Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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The punk and the nerd [PV Nao]

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Automne Maleki

Humain(e)

The punk and the nerd [PV Nao]

mardi 10 mai 2022, 21:40:55

Internet est un monde formidable. Il offre des possibilités quasi infinies à qui sait s’en servir, ce qui est tout à fait le cas d’Automne. Avachie dans le lit de sa chambre d’hôtel, elle épluchait les sites de petites annonces pour trouver de quoi se loger en urgence. C’est que les nuitées coûtaient cher ici, et que son budget fondait comme neige au soleil. Soleil qui, d’ailleurs, était en train de disparaître au loin, se cachant lentement derrière l’horizon. Eh oui, la vue sur mer a un prix…

Elle aurait peut-être dû se renseigner sur les tarifs de l’immobilier avant de venir à Seikusu. Un détail plutôt important, au final. Elle allait devoir se rabattre sur la colocation, au moins le temps de trouver un boulot qui lui apporterait une rente plus importante que sa retraite de l’armée. Retourner chez ses parents, puis partir en coloc’, à 28 ans, franchement, ça craint, mais de toute façon elle n’avait pas le choix.

L’une des annonces lui tapa dans l’œil. L’appartement était loin d’être incroyable, la description de l’occupant ne sortait pas de l’ordinaire, contrairement au prix. C’était littéralement l’offre la moins chère du site. Peut-être y avait-il un loup, c’était une possibilité à ne pas négliger. Une jeune femme seule enfermée dans un lieu qu’elle ne connaît pas est une proie facile, mais penser ça d’Automne serait une grave erreur. Dans ce genre de cas, ce serait plutôt l’agresseur qui serait à plaindre…

----------------------------------------------------

Les rues fourmillaient de monde en cet après-midi ensoleillé. Les rues les plus passantes et commerçantes étaient bondés, mais fort heureusement, l’adresse était à l’écart de toute cette agitation. Les petites ruelles plongées dans l’ombre était fraîches, un répit agréable après cette marche en plein cagnard. Un petit couteau papillon caché dans sa poche, l’ex-militaire ne craignait pas les coins sombres de cette ville qu’elle ne connaissait pas.

« Dans cinquante mètres, tournez à gauche, puis dans deux cent mètres, votre destination se trouvera sur votre gauche » lâcha la voix du GPS dans ses écouteurs. Musique dans les oreilles, à l’écart du monde extérieur mais toujours aux aguets. « Putain, c’est laid... » Il est vrai que le quartier n’était pas le plus charmant de la ville, et l’immeuble était au diapason. Mélange entre une ruche et un empilement de conteneurs, il exposait ses murs grisâtres à la face d’un monde qui ne voulait pas le voir. Le concept d’optimisation d’espace était poussé à l’extrême dans une véritable dystopie à taille réelle. Bizarrement, ça ne lui déplaisait pas tant que ça.

Elle envoya un SMS au locataire de l’appartement qu’elle comptait visiter. Le rendez-vous avait été pris rapidement, après un échange cordial de SMS ponctué d’étranges smileys de la part de son interlocuteur, sans doute une coutume typiquement japonaise.
« Tu devrais me reconnaître facilement » lui avait-elle dit. Entre sa tignasse bleue, son t-shirt noir laissant apparaître ses bras tatoué et ses Doc, elle ne passait décidément pas inaperçue. En s’adossant à côté d’une porte qui n’était peut-être pas la bonne, elle sortit une cigarette de sa poche et l’alluma. Le temps qu’il descende, si il avait la malchance d’habiter au vingt-huitième étage (voire plus), elle avait bien le temps de s’en griller une...

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 1 mardi 10 mai 2022, 22:35:26

Il y a deux choses vraiment importantes au jour d'aujourd'hui. Deux trucs primordiaux qui font faire en sorte que votre vie se passe bien. La première de ces choses est la vitesse de connexion disponible ou que vous soyez, la deuxième c'est Qu'est-ce qu'on mange? Si c'est deux points sont réunis, on peut dire que vous vivez au paradis.

Pour Nao, c'est un peu différent. Il a bien ces deux éléments  à sa disposition mais à force d'en abuser, il en a dépassé les vertus premières. Nao a 20 ans et est un geek de premier ordre: pas le type sympa qui est capable de nommer tous les personnages jouables de league of legends avec leurs qualités et leurs faiblesses, non, il est la représentation humaine d'un PC gamer ou mieux, d'une console japonaise dernier cri. Pour ce qui de la bouffe, oh ou il aime ça tant que ça croustille, que c'est gras et  que c'est salé. Les abus excessifs des points cités plus haut l'ont rendu casanier, fainéant et ... un peu enveloppé ... Bon franchement très enveloppé. Et il ne peut malheureusement pas compensé l'arrondi de son ventre par son mètre 70. Il y a peu, on l'appelait encore boule de riz.

Maintenant, il avait un visage rond et sympathique et appelait franchement à la rigolade. Pas sportif pour deux sous, il était en revanche super fort pour passer des journées entières vautré sur un coussin géant face à sa télé gigantesque.

Nao vivait d'une multitude de petits boulots, des sous envoyés chaque mois par ses parents qui vivaient dans une petite ville de province à l'autre bout de l'île et de ses talents d'informaticien réputé. Enfin ... plutôt super bricoleur car il achetait à très bas prix des composants informatiques pour monter des unités centrales de folie qu'il revendait à des tarifs avantageux pour lui. Mais quand même, il suivait aussi des cours à l'université, quand il arrivait a s'y trainer. Il était programmeur et se spécialisait dans ce domaine. Seulement, les études, ça coûte cher et il avait dû restreindre ses habitudes alimentaires pour pouvoir cumuler toutes ses dépenses. il avait tenu un mois avant de se rendre compte qu'il allait mourir de famine ... ça restait tout relatif bien évidemment.

Il avait donc trouvé comme solution de partager son logement avec quelqu'un pour payer le loyer à deux. C'était une excellente idée même si notre diététicien intellectuel se voyait difficilement partagé son espace vital avec n'importe qui. En effet il occupait une cellule dans un immeuble ruche dans un quartier résidentiel surpeuplé pas trop loin du centre ville de Seikusu. Sa cellule était en réalité un pré-fabriqué de 25 mètres carrés incluant une micro douche-toilettes, 2 chambres de taille lilliputiennes et un salon cuisine où il arrivait encore à bouger. Une partie de ce salon était occupée par sa télé170 cm, son PC monstrueux, ses quatre consoles, une guitare folk qu'un type dont il avait oublié le nom lui avait offert un jour allez savoir pourquoi et quelques meubles très simples. Sa chambre suffisait à accueillir son lit et un autre ordinateur tandis que la deuxième chambre était son débarras à matériel et composants en tous genre. Maintenant, être geek ne signifie pas forcement être bordélique. Nao était ordonné et savait exactement où était quoi. La peur d'attraper une maladie le faisait nettoyer cet endroit assez souvent et i l'aérait autant que possible, surtout après avoir commandé des galettes au fromage. Chaque chambre avait d'ailleurs une fenêtre mais pas le salon.

L'agence par laquelle il passait pour son annonce était efficace et il avait eu une touche rapidement. En quelques mails, l'affaire était conclue et nous étions le jour J, le jour où il allait accueillir son coloc. Où plutôt sa coloc: une étrangère (il s'imaginait une américaine vachement bien gaulée style californienne). Heureusement qu'il se débrouillait bien en anglais sinon ça aurait pu être très long ...

A cet instant, il s'activait. L'appart était nickel mais il venait de se rendre compte qu'il n'avait pas préparé la deuxième chambre au moment où il recevait le sms indiquant qu'ELLE attendait en bas.

"Mince mince mince ..." (il était bien élevé)

Un dernier tour du propriétaire, le cadeau emballé sur la table (la statuette d'un esprit protecteur achetée pas trop chère à un temple du coin) et il fonçait à l'ascenseur pour descendre de son 19ème étage.

Vêtu de son éternel pantacourt et d'un t-shirt quelconque, il déboula dans la rue essoufflé et un peu rouge. Un gamin  sapé à la mode des jeunes néo-punks attendait à côté de la porte de l'immeuble. Nao faillit lui lancer T'as perdu ta maman? avant de s'apercevoir qu'il était une elle, qu'elle avait un charmant visage et qu'à part sa présence, il n'y avait personne d'autre. L'américaine c'était elle ! Nao gazouilla un:

"Hello! Welcoome here!You finde the way easy?"

C'était nul ... mais il réussit à se reprendre sans trop montrer sa surprise. En réalité il frisait l'apoplexie. Les EMO, gothiques, punks et tous ces trucs bizarres, il kiffait à mort. Un effort psy monumental le ramena à la réalité.

"Euh salut! Moi c'est Nao, je suis super content de te rencontrer!"

Bon nippon, il fit une courbette officielle pour marquer la bienvenue.

"Viens, c'est par là, je peux t'aider à porter un truc?"

Il passa devant, en ébullition. La chose était très petite mais aussi tout à son goût. il s'était perdu dans ses immenses yeux verts et avait failli ne pas en revenir. L'ascenseur était à l'image des cellules de l'immeuble, minuscule. Heureusement que la nouvelle venue avait une petite poitrine car elle le cas contraire, elle l'aurait écrasée contre lui et il se serait liquéfier. Non, elle n'aurait pas pu parce que son ventre à lui prenait toute la place en fait. Sur la palier qui donnait sur 6 cellules, il ouvrit la porte de la sienne et l'invita à passer la première.

"Et voilà ton nouveau chez toi, enfin, chez nous. C'est petit mais fonctionnel et ... oh! ... j'ai un petit cadeau pour toi là sur la table. Ouvre le donc!"

Elle passa devant et ce pauvre Noa s'émerveilla de ce petit fessier bien fait dont il allait surement rêver toute la nuit.

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 2 mardi 10 mai 2022, 23:43:16

Le temps passe toujours plus longtemps lorsqu’on ne fait rien. Bon, pour le coup, Automne avait une clope à la main...puis à la bouche...puis à la main...bref. Mais ce n’était pas suffisant pour l’occuper. A ses pieds, son énorme valise contenait toutes ses affaires : des fringues, une brosse à dents, des fringues, son petit miroir, des fringues, son laptop, et encore des fringues. L’idée de la colocation était donc lumineuse, en cela qu’il lui épargnait l’achat ruineux de meubles. Maline !

A quelques mètres d’elle, la porte s’ouvrit pour laisser sortir un jeune homme à la circonférence supérieure à la hauteur. Le vrai cliché de l’otaku japonais qui place plein de smileys dans ses messages. C’est exactement comme ça qu’elle l’imaginait, étrangement. Au moins, il avait l’air sympathique, avec son air bonhomme et son sourire. C’était un colocataire qu’elle cherchait, pas un plan cul (même si les deux peuvent aller de pair)


"Hello! Welcoome here!You finde the way easy?"

