Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Antinomiques (Gwen K.)

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Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

mercredi 29 décembre 2021, 23:21:45

Il est 21h37, heure vérifiée et calée. Il me reste 4 minutes à attendre, pour réaliser cette photo qui va faire le buzz. Dans moins de 4 minutes, maintenant, la lune montante sera juste en position. Si mes calculs sont bons, cette lune rousse brillera à travers les fenêtres brisées de cette vieille bâtisse à l'abandon, et ça me donnera un effet digne des films d'épouvante.

« Tu l'as, Camille, tu devrais réussir à recréer l'éclairage de Amityville. »

Personne pour me déranger ! A cette heure, Seikusu est calme, a fortiori dans ce quartier qui pue le fric. Calme, et donc sécurisé. Personne ne viendra me voler mon appareil photo, même si le trépied sur lequel il est posé est loin d'être discret. C'est même certain qu'aucun bourgeois, plutôt occupé à parler économie pendant le dîner, ne viendra me demander ce que je fais là.
Je me suis bien disposé, contre la haie d'une de ces demeures ostentatoires, ce luxe clinquant des nouveaux riches. Juste à un angle de rue, là où la lumière des réverbères ne dessine pas ma silhouette. Quartier calme certes, mais discrétion de rigueur !

Un dernier regard dans le viseur, un coup d'oeil à la télécommande pour vérifier qu'elle est sur ON. Je tremble d'excitation, ça doit être ça l'espèce de martèlement que j'entends. Sans doute mon cœur qui bat la chamade. Pourtant, ma poitrine n'a pas l'air de se soulever au même rythme.

Là, c'est comme des claquements irréguliers, que je n'arrive pas à définir. Ça semble même se rapprocher. Non ! Pas maintenant ! Plus tard, je m'en fous ! Il me reste 43 secondes pour réaliser ce cliché. Concentration, doigt sur la télécommande, regard figé sur l'écran, la lune rousse monte, elle est presque à la place idéale.

Concentration ! Tellement concentré que j'en ai le souffle coupé... en recevant ce qui doit être au moins un camion dans le dos, m'envoyant voler dans le trépied, avant de chuter sur le trottoir dans un grand fracas, et surtout avec une douleur violente au poignet gauche.
Je ne sais pas ce qui s'est passé, mais la lune rousse semble me regarder, narquoise, me disant « ce n'est pas encore pour ce soir » à m'arracher un « Nooooooonnnn ! » à ameuter tout le quartier.

J'enrage ! J'ai pris la tête de trépied et l'appareil photo dans la poitrine. Je dois avoir plusieurs côtes brisées. Mais je crois que mon énervement supplante toute douleur, même si mon poignet gauche me fait vraiment mal.
Oui, j'enrage. Qui vient de foutre en l'air ce moment que j'attends depuis longtemps ?
Je ne suis pas violent, mais, là, j'ai la rage !

Je regarde d'où est venu cette agression, une silhouette à terre, juste là où j'étais installé. Je cherchais la pénombre pour la discrétion, et ce freluquet ne m'a pas vu. Mais comment est-ce possible ? Ce martèlement, c'était parce qu'il courait, et il m'a foncé dedans sans me voir.

« il », je dis « il », car quelle femme sortirait faire son jogging à cette heure, même dans un quartier paisible ? Et je dis d'autant plus « il » qu'un réverbère un peu éloigné laisse deviner une chevelure blonde plutôt courte.

Je vais aller lui dire ma façon de penser. Je parviens à m'asseoir sur le trottoir, mais l'appui sur ma main gauche me fait gémir. C'est plus sérieux que je ne pensais. Instinctivement, je regarde mon appareil photo, il a heurté le sol, c'est évident, et reste à terre au bout du trépied tordu. S'il est cassé, l'autre blondinet va m'entendre !

Je le regarde à nouveau, en partie éclairé par un réverbère, mais quelque chose de rouge m'affole.
Du sang ! Son épaule est rouge. Du sang ! Il m'a carrément blessé à sang.
Je regarde mon tee-shirt blanc, rien, aucune trace.
Je me passe la main sur le visage et dans le dos, rien, aucune trace.
Je regarde mon pantalon de toile écrue, rien.
D'où vient ce sang ?
Il s'est blessé en me heurtant ? Impossible ! Il a tapé dans mon dos.

Heureusement, même à terre, il commence à bouger, assis comme moi, sans doute sonné comme moi, probablement incrédule comme moi.
Je le vois un peu mieux dans la lumière d'un réverbère, qui dessine une silhouette, une poitrine.
Une femme ?

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 1 jeudi 30 décembre 2021, 14:13:29

Non non non !! Merde c'est pas vrai!

Si, c'était bien vrai. C'est bien elle qui avait déclenché l'alarme stridente qui lui vrillait les oreilles. Pourtant elle avait, comme toujours, pris toutes les précautions nécessaires pour faire les choses bien. La semaine précédente, elle avait fait un passage dans le voisinage de cette villa qu'elle avait repéré il y avait un moment déjà. Rien de suspect ne lui avait mis la puce à l'oreille. pas de chiens, pas de gardiens. Il s'agissait juste d'une belle demeure à plusieurs étages comme toutes celles de ce quartier huppé qu'elle ne fréquentait que pour ses larcins. La lune, particulièrement belle ce soir là, s'était invitée en pleine forme et tellement lumineuse que la noirceur de la nuit s'en trouvait trop compromise. La jeune femme avait hésité, voulant remettre son scénario à une autre fois car il faisait vraiment trop clair. Mais les factures de l'appartement miteux qu'elle occupait devaient être payées sous peine qu'elle soit tout simplement jetée à la porte. Hors de question que cela se produise, surtout avec Kaito, son "grand frère", handicapé en fauteuil roulant. Elle n'avait pas le temps de trouver une autre cible et malgré tout, elle sentait que tout irait bien.

Passer le mur délimitant la propriété, franchir les quelques mètres d'herbes du jardin, se coller à la maison, écouter, puis en quelques mouvements souples, grimper à la gouttière jusqu'à atteindre un balcon au dernier étage. Elle s'était tapie derrière un gros pot de fleur, le cœur battant, à tenter de distinguer ce qu'il y avait de l'autre côté de la baie vitrée. Rien ne bougeait, le calme était total. Elle savait que la maison était occupée et que quelqu'un vivait au premier étage mais là, il était tard et les occupants devaient dormir. La voleuse (par nécessité) testa la grande baie coulissante et fut surprise de la trouver ouverte. Ensuite, ce n'était pas surprenant, il n'arrivait jamais rien dans ces quartiers où la police, prévenante, patrouillait régulièrement.
Elle passa avec prudence la marche de l'accès et entra sans faire de bruits. Aucun son de vint perturber son intrusion. Ses yeux s'accoutumant à l'obscurité, elle fit un état des lieux de la pièce. Sur un meuble laqué était exposé un katana sous vitrine. Elle l'estima de grande valeur, comme tout ce qu'elle détailla d'ailleurs. Quantité de bibelots en porcelaine, finement travaillés. Armure traditionnelle de samouraï mise en valeur par une présentation soignée, vitrines d'objets précieux et ... un pistolet et une autre grosse arme posés sur une table basse. Oups ... pas bon ça. D'autant plus qu'elle venait à peine de remarquer la petite lumière rouge clignotant près de la porte de la pièce dans laquelle elle se tenait. Elle ne l'avait pas vu, le petit boitier électronique étant masqué par une commode.

L'alarme hurla la faisant sursauter. Son taux d'adrénaline monta en flèche elle se précipita vers le balcon.

Non non non !! Merde c'est pas vrai!

Elle enjamba souplement la balustrade et se laissa glisser le long de la gouttière au moment où le jardin s'éclairait automatiquement, suivant le protocole d'alerte.. L'horreur! Elle atterrit souplement sur le gazon quand une fenêtre du premier étage s'ouvrit et qu'un type hurla. Elle eut juste le temps de le voir, un grand balèze, une sale tronche, à demi nu, le corps tatoué. Elle fila à travers le jardin sans demander son reste et bondit pour passer le mur d'enceinte. Elle entendit clairement claqué le coup de feu, malgré l'alarme, et bascula la tête la première dans la rue quand elle reçut un impact dans l'épaule. Elle chuta de deux mètres, tombant sur le côté.

"Aouch!"

Son bras gauche était tout engourdi. Elle se releva en grimaçant. Il lui fallait fuir. C'était la première fois qu'une de ses petites expéditions capotait et elle commençait à paniquer. D'un geste, elle mit la capuche de son hoodie sombre en place et détala en suivant les ombres de  la rue. Elle courait vite, était sportive et endurante, et accélérait quand il fallait traverser une zone éclairée. Son épaule lui faisait un mal de chien. Autour d'elle le quartier était calme et elle fonçait comme une dératée. Il lui fallait atteindre la limite d'une zone plus populaire pour s'enfoncer dans la jungle urbaine de Seikusu. Suivant son instinct, elle coupa par une rue dominée au fond par un bâtiment qu'elle devina peut être abandonné ou en travaux ... Il faisait plus sombre, une haute haie bloquant la lumière de la lune. Elle accéléra encore quand approchant du bâtiment, elle eut un vertige. Son épaule la lançait. Elle tituba et à pleine vitesse heurta ... un truc. Elle s'écrasa le visage dans une masse dure et boula sans pouvoir se rattraper dans le caniveau, d'où elle mit de trop précieux instants à sortir. Elle ne comprend pas, est sonnée, groggy. Elle se redresse difficilement et s'assoit sur le trottoir quand elle décèle enfin la présence à ses côtés. Elle se fige avant d'essayer de se lever pour repartir. le geste est brusque et elle bascule en grognant. Trop mal! Elle observe l'intrus. Un jeune homme? Non ... une jeune fille ... Elle ne sait pas, on s'en fout! L'autre parait amoché, rien d'étonnant, le choc a été violent.


"Quoi? Pourquoi tu me regardes comme ça? Ca va pas de rester en plein milieu?"

Elle est soudainement hargneuse. Sa peur dicte son comportement et elle a besoin d'un défouloir. Elle s'apprête à en découdre quand elle remarque les équipements du garçon(?) au sol. Elle se sent aussitôt coupable. Lui n'était surement pas dehors ce soir pour cambrioler une maison, elle ne peut s'en vouloir qu'à elle-même.


"Désolée, j'étais pressée, je ... je rentrais d'une course nocturne."

Trop nulle comme excuse ma grande ...

"Tu es blessé, attend ... fais voir!"

Elle se lève, ils font à peu près la même taille. Il est difficile de bien distinguer ses traits mais il a l'air fragile, de ce qu'elle trouve. Il est pâle.

Pas très loin d'eux, à quelques rues, des sirènes de police se font entendre. Il ne faut pas rester dans le coin. Elle écoute, tous ses sens en alerte. faut partir.

"On reste pas là, faut bouger!"

Elle a foutu la merde dans le quartier. Si le type tatoué leur tombe dessus, ca n'ira pas. et il ne cherchera pas à savoir qui est le gamin, elle en est sûre.

"AÏE !!!"

