Elle était douce, gracieuse, son souffle chaud contre le cou de Ryuga, berçait le slow qu’il guidait. Ils s’étaient créés leur propre bulle, et semblait seuls au monde dans cette partie du bar. Elle lui dit qu’elle ne dansait pas avec n’importe qui, ce qui le flatta. Les grosses et chaudes mains de l’inspecteur passaient très lentement le long du dos de Miya, pendant que leurs regards se croisèrent.
- Vous avez clairement manifesté votre désir envers moi. Vous auriez pu insister, ou profiter de cette danse pour essayer de m'exciter. Vous n'en faites rien, Ryuga-san. Quand bien même, ça se voit, que vous êtes quelqu'un de bien.
- Quelqu'un de bien je ne sais pas… Mais une chose est sûre, si une femme ne me désire pas, je ne la forcerai pas.
Elle reposa sa tête sur l’épaule de Ryuga, qui humait un instant son doux parfum, il se sentait bien et souhaitait, que la musique ne s’arrête jamais. Il se rendait compte, qu’avec ses dernières conquêtes, il en avait oublié la douceur et la chaleur d’une simple étreinte.
- En fait, vous êtes le premier avec qui je danse. Le premier tout court, même...
La dernière phrase de Miya, pouvait laisser présumer que c’était le premier qu’elle côtoyait ainsi, mais Ryuga avait dû mal à croire qu’aucun homme avant lui n’eut posé ses mains sur une telle femme. De toutes manières, un mystère planait autour du passé de Miya, et pour lui ce n’était pas l’important, il voulait juste profiter de ce moment. La demi-déesse entoura de ses bras le cou de Ryuga, et se colla un peu plus contre lui.
- Je ne peux être que touché d’un tel honneur. Lui dit-il toujours d’une voix grave et suave. Vous savez… Si jamais un jour vous souhaitez faire des recherches sur ce qui vous est arrivé, je pourrais peut être vous aider…
En tant qu’inspecteur de police il avait accès à toutes les archives, nul doute pour lui, qu’il trouverait trace de quelque chose se rapprochant de près ou de loin à Miya. Il savait que son passé était douloureux pour elle, donc s’attacha à changer rapidement de conversation, il voulait juste qu’elle sache, que si elle avait besoin d’aide, il serait là.
- Vous avez réussi à trouver un logement non loin d’ici ?