Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Les talons et le tailleur lui vont si bien[PV Ralph]

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Sydney Hutchins

Humain(e)

«Ce n’est pas possible, je n’ai jamais vu une telle incapable ! Quand je demande des photocopies, je les veux dans les minutes qui suivent ! Pas à te voir flemmardé dans le débarras! Pas foutu de se montrer féminine alors si en plus tu n’es pas capable de faire le moindre boulot que même un imbécile peut faire !»

La voix raisonnait dans le couloir, devant l’un des ascenseurs de ce building en verre qu’était la Mecha Inc Corps, il n’y avait pas mieux pour qu’un petit responsable de serveur marketing se fasse remarquer, montre son autorité devant tous les petits nouveaux, stagiaires compris. Le tout devant une Sydney qui ne prenait même pas cette habitude qu’avait les japonais qui était de s’incliner pour s’excuser, si ce n’était que de détourner son regard d’un air à moitié à blaser. Alors si ça fonctionnait pour certains employés de la prendre de haut pendant cette scène à voir les chuchottements, elle en était au niveau du «mais qu’est ce qu’il ne faut pas faire pour un gratte-papier raté pour montrer son autorités envers les petits nouveaux et l’armada de stagiaires que cette entreprise embauchait.

Et SURTOUT, qu’est ce qu’elle branlait là, habiller en petite secrétaire toute sage, à se faire tutoyer par un type au milieu de la trentaine, qui ne bougera certainement pas de poste même dans quinze ans tant qu’il pouvait hurler sur les petits nouveaux, alors que niveau marketing, pour y avoir bosser seulement six ans par le passé, elle avait eu déjà eu une promotion sans avoir à passer par la case «promotion canapé ? Ouais, ce type était un raté, même pour la «vieille Sydney» si elle n’était pas devenu ce qu’elle était...

--------

Pour ça, il fallait remonter un mois plus tôt, parce que OUI, c’était une tradition chez elle, quand Sydney fourrait son nez quelques parts, ça commençait toujours par une sombre histoire où elle enquêtait, ce qui menait toujours à plusieurs maccabés , où le plus à plaindre, était les survivants qui avaient le droit à un interrogatoire en bonne et du forme après les avoir démoli autant physiquement que psychologiquement. La terrible marque de fabrique de Fire Spear... sauf que cette cruche, après avoir commencé cette méthode d’investigation à ses 20 ans, n’a toujours pas compris qu’il fallait quelques survivants pour qu’une rumeur puisse se propager...

Donc oui, ce soir là, c’était à une jolie pleine lune, à un ponton réputé pour ses promenades en amoureux près d’un lac perdu dans les alentours de Kuzutetsu. Un lieu on ne peut plus romantique certains. Sydney vous dira que la vase de ce lac est parfaite pour cacher les corps, vous dira du bien sur le cycle de la vie et de la mort, qu’un corps bien caché se décomposera, servira de nourriture ou de lieu de ponte pour la faune maritime. Qu’un pécheur finira par un jour pécher, sans savoir qu’il apportera fièrement son repas à sa compagne pour au bout du compte manger un poisson qui a baiser puis nourri à d’une algue qui a poussé sur un squelette d’une Tekhanne. Oui, le romantisme ça n’a jamais été un truc pour Sydney.

Oui, ce soir, c’était une Tekhanne qui allait morfler, les mains en sang après que plusieurs ongles aient sautés en tentant de se tenir sur le ponton normalement réservé aux amoureux, tout à cause d’un sort dont elle se doutait hélais. Ou à moins que ça soit le sang du visage, parce que oui, Sydney, «lui avait bien marraver la gueule» avant de la coller dans le coffre de sa voiture si on devait taper dans le jargon de jeunes.

«Salope ! On disparaît, on te retrouvera. Déjà qu’tas pas une odeur de sainteté chez-»

Un gros plouf finit par se faire entendre. La scène ? Digne d’un vieux film de gangster. En bonne partie ligotée et attaché à une lourde pierre, Sydney venait de lui mettre la tête dans l’eau, attendant cinq bonnes secondes avant de lui sortir.

«C’est moche l’eau dans les poumons... J’avais hésité avec le feu et la fumée dans les poumons mais j’ai craqué quand j’ai vu cette jolie pleine lune.» avant de lui susurrer à l’oreille.«Courage, on a toute la nuit devant nous ma chérie. Je n’aurais pas besoin de nettoyer ma voiture, j’ai pensé à la bâche en plastique ce soir...»

Autant dire dire que le petit jeu, il dura quinze bonnes minutes. Pourquoi si peu de temps ? Sydney l’avait alpagué en talons aiguilles et robes courtes. Plus une bureaucrate qu’une véritable agent de terrain. Alors la tekhane avait sa formation d’agent infiltré, mais avec une dent en moins le temps de trouver la capsule en cyanure en guise de réveille après la grosse bosse qu’elle avait reçu, autant dire que la magical girl avait tout son temps ce soir.

«Je-okay, je bosse pour-»
«Vous bossiez pour, ta copine a trouvé sa place dans un égout. C’est d’ailleurs là que j’ai compris pour la molaire gauche. J’ai toujours cru que c’était à droite...»
«Tu l’as-»

Un sous l’eau plus tard. C'était du hors sujet.

