En tant que dirigeante de la grande famille Hua, Li devait administrer tous les comptes, entretenir les affaires, les relations, obtenir des nouveaux clients et broyer les autres. Ce n’était pas de tout repos et elle se devait d’être toujours attentive, les journées de la mafieuse étaient très longues et ses nuits courtes. Le repos c’est pour les morts comme aime bien déclarer sa mère quand elle va la voir. Du côté de son père c’est autre chose, Li éprouve une peur intérieure en sa présence, la peur du jugement, de la rage à son égard et surtout du châtiment.
Lors de ses derniers rapports, Li avait reçu des compliments gagnant des contrats juteux avec des hommes politiques autant de gauche que de droite, ici il n’y avait pas de favoris tant qu’on pouvait obtenir de l’argent sans difficulté. Malheureusement, aujourd’hui sur le livre de comptes de la patronne il y avait un manque, un lourd manque… Le nom d’un client très ancien qui rapportait considérablement avait disparu, c’était justement son père qui avait réussi à mettre en place ce contrat en se pliant en quatre, passant sur toutes les lubies de celui-ci. Le géant d’une boîte informatique avait investi chez les Hua dans la drogue et les femmes. Deux grandes passions qu’on ne pouvait pas lui débarrasser, Li faisait en sorte de toujours lui fournir le meilleur pour le satisfaire. Sauf, qu’au début du mois, il y a eu un petit accident qui a contraint l’homme à se retirer…
Li s’avançait vers les appartements de son père, ses talons claquaient sur les planches de bois du jardin, ses fesses ondulaient dans sa robe ajustée aux couleurs du soleil. La mafieuse avait pris le soin d’attacher ses cheveux avec des broches en or qui reflétaient la lumière naturelle. L’air extérieur était quelque peu suffocant, même avec la verdure aux alentours et pourtant Li préférait être là à attendre pendant des heures que de rentrer chez son paternel. Sauf qu'elle n’avait pas le choix, son père regardait tout ! En retraite, il ne l’était pas vraiment tant qu’il était en vie. Li s’arrêta devant la porte d’entrée, elle prit soin d’enlever ses escarpins avant de faire coulisser celle-ci pour rentrer.
- Père…
Les mains moites, Li les essuya sur sa robe faisant attention de ne pas faire choir sa mallette contenant le livre de comptes et son ordinateur. D’une voix plus énergique et assurée, elle reprit la parole.
- Papa, je suis là.
À son habitude, la réunion se déroulait dans le salon, Li y alla pour y découvrir son père sur son fauteuil. Même avec l’âge il était toujours bien entretenu, la mafieuse le soupçonne de faire encore du sport alors que le médecin lui a demandé de lever un peu le pied et profiter de sa retraite pour se détendre. Comparé à des anciens voûtés, avec la peau flasque, des problèmes articulaires. Père se tenait encore bien droit, les muscles de ses bras et de son torse se dessinaient sous sa veste, ses mains énormes si dures quand les punitions tombaient. Li, allait devoir la jouer astucieusement pour y échapper…
- Bonjour, papa.
La cheffe de famille ne savait pas si son paternel était au courant de cette aventure, pour l’heure elle décidait de ne pas lui en causer, se mettant à genoux pour s’agenouiller devant lui comme le ferait une croyante devant une statue de son dieu. Ses mains en cœur au-dessus de sa tête qui regardait le parquet, son dos droit pour aboutir à ses fesses moulées dans sa robe tendue vers l’arrière. Elle attendait le signe de son père pour se lever et entamer la réunion.