Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

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Shun

Humain(e)

Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

mardi 07 mars 2023, 15:03:37

Le cœur de Thibault battait la chamade. Ce soir là, il transgressait plusieurs règles fondamentales imposées par son père, le baron de Limolles. Aussi risible soit son nom, il n'en restait pas moins un homme fabuleusement riche qui s'était élevé dans le monde du commerce par des méthodes légales et en suivant les préceptes d'un foi absolue envers le panthéon des dieux de Nexus. Son sérieux et sa loyauté l'avait amené à côtoyer la Cour et à force d'effort, il avait gagné sa baronnie, récompense aussi octroyée pour ses dons à l'Etat. Ses nouveaux contacts à la Cour avaient permis à son activité déjà florissante de s'étendre à d'autres secteurs et le baron excellait dans le négoce. Cité en exemple, il faisait la renommé du commerce de Nexus. Du point de vue du sieur de Limolles lui-même, sa réussite ne tenait qu'à sa rigueur et à son sens de la minutie. Tout était parfait dans cette famille sauf ... Thibault.

Le jeune homme de vingt ans ne faisait pas la fierté de son père. Ses efforts n'étaient jamais assez, son investissement tout juste recevable, sa foi à peine visible. Les remontrances étaient quotidiennes, les critique permanentes, et le garçon n'en pouvait plus de cette vie monacale.

Il en faisait des efforts mais son père restait buté sur des idées rigides et dépassées. Il s'investissait mais dans des secteurs que le paternel ne considérait pas comme intéressant: l'art, la culture, la musique entre autres; c'était là autre chose que la vente de tissus, le rachat de moissons de blé à bas prix où l'import d'épices exotiques ... Quant à la religion, c'était bien là le dernier centre d'intérêt de Thibault. Les interminables prières et règles qui régissaient la vie de la maisonnée l'insupportait. La famille, donc ses parents et lui seul, malheureux fils unique, vivaient dans un magnifique manoir no loin du palais d'ivoire. Ils avaient à leur disposition une horde de domestiques consciencieux et Thibault bénéficiait de l'esprit de partage de son père qui lui permettait de piocher dans les coffres familiaux pour ses nécessités. Mais à quoi bon ab=voir de l'argent si on ne pouvait pas le dépenser? Thibault sortait peu de chez lui. Un précepteur personnel venait chaque jour lui enseigner les élémentaires et ajoutait toujours une atroce touche religieuse à ses cours. Thibault n'avait pas d'amis vers qui trouver une échappatoire. Son père l'autorisait tout juste à suivre à l'extérieur des réunions d'ouverture à la Foi ... cauchemar des vendredis après-midi. Et les jeunes de son âge qu'il y croisait lui donnaient des nausées ... Ils baignaient dans une hypocrite utopie cléricale ...

Ses évasions, il les recevait de certains domestiques, ces braves gens issus du peuple. Il en avait "apprivoisé" certains, avec quelques pièces, et ils lui racontaient les potins de Nexus, la guerre contre Ashnard et toutes ces choses trépidantes qu'il ne connaissait pas. Et précisément ces derniers temps, une information le captivait: les détails sur une demeure particulière dont on disait des choses bien scabreuses. le récit d'un domestique qui s'y était rendu, y dépensant au passage un mois de son salaire, l'avait empêché de dormir deux nuits durant. Les femmes ... viles créatures dédiées uniquement à la perdition des hommes ... tel était le discours du paternel tandis que sa mère baissait les yeux, honteuse de sa condition ... Mais les femmes étaient bien un sujet qui passionnait Thibault. Sans rien y connaitre, il imaginait leur douceur, ou leur poigne sur ... Lui, voulait tout découvrir de ces corps dits ardents. Le matin au réveil, il était dur au point d'en avoir mal tant il avait rêvé.

Il avait ourdit des plans, préparé des évasions mais avait eu peur jusqu'à présent de les mettre en œuvre. Seulement, ce soir-là, il avait pris son courage à deux mains et s'était vêtu silencieusement, se préparant à sortir par l'entrée de service du manoir, monnayant cette possibilité auprès d'un garde. Il se mira dans un miroir de grande taille. Thibault ne se trouvait pas beau, il avait la peau blafarde de celui qui ne voit pas la lumière du soleil. il trouvait son nez gros, ses oreilles écartées et son regard, inexpressif. Maintenant, il se disait que là où il prévoyait d'aller, seule la rondeur de sa bourse serait jugée. Il portait un ensemble gris, de grande qualité, cela se voyait et hésita à passer une collerette qu'au final il ne mit pas. Pas viril avait souligné son habilleur un jour. Son père ne sortait jamais sans ça ...

