La liaison secrète. - Red King

Le manoir du comte s’élevait derrière de grandes grilles forgées, au sein même de la capitale d’Ashnard. Le bâtiment reflétait la richesse de son propriétaire, sans toutefois espérer égaler le palais. Il suffisait à attirer les regards rêveurs des modestes habitants des environs. Parmi eux, quelques élus étaient pris pour le servir. Un tel édifice demandait de nombreux salariés afin de l’entretenir, s’occuper de ses résidents et préparer les somptueuses fêtes. Le comte célibataire de toujours avait une réputation bien établie au sein de la haute noblesse, hôte de prestige et grand libertin. Recevoir une invitation de sa part était un véritable honneur.

Ce soir encore, une somptueuse réception se préparait dans la grande salle. Le manoir était en ébullition pour que les préparatifs soient terminés à temps. Un thème précis avait été donné : Noir et blanc. La décoration était ainsi mise en accord et les invités devraient respecter ses couleurs pour se parer lors des festivités. De grandes statues en argent avaient été disposées, de sublimes ouvrages acquis exceptionnellement pour sa fête. L’hôte ne négligeait aucun détail pour étaler sa richesse et épater ses convives.

Un immense buffet avait été aussi prévu par de grands cuisiniers d’Ashnard et le vin coulait à flot. Enivré, les convives seraient plus à même de dévoiler leur secret. Derrière ses réceptions voluptueuses, il ne perdait jamais de vue ses ambitions politiques. Pour servir ces dernières, il possédait une arme redoutable : Kleora. Sa terranide savait charmer et obtenir les faveurs de ces nobles, souvent délaissés par leur compagne.

Alors que la fête débutait, les invités arrivaient un à un pour peupler la grande salle. L’hybride n'avait pas encore montré le bout de ses oreilles bien occupée à se préparer pour les festivités.
En retard, elle se montra enfin. Dans les étages supérieurs, elle observait les individus présents. Un visage familier l'interpella tout de suite. Plutôt que de faire une entrée grandiose par les escaliers principaux, elle opta pour une entrée discrète afin de n’attirer l’attention et de n’être dérangé sur son chemin.

Bientôt, elle rejoint les festivités à la recherche de l’homme aperçu. Une fois face à lui, Kleora lui accorda une élégante révérence en guise de salutation dans une jolie robe noire. Arrêtée au haut de sa cuisse, l’extrémité de sa queue féline était visible.

« Il est agréable de vous revoir ici, Messire. »

Être héritier d'un petit royaume avait des bons et des mauvais points, les bons, bah une royauté aspire à bien plus de chose qu'un civile lambda, plus de richesse et de serviteur. Inconvénient, trop petit voulait aussi dire peu de poids malgré tout et cela se voyait lorsque je devais approchez des personnes de nature "moins gradé" que moi et pourtant, avec plus d'influence...
A vrai dire, on parlait de moi plus comme d'un duché en vue du nombre de terre réduite qu'autre chose. Le Royaume d'autrefois était perdu et je n'avais de titre que celui d'un bouffon... A vrai dire, je tentais d'intégrer mes terres de manière plus détourner afin d'arrêter de subir toute ses brimades et malotru.

J'avais ainsi approchez un noble qui était aussi, voir plus riche que moi, alors même que je possédais plus d'héritage que lui... Signe de ma médiocrité, si ma nature me poussait à chercher le conflit, il me fallait d'abord gagner force afin de pouvoir rentrer en guerre. Mais cela n'était pas prêt d'arriver, peut-être les générations futurs !
J'avais fait sa connaissance, ainsi que d'une très jolie chatte de compagnie avec qui je pensais, cela semblait marcher. Mais difficile à dire ou la relations désirer commence et où celle demander faisait part !
Je n'étais pas dupe, elle n'était pas libre et suivrait peut-être les schéma de son maître... A prendre garde !

Ce soir, je venais refaire mes invitations dans ce "beaux monde" et revoir la vrai "belle". J'avais choisi une tenue typique d'un autre royaume, en pensant attirer l'oeil et les curiosités, sans moquerie et... cela semblait bien marcher. J'avais pris quelques nom et prochain rendez-vous !
... par contre la chatte n'était toujours pas là. Je commençais à m'inquiétés, lorsqu'une somptueuse demoiselle me fit face, avec une superbe robe noir et des courbes gracieuses ! J'en eus un grand sourire, avant de me reprendre un peu plus gentleman, m'inclinant en premier.