«On était seulement là pour vérifier si il n’y avait pas eu un vol de brevet par la Mecha Inc Corps, appartenant à la Sky Entreprise. Ou un transfert illégales de technologie.»

Sydney se dirigea vers le bout du ponton, éclairant un peu l’eau, et les quelques remous de l’eau.

«Tekhos Metropolis se faire faucher de la technologie...»
«Voler des brevets!»

C’était comme si il y avait derrière un sentiment de nationalisme dans ses dires.

«Ouais enfin, si c’est du domaine légale sans être légale, c’est que vos sénatrices sont encore plus pourries jusqu’à la moelle que je ne le pensais. Ouais enfin, avec tes talons et aiguilles et ton tailleur, ça me fais mal au coeur d’interroger de la sorte une fonctionne de Tekhos Métropolis qu’un véritable agent.»
«Tu vas me-»

Sydney shoota dans la pierre qui tomba à l’eau, suivi d’une brève insulte que la femme n’eut pas le temps de terminer avant de finir à l’eau, pendant que FireSpear continuait à marmonner. Non, la relâcher ? Il fallait pas déconner...

«Autant quand il s’agit de mafieux, je sais comment m’y prendre, mais là, c’est la grosse boite... On n’entre pas dans un building féru en technologie par la porte d’entrée...»

-------

En fait si, elle a osé. Sydney, pour se retrouver à se faire engueuler par son supérieur le raté, a bel et bien rentré par la porte d’entrée, et pour avoir critiqué les talons et le tailleur d’y a un mois, porte réellement des talons et un tailleur, avec chemise et blazer pour jouer la parfaite employée de bureau... Elle s’était faite embaucher en tant que petit secrétaire gratte papier payé quatre sous en passant par une société d’intérimaire. Le genre d’employé qui ne valait pas grand chose, pour un emploi qui ne valait pas non plus grand chose. A 16 ans, il n’était pas rare que des étudiants passent leur temps à jouer les bonniches, lire à voix haute à la place d’un petit supérieur pour lui donner l’impression d’appartenir dans la cour des grands et à passer son temps à la photocopieuse et à la machine à café pour apporter les documents et le café de monsieur. De quoi payé à peine les études. Mine de rien, ce boulot allait parfaitement : alors oui, un job avec aucune avancé digne de ce nom, mais surtout que ce genre d’employés était tellement inexistante que l’on lui lâcherait la grappe le temps de vérifier si la technologie était un poil trop moderne par rapport à ce que la technologie terrienne ne le permettait.

Par contre elle n’avait pas prévu de tomber sur un supérieur aussi stupide, arrogant et abus de sa personne alors qu’il n’avait qu’un poste de faire valoir dans une telle entreprise. Alors oui, Sydney lui avait tapé dans l’œil pour savoir comment classifié les documents (merci son job de marketing par le passé), mais de là à la choper en plein flagrant délit à vouloir regarder de plus près un bête robot aspirateur dans un débarras et lui faire toute une sinécure comme il le fait pour aussi, non ce n’était pas prévu. Pour lui, elle se planquait pour glandouiller, alors que ce crétin ne s’était même pas poser la question sur la manière dont elle avait ouverte la preuve. Pas de crochetage, juste son pass qui avait fini sur l’ouverture au moment où un homme du service de maintenance était passé. Juste que son supérieur était un gros lourd...
« Modifié: samedi 07 mai 2022, 23:39:18 par Sydney Hutchins »

Ralph Flynn

Humain(e)

Re : Les talons et le tailleur lui vont si bien[PV Ralph]

Réponse 1 mercredi 04 mai 2022, 21:09:45

L'alarme retentit très exactement trois fois dans le système des nanomachines, pour m'indiquer qu'il est maintenant dix heures précise...

- Monsieur Flynn? Permettez-moi de vous rappeler que d'après votre agenda, qu'il est maintenant l'heure de vous rendre pendant encore cinquante-neuf minutes et cinquante-quatre secondes, à la salle de sport.

C'est en relâchant un soupir, que je finis d'envoyer en ligne le tout dernier rapport que les agents du huitième m'ont envoyés, à propos de l'avancée d'un nouveau prototype de bras robotique baptisé Zx3Q. Un rapport très technique et sans intérêt envoyé à la chaine parmi un tas d'autres du même genre, au nom d'une société qui a récemment demandé nos services. Je ne cherche même pas à savoir quelles sont ses réelles intentions, je suis passé bien au-dessus de ce genre de détails depuis déjà un bon moment... Et comme toujours, mon "fidèle" assistant me rappel avec exactitude parfaite, le programme suivant à devoir exécuter. Je lui avais pourtant expliqué un nombre incalculable de fois, qu'il n'était vraiment pas nécessaire de me le détailler à la seconde près, mais il semblerait que les machines ont la notion de la précision chirurgicale, à toutes épreuves. Quelques instants après m'être étiré, je sors du bureau et je passe devant celui de mon très cher secrétaire, dont la porte reste généralement ouverte.

- Bonne séance, monsieur.

