La chasse est lancée ! [ PV ]

Les quartiers, réputés ou non. Plus ou moins glauques. Plus ou moins angoissants. La jeune fille continuait d'errer. Il était tard, le soir. Elle sentait son coeur battre d'envie, affolée, énervée. Elle avait faim.

Une faim qui attrapait ses membres, qui lui donnait envie de tuer chaque personne qui avait la malheur de passer prés d'elle, une faim qui la tétanisait presque, une douce faim, une bonne, une excellente faim. Elle eut un sourire, et attrapa une ruelle, au hasard. L'appel du sang.

Elle sentait une présence, une qui n'était pas banale. Pas comme les autres. Pas une pauvre humaine stupide, non. Une personne qui lui donnait une envie folle : celle d'avaler son coeur. Elle sentait l'odeur, la peau, l'aura de cette personne avec une violence rare. Une violence unique en son genre. Ce soir, elle n'en voulait qu'une, et ce serait celle là. Ce serait celle là, sa proie.

Une excitation parcourut son corps tandis qu'elle avançait dans les rues, ses talons claquant sur les pavés. L'air sentait l'orage, l'air sentait la douce odeur d'un ciel de tempête, d'une ciel dangereux et menaçant. Elle aimait ça, oui, qu'est ce qu'elle aimait ça ... Le calme avant la tempête. Les battements de son coeur s'accélérérent quand elle devina la silhouette, dans une rue, qui avançait prudemment.

Pas de tactiques ou de ruse. Juste de la chasse. Elle décida de ne plus quitter des yeux la jeune fille ...

Dans la vie, il n'y avait pas que les moutons, bien malheureusement. Il y avait aussi les loups : de toutes formes, de toutes tailles, et de toutes manières possibles... il y avait, par exemple, les loups tels que les succubes, affamés de désir et de sexe, et puis, les plus proches de la définition, carnivores, affamés. Du sang, de la chair, des os. Des termes très jouasses, si on prenait ça dans le bon sens. Chacun son truc après tout.

Curry se définissait personnellement entre le loup et la brebis : elle n'était pas méchante quand c'était gratuit, mais si il y avait de l'or à la clé, il le fallait. Et là, en l'occurrence, quand on lui avait demandé de passer un de ces étranges portails pour arriver sur cet autre monde dont on parlait tellement dans la pègre de Nexus, la terranide n'avait pas hésité une seule seconde.

L'encapuchonnée termina de poser le dernier beignet qui était tombé par terre, dans le sac à papier. Sac qui contenait un étage de beignets, et un étage occupé par une forme étrange, qui avait vite poissé le fond du sac de sang collant et épais, qui se répandait sur la route ou la neko marchait... il y avait une tête, là-dedans, la tête de la dernière cible qu'on avait demandé à Curry de tuer. Il fallait bien une preuve pour clore le contrat...
sauf que là, l'odeur du sang avait, sans que la terranide le sache, attiré un être de la pire espèce... pour les moutons, en tout cas.

Curry repéra la présence de cet être, mais n'en fit pas cas très longtemps, pressé de revenir dans sa civilisation à elle, celle ou l'on ne vendait pas de choses qui sentent si bon, mais aussi celle ou elle avait du travail.

Seulement, un beignet encore en plan d'invasion retomba sur la chaussée, pour commencer à rouler, rouler, et s'arrêter à quelques centimètres des pieds de la jeune fille affamée. Si celle-ci avait aimé ce genre de nourriture, sans doute l'aurait-elle enfourné sur le champ. Mais elle n'y touchait que du regard. Ce qui incita Curry à reprendre un peu de méfiance.

La chatte s'était arrêté sur le bord du trottoir, observant avec les deux points rouges et luisants qui sortaient de sa capuche la petite inconnue. Son sourire aux dents pointues avait disparu, ne laissant à Liliza que le loisir de voir ses yeux. Le reste n'était qu'ombre, comme toujours.