- Madame. Je lui fis un baise main, caressant sa paume. Ravie de vous revoir, miss Kleora. Comment allez vous en cette belle soirée ? Vous êtes somptueuse, vous allez voler tout les regards et peut-être même quelque coeur. Lui souriais-je malicieux.

Dès leur première rencontre, à une précédente réception organisée par son maître, Kleora avait jeté son dévolu sur le prince. Un intérêt que son maître n’appréciait guère, étant donné qu’il n’en avait donné l’ordre.

En effet, pour lui, le souverain n’était qu’un misérable héritier sans avenir, indigne de sa belle chatte. Cette dernière l’avait choisi, pour une fois qu’elle décidait d’elle-même de ses fréquentations, elle ne se laisserait pas faire, quitte à le côtoyer dans le dos de son maître.

D’ailleurs, la dernière fois, la terranide avait ambitionné de le ramener jusqu’à sa chambre. En très bon chemin pour trouver un peu d’intimité, un serviteur innocent les avait trouvés et interrompus.
Mais là n’était pas un acte volontaire, non, le pauvre homme paniqué face à un accident survenu dans une salle annexe et cherchait l’hybride pour l’aider à trouver des solutions.

Un manque de chance évident.

Mais cette fois-ci, Kleora avait prévu un peu plus, un endroit plus discret, avec la complicité de quelques serviteurs. Avant de l’amener, devait-elle encore s’assurer que le prince s’intéresse toujours à elle.

« Je vous en remercie mais le seul regard que je cherche à captiver est le vôtre. Si j’arrive à retenir votre attention toute la soirée durant, j’en serais hautement satisfaite. »

Elle marqua une courte pause.

« Je vais très bien et vous, mon cher ? Bien que ce soir, je n’ai guère le cœur à danser. Il y a une magnifique vue depuis l’étage supérieur sur les invités. Que diriez-vous de monter pour discuter au calme ? J’aimerais beaucoup que vous parliez un peu plus de votre royaume. »

Il était bien trop tôt pour s’isoler totalement. Ainsi, d’en haut, ils pourraient déjà gagner un peu plus d’intimité pour échanger. Si l’héritier en valait la peine, la chatte serait tout à fait légitime à lui donner un coup de main dans ses honorables desseins.

Je ne connaissais pas bien les desseins de la chatte, ni ne connaissait sa liberté de mouvement. Pour moi elle était sous les ordres de son maitre et ainsi j'avais été surpris d'être interrompus la dernière fois par un serviteur pour une affaire (plus urgente ?) de celui-ci.

Alors j'eus un petit sourire à ces propos, elle voulait mon attention et ce pour toute la suite. Etait-ce pour m'éloigner des autres ? Ou parce que je lui plaisais sincèrement ? En tout cas, si j'obtenais ses faveurs, cela ne serait pas mauvais. Je m'incline à sa demande.

- J'en serais flatter.

Je me redresse rapidement, surpris de savoir qu'elle n'allait pas bien, pourquoi ne pas danser ?Elle me proposait ainsi de nous éloigner pour rester à deux, tentant... et dangereux tant que je n'étais pas sur de ses intentions. Elle était belle et séduisante, mais une esclave... Je pris sa main et lui fit un baise-main.

- Je suis navré que votre coeur ne soit pas à la fête. Si ma présence peut l'aider à se sentir plus léger, ce sera avec plaisir que je vous accompagnerais.

C'était un risque à prendre, que de sauter dans la gueule du loup ou plutôt de la féline, mais si elle avait du poids auprès de son maitre, je passerais peut-être bien une bonne soirée et me ferait bien voir !
Vérifiant de ne pas attirer l'attention, main dans la main, je me laisse guider dans ce superbe manoir. Richement (trop) décorer, gardant un peu un peu lent, elle me permet de découvrir toutes la richesse des lieux, avant de belle et bien arrivé au balcon. De là nous avions une superbe vue, sur la ville et le soleil commençait à tomber, donnant une lumière sublime au loin.