Sans prêter attention à ses commentaires aussi téléguidés et redondants que ses chiffres, je me dirige vers mon ascenseur privé. A l'intérieur où se diffuse éternellement une musique qui est censé relaxer un peu les nerfs, j'appuie sur le bouton pour me rendre au niveau du premier étage, là où m'attendent bien sagement mes éternelles affaires spécialement mises au propre, pour chaque séance sportive. L'ascenseur commence ensuite à descendre lentement derrière les vitres transparentes. A chaque instant, je pouvais voir la vue de la zone industrielle qui tantôt montait, tantôt redescendait comme maintenant. Bien que j'avais inévitablement suivit le programme demandé par miss Sky, je ne comprenais toujours pas pourquoi il a fallut que la boite quitte les états-unis pour venir ouvrir ici, dans cette ville. La seule réponse que j'ai eu de sa part, a été un bref commentaire évasif et toujours teinté de mépris... Comme toujours, elle détestait qu'on lui pose des questions. Et aujourd'hui, je me retrouve engagé je ne sais où, en travaillant d'arrache-pied pour cette espèce de dingue au cerveau artificiel. C'est pathétique... Pendant que l'ascenseur continue de descendre, je suis sortis de mes réflexions hasardeuses, en entendant quelqu'un crier. Effectivement, plus j'arrive vers le point de ma destination et plus une voix désagréable et reconnaissable, parvient désagréablement jusqu'à mes tympans. Cette andouille était en train de crier si fort, qu'il en arrivait à couvrir le son de la radio, avec ses foutues musiques lancinantes. L'exact inverse de ce qui se passe en ce moment même, en somme. Et puis lorsque j'arrive à l'étage d'où proviennent les cris de l'hurluberlu, j'appuie sur l'interrupteur pour forcer l'ascenseur à s'arrêter. Le second étage. Comme prévu...

- Il y en a marre, tu entends? On t'a déjà prévenu une fois qu'on allait pourtant te virer si tu continuais comme ça et tu recommences encore? Espèce d'incapable! Attends un peu! Je vais m'en référer au responsable du troisième! Parce que lui contrairement à toi, ce n'est pas n'importe-qui! On n'accepte certainement pas des gamines idiotes et incapables comme toi là haut! Ha!

Au fur et à mesure que j'entends l'imbécile qui ne parle pas, mais qui hurle sur sa subordonnée, j'ouvre les yeux. A côté de lui, je vois une fille. Certainement une stagiaire, au vu de son âge. Je profite alors d'un très bref instant pour la scanner et obtenir immédiatement des informations à son sujet, qui apparaissent juste au-dessus de sa tête.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

Voilà qu'il se passe enfin un truc vraiment intéressant, depuis le début de cette matinée de routine. Pourquoi avait-elle une double identité?... Le temps que je prenne la parole, le système extrait de manière plus approfondit le dossier complet de mademoiselle Sydney, que je mets aussitôt de côté pour plus tard. Pour l'instant, il fallait que je m'occupe d'abord de cet idiot.

- Stop. Monsieur Ilerd? Encore vous?

- Mon.. Monsieur le président?...

- Monsieur Ilerd? Combien de fois vais-je encore devoir vous rappeler d'arrêter de vous en prendre à ceux que vous dirigez sous vos ordres? Dois-je aussi vous rappeler que nous avons dut nous séparer de la moitié de nos éléments, peut-être plus utiles encore que vous, lors du transfert de l'entreprise? Ou peut-être que vous avez juste envie d'être le suivant, à nous quitter?

- Monsieur le président! Je... Je suis désolé! Mais... Mais à cause de cette fille! Cette gamine n'écoute rien de ce qu'on lui dit! Elle fait exprès de ne pas comprendre... Elle est lente et en plus, on l'a vue trainer sans autorisation à l'étage supérieur en... en se cachant et en essayant en plus de certainement voler l'un nos précieux robots ménager! Quelle honte!... Mais ne vous inquiétez pas, elle sera mise dehors dans l'heure qui suit! Elle...

- Taisez-vous, si vous ne voulez vraiment pas que ce soit vous qui preniez la porte, dans l'heure qui suit. A votre place, j'essaierais plutôt de me demander pourquoi vous ne risqueriez jamais d'avoir de promotions...

Je pose un peu plus sur le regard sur cette jolie jeune demoiselle. J'ai alors une petite étincelle d'amusement en la voyant... Parfait! C'était juste ce qu'il me fallait, pour égayer cette nouvelle journée. Juste à temps. Au moment idéal.

- Je vais prendre en charge mademoiselle Sydney Hutchins, pour lui rappeler le règlement. Maintenant retournez travailler immédiatement, monsieur Illerd! Et si j'entends encore une seule fois le son de votre horripilante voix atterrir dans mes tympans, je laisserais cette fille ici présente vous botter personnellement l'arrière train, directement depuis  la porte de sortie!

- Oui! Pardon monsieur! Pardon! Je vous en prie, donnez-moi encore une chance! J'ai une famille à nourrir et avec les temps qui courent, c'est parfois dur et...

Sans bouger, je regarde intensément cet espèce de fouteur de merde, qui n'est surtout plus qu'un indésirable obstacle entre cette fille et moi. Deux secondes après, le voilà en train de prendre ses jambes à son cou.

- Enfin... Allez venez avec moi mademoiselle Hutchins, n'ayez pas peur.

Je fais ensuite un signe de main à la jeune femme. Je me demande toujours comment pouvait-elle avoir une apparence aussi jeune, pour son âge réel. Tout en m'appuyant tranquillement sur la rambarde, je la regarde entrer avec amusement. Mais aussi, avec quelque chose de délicieusement alléchant et saupoudré par quelques pensées bien plus indélicates. Une fois montée à mes côtés, je rappuie sur le bouton du dernier étage.

