Selkis
... Elle est liée au culte de la fertilité car elle passait pour être l'une des déesses protectrices des quatre sources du Nil. Elle est aussi Dame de la Vie car, à la naissance du roi-dieu, elle aide la reine à mettre au monde l'enfant divin ; cette épithète lui est aussi donnée car elle protège du venin des scorpions, serpents et autres animaux dangereux. Selkis est Maîtresse de la piqûre et Dame des liens. Elle aurait également pour fonction de protéger les guérisseurs et les sorciersUne déesse. Dangereuse, venimeuse. A cette époque où, pour vivre, l’on tue, elle ne s’emplit plus d’une générosité généreuse, préférant de loin rester dans une optique de survie.
Elle possède un bon et doux âge. Quoique vieux, elle reste sous la forme de la femme – mère. Pas une jeunesse adolescente et naïve.
Elle aime homme et femme. Qui valent la peine qu’elle s’intéresse à eux.
Son nom, c’est Selkis.
Son but, c'est conserver l'Egypte.
Selkis est une grande femme dont la particularité reste dans son pouvoir à changer de cheveux. Elle garde toujours le même corps, mais quitte volontiers sa chevelure noire contre celle d’une rousse ou d’une blonde. Longue, anguleuse, elle possède de bonnes formes. Point de poitrine énorme, point de taille fine, Selkis représente la femme banale : qui reste fine, mais pas svelte, gardant quelques cuisses et hanches marquées, sans tomber dans l’obésité. Elle a un regard assassin, qui crache du venin, et des doigts soignés. Elle n’est pas rapide, mais peut de tordre en mille et unes positions différentes. Elle conserve toujours l’aspect d’un serpent, dans ses gestes qui se tordent à la manière d’une peinture de l’époque du maniérisme. Elle danse, elle bouge et agite son corps au rythmes de musiques folklorique, pas de manière exceptionnelle, mais comme un … serpent. Elle garde à malin plaisir à avoir, de temps à autre, un aspect hybride, surtout pour effrayer – du genre avec le buste de la femme et le reste du corps en queue de serpent – et son sang est imbuvable, et pour cause : c’est du poison pur. Son visage est sans cesse marqué de tatouages plus ou moins symboliques.
Non, elle n’est pas méchante. Mais tient à se faire respecter. Féministe dans toute sa splendeur, elle n’aime que très peu les hommes qui se permettent de belles choses avec des femmes non désireuses de ces choses. Implacable, elle reste une grande guerrière puissante, et peut garder une force immense quand elle donne des coups. La battre aux bras de fer relève presque du miracle. Elle n’est pas fortement masculine, mais sait se faire respecter, même si pour cela elle doit faire appel à sa puissance de divinités. Priez pour qu’elle ne vous morde jamais, et vous, vampires, ne tentez pas de boire son sang. Elle incarne le danger. Elle incarne la souffrance. La voir abattue est assez exceptionnel, elle garde son sang froid et sa dignité de déesse tout le temps, étant pour le moment la seule déesse égyptienne encore présente sur terre. Elle garde la mission, assez implacable, de récupérer les pièces égyptiennes dans chaque musée, et de tuer les égyptologues trop curieux, trouvant inimaginables qu’on fouille dans les tombes des anciens pharaons.
Selkis est une déesse. C'est-à-dire qu’elle est née avec une mission. Sa mission fut donc d’être la déesse associée au venin, que l’on invoque pour guérir les blessures venimeuses, pour protéger guérisseurs et sorciers, en leur transmettant son savoir au fil des ans afin que rien ne se perde, et veiller à la respiration et la fertilité. Elle se retrouva épouse d’Horus, et demeura prospère et demandée. Mais un jour, tout changea. Les dieux Egyptiens furent rejetés, et disparurent. Plus personne ne priait pour eux, et chacun mourut avec le temps. Selkis vit Horus disparaître, et à partir de cet instant, décida de se battre pour survivre. Même si plus personne ne croyait en elle, elle conservait en elle une puissance, une force, qui réussit à la maintenir en vie. Plusieurs siècles passèrent, et un jour, elle se réveilla d’une sorte de très long sommeil dans lequel elle s’était plongée pour économiser ses forces. A partir de ce moment, elle réalisa le désastre : plus personne. Les tombes étaient profanées, les dieux et déesses oubliés, les corps exposés. Aussitôt, le sang de la déesse ne fit qu’un tour. Elle attrapa les dernières forces qu’elle possédait, et s’expédia au milieu des humains, attrapant le corps d’une femme bafouée et oubliée dont le cadavre était tombé dans le désert. Elle intégra donc ce corps, arrachant les souvenirs de cette femme et devenant une déesse en chair et en os. Et elle s’offrit la mission de détruire ces gens qui avaient osés détruire ce que la société égyptienne gardait précieusement. Depuis, elle assassine les archéologues qui s’intéressent à l’Egypte, et a construit, dans le désert, un pyramide que seule elle voit, un pyramide à laquelle elle seule peut accéder, où elle range tout ces trésors afin de recréer l’Egypte dans toute sa splendeur. Ainsi, si vous voyez un scorpion dans le musée où vous avez l’habitude de venir, méfiez-vous. Si une statue de Selkis reprend vie, méfiez-vous. Si un serpent vous adresse un regard, méfiez-vous. Selkis est partout, dans chaque chose qui la personnifie.