Liliza se stoppa. Un beignet. Décevant. Elle l'écrasa sans pitié, déchargeant sa rage sur ce morceau sucré. Elle soupira longuement. La silhouette qu'elle suivait avait disparue de son champ de vision. Elle se gratta les cheveux. Qui commencérent à remuer atrocement. C'était la faim. Quand elle avait faim, son corps se transformait à intervalles plus ou moins réguliéres. Ainsi, ses cheveux devenaient des serpents, petit à petit. Ils remuaient, ils bougeaient, sifflaient. Elle fronça les sourcils. Et ferma les paupiéres.

Certes, elle ne pouvait plus distinguer sa proie. Mais elle pouvait la deviner, tout de même. D'un geste brusque, elle rouvrit ses yeux. Ils avaient changés, effectivement. Ils étaient plus clairs, plus bleus, ils faisaient peur. Elle se gratta la gorge.

- Princesse furtive ...

Elle avait une voix d'enfant. Un corps d'enfant. Elle fit craquer sa nuque - beaucoup moins enfantin comme geste - et commença à chantonner.

- Princesse furtive, je te vois. Princesse, je te sens. Il n'y a que peu de temps, avant que je ne trouve ta cachette.

Elle regarda sur les côtés. Un détail lui échappait.

- Princesse, je te trouverais. Ce n'est qu'une question de durée. Tes yeux te trahirons, les yeux trahissent toujours ...La nuit comme le jour.

Elle eut un sourire en distinguant les yeux rouges. Les deux yeux rouges, flamboyants, dissimulés. Elle eut un sourire, et la fixa longuement.

Curry se gratta un de ses oreilles de tissu vide, là ou aurait dû se trouver une vraie forme. La petite forme blonde, avec son chapeau bizarre, fixait avec intensité dans sa direction. Ce regard bleu, électrique, avait l'effet d'un flash qui aurait cloué sur place un épileptique.

Et puis... Princesse ? Hum, pourquoi pas après tout. Princesse de la pègre, allez donc, Princesse des voleurs, passe encore. Mais la Princesse de la chanson n'était pas comme la chasseuse. Sans doute était-ce encore une de ces innocentes aux boucles blondes.
Curry était blonde, mais elle n'était pas du tout innocente. Comme Liliza, d'ailleurs.

La chatte sortit de sa cachette involontaire, puisqu'elle n'avait pas dans l'idée de se cacher après tout, et se rapprocha de la sorcière d'un pas léger, se grattant toujours sa fausse oreille.

"Je ne connaissais pas cette chanson."

D'une main logée sous son énorme patte, la terranide ramassa les restes du beignet par terre pour le remettre dans le sac, sans faire remarquer qu'il était boueux et poussiéreux. D'ailleurs, quand elle en proposa un à Liliza l'instant d'après, ce n'était pas le même, preuve qu'elle ne cherchait pas à provoquer. Peut-être à donner un exemple, car Liliza lui paraissait vraiment très jeune.

"Faim ?"

Même si il y avait quand même quelque chose qui clochait chez cette petite, Curry tenta quand même le coup. Deux ou trois gouttes de sang s'écrasèrent sur le pavé froid, pendant l'attente de la réponse sûrement négative.

Liliza fronça les sourcils. C'était du suicide, là ! Cette jeune fille, à l'aspect étrange et au comportement inhabituel, lui proposait un beignet, alors que Liliza ne souhaitait qu'une seule chose : avaler cette enfant. C'était du suicide, de la naïveté, de la bêtise même. Elle serra les poings. Sa transformation de chasseuse avait commencée - ses ongles devenait de petites griffes, ses yeux brillaient comme jamais, ses cheveux s'agitaient et sifflait - et, par cet acte, l'inconnue venait de faire stopper toute transformation.

Elle se racla la gorge.

Soit elle devenait violente, soit elle devenait aimable. Mais la faim lui tiraillait le ventre, surtout quand elle se disait que, face à elle, se trouvait un petit coeur chaud et sanglant ... POurquoi n'était-elle pas tombée sur une proie simple ?