- Mademoiselle Sydney Hutchins, si vous vouliez tant monter voir les bureaux du dessus, il suffisait tout simplement de me le demander. Je ne doute d'ailleurs même pas un seul instant, que mon secrétaire personnel sera plus que ravit de vous faire visiter l'intégralité de notre entreprise, qui malheureusement n'abritera pas de secrets qui vont vous renverser. Sauf peut-être si vous êtes vraiment une grande férue de la technologie robotique, dans ses moindres petits détails.

En quelques instants, l'ascenseur s'arrête au dernier étage. Lorsque je m'y engage, mon inévitable secrétaire s'inquiète pour moi en me voyant revenir plus vite que prévu.

- Monsieur Flynn? Vous n'êtes pas encore partit à la salle de sport?...

- Mon secrétaire personnel. Loyal, fidèle, robotique et très bavard aussi. Il a tout ce que j'aime.

- Monsieur Flynn? Il reste encore Cinquante-quatre minutes et dix-sept secondes, avant la fin du temps impartit...

- Merci, je suis au courant. Disons que j'ai rencontré un imprévu en descendant. Soyez gentil de ne pas me déranger, pendant que j'utiliserais les très exactement cinquante-quatre minutes et maintenant douze secondes à bon escient, en m'entretenant personnellement avec mademoiselle Hutchins.

- Bien monsieur...

- Et soyez aimable de nous apporter aussi deux cafés.

- Très bien monsieur.

Lorsque je m'approche du bureau verrouillé, le système reconnait ma présence et la double porte métallique s'ouvre. A l'intérieur où se trouvent sommairement mon grand bureau en forme de U arrondit, avec mon ordinateur personnel perdu en plein milieu et mit en état de verrouillage automatique par détection oculaire comme pour la porte du bureau, j'invite la jolie miss à s'asseoir.

- Allez-y. Prenez place sur la chaise qui vous plaira.

Le temps que la fille avec son allure d'étudiante prenne place, je m'assois sur ma chaise habituelle. Puis je jette tranquillement un oeil en direction des immenses fenêtres qui éclairent radieusement la pièce, mais aussi la belle jeune femme qui me fait face, avant de lui adresser un petit sourire, les coudes sur le bureaux, mains croisés sous le menton. Je la regarde un instant très en détail. En plus d'être particulièrement séduisante, me demander pourquoi elle se cachait sous une double identité, la rendait encore plus appétissante à mes yeux. Fuyait-elle quelqu'un? Etait-elle venue en tant que qualité d'espionne? Je n'en avais aucune idée mais en attendant, je savais exactement où j'allais l'emmener.

- Parlez-moi un peu de vous, mademoiselle Hutchins. Dites-moi ce qui vous a motivé à venir travailler ici et pourquoi vous avez tant mit en colère votre supérieur. J'ai entendu le plus gros, mais quand je traite un problème, j'aime bien avoir tous les éléments en main.

- Monsieur Flynn? Voici les cafés que vous avez demandé.

- Bon sang... Oui apportez-les ici. Merci...

Mon secrétaire nous perturbe un instant, déposant les cafés sur le bureau avant de repartir.

- Allez-y. J'ai encore exactement cinquante et une minutes et 47 secondes à potentiellement vous consacrer, miss Hutchins. Buvez à votre aise et allez directement à l'essentiel. Cependant sachez que les mensonges seront inutiles ici, car votre café contient un puissant sérum de vérité, qui vous fera dire absolument tout de vous.

Tout en plaisantant à moitié, car il n'y avait évidement aucun sérum dans les cafés, je me rapproche d'elle, les bras croisés sur le bureau et le sourire toujours parfaitement en coin.

- Absolument tous vos petits secrets. Autant ceux que vous n'aimeriez pas dire chez Mecha Corps Inc, que ceux que vous ne voudriez pas me dire personnellement...

Tout en essayant de la faire douter, je fixe sa jolie petite bouche, avec une envie prononcée de la gouter toute entière. Autant que de vouloir savoir pourquoi cherchait t-elle à tromper tout le monde, avec sa double identité.
« Modifié: vendredi 13 mai 2022, 19:14:01 par Ralph Flynn »

Sydney Hutchins

Humain(e)

Re : Les talons et le tailleur lui vont si bien[PV Ralph]

Réponse 2 mercredi 04 mai 2022, 23:06:34

Et voilà qu’il passait sur la traditionnelle menace de renvoi, suivi de la traditionnelle pseudo humiliation professionnel qui faisait tant redouter les japonais en la traitant d’incapable devant témoin. Sydney pourrait même deviner sur quel sujet il allait continuer : une incapacité à s’adapter au travail d’entreprise, et lui demander dans peu de temps de s’excuser platement. Mais il y avait quelques choses qui la chagrinait malgré tout.