Et quelques minutes après, drapé dans une cape grise elle aussi et brodée de fils d'or, paré d'une bourse sonnante de monnaie d'or, il avançait à vive allure en recherchant l'ombre des bâtiments. Mesure inutile car il faisait nuit. Dans ce quartier, l'insécurité était inexistante. Le guet veillait. Il se perdit plusieurs fois, mais à l'aide d'un plan dessiné par jean, le cuisinier libidineux, il trouva enfin ce qu'il cherchait.

Au fond d'une impasse, le manoir brillait des mille feux de la luxure. Enfin ... c'était une image car il n'en était rien. L'endroit était magnifique certes, pour ce qu'il en voyait par dessus l'imposant mur d'enceinte. Autour de lui, des silhouettes, masculines pour la plupart, se pressaient vers l'entrée du domaine. Il les suivit et afficha sa meilleure mine, sous sa capuche pour avoir la permission d'entrer. Quelques pièces d'or firent écho à son sourire et il assura qu'il n'était pas armé. L'idée ne lui était même pas venue à l'esprit qu'il puisse s'armer pour sortir de chez lui.

Il s'apprêtait à présent à investir le saint des saints de sa présence. Une hôtesse souriante et magnifique l'accueillit et le défit de sa cape. Il aurait bien passé la soirée avec elle mais elle l'invita à continuer. On le guida en douceur, on lui proposa une table? Un box privé?

"Euh ... une table oui, un peu à l'écart s'il vous plait mademoiselle."

Il rougissait à chaque regard et quand il fallut commander une boisson, il ne sut quoi demander.

"Quelque chose de sucré et doux s'il vous plait mademoiselle."

Et quant à la présence d'une charmante demoiselle? Il bredouilla une vague réponse paniquée et repoussa poliment la proposition. Seul, il osa faire des yeux  le tour du propriétaire. L'établissement offrait un luxe évident, une qualité de service parfaite jusqu'à présent et l'ambiance y était actuellement feutrée. Des clients consommaient, boissons et filles, mais restaient discret dans l'ensemble. Thibault se gavait de la beauté des participantes, toutes plus belles les unes que les autres. Sa main se porta à sa bourse, par réflexe; il espérait en avoir assez sans prendre conscience qu'il pouvait acheter une jolie petite propriété avec ce qu'elle contenait.

Il prit le temps de bien observer toutes ces femmes. Celle qui semblait être la ... patronne ... avait un charme fou mais sa voisine immédiate, assise sur les genoux d'un client à une table toute proche, était l'objet de tous ses regards. Elle avait évidemment capté ses regards maladroits et il plongeait son nez dans son verre en cristal quand c'était le cas.

"La Charmante!"

Une fille interpella la muse. c'était là un bien joli surnom qui se mariait parfaitement avec la personnalité qui se dégageait de la jeune femme. Et plus il la regardait, plus il la trouvait parfaite. Il soupira. Il n'aurait jamais le courage de l'aborder et en plus, elle était occupée avec un autre.


La Clairière des Muses

Légion

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 1 jeudi 06 avril 2023, 11:13:26

En dehors des murs de la capitale, la nuit n'était signe que de danger. Les gens devaient rester sur le qui-vive. Les coupe-gorges et les animaux sauvages étaient de doux compagnons qui n'attendaient que notre sommeil pour venir à notre rencontre. Bien évidemment, les dangers existaient également au sein de la capitale. Certains ruelles n'étaient pas à fréquenter, au risque de se faire planter dans le dos, se faire dérober sa bourse ou se faire violer. Ce n'était pas pour rien que des murs protégeaient la célèbre bâtisse. C'est quand l'obscurité était tombée que la Clairière était la plus animée. Il faut dire que certains revenaient de leurs travaux et cherchaient une bonne compagnie. Il fallait mettre aussi en avant que la nuit dissimulait les visages et les corps qui pénétraient au sein de la maison de courtisanes.

La Clairière des Muses offrait bien des services. Il allait du plus simple qu'est la compagnie d'une Muse pour faire la conversation, au plus...demandés, que sont les services sexuels. Il faut dire que la Clairière compte de beaux spécimens, aussi bien féminins que masculins. Il y en avait pour tous les goûts, bien qu'il n'y avait guère de terranides. C'était peut-être le seul défaut de la Clairière, mais Céleste Albame n'avait jamais eu l'occasion d'en engager au sein de son entreprise. Des simples hommes à la petite bourse, aux mercenaires -bien présentés tout de même-, de la petite bourgeoisie qui boit du champagne à la noblesse, la clientèle était très hétéroclite. Cette variété permettait aussi de proposer de multiples services, tous différents. Céleste avait transformé le bâtiment pour répondre à toutes ces demandes...