La jeune femme retint un gloussement à l’écoute de l’accent du garçon. C’est pas bien, de se moquer. Il faisait des efforts pour parler anglais, et il ne se débrouillait pas mal. Bien mieux que l’immense majorité des natifs qu’elle avait croisé depuis son arrivée. Elle lui rendit maladroitement sa courbette, avec un temps de retard, même si elle pensait plutôt à lui taper un check. Les us et coutumes viendront plus tard, à force de côtoyer les locaux…

« Non, t’inquiète pas, c’est pas très lourd. »

C’était un mensonge, sa valise pesait peu ou prou un âne mort. La vérité, c’était qu’elle n’aimait pas qu’on lui propose de l’aide, simplement parce que c’est une femme, parce qu’elle est petite, parce qu’elle paraît frêle. Les apparences sont souvent trompeuses, et avec Automne, c’était le cas. Elle leva d’une main son lourd paquetage pour franchir les quelques marches qui séparaient l’entrée de l’ascenseur avant de le reposer sur ses roulettes. Simple comme bonjour.

Une fois dans la cabine, elle se posa sur la valise, et vit le garçon appuyer sur la touche dix-neuf. La montée risquait d’être aussi longue que le chemin depuis l’hôtel. Coincée entre la paroi et le ventre impressionnant de son futur colocataire, le confort n’était pas optimal, et elle se décida à briser la glace pour ne pas que l’ascension ne se passe dans une atmosphère délétère.


« Moi c’est Automne, contente de te rencontrer aussi. Tu avais un autre coloc avant ? Ou je suis ta première ? »

L’ambiguïté de la question ne la frappa pas immédiatement. Bien sûr, qu’elle était sa « première », ce gars n’avait sans doute jamais approché de fille de près ou de loin. Elle avait toujours trouvé triste la situation de ces japonais quelque peu en marge de la société et des critères de beauté, condamnés à rester puceaux à vie ou presque. Oh, elle ne voulait pas non plus se porter volontaire pour y remédier, mais elle trouvait ça dommage. Nao avait l’air d’un gentil garçon, mais elle pouvait déjà deviner qu’il était à deux doigts de tomber dans les pommes, étranger qu’il était à toute interaction avec le genre féminin. Un petit ding retentit, et le japonais se précipita hors de l’ascenseur pour ouvrir la porte de l’appartement. Qu’il était stressé, ce garçon !

A l’intérieur, ce n’était pas le capharnaüm attendu. Le salon était certes encombré, mais pas en bordel, et encore moins sale. L’écran prenait tout le mur, le PC était une véritable machine de guerre, et la présence d’une guitare l’enchanta particulièrement. C’était petit, vraiment petit, mais fonctionnel et suffisant.
« C’est pas mal », lâcha-t-elle, avant de prendre en main le petit paquet à son attention posé sur la table. En le déballant, elle ne fut pas plus surprise que cela de découvrir une petite statuette de qualité correcte, sans doute une coutume pour souhaiter la bienvenue ou la bonne fortune. Elle remercia le jeune homme et offrit une nouvelle courbette maladroite avant de reposer le présent sur la table en se demandant où elle allait bien pouvoir l’exposer.

« Du coup, ma chambre, tu m’as dit que c’était celle de gauche, c’est bien ça ? »

A peine sa question finie, elle ouvrit la porte pour se faire accueillir par un bordel de composants informatiques. Si le lit n’en était pas recouvert, et que la propreté de la pièce ne faisait pas défaut, la circulation y était réellement compliquée. Quand à y déballer ses affaires...autant ne pas y penser tout de suite. « Bon...ça peut attendre...faut juste que j’évite de faire tomber une RTX, vu le prix que ça coûte en ce moment. » Elle capta directement l’étincelle dans les yeux de Nao quand il entendit le mot RTX venant de la bouche d’une fille. Elle leva la valise, son biceps se dessinant sous l'effort, et la posa sur le lit.

La visite continua par la cuisine qui n’était qu’une autre partie du salon (pas grave, Automne et la gastronomie, ça fait deux), et enfin par la salle d’eau microscopique. Info sûre, elle n’allait pas y passer des heures, au vu de la tristesse de la pièce mais aussi et surtout de sa taille. Tant mieux, ce n’était pas le genre de femme à se pomponner trois fois par jour. Une douche rapide, un séchage qui l’est tout autant, un coup de brosse dans la tignasse, et basta.


« Je m’attendais franchement à pire. Bon, c’est pas le grand luxe, mais ça me convient. Du coup, c’est quoi ta routine quotidienne ? »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 3 mercredi 11 mai 2022, 10:18:11

Alors, à la vitesse de connexion et la bouffe, il fallait ajouter à présent la nana super chouette qui déboulait dans ta vie comme coloc. Nao ne s'attendait pas à un tel phénomène en vérité. Il avait été soulagé ne pas avoir à subir le regard amusé habituel de ceux qui découvrait son physique pour la première fois. Non, au lieu de cela, Automne avait été aimable et souriante. Automne, c'était un drôle de nom et ça sonnait bizarre. Ça avait aussi une tonalité sexy et profonde, il aimait bien. Son prénom à lui, il le détestait. Tout le monde s'appelait Nao au Japon ...

Autant dans l'ascenseur, il s'était montré prudent, évident de scruter avidement la jeune femme, autant alors qu'elle découvrait la cellule, il prit le temps de la détailler. Alors, pas comme à l'abattoir quand on choisit la vache qu'on va acheter, mais plutôt de l'œil de celui qui n'a jamais eu le bonheur de vivre une relation charnelle avec une femme. Immédiatement, un détail lui sauta aux yeux. Elle n'était pas aussi jeune qu'il l'avait cru. Quelque chose lui disait que derrière ces traits angéliques, elle était bien plus mature que ce qu'elle paraissait. Son look jouait pour elle et il trouvait ça charmant. Sur les sites de cul occidentaux qu'il consultait parfois, les filles tatouées étaient les plus cochonnes! Automne était sacrément tatouée et il ne demandait qu'à savoir si ça s'étendait ailleurs que sur ses bras. Une légère odeur de cigarette la suivait. Là, cassus belli, pas question de fumer à l'intérieur, même à la fenêtre, il faudrait qu'elle descende! La clope, ça coûtait cher et c'était mauvais pour la santé donc il ne voulait pas en entendre parler. Elle était petite mais super bien foutue. Il la devinait tonique et réactive et sa démarche souple indiquait une certaine vivacité. Au lit, elle devait envoyer sévère. une ombre passa sur le visage de Nao. Ce n'est pas lui qui risquait de pouvoir le confirmer. La dernière fille qui l'avait vu en maillot à la piscine s'était tellement marrée qu'il avait fui, couvert de honte.

C'était étrange d'avoir quelqu'un d'autre dans sa cellule mais comme c'était elle, l'environnement clos prenait une toute autre dimension. Il réalisait qu'il allait vivre avec une petite bombe à ses côté. Faudrait pas qu'elle commence à ramener ses mecs à la maison, c'était tout.

"Euh oui, c'est bien celle là, je m'excuse, j'ai oublié de ranger mes affaires, je vais faire ça aujourd'hui."

 Il n'avait aucune idée où il allait mettre ce foutoir. Et ... OOOOOOHHHH ... une spécialiste ès informatique? Oh bordel! Elle est parfaite cette nana! Un gros sourire vint barrer le visage du gros japonais qui s'imagina aussitôt monter avec elle des machines de malade. Ça, c'était vraiment sexy! Automne termina sa visite et valida l'endroit. Extra! Elle restait!

Dehors le soleil tapait dur  et il faisait chaud dans la cellule. Nao crevait d'envie de retirer son t-shirt mais il ne le pouvait plus. Il invita sa coloc à s'installer devant l'étroite table basse sur le meuble tout aussi étroit qui faisait office de canapé et il alla chercher des trucs à boire au frigo. Il ramena du coca, du sprite, un autre truc gazeux japonais et deux bières bon marché d'un litre chacune. Avec ça, un bol de croquettes de poissons salées monumental et ils étaient prêts pour leur première bouffe.

"Tu préfères quoi?"

Pour être poli, il prit la même chose qu'elle et ils trinquèrent à l'occidentale. Le bol de chips prit immédiatement une branlée. La première chose qu'ils firent fut de confirmer le contrat avec l'agence et il reçu aussitôt un sms savoureux indiquant la réduction de moitié de sa part de loyer. Nao vivait correctement mais comptait chaque sou qu'il dépensait. Les formalités terminées, il se sentait plus léger bien qu'incapables de fixer Automne plus de trois secondes. Il ne fuyait pas son regard mais s'arrangeait pour bouger et sembler naturel. il s'en voulait d'avoir bégayer au début et surtout de ne pas avoir réussi à répondre à sa question dans l'ascenseur. Sa première? Ben oui, bien sûr, t'as vu mon corps?

"En fait oui, tu es ma première coloc, les loyers sont élevés quand même et j'ai eu peur de me noyer si une grosse dépense devait arriver. Je suis ravi de te voir arriver!"

Quand est-ce qu'on nique? Non, arrête Nao. Elle est cool et ne mérites pas que tu fasses ton gros porc. il se flagella mentalement et répondit à sa question.

"Et bien, au quotidien ... je me lève assez tard car je me couche tard aussi. Je bidouille pas mal ici pour monter des unités centrales qu'on me commande. Je me fais du fric en les revendant un bon prix. et puis après, je passe du temps sur mes consoles ou mon clavier. Ah! Et puis je sors aussi ... parfois, pour faire des courses. Et deux fois par semaine, je vais à l'université suivre des cours de programmation. Voilà!"

Rien de bien excitant mais il n'allait pas raconter de conneries trop faciles à démonter.

"Tu verras, le quartier est sympa. Pas très beau mais il ne craint pas. C'est assez sûr car le voisinage veille. On aime pas les importuns par ici. Il ya un supermarché à deux pas et un grand parc derrière la dernière barre d'immeubles que tu as passé. Je n'y vais pas car la dernière fois que j'y suis allé, je me suis fais piqué par une bête et j'ai doublé de volume..."

Il s'empourpra aussitôt devant l'absurdité de son propos. Pire que ça, c'était impossible. Il tenta d'orienter la conversation sur autre chose que lui.

"Et toi? Comment es tu arrivée ici? Tu comptes faire quoi?"

Mais qu'est-ce qu'elle était mignonne ...


Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 4 mercredi 11 mai 2022, 11:39:41

Une bonne boisson gazeuse, bien fraîche, à fortiori lorsque vous êtes dans un 25m² qui se transforme en étuve au premier rayon de soleil, ça ne se refuse pas. Automne choisit de se servir un grand verre de Coca, et trinqua à leur colocation naissante. Pendant que Nao se plongeait dans les formalités administratives, elle se perdit dans ses pensées. Ce n’était vraiment pas la vie dont elle rêvait en quittant le cocon familial. Elle qui espérait du dépaysement, elle l’avait, mais pas celui auquel elle s’attendait. Mais cette situation n’était pas une fatalité. C’était temporaire, et il fallait qu’elle voie ça comme une tremplin pour mieux rebondir plus tard. Et retomber sur ses pattes. Ça, elle savait le faire, très bien même. Vu le nombre d’étrangers dans cette ville, la discrimination à l’emploi n’était sans doute pas la norme. Bon, elle allait sans doute enchaîner les petits boulots sans intérêt pendant quelques mois, mais l’avenir sera rayonnant, elle en était certaine. Et cette certitude, elle en avait besoin…

Ce fut la voix de Nao qui la reconnecta avec le monde réel. Elle le laissa parler, l’écoutant en sirotant son verre de soda, piquant quelques chips par-ci par-là, impressionnée par le rythme auquel le japonais les engloutissait. Nul doute qu’il devait faire la même chose à chaque repas. Si on ajoute à ça son rythme de vie sédentaire, et sans doute une quantité d’activité physiques proche du néant, pas étonnant qu’il soit empâté. Pourtant, il n’était pas repoussant. Avec quelques dizaines de kilos en moins, il serait peut-être même mignon. Pas sexy, n’abusons pas, mais son air avenant jouait en sa faveur. Elle termina le bol de pickles, dévorant les quelques miettes que le garçon avait laissé, et se retint de rire lorsqu’il lui parla de sa mésaventure au parc. Elle se l’imagina avec le visage gonflé, et cette vision lui coupa toute envie de se marrer.

« Eh bien...si je suis venue ici, c’est parce que...bon, c’est pas très intéressant hein... »

Ce n’était peut-être pas très intéressant, mais ça ne l’empêcha pas de raconter une bonne partie de son passé. Ses années à l’armée, son retour chez ses parents, son envie d’ailleurs, ses projets de se remettre à la musique et à la programmation, ses déboires financiers. Ce fut relativement long, et elle ne savait pas si Nao ne l’avait pas coupée par politesse ou si il était réellement intéressé par ce qu’elle racontait. Elle se le va et s’étira, tendant les bras vers le plafond qu’elle aurait pu toucher si elle ne faisait pas approximativement la taille d’un hobbit.

« En tout cas, perso, je peux pas passez une journée sans faire de sport. J’irai courir le matin, je ferai pas de bruit en sortant comme ça tu peux te lever à l’heure que tu veux. Tu sais si il y a des salles de sport dans le coin ? »

Question idiote. Comme si il pouvait lui répondre. La dernière fois qu’il avait vu une salle de sport devait être au lycée. Et encore, peut-être qu’il se faisait dispenser. De toute façon, elle pouvait très bien chercher sur internet. Regarder les avis, ce n’est pas bien compliqué. Même si pour l’inscription, ça risquerait d’être plus compliqué, vu son niveau abyssal en japonais. Elle pourrait peut-être emmener Nao avec elle pour l’aider à faire les démarches. Et qui sait, peut-être y aurait-il un miracle, et qu’il voudrait l’accompagner et s’exercer à son tour.

« Je pourrais peut-être te donner un coup de main pour monter des pc ? Ca fait longtemps que je l’ai pas fait mais j’aimerais bien m’y remettre. Si ça te dérange pas. »

Et si elle pouvait en profiter pour avoir un ordi pour elle, à bon prix,ce serait parfait. Son laptop était certes une sacrée bête de compétition...mais il datait de plus de 10 ans ! Autant dire qu’il était dépassé depuis longtemps. Mais elle le gardait comme une relique d’une époque passée, une époque où tout était plus simple. Plusieurs gigas de photos, vidéos, musiques qu’elle chérissait particulièrement étaient le témoignage de cette vie qu’elle avait perdue.

« Bon...on va débarrasser ma chambre ? On sera pas trop de deux pour nous en occuper. »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 5 mercredi 11 mai 2022, 16:03:44

Nao était fasciné par ce ventre dessiné qui prouvait bien la condition physique d'Automne. Elle venait de s'étirer après avoir raconté longuement son histoire, une vie atypique qu'il n'aurait jamais pu deviner. Elle était courageuse d'avoir tout quitté et ce qu'elle venait de raconter attirait d'autant plus la sympathie. Le sujet de leur vie était sérieux mais ils avaient passé un bon moment à discuter. Ensuite il tiqua. Elle venait de prononcer deux fois le mot "sport" en deux phrases. Nao et l'activité physique, c'était bien deux choses différentes et pas vraiment conciliables. Il ne faudrait pas non plus qu'elle vienne le contaminer avec l'idée saugrenue d'aller courir ensemble par exemple. Il répondit néanmoins à son grand dam car une salle de sport, il y en avait une juste de l'autre côté de l'immeuble et il devinait déjà qu'il aurait à y descendre pour aider Automne avec les papiers d'inscription. Il se morigéna quand même. Hey gros bêta! t'as la chance de pouvoir te sociabiliser un peu et en plus, avec un joli brin de fille ... et toi tu ne penses qu'à ton gros cul? Et oui, il fallait prendre les choses à bras le corps parfois.

"Ah  oui je veux bien! Ce serait cool ça! Je pourrais doubler ma production et toi, te faire un peu d'argent aussi."

Monter un ordi avec elle, ça devait être aussi emballant qu'un rendez vous galant dans un endroit romantique. Ils manipuleraient des cartes mères et souderaient des composants ensemble, le pied! Et avec peut être un peu de chance, par mégarde, ils pourraient s'effleurer les doigts ...

"Oh oui c'est vrai pardon, tu dois être fatiguée non? On va virer tout ça et tu pourras t'installer."

En fait, il leur fallut une bonne heure de tri et de rangement pour finalement libérer l'espace qui redevenait une chambre. Les rares placards de la cellule qui n'étaient pas comblés le furent et le point d'orgue fut quand il demanda à Automne de bien vouloir ranger un tas de boites de cartes graphiques sous son lit à lui. Elle y était déjà quand il s'aperçut avec horreur qu'il devait y avoir laissé deux magazines un peu osés et qu'il avait oublié depuis la veille au soir. L'un des deux était plutôt du genre revue de charme spécialisée dans les "suicide girls" (hasard) et le deuxième plus cochon, traitait principalement de sodomie (chacun ses trucs hein) ... Nao était figé dans la chambre d'Automne, attendant un retour orageux de la jeune femme mais il n'en fut rien. Ou elle n'avait pas fait gaffe ou elle s'en foutait et tant mieux pour lui. Du coup, malgré la honte, il décida de faire comme si de rien n'était et la polonaise eut enfin son petit espace à elle.

"Et bien voilà, bienvenue chez toi!! Tu peux te reposer, moi je suis crevé, je vais faire une sieste. Si tu veux, pour fêter ton arrivée, on peut sortir boire un coca ce soir?"

Euh ... non mais ça va pas ou quoi? Tu invites cette nénette à sortir? Toi? Le geek incurable qui n'est jamais allé dans un bar où il y a du monde? Elle vient à peine d'arriver et tu lui sautes déjà dessus, laisse la vivre.

Nao ne le savait pas mais de grands changements allaient bientôt venir perturber la monotonie numérique de son existence.

Le garçon débarrassa ce qui trainait encore, fit un peu de vaisselle qu'il essuya et rangea. Peut être qu'Automne allait passer en petite culotte pour aller à la salle de bain? mais non, il l'entendit farfouiller dans sa chambre et il s'éclipsa pour aller siester.

Il dormit deux très grosses heures. Il avait enfin pu se dévêtir et se mettre à l'aise et avait pioncer comme une souche, nu comme un ver. Au cas où Automne serait entrée dans sa chambre, elle aurait été frappée par la taille de son sexe. Gros ventre, petit zizi? Hanhanhan ... pas vrai ... Son énormité ne se mesurait pas qu'à sa panse ... Nao émergea au salon, reposé, et passa à la salle de bain pour se rincer dans la douche. Il s'assura en sortant que pas un poil ne trainait derrière lui (de toute manière, il était quasiment imberbe) et galéra pour s'habiller dans le local exigu. Il allait falloir qu'il s'y fasse.
18 heures approchait et s'il voulait être revenu à temps pour son tournoi nocturne de League of Legends, ils allaient devoir sortir assez vite. Pour la première fois depuis une éternité, il choisit ... un pantacourt noir un peu style militaire et de marque connue, et un t-shirt à l'effigie d'un groupe de métal qu'il avait découvert récemment, Meshuggah, un groupe suédois. Il ne le montrait pas mais Nao était un grand fan de métal, yeah!

"Je te propose qu'on tarde pas trop?"

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 6 mercredi 11 mai 2022, 23:04:19

Automne, fatiguée ? Oh non, pas à cette heure en tout cas. Les siestes de l’après-midi ne faisaient pas partie de son planning, et elle se savait chanceuse de ne pouvoir se contenter que d’une poignée d’heure de sommeil chaque jour. Et les nuits blanches, fut une époque, elle pratiquait beaucoup. Elle en enchaînait parfois deux ou trois par semaine, et restait fraîche comme la rosée. Serait-elle encore capable aujourd’hui, à bientôt trente ans, de réitérer ces prouesses ? Encore faudrait-il qu’elle se sociabilise pour ne pas passer ces nuits blanches seule. Il n’y a pas grand-chose de plus déprimant. Non, si elle voulait débarrasser tout de suite sa chambre, c’est parce qu’elle craignait que l’opération prenne plus de temps que prévu. Au final, tout se passa bien, les placards encaissant ras-la-gueule le nombre impressionnant de composants et de cartons qui traînaient dans la pièce, à l’exception de trois d’entre eux. Elle eut comme mission d’aller les ranger sous le lit de Nao, ce qui ne paraissait pas, à première vue, trop compliqué.

La pièce était aussi exiguë que sa jumelle de l’autre côté du mur, et agencée à l’identique. La décoration se résumait au minimum, tout autant que l’ameublement. Le garçon n’avait sans doute pas besoin de plus que pc et consoles pour égayer ses journées. En glissant les boîtes sous le lit, elle eut la surprise de tomber sur deux magazines, qu’elle feuilleta avec curiosité. Mais qui, à l’ère d’internet, du porno gratuit et facile d’accès, achetait encore des bouquins du genre ? Voilà qui n’était pas commun. Si l’un d’entre eux (celui axé sur la porte dérobée) ne l’intéressait guère, le second, lui, trouvait grâce à ses yeux. Ainsi, Nao était attiré par ce genre de filles ? C’était plutôt flatteur. Elle reconnut en un coup d’oeil quelques modèles sur lesquelles elle s’était déjà masturbée, et décida d’emprunter temporairement ce magazine à son propriétaire. Le glissant dans son pantalon, et le masquant avec son t-shirt, elle retourna dans sa chambre, ni vu ni connu, puis le glissa à son tour sous son lit une fois à l’abri des regards.

Elle se servit un deuxième verre de Coca pour se féliciter du dur travail accompli, et gloussa à la proposition de Nao. Elle n’était jamais contre l’idée de sortir boire un verre. Ca lui permettrait aussi de découvrir un peu la ville, et peut-être une adresse sympa, qui sait ?