*Oh non pas encore les patates...*

C’était que le code du travail au Japon, était tatillon: les quatre jours en entreprises, elle pouvait s’asseoir sur sa paie si on la renvoyait. Et comme c’était déjà souvent le cas chaque semaines, autant dire que cette «inquiétude», niveau stress c’était l’équivalent de celui d’un encéphalogramme d’un têtard lorsque l’ascenseur s’ouvrit. Pour avoir étudier un minimum l’entreprise pour savoir où elle mettrait les pieds, elle savait que le beau gosse blond qui s’était arrêter à cet étage était le président de Mec Corps Inc, filière au Japon de Sky Entreprise. Bon ben au revoir le job : Sydney avait foiré sa mission d’investigation, devra une autre manière de se renseigner, et allait devoir se préparer pour les deux prochaines semaines. Sa pensée se limita à qu’une chose, ce qu’elle pourrait cuisiner à base de patate. Purée, frites, patates douces. Au moins les recettes ne manquaient pas.

Du moins, c’était ce qu’elle crut, la conversation prit une drôle de tournure, surtout que la connerie qu’elle entendu de la part de son supérieur l’éveilla quelques peu. Elle n’était pas la femme la plus subtile au monde, mais non Sydney n’était pas assez conne pour partir du bâtiment avec un robot ménager sous le bras comme si de rien n’était. Autant les excuses bidons pour dévaloriser un employé, dans une entreprise elle savait cela courants, autant celle là pouvait figurer dans les annales. Son regard fuyant et indifférent passa à celui où elle le regarda en deux fois, en penchant légèrement la tête sur le côté, mais pas trop pour un minimum de tenue. Un regard proche du «putain il est encore plus con que je ne le pensais» alors qu’elle n’avait pas ouvert la bouche. Non, elle savait qu’elle n’avait pas à ouvrir la bouche tant que le grand patron ne lui demandait pas. Dans un sens, tant mieux pour Ilerd. Tant mieux pour Sydney aussi : on lui aurait demandé son avis, elle aurait répondu qu’un coup de pieds à l’arrière train du second étage c’était un coup à être poursuivi par le prud’hommes, même au Japon... même si beaucoup aurait cru à de l’humour mal placé de sa part...

Lorsque le président s’adressa à elle, Sydney resta tout de même présentable pour une employée de bureau. Tailleur, chemise blanche et blazer sobre, avec des talons assez discret. L’inconnu qui s’y connaissait pour le travail de bureau, vous dira que pour une jeune fille, elle savait quoi choisir avec un minimum de recherche avec peu de moyen. Si elle n’a pas les mains vides, elle avait bien le classeur sous le bras, avec, à défaut d’avoir eu le temps de faire des photocopies pour la réunion, le graphique demandé de compléter et sorti. Petit détail quand même, un petit manque de féminité, d’habitude les femmes ont les cheveux longs, ici c’était plus les cheveux courts, même si elle ne les avait pas non plus à la garçonne. Heureusement que les dernières données disent qu’elle était bisexuelle, elle aurait été lesbienne que ça ne surprendrait personne.

«Bien monsieur le président.»

Par contre, rien ne disait qu’elle n’allait pas se faire virer ou non, même si sur un CV, se faire virer directement par le président d’une société, ça risquait de faire tâche si jamais ses futurs employeurs, pour les petits boulots, se renseignaient un peu sur son compte pour savoir qui ils embauchaient. Elle répondit au tac-au-tac aux questions que Ralph lui posera dans l’ascenseur.

«Le troisième étage est certainement plus intéressant que de faire des photocopies en trois fois quand on doit rendre un rapport de stage.»

Ce n’était pas vraiment un mensonge mais bon pour une gamine qui tenait par moment un guichet quand elle ne faisait pas livreuse de pizza, c’était un peu l’hôpital qui se foutait de la charité si elle devait rendre des rapports de stage à ses professeurs. Et puis pour le robot aspirateur... LE bête robot aspirateur maintenant que l’on lui demandait son avis, parce que bon, férue de technologie, pas vraiment et ça restait un bête robot aspirateur.

«Je ne pensais pas que s’intéresser à un appareil ménager pouvait provoquer un incident diplomatique.»

Non sérieux, la «collecte de renseignement était pitoyable, c’était belle et bien le bête appareil ménager, certes très haut de gamme avec les dernières fonctions mais pas de quoi perdre son temps à comparer avec ce que l’on pouvait trouver à Tekhos. Non franchement, pourquoi s’être entêter à vouloir aller dans le placard réservé au service de technique ? Hormis peut être à vouloir bâclé un travail d’investigation ?

Ralph la fit entrée dans son bureau. Même si son comportement parut on ne peut plus normal, la miss avait par moment un comportement digne d’une individu atteinte de trouble de stress post-traumatique. Physiquement, pas de changement, mais du coin de l’oeil, elle était en train d’analyser un peu l’appareillage technologique présent, comme si elle cherchait une caméra ou quelques choses de ce genre. Mais niveau humeur lié au rythme cérébrale, changé de «indifférent» à «prudent» en une fraction de seconde avait de quoi surprendre. Encore plus quand elle passa à «curieuse» aussi rapidement au moment où on lui demanda de s’asseoir. Alors oui, tombé sur une entreprise un peu trop carré au point de coller des secrétaires réglé tel une horloge atomique, ce n’était pas trop surprenant, mais autant elle ne savait pas où voulait en venir son patron. La renvoyer ? La chaperonner ? D’habitude elle aime que l’on soit claire assez rapidement mais dans des conditions comme celle-ci, elle obliger de prendre son mal en patience.