Ce soir, le salon de thé était un peu animé. Quelques clients étaient présents en compagnie d'Edhe, de Meredyth et de Ciryse. La Claire, la Sage et la Charmante étaient généralement toujours en forme durant la nuit. C'était tout à fait normal pour Edhe, ne pouvait vivre joyeusement que sous les rayons de clair de lune. Ciryse adorait arpenter les couloirs et salons de la Clairière la nuit, sachant pertinemment que c'était durant ce moment-là de la journée qu'il y avait le plus de clients, donc le plus à gagner pour elle. Quant à Meredyth, elle était l'oreille attentive que certains attendaient. Elle écoutait les plaintes des dures journées de labeur de ses clients.

Ciryse s'était installée sur les genoux d'un client, un homme d'une quarantaine d'années, au physique de balourd noble. Il s'agissait là d'un homme de la haute bourgeoisie, venu en cette soirée pour se délester l'esprit, ainsi que les bourses. La Charmante faisait toujours ce qu'il fallait pour arriver à ses fins, quitte à faire miroiter bien des choses sous les yeux de ses clients. Ce soir, Ciryse était d'une beauté à couper le souffle. Sa robe, d'une teinte si claire, faisait ressortir le saphir de ses yeux, ainsi que le jais de sa chevelure nouée. Bien sûr, elle mettait également en avant son physique bien plus qu'alléchant, dévoilant en partie sa délicieuse poitrine. Sa robe fendue donnait un avant-goût du chemin qu'il fallait entreprendre pour se rendre dans un certain paradis...Tout chez elle n'était que séduction, un appel à la luxure.

Alors qu'elle ne faisait qu'enchaîner les regards et sourires charmeurs pour le fameux quadragénaire, son regard se porta sur le jeune homme que Shahina vint installer dans le fond du salon. Rien qu'à voir sa tête sans aucune trace de travail forcé, Ciryse sut qu'il y avait là un tout jeune homme, grand bourgeois ou mieux encore, noble, et qui plus est, vierge. Sur ses traits du visage, la vénale pouvait voir tout ce qu'il pensait. Ses petits coups d’œil, sa tête qui se baissait de temps à autre, ses joues qui prenaient des teintes rosées. Un sourire tendre et charmeur ourla les lèvres de la jeune femme. Il n'était pas destiné au quadragénaire. Non, il était bien pour ce jeune garçon.

" Bonsoir, messire Garyde. Je vous attendais. "

Ciryse détourna le regard. Céleste venait de faire son entrée. Sa tenue était toujours douce et agréable, mais plus convenable à une mère maquerelle de sa trempe. La Charmante serra doucement la mâchoire. Une pointe de jalousie piqua la jeune femme. Madame Albame avait aussi été une catin, une de celles qui ouvraient les cuisses pour survivre, et pourtant, regardez-la aujourd'hui. Ciryse voudrait s'en sortir bien plus que cette femme-là. Elle voulait vivre la belle vie, s'acheter de magnifiques robes, avoir un superbe mari ou des dizaines d'amants, ne pas avoir à travailler...

Reprenant ses esprits, le haut-bourgeois lui tapa la cuisse pour que Ciryse se redresse. D'un geste du menton, il indiqua Céleste qui patientait après lui.

" J'ai rendez-vous avec Dame Albame pour parler affaire, ma Charmante. Lève-toi, s'il-te-plaît. "

Ciryse hocha du chef, se redressant. L'air légèrement renfrogné, elle regarda son gagne-pain s'éloigner vers le bureau de la patronne. Tant pis, il y a un autre casse-croûte fraîchement arrivé. Toute souriante, sa démarche se fit féline et ondulante, dévoilant avec gourmandise la fine rondeur de ses cuisses. Sa proie ? Ce jeune garçon qui ne faisait que l'observer. Arrivant à sa hauteur, elle s'inclina doucement, haussant les pans de sa robe, comme si elle saluait un membre de la famille royale.

" Puis-je ? "

Sans réellement attendre une réponse évidente, la jeune femme tira sur une chaise en face de lui et prit place à sa table.