« Ca me va, mais perso si je prends un Coca dans un bar, c’est juste pour rallonger mon whisky. Je préfère les boissons de grandes personnes. »

C’était rigolo, parce qu’elle n’était vraiment pas grande. Pas peu fière de sa blague (entre nous, elle n’est vraiment pas terrible), elle pouffa avant de finir son verre.

« Je te charrie, bien sûr. Je vais descendre fumer une clope, toute cette activité m’a donné chaud, j’ai besoin de prendre l’air un petit peu. »

Malheureusement, il ne faisait pas plus frais à l’extérieur, au contraire. La chaleur ne battait pas des records, mais l’atmosphère était lourde, orageuse. Des nuages gris, bien chargés, s’amoncelaient à l’horizon, leur profil menaçant surplombant les grues du port industriel. Elle se laissa glisser le long du mur jusqu’à se retrouver assise par terre, et porta sa clope à sa bouche. Nao lui avait pour le moment fait bonne impression. Bon, il n’avait pas l’air du genre extraverti, ni même particulièrement actif, mais c’était peut-être ce genre de colocataire dont elle avait besoin. Quelqu’un qui pourrait canaliser son trop-plein d’énergie, et l’empêcherait de retomber dans ses travers. Elle tira sur cigarette jusqu’au filtre, puis balança le mégot dans le cendrier placé à quelques mètres de là. Trois points. Sa main plongea dans la poche de son pantalon, tâta son couteau papillon. Elle n’en aurait sans doute pas besoin, finalement. Tant mieux. Planter des gens ne faisait pas partie de ses passions.

De retour à l’appartement, elle entendit la mélodie caractéristique d’un diesel au ralenti. A moins qu’il ne s’agisse que des ronflements de Nao, qui était sans doute parti se reposer de tout ce dur labeur. Il fallait le comprendre, débarrasser une pièce c’est une chose, mais le faire en compagnie d’une fille en est une autre. Curieuse, elle fouilla dans les placards, et dans le frigo. Bon point, c’était presque l’abondance. Mauvais point, la malbouffe régnait en maître ici. Elle qui comptait rééquilibrer quelque peu son alimentation, c’était raté. Vu les saloperies qu’elle ingurgitait, heureusement qu’elle passait son temps à faire de l’exercice, sinon elle rivaliserait rapidement avec son colocataire niveau tour de taille.

Elle s’éclipsa dans sa chambre le temps de ranger ses affaires. Elle n’avait pas grand-chose, mais c’était suffisant pour finir de bourrer les placards et les étagères. La statuette religieuse trouva une petite place sur une étagère au dessus du lit, et elle parvint même à se réserver un petit espace sur ce qu’il restait du semblant de bureau. Lorsqu’elle sortit enfin, elle tomba nez à nez sur Nao qui apparemment s’était changé entre temps. Il lui semblait bien avoir entendu le bruit de la douche pendant sa session rangement. Elle leva un sourcil à la vue de son t-shirt. Elle ne l’aurait pas imaginé comme ça, mais ça ne la dérangeait pas.


« Meshuggah ? Bon choix. Attends deux secondes. »

Elle farfouilla dans l’armoire méthodiquement rangée, et en tira un débardeur noir, plié en quatre, apparemment banal. Tournant le dos à la porte ainsi qu’au garçon, elle retira son t-shirt, dévoilant son dos musculeux, tatoué et surtout nu. Il est vrai qu’Automne n’avait pas besoin de soutien-gorge, au vu de son absence presque totale de poitrine. Et la pudeur ne faisait pas partie de son vocabulaire. Lorsqu’elle se retourna, après avoir enfilé son débardeur, elle arborait un sourire satisfait. Celui-ci était aussi à l’effigie du groupe suédois.

« Tadaaaa ! Bon, on y va ? »

Elle passa à côté du garçon, dont le teint avait viré au pourpre, quasi fluorescent, et dont la bouche semblait ne plus être capable de se fermer. Apparemment, cette simple vision du dos nu de la polonaise lui avait fait de l’effet. Ca ne lui déplaisait pas. Elle n’avait jamais été dérangée par le fait d’être matée, désirée. Même par quelqu’un comme Nao. Elle y trouvait même un côté touchant.

« Ici la Terre. Tu m’entends ? »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 7 jeudi 12 mai 2022, 13:11:38

Nao avait l'impression de faire tâche au milieu de son salon. Habillé tout en noir avec sa sacoche fourre tout battant sa hanche, il se sentait différent. c'était les cas, il allait sortir accompagné d'une fille. pas pour faire les courses ou acheter un manga mais bien pour aller boire un verre en ville. Mais que lui prenait-il? Il s'emballait. Si la coloc avait été un type comme lui, ils seraient déjà avachis face à la télé à malmener leurs manettes de jeu.
Bien sûr, avec son look, Automne devait baigner dans le même style musical que lui, il aurait dû le deviner. Elle n'était pas du genre à écouter l'autre tanche de Bieber que Nao honnissait autant que les légumes. Elle le surprit par son naturel décomplexé et quand elle ôta son t-shirt après s'être retournée, il vécut un moment de panique au niveau de l'entre-jambe. Bon sang qu'elle était canon. Petite mais ... et alors? Et joliment tankée comme ces profs de fitness qui s'exhibent sur le net. Elle était taillée harmonieusement et ses muscles saillants ajoutaient un charme fou. Quand aux tatouages, il les aurait léchés.

"Tadaaaa! Bon, on y va ?"

Rhoooo ... quelle indécence, épaules nues, nombril exposé, la poitrine dessinée sans le soutien d'un soutif ... Qu'importe qu'elle ne fasse pas un 95D, ce qu'il voyait était une petite merveille à laquelle il eut subitement envie de faire un gros câlin. La chaleur lui monta aux joues, et pas que ... Tu veux bien être ma copine? Question de bac à sable du primaire mais c'est la seule qu'il eut été capable de poser à ce moment-là.

"Ici la Terre. Tu m'entends ?"


"Hein? Euh ... Quoi ? Oui oui bien sûr, on y va, on y va."


Il reprit conscience, le champ de vision envahit par l'image ultra sexy et ravageuse de sa nouvelle coloc. Ces rêves érotiques allaient changer d'intervenants ce soir.


"Et avant que j'oublie, tiens, voilà un jeu de clé complet pour accéder à l'immeuble et à la cellule."


Ainsi prêts, ils quittèrent l'atmosphère paisible du quartier résidentiel pour se diriger vers le centre-ville. Nao avait tout d'abord pensé éviter de prendre des risques et l'emmener dans un endroit où lui ne serait pas dépayser, comme un bar à otaku ou un fast food pas trop cher mais de peur de passer pour un médiocre, il avait préféré opter pour une solution plus "normale". Il allait faire un trou dans son budget mais au moins il s'en sortirait dignement. Et puis ... il voulait montrer à Automne qu'il n'était pas aussi nul que son physique pouvait laisser penser. Ils marchèrent une dizaine de minutes, côte à côte alors qu'il la guidait en lui montrant les points à connaitre. Une fois traversée la dernière rue de cette zone calme, l'environnement changea du tout au tout. Les trottoirs étaient bondés de passants et les devantures de tout un tas de boutiques et échoppes meublaient les rez de chaussée des immeubles. Tout était couleurs chatoyantes et tape à l’œil. Les odeurs de cuisine creusaient l'estomac et la jeunesse de Seikusu se hâtait en quête d'une table sympa à occuper pour profiter de ce début de soirée. Plus d'une fois, ils faillirent être séparer par des groupes de braillards et à chaque fois, ils durent se tirer l'un à l'autre par la main. Le contact d'Automne était électrisant. Elle avait la poigne ferme mais douce et Nao s'enivrait de ces secondes où il pouvait la toucher. Heureusement, avec sa tignasse bleue, il ne pouvait pas la perdre de vue. Le soleil avait commencé sa lente descente et les derniers rayons irradiaient autour de la polonaise comme pour l'auréoler d'une sainte lumière. Le geek n'en pouvait plus de se perdre dans sa contemplation et imaginait tout un tas de stratagème pour ne pas se faire gauler. Maintenant, il était assez mauvais en dissimulation ...


"Argh! On y est !!"


Un type venait de le percuter de plein fouet sans pour autant faire dévier Nao. L'autre s'excusa, très poli et disparut, happé par la foule.

Le Black Dog, l'antre des métalleux, le trou sombre d'où s'échappait un son tonitruant dès que la porte d'entrée s'ouvrait. Les deux vigiles baraqués qui poireautaient devant les dévisagèrent sans sourire et l'un d'eux leur fit signe qu'ils pouvaient y aller. Nao poussa la porte en se faisant violence. Il entrait en territoire inconnu, avec pleins de gens dedans. Et effectivement des gens il y en avait. Des japonais pour la plupart dont beaucoup sortaient du boulot et avaient tombés la veste et déboutonnés le col de leur chemise. On était loin des bars à barbus occidentaux mais la décoration était sympa et l'ambiance assez sombre. C'était du Megadeth qui sortait des caissons et Nao valida le choix du responsable. Une serveuse cool pleine de piercings les installa là où il y avait de la place, sur une banquette devant des petites tables hautes.


"On va prendre deux whiskies et du coca pour les noyer! Et des chips! Beaucoup ..."


Le geek était fier d'avoir eu l'air masculin et viril pour commander. Il n'était pas à l'aise du tout avec beaucoup de monde à sa gauche et encore plus à sa droite. Mais chaque situation désagréable peut avoir son avantage, et celui du moment était qu'Automne était collée à lui. Il pouvait mourir à présent, il partirait heureux. De la même manière, le vacarme était tel que pour s'entendre, ils devaient se pencher l'un vers l'autre et le pli qui se créait dans le léger décolleté de la jeune femme le laissait entrevoir quelque chose de super mignon.

La commande arriva vite et conformément aux pré-requis, il noya de coca son verre d'alcool.


"A ta venue! A ton installation! A nous et vive le métal!!"


il s'envoya son verre d'un coup et la brulure qui suivit l'incita à être beaucoup plus confiant en lui!

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 8 jeudi 12 mai 2022, 22:25:15

Sortir en fin d’après-midi était une bonne idée. La chaleur était redescendue, les ombres s’étiraient et l’atmosphère avait perdu de sa lourdeur. Le ciel orageux avait laissé place à quelques cumulus de beau temps qui se baladaient mollement au gré d’un vent léger. Automne, qui avait l’habitude de marcher longtemps et à un rythme soutenu, devait ralentir le pas pour que Nao puisse la suivre. Celui-ci, bien content de trouver quelqu’un avec qui sortir (encore plus en sachant que cette personne était pourvue d’un vagin), lui montrait toutes les adresses et curiosités sur le chemin. Ce petit train touristique s’arrêta net lorsqu’ils arrivèrent dans les artères principales. Noyés dans le monde, ils ne pouvaient communiquer et devaient batailler pour rester en contact. Après quelques minutes de lutte contre la masse grouillante, qui lui parurent des heures, nos deux protagonistes trouvèrent enfin un peu de calme à l’écart des passants.