- Je n'ai pas faim, merci.

Un ton froid, habituel. La douceur ? Connais pas, veut pas connaitre.

Puis le sang lui attaqua l'odorat. Elle resta interloquée. Cette gamine n'avait pas l'air d'être blessée, pourtant.

- D'où vient ce sang, petite ?

Son visage se ferma davantage. Décidément ... Elle n'était pas prête à avaler cette inconnue.

Non, pas du suicide, ni de l'auto-mutilation ou quoi que ce soit. Curry avait juste appris par expérience que les apparences comptaient beaucoup trop, chez les humains. L'inconnue aux cheveux sifflants pouvait très bien être de nature dangereuse, mais ne pas l'être véritablement pour autant, même s'il fallait rester méfiante. D'habitude, la neko s'en moquait royalement, parce que peu importe qu'elle rapporte une tête hideuse ou sublime, l'identification restait le seul point important. Elle ne se trimballait sûrement pas des têtes coupées nets pour le plaisir.

Pourtant, il y en avait une qui aurait bien aimé admirer le moignon, et c'était Liliza. Toujours sans chercher de noises, la terranide farfouilla d'une main pas dégoutée dans le sac en papier et en sortit la tête en la tirant par les cheveux : c'était un visage de femme, tranché au niveau de la carotide, les yeux bleus grands ouverts, terrorisés, la bouche entrouverte. La chatte se gratta pensivement, la tête, pensant tout haut :

"Je devrais peut-être mettre quelques bandages en-dessous... enfin..."

Comme si c'était aussi normal de se balader avec un faciès découpé qu'avec le dernier Prada. En même temps, Liliza n'en semblait pas trop choquée. Et Curry non plus, normal après tout.

"HIIII !"

Liliza et Curry se tournèrent vers cette soudaine source de sons, et aussi de problèmes. Une silhouette tremblante, au fond de la rue, venait de pousser un cri étranglé, du haut de ses 160 centimètres... une lycéenne égaré, sans aucun doute. Après avoir regardé les deux étranges blondes avec une horreur très compréhensible, elle avait détalé, s'était mangé le pavé, s'était relevé avec son portable en main, en continuant de gémir.

"J...J'APPELLE LA POLICE !"

Pour sa part, Curry s'était contenté de la regarder avec un intérêt poli, se demandant ce qu'il y avait de si choquant dans une simple tête. Dans le milieu ou elle avait fini de grandir, les garçonnets jouaient avec des osselets de terranides et à la marelle tracé au sang frais... alors, évidemment... il y avait des réactions qui n'avaient pas lieu d'être.

La demi-démone poussa un long soupir en voyant cette jeune humaine. C'était déplorable. Avoir peur d'une tête ... Elle se gratta les cheveux, et sortit une carte rapidement de sa poche. Un cinq de tréfle, une bonne carte. Elle lança la carte sur la jeune fille, qui se la prit en plein coeur. Liliza eut un petit sourire et se retourna vers Curry.

- Nan, elle est pas morte. Suffit que j'ôte la carte et elle se réveillera.

Un ton rassurant, presque amusé. Elle se frotta les mains, et revint à son centre d'intêret principal : Curry. C'était étrange comme cette petit était bizarre. Elle tenait innocemment une tête humaine, par les cheveux.

Liliza eut un air étonné.

Et ne put s'empêcher de penser " Quel gâchis!" Tout ça pouvait être un bon repas. Si cette femme était vivante. Enfin, elle était morte, maintenant.

- Tueuse à gages ?

Elle eut un petit sourire à l'encontre de la jeune inconnue. Puis sursauta violemment.

- IIIIIIIHHH !

Et merde. La lycéenne avait une copine, qui avait une voix encore plus aigue. Ce qui attira d'autres copines, toute une bande de gens. Elle fronça les sourcils.

- Là-bas ! Regardeeez !