«Pas grand chose de plus par rapport à ce que je vous ai dit dans l’ascenseur, si ce n’est que je voulais regarder ce que je pouvais offrir à mon père dans deux mois. La prochaine fois que je veux être convaincu, j’irais dans un magasin d’électroménager. Ça m’évitera des ennuis.»

Dean Hutchins, Marshall à la retraite, divorcé avec une fille unique. Bon, tout a l’air de coller car la date de naissance est bonne, si ce n’est qu’il habite dans le Colorado. Par contre cette fille, soit elle mentait très bien pour réussir à passer la barrière du détecteur, soit ses dires n’était pas jamais bien loin de la vérité en noyant le poisson dans l’eau. Il fallait dire que le père Hutchins, Sydney était bien placé pour savoir que son père n’était pas être très fin niveau hygiène en tant que vieux retraité célibataire à traîner avec ses vieux camarades. Tant que les questions n’étaient pas précises, Sydney risquait de continuer à jouer avec ce genre de réponse.

Par contre c’était la suite où elle réagit bizarrement, à regarder son café pour savoir si c’était une blague ou non car elle en avait bu une gorgée à l’instant même, jetant un oeil aux différents écrans comme si elle se demandait si elle était vraiment dans un interrogatoire ou non. Le détecteur cérébrale en revanche, ne mentit pas et sous entendait clairement que si le café avait bel et bien été drogué, elle avait plus le comportement d’une personne prise dans ses derniers retranchements. La preuve sans nanites car elle avait tenté de cacher à Ralph, qu’elle avait recracher le peu de café qui lui restait dans la bouche dans sa tasse, à défaut de la poser immédiatement comme le ferait n’importe qui. Une blague ? Elle n’en était pas certaine ! S’en était même inquiétant puisqu’elle le gardait en main, comme si elle avait quelques choses à se reprocher et qu’il pouvait potentiellement servir à être lancer en plein visage. Atteinte de TSPT ? L’idée pouvait paraître absurde mais ce n’était pas si inenvisageable.

«Comment ça ? On m’a appris à ne pas critiquer mes collègues, je ne sais pas si c’est une bonne chose de faire délation quand on commence à faire parti d’une entreprise. Et je ne suis qu'une stagiaire ici, je ne pense pas que mon avis compte réellement.»

Sydney n’était pas très à l’aise, et si la voir un peu paniquer pourrait en faire jubiler certains, les données affichant un «hésitante» qui ne faisait que confirmer la chose, il y avait quand même ce foutu café à moitié rempli entre ses mains avant de penser à sa bouche au bon endroit. Par contre, elle venait de répondre à côté de la plaque, comme si elle cherchait à fuir la question. Le problème, elle savait que la personne en face d’elle n’était pas n’importe qui, et même LA FireSpear ne pouvait pas se permettre de faire n’importe quoi vu qu’elle était déjà fichée envers pas mal d’organisation de maintien de la paix qui ne l’appréciait pas beaucoup malgré que son travail allait souvent dans leur sens.

Ralph Flynn

Humain(e)

Re : Les talons et le tailleur lui vont si bien[PV Ralph]

Réponse 3 vendredi 13 mai 2022, 21:08:07

Amusant, était le mot qui me revenait plusieurs fois en la voyant. En vérité, sans même devoir utiliser le détecteur, j'aurais presque pu deviner que cette fille n'était pas vraiment tout à fait à sa place, par ici. D'ailleurs, si je n'étais pas forcé de devoir momentanément jouer au jeu du président qui doit parler à l'une de ses employées, j'aurais sincèrement rit de ses remarques dans l'ascenseur. Mignonne et caractérielle. Voila une fille qui semble avoir du cran, ce qui la rendait encore plus intéressante et attirante en tout point de vue. Rien à voir avec cet incompétent d'Ilerd. Cependant, son état émotionnel parait rapidement changer. Comme prévu, elle ne semble savoir ni ce que je lui veux exactement, ni si je pourrais réussir à percer certains de ses petits secrets embarrassants, juste en jouant un peu avec elle. Mon sourire va quand même s'effacer peut-être une seconde derrière mon bureau, quand je la vois indirectement s'inquiéter de ma petite plaisanterie à propos du café, qui l'était certes à demi. Quant à ce qu'elle avait fait, peut-être fallait-il juste lui rappeler vite fait son rôle. Ni plus, ni moins. J'avais malgré tout une irrésistible envie de la titiller un peu. Je voulais savoir si je ne me trompais pas sur mes impressions à son sujet. Si cette fille en avait plus dans le ventre qu'elle voulait bien le laisser paraitre. Quelque chose me disait qu'elle était du genre à être beaucoup trop souvent méprisée et sous-estimée, principalement à cause de son apparence très juvénile pour son âge.

- Buvez lentement, mademoiselle Hutchins. Vous avez encore du temps devant-vous. Ici, personne ne viendra vous aboyer dessus comme un chien enragé.

La jeune femme semblait finalement assez vite perdre ses moyens, ce qui la rendait encore plus amusante. En plus de répondre en partie à côté de la question, aucun doute qu'elle veuille tout faire pour essayer de vainement garder ses grands secrets à l'abri. Je pose ensuite tranquillement le café à mes lèvres, laissant en suspens mes prochaines réflexions à son sujet, avant de répondre.