« Du coup, la surpopulation dans les villes japonaises, c’est pas une légende. »

Elle resta debout à regarder le flot de badauds qui se pressaient dans les grandes rues, le soleil bas l’illuminant telle une déesse. Au bout d’une petite dizaine de secondes, elle s’aperçut que Nao la regardait, ou plutôt la contemplait. Etait-il ébloui par sa beauté et son charisme, ou l’adulait-elle simplement parce qu’elle lui accordait un peu d’intérêt ? Elle gloussa et passa sa main dans sa tignasse. Si elle avait besoin d’un boost de confiance en elle, il lui suffirait de demander à son colocataire, qui se ferait un plaisir de l’admirer comme si il s’agissait d’un être supérieur. Elle reprit la route, ce qui le força à stopper sa délectation visuelle.

Le bar où il l’amenait ne ressemblait pas à ce à quoi elle s’attendait. Nao aurait plus eu sa place dans un bar à jeux vidéos, à jeux de rôles, ou un maid café. Elle avait toujours voulu tester un maid café. La décoration kitsch, la bonne nourriture, les boissons rafraîchissantes, et surtout les serveuses qu’elle aurait maté pendant des heures en sirotant un bubble tea. Cringe à souhait certes, mais c’est ce qui rend l’expérience encore plus sympa. Bref, le bar où nos deux zinzins entraient. Le Black Dog. Ca ressemblait à un troquet de métalleux comme elle en avait fréquenté pas mal, avec de la musique trop forte, des cheveux trop longs et des odeurs corporelles trop désagréables. A l’heure de la sortie des bureaux, les salarymen investissaient le lieu, toujours dans leur chemise bien repassée mais avec la cravate dénouée. Ils étaient accompagnés des habituels déchets que l’on rencontre dans tout festival, ceux avec les cheveux encore plus gras que longs, ce qui n’est pourtant pas une mince affaire, déjà bourrés avant le repas du soir, que tout le monde tente d’ignorer avec plus ou moins de succès. Bien sûr, on pouvait aussi croiser les curieux, ceux qui avaient envie de changement, qui étaient entré ici sans savoir ce qui les attendait, et qu’on ne reverrait pas de sitôt. Automne était en terrain connu, avec en plus une petite pointe de dépaysement bienvenu.

La serveuse qui s’occupa d’eux lui tapa immédiatement dans l’œil. Une métisse aux cheveux colorés, totalement consciente de son sex-appeal. La polonaise se demanda si ses piercings s’arrêtaient à son visage, ce qui aurait tout de même été dommage. Elle reviendra ici, plus tard, à une horaire plus propice à la discussion, pour tenter de gratter son numéro et plus si affinités. Une fille comme ça, c’est pas hétéro, ou pas totalement. Mais pour le moment, elle devait se contenter de rester collée à Nao, qui vivait actuellement le plus beau moment de sa vie. Lorsqu’il commanda en japonais, elle ne comprit que 3 mots : whisky, coca, chips ; ce qui suffit à la rendre heureuse. Quand les verres arrivèrent, les deux larrons trinquèrent, et Automne manqua de s’étouffer en voyant la tête du japonais lorsqu’il sirota sa première gorgée. Pour sûr, ce n’était pas un expert en alcool fort. Sa tentative de paraître plus viril qu’il ne l’était réellement était mi-touchante, mi-ridicule. Ridichante. Ou touchicule. C’est bien, touchicule.


« Amateur ! Prends ma dose de coca. » Elle leva son verre et le porta à ses lèvres. « Moi, je le bois pur » Le liquide de couleur bronze s’infiltra entre ses lèvres, enveloppa sa langue et se glissa dans sa gorge en prenant soin de tout anesthésier sur son passager. Le breuvage puissant à l’odeur caractéristique se distinguait par ses arômes boisés et un arrière-goût de vanille qui s’effaçait pour laisser la place au feu de l’alcool. « Un Nikka ? J’aime beaucoup. Ils se foutent pas de notre gueule, ici. » Elle tourna le regard vers Nao et lui lacha un sourire amusé. « La première fois que j’ai bu un whisky, c’était un bourbon dégueulasse, du genre à faire passer du Jack Daniel’s pour un cru d’exception. J’ai détesté, mais y avait que ça, alors j’en mettais un fond, puis je remplissait le verre de coca jusqu’au bord. C’était pas terrible, mais ça passait. A la fin de la soirée, j’étais tellement bourrée que je me souviens plus de rien. A part une chose. Le moment où j’ai dégueulé. Crois-moi, le whisky-coca, ça passe à l’aller, mais c’est horrible au retour. »

Automne gloussa, et porta à nouveau le verre à ses lèvres. Elle pouvait boire ça comme du jus de fruit. Le whisky, elle l’adorait autant qu’elle le détestait. Il avait été son meilleur ami lors de ses meilleures fêtes, et son pire ennemi lors de ses périodes les plus sombres. Mais tout ça, c’était du passé. Et le passé, elle le laissait derrière. C’était aussi pour ça qu’elle avait tout quitté pour venir au Japon. Pour fuir. Pour se reconstruire. Pour revivre.

« Pour moi, les meilleurs whisky sont faits ici. Les américains ne sont bons qu’à être coupés. Les écossais et les irlandais sont parfois excellents, mais un peu bruts, et souvent hors de prix. Les japonais, par contre, sont plus fins et plus complexes, et leur prix reste correct. Je n’avais pas pensé à ça en venant au Japon, mais ça me fait plaisir. »

Elle posa son verre vide sur la table, et se plongea dans l’observation de la salle. Il y avait encore tous les types d’énergumènes cités précédemment, il y avait toujours la jolie serveuse au cul absolument parfait, le barman qui n’aurait pas dépareillé dans un groupe de thrash au milieu des années 80. Mais il y avait autre chose, qu’elle aimait moins. Un mec en particulier, qui la regardait avec insistance. Bien sapé, bien coiffé, mais qui dégageait une aura sombre. Malsaine. Presque dangereuse. Il allait leur causer des emmerdes, c’était certain. Dans sa poche, toujours le petit couteau, au cas où. Les rares fois où elle avait dû l’utiliser, c’était dans ce genre d’endroit. Un bon coup bien senti, dans la cuisse, ça calme. Même si elle préférait en général faire parler ses poings.

« Nao, je crois que ce mec va nous faire chier. »

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 9 vendredi 13 mai 2022, 10:44:52

Le deuxième effet kisskool après avoir ingurgité son verre d'une traite fut une quinte de toux abominable qui leur valut le bénéfice d'un peu d'espace tant les personnes autour s'écartèrent en faisant les gros yeux. Grand bien leur fasse! La lumière tamisée de la salle permit à Nao de conserver le peu qui lui restait de dignité en évitant de montrer qu'il était rouge tomate. Mais c'est dégueulasse le whisky! Comment elle peut aimer ça? Et pur en plus?  Le pauvre jeune homme renifle et accepte avec empressement le coca que lui propose Automne et lui fait subir le même sort que son verre précédent. La jolie polonaise se lança dans une explication de ce qu'était un bon whisky et même en l'imaginant dégueuler, comme elle venait de l'exprimer, elle serait encore surement sexy. En vérité, quelque soit la situation dans laquelle Automne pourrait ou aurait pu se trouver, Nao l'aurait trouvé désirable. Badass girl en tenue de combat, majorette en jupette et ponpons, femme de la haute en tailleur et escarpins, il était sûr que tout lui allait à merveille. Sans aller aussi loin, le petit bout de nénette qu'il avait en face de lui s'apparentait déjà à un rêve qu'il n'aurait pas cru possible. Est-ce que bourrée, elle se trimballerait à poil dans l'appartement? Mystère ...

Autre mystère, quel âge pouvait-elle bien avoir? Sa taille et son look  la catégorisait ado rebelle en recherche d'elle-même mais dès qu'il l'observait plus précisément, il pouvait remarquer qu'elle avait déjà bien entamée la vingtaine. Son histoire, qu'elle lui avait racontée, laissait entendre qu'elle pourrait avoir ... trente ans? Noooon ... pas possible ça. A trente ans, normalement, on est casé avec une vie de famille, un job stable et un avenir tout tracé. Il faudrait qu'il lui demande mais actuellement, il était trop tôt pour se lancer dans ces détails là. Et puis ... il ne saurait pas comment formuler sa question.

Il lui souriait sincèrement car ce qu'elle disait l'intéressait mais il ne pouvait s'empêcher de jeter des coups d'œil circulaires assez fréquemment. Ca ne se voyait peut être pas mais il faisait un effort magistral pour paraitre sociable et avenant dans ce milieu hostile. La ventilation dans ce bouge tournait au max mais ne suffisait pas à rafraichir l'atmosphère ni à la purifier. L'odeur âcre de la sueur commençait à prédominer alors que les clients s'agitaient après leur journée de travail. Maniaque de la propreté, Nao haussa un sourcil et jeta un regard mauvais au type le plus proche qui devait être aussi le plus odorant.

"Hein? Quel mec? Pourquoi?"

Pas discrètement, Nao se retourna et identifia aussitôt l'homme dont la tête, en effet, ne lui disait rien qui vaille. Les occidentaux voyaient le japon comme une société moderne mais intimement liée à ses traditions dont l'application poussée jusqu'à l'extrême de la politesse et du respect. Les yakuzas étaient des gangsters au code d'honneur réputé qui œuvraient pour leur compte mais en respectant ces traditions. C'était faux. La délinquance au Japon était aussi violente qu'ailleurs et souvent bien plus cruelle. L'usage d'armes blanches était fréquent et meurtrier et la police ne pouvait rien contre les gangs qui faisaient publiquement pignon sur rue. le blanchiment de l'argent sale passait par les salles de jeux, l'ouverture de casino et l'investissement dans les activités de nuit. il était d'ailleurs fort possible que le Black Dog ait été monté par un criminel. C'était une probabilité. En revanche, c'était une certitude pour Nao que le gus qui les matait ne faisait pas partie de la catégorie saine et exemplaire de la population. Pourquoi en avait-il après eux? De voir une étrangère, pas mal de surcroit, avec un mec insignifiant comme lui l'énervait? Il n'en savait rien mais quelque chose lui intimait de vite se barrer. Il attrapa Automne par le poignet et la tira derrière lui. Elle avait eu le nez fin.

"Viens, faut qu'on parte!"


Il paya en sortie sans même relever que c'était vachement cher quand même. Dans la rue, il inspira un grand bol d'air pollué.

"Ce mec était flippant, on va aller ailleurs, où ça craint moins. On va couper par là."


Il connaissait la zone puisqu'il empruntait cette rue transversale peu animée pour rejoindre le quartier des otakus où fleurissaient les bars et boutiques à dominante plus folklorique. Maids, Bunnies, cosplayers en faisaient un territoire original.

Il n'entendit pas la baffe venir. Le coup assené derrière sa tête l'assomma presque et il tituba en avant.