Liliza avait esperée un instant que la gamine soit seule. Mais non. " C'est pas possible ... " Elle se gratta les cheveux à nouveau, puis ordonna à Curry de ranger la jolie tête sanglante dans son sac. Elle qui se battait contre des démons, ne suppoterait pas de devoir mourir tuée par des simples humains.

Ainsi, elle entraîna Curry dans sa course,, l'attrapant par le col, sans délicatesse aucune, tandis que la troupe gueulante envisageait de leur courir aprés. Elle appela sa carte, qui revint dans ses mains rapidement.

La chatte regarda la carte se planter dans le cœur de la gamine, et eut haussement de sourcil. Euh... quelle étrange manière de tuer. Elle était tombé sur un sacré cas, là. Une telle manière d'exterminer les autres était si raffiné qu'elle en était suspecte... mais en fin de compte, pas de meurtre. Pour quelqu'un comme Curry qui était habitué aux manières plus... radicales, c'était presque surréaliste. Elle se contenta d'un petit applaudissement avec ses deux pattes, son sourire pointu revenant se blottir dans l'ombre de sa capuche. D'ailleurs, les griffes de ses pattes étaient à présent pleinement sorties : cette fille pouvait tuer, il fallait prendre un terrain moins dangereux.

"Marrant~"

Mais un nouveau caquètement sortit et abrégea l'admiration de l'assassine. En voyant trois ou quatre étudiantes surgir de la rue, elle se posa des questions à voix hautes, d'un air presque comique.

"C'est quoi ces étranges habits ? Elles font toutes parties d'une secte, ou quelque chose comme ça ?"

Premier séjour sur Terre pour Curry, il ne fallait pas l'oublier. Enfin, bref. Rapidement, Liliza jugea préférable de partir, prenant la chatte par le col, manquant d'ailleurs de lui faire perdre et sa capuche et son sac. A choisir, la neko préféra garder sa capuche sur la tête, et perdre le sac, qui tomba par terre dans la course, à son grand dam. Mais c'était soit ça, ou...

Dans un cul-de sac régulier, les lycéennes perdirent leurs traces. D'ailleurs, elles avaient complètement oublié dans quel endroit elles se trouvaient. Si bien qu'il n'en fallut pas longtemps pour que chacune d'entre elles se fassent choper par des vermines de la pire espèce...enfin. Finalement, ce fut la chasseuse qui vérifia si la voie était libre, et prit Liliza par la main, la touchant pour la première fois, sans aucune gêne, pour la faire sortir et revenir à leur point initial...

"il me faut récupérer cette tête... elle vaut bien dix milles pièces d'or à elle toute seule..."

Se tournant vers Liliza, elle posa aussi une question, toujours en la tirant par la main.

"Elles t'ont fait si peur que ça, ces fanatiques, pour t'enfuir comme ça ?"

- Je n'ai peur de personne !

Liliza fronça les sourcils. Non, elle n'avait pas peur. Enfin, elle ne voulait pas avoir peur, car le raccourci peur = faiblesse était présent dans son crâne. Mais il fallait avouer, que, sur ce coup là, oui, elle avait tout de même eut peur.

Elles arrivérent au niveau de l'endroit où elles s'étaient rencontrées, et surprit une ombre qui s'approchait du sac. Sans raison, ou peut-être par sympathie pour l'inconnue, elle arracha plusieurs de ses cheveux, qui devinrent des serpents en touchant le sol. Elle ordonna à ces mêmes serpents de s'attaquer au voleur qui voulait toucher au sac de Curry. La masse sombre se jeta sur le voleur, tandis que Liliza laissait soin à Curry de récupérer son sac.

- Les soirées ne sont pas de tout repos, ici, soupira t'elle.

C'était vrai, c'était malheureusement vrai ... Enfin ... Elle gratta sa tignasse, calmant les serpents jaloux qui réclamaient leur part, et rappela à elle ceux qui venaient de faire la peau au voleur. Ils se replacérent sur son crâne, redevenant des cheveux banals.