" C'est la première fois que je vous vois ici, messire. Je suis La Charmante, enchantée. "

Elle croisa délicieusement ses jambes, s'accouda à la table, dévoilant un peu plus son décolleté. Son visage n'était que rayon de soleil, charmeuse qu'elle était. Ses yeux pétillaient d'un éclat de malice. Ce soir, elle allait s'amuser dans tous les sens du terme.

" J'ai remarqué que vous m'observiez depuis que vous êtes arrivé...Est-ce que je vous plais, messire ? "

D'une certaine façon, elle l'obligeait à se présenter. De l'autre, ce n'était qu'une manière de le mettre devant les faits. Allait-il assumer ?

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 2 mercredi 19 avril 2023, 22:00:37

Thibault n’avait d’yeux que pour cette beauté brune qu’il voudrait bien qualifier de ténébreuse tant sa chevelure sombre l’emportait sur beaucoup d’autres atouts mais dont le rayonnement naturel l’orientait irréversiblement vers la lumière. L’aura qu’elle dégageait était magnétique, bien différente de celle des hommes de pouvoir qui défilaient dans l’étude de son père. Ces gens-là inspiraient outre un respect forcé, une certaine peur que le jeune homme détestait ressentir. Quand il se présentait et saluait ces personnes dont les noms faisaient écho à la richesse de Nexus, il se sentait insignifiant et misérable comme si la condition presque achetée de son père lui faisait honte. Avec la Charmante, c’était bien différent. Son sourire reflétait une réelle bienveillance, son regard invitait à la coquinerie et sa gestuelle démontrait une assurance alliant douceur et fermeté. C’était tout ce dont le jeune nobliau avait besoin pour chavirer dans la toile experte de cette femme qui devait hanter les rêves de bien des prétendants.

Tiens … d’ailleurs oui … Thibault en aurait presque oublié la nature de cet endroit et se rappela que tout ici se monnayait et donc … elle aussi. Le gros homme sur lequel elle était assise allait alors passer une excellente soirée suivie d’une nuit torride et Thibault se dit qu’il avait bien de la chance. Aussi, le garçon allait peut-être chercher une autre éventuelle compagne quand la femme qui semblait être la gérante du lieu s’approcha du couple en devenir avec une autorité certaine. L’échange qui s’ensuivit, bien que discret, n’échappa pas au garçon qui trouva cette manière de faire assez impolie et dont l’usage était fort inconvenant. La Charmante restait en peine, abandonnée et traitée comme une Dame ne devrait pas l’être. C’était injuste et indigne d’une maison … qui n’était qu’un luxueux bordel en vérité. Oui, un véritable bordel où tout était surement possible et …

La réflexion chaotique de Thibault s’interrompit quand la vouivre ondula vers lui. Il aurait aussi bien pu penser l’araignée, la mante religieuse, la prédatrice ou encore une démone des cercles les plus libidineux des Enfers tant la Charmante envahit tout son espace en un rien de temps. Elle était là devant lui et venait de le harponner de la plus délicieuse des manières. Benoitement, il s’assura qu’elle lui parlait bien à lui et pas à un autre, ce qui était évident, et il bredouilla un oui quand elle s’assit à ses côtés.

Elle avait d’excellentes manières et un physique à se damner. Le regard de Thibault plongea indécemment dans ce décolleté magnifiquement bien garni après avoir longuement étudié le galbe de jambes interminables et aussi …

Mais le garçon se reprit, ou tenta de se reprendre bien vite et s’éjecta de son siège comme un ressort pour prendre la main de la femme et la baiser. Son précepteur l’aurait flagellé s’il ne l’avait pas fait… Non, en vérité, son précepteur, cet homme d’une rigidité insupportable serait décédé sur le champ s’il avait appris où Thibault passait sa soirée.

"Madame … c’est moi qui suis enchanté. Je vous prie de croire qu’il m’est précieux de recevoir votre visite et j’en suis fort honoré."

Il reprit sa place et son regard fut emprisonné par celui de la gente dame. Le piège se refermait. Elle était superbe oui mais tous les sens du garçon étaient mis à mal. Elle sentait divinement bon et les fragrances dégagées de ses moindres mouvements envahissaient tout l’air que la pauvre proie inhalait. Fleurs ? Non, fruitiers … Peut être des épices aussi, orientales, rares et coûteuses. Avec le négoce de son père, Thibault en connaissait un bout dans le domaine des transactions et des marchandises. D’ailleurs, le tissu de la robe indécente avait dû transiter par les comptoirs du sire de Limolles, son rejeton en était certain. Et puis la voix … la voix de la Charmante, une musique pure pour l’audition pointue du garçon habitué aux pièces de théâtre et aux musiques présentées à la noblesse. Également en un regard désespérément indiscret, il put apprécier les tailles et mensurations parfaites de la beauté accoudée devant lui. Elle parlait et il s’abreuvait de ses paroles. Elle était gentille, mettait en confiance, utilisant le ton le plus adéquat pour apprivoiser ce novice qu’une approche brusque aurait pu faire fuir. Maintenant, Thibault était peut-être un peu timide mais il n’était ni niais ni totalement perdu. Cette rencontre, il l’avait imaginé mille fois depuis qu’il avait appris l’existence de la Clairière des Muses. Aussi, l’effort louable qu’il fit pour s’exprimer sans chevroter donna un résultat acceptable.