- Je comprends pourquoi vous vouliez venir ici. La vue dégager et les couleurs sont... aussi fascinante que vous. Lui souriais-je charmeur, lui faisant un nouveau baise-main. Je suis tout à vous, si vous aviez des questions sur mon Royaume, ne vous privez pas. Je répondrais comme je peux. Terminais-je plantant mon regard dans le sien.

Le balcon était un endroit romantique à souhait mais assez isolé et peu apprécié du comte pour y trouver la paix. Kleora savait qu’ici, aucun serviteur ne viendrait espionner leur discussion, surtout si cette dernière prenait un ton politique.

Beaucoup de rumeurs circulaient sur le petit royaume. Peu se faisait élogieuse envers ce dernier ; considéré comme un petit duché perdu sans importance, seul le mépris ressortait véritablement de ses conversations vaines.

« Ravi que le paysage vous plaise… Je préférais rester au centre de votre attention. »

Véritable séductrice, la chatte ne cachait nullement son attirance pour l’héritier et ses mots en étaient de parfaits révélateurs.

« Beaucoup parlent de votre ro- » Un bruit étrange alerte la féline qui s’arrête nette dans ses propos. Elle se retourne et tombe sur un couple, peu dérangé par leur présence.

Une magnifique femme rousse est collée au mur, soulevée par son amant. Sa robe est à peine relevée… Et le pantalon de son partenaire baissé sur ses chevilles. Le gémissement soudain qui a interrompu Kleora marquait le début des festivités malgré les spectateurs.

Vraiment… Leur présence ne les arrêterait pas. Le regard persistant et surpris de la chatte semblait même les exciter davantage.

Muette, l’esclave se tourne vers son interlocuteur pour le laisser prendre une décision… Rester ici et continuer à parler ? Trouver un autre endroit où des amants ne seraient pas occupés à leur besogne ? Elle s'accorderait de son choix.

Je tente de me montrer charmant, sans trop en faire, ce qui semble lui plaire. Peut-être le compliment donner à son encontre, j'adore surtout son beau sourire, qui semble non feinté... j'espère !
Elle veut rester le centre de mon attention, une vraie séductrice ? Toutefois, ce serait un peu trop facile et... Le tableau est vite gâché par un bruit, qu'elle remarque d'abord, avant que je ne me retourne pour tomber sur une scène qui me sidère.

Alors certes je ne doute pas trop de ce qui pourrai se passer dans ces lieux, mais tout de même ! En public et on est à peine en soirée ! J'en suis sidérer et la féline ne sait trop quoi faire. C'est sûr qu'on ne peut pas rester là avec ce spectacle, mais j'aurais vraiment aimé profiter de la fin du couché de soleil. On aura le loisir de bouger après !

Je me retourne alors vers eux et les fixe, puis claque des doigts.

- Dégagez. Le ton de ma voix est neutre et pourtant ce que eux percevront est une menace, mêlé à une aura sombre et glacial, coupant toute envie, si ce n'est de fuir.

La femme panique et le repousse, fuyant la première, tendis que lui s'entremêlent avec son pantalon et s'étale au sol, nous montrant son cul, avant de vite le remettre et de s'en allez humilié et la queue entre les jambes.
J'en soupire, c'est vraiment pitoyable, un peu cacher cela aurait été peut-être sexy, mais là... juste dérangeant.

- Pardonnez cette image peu gracieuse Dame Kleora. J'espère que ce moment n'aura pas entièrement gâché cette soirée. Il est encore tôt et nous avons tous le temps devant nous pour en profiter.

Pour le coup, j'étais un peu plus innocent qu'elle en disant cela, non que je ne m'y intéresse pas, mais à cet instant, pas tout à fait.
Je prie sa main et y fit un baise-main, bien que trop nombreux, je soulignais aimé ce contact entre nous. Encore léger, mais qui ne demandait qu'a prendre son temps pour allumer un feu plus grand !

Eux qui appréciaient se donner en spectacle étaient chassés sans préavis de leur discret lieu. Au vu de leurs visages déconfits, une dispute éclatera sans doute une fois isolés à nouveau. Mais Kleora ne réagit que d’un rire franc et moqueur. Les voir si lamentables face à la réaction inattendue du prince l’amusait hautement.