Mais elle restait interloquée par la jeune fille. Elle ne connaissait pas les lycéennes ? C'était étrange ... enfin, balader une tête dans son sac l'était aussi, il fallait l'avouer ..

- Ce sont des jeunes filles sans défense, qui passent des journées à apprendre comment fonctionne cette planète. Elles sont irrécupérables pour la plupart, grinça t'elle en entendant les cris des jeunes filles qui les avaient poursuivis.

Oui, elle se fichait que Curry vienne d'une autre planète ou d'un autre monde, ou même de Terra. " Aprés tout, on est tous différents, et je ne suis même pas humaine, moi non plus ... "songea t'elle.

Curry recula d'un pas après que la chasseuse de démones ait haussé la voix.
Ah... un point de caractère de découvert. La jeune Liliza semblait ne pas vouloir accepter que la peur vienne planer au dessus d'elle... c'était quelque chose qu'on retrouvait souvent chez les personnes fières, et asociales. Mais la chasseuse aux grandes oreilles était loin de se poser de telles questions : elle n'était pas psychologue, seulement observatrice.

La tueuse à gages se baissa pour récupérer son sac, regardant les serpents revenir sur le crâne de Liliza avec intérêt.

"Une manière de tuer bizarre, des bêtes sur ta tête qui prennent vie..."

Un petit silence se fit, avant que la neko ne laisse un grand sourire fleurir sur son faciès. Elle était ravie. Ravie de rencontrer un tel phénomène, ravie de voir qu'il y avait des personnes aussi intéressantes dans ce monde. Certes, la métamorphose de ses cheveux pouvait être effrayante, mais ce type d'attaque était aussi amusant !

"T'es pas un cas banal, toi ! ♪"

Curry éprouvait une certaine sympathie pour cette petite blondinette, même si, visiblement, vu son air froid, ce n'était pas réciproque. Mais elle n'était peut-être pas habituée à avoir une conversation normale, ni à aider les individus autour d'elle, comme elle venait de le faire. Il faut savoir que, quel qu'il soit, la neko se fichait bien du passé et des actions des gens. Elle pensait toujours au présent, et tuait ou se liait sans se poser plus de questions que ça... dans le cas présent, elle avait abandonné sa méfiance du début, en rétractant ses griffes, elle avait repris la main de Liliza et l'avait entraîné joyeusement vers un trottoir pas trop sale, pour l'y asseoir avec elle, son sourire pointu toujours dans sa capuche.

"C'est quoi ton nom, Hebihime ? (la princesse serpent, pour la traduction )"

Liliza se laissa entraîner par la jeune inconnue. Elle qui devait être sa proie, son repas, changeait miraculeusement de statut. Elle devenait une compagne de l'obscurité. Elle n'était pas humaine, ni faible, et plutôt étrange, ce qui attisait la curiosité de la demi-démone, qui désirait plus que tout mieux connaître cet être, et non pas dévorer son petit coeur battant. Aprés cette folle virée, elle ne se sentait même plus d'attaque à boulotter une personne qu'elle ne sentait pas comme une " humaine naïve et fragile ", mais comme une créature magique. Elle se massa le ventre : la faim allait revenir, il faudrait se méfier ...

- Liliza, répondit t'elle d'un ton rude.

Elle n'avait pas de statut spécial, et n'était pas d'humeur à se définir comme tueuse de démons.

- Je suis une gamine acharnée qui ne grandira plus, et dont l'activité favorite est de ne pas rester en place. Et je reste cependant un danger potentiel pour toute créature innocente qui croisera ma route.

Ses cheveux sifflérent, comme s'ils approuvaient les dires de la jeune fille. Elle tourna son regard brillant vers Curry, remplit d'une curiosité et d'une soif de savoir importante. Elle se devait de connaitre les gens qui lui adressaient la paroles, que ce soir des psychopates, des victimes ou autre.

- Et toi ?