- Ah. Rien de meilleur qu'un bon "café de la vérité", pour vous mettre en forme pour la journée. Bon, puisque nous sommes sur le point de passer à la confidence la plus totale entre vous et moi, laissez-moi déjà vous exprimer une petite partie du fond de ma pensée à votre égard, mademoiselle Hutchins. Je ne souhaite pas vous faire un de ces discours ennuyant sur la tenue des employés dans une entreprise comme la notre, mais comprenez que vous avez malgré commis une faute. Quand votre responsable vous demande de faire quelque chose, que vous estimez être dans les compétences pour lesquelles vous avez été requise, il est normal de devoir y répondre correctement. Mais rassurez-vous, je serais certainement plus à risque que vous de causer une regrettable incidence diplomatique, si vous saviez les responsabilités que l'on me délègue. Responsabilités rappelées à la seconde près par mon cher secrétaire, que vous connaissez maintenant.

Je m'arrête un bref instant pour reboire une autre gorgée de café préparé par mon secrétaire, avant de reposer encore une fois tranquillement la tasse, laissant volontairement passer un blanc entre elle et moi. Mais à la différence, que je profite cette fois du court laps de temps pour étudier encore cette fille sur certains autres petits aspects, par exemple tel que sa situation financière, qui semble être dans le rouge. Intéressant.

- Ne sous-estimez pas vos responsabilités, mademoiselle Hutchins. Pour moi, chaque employer représente un pilier, qui permet de faire tenir ce grand édifice debout. Et dans mon entreprise, je sais parfaitement que chacun d'entre-vous à son rôle à jouer ici. Sans vous, je ne serais certainement plus là non plus. Quant à votre responsable, je pense qu'il a compris où étaient ses intérêts.

Je regarde la fille qui semblait toujours être inquiète. Bien que j'avais toujours cette envie de vouloir jouer avec elle, elle m'intéressait. Quant à son histoire d'être venue trainer en haut, pour offrir un soit-disant cadeau à son père, son mensonge était pour moi aussi gros que je suis le président qui contrôle absolument tout, dans ma propre société. Avec quel argent pourrait-elle de toutes façons déjà acheter ce genre d'objets, chez-nous? Sans l'expliquer avec certitude, j'ai plus que la conviction qu'elle n'est pas ici par hasard. Mais peu importe. Maintenant que je lui ai dit l'essentiel sur sa tenue en entreprise, il était temps de jouer à un autre jeu. C'est donc pourquoi je me lève de mon bureau, après avoir bu la dernière gorgée de mon café.

- Assez parlé de ce qui vous ennuie avec ça. Je gage de toutes façons que vous saurez tout faire pour vous appliquer et prouver à votre minable de supérieur hiérarchique qui semble avoir du mal à respecter les stagiaires comme vous, que vous avez un incroyable talent. J'ajouterais même, un talent caché. En attendant, puisque nous avons encore un peu de temps devant nous, parlez-moi donc un peu de vous, Sydney. Dites-moi ce que vous aimez dans la vie. Ce à quoi vous aspirez profondément, à part regarder notre robot ménager dont sa seule fonction n'est que savoir aspirer la poussière de la société Mécha Corp Inc?

Arès en avoir tranquillement fait le tour pour arriver à sa portée tout en lui posant des questions davantage plus personnelles, je plonge intensément mon regard dans le sien, le sourire léger sur les lèvres, tout en me penchant vers elle avec les bras croisés. Avec le désir de la sonder. Celui d'essayer de la mettre en confiance, tout en ne voulant pas la laisser trop prendre ses aises non plus, je continue d'enfoncer un peu le clou après cette histoire de café. C'est que miss Sydney semble être quelque peu paranoiaque, on dirait bien. Pas étonnant, lorsqu'on a des vilaines choses à cacher comme elle fait.

- Et sinon, qu'est-ce qui vous fait peur dans la vie?

Tout en prenant mon temps, je m'assois sur le bord du bureau sans la lâcher du regard.

- Pardonnez mes questions qui peuvent peut-être vous paraitre un peu vives, mais en plus d'avoir bu cet excellent café des plus ressourçant, je dispose hélas bien trop souvent de peu de temps libre ici, pour pouvoir discuter avec les différents salariés. Et quelque chose me dit qu'une employée potentiellement talentueuse et gorgée de mystère telle que vous, saura certainement m'apprendre des choses intéressantes, avant que je ne parte ensuite tout droit vers mon prochain rendez-vous. Un déjeuner d'affaire qui m'attend, avec une personne certainement bien moins attrayante que vous, Sydney. Voyez que votre avis de précieuse stagiaire, compte aussi beaucoup pour moi.

Sydney Hutchins

Humain(e)

Re : Les talons et le tailleur lui vont si bien[PV Ralph]

Réponse 4 samedi 14 mai 2022, 01:25:56

Trop calme, Ralph partageait le même café qu’elle, les risques étaient minimes MAIS il avait été donnée par autrui. Machine ou pas, ça aurait été assez facile de donner le café drogué à la bonne personne pour le peu que celui qui lui donnait savait jouer à la fois de discrétion et de tour de passe-passe. Alors oui, elle se contenta de «rire» à la blague lorsque le Président lui donna le surnom du-dit café, en jouant à la fois sur les qui-propos du nom de café, ça ne changeait rien au fait que Sydney n’était certaine de rien. Elle s’était relâchée, avait baissé sa garde et n’avait guère fait attention à la distribution de café au moment où le robot s’en était chargé.