Elle vacille. Elle avait oublié le coup de feu. Sans gêne, elle retire son hoodie. C'est loin d'être un strip sexy, dessous, elle porte une brassière de sport. Elle se tourne vers le gamin, lui montrant son omoplate.

"C'est comment?"

Elle devine que la balle a traversé ses chairs sans rien toucher d'autre que de la viande. Le trou à l'avant est petit et propre, ça doit être pareil derrière.

"Fais chier!"

Les sirènes se rapprochent, elle se refagote comme elle peut.

"Ramasse tes trucs!"

Elle lui saisit le poignet et repart en courant. Tout droit vers le bâtiment abandonné. Elle ne laisse pas protester son compagnon d'infortune, pas le temps pour ça. Il la gêne pour courir et ils manquent tomber plusieurs fois.

"Mais t'es maladroit c'est pas possible! Cours bordel! Si ils nous rattrapent ..."

Son alibi n'était déjà pas bien solide mais là, elle vient de le dissoudre clairement. Leur course folle se termine bien plus loin, à l'orée d'un quartier moins friqué. La démarcation se fait par un terrain en friche, surement amené à être construit. ils se réfugient dans un tronçon de grosses gaines en béton destinées à être enterrées. ils peuvent s'y tenir debout mais Gwen s'assoit. Elle ne tremble pas mais la pression redescend malsaine. Elle a mal, il faut faire quelque chose. Aussi bien pour elle que pour lui.

Elle enlève à nouveau son haut et tente de regarder par dessus son épaule pour voir les dégâts.


"Tu peux m'aider? Faut faire arrêter le saignement. T'as pas un chiffon dans tes affaires, un bout de tissu? Après on s'occupera de toi."



Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 2 jeudi 30 décembre 2021, 22:48:45

La forme humaine se déplie, assise, visiblement moins dynamique.

« Merde ! Elle a l'air complètement sonnée ! »

Enfin, ça ne dure que quelques secondes, car ses mots violents et son intonation pète-sec coupent vite cours au moindre apitoiement.
C'est elle qui arrive comme une dératée, et qui se permet de m'engueuler.
Instinctivement, je serre mon poing droit prêt à la riposte, le gauche étant déclaré mort en service.
3 secondes de plus, et elle passe à l'attitude opposée, s'apitoyant, s'approchant.

Une lumière crue, violente, soudaine, s'allume au loin, m'offrant de mieux cerner cette caractérielle qui, au lieu de s'excuser, m'en remet une couche ! J'avais juste oublié que Seikusu est une ville en avance sur l'écologie ; les lumières s'allument à la nuit tombée, s'abaissent à 21 heures, et se rallument, commandées à distance, dès qu'il y a un élément déclencheur. Les sirènes au loin ! Il y a un truc, une alerte ; ce n'est pas pour mes photos qu'ils viennent, il a dû y avoir un cambriolage chez un bourgeois.

Je m'en fous. Ce n'est pas moi, l'artiste pauvre, qui vais plaindre ces riches.
J'ai autre chose à l'esprit.
Je vois enfin son visage, sa mèche blonde, mais aussi son épaule rouge, sanguinolente.
« Camille, c'est toi qui a fait ça ! Ici, les flics ne plaisantent pas ; une femme blessée, près d'un mec, c'est la cabane assurée, et, pour un étranger, tu vas y croupir jusqu'à en crever. N'espère pas qu'un flic en quête de promotion va croire ton histoire, qu'une femme t'a agressé, que tu l'as blessée malgré toi »
Mon cerveau gamberge à tout va. Me barrer, vite ! Où ? Je m'en fous ! Mais vite.

« faut bouger », elle raconte quoi ? C'est elle la victime ; c'est quoi ce délire ?
Pas le temps de réfléchir. « Ouais, on se casse, et vite ! ».
Tant pis pour mon appareil photo, surtout ne pas laisser d'indices. Je le ramasse, mais mon poignet gauche me fait mal.

Mais je ne suis pas le seul. La blonde aussi a mal. « T'as quoi ? C'est moi qui t'ai fait ça ? »
Je ne comprends pas comment, alors qu'elle m'est rentrée violemment dans le dos, elle puisse saigner autant de l'épaule. A moins qu'elle n'ait heurté un truc à terre en tombant, ou se soit déchirée sur le rétro de la voiture garée à côté ?

Pour me répondre, elle me fait un strip. « C'est quoi son trip ? Et ces foutues sirènes qui se rapprochent ! ». Ouais bon, elle s'arrête vite, pas le temps d'apprécier sa poitrine, juste un trou étrange à côté.
« C'est comment ? », ça va surtout trop vite. Pas le temps d'apprécier la douceur de sa peau, la lumière montre sans hésitation un trou bien rond, presque trop parfait. « Sur quoi s'est-elle empalée en tombant ? »
«  Bah, y'a un trou aussi, mais c'est comme devant. Tu t'es empalée sur quoi ? Faut aller à l'hôpital. ». J'en ai complètement oublié ma sécurité, ce que je risque. Je ne sais pas qui elle est, pourquoi elle m'a bousculé, mais je ne peux pas la laisser dans cet état.

Elle s'en fout, et me balance un « ramasse tes trucs » avant de me saisir le poignet gauche. « Aïe, tu fais mal ! ». Mais, là aussi, elle s'en fout, elle me tracte, semblant se foutre aussi de mes grimaces, ni même de savoir comment j'essaie de ne pas trébucher en trainant le trépied accroché à mon appareil photo.

Je ne comprends plus rien. « Pourquoi m'entraine-t-elle avec elle ? C'est elle la victime. Elle veut me sauver ou quoi ? ». Je ne suis pas habitué à ça, j'étais simplement venu profiter de mon art, paisiblement, et voilà qu'une inconnue me balance à terre puis m'entraîne par le poignet à m'enfuir avec elle. Mon souffle se fait de plus en plus rauque, je n'ai pas son entrainement, je ne me balade pas dans les quartiers chics en tenue de sport.

Enfin, quartiers chics, plus vraiment ; il n'y a plus que les sirènes qui y sont encore. Mais pourquoi ? « Ca a à voir avec nous ? ».
« Mais on va où comme ça ? », j'ai du mal à finir ma phrase, entre mon souffle qui devient cahotique, et mon poignet qu'elle achève de détruire.
Je devrais comprendre qu'elle se fout vraiment de tout ce que je dis. Je manque tomber dans les herbes folles du terrain vague où elle m'entraine à la suite, et mon trépied s'accroche à une ronce plus résistante, qui achève d'en arracher le pied tordu.
Et, aussi vite qu'elle courait, elle s'arrête soudain dans un entrelacs de béton. Je n'y comprends toujours rien. « Camille, tu es tombé sur une dingue. Pas pour te voler ton appareil photo, car elle l'aurait fait avant. Mais c'est quoi son trip ? »

Les blocs de béton coupent un peu le bruit des sirènes, qui devenaient obsédantes. Je ne sais toujours pas pourquoi tout ce déploiement ; tout ce que je sais, c'est qu'elle m'a évité de me faire gauler.
« Mais t'es qui, toi ? », j'aimerais bien comprendre pourquoi elle m'a amené là. Si elle a un truc intime en tête, il y a plus simple.
Pourtant, quand elle enlève à nouveau son haut, mes questions ne disparaissent pas, bien au contraire.

« Bon, Camille, tu arrêtes tes conneries ! Elle saigne, occupe-t'en ». Je ne sais pas ce qui lui a fait ça, mais je dois en être responsable. Je veux bien l'aider, mais il faudra aller à l'hôpital.
« un bout de tissu », voilà tout ce qu'elle veut, « Mais ce n'est pas assez, tu saignes, ça peut s'infecter. », sans oublier que je n'ai pas envie de souiller l'un de mes chiffons de nettoyage photo extra-purifiés, que j'ai payés plus de 100 euros pièce en Suisse. Ça fait cher pour éponger le sang d'une inconnue ! J'hésite.

« Camille, arrête tes conneries, tu as vu comme elle semble pâlir ? », le teint de l'inconnue, de plus en plus blafard, contraste avec les joues écarlates qu'elle avait lorsqu'elle m'a bousculé. Je laisse glisser mon sac à dos à terre. « Bordel, mon poignet ! ».
Comme ci comme ça, je parviens à l'ouvrir, sortant l'un de mes chiffons blancs immaculés. Ils sont grands, un seul devrait suffire. Je le roule en boudin. « Tends ton bras, horizontal ».

Rien que ce geste rend sa poitrine plus arrogante, cachée sous la brassière. Mais c'est ce trou sanguinolent qui doit me concentrer. Je sors aussi une petite lampe frontale de mon sac, pour mieux voir ce que je fais ; les blocs de béton devraient nous protéger des regards, éviter qu'on nous repère.
La lumière balaie son visage, avant de pointer sur le trou rougi. Ce visage ! Quel visage ! Poupin, féminin, doux, malgré ce regard si dur, et une incroyable mèche qui cache tout ça. « T'occupe pas de ça, Camille ; occupe-toi de son bras ! ».

Je dispose le tissu sous son bras, le remonte autour, le noue. « Pas trop serré ? ». Je n'attends pas la réponse ; moi aussi, je sais le faire, poser une question et me foutre de la réponse. Je fais un nœud aussi ajusté que possible, pas facile avec ce foutu poignet gauche. C'est comme si, pour la première fois, j'oubliais ma propre douleur pour aider quelqu'un.

« Il se passe quoi, Camille ? ». En fait, je n'en sais rien, je n'y comprends rien. D'ordinaire, je cherche de jolies femmes pour mes ateliers photo installés au millimètre près ; et là, je me trouve au milieu de nulle part, avec une blonde sortie de je ne sais où, un appareil photo qui semble finalement préservé (vive le vieux matos!).

« Faut pas laisser ça comme ça, ça peut s'infecter. J'ai une bouteille d'eau, tu veux un antalgique ? Sinon, j'ai une petite fiole de saké, si ça peut t'aider à surmonter la douleur ».
En fait de douleur, la mienne se rappelle à mon souvenir. Mon dos semble traversé de courbatures pires que grippales, et mon poignet gauche me lance, la douleur s'amplifiant avec l'inactivité.

« Mais comment tu t'es fait ça ? On dirait un trou fait par une balle, comme j'ai déjà vu dans les films. Pas le gros machin, mais du petit plomb. Enfin, je dis ça, mais je te jure que je ne t'ai pas tiré dessus. Ou alors tu t'es blessée avec un truc en tombant ? »

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 3 dimanche 02 janvier 2022, 21:59:48

"Mais c'est pas possible comme tu tchatches! T'arrêtes jamais?"

Durant toute leur course effrénée, il n'a pas arrêter de lui poser des questions auxquelles elle n'avait ni l'envie, ni le temps de répondre. Ensuite, elle comprenait parfaitement le sentiment d'incompréhension qui devait habiter son compagnon d'infortune. Elle avait identifié le matériel photo, fait le rapprochement avec la lune de cette nuit. Il passait de l'état de photographe passionné à celui de fugitif pataugeant dans la mouise jusqu'au coup ... tout comme elle!

