Une altercation qui ne dura que quelques secondes, avant que les chasseurs se décidèrent à faire demi-tour tandis que l'un d'eux essaya vainement de canaliser les flux de sang jaillant de son nez. La lapine ne prôna pour autant le moindre remerciement devant l'auteur de cet exploit, qui lui permit ainsi de leur échapper. De toute évidence, il n'avait pas fait cela pour lui venir en aide. Mais simplement dans un geste égoïste, pour lui faire régler ses bêtises. Il était évident qu'il avait fait les frais d'une altercation qui ne le regardait nullement, et cela pouvait se comprendre. Grizelda aurait préféré se contenter de le remercier, régler sa dette et s'en aller. Mais deux choses l'en empêche... Premièrement, l'homme lui imposa fermement de le suivre. Deuxièmement, les énergumènes n'étaient pas loin. Les lèvres de la demoiselle s'ouvrirent, et se ferment promptement. Dans un léger râle, elle se releva. Il fallait au moins qu'elle le gracie pour son effort. Se sera donc docilement qu'elle l'accompagna jusqu'à la boutique, une fois qu'il sera de nouveau revêtu, les choses seront réglées, et elle pourra repartir.
Une fois le tee-shirt acheté, Grizelda servit un instant en portant la veste de l'homme. Son regard ne put que rester fixé sur le torse nu devant elle. Ses mirettes grandissantes la trahissaient certainement quant aux faits qu'elle ne le trouvait pas désagréable à regarder. Secouant doucement la tête pour se reprendre, elle qui était restée muette jusqu'à présent, s'apprête à prendre congé. De nouveau, il fit plus rapide qu'elle, lui proposant... Non. Lui requérant sa présence. S'il n'y avait pas prêté attention, les oreilles de cette dernière eurent un léger soubresaut. Et le petit bout de son nez remua à son tour. Elle fut toutefois surprise qu'il daignât lui laisser le choix par la suite... Le choix... Bien que de toute évidence, elle ne possède réellement pas cette liberté. D'un mouvement rapide, elle vint à le rejoindre et marcher à ses cotés.
Grizelda, je m'appelle Grizelda.
La Terranide imagine bien que son nom devait l'importer peu, sinon, il le lui aurait certainement déjà demandé. Bien qu'elle n'attendait aucun retour de sa part, elle explique cette présentation si soudaine. Une manière pour elle de lui confirmer qu'elle allait le suivre pour cette soirée. De toute évidence, c'était la meilleure option qui lui venait. Les chasseurs de Terranide de toute à l'heure, n'étaient sûrement pas loin. Et ce type était plutôt fort... Tant qu'elle était avec lui, il ne devrait rien pouvoir lui arriver. Du moins, elle l'espérait. Qui plus est, cette suite de mots prononcés par l'individu l'attisait quelque peu. Une tournée des bars... Elle ne pouvait refuser cette invitation.
Si je suis votre rencard, vous êtes bien censé savoir comment je m'appelle, n'est ce pas ?
L'intonation de ses derniers mots était légèrement appuyée, démontrant un appel dans l'espoir d'un écho à cette présentation. Même s'il l'avait aidé seulement pour sa propre cause, il pouvait néanmoins se présenter. Le regard de la lapine le détailla un instant. Il était plutôt grand, et bien musclé. À ses côtés, elle paraissait bien frêle. Mais se sera plus particulièrement sur sa main que ses iris s'attardèrent.
Attendez. Votre main, il faudrait la soigner à cause de la brûlure. Nous n'irons nul part tant que vous n'aurez pas eu de soin.
Démontrant un certain culot et affront, elle se voulait assurée et quelque peu revêche. Au vu des prouesses de cet homme, mieux valait-il ne pas trop le titiller. Mais Grizelda ne semblait disposer de la notion de retenue. Elle se montrait telle quelle est, un caractère qui pourrait parfois lui jouer des tours. Sa tête tournoya autour d'eux, mains sur ses hanches, elle n'avait nullement ce qu'il fallait sur elle pour cela. Constatant un établissement avec une croix verte scintillante. Elle était déjà passée devant les vitrines de ce genre de bâtiment, il semblerait que les humains stocks des médicaments et pansements ici. Comment appelaient-ils cet endroit déjà ? Le mot lui échappe.
On pourrait aller ici. Ils devraient avoir de quoi vous soulager ? Je vous rembourserais ça plus tard, pour le moment, je ne possède pas de monnaie venant d'ici.
Trahissant le fait qu'elle soit étrangère, Griz ne semblait pour autant s'en rendre compte. De toute manière, il pourrait seulement se dire qu'elle venait d'un autre pays. Ses oreilles encore dissimulées, seuls de longues mèches de cheveux roux s'échappaient et tombaient en cascade devant elle.