- "Madame, les fidèles sont partis." Murmura une voix derrière la porte.
Depuis un certain temps déjà, j'ai énormément de travail et les fidèles venaient régulièrement prier pour leurs maris, leurs amants, leurs pères, mères, frères et soeurs parti à la guerre. Bien que les femmes ne soient que rarement envoyée au champ d'honneur, lorsque cela arrivait, elles étaient souvent maltraité et les mères priaient pour leur sécurité, tâche qui m'était assignée depuis que mes dons d'ultrasensibilité se sont exacerbés et que je parvenais à entendre les prières de tous. Les cris n'étaient pas rares dans mon esprit et j'avais besoin de m'isoler parfois pour réorganiser mon âme et éviter la folie. La jeune prêtresse dont j'avais commencé l'entrainement au matin m'annonça son départ et, après une étreinte pleine de fraternité, s'en fut avec apparemment la joie au coeur en apercevant son petit ami à l'entrée. Ce spectacle me blessa légèrement, ou éveilla une certaine jalousie chez moi, au moins. Je détournai mon regard alors qu'ils quittaient ensemble.
Mon regard s'était ensuite porté sur une statue d'Aphrodite et Arès dans cet étreinte passionnée. D'un coup de mon pied nu, je décapitai la divinité de l'amour avec une rage libératrice. Une vague d'amusement parcourut mon lien avec Arès et j'en rougis. Cette proximité constante avec lui était parfois très gênante parce qu'il pouvait savoir ce que je faisais en tout temps, sauf quand une sorcière qui a le pouvoir de mettre des interférences dans ce lien lui donnait l'illusion que je me bronzais au soleil.
Soudainement, la porte s'ouvrit brutalement. J'eus un petit sursaut puis je me tournai vers la porte. Une jeune fille semblant fuir quelque chose comme si elle avait le diable à sa suite se trouvait là. Elle s'était ensuite cachée derrière une des colonnes du temple. Après elle, la porte fut enfonçée par un homme, mais au moment où il voulut toucher la petite Neko, je pris celle-ci contre moi, la soulevant partiellement, serrant sa tête contre mon torse, dévisageant l'inconnu avec défi. Les mortels me dégoutaient de plus en plus, toujours à vouloir faire du mal aux autres. Avec un calme presque désarmant, je me redressai avec la jeune demoiselle dans mes bras.
- "Donne moi la terranide, que je lui fasses son affaire" Grogna l'autre.
- "Je suis désolée, cher ami, mais la réponse est non. Je préfèrerais éviter un conflit le plus possible, je ne suis pas femme d'épée, mais femme de paix." Lui dis-je avec politesse.
Mais l'homme me gifla alors de son poing. Le choc a été tellement brutal que je tombai sur le sol. Aussitôt, la colère d'Arès parcourut notre lien et je savais qu'il allait apparaitre d'un moment à l'autre si je ne le neutralisais pas assez rapidement. Je n'aimais pas la violence, je la répugnais de tout mon être, contrairement à mes soeurs qui trouvait le plaisir dans le sang, alors, j'y allai à ma manière. Je sortis une bourse plutôt lourde et je la lancai au visage de l'homme en lui ordonnant de ficher le camps. Si on ne veut pas blesser un ennemi, on peut le duper. L'homme ne prit même pas le temps de vérifier ce qu'il y avait dans la bourse qu'il s'enfuit avec son butin. Un sourire éclaira mon visage en le voyant sortir avec ce fou rire d'un mec qui se croyait victorieux. Sans perdre de temps, je plaçai un sceau sur la porte. En fait, mon titre de négociatrice passait après celui de dupeuse professionnelle. Un cri déchirant de colère se fit entendre. L'homme venait de découvrir que ce n'était pas du tout de l'argent dans sa bourse, mais des cailloux polis qui en imitait le son. La porte fut frappée avec rage par l'homme ainsi que ses ordres d'ouvrir la porte. Mais hors de question de lui obéir. Je sentis la fierté d'Arès, ce qui me fit sourire. Mais maintenant, j'avais une invitée de laquelle je devais m'occuper et qui était probablement ébranlée. Sans attendre, je lancai un petit sortilège de lévitation pour emmener la demoiselle endormie dans ma chambre. Comme j'étais assignée à cet endroit pour former les prêtresses, il était normal que je dors sur mon lieu de travail.
Le sort la déposa dans le grand lit aux draps propres. Comme toutes femmes, il m'arrivait d'avoir une visite amoureuse de mon dieu une fois de temps en temps quand il n'était pas trop occupé à gérer les exploits guerriers des nombreux héros qui parcouraient le monde de Terra. Mais comme une situation imprévue était régulièrement arrivée dans ma vie, il fallait que tout soit toujours prêt. J'allumai des chandelles pour éclairer la petite pièce et je m'assieds près de la belle endormie. Je me tournai vers la petite bassine d'eau froide qui me servait à faire ma toilette matinale et j'y plongeai un linge dedans pour ensuite l'appliquai son front. Malgré la pudeur qu'elle pouvait bien avoir, je lui retirai ses vêtements, sauf sa petite culotte. Comme les gens qui vivaient dans le coin n'avait que très rarement l'argent pour s'acheter un soutien-gorge, qui sont plutôt dispendieux sur Terra. Je me mis à la laver doucement avec un autre linge. Je m'affairai à m'occuper d'elle, ce qui me permettait de me débarrasser de mes pensées parasites. Je m'attaquai à même sa poitrine sans la moindre gêne. Lorsqu'elle fut bien propre, je pris ses vêtements et je les emmenai dans l'autre pièce.
(Pardon, j'avais beaucoup d'inspi XD)