« Rien ne peut gâcher ma soirée, si je suis aussi bien accompagné. Si vous saviez les mœurs de ce manoir… On s’habitue bien vite à ces scènes indiscrètes. »

Que ce soit lors des soirées du comte, qui pour beaucoup, finissent en véritables orgies ou les serviteurs frivoles, à l’image de leur maître, la chatte tombait tous les jours sur ce genre de scènes érotiques. Le balcon était même réputé pour cela bien que ce ne soit la raison pour laquelle elle y a conduit le prince.

A côté de la luxure des invités et des employés de maison, la terranide semblait presque chaste… Enfin, elle n’était jamais vraiment intéressée par les hommes désignés par son maître. Elle les séduisait mais se préservait de tout rapport intime. Quant aux autres ? Il n’était pas assez courageux pour braver l’interdiction du comte.

« J’aimerais vous entendre parler de votre royaume. Je n’ai trouvé que peu d’écrits à ce sujet… Et les dires sont loin d’être élogieux à votre égard. Mais vous devriez ignorer leur mépris, ils sont seulement stupides. »

Si Kleora se faisait aussi curieuse, c’est que le comte ne la laissait guère sortir du manoir. Des fois, elle avait l’autorisation de sortir dans la capitale faire quelques achats mais rien de plus.

Son précédent maître, le marchand qui l’avait à sa charge, était pareil, paresseux comme aucun. Elle n’a ainsi jamais découvert le monde en dehors d’Ashnard, enfin, de sa capitale. Seuls les livres et les récits contés lui permettaient de voyager un peu.

Je trouvais vraiment que la situation était indécente et cela m'avait amener à user de ma magie discrètement pour les écraser de pression au lieu d'en venir à user de violence physique. La chatte, elle en rigola, se moquant d'eux et me lança une information que... je n'avais qu'entendue ouïr.

J'en fus quelques peu gêner, cela voulait-il dire qu'elle avait l'habitude de flirter et d'emmener des hommes elle aussi ? Aussi souvent et facilement. A chacun sa conduite et j'essayerais de ne pas en juger, mais... du coup j'étais plus mitigé sur ce moment, sur cette "relation" qu'elle tentait de construire. Juste une énième proie ?

- Et bien... cela doit être mouvementé. Souriais-je embarrassé.

Je me penchais sur la ville, l'écoutant à nouveau. Elle voulait en savoir plus sur mon Royaume et je souriais tristement à ces connaissances perdue ou mensongère. Elle semblait de mon côté... était-ce vraiment le cas ? Je lui souriais avec douceur.

- Ne vous inquiétez pas, j'ai l'habitude, le fort écrase le faible. Et les faibles use de ruse et de haîne pour tenter de gravir les échelons, afin d'être bien vue.

Je viens caresser sa joue, plantant mon regard dans le sien, cherchant à savoir...

- Et vous, dame Kleora ? Qu'utilisez-vous pour survivre dans cet environnement ? Pouvez-vous êtres vous ? Où qu'un pion sur l'échiquiers de votre maitre ? Suis-je une proie ou un amuse-gueule ? Si je gardais mon sourire, la fin fut un peu plus froide. Montrant que j'essayais d'en savoir plus sur sa position à mon propos.

La gêne de l’héritier amusa Kleora, qui n’en montra rien. Il était normal de réagir ainsi quand nous n’étions pas habitués à cet environnement particulier. L’hybride elle-même a mis un temps avant de réussir à s’y faire, plutôt surprise et embarrassée lors des premières soirées. Elle fuyait les joues rouges ; aujourd’hui, encore mais indifférente, un peu intéressée par leurs pratiques.

Il ne répond qu’à une partie de ses paroles, à ce mépris qu’il subit chaque jour. Puis lui retourne la question. Un frisson lui échappe à la douce caresse de sa main.

« Je pensais pas que vous poseriez si vite cette question. Mais ma position mérite d’être éclaircie, je le conçois. Avant d’être moi-même, je dois vous rappeler qu’un esclave n’existe qu’en tant qu' objet, indigne d’être un pion. »

Elle ? Kleora ne s’était jamais considérée comme une personne, malgré son orgueil. Elle n’était qu’un objet de luxe, une fantaisie d’un noble trop riche.