"Madame, je me prénomme Thibault de Limolles. Votre … beauté dépasse toutes mes espérances en ce lieu que je découvre pour la première fois en effet."

Je suis puceau et je compte sur vous pour palier à cette tare était une option qu’il ne se permit pas d’exprimer mais il y pensa très fort. Peut-être qu’un peu après, ce serait envisageable, sous le joug d’un alcool fort … mais comme il ne buvait pas d’alcool … il faudrait trouver une autre méthode pour relater la vérité honteuse le concernant. En effet, des étalons, la Charmante devait en avoir plein ses tiroirs et lui ne pourrait proposer que maladresse et incompétence.

La Charmante était directe et bien que très gênante, sa question avait le mérite de poser les bases de ce petit moment de convivialité.

"Je … Oui, vous me plaisez beaucoup et je serais plus reconnaissant de votre attention que l’ingrat individu qui vous a affreusement congédiée. Cet homme n’a aucun savoir être !"

Oups … un petit écueil peut être, maladroit. On ne mettait pas une femme devant le fait accompli de sa répudiation mais Thibault voulait être honnête. Fort heureusement, l’hôtesse qui l’avait installé là repassa et Thibault la héla pour requérir ce que la Charmante commanderait et ce, dans les meilleurs produits proposés par l’établissement. Il le précisa deux fois et très réactive, la fille amena aussitôt « ce que l’établissement proposait bien de meilleur ». Ignorant les us et coutumes locaux, Thibault sortit sa bourse garnie d’or pur. On ne parlait ni de cuivre ni d’argent mais bien de métal doré frappé aux armes de Nexus et utilisé par les très riches familles de la capitale. Ces monnaies-là ne couraient pas les poches des bourgeois mais seulement celles de l’élite nexusienne. On lui fit poliment comprendre que le règlement ne se faisait pas ainsi et que la charmante dame assise à ses côtés lui expliquerait quand il le faudrait. On lui dit encore qu’il fallait d’abord qu’il pense à profiter de sa soirée avant de penser à desserrer les cordons de sa bourse. Ah bon ? Il approuva donc et revint à la Charmante … aux lèvres de la Charmante pincées sur la bordure du verre de cristal après qu’ils aient trinqué.

De quoi parler ? De lui sans qu’elle le demande ? Ce serait inconvenant. Il était totalement disposé à raconter sa vie mais il fallait qu’elle pose les questions. Mais comme il était l’homme viril et bienpensant, c’était à lui de commencer.

"Et moi madame, je vous plais ?"

Quelle audace, c’était osé, insoutenable, dans le monde policé qui l’avait vu grandir. Mais ici, avec elle, il se sentait en confiance, prêt à conspirer et partager des secrets intimes.

Autour d’eux, l’ambiance feutrée tenait, bercée par les chuchotements et les rires complices des filles et convives. Leur proximité était très physique, marquée par des mains joueuses, des câlins appuyés voire des jeux inadaptés cachés par des nappes bienvenues. Thibault aussi en voulait de ces contacts mais jamais il n’oserait demander à la Charmante de se lier à lui aussi effrontément que d’autres. Mais son regard glissa à nouveau dans le décolleté profond de sa délicieuse interlocutrice et il faillit fondre en apercevant la pointe d’un téton. Il reprit donc, passablement émoustillé :

"Et de quelle manière pourrais-je vous plaire encore plus ?"

La Clairière des Muses

Légion

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Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 3 mardi 25 juillet 2023, 02:41:09

" Il est mignon. ",  se dit Ciryse.