«Surtout si le-dit café permet de mettre les choses au clair avant une réunion.»

Et si Sydney avait suivi le ton de l’humour, à en juger par son rythme cardiaque, ce n’était pas pour cela qu’elle était rassurée. Bon au moins, elle buvait son café, et le savoir dans la bouche ou l’estomac, c’était toujours que de le savoir en plein visage si elle se sentait trop agresser!

La suite, le temps d’avoir le dossier professionnel de la «vieille Sydney», elle s’était vendue sans le savoir. Peu probable qu’elle ait les moyens d’acheter un robot aspirateur avec la paie qu’elle touchait en tant que stagiaire mais ce n’était pas le cas il y a sept ou huit ans.

Spoiler (cliquer pour montrer/cacher)

La raison ne collait pas car à en juger avec son passeport qui s’affichait petit à petit sur les nanomachines de Ralph, puisqu’elle était partie aux Etats-Unis seulement deux ans plus tard. Son divorce ? Seulement une année après son départ de Star Buy. Mais à 26 ans, avoir réussi à décrocher le poste de Responsable des études Marketing d’une boite d’import-export spécialisée dans les ventes flash sur internet aussi jeune, Sydney avait su tirer la bonne carte à un moment où l’entreprise à laquelle elle appartenait était encore jeune. Maintenant, cette entreprise avait sa petite importance dans le milieu, jouant dans la cours des entreprises intermédiaires. Alors jouer sur le fil de la fille qui avait été méprisée, c’était certain que ça allait fonctionner puisque les ragots sur la réussite d’une femme qui jouait sur son physique de jeunette, même si ce n’était pas le cas, ça pouvait aller vite chez les jaloux. Sous-estimée ? Si on raisonne dans le même manière, elle passait surtout pour une opportuniste qui avait les dents longues. Oui, à cette époque là, le robot aspirateur, elle pouvait se l’acheter, mais clairement pas actuellement avec sa paie de stagiaire ! Pas étonnant que Ilerd ait été content des premiers dossiers fournis par la miss : elle avait plus d’années expérience que lui en plus d’être plus compétente !

Oui, le flan flan habituel sorti à n’importe quel employé, si Sydney le connaissait, il eut surtout le mérite de la mettre plus à l’aise. Surtout la première partie un peu longue, la seconde elle le connaissait par cœur.

«Ce que j’aime ? Ma tante m’a léguée sa vieille voiture, il y avait quelques problèmes de mécanique mais je m’en sors. J’avoue, ça ne fait pas très féminine comme passe-temps, à Mishima on me le dit souvent. Comme le Japon ne veut pas entendre parler de double nationalité, j’ai préféré garder ma nationalité américaine, pour au moins garder mon permis international. Sinon les sorties mais j’ai l’impression que le bon terme dans cette entreprise, c’est des galas ou ce qui s’y approchant»

Parce que... ah oui, Madame aime les belles bagnoles en plus, à en juger de la carte grise de la Dodge Challenger à 8 cylindres ! La féminité on repassera mais ce n’était clairement pas une espionne. Pour que Sydney Hutchins ait légué ça à Sydney Hutchins, soit c’était de l’amateurisme, soit c’était de la moquerie pur et simple envers l'administration japonaise pour voir jusqu'où elle était lourde, car le pire et à en juger les documents c’était passé crème ! Sinon, il était clair qu’elle mentait vu les données : Tata Hutchins n’a jamais existé car c’était tout simplement elle. Quant au sortie, elle tentait de rebondir pour éviter de se faire griller en mentant trop de façon flagrante, car à en juger le rythme cardiaque, elle avait l’air d’en avoir fréquenté professionnellement. Du moins avant d’être mise à l’écart pour éviter un ex patron embarrassé d’avoir une employée qui prenait de l’importance d’apparence aussi jeune.

Sinon niveau bancaire, même la banque avec laquelle elle traitait ne savait pas trop où passait son argent. Juste que sa dernière folie était visiblement une paire de jumelles nocturne de qualité militaire venu tout droit des USA. Sans être dans la grande illégalité, il était naturel de se demander comment elle avait réussi à traverser les douanes sans être confisqué ou payé un droit de douanes phénoménales. Ah non, c’est une question conne en fait : sa mère, Esumi Nagasi travaillait dans les douanes, cette «mioche» avait certainement quelques contacts voir passe droit.

«Je n’en doute pas, avec l’incident de tout à l’heure, j’ai dû vous prendre plus de temps que je ne l’aurais dû. Vos conseils sont très bon, je vous en remercie mais je crains que ça ne résous rien à mon problème. Dès que je retournerais à mon service, Monsieur Ilde risque tôt ou tard de me renvoyer après cette événement. Il a perdu la face devant ses collègues, même si il fera mine de passer l’éponge pour cette histoire, il en trouvera une autre pour me faire renvoyer.»

Les humiliations au sein du travail, elle connaissait plus que bien et dorénavant son supérieur l’avait dans le viseur. A ses yeux, le Président Ralph lui avait sorti de beaux discours mais ça ne résolvait rien à la situation. Un statut quo qui n’en était en réalité pas un.


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