« Je pense qu’agir selon ma volonté me rapproche d’être cet idéal impossible. Si je vous aide car je le désire. Personne ne l’a choisi à ma place, je me sens un peu plus moi-même. »

Autant que ses mots pouvaient faire sens dans son esprit blessé et conditionné depuis sa plus tendre enfance. Son maître ne portait aucun intérêt à lui, qu’elle avait aperçu son potentiel, la féline désirait lui tendre la main, s’approcher d’un être vivant, capable de penser et d’agir selon son unique volonté.

Pour cette même raison, il lui arrivait de désobéir, de donner son avis ou encore de limiter ses contacts avec les cibles choisies de son maître.

« Ma volonté de vous aider, mon désir pour vous n’est pour une fois un plan tordu de mon maître. »

Son jolie minois apprécie ma délicate caresse, tandis que je la fixe et lui demande plus de détail, sur ses attentes, ses désirs et ses objectifs à mon propos. Elle fut surprise que je rentre aussitôt sur le sujet, mais continuer sur cette voie aurait fini par me gêner.

Elle me rappelle alors qu'elle est un objet, pire qu'un pion... Son mental est donc à son maitre, son choix n'est pas le sien et donc je dois la penser assujettis. Je connais bien ça... en tant que petit Royaume, je suis sujet à être "l'esclave" de plus fort que moi, de leur juridiction.

Cependant... Elle dit alors le contraire, ou plutôt semble dire que ces gestes-là, était les siens. Elle le déclare et cela me fait sourire alors qu'elle se dit être plus elle-même en faisant cela. Allant même me faire doucement rigoler au plan tordu de son propriétaire.

- Je suis content de l'apprendre. Ce serait dommage d'être charmer par une beauté, sans être réciproque. Lui souriais-je malicieux, avant de la "bloquer" contre le rebord.

Mes deux bras l'encerclent sans la toucher, appuyer sur la pierre et elle, entre. Je viens effleurer son cou de mes lèvres, humant son parfum. Le soleil dans son dos, se couchant l'illumine et lui donnerait presque une sorte d'aura.

- Par quoi pourrais-je commencer sur mon Royaume. Que vouliez-vous savoir ? Nos fruits et légumes ? Etant entre deux Royaumes aux paysages variés, nous avons une variété plutôt importante. Moins ensoleiller qu'ici par contre.

Je plante mon regard dans le sien, je prend le temps, d'apprécier le moment, le soleil couchant et la jolie féline entre mes pattes, bien que libre d'y fuir si elle se glisse sous mon bras ou le repousse. Comme elle peut bien s'y adonner, face ou contre moi. Choisissant la position pour ce petit moment romantique ?

Dos au paysage pour n’observer que le prince, ses pupilles améthystes se perdent dans son regard rougeoyant. Le coucher du soleil se reflète sur leurs visages, sa lumière délicate s’estompe au fil des secondes.

Mais Kleora n’a d’yeux que pour l’homme devant elle ; un frisson la parcourt à ses attentions. La proximité entre eux amène leur parfum à se mêler, dans une envoûtante fragrance.

Il lui accorde enfin la possibilité de parler de son royaume… Mais l’esprit de la féline est ailleurs, portée par cette situation étrange dans un décor romantique. Son attention est retenue par les lèvres du prince, ses doigts parcourent sa joue douce… Comment peut-elle résister et revenir à la conversation ?

Dans un effort, la chatte demande :

« Decrivez-moi les paysages, les coutumes, l’alimentation… Faites-moi rêver.  Je veux tout connaître de votre royaume… »

Sa caresse tombe de sa joue à son cou.

« Et de vous… »

La terranide dérive de nouveau, emportée par ses désirs. Ses doigts continuent de l’explorer, par-dessus ses habits. Elle se saisit de son col pour l’approcher à elle. Ses lèvres se lovent à son oreille ; d’une voix sensuelle, la féline continue :

« Jusqu’au goût de votre lèvre… A la chaleur de votre corps. Faites-moi oublier mon maître, cette ridicule fête… »

Kleora relâche le tissu et s’échappe sous l’un de ses bras. Ses joues sont rosies par la chaleur de son corps, animé d’un irrépressible désir. Elle reprend contenance, loin de lui, capable de résister un peu plus à l’appétit qu’il la tiraille.