La Charmante l'avait déjà remarqué mais elle était bien loin de laisser indifférent le jeune homme lui faisant face. Bien évidemment, il était rare que ses clients soient du genre à ne pas la regarder avec des yeux de prédateur, prêts à répondre à leur envie de lui sauter dessus et de se satisfaire d'elle. Ciryse ne s'en plaignait généralement pas. Avoir du succès dans la Clairière n'était pas chose facile. Toutes les Muses étaient des merveilles de beauté, certaines à se damner. La brune savait le reconnaître quand quelque chose ou quelqu'un était réellement beau, mais ô grand jamais, elle ne l'avouerait de vive voix, en particulier si c'est pour dire qu’unetelle est plus belle que sa personne. Cependant, elle pouvait se targuer de représenter une certaine perfection physique au sein de la bâtisse : beau minois, taille de guêpe, courbes alléchantes...

Et ce sont ces dernières qui ont fait de l'oeil à sire de Limolles. Les yeux saphir de la demoiselle n'avaient cessé de fixer son tout nouveau client. Il était assez facile de voir qu'il observait sa délicieuse poitrine, mise en valeur par la robe qu'elle portait. Ses tons clairs faisaient ressortir à merveille la couleur de son regard, ainsi que sa chevelure de jais. Et puis, il fallait l'avouer mais rien de ce que Ciryse faisait n'était innocent. Cette robe, elle l'avait choisie volontairement pour son décolleté. Elle agissait surtout de cette manière en soirée, sachant pertinemment que les plus fortunés venaient généralement quand les rayons du soleil disparaissaient au lointain, s'offrant l'obscurité comme alliée de leurs péchés. Aussi, l'échancrure sur ses cuisses laissait un libre accès aux mains baladeuses.

La demoiselle était prête à tout pour l'argent. Cela était connu au sein de la Clairière, ou plus précisément entre les Muses. Ciryse était loin de s'en cacher. Par contre, lorsqu'elle était avec des clients, elle dissimulait parfaitement ses intentions. Qu'ils dépensent de l'argent pour elle, pour être avec elle, profiter de sa compagnie, et plus si affinités...

Les cils de la Charmante battirent quelque peu, légèrement surprise que ce jeune homme qu'elle venait à peine de rencontrer, prenait sa défense. Non pas qu'il y avait réellement quelque chose à défendre mais elle trouva ceci...mignon. Son petit cœur de femme vénale s'emballa quelques secondes, puis la jeune femme se mit à sourire.

Shahina vint vers la tablée lorsque le jeune noble l'appela. Il souhaitait ce qu'il y avait de meilleur pour l'offrir et le partager avec la Charmante. L'Accueillante s'éloigna quelques minutes et revint assez rapidement avec deux verres en cristal, ainsi qu'une bouteille de whisky single malt tourbé de trente ans d'âge. C'était le meilleur alcool proposé par la Clairière en l'instant. Aussi, la belle blonde avait déposé sur la table, une assiette de fine porcelaine noire, remplie de mignardises colorées. Edmund était très doué pour ce qui touchait à la pâtisserie, et Dame Albame avait fait appel à des mages pour créer une pièce froide pour les garder plus longtemps. Shahina salua le délicieux couple avant de s'éloigner pour répondre aux demandes d'autres clients.

Ciryse fit glisser sa chaise pour se rapprocher un peu plus de Thibault, venant lui prendre délicatement ses mains entre les siennes. Le fixant de ses grands yeux tels des saphirs, elle lui sourit sincèrement.

" Sire de Limolles, je vous remercie de réagir de cette façon, de prendre ma défense. Cela me touche, sincèrement. Mais ne vous fâchez pas, ni ne vous inquiétez pour moi. Il était prévu que ce monsieur parte en rendez-vous avec dame Albame, donc il n'y a pas de problème. Je vous remercie une fois encore pour votre bienveillance. "

Le bout de ses fins doigts caressèrent les mains du jeune homme, gardant toujours son sourire délicieux. Puis doucement, elle s'en éloigna. Tous ses mouvements étaient calculés, toujours pour paraître d'une beauté à couper le souffle, ou pour tout simplement être parfaite. Ciryse se saisit de la bouteille de whisky, retira le bouchon et servit les deux verres, juste assez pour le goûter avec plaisir. Elle posa un verre devant Thibault, levant ensuite le sien, l'attendant pour trinquer.