"AÏE! HEY !!"


il se retourna et se pétrifia. Trois connards les dominaient de toute leur agressivité. Ils étaient envoyé par l'autre ou c'était juste pas d'bol? Qu'importe, ils étaient massifs, arrogants et voulaient quelque chose d'eux. Le plus petit des trois, fringué à l'italienne, les apostropha, utilisant un vocabulaire des rues propre à la région, particulièrement vulgaire.

"Hey gros tas! Tu promènes ton p'tit frère?"

Les deux autres ricanèrent comme des abrutis. Instinctivement, Nao se déplaça devant Automne. Ces enfoirés devaient être traités par la négociation. A la moindre étincelle, les deux tourtereaux se feraient rétamer.

"On a pas d'argent, s'il vous plait, vous pouvez nous laisser partir?"

Nao avait la voix qui chevrotait, trahissant sa peur. Du coup, l'autre s'approcha, moqueur.

"Hey mais c'est pas un mec! C'est une étrangère! Tu t'es levé une meuf mon gros? Tu vas la déglinguer cette nuit cette pupute? Comment on dit en anglais? YOUR BITCH?

Paume de la main bien ouverte, doigts écartés, sans élan mais avec plus de 100 kilos de barbaque derrière, la gifle que Nao délivra claqua fort dans le calme de la rue. La tête de "l'italien" fit un 90° bien marqué et le type tangua avant de tomber à genoux. Il vomit aussi, inondant ses cuisses de sa propre crasse.

"TU NE LA TRAITES PAS DE PUTE!"

Nao était overdosé par l'afflux d'adrénaline qui montait en lui. Tout son corps pétillait d'énergie et 3 secondes après, l'audace de son geste le mortifia. L'un des autres idiots se jeta sur lui et lui décocha un crochet à abattre un ours. Nao eut juste le temps de lever les bras, ce qui affaiblit très légèrement l'impact. Le choc fut brutal et l'envoya à terre. Il crut que sa tête allait exploser. Il prit deux coups de lattes dans les côtes, un dans les burnes et il hurla de douleur.




Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 10 dimanche 15 mai 2022, 21:21:08

Avoir passé plusieurs années à côtoyer la mort n’avait pas que des mauvais côtés. Prenons Automne, par exemple (un exemple tiré au hasard, évidemment). Si elle regrettait souvent d’avoir vécu cette période qui ne lui a pas laissé beaucoup de bons souvenirs, elle lui avait apporté une certaine désinhibition face au danger. Pas assez pour la rendre inconsciente, juste ce qu’il faut pour lui apporter une vision claire et précise de la situation, sans qu’elle ne panique ni ne se fige. Le mec qui la fixait se trouvait à quelques tables de là. Il avait l’air dangereux et animé de mauvaises intentions, mais dans l’immédiat, il ne pouvait rien faire, pas en public, pas à leur contact direct. Le principal problème se trouvait en réalité à côté d’elle. Un problème d’une bonne centaine de kilos, pas bien méchant, mais absolument pas rodé à ce genre de situations. Il prit certes la meilleure décision en choisissant de partir, mais Automne préférait rester en garde. Ce type était forcément animé de mauvaises intentions, et il ne semblait pas du genre à jeter l’éponge facilement. Et si Nao paniquait autant, c’était sans doute parce qu’il ressentait la même chose.

Une fois à l’extérieur, le japonais obliqua vers les petites rues.
« Nao, attends... » Il ne réagit pas, trop occupé à avancer d’un pas rapide, la polonaise le suivant de près. Pour elle, ce n’était pas la bonne solution. Ils aurait été plus en sûreté en se noyant dans la foule des artères principales, plutôt que dans ces ruelles qui pouvaient servir de coupe-gorge. Mais c’était lui qui connaissait la ville, pas elle. Peut-être avait-il une idée derrière la tête ? En effet, au tournant d’une autre ruelle, elle aperçut les lueurs colorées, au loin, de ce qui ressemblait à un quartier joyeusement animé. Pas le temps de se réjouir, que surgit de derrière une palissade un grand type qui asséna une baffe à Nao. Ca s’annonçait mal.

En réalité, il n’y avait pas un grand type. Il y en avait trois. Et ils devaient avoir l’habitude de se battre, au vu de leur carrure et de leur gueule déformée à force de se prendre des patates de forain. C’était exactement le genre de situations qu’elle voulait éviter, et elle maudit Nao de les avoir menés tout droit dans la gueule du loup. L’un d’eux s’adressa à lui, dans un japonais qu’elle ne comprenait pas, bien entendu, mais dans lequel elle percevait une certaine vulgarité et un ton menaçant. « Désolée Nao, mais je vais devoir te laisser temporiser pour le moment », pensa-t-elle.

Il tentait de jouer la négociation, ce qui était la seule chose raisonnable, au moins le temps de jouer la montre. Automne analysa les trois mecs. Celui qui parlait semblait être le cerveau de la bande, du moins le système nerveux central. Un peu plus petit et moins baraqué que les autres, mais devant s’approcher des 80 kilos de muscles, sec et nerveux. A droite, le plus bronzé des trois semblait être le plus dangereux, au vu des cicatrices qui lui barraient le visage et de l’air satisfait qu’il arborait. Enfin, celui de gauche était un véritable colosse, bien plus grand et large que Nao, sauf que lui n’était pas une boule de gras. Au vu de leur placement, la fuite paraissait difficile, et de toute façon son colocataire n’aurait sans doute pas pu courir bien longtemps.

Deux mots. En anglais. Prononcés avec un accent dégueulasse, par un bâtard qui ne l’était pas moins. Deux mots, une insulte, adressée à son encontre. Deux mots qui provoquèrent le déclic attendu, mais pas chez elle. Ce fut le japonais qui réagit, par une baffe parfaitement exécutée, assenée à la grande gueule de la bande, qui l’envoya valser et cracher ses tripes à quelques pas de là. C’était le moment où jamais pour agir. Le colosse de la bande, lent, lourd, serait sa première cible. Elle n’eut pas de mal à esquiver le direct qu’il lui envoya, et répliqua par un chassé dans le tibia, qui lui fit mettre genou à terre. Elle en profita pour lui offrir le sien, en pleine gueule, mais ça ne suffit pas à le mettre hors d’état de nuire, et il la repoussa avec une force herculéenne.

L’ancienne militaire recula de quelques pas et parvint à retrouver son équilibre. A côté d’elle, le plus bronzé rouait Nao de coup. L’occasion était parfaite. Elle tira son petit couteau de sa poche, le déplia, et lui planta dans le côté alors que le colosse fonçait sur elle. La douleur lui arracha un cri qui résonna contre les murs de la ruelle, puis un deuxième suivit lorsqu’elle ressortit l’arme du crime, lui laissant une plaie profonde et sanguinolente. Pendant ce temps, Automne esquiva d’un rien la charge du troisième larron, lui faisant un croche-pied aussi imprévu que bienheureux qui l’envoya embrasser le sol avec passion. Un bref coup d’œil lui indiqua qu’il ne se relèverait pas de sitôt, sonné par le choc.

Le blessé, par contre, revenait à la charge, et ne semblait pas vouloir les inviter à boire le thé. Quelle impolitesse. Il sortit à son tour un couteau, comme pour équilibrer le combat. Sauf que le sien était au bas mot trois fois plus gros que celui de notre héroïne, et qu’il semblait avoir déjà beaucoup servi. Heureusement pour elle, malheureusement pour lui, sa blessure l’handicapait, et gênait ses mouvements. Il tenta de planter la polonaise, qui n’eut aucun mal à l’éviter, et en profita pour lui planter son petit papillon dans la cuisse. Nouveau cri, mais contrairement à ce qu’elle espérait, il ne s’écroula pas, lui lardant même l’avant bras alors qu’elle s’apprêtait à lui mettre un crochet du droit. La douleur la fit immédiatement reculer d’un pas alors que son sang ruisselait sur le sol. Aucune perte de mobilité, toujours autant de force dans la main, et un coup d’oeil rapide sur la blessure : la plaie était superficielle, il n’y avait pas lieu de s’inquiéter.

Le gangster, lui, aurait dû s’inquiéter. Galvanisé par sa réussite, il s’apprêta à lacérer la jeune femme d’un nouveau coup de lame, oubliant par la même que sa blessure le ralentissait et rendait des mouvements erratiques. Elle s’écarta d’un pas et attrapa son poignet tenant son couteau, puis le mit à terre. Elle n’hésita pas une seconde à presser sur son bras, lui faisant prendre un angle d’abord inquiétant, puis terrifiant lorsqu’un craquement à faire blêmir un ostéopathe. Il lâcha immédiatement son couteau, qu’elle ramassa aussi vite. Deux à terre, plus qu’un.

Le dernier se relevait juste de sa séance purge/détox, titubant alors qu’il galérer à retrouver son équilibre. Elle se retourna pour regarder ceux qu’elle avait déjà battus. Le premier était toujours face contre terre, et le second hurlait en tenant son bras brisé. Nao, de son côté, grognait en se tortillant, sans doute groggy après ce qu’il venait de manger. Lorsqu’elle retourna à son troisième adversaire, ce qu’elle vit lui fit froid dans le dos. Dans sa main droite, un Beretta, qu’il pointa droit vers Automne. Avoir passé plusieurs années à côtoyer la mort n’avait pas que des mauvais côtés. Prenons Automne, par exemple (un exemple tiré au hasard, évidemment). Si elle regrettait souvent d’avoir vécu cette période qui ne lui a pas laissé beaucoup de bons souvenirs, elle lui avait apporté une certaine désinhibition face au danger. Pas assez pour la rendre inconsciente, juste ce qu’il faut pour lui apporter une vision claire et précise de la situation, sans qu’elle ne panique ni ne se fige.

Sauf que dans ce cas précis, même une vision claire et précise de la situation ne lui apportait aucune solution. A cinq mètres devant elle, un mec, qui n’en était sans doute pas à son coup d’essai, pointait le canon de son flingue droit vers elle. Le temps s’étira, pendant ce qui sembla durer des erreurs, et son champ de vision ne se limitait plus qu’à ce tunnel d’où sortirait sans doute d’ici quelques instants l’ogive qui allait la tuer. Elle n’était pas prête. Elle ne pouvait pas mourir ici, maintenant, pas dans cette ruelle, pas de la main d’un petit sous-fifre sans envergure. Elle avait survécu à tant de choses, et vécu si peu, ce n’était pas possible. Sa vie ne pouvait prendre fin le jour où elle recommençait. Elle ferma les yeux, serra les dents, déglutit douloureusement, ferma ses phalanges sur le manche du couteau. Il y avait peut-être une solution, finalement. Les chances de réussite étaient faibles, voire infimes, mais elle devait tenter. Et qui sait, la fortune allait peut-être lui sourire, pour une fois.