Si je n'étais pas bien sûr d'où le regard de la féline se portait, je sentais bien celui-ci sur moi, sans aucun doute, ses yeux pétillaient et appréciait la vue qu'elle avait en face d'elle, moi. J'en souris, charmé par ce regard et la caresse délicatement, ce à quoi elle me répondit.

Me demandant de décrire mon chez moi, de la faire rêver. Souhaitant tout connaître.

- Il m'en faudrait des jours...

Elle voulait ME connaître.

- Où des nuits...

 Ses mains poser sur moi, m'agrippent soudain et colle nos corps, parlant un peu plus directement de ces pensées, de ses désirs, profonds... La charmeuse s'échappe ensuite de mes bras, sans me quitter du regard, elle semble peut-être un peu gêner d'avoir été aussi directe ? Je me retourne alors pour lui faire face et souris, alors que le soleil termine de descendre sous l'horizon, faisant tomber lentement, la nuit.

- Il y a certaine chose qu'on apprend mieux, dans un coin... privé. Lui lancais-je donc une proposition, suite à sa "demande".

Je n'avais pas trop envie de me donner en spectacle comparé à ce qui semblait pouvoir se passer par ici. Et comme la nuit tombait, cela risquait d'arriver de plus en plus ? Cette pensée fit rougir d'embarras mes oreilles, alors que je terminais le verre que j'avais monté et poser.

Puis je m'approchais d'elle, pensant à ce que je pouvais dire sur mon chez moi, mais le moment était... Disons plus propice à d'autre chose, peut-être devrais-je trouver un autre moment pour discuter calmement, que nos jeux du chat et de la souris. Bien que l'on se demanderait qui est le chat...

Je lui tendis la main et attendis que la sienne s'y pose, venant alors lui faire un baise-main... sensuel, romantant lentement son bras, glissant mon autre main autours de son bassin et effleure ses lèvres mais sans l'embrasser, venant minauder.

- je propose qu'on se trouve un coin plus tranquille, pour... faire plus ample connaissance. Je vous suis Kleora. Lui proposais-je en attendant qu'elle me dirige, c'était chez son maitre après tout, elle devait bien connaître un bon lieu pour se "reposer" tranquillement, en toute intimité.

« Je connais l’endroit parfait pour discuter. »

Kleora prit sa main, surprise par le baise-main. Le prince se montre entreprenant tout à coup, jusqu’à joindre ses lèvres sans s’en emparer. Ses paroles, son honnêteté ont suffi à éveiller son intérêt, ses désirs à son égard ? La féline ne peut que s’en satisfaire et exaucer son souhait de gagner un endroit plus intime. Un fait écho dans son esprit : un salon isolé préparé pour les accueillir.

La dernière fois, la terranide avait bien voulu le ramener à sa chambre…Pour finalement comprendre qu’il serait difficile de contenir les imprévus et les potentielles visites indésirables. Pour cette raison, d’un pas assurée, elle le conduit à travers un couloir désertique pour rejoindre une pièce dont la chatte est seule à posséder la clé.

Elle ouvre la porte sur un salon délicatement décoré. Une cheminée allumée fait face à un sublime tapis, couverts de coussins pour leur permettre un confort, un véritable petit cocon. Un canapé était présent plus en retrait, une commode derrière et une table d’appoint sur le côté. Deux coupes de vin avaient été déposé.

« Entrez, je vais fermer derrière nous. »

De sa clé, Kleora ferme le loquet, assurant leur intimité pour la nuit.
Elle le rejoint, attrape les verres au passage et s’installe sur les coussins dans cette ambiance très romantique. Elle lève sa coupe vers lui.

« Trinquons à notre futur partenariat.. Après le claquement des verres, elle en tire une gorgée. Je suis bien décidée à vous aider dans les projets futurs de votre royaume… Bien que je désire, à cet instant précis, que vous honoriez vos paroles… Et faire plus amples connaissances. »

Aux paroles se joignent les actes. La féline se débarrasse de son verre pour s’asseoir sur les jambes du prince, tant désiré. Ses doigts se déposent sur sa joue, dans une tendre caresse. Ses lèvres effleurent les siennes.