" À notre rencontre, messire ! "

Le fixant droit dans les yeux, elle fit taper doucement son verre contre celui du jeune noble, puis porta le verre à sa bouche. Laissant l'alcool lui brûler doucement le fond de la gorge, elle se lécha les lèvres avec subtilité et délice. Elle faisait très attention à ses moindres gestes. Ciryse n'avait pas rêvé : ce que Thibault avait sorti de sa bourse était une pièce d'or...Ce n'était pas rien de pouvoir sortir tel argent, mais la Charmant avait l'oeil. La pièce n'était pas simplement d'or, c'était aussi une pièce marquée nexusienne. Ce n'était pas une grand bourgeois ou un petit noble de pacotille. Même s'il était bien jeune, il restait d'un rang assez élevé...L'appel de l'argent titillait les sens de la demoiselle. Elle avait touché le gros lot. Il n'y avait plus qu'à faire quelques petites choses pour l'avoir dans sa poche. À sa question, les lèvres de la jeune femme s'étirèrent un peu plus.

" Si vous ne m'intéressiez pas, je ne serai pas ici, en face de vous, à partager un agréable moment autour d'un verre. "

Est-ce qu'il lui plaisait réellement ? Pour tout dire, d'un point de vue purement physique, le jeune homme pouvait être considéré comme banal. Il n'était ni d'une grande beauté, ni laid. Bien des hommes étaient plus beaux, virils et charmants que lui. Il suffisait de le comparer avec les hommes faisant partie des Muses. Il ne pouvait pas rivaliser mais...Il avait ce petit quelque chose qui le rendait intéressant. Il l'intriguait de plus en plus.

" Vous avez du charme, messire. Je crois surtout que vous n'en avez pas conscience...Tout du moins, pas encore. "

Ce n'était qu'un petit mensonge, enfin, un mi-mensonge. Il était si jeune. Il changera sûrement encore par la suite. Les hommes avaient tendance à se bonifier avec l'âge, alors que les femmes, c'était tout le contraire. À ces paroles, la douce Ciryse approcha de nouveau sa chaise de celle de Thibault, jusqu'à ce qu'elle soit juste à côté de la sienne, que leurs épaules puissent se toucher facilement...

" Me plaire autrement ? Encore plus ? Mmh...Je souhaiterai connaître davantage de vous, messire. Même s'il s'agit de votre première visite en ces lieux, avez-vous l'habitude de fréquenter ce genre d'endroit ? Je suis curieuse. "

Doucement, sous la nappe qui couvre leur table, à l'abri des regards, le pied droit de Ciryse vint à la rencontre de son homologue masculine. Sans le lâcher du regard, la jeune femme lui caressa le pied. L'une de ses mains se posa sur la cuisse du jeune noble, faisant des allers et venues sur le tissu, dans le dessein de lui procurer des frissons. Discrètement, elle se pencha vers lui, sa bouche appelant à la tentation lui susurrant quelques mots non loin de son oreille.

" Et vous messire, que puis-je entreprendre pour vous faire plaisir ? Dîtes-moi tout. N'ayez aucune honte d'exprimer vos désirs les plus profonds. "

Pour sûr, elle ne le jugerait pas, mais il était certain qu'elle profiterait de la situation pour qu'il ne puisse voir qu'elle à l'avenir.

Shun

Humain(e)

Re : Le plaisir au fond de l'impasse [Pv.]

Réponse 4 mercredi 02 août 2023, 17:30:48

C’était une question à laquelle Thibault aurait aimé ne pas avoir à répondre. Etait-il un habitué de ce genre d’établissement ? Les termes employés par La Charmante étaient prévenants et limitaient la gêne qu’il pouvait ressentir mais la question n’en restait pas moins bien posée. A cet instant, il n’oserait jamais répondre crûment sans craindre d’utiliser des mots habituellement prononcés justement dans ce genre d’endroit. Ce vocabulaire ne lui était ni familier bien qu’il l’ait entendu dans les bouches indiscrètes de certains des domestiques du domaine et il avait depuis toujours interdiction d’user de vulgarité. En l’état, le simple mot sexe était imprononçable sans qu’il vire au rouge cramoisi. Alors, qu’il avoue ce que cette charmante créature veuille entendre n’allait pas être la réponse franche qu’elle pourrait attendre. Et pourtant, avant même de parler, il savait qu’il détesterait lui-même ses pauvres explications qui le ferait passer pour ce qu’il était vraiment : un jeune puceau incapable de trouver chaussure à son pied dans son environnement et nécessiteux de se rendre dans un bordel pour perdre sa plus grande honte.

La ventouse qui lui tenait compagnie accompagnait ses paroles d’une proximité physique hautement érotique et il était à présent difficile de lui parler sans que les yeux du garçon ne tombent dans son décolleté.

"Hum … Et bien, en vérité, c’est la première fois que je me rends dans un établissement comme celui-ci."

Il crut bon de rajouter :

"Je vous assure que c’est vrai !!"

Avant de comprendre qu’il n’avait pas vraiment besoin de se justifier en fait. Mais il continua car parler revenait à le libérer de la pression physique de La Charmante qu’il ne savait pas comment accueillir.

"J’ai entendu mes domestiques en parler et j’ai été curieux car … je ne suis pas vraiment habitué au contact des femmes et mes parents sont assez stricts … Nous ne pouvons pas évoquer le sujet chez moi …"

Thibault trempa ses lèvres dans l’alcool et sentit instantanément la chaleur du breuvage le réchauffer.

"Il est des choses que je ne connais pas et … que j’aimerai découvrir sans que l’on me juge."

Il rougit.

"J’ai entendu des choses … au sujet de certaines pratiques qui se faisaient ici en toute discrétion et c’est ce qui compte pour moi. Il ne faut pas que mon entourage apprenne que je me suis perverti … enfin non, … que j’ai quitté le chemin de la spiritualité."

Quel soulagement que de dire les choses même si tout n’était absolument pas évoqué. Le fait de se confier à cette superbe inconnue rapprochait le sentiment de confiance et Thibault tendait à se pencher instinctivement vers elle, comme un complice se contant un secret à un autre. Et en retour, elle posa sa main sur sa cuisse. L’émoi du garçon fut instantané et une animation gonfla rapidement entre ses cuisses. La Charmante était la première à le toucher si intimement, hormis sa mère et encore, et Thibault en retint sa respiration de peur que le moindre geste la fasse quitter son giron. Il s’étrangla à sa dernière question, la pyramide des mots cachés et intentions clandestines s’effondrant pour ne laisser apparaitre que le sommet au-delà duquel on ne pouvait plus tricher. Et là, c’était à lui de prendre tout son courage à deux mains et dire les choses telles qu’elles devaient être dites.

Ces quelques premières gorgées d’alcool n’avaient pas altéré le jugement de Thibault mais au contraire, avaient aiguisé son acuité sensorielle. S’ils ne savaient comment réagir physiquement avec La Charmante, il devait chercher ce qui se faisait autour d’eux. Son regard capta des informations précieuses. Dans un recoin assez sombre, un homme était assis à une table telle que la sienne. La muse à ses côtés avait une main sous la nappe, vers son client, et un léger mouvement continu du tissu indiquait qu’un soin particulier était offert. Ailleurs, un gras marchand ne se cachait même pas et explorait les dessous d’une robe au même rythme que la fille de la table précédente. La muse bénéficiant de cette attention avait les yeux dans le vague et la bouche ouverte. Une autre encore était assise sur les genoux d’un aristocrate aux atours flamboyants et lui caressait la poitrine, caresse réciproque par ailleurs. Plus loin, une magnifique blonde, tout sourire, tirait vers une porte dérobée un officier de la Garde en grande tenue qui s’empressait de terminer un pichet avant de disparaitre en annonçant tout haut tout un tas d’insanités … très excitantes. Le but des tous ces hommes et toutes ces femmes étaient le même, il fallait juste pour Thibault oser affirmer ses fantasmes. Le domestique qui l’avait orienté sur La Clairière des Muses avait parlé de fellations, de branlettes, de cravates de notaire, des pratiques préliminaires avant même de passer à des ébats plus sérieux. Sur le fond, Thibault n’avait eu que peu de détails sur ce dont il s’agissait mais il n’avait pas oublié les noms. Un plaisir à ne surtout pas manqué avait encore ajouté l’homme.

L’entrée bruyante d’un groupe d’hommes attira l’attention de tous et offrit au jeune noble la seconde nécessaire pour dépasser ses limites. Alors que La Charmante avait la tête tournée, il glissa sa main dans la fente de sa longue robe et la posa sur sa cuisse chaude et douce. Autant dire que l’érection du jeune homme prit une nouvelle dimension et qu’il en eut presque mal. La sensualité que sa partenaire dégageait était tout simplement inhumaine. Il souffla un bon coup et fit ce qu’il y avait de mieux à faire, c’est-à-dire répéter en essayant d’avoir l’air assuré ce qu’il avait entendu.

"Oh, et bien, je ne connais pas les us et coutumes de la maison mais que diriez-vous d’une fellation, d’une branlette et d’une cravate de notaire ?"

Il avait évité de parler de choses plus crues comme … ce qu’il devait se passer entre un homme et une femme quand ils voulaient s’accoupler…. Ouf ! C’était dit et après tout, ça n’avait pas été si difficile ! Il regarda enfin La Charmante droit dans les yeux, avec une petite appréhension quand même, pour voir si la réponse lui était acceptable.


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