Ses yeux s’ouvrirent. Son bras se leva. Puis d’un geste sec, s’abaissa. Ses doigts lâchèrent leur prise. Et le poignard s’envola. Si il existait un quelconque dieu, entité, force supérieure, il fallait qu’il agisse à cet instant précis. Elle eut l’impression de le voir tournoyer mollement, dans tous les sens, de tous les côtés, comme au ralenti. Puis il s’écrasa. Sur le flingue, qui s’échappa des mains de son propriétaire pour rebondir au sol dans un claquement métallique. Alors, son heure n’était pas venue ? Elle n’allait pas gâcher cette chance. Elle sprinta vers lui alors qu’il se penchait pour ramasser son arme, et shoota de toutes ses forces dans sa gueule avant qu’il n’y parvienne. Le gangster bascula en arrière, le nez en sang, sans doute quelques dents en moins. Automne en profita pour mettre la main sur le Beretta, qu’elle pointa dans sa direction.

« NO ! NO ! NO SHOOT ! PLEASE ! I HAVE KID ! VERY YOUNG ! »

Alors, ce genre de fils de pute avait un gosse ? Ce serait sans doute lui rendre service que de le priver de la serpillière qui lui servait de père. Appuyer sur une gâchette, c’est si simple. Il suffisait juste d’une pression du bout de l’index, et pschit, envolée toute étincelle de vie. Elle l’avait déjà fait, plein de fois. Trop de fois. Elle baissa le canon, et regarda le mec dans les yeux. Des yeux embués de larmes, qui roulaient jusqu’à se mélange à l’hémoglobine qui s’échappait de ce qu’il resté de son nez pété.

« Get the fuck out. Now. You and your puny friends. I keep this. »

Il ne se fit pas prier. Il se releva, tituba, embarqua sans aucune délicatesse le premier qui continuait de gémir, le bras pendant, et aida le second à se relever avant de le traîner à sa suite. Automne lâcha un soupir et ferma les yeux. Elle avait survécu. Elle n’avait rien, ou presque. Et ce n’était pas uniquement grâce à ses talents. Des décisions heureuses, l’alcool dans le sang de ses agresseurs, et surtout une quantité phénoménale de chance. Telles étaient les trois raisons principales de la réussite. Le grognement de Nao qui se relevait difficilement la fit reprendre contact avec le monde réel. Avec l’adrénaline de la situation, elle avait totalement oublié son existence. Elle courut vers lui, s’accroupit, puis l’aida à se relever, continuant à le soutenir après ce rude effort.

« C’est bon, mon pote, ils sont partis. On a plus rien à craindre, je pense. On va rentrer à l’appart. Comment tu te sens ? »

Et nos deux larrons reprirent le chemin de leur coloc. Ce genre d’expériences, ça forge un lien, croyez-moi.

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 11 dimanche 15 mai 2022, 22:21:12

Prendre des baffes, Nao connaissait. Il avait été le souffre douleur d'une paire de crétins pendant sacrément longtemps au bahut. Mais celle qu'il venait d'encaisser, c'était un level au-dessus,  voire quatre ou cinq ... Son geste réflexe de protection n'était pas celui d'un boxeur professionnel mais plutôt celui du gamin qui cherche à esquiver la branlée. Du coup, pas efficace, il en ressortait groggy mais avait eu au moins le temps de voir le mec qu'il avait mouché ce tordre sur le bitume. Il avait dû moucher l'oreille interne du type qui vomirait pendant des heures. La suite avait été tourmente et souffrance mais fort heureusement, les coups à son encontre avaient cessé très vite. Les yeux pleins de larmes, il avait tenté de se relevé mais sans y arriver. i avait mal partout et ses boules le lançaient comme jamais. Il craignait trouver de la bouillie quand il pourrait aller vérifier ça. En attendant, Automne sautait partout. Sa coloc était une machine de guerre qui rossa les trois débiles comme elle serait allée étendre le linge. Le gros japonais avait néanmoins frémit durant toute la durée du combat. Couteaux, flingue, sang, mailloche brutale, ça avait dépoté méchamment et contre toute attente, ils sortaient vainqueur de l'arène.

Automne apparaissait sous une autre image. La nénette cool fan de métal avait faillit dézinguer un type sans même exprimer une émotion contradictoire. Elle était rester froide et ... mortellement sexy! Comme Angel dans KOF, Mila dans DOA ou Michelle Davis dans Terra Formars, c'était toujours les nanas tankées et badass qu'il préférait.

"C’est bon, mon pote, ils sont partis. On a plus rien à craindre, je pense. On va rentrer à l’appart. Comment tu te sens ?"

Nao grogna et répondit très franchement.

"J'ai super mal aux couilles, le reste ça peut aller, y'a de la viande à battre avant de toucher un truc sensible ..."

Il pesait de tout son poids sur les épaules d'Automne qui bien que musclée, ne devait pas lever 100 kilos aux squats. Ils galérèrent quelques mètres avant qu'il réussisse à aligner deux pas sans trébucher.

"Attends! Houlala!"

Il se plia en deux, sommé de s'arrêter par une douleur lancinante dans le bas-ventre. C'est à ce moment-là qu'il remarque le ruisselement de sang gouttant du bras de la polonaise.

"Hé mais tu saignes! Fais voir! Non non c'est pas rien!"

Il lui saisit la main pour lever son bras à la lumière. Comme tous les japonais, il avait suivi le cycle secourisme dispensé à l'université.

"Bon, c'est vrai, c'est une estafilade mais on va y mettre un truc tout de suite."

Son t-shirt était ruiné aussi il en arracha une bande, libérant une partie de sa bouée, avant d'en faire un pansement de fortune qu'il serra sur la plaie.

"On est beaux hein?"

Encore sous le coup de l'adrénaline, il rit nerveusement mais pas peu fier de son exploit quand même.

"T'as vu la torgniole que je lui ai envoyé? C'est la première fois que je frappe quelqu'un! Et toi, t'es super canon! Euh je voulais dire, t'es une vraie combattante. Tu les as rétamé comme jamais."

Ils sortirent de la ruelle et passèrent à quelques dizaines de mètres du Black Dog. Aucune trace  des trois boulets ni du blaireau de bar. Nao fendit la foule avec Automne derrière lui, peu désireux d'attirer l'attention. Ce n'est que quand ils approchèrent de la ruche qu'il annonça.

"Ici, ce serait mieux d'éviter de faire appel à la police car il y aura confrontation si ils retrouvent les types. Et ce serait mieux qu'il ne nous identifie pas même si ... t'as un look qu'on oublie pas... Enfin, je veux dire il est top ton look mais ... on l'oublie pas quoi."

Revenir chez eux fut comme entrer au paradis. Même  l'ascenseur avait l'air sympa. Dans la cellule, Nao alla se laver les mains et farfouilla une dizaine de minutes dans ses affaires pour en sortir triomphalement une boite de premiers secours qu'il posa sur la table du salon avec deux bières fraiches.

"Allez, viens là et laisse faire le pro."

Il fit du bon travail. Bien nettoyée, désinfectée, empaquetée, la plaie ne serait qu'un sale souvenir. Les bières aussi devinrent un souvenir et ils s'affalèrent sur le canapé.

"T'as aimé ta première sortie? C'est pas ce que j'avais prévu en fait. La prochaine fois, on ira dans un bunny bar, ce sera moins dangereux, promis!"

Il était temps pour lui d'aller examiner l'essentiel. Il savait qu'il allait galérer mais même pour rire il ne demanderait jamais à Automne d'y jeter un coup d’œil.

"J'arrive. J'ai un truc à voir. Si tu entends un grand cri, c'est que ... enfin voilà quoi."

Dans la salle d'eau, en effet, ce fut galère. Déjà pour se déshabiller, ensuite avec son ventre il n'y voyait rien. Il essaya tant bien que mal d'utiliser un petit miroir qu'il se cala entre les cuisses mais à part renverser tout ce qu'il y avait sur l'étagère et manquer se vautrer, il ne put rien y faire. il devrait donc se limiter au toucher... Bordel! Ca faisait vachement mal! il envoya un coup de coude dans la cabine de douche et manqua encore une fois s'étaler.

"EUH ... Y'A ENCORE DES BIÈRES AU FRIGO?"

Faire diversion ...


Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 12 dimanche 15 mai 2022, 23:25:08

Bon sang, qu’il était lourd ! Il était plus facile de lever une barre avec des poids équitablement répartis à chaque extrémité qu’un mec de plus de cent kilos dont les bourses viennent de se faire oblitérer. Mais elle n’allait pas le laisser tomber, quand même. Sans elle, il ne se serait pas retrouvé dans cette situation. Sans elle, il ne serait même pas sorti. Une bonne soirée console, que n’aurait-elle pas donné pour troquer cette affreuse baston pour ça. Elle rit franchement lorsque Nao lui annonça qu’il avait mal aux couilles. Peut-être aussi que c’était la pression qui retombait. C’était soit ça, soit fondre en larmes, alors elle n’allait pas se plaindre. Et apparemment, pour lui, une pause s’imposait. Et la plaie d’Automne ne le laissait pas indifférent.

« T’inquiète, c’est rien, j’ai à peine mal... »

Elle pissait dans un violon. Il l’ignora superbement, et s’arracha un morceau de son t-shirt pour en faire un bandage qu’il apposa sur son bras meurtri. Son beau t-shirt Meshuggah ! Quelle horreur ! La blessure n’était absolument rien de grave, et même si elle l’était, tant pis, elle aurait bien pu attendre de revenir à l’appartement ! L’espace laissé vacant par le lambeau de tissu déchiré ne pouvait plus maintenir sa panse, qui pendait mollement au dessus de la ceinture de son bermuda. C’était inélégant, mais justifié par la force des choses.

« Dans notre style, on est magnifiques ! » Elle lui lança une petite tape dans le dos. « C’était une superbe claque. Inattendue, et lâchée au bon moment. Sans ça, on aurait sans doute plus galéré. »
Elle choisit de passer par dessus le premier compliment, préférant s’attarder sur le second. « Ca faisait longtemps que je m’étais pas retrouvé dans une baston de rue. Même si là, c’était quand même sacrément dangereux. » Le souvenir du canon pointé vers elle ne l’avait pas encore quittée. Il y a des images qui marquent, et celle-ci en ferait sûrement partie pendant très longtemps.

Le chemin du retour fut bien plus long que l’aller, et pour cause : Nao claudiquait, et Automne le soutenait par moments, malgré ses réticences. Un homme qui se fait aider par une femme, non mais quoi encore ? Une fois dans l’ascenseur, au prix d’un dernier effort, elle se vautra dos au mur, le souffle court.


« Je comptais pas appeler les flics. J’ai déjà passé assez de nuits au poste, pas envie d’y retourner. Et je suis bien placée pour savoir qu’ils servent pas à grand-chose dans ce genre de situation. On devrait éviter de se faire remarquer dans les prochains jours. Bon, j’aurais bu un verre au bar, c’est déjà un bon début... » Elle rit jaune, et soutint Nao quand les portes de l’ascenseur s’ouvrit, jusqu’à s’effondrer dans le canapé. En matant son bras, ses craintes se confirmèrent. Elle avait perdu pas mal de sang. Sans doute une petite artère sectionnée, qui donnait une belle hémorragie. Pas de quoi s’alarmer, surtout que le saignement avait cessé, mais avec en sus la retombée d’adrénaline, son coup de mou était légitime.

Elle tendit le bras et laissa son coloc s’occuper d’elle. Ses gestes étaient assez saccadés, mais il se débrouillait bien malgré le stress. De sa main libre, elle attrapa la bière et la descendit cul-sec. Une petite minute plus tard, Automne ressemblait à une estropiée à l’avant-bras entièrement bandé. « Merci Nao. J’ai hâte de tester le bunny bar. J’espère que les serveuses auront pas de mitraillettes dans le décolleté. » Elle rit et laissa le garçon s’eclipser pour aller...bon, bref. Elle s’étala encore un peu plus dans le canapé et ferma les yeux. Ah, premier bruit venant de la salle d’eau. Sans doute pas le dernier. Elle rit à nouveau. « Pourquoi, t’as besoin de te désinfecter les couilles ? »

Lorsqu’il sortit enfin de la minuscule pièce qui servait de point d’eau, deux nouvelles bières étaient sorties et décapsulées, dont l’une était dans la main d’Automne qui la leva vers lui. « A la santé de tes burnes ! » Elle la porta à sa bouche et en descendit presque la moitié. « Si demain t’as toujours aussi mal, on ira à l’hosto. On trouvera bien une connerie à raconter, genre que t’es tombé sur une rambarde, ou que t’as fait un concours débile avec des potes. On avisera. »

Elle termina sa bouteille et se leva en s’étirant. « Quelle journée de fou. Je suis épuisée. Je vais me coucher, moi. See ya ! » En se dirigeant vers la chambre, elle retira son haut, dévoilant à nouveau son dos nu à Nao dont elle sentit le poids du regard. Un sourire satisfait au lèvres, elle disparut derrière la porte qu’elle ferma directement. Une fois à l’abri des regards, dans cette chambre sombre, elle termina de se dénuder totalement, et s’approcha de la fenêtre, observant la vue dans cette nuit naissante. Dommage qu’elle n’ait pas de vis-à-vis à qui offrir ce genre de spectacle. Un poil déçue, elle s’écroula dans le lit, et s’endormit après quelques secondes. Un repos bien mérité...

Ryo

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 13 lundi 16 mai 2022, 10:09:28

"Pourquoi, t’as besoin de te désinfecter les couilles ?"

Rhôôôô ... T'as pas honte Automne? Bon, après tout, c'est lui qui avait lancé la donne mais dans sa bouche  à elle, ça sonnait particulièrement attrayant. Est-ce qu'elle se rendait compte de tout l'effet qu'elle lui faisait?

"A la santé de tes burnes!"

Nao vira au cramoisi, mais pas de gêne cette fois. Si tu parles encore de mes burnes avec ta voix qui n'appelle qu'à une chose, je te les pose sur le nez! Le pauvre garçon se morigéna aussitôt. Elle était cool Automne, directe, franche et rentre dedans. Si il y a cinq ans, il avait su qu'elle viendrait partager sa vie, aujourd'hui, il serait beau gosse, musclé et couvert de tatouages. il aurait toutes ses chances avec elle alors. Actuellement en l'état, il était hors de question pour elle de se mettre en couple avec une limace géante.

Il leva sa bière et se l'enfila tout comme elle, espérant que quelqu'un là-haut entende le toast qui venait d'être jeté. C'est important la vitalité des burnes ...

"Oui, bonne nuit, à demain!"

Le regard de Nao suivit le déhanchement d'Automne et s'émerveilla encore une fois du spectacle qu'elle lui offrit. Qu'il avait envie de se coller à elle et de laisser ses doigts suivre les détails de ses muscles. Son dos à Automne, il le kiffait comme un malade. Du coup, il prit sa douche avant d'aller se coucher et passa au lit. Il avait pensé se coller à son ordinateur mais il se sentait encore trop excité pour se concentrer sur un écran. Nao avait très mal dormi. Enfin ... il avait somnolé par intermittence, se tournant toute la nuit pour chercher une position qui convenait à ses boules. Il avait allumé sa lampe à minuit, lut un manga, éteint la lumière pour la rallumer encore, s'était assis au bord de son lit et, pris d'une inspiration soudaine, il avait tâtonné à la recherche de ses magazines pour faire plaisir à son corps d'homme. Il en manquait un et il avait tout de suite fait le rapprochement avec Automne. Deuxième Rhôôôô ... Elle était comme ça elle aussi? De penser à elle enflamma son imagination, passant d'un glorieux RPG à un hentai sulfureux, sa coloc et lui vivaient des aventures très intimes. Nao bandait dur et n'eut plus besoin de ses magazines ...

Fait rarissime, à 06 heures, il était debout, les yeux rouges et gonflés. Il n'avait plus mal aux burnes, seul son flanc restait un peu douloureux. Automne ne l'avait pas quitté de la nuit et si ça avait été réel, elle avait tellement avalé de (...) qu'elle se serait noyée.

Le garçon erra dans la cellule exigüe, se fit un thé fort et prépara le petit déjeuner: un amoncellement de gâteaux sucrés avec des caramels japonais, un bol de bonbons et des jus multivitaminés. Il se goinfra comme jamais, il aurait pu ne jamais connaître de prochain petit déjeuner après l'épisode de la veille au soir. Ensuite, il s'installa sur son coussin favori et lança une partie de ce nouveau jeu qui faisait fureur: Ark. Il avait déjà u niveau exceptionnel et comptait parmi les spécialistes mondiaux de la licence. Son game-play  était efficace et il accomplissait les quêtes quasiment du premier coup tandis que d'autres mettaient des jours à les terminer.

Il entendit Automne bouger à côté et quand il émergea, il vit d'abord une superbe paire de jambes se porter à son niveau. Fait exceptionnel, il mit sa partie en pause et permit à son regard de remonter lentement le long de ce corps sublime avant de lui sourire. Elle l'avait appelé mon pote, il n'y avait pas de raisons que ce ne soit pas vrai. La timidité des premières heures était passée et puis, ils avaient morflé ensemble. Sans en faire des amants, ça rapprochait. En tout cas, Nao, lui, se sentait lié à elle par l'épisode vécu. Il s'emballait peut être mais comme c'était sa première fois ...

"'lut la terreur! Dis ... T'aurais pas un truc à moi par hasard?"

Autant briser les derniers tabous. La phase suivante, c'était On baise quand?

Automne Maleki

Humain(e)

Re : The punk and the nerd [PV Nao]

Réponse 14 lundi 16 mai 2022, 17:38:13

Un tour d’horloge, voilà à quoi ressemblait le sommeil d’Automne cette nuit-là. Douze heures de sommeil amplement méritées : le repos du guerrier, comme dirait l’autre. Le lever du sommeil ne suffit pas à la réveiller, pas plus que les pas de Nao qui mettait fin à sa nuit de rêves et de fantasmes. Quand elle émergea enfin, l’horloge indiquait quasiment dix heures. Encore dans le coltard, elle se tourna dans le lit, ne reconnaissant les lieux qu’après une poignée de seconde. Le film des évènements de la veille se joua alors en accéléré dans sa tête, et elle tata son bras bandé. Douloureux, mais tout à fait supportable. Elle se leva, s’étira en baillant, posa la main sur la poignée de la porte...et se ravisant en se souvenant qu’elle était totalement nue. La vision n’aurait sans doute pas déplu à son colocataire, mais il fallait faire preuve d’un peu de pudeur. Elle recouvrit son petit fessier d’un shorty noir le moulant parfaitement, et son torse d’un t-shirt blanc dévoilant son ventre musclé, à travers lequel on ne faisait pas que deviner ses tétons percés.

« Yo, l’estropié. »

Elle adressa un signe de main au garçon en se frottant les yeux. Celui-ci était devant l’une de ses consoles, la PS4 au vu de la manette dans ses mains, et la dévorait du regard. Des pieds à la tête, il ne loupait pas une miette du spectacle de son arrivée, et elle hésita à lui fermer manuellement la bouche en passant à côté tant il semblait hébété et absorbé par la vue de la petite polonaise. Elle s’effondra dans le canapé et piocha quelques miettes de gâteau dans le bol. Pas mauvais. Mais ça manquait d’un peu de chocolat, quand même.
En premier lieu, elle ne comprit pas la question qu’il lui posa. Quelque chose à lui… ? Elle n’avait pas souvenir de lui avoir rien emprunté. Ses bourses ? Ce n’était pas elle qui lui avait piqué. Son honneur ? Il en avait peut-être perdu un peu la veille, mais il lui en restait encore. Sa virginité ? Impossible, il la gardait en lieu sûr, protégé par une myriade de sortilèges que seul un mage noir dans son genre maîtrisait. Il lui fallut finalement quelques secondes pour tilter.


« Ah, le magazine… ? »

Elle allait s’excuser, quand elle comprit. Quel petit coquin. Monsieur avait sans doute passé une très bonne nuit, entre rêveries et fantasmes. Ce n’était pas un problème à ses yeux, au contraire, elle-même n’avait aucune honte à se masturber, à l’avouer, à en rire et à en parler. Après tout, Nao était chez lui, il faisait ce qu’il voulait. Tant qu’il le faisait dans sa chambre. Enfin, tant qu’il ne le faisait pas devant elle. Enfin, tant qu’il ne lui demandait pas de lui donner un coup de main. Et tant qu’il ne laissait pas de traces. Pas trop.

« Du coup, j’en conclus que tes bourses vont mieux ? »

Elle gloussa, heureuse de ne pas avoir à les tâter et à les observer. Elle l'aurait fait, mais n'y aurait pas pris grand plaisir. Elle se leva et alla chercher le magazine sous son lit, et le posa sur la petite table de la pièce à vivre. Elle se servit un grand verre de lit, puis s’installa. « Je le lis et je te le rends après, si tu veux... » Dès les premières pages, les corps de rêve des modèles aux poses aguicheuses s’enchaînaient, sous les yeux d’Automne qui pétillaient et ne savaient pas où se poser. « Ou alors, on peut faire garde alternée... » Chaque nouvelle photo était au moins aussi délicieuse que la précédente, et elle dut se retenir pour ne pas plonger sa main sous son shorty. Elle hésita à s’éclipser dans la chambre, avant de finalement se retenir. Elle referma le magazine, se promettant de le feuilleter dans des moments plus appropriés, et focalisa son attention sur le gameplay de Nao pour tenter de canaliser le flux qui commençait à humidifier son entrejambe.

« Oh, mais c’est Ark ? »

Elle reconnut le jeu au premier coup d’oeil. Elle avait un peu testé, avant d’abandonner après quelques heures. Ce n’était pas trop son genre. Elle préférait les RPG, plutôt à l’ancienne, ou les FPS. Quoique, ces derniers avaient un potentiel assez incroyables pour la faire rager, surtout en ligne. Les campeurs, elle les honnissait. « Fais-moi une petite place ! » Elle termina son verre de lait, et fila aux côtés du japonais pour s’installer en tailleur sur un coin de son coussin. Un let’s play privatif et improvisé, ça ne se refuse pas.


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