« Me désirez-vous, Messire ? »

La jolie féline accepte évidemment de me guider dans un lieu plus discret et agréable pour nous deux. Et alors que je suis proche, je me serais attendu à ce qu'elle tente de m'embrasser... non, elle se contient. Et prend les devants comme demandés, je la suis en silence.

Je pourrais presque pensée à un traquenard arriva dans un couloir vide et silencieux, assez sombre, avec la lune se levant paresseusement. Mais une fois dans le salon... les lieux sont plus chaleureux avec la cheminée notamment, et ses douces flammes. Tous est bien disposé avec luxe, mais aussi goût... pour une fois. Ce qui me fait sourire... c'est les coupes déjà prête, j'en rigole et en récupère une. Kleora avoue qu'elle ferme et se pose, je l'imite.

- Et bien, on dirait que je suis pris entre tes griffes, dame Kleora. Souriais-je charmeur, à ces côtés.

Je trinque et vois le breuvage... qui n'est pas empoisonné, car ainsi préparer qui sait ce qu'il pourrait y avoir et que personne ne verrait, porte fermée ! Mais mes sens ne détecte rien d'anormal aux alentours, Kleora semble vraiment sincère dans ses désirs de m'aider.

Et sans attendre, la voilà qui retire nos verres et se pose sur moi, mes mains viennes naturellement sur ses hanches, tandis que je plonge mon regard dans le sien, humant son parfum si près... son corps doux et chaud sous mes doigts. Je l'embrasse du bout des lèvres, presque chaste.

- Et bien... je peux dire que tu attise fortement ma curiosité. Et que j'ai bien envie d'en découvrir plus à ton... propos.

Mes lèvres vinrent de nouveau prendre les siennes, délicatement, lentement, rien de presser de mon côté. Mes mains caressent ses hanches et lentement, mon corps s'échauffe, prenant son temps, effleurant avec délicatesse sa queue de chatte.

- Pour ce genre de moment de connaissance, appel moi par mon prénom, Alexis.

Comme elle est l'instigatrice de cette soirée personnelle, je la laisse prendre les devants et décider du temp, appréciant le moment et ma partenaire de soirée.

Le prince fait preuve de douceur dans ses baisers. Kleora ne se montre gourmande, appréciant la tendresse dont témoigne l’héritier. Ses doigts parcourent son torse, d’une lente et sensuelle caresse. Le ton a été instauré ; la chatte prend son temps pour découvrir son corps, goûter à sa peau. Ses lèvres se perdent dans son cou en de délicats baisers volatiles.

« Je ne suis qu’une esclave, vous êtes un prince. Ai-je vraiment le droit d’user de votre prénom ? »

Arrivées à sa taille, ses mains s’immiscent lentement sous son haut. Sa peau délicieusement chaude contraste avec les doigts froids de la féline qui explorent les reliefs tracés par ses muscles.

Avec douceur, la chatte saisit le haut pour le lui  retirer. Elle s’appuie contre ses épaules pour l’obliger à s’allonger sur les douillets coussins colorés.

Au-dessus de lui, le souffle brûlant de Kleora s’écrase contre sa peau. Sa queue féline se balance par-dessus sa tête de gauche à droite. Elle le couvre son torse de lascives caresses et chastes baisers. La terranide apprécie prendre son temps, faire lentement monter le désir pour son amant… Pour qu’il en oublie ce qui les entoure et s’abandonne à la volupté.

Sa paume se pose sur le relief de son entrejambe et le flatte de délicieuses caresses. A peine éveillé, il n’a échappé à l’attention de la féline.

« Etes vous sûr que seule de la curiosité vous anime ? »

Kleora se relève pour lui retirer ses chaussures et descendre le pantalon le long de son corps. Son dernier rempart de tissu le suit. Elle prend tout de même son temps pour le mettre à nu sous ses yeux. Ses pupilles améthystes dévorent la vue offerte à son regard.

Elle revient sur lui, se déplaçant à quatre pattes, dans une démarche sensuelle pour s’asseoir sur son entrejambe. Son érection naissante est cachée sous la robe de la féline, collée et frottée contre sa culotte humide.