Le jeune homme se remettait à peine de leur cavalcade, elle l'avait trainée derrière elle sans aucune pitié. Il n'avait pas son niveau physique et en plus, trimballait son matériel qui gênait pour courir. Gwen eut un pauvre sourire. Elle ne pourrait jamais lui rembourser la casse occasionnée par sa connerie. Combien pouvait coûter un appareil photo? En tout cas, son partenaire n'avait pas l'air de se poser la question et farfouillait dans ses affaires pour en sortir un chiffon. Le genre de chiffon qu'on utilisait pas pour faire la poussière. Elle afficha à nouveau un sourire désolé et tandis qu'il s'occupait de la bander, elle put enfin faire preuve d'empathie.

"Je te remercie pour ..."

Elle grimaça et crispa sa mâchoire quand il serra. La douleur remonta jusque dans son cerveau et elle faillit s'évanouir. Elle se retint de justesse à la paroi de la canalisation et souffla. De grosses gouttes de sueur perlaient de son front. Elle reprit plus lentement.

"Merci pour ton aide et ... je suis désolée de t'avoir entrainé dans ce merdier."

Elle testa le pansement de fortune et bougea son bras. Ca tenait, ca ferait l'affaire. Elle s'adossa contre la courbure du tronçon en béton et se laissa glisser sur les fesses. Dehors, rien n'éveillait l'attention. Personne ne les suivrait ici, ils avaient couru comme des dératés.

"J'ai pris une balle. Un connard m'a tiré dessus ..."

Elle évita de préciser pourquoi. Si elle était tomber sur un parangon de justice, elle voulait éviter qu'il se braque et la balance. Ils ne se connaissaient pas. Elle l'observa. Il était mignon,là, un perdu, dans on tuyau en béton avec elle.

"Allez assieds toi, viens, là."

Elle écarta les jambes et le tira pour qu'il s'assoit en face d'elle, serré entre ses cuisses. Réduire l'espace entre eux instaurait un semblant de relation de confiance, de secret et de confidentialité.

"J'en veux bien de ton saké et après, tu me feras voir ton bras."

Elle but à la fiole et l'alcool lui réchauffa le sang. ce n'était peut être pas la meilleure des choses à faire quand on venait de prendre une balle dans l'épaule mais en tout cas, ça faisait un bien fou. Elle lui tendit le récipient pour qu'il en profite aussi et quand à son tour, il eut avalé la dose nécessaire qu'il estimait réconfortante, elle redressa les genoux pour le serrer de près. Son bras gauche paraissait blessé, tout du moins, il le faisait souffrir. Elle le manipula avec précaution jusqu'à ce qu'elle s'attaque au poignet. C'était sensible mais encore mobile. Rien ne craqua quand elle osa presser un peu plus et même s'il eut mal, le jeune homme accepta l'examen.

"Je crois pas que c'est cassé, tu as dû te faire une petite entorse. Faudra bander ... " Elle s'arrêta et se marra pour elle-même.

"Je parle juste du poignet hein? Il faudra que tu l'immobilises après l'avoir bandé."

Elle le relâcha et s'adossa à nouveau contre le béton froid.

"Bordel de soirée ... Pas de chance ... Ooooh ..."

Elle était encore en brassière et ... elle était une femme et lui un homme ... Elle galéra pour remettre son hoodie et lui demanda de l'aide. Serrés l'un contre l'autre dans ce tuyau as confortable, ils se frottèrent et se frôlèrent dans des glissements de tissus.

"Bon ... on peut y aller? Enfin, je veux dire, va falloir se séparer."

En effet, ils allaient se séparer, s'oublier et continuer à vivre leur petite vie chacun de leur côté. Elle allait se rétablir et reprendrait ses activités nocturnes jusqu'au jour où tout irait vraiment très mal. Gwen ne voulait pas savoir ni où il habitait, ni ce qu'il faisait, ni même son prénom. L'anonymat permettait la protection. Elle s'était relevée et s'apprêtait à partir et le laisser en plan quand un bruit l'alerta. Un faisceau lumineux suivit, illuminant une zone toute proche de leur abri. plus loin, un jappement sonore résonna. Des voix rudes et énervées l'accompagnèrent.

Merde ... ils ont un chien ...

Gwen prit le garçon par le poignet. Aïe ... l'abimé ... et le tira lui faisant signe de ne faire aucun bruit. Elle l'entraina dans une succession de tronçons de tuyaux jusqu'à ce qu'ils arrivent devant un terrain découvert qu'il leur faudrait traverser. Ils sortirent et restèrent baisser. La voleuse jeta un coup d'œil derrière eux. A une centaine de mètres, des hommes, combien, elle ne le devinait pas, cherchaient dans les coins et recoins qu'ils éclairaient de leur lampes torches. Ils suivaient les traces d'un chien bruyant qui furetait partout.

Elle se dit qu'ils courraient ensemble pour atteindre l'autre côté et se sépareraient à ce moment-là mais elle se figea quand elle s'aperçut que dans la précipitation, ils avaient laissé le sac du garçon là où ils s'étaient reposés. Elle colla ses lèvres à l'oreille de son compagnon et chuchota.

"On a oublié ton sac!! Ils peuvent remonter à toi? ... Réfléchis bon sang!"

Le chien hurla.

Gwen détala toujours en tirant son "paquet" encombrant. Ils traversèrent le découvert comme des balles, passèrent une clôture qu'elle franchit souplement, puis l'aida, lui qui galérait.

"Allez!!!!! Ils sont dangereux!!"

Fuir loin de ce bordel, le plus vite possible! Ils accédèrent à un quartier populaire un peu animé à cette heure de la nuit et s'engouffrèrent dans une station de métro où elle imposa un rythme de marche normal. Engoncée sous sa capuche, elle analysait tout ce qu'elle voyait. Là! Elle poussa le garçon dans un photomaton et tira le rideau sur eux. ils se faisaient face, comme deux amoureux souhaitant coquiner leur relation.

"Ton sac? ils peuvent remonter à toi?"

Si oui, il était mort s'il rentrait chez lui. Il fallait faire le point. Elle l'avait vraiment foutu dans la merde. Au pire, ils iraient chez elle et se poseraient.

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 4 lundi 03 janvier 2022, 22:02:04

Sa grimace, alors que je ne serre pourtant pas fort, trahit sa douleur. C'est bizarre ces deux trous. « Elle est peut-être tombée sur une grille, quand elle m'a heurté ? »

Je peux toujours cogiter, je n'aurais jamais trouvé la réponse ! Celle-ci me vient, soudaine, violente : « J'ai pris une balle ». Ca gamberge vite dans ma tête, mais il n'y a aucune cohérence. « Tu es perdu en pleine nuit, avec une nana super mignonne, qui vient de se prendre une balle, juste avant de fracasser ce Leica agentique que tu as mis tant de temps à trouver. Cours ! Barre-toi ! Ne perds même pas de temps à lui exploser la tronche d'avoir cassé ton matos. Et les sirènes, hein, les sirènes, c'est elle aussi la cause de ça ? »

« Allez, assieds-toi, viens là », sa voix coupe court à mes pensées, cette voix certes ferme mais douce. De toutes façons, on est paumés, dans un truc entre la baraque en ruine et le gros chantier, avec des flics qui ne doivent pas être loin. Alors, quitte à mourir, autant que ce soit dans ses bras !
Elle insiste, je m'approche, jolie posture, belle vue sur sa poitrine sous la brassière.

« Allez, bois ça ; ça te fera du bien ; je ne veux rien savoir. ». Et elle accepte. Ses yeux sont à la fois vifs et fatigués. Une balle ! « Mais tu ne veux pas aller à l'hôpital ? » Elle ne dit mot, me tend la fiole de saké. Boire au goulot après elle, je ne réfléchis pas ; ça me fait un peu oublier mon foutu poignet.

Seul au milieu de nulle part, oubliant la douleur. Et si... « Bordel, Camille, sois pas timide ! T'en as déjà perdu des occasions. Là, une jolie blondinette, un peu barrée, tu t'en fous. Ce n'est ni pour te marier ni pour t'associer. » Je tremble d'autant plus, quand ses mains se posent sur mon bras gauche, le massent avec une douceur que je n'imaginais pas. Ouais, enfin, c'est plus violent quand elle s'attaque au poignet. ! Je la regarde faire, elle semble si concentrée. « Comment peut-elle alterner la violence de ses gestes et la délicatesse de ces caresses ? ». Je sursaute, quand elle manipule mon poignet, mais j'essaie de me donner la contenance d'un courageux. « Tu as dû faire une petite entorse », elle se veut rassurante, mais pas sûr qu'elle soit doctoresse.

Même pas le temps d'esquisser un sourire rassuré, qu'un « faudra bander » me fait briller les yeux, et transforme mon sourire en rire. Comme son rire ! Cristallin, pur, rebondissant en écho contre les blocs de béton, faisant pétiller ses yeux. « Eh, Camille, arrête ton cœur d'amadou ! T'es en train de tomber amoureux d'une inconnue ». Elle coupe court à l'illusion, hélas. Pourtant, elle ne croit pas si bien dire, heureusement que la quasi ombre masque ce qui n'est autre qu'un début d'érection bien réel, et évite qu'elle ne voit où mes yeux se posent de plus en plus, une pâle lueur lointaine découpant la silhouette d'une poitrine bien dessinée.

J'en ai oublié mon chiffon, son bras en écharpe, ces étranges trous, le pourquoi d'une balle. D'ailleurs, ça la gêne pour remettre son hoodie. Si le gentleman l'aide, le jeune homme en profite. C'est dur de feindre l'innocence à frôler sa poitrine juste dissimulée par la brassière ; essayer de deviner si ses tétons sont dressés sans qu'elle ne s'en doute relève de l'art, éviter de prendre une claque pour l'avoir pelotée relève de la prudence. La course folle, la complicité qui en est née, bouleversent la donne, mettent les sens à fleur de peau. L'aider rend mon sexe à l'étroit dans mon pantalon. Pourvu qu'elle n'ait rien remarqué !

« va falloir se séparer », les mots me transpercent comme la balle a transpercé son épaule. Je redescends sur terre, violemment.
« Mais toi, tu es blessée. Je ne te laisse pas comme ça ! ». Elle s'en fout, elle semble passée à autre chose, elle ne m'écoute plus, elle ne me voit plus.
J'y ai cru un instant, mais c'en est encore une qui ne veut pas s'emmerder avec une chiffe molle comme moi. « Bouge-toi, Camille, sinon tu la perds ! ».  Elle est dynamique avec une balle dans l'épaule, je suis mou avec une petite entorse au poignet.

Mon poignet ! « Aïe ! », elle vient de me le prendre sans ménagement, me tire comme ça, me met un doigt sur la bouche pour m'imposer le silence. « Hum, après ses doux doigts sur ma peau, ils sont aussi doux à mes lèvres ».
« Merde, on est repéré ! », des lueurs, des aboiements, je comprends, je murmure, je la suis. Pour se séparer, on verra plus tard, et ça m'arrange. On glisse plus qu'on avance, je découvre presque cette méthode avec amusement. A ramper devant moi, la belle blonde me gratifie d'un fessier aussi moulé qu'ondulant, du moins quand je parviens à la suivre. Ce qui est loin d'être facile ; elle semble habituée et est agile malgré son épaule, je suis maladroit et lourd comme un fardeau. Ramper pourrait aller sauf à m'appuyer sur mon poignet gauche, courir ça peut aller car je suis léger.
« On a oublié ton sac ! »
« Oh merde ! », j'ai gueulé sans réfléchir, le chien m'a entendu. « Faut se barrer au plus vite ! ». Elle l'a aussi compris, me tire encore par le poignet gauche. Mais là, je m'en fous. Je ne saurai pas expliquer ce que je fais sur un terrain privé, avec une inconnue qui a une balle dans l'épaule, d'autant que je suis un étranger. Je rampe, je cours, comme elle cette fois, juste le grillage où mon poignet me dérange, alors qu'elle l'a franchi malgré son épaule. « Camille, t'es vraiment une mauviette ! C'est sûr qu'elle le largue sitôt barré de ça ».

Et on arrive très vite à ce foutu moment fatidique de la séparation. Les lueurs, enfin quelques-unes vu l'heure. Je ne saurais dire par où on est passé, mais c'est mon quartier, à même pas dix minutes à pieds de chez moi. « Camille, propose-lui de venir s'y poser ; vous ferez le point. ». J'ai la trouille, peut-être est-ce une criminelle. Elle a même remonté sa capuche, pour pas qu'on voit son visage. Dommage ! On vient juste de passer devant l'échoppe de Madame Wang Chi, où je vais quand la faim me tenaille à minuit. Madame Wang Chi me demande souvent pourquoi je n'ai pas de petite copine, tant elle me trouve gentil et beau. Pour une fois que je passe devant son échoppe avec une jolie compagnie, celle-ci cache tout sous sa capuche !

Je ne maîtrise rien, mais n'est-ce pas une habitude chez moi. On descend dans le métro, je ne conteste pas alors que je suis près de chez moi, mais n'est-ce pas une habitude chez moi ?
« Le photomaton, c'est quoi ce délire ? », il suffit d'un selfie au smartphone, pour garder la photo souvenir avant de se dire adieu.
« Mon smartphone ? Bordel de merde ! Il est où ? », j'essaie de me souvenir. Chez moi ? Dans une poche ? Dans mon sac ?

« Ton sac ? Ils peuvent remonter à toi ? »
« Attends, je réfléchis ! », ma réponse a claqué, je ne pensais pas réagir si fort.

Il faut casser ça ! Je farfouille dans mes poches, cherchant mon smartphone, mais je ne trouve qu'une pièce. « Tu enlèves ta capuche, et on se fait une photo en amoureux ? », ça m'est sorti comme ça, incongru, stupide. Mais la capuche ne bouge pas ! Mon humour n'a pas marché.

« Mon sac ? Ben, il n'y a que mon matériel dedans. Tu sais, l'appareil qui s'est écrasé à terre, quand tu m'as bousculé. Bon ça va, j'ai limé le numéro de série. Introuvable, vu comment je l'ai eu. »
Je réfléchis au reste.
« Quand je photographie, je pars léger. Tiens, je ne sais même plus si j'ai pris mon smartphone. Voilà le numéro, essaie de le faire sonner, pour voir si je l'ai sur moi. »
Et le reste ? J'y réfléchis.
« Non, mes papiers, ils sont chez moi. J'espère juste que je n'ai pas laissé trainer un vieux ticket de caisse dans mon sac, mais je n'y crois pas. Et puis je l'ai lavé il y a deux jours ».
J'ai l'impression de parler à une inconnue silencieuse sous sa capuche. Je sens que je vais la laisser faire ses photos encapuchonnée !
« J'habite à moins de dix minutes d'ici. Je peux aller voir. Sinon, vu que tu as dit qu'on allait se séparer... »

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 5 mardi 04 janvier 2022, 15:42:26

Il lui répond, elle ne l'écoute qu'à moitié. Tous les sens de Gwen sont en alerte, trop même. Elle s'attend à ce que le rideau soit arraché et qu'un type dangereux leur tombe dessus.

Stop! Arrête toi ma grande. Ici, ça devrait aller.

Elle reporte son attention sur le garçon qui lui parle. Enfin, elle le voit bouger les lèvres mais n'entend pas vraiment ce qui dit.

"capuche ... photo ... amoureux ..."

"Hein ? De quoi? Je sais pas ... désolée, j'ai pas entendu."


Ça craint ça craint ça craint ... Toute seule elle se démerderait mais avec lui accroché à ses basques, elle est super limitée. Au moins, il peut courir et elle reconnait qu'elle l'a un peu malmené. Elle lui délivre un petit sourire, mi gênée mi excuse, en espérant qu'il ne lui en veuille pas trop ... pour l'instant.

"Hey les amoureux! C'est pas un endroit pour se becquoter les photomatons!!"

La voix de l'autre côté du rideau les fait sursauter. Gwen glisse sa tête à l'extérieur et prend une moue timide face à l'homme d'âge mûr qui attend, rigolard.

"On a presque fini! On choisissait le cadre!"

"Mouais ... on voit vos jambes sous le rideau ... vous n'aviez pas l'air de choisir le cadre ..."

"Oh ..."

Gwen referme le rideau et pousse le garçon à s'asseoir sur le tabouret. Elle se pose elle même sur ses genoux et gesticule pour que ça aille jusqu'à ce que...

Merde! Il bande?

La protubérance qu'elle sent pointer entre ses fesses est sans équivoque. Du coup, elle ne sait pas trop quoi dire l'espace d'un instant. Comment peut-il être dans cet état avec ce qui leur arrive? Et puis ... oui bon d'accord il l'a vue sans son hoodie mais avec du sang plein l'épaule et pas de manière très sexy ... Bizarre les mecs.

Évidemment, utiliser l'appareil coûte trop cher. Dehors, le type grogne. Elle souffle.

"Bon on va chez moi! C'est pas safe du tout que tu retournes chez toi. On va pas prendre le risque."

Comme depuis qu'ils se sont rencontrés, elle le prend par le poignet (le bon) et l'entraine derrière elle sans attendre de réponse. Elle profite d'un groupe handisport passant par les portes pour personne à mobilité réduite pour se faufiler sans payer dans les couloirs du métro. Dans la rame, c'est bondé. Les japonais restent stoïques face à la compression qu'on leur impose. Gwen et le garçon sont face à face, et logés à la même enseigne que tout le monde. Leurs visages sont très proches, pratique pour chuchoter mais gênant à force de trop se regarder dans les yeux. Enfin, ce n'est pas elle qui est la plus gênée. Elle sent à nouveau l'excitation du garçon presser contre le haut de sa cuisse.

"Dis, tu vas bander à chaque fois qu'on se touchera où c'est juste temporaire comme état?"

A la station d'après, c'est encore plus la cohue et les passagers passent de compressés à imbriqués. Ça n'arrange pas les choses des deux jeunes gens ... Gwen se tortille pour chercher sur un plan l'arrêt où il leur faudra descendre. 22 stations ... ils auront le temps de fondre d'ici là.

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 6 mercredi 05 janvier 2022, 08:48:48

« Situation de merde. Qu'est-ce que tu fous là ? Elle ne n'a même pas répondu ! A part avoir broyé cet innocent Leica que tu attendais depuis si longtemps, que t'a-t-elle apporté ? Des emmerdes, c'est tout. Oh bordel, le film qui était dedans, il faut que je lui dise ; il y a des trucs dessus. Peut-être que... »

Pas le temps de lui parler, qu'elle fout sa tête dehors, parce qu'un « Hey, les amoureux ! ». Bah oui, c'est joli ; au moins il y en a qui s'en rendent compte. Pas comme elle ! Elle ne doit pas aimer les mecs ? Mais je m'en fous, elle me plaît bien. Elle m'excite, même. « Arrête, Camille ! Si elle ne t'avais pas bousculé, elle n'aurait même pas lancé un regard sur toi. Toi et ta gaule ! Tu vas faire comment, si ça lui prend encore de se barrer en courant ? »

D'ailleurs, cette inconnue est incompréhensible ! Non seulement elle ne se barre pas, cette fois, mais elle se débrouille pour s'asseoir sur mes genoux. Et même en ondulant pour mieux se mettre. « Oh putain, cette trique ! Et ce cul aussi ! ». Dommage que le rideau ne tombe pas plus bas, car la posture est rêvée.

Idéale pour me pencher à son oreille, et, malgré cette foutue timidité, lui murmurer « Eh, tu sais que... » que le vieux con au dehors couvre de sa voix éraillée. Raté pour l'effet ! Je ne sais même pas si elle me prêtait l'oreille, d'ailleurs. Mais le « Bon, on va chez moi ! » me rassure, tout bonheur, tout bonus ; notre petit frotti-frotta lui a fait de l'effet. Je m'en fous où c'est chez elle, si elle vit dans une famille de quinze au milieu d'une nuée de poules, du moment que la cavalcade cesse enfin, et que je peux soulager ma queue qui n'en peut plus.

Peine perdue ! Elle me chope par le poignet – tiens le bon pour une fois – et on truande pour entrer dans le métro. « Eh mais j'ai jamais fait ça, moi ! ». Pourquoi je dis quelque chose ? De toutes façons, elle s'en fout ! On va encore vite, mais on ne court pas. Il y a du changement !

« Je suis tout près de chez moi, mais je prends le métro avec une inconnue qui m'a broyé le poignet, et le matériel aussi, mais qui m'excite ».
« Dis, tu vas bander à chaque fois (…) ou c'est juste temporaire (...) ». Merde, elle l'a remarqué !
« Euh, vu ce que tu m'as fait dans le photomaton, c'est quand même normal ! ». Là, ça commence à me courir. Je suis peut-être un freluquet, par rapport à tous ceux qu'elle fréquente, mais ce n'est pas une raison pour me parler comme ça. Et, vu que les japonais sont aussi stoïques que sourds pour ne pas s'occuper de notre scène de ménage, je ne vais pas me gêner.
« Et c'est qui qui m'a pris par la main en me disant : on va chez moi ? »
Je meurs d'envie de l'embrasser, tant nos visages sont proches, à moins que je ne lui colle plutôt un de ces patins.

« Eh ben, Camille, si tu avais moins réfléchi et plus vite agi, tu l'aurais fait, avant que des milliers d'autres japonais ne rentrent dans la rame, et te coupent le sifflet ! »
Plaqué à elle, je me fends connement d'un « pardon, désolé », qui tranche clairement avec l'état de mon sexe. J'ai l'impression d'être un de ces lourdauds qui, dans le métro, invoquent la foule pour se frotter malgré eux à tout ce qui est féminin.
J'aurais préféré retrouver la position du photomaton, avec la queue bien calée dans la raie de ses fesses, mais bon, à défaut, j'ai ses seins comprimés sur mon torse. Et, vu ce que je m'en rappelle sous la brassière, ils sont très tentants.
Voilà que, rien que d'y penser, je sens ma queue grossir encore. Vu le regard que la blonde me lance, je ne suis pas sûr que ce soit de l'excitation qui occupe ses pensées en ce moment.

Et ça ne va pas se calmer ! D'abord, parce que je suis impatient d'arriver chez elle. Ensuite parce que, en se tortillant, elle frotte encore tissu contre tissu.
Une allumeuse, ce n'est que ça !
Dans les gaines de béton, elle nous faisait asseoir tout proches.
Dans le photomaton, elle se dandinait sur mes genoux.
Dans le métro, elle se frotte à moi, l'air de ne pas y toucher.
Peut-être que celui qu'elle qualifie de connard, de lui avoir tiré dessus, a tout simplement peu apprécié de se faire allumer par une nana qui, au final, s'en fout ?
« Et toi, pauvre con, tu la suis ! Tu espères quoi ? Tirer un coup, alors que tu es en manque depuis des se pas sûr. »

« C'est encore loin chez toi ? Parce que, là, j'étouffe. »
D'ailleurs, pas sûr que, vu sa tronche, je ne me barre pas en plein chemin. Risquer de voir les flics débarquer chez moi est plus doux que subir ses remarques au vitriol. « Ben ouais, je bande, parce que tu m'excites ! D'habitude, je suis timide, je n'aborde jamais une nana. Mais là, c'est toi qui... alors, ne t'étonne pas ».

Et, quitte à la planter en cours de trajet, je profite de la station suivante, où elle ne semble pas décidée à descendre, grâce au mouvement de foule, pour, involontairement bien sûr, être poussé à devoir plaquer mon torse contre son épaule blessée.
« Je fais attention, ne t'inquiète pas ! C'est pour éviter que quelqu'un ne te heurte ».
C'est surtout que la posture me permet d'avoir le pantalon bien calé sur le côté de sa cuisse, et qu'elle pourra encore pester. « Eh ben non, ma chérie, bander n'est quand même pas un état temporaire chez moi ». Sans oublier que, malgré son hoodie, j'ai une jolie vision du profil de sa poitrine.

Autant vivre un transport plaisant jusqu'à chez elle, car, sitôt arrivé, je me ferai jeter comme une merde. Pas d'autre mot ! « Gentleman, Camille, n'oublie pas ! Demain, tu en tireras un joli souvenir, peut-être même un scenario pour un de tes petits films ».
Gentleman oui, provocateur un brin : « Oui, je sais, je bande. Mais non, ce n'est pas anormal, ça peut même s'expliquer. Désolé de te dire que tu es une... Aïe ! ». L'autre con en costard derrière vient de m'écraser le poignet pour descendre alors que les portes s'ouvrent.
« Combien de stations encore ? Je ne vais pas tenir ! »

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 7 jeudi 06 janvier 2022, 19:32:05

"Hein? C'est ma faute? Tu vois une fille en sang et tu commences à ... Aïe! Hey ! Fais gaffe!"

Prise dans une bousculade comme il en arrive en permanence dans les rames bondées, Gwen repousse un lourdaud qui s'est appuyée contre son épaule blessée. Le passager lui jette un regard vide de sens. Un anonyme parmi d'autres, peu soucieux d'autre chose que sa vie et son petit confort. Il maugrée un truc qu'elle ne comprend pas mais qu'elle gratifie d'une bourrade pour le repousser. Le mouvement de foule suivant les compresse encore plus. C'est déjà bien assez compliqué pour l'un comme pour l'autre. Ils ont mal, sont tendus et nerveux., susceptibles, il est temps que ça cesse. Les rotations de passagers se succèdent et l'apogée est atteinte quand la rame s'arrête dans la station desservant le quartier festif de la ville. La cohue est monstrueuse. Des hordes de fêtards s'engouffrent dans le wagon même s'il n'y a plus de place. Le bordel qu'ils font est assourdissant. Même si cela reste bon enfant, ils chantent, pas mal éméchés. Gwen pivote contre le garçon qui s'est déplacé pour protéger son épaule. Au moins c'est gentil. Une secousse de la rame crée un mouvement de balan, Gwen se rattrape à lui et de facto se retrouve avec le bras blessé de son compagnon bloqué entre ses seins. Bah, elle est en hoodie, elle n'a rien de sexy. Son trouble à elle est limité mais l'autre est palpable. Il ne la regarde pas mais la bosse dure contre le haut de sa cuisse parle à sa place. Décidément ... c'est presque marrant. Il peut protester avec véhémence quand il se sent attaqué mais se montre horriblement gêné dès que les sujets "naturels" sont abordés.

"Arrête de te plaindre!"

Les deux parlent en même temps.  Elle ne comprend que la fin de la phrase qu'il prononce.

"Désolé de te dire que tu es une...Aïe!"


L'interprétation de ce qui va suivre peut avoir des tas de conséquences. De quoi parle t'il? De ce qu'ils vivent, de sexualité, de son comportement, sa manière d'être? Ça pourrait continuer comme une chieuse, une emmerdeuse, une connasse, une pute?  Une fille adorable et sympa? Euh non, pas ça ...
Elle le dévisage avec méfiance.

"Il reste 3 stations ..."

Les dernières minutes sont insupportables. Ils suffoquent dans la chaleur moite de cette rame de nuit. Seikusu ne s'arrête jamais de vivre. Quand enfin, c'est à leur tour de descendre, ils s'arrachent à l'étreinte collante des passagers.

"Argh ... enfin!"

Ils sont dans un piteux état. Seuls sur le quai, ils peuvent à présent décompresser. Gwen est ici chez elle. Le quartier de La Toussaint la nuit est un repaire de requins, de drogués et de toute une faune de gens bizarres.

"Allez, on continue."

Ils sortent sans encombre du métro pour rejoindre la rue. Gwen longe les murs et ne traine pas. Ils sont apostrophés, insultés même par des groupes de poivrots agglutinés autour de fûts rouillés sur lesquels on peut voir des litrons de saké bon marché. Ils marchent vivement. La jeune femme à la tête rentrée dans les épaules, est toujours affublée de sa capuche et à les mains dans les poches où elle serre son petit couteau pliable. Ils arrivent au pied d'un immeuble décrépi, semblable aux autres du quartier. il n'a pas d'âme, pas de caractère. Le hall est sale, les boites aux lettres déglinguées et ils doivent enjamber un sans-abri pour accéder à l'escalier. La porte de son appartement est laide comme tout mais une fois qu'ils y entrent, l'atmosphère est différente. C'est décent et propre même si la vétusté des lieux est apparente. Les quelques meubles visibles sont bas de gamme mais rien ne traine inutilement nul part. Kaito, son "grand frère" handicapé à vie par une chute violente alors qu'il faisait de l'escalade, a fait le ménage. Il est presque autonome en fauteuil roulant, il arrive à faire ce que fait n'importe quelle personne valide. Il doit dormir à cette heure-ci. Il est habitué aux escapades nocturnes de sa "petite sœur" et ne s'inquiète presque plus, à force. Gwen pose son index sur ses lèvres et intime le silence au garçon. Elle l'entraine sans bruit dans la salle de bain dont elle referme la porte doucement.

"Mon frère dort ... Il ne faut pas le réveiller."

 La douche ne fonctionne pas depuis longtemps aussi elle remplit un sceau d'eau chaude au robinet et se cache derrière le rideau de bain qu'elle tire.

"Tu peux commencer au robinet."

Elle se déshabille, se lave avec un récipient qu'elle utilise pour puiser l'eau dans le seau. C'est rustique mais elle est habituée. Elle ne met pas à longtemps à ressortir, enroulée dans une serviette bien trop courte. Sa toilette lui a ôté son air de rebelle, la poussière collée à ses mains et son visage. Sa blessure est propre, la balle est entrée puis ressortit sans abimer autre chose que la chair. Elle pense un instant utiliser de l'alcool pour désinfecter la plaie mais c'est une mauvaise idée. Elle hurlerait et réveillerait l'immeuble.

"A ton tour! Tu m'aideras à refaire le pansement et j'irai voir quelqu'un demain pour recoudre correctement."

Elle l'attend, se brosse les dents et lui tend quand il demande ses affaires, un boxer de Kaito qui fera bien l'affaire. C'est sans bruit qu'ils rejoignent sa chambre qui est toute petite, comme l'appartement d'ailleurs. Ils ont néanmoins la chance d'être au sixième et dernier étage. Personne ne les dérange au dessus. Par bonheur, Kaito et Gwen ont chacun leur chambre. Leur salon est minuscule et la cuisine encore plus.

La chambre de Gwen n'est pas celle qu'on pourrait attendre d'une jeune femme de son âge. Un lit à peine plus grand qu'un lit simple, une commode bancale, une penderie dont seuls quelques cintres sont utilisés et une boite de rangement où elle entasse tout ce qu'elle peut. Elle chuchote.

"Tourne toi!"

Le temps de remplacer la serviette par un shorty et un top léger pour la nuit. Bien sûr, elle y a pensé à cet instant. Comment vont-ils dormir? Elle dans le canapé, lui dans son lit? Ils sont crevés et elle sait qu'à part sentir le sexe du garçon tendu contre elle, elle ne risque pas de se faire violer. Il n'a pas le profil du mauvais mec.

Elle se faufile sous la couette et soupire de bonheur.

"Allez! fais pas ton timide!"

Elle tapote le matelas à côté d'elle. Ils seront serrés ... comme dans le métro. Cinq minutes après, elle s'endort en se disant qu'elle dort avec un homme dont elle ne connait pas le prénom.

« Modifié: mardi 11 janvier 2022, 10:35:51 par Gwen K. »

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 8 jeudi 06 janvier 2022, 23:22:55

« Qu'est-ce que je fous dans cette galère ? Pourquoi ne suis-je pas rentré chez moi ? ».
Depuis que je suis arrivé à Seikusu, je n'ai jamais pris le métro ! Je ne supporte pas de retrouver ici un truc que j'ai fui en France. Dans le métro, les français sont râleurs alors que les japonais sont insipides.
« Tu la suis pourquoi, cette blonde ? Parce que tu veux te la faire ou parce que tu n'as pas les couilles de lui dire qu'elle t'emmerde ? » Bref, dans les deux cas, je ne suis qu'un lâche sans audace.

Et ce c'est pas le regard en lame de rasoir qu'elle me lance, qui va me rassurer. Peut-être que je lui rendrais service en la quittant là ?
Mais, là non plus, ce n'est pas son avis, et je n'ai pas mon avis à donner ; sans que je m'y attende, elle me tire par le poignet, droit enfin, sur le quai en m'arrachant à ce truc bondé.
« Où suis-je ? Que fous-je là ? ». Le quai est sombre, la plupart des lampes sont cassées. A cheval sur quelques sièges à moitié broyés, un poche-tronc semble dormir, du moins son ronflement traduit-il qu'il est vivant. Chouette ambiance !
Je me retrouve seul avec la blonde – tiens, je ne sais toujours pas son prénom – qui est finalement peu discrète, entre son pantalon ajusté et sa mèche qui dépasse. Ça a l'air d'interpeller les trois jeunes qui se tapent des canettes à l'entrée d'un couloir. De la bière japonaise, déjà infecte en temps normal, mais encore pire quand elle est chaude et de mauvaise qualité, comme je l'imagine.

« Bon, on fait quoi ? »
« Allez, on continue ! »
Je suis complètement stupide de la suivre, de lui obéir ; ça ressemble de plus en plus à un traquenard. Certes, je n'ai plus mon matériel photo ; mais je pourrais tomber dans un piège, sous la menace de mener quelques truands jusqu'au labo où j'expose ma collection de matériel photo.
Une fois de plus, je la suis ; elle a la tête baissée, elle ne répond pas aux insultes, aux quolibets. Je pourrais leur casser la gueule à tous, pour manquer de respect à une femme. Mais je ne suis ni belliqueux ni musclé ni courageux. On mettra ça sur le dos d'une sagesse intérieure.

« Qu'est-ce qu'une nana mignonne comme ça fout dans un tel quartier ? ». L'immeuble où elle m'emmène est à l''avenant ; ce soit être le sien, crasseux et répugnant, tout ce que je déteste depuis toujours.
Le contraire de son appartement, qui, lui, est propre. Mais comme sans âme. « Ca ne colle pas ! Une jolie fille, un appartement impersonnel, un quartier pourri. Il y a un truc qui cloche. Mais quoi ? ». Elle semble connaître les lieux, mais elle n'y a pas imposé sa patte.
« Mon frère dort », voilà l'explication ; on est chez lui. J'espérais un endroit tranquille, c'est raté ! J'espérais une nuit à deux, elle devra être silencieuse. « Qu'est-ce que je fous là ? Vais-je me barrer alors que je suis presque au but ? ».

J'ai l'impression d'être dans un monde parallèle. Rien ne correspond par rapport à mon mode de vie.
Je vis dans un quartier calme, et elle vit dans un quartier mal famé.
J'ai mes vitrines de matériel photo, et elle n'a pas un bibelot qui traine.
J'ai une douche à jets massants, et elle se lave avec l'eau d'un seau.
Il faut vraiment que j'aie ma récompense d'avoir subi tout ça ! Sans oublier que je ne sais pas ce que va devenir mon sac à dos, ni le précieux matériel qu'il contenait. Peut-être que les flics sont déjà chez moi, et qu'il vaut mieux que je me planque ici ?

« Arrête de réfléchir, et concentre-toi sur la suite ! », une suite qui s'annonce bien. Bon, se laver à l'eau du robinet puisée dans un seau c'est bof, mais ne porter qu'une serviette enroulée c'est top.
En haut, cachant même pas entièrement ses seins, me confirmant ce que j'avais cru apercevoir sur leur galbe arrondi.
En bas, cachant à grand peine son sexe et ses fesses, ce qui a pour effet immédiat de rendre ma queue plus encore à l'étroit dans le boxer.
Heureusement que la pénombre l'empêche de voir comment je la détaille ainsi, mais révèle néanmoins cette blessure dont je ne connais toujours pas la raison.
« tu m'aideras à refaire le pansement », un ordre, un de plus, qui ne souffre nulle contestation, « j'en ai marre, et elle doit vraiment me trouver plouc ».

Mais pas de temps aux rêves ni aux regrets, je passe derrière le rideau. C'est plus que sommaire, et l'eau est à peine tiède. Contrecoup de l'énervement passé, je me relâche un peu, mais je frissonne aussi de me retrouver nu dans un appartement où il ne semble y avoir aucun chauffage. Pas envie de perdre de temps, toilette succincte, et rapidement un « tu as quelque chose pour me couvrir ? ». je ne me vois pas m'enrouler dans l'autre serviette, alors que ma trique est loin d'être retombée, et que la serviette est peut-être celle de son prétendu frère. Un frère qui pratique les arts martiaux ? Un mec habitué à ce qu'elle en ramène d'autres ? Un mirage, tout simplement, pour m'éviter d'oser tout geste malvenu ?
Ouais mais la réponse n'est pas mieux ! Elle me tend un truc, un boxer du prétendu mec présent ou parti, un boxer où j'ai bien du mal à replier ma queue, un boxer qui ne laisse aucun doute sur mes pensées. Peut-être est-ce la meilleure solution ? Si elle voit que je bande, elle pourrait avoir envie aussi, ou carrément me dédommager de tout ce que j'ai subi par sa faute.

Bingo ! Elle m'entraine par la main dans sa chambre. Quand une femme simplement enroulée dans une serviette entraine dans sa chambre un homme au boxer tendu par l'excitation, la suite est inéluctable.
La suite, c'est « Tourne-toi ! », encore un ordre. « Elle aurait pu faire tomber la serviette face à moi. Inutile de faire sa timide, vu la suite ».
La suite ? J'entends le lit grincer, suivi d'un « Allez ! Fais pas ton timide ! ». Je me retourne, seul son visage dépasse de la couette, sa chevelure blonde se devine, la lumière de ses yeux me fixe.
"Tu es sure, je peux?". Situation insolite, mais ma question demeure sans réponse. de toute façon, ce n'était que par politesse.
Elle est nue sous cette couette. J'ai le cœur qui bat la chamade. Je me glisse à mon tour dans ce lit, tout contre elle.
« Ouais, ben, nue, c'est raté ! ». Elle invite un inconnu dans son plumard, et, sans la moindre gêne ni la moindre inquiétude, se tourne et s'endort. Une respiration douce, posée, apaisée ; elle semble si loin la survoltée du début, la méfiante d'ensuite. Peut-être qu'elle est rassurée par ma présence ?

« Ouais bon, ce n'est pas pour ça que je suis là ! Elle a déjà un frère, donc ce n'est pas mon rôle ».

Allongé sur le dos, je réfléchis, le regard perdu au plafond. La situation n'a pas calmé mon trouble, et ma main s'amuse à dessiner le contour de ma queue à travers le boxer.
Elle a tellement l'air de s'en foutre, que j'ai une envie folle de repousser la couette, libérer mon sexe tendu vers les étoiles, et le branler jusqu'à enfin libérer cette pression.
« Camille, soit t'es idiot, soit t'as rien compris ! Tu as une jolie nana, à côté de toi, dans le même lit, et tout ce à quoi tu penses c'est de te branler à côté d'elle ? »
Je me tourne doucement vers l'inconnue ; mes doigts essaient de deviner nudité ou habits, mes yeux essaient de deviner pour les aider, seules mes oreilles sont confortées par sa respiration paisible.

C'est étroit d'être à deux dans un lit simple. Elle ne m'en voudra pas. Je me tourne vers elle, faisant un peu grincer le lit. Pas de réaction ! Je me glisse un peu, comme si j'allais m'emboiter à sa pose ; mon sexe moulé par le boxer parvient à se lover contre la raie de ses fesses qui doit être recouverte par un truc comme un shorty. Pas de réaction ! Je guette le moindre changement de son souffle, j'ajuste mon torse contre son dos, et mon souffle est dans sa nuque. Pas de réaction !
« Je lui fais de l'effet et elle fait semblant, ou bien elle s'en fout complètement ? »
Je pourrais m'endormir ainsi, simplement, en me disant qu'on verrait demain matin... quand son frère sera réveillé. Impossible ! C'est maintenant ou jamais. Je glisse mon bras sous la couette pour l'enlacer, faisant gaffe à son épaule blessée, posant ma main sur ses seins aux aussi cachés sous un tissu.
Elle ne bouge toujours pas ! Je vais tenter d'aller plus loin.
De mon autre main, je fais sortir ma queue du boxer. Juste un peu, pour la frotter contre le tissu ! Juste de quoi décalotter le gland. Et recueillir - ce qui n'était pas prévu – une goutte révélatrice.
Elle a l'air de dormir si profondément, après ses péripéties, que je pourrais me branler contre ses fesses sans qu'elle s'en rende compte, hormis le jet qui finirait par partir et me trahirait.
Je reste à réfléchir un moment. « Comment faire, sans qu'elle m'arrache les yeux ni ne fasse appel à son frère ? »
« Modifié: vendredi 07 janvier 2022, 13:50:20 par Camille l'ambigu(e) »

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 9 lundi 10 janvier 2022, 15:01:52

D'ordinaire, Gwen ne rêve pas. Jamais. De temps en temps, ses sommeils sont agités par des cauchemars violents et elle se réveille en nage et le cœur battant. Ses virées imaginaires nocturnes l'enlisent toujours dans des situations inconfortables d'où il lui est impossible de s'extirper. Ces sujets traitent systématiquement de son enfance à l'orphelinat ou de la galère dans laquelle elle vit, donc rien d'agréable. Ne pas rêver lui convient tout à fait, ses journées sont déjà bien assez pourries.

Aussi quand une sensation chaude et plaisante l'envahit, elle sourit dans on sommeil, son esprit partant à la recherche de l'origine de ce soudain bien-être. Son corps réagit avec emphase à l'impulsion doucereuse qui le lance et elle ne peut que gémir  timidement en réaction. Elle bouge, serre ses cuisses , tire un peu la couette de ses épaules en s'étirant. Ses pieds se frottent l'un contre l'autre et elle ramène une main sur sa poitrine. Elle frémit quand des images explicites l'impliquant dansent dans le rêve qu'elle vit. L'érotisme n'est pas dans sa culture de tous les jours mais son sommeil baigne dedans à ce moment de la nuit. Elle a vraiment chaud et la présence à ses côtés .... La présence à ses côtés!!!

Gwen ouvre les yeux subitement, il fait noir dans la chambre et seule une lumière diffuse de la rue amène un semblant de clarté près du lit. La jeune femme est figée dans une position qu'elle n'a en aucun cas voulue. Elle a vraiment bougé dans son sommeil et fait face au corps du garçon. Elle est descendue sous la couette et à le nez contre la poitrine de son coloc. Le sexe du garçon est sorti du boxer et son gland est logé à la base de ses seins, sous le top, et comble de l'horreur, elle a une main glissée dans le caleçon où elle lui tient fermement les boules. L'élastique du boxer maintient son poignet et quand elle tente de se retirer, elle est retenue par le scratch. Ses jambes sont imbriquées avec celle de son compagnon et il a une main passé sur elle comme s'il voulait la préserver. Elle a le cœur qui bat la chamade. Lui, ne fait aucun bruit. Est-ce qu'il respire? Elle tente de s'éloigner mais il resserre les cuisses autour de sa main. Le mouvement lui fait avancer les reins et son sexe glisse un peu plus vers le haut, s'insinuant entre les masses tendres de ses atouts mammaires. Argghhhhh! Quelle galère! Et c'est elle qui le tient en plus! Elle ne peux même pas l'engueuler. Elle est coincée. Il bouge un peu, sa queue rigide trouve sa place, calée bien au chaud. Que faire? Se rendormir et faire comme si de rien n'était?

Tu rêves pour le coup ma grande!

De longues minutes passent et il ne semble pas vouloir revenir ... à un état normal. Les quelques tentatives qu'elle a faites pour s'extraire n'ont que renforcer la pression de ses seins autour du sexe mâle bien en forme. Mais il respire vraiment pas ou quoi? Et ... si il était réveillé? Non ... pas possible, il arriverait à se contrôler aussi bien? Elle en doute et pour se conforter elle-même, décide qu'il doit dormir. Nichée au creux de sa poitrine, la queue du garçon est une résistance brulante. Elle est humide et perle une substance collante qu'elle sent lubrifier le couloir occupé.

A un moment, il bouge et se serre plus contre elle. Horreur!!!!! Le jeune homme ondule des hanches comme s'il s'adonnait à un coït avec sa poitrine. Faites que ça finiiiiiiiisse! Trop gênée, elle ne peut qu'attendre que ce moment passe ...

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 10 lundi 10 janvier 2022, 21:50:49

L'inaction de ma voisine de lit, dont je ne connais même pas le prénom, finit par avoir raison de ma résistance, et je m'endors dans cette posture. J'ai pourtant tout essayé, me griffer pour me tenir éveillé, me mordre les lèvres, compter des troupeaux de moutons, mais rien n'y fait ! L'avantage de ces méthodes est que mon excitation n'a pas baissé, au contraire peut-être même, et que je suis bien, simplement bien, tendrement lové contre une jolie jeune femme.

Elle m'a bousculé, j'oublie.
Elle m'a fracassé le poignet, j'oublie.
Elle a détruit mon appareil photo, j'oublie.
Elle m'a fait perdre mon sac à dos, j'oublie.
Elle m'offre la plus belle soirée depuis longtemps.
Alors que les flics sont peut-être chez moi à cette heure.
Mais peu m'importe. Demain est un nouveau jour

Je l'écoute respirer, elle semble apaisée.
Sa poitrine se soulève doucement sous mon bras.
Elle m'apaise, je m'assoupis.
Et cette promiscuité me mène au pays des songes.

Là où elle n'est plus une fuyarde qui dort dans un quartier mal famé.
Là où elle n'a pas pris une balle et en m'a pas non plus brisé le poignet.
Là où elle ôte sa brassière pour m'offrir la vision de ses seins enfin.

Ces jolis globes, entre lesquels je fais aller ma queue, tout en douceur.
Comme elle est loin celle qui ne comprenait pas pourquoi elle me faisait bander.
Là, elle comprend enfin, elle se donne à moi, elle me sourit dans la pénombre.
Et sa main masse mes testicules, ajoutant ce trouble aux légers vas-et-vients.

Ce rêve est délicieux. J'ai envie qu'il ne s'arrête jamais. J'en voudrais davantage, mais je me contente de savourer. Je ne veux pas la brusquer. Elle m'apparaît si fragile soudain, presque embarrassée, alors qu'elle était si audacieuse avant. Alors mes mouvements se font légers, lents. Jamais l'une des rares femmes qui ont croisé ma route ne m'avait mis dans un tel état.

Un français qui fait une branlette espagnole au Japon avec une inconnue venue d'on ne sait où, comme c'est cosmopolite ; j'en souris. Je sens une goutte qui perle, une autre. Ne pas craquer, faire durer le plaisir. Je tends mon doigt pour la saisir. Je la cueille, mais trop tard pour attraper la suivante. Mon doigt la rate, glisse sur un sein.
Le contact de la peau m'envoie une décharge électrique, m'éveille presque en sursaut. Comme si rêve et réalité n'étaient qu'un. Je suis bien là, dans cette chambre, avec cette inconnue ; sa main tient vraiment mes bourses avec une force quand même excessive. Et ma queue est vraiment lovée entre ses seins. Elle a glissé sous la couette pour me prodiguer ces caresses !

Dire que j'osais à peine m'approcher d'elle hier soir, alors que là, c'est elle qui a profité de mon sommeil pour prendre les devants. Je ne veux surtout pas gâcher ses gestes, je dois faire comme si je dormais encore, comme si j'étais dans un rêve qu'elle transforme en réalité. Je bouge un peu, comme un endormi qui ne se rend compte de rien. Je me cale encore mieux entre ses seins, je me mets à aller et venir presque imperceptiblement.

J'hésite. Croira-t-elle encore que je dors, si ma main frôle sa peau ? Ce que je crois surtout, c'est que, si elle découvre la supercherie, elle me tue sur place, après m'avoir fait écarteler par son frère !

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 11 mardi 11 janvier 2022, 10:33:57

Gwen en a complètement perdu le sommeil. Et le pire, c'est que cette situation ne la laisse pas indifférente. Elle ne peut même pas en vouloir au garçon de se laisser aller à ce plaisir. C'est elle qui l'a amené chez elle, l'a tiré dans sa salle de bain puis dans son lit. C'est elle qui comme d'habitude s'est lovée sous sa couette et a provoqué ..."l'incident".

Il a bougé dans son sommeil. Peut être qu'il rêve de cet instant comme d'un doux songe dont il n'a pas envie de s'extirpé. Encore une fois, Gwen essaye de se sortir de cette position embarrassante mais plus elle gagne des millimètres de distance, plus il se fait incisif et coulisse dans cet écrin de douceur. Il va bien falloir faire quelque chose mais au moment où elle s'apprête à le repousser fermement, le garçon passe une jambe par dessus la hanche de la jeune femme. Sa poitrine est comprimée autour du sexe trempé qui semble prêt à exploser. Son compagnon pousse un soupir saccadé, remonte sa jambe plus haut sur elle, et remue un peu plus. Sa respiration discrète jusqu'à présent se fait plus lourde. Bon sang! Il va se réveiller! Encore un peu, et après une crispation qu'elle ressent autant que lui, il éjacule abondement après une ultime pression. Whooooaa! C'est pas possible des quantités pareilles! Il l'inonde de sperme chaud. Le creux de ses seins en est imbibé, le liquide chaud a jaillit jusqu'à sa gorge qu'il a tout autant imprégnée en longs jets visqueux. Elle en a même reçu sur la joue! Elle s'est figée ... horrifiée. Le type lui a balancé la purée tranquillement et semble encore dormir. Gwen réussit enfin à libérer sa main du boxer du garçon qui commence à perdre en consistance. Elle tâtonne pour mesurer l'ampleur des dégâts. Ses doigts sont poisseux de semence, elle en a partout.

Merde ........

Ce n'est pas pour autant qu'il a relâché son emprise sur elle, la maintenant sous le poids de sa jambe. Le sexe du garçon est toujours contre elle et elle galère à l'ôter d'entre ses seins tout collants. L'odeur du sperme est forte, c'est la totale. La grosse trainée qui barre sa joue coule jusqu'à la commissure de ses lèvres.

Beurk! Hey! Putain!

Elle secoue la tête et parvient à dévier le sillon vers son menton. Le comportement de la  teigneuse est loin de son agressivité habituelle. Le sexe n'est pas la priorité dans sa vie, elle n'a pas le temps c'est tout. Ses partenaires sont rares et toujours sélectionnés avec soin. L'enchainement des évènements de la nuit l'a secouée et la culpabilité d'avoir entrainé ce pauvre type dans ses galères l'empêche aussi de trop mal réagir. Encore une fois, tout est de sa faute à elle.

Bon, allez ma grande, on y va!

D'un geste brusque, elle se retourne dans le lit, présentant son dos au garçon. Elle s'apprête à se lever quand il passe son bras devant elle et l'enlace, la tirant tout contre lui.

Quoi? Encore?

Elle a maintenant le souffle du dormeur contre sa nuque. Ca lui donne la chair de poule instantanément et elle tressaille. Le garçon est une sangsue. Il manque lui monter dessus, passe à nouveau sa jambe sur elle, la maintient fermement. Elle baigne dans son jus. Le sperme dont elle est maculée lui rappelle qu'elle s'est déjà adonnée à ce genre de jeux et qu'elle en avait rit, mais les conditions n'étaient pas les mêmes ...
Elle sait que sa nuit est foutue et se lance.

"Euuuuh ................... tu dors?"
 
« Modifié: jeudi 13 janvier 2022, 11:02:47 par Gwen K. »

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 12 mercredi 12 janvier 2022, 22:00:29

Je suis si bien. Ce coulissement presque imperceptible s’est mué en un va-et-vient un peu plus rapide, mais sans plus. Ainsi, je suis certain de pouvoir continuer, en donnant l’impression de dormir dans les limbes d’un doux rêve.
Je n’avais jamais connu ce qui se nomme cravate de notaire. Et voilà que c’est une quasi-inconnue qui me dépucèle de ce plaisir inconnu. Une inconnue avec une poitrine ferme, une peau douce, des seins au galbe que je ne connaissais pas.

Je ne sais plus où est le rêve et la réalité, tout au plus savoure-je cette douceur qui m’emporte, qui m’élève. Je suis si bien que je me fais surprendre, quand, au milieu des vibrations qui traversent mes hanches, mon sexe se tend soudain.
Je ne contrôle plus rien ! Ca part avec une violence que je ne connaissais pas. Trop de semaines passées à n’avoir aucun contact charnel, ou bien situation excitante d’être nouvelle insolite ? Je perds pied, je perds le contrôle.
Ca gicle soudain, un petit jet annonciateur, puis un autre plus violent, et encore ! Je ne sais dire où s'accrochent mes mains, mais mon corps se cabre, et mon boxer ne parvient pas à retenir les flots.

Je devrais avoir honte de ne pas avoir su me retenir.
Je devrais regretter de ne pas l’avoir honorée autrement.
C’est comme si je m’en moquais ; mon sexe continue à libérer mon plaisir.
C’est même comme si l’inconnue n’existait pas. Une poupée gonflable, qui m’a bien excité, et à laquelle j’envoie la sauce. Sauf que, là, c’est justement mieux que la poupée gonflable que je cache dans mon armoire, parce qu’il y a une vraie sensation de peau, de contact. Elle a l’air de dormir, mais là aussi, je m’en fous.

Mon sexe glisse un peu moins vite entre ses seins, mais de violents soubresauts en extirpent encore des jets chauds. C’est une sensation nouvelle. Les rares fois où j’ai pénétré une femme, je n’avais ressenti que la violence de la pénétration elle-même, mais pas la violence de l’éjaculation.
Même lors de la toute première fellation, que là aussi je ne contrôlai pas, je n’avais pas ressenti une telle force, alors que ma partenaire, surprise et choquée, avait écarté son visage pour dévier les jets restants.
J’ai dû lui en mettre partout. Comment va-t-elle réagir ? J’ai beau ne pas m’en soucier, il faudrait que je m’inquiète de son réveil. Quand elle va réaliser qu’elle a ce liquide partout, ses seins, sa main, peut-être même son cou voire son visage, elle risque de retomber dans la violence d’avant.
Au moins en aurai-je profité !

Mais à cette montée du plaisir succède toujours une descente, et là elle est vertigineuse. A cette crainte du réveil de mon hôtesse s’ajoute presque aussitôt la frustration de ne pas avoir autrement profité de ce moment.
Je sens mon sexe débander un peu, même si le fourreau des seins de la belle blonde le maintient encore dans une bonne forme. Intéressant mais, vu qu’elle doit avoir un truc genre shorty, ça va être compliqué d’invoquer le rêve pour recommencer, mais en elle.
Tant qu’elle croit que je dors, je peux toujours essayer de progresser. J’avance mon bras, officiellement pour l’enlacer après ce moment de plaisir, officieusement parce que c’est le meilleur moyen de la bloquer.

Sauf qu’elle se retourne violemment, me tournant le dos, ce que je n’avais pas prévu. Ça me met le doute. Dort-elle ? Je suppose que oui, sinon elle aurait réagi, avec la violence que je lui ai déjà vue, quand mon sperme à jailli. Eveillée, elle n’ignorerait pas qu’elle en a partout, sur ses seins, mais dans son cou aussi, sans doute.
Je me rappelle avoir vu, dans quelque livre proche du célèbre Kamasutra, qu’une telle position me permettrait néanmoins d’arriver à mes fins. Bien calé dans son dos, il me suffirait d’insister, au coeur de mon rêve bien sûr, pour relever l’une de ses jambes.
Mais, si je résume, descendre fortement vers le bas du lit, baisser franchement mon boxer, baisser ensuite son shorty, me branler pour reprendre de la vigueur, engendrer l’ouverture de ses jambes, puis glisser mon sexe en elle, ça va paraître peu crédible pour quelqu’un qui dort, aussi intensément qu’elle irradie mon rêve.

Je vais tenter ! Je me suis endormi à tort au tout début, pas question de recommencer. D’un geste que j’aurais voulu plus naturel, je passe ma jambe par-dessus elle. Je ne sais pas si un mec qui rêve fait ça, mais on verra au moment où elle réagira.
« Euuuuh...................tu dors? »
Je n’avais pas prévu qu’elle réagirait aussi vite ! Non, elle ne dort pas. Depuis quand, je ne sais pas. Avant ou après que je lui aie balancé mon foutre, je ne le sais pas davantage.
Tout ce que je sais, c’est qu’il me faut réagir au mieux pour éviter une de ses crises.

D'une voix que je voudrais d'un endormi, je réponds par un « Hein... quoi ? » qui risque de ne pas la duper. Je fais mine de m'étirer, mais je ne veux pas perdre la position.
On est imbriqués l'un dans l'autre. « Il fait un peu froid. C'est pour ça qu'on s'est rapproché ? »
J'essaie de me donner bonne contenance, pour éviter la question qui tue, mais il faut bien que je la lance, faisant mine de toucher mon boxer trempé de foutre lui aussi : « Oh, que s'est-il passé ? »

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 13 jeudi 13 janvier 2022, 12:40:45

"Chuuuttt! Doucement!!"

Dans la chambre, l'obscurité règne. Un nuage s'est glissé devant la lune et a effacé le peu de lumière qu'il y avait.

"T'es lourd!! Pousse toi! t'es sur moi!"

Gwen peine à chuchoter. Elle est partagée entre plusieurs émotions assez violente. non, il ne dort pas et elle se doute que ça dure depuis un moment. Elle a une furieuse envie de lui en coller une pour avoir osé faire ça mais d'un autre côté, elle se répète encore une fois qu'elle l'a bien cherché. Par réflexe, elle passe sa langue sur ses lèvres alors qu'une goutte de semence lui titille la commissure.

"Aahhh! J'en ai avalé! Errk!"

Elle repousse la couette sèchement et s'assoit au bord du lit. Elle tâtonne pour trouver l'antiquité qui lui sert de téléphone et active l'option lumière. Elle braque le faisceau sur le visage du garçon puis sur son boxer qui présente tous les signes du récent déluge.

"Mais t'es un gros pervers!!! Tu m'en as foutu partout!!"

Elle dirige la lumière vers son visage à elle. Sa joue est balafrée d'un épais sillon qui a l'air bien collant. Une goutte pend à ses cils et tremble à chaque clignement d'yeux. Son cou et son menton sont inondés et on peut deviner qu'il en va de même sous son top. Elle oriente à nouveau le faisceau vers le garçon et accuse.

"Tu t'es branlé entre mes seins pendant que je dormais! Mais tu me prend pour qui? Une pute ou quoi?"

Elle le repousse contre le mur qui touche le lit de l'autre côté et plaque ses mains de chaque côté de la tête du jeune homme.

"Je vais t'explo..."

A ce moment, un coup léger est frappé contre la porte de la chambre. Kaito est réveillé. Ce n'est pas une surprise, il ne dort jamais bien. Sa voix grave s'élève pour demander.

"Gwen? Ca va? Je t'ai entendu ... tu es bien rentrée?"


Horreur .... la poignée grince quand il entrebâille la porte. Gwen saisit le garçon par la nuque et le fourre de force sous la couette avant de s'y enfouir aussi.

"Aïe!!!"

Elle ne peut retenir son exclamation quand elle s'écrase sur son épaule.

"Ca ... va ... Et toi?"

Elle bat des jambes pour s'extirper de celles de son compagnon mais ... lui aussi essaye et la gêne. Elle roule sur lui et l'immobilise. Sa grosse poitrine compressée contre celle du garçon. Elle frotte son visage contre le sien pour tenter d'ôter le sperme ... juste revanche! Ses mèches courtes titillent les narines du garçon.

"Moi ca va, je t'ai attendu en regardant la télé mais comme tu tardais, je suis allé me coucher. Je n'ai plus sommeil, je vais veiller au salon. Tu es sûre que ça va?"


"Euhh ...  oui oui ... A tout à l'heure alors."

Kaito referme la porte et elle peut souffler.

"Merde hein! Toi et ta queue ...."

C'est complètement con et loufoque ... elle devine la mine contrite du garçon et sait qu'il doit être dans tous ses états. Bien sûr, l'acte est ... répréhensible mais dans leur malheur, ça fait un peu tâche. La situation est saugrenue. Elle ne peut réprimer un pouffement. Et puis ... ben, elle doit bien avouer que c'était "un tout petit peu" excitant.

"C'était bon?"

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 14 jeudi 13 janvier 2022, 23:14:51

« Pousse-toi, t'es sur moi ! », c'est comme ça qu'on procède en général, mais, là, ça ne ressemble pas aux mots d'amour après un acte sexuel. Si tant est que je puisse nommer cela ainsi.
Je suis tombé sur une... une je ne sais pas quoi, en fait. Elle est peut-être homo ? Non, elle m'aurait tué pour ce que j'ai fait. Elle est frigide alors ? Vu comme ça, j'ai eu raison d'en profiter. De toutes façons, il est peu probable que ça se renouvelle. Quelle que soit la position !
D'ailleurs, vu son dégoût, je me demande même si elle a sucé un jour. C'est bien ma veine, jolie comme un cœur et frigide comme un glaçon. Pour une fois que je me dégotte un joli brin de femme sans passer par les sites payants de rencontre, c'est le fiasco.

« Bah, tu vas où ? ». Même si je me suis écarté, ou plutôt si m'elle a sèchement écarté, j'aimerais qu'elle ait un minimum de gestes de tendresse après ce qui nous a uni, ou plutôt ce qui m'a fait plaisir, mais c'est sa lampe torche que je prends en pleine tronche.

« Eh, tu fais quoi ? », en fait je suis con à poser des questions, vu qu'elle ne répond jamais !

Presque jamais, parce que, pour toute réponse, elle me traite de pervers. Comme si elle ne s'était rendu compte de rien, pendant que je coulissais entre ses seins ! Je tourne autour d'elle, je monte au dessus d'elle, je me branle entre ses seins, mais mademoiselle n'a rien remarqué, même pas quand elle s'est pris du foutre sur le visage, car, dans la pénombre, je distingue cela. « C'est vrai, Camille, que tu as vraiment lâché la purée ! ».

Si elle avait eu ce moment d'apaisement qui m'a fait craquer – malgré moi – sur son top, c'est désormais la furie qui est de retour. Avant, elle m'entrainait par la main, mais là je me retrouve jeté contre le mur, avec un « Aïe ! » que m'arrache mon poignet douloureux.

Je ne sais si c'est un bonheur ou un malheur d'entendre alors frapper à la porte de la chambre. Même en silence, elle m'aurait démoli le portrait !
Si ce n'est elle, c'est donc son frère. Merci La Fontaine ! Entre une blonde furieuse et un grand frère sans doute baraqué, je ne sais ce qui est le moins violent.
Pas elle en tout cas ! Je me retrouve balancé sous la couette, évitant le moindre souffle pour ne pas éveiller davantage la curiosité du grand frère.
Sous la couette. Elle aussi. « Chouette, Camille, vas-y remets ça ! » Elle a l'air de vouloir cacher ma présence à son grand frère. Parce qu'elle en ramène d'autres à la maison ? Parce que je ne suis qu'un parmi d'autres ?

Mais, malgré son épaule blessée, elle a plus de force que moi. Bon c'est vrai que j'ai un poignet en vrac. Mais elle n'avait sans doute pas prévu de se retrouver au dessus de moi. « Ah, tu veux jouer, ma cocotte ? Eh bien, nous allons être deux »
En bloquant ses jambes, j'arrive à la faire retomber sur moi, ses seins forçant sur ma poitrine. « Ca va, tu es bien ? », lui murmure-je.
Je suis sûr qu'elle a des envies de meurtre en ce moment, mais tout ce qu'elle peut faire est d'essayer de se débarrasser de mon propre foutre  en se frottant à moi. « Berk, elle a raison, c'est dégueu ! ».
Très drôle, cette situation, et je peux même lui murmurer « n'hésite pas, je te laisse faire », profitant que la présence de son frère l'empêche de m'exécuter sur le champ.

Sauf que cet abruti ferme la porte juste à ce moment, et qu'elle peut enfin me balancer un « Toi et ta queue ! » qui me confirme qu'elle n'a pas vraiment pris son pied.
Mais, même en situation d'infériorité, je ne veux pas en rester là. Je ne comprends toujours pas comment je suis arrivé là, alors, dans un quartier pourri, au lit avec une blonde alors qu'un tueur à gage attend dans la pièce d'à côté, autant oser un peu plus : « Ca ne t'a pas vraiment dérangée... et puis je ne t'ai pas forcée », ce qui n'est pas tout à fait faux, juste un peu exagéré.

Je ne sais ce qu'elle pense vraiment, pour me répondre un « C'était bon ? ». 
A-t-elle déjà décidé de la réponse ?
« Oui, c'était très agréable, mais... mais... j'aurais préféré d'une autre manière ».
Saloperie de timidité qui 'empêche de dire les choses directement à une femme, même quand elle est couchée sur moi et qu'elle m'a déjà fait jouir une fois !
« M'enfin, là, tu as le dessus, alors... »
Ce que je pense vraiment, mais n'ose pas dire : « Alors, vas-ty, lâche-toi ! Je n'ai jamais rencontré une nana barrée comme toi, mais jamais non plus une nana gaulée comme toi. T'as un caractère de merde, mais t'es super mignonne, avec des nibards de ouf, et j'imagine que ça doit être aussi explosif sous ton shorty ».
Sauf que je suis tellement niais, que je la regarde bêtement, cherchant à deviner ce qui se cache dans son regard transperçant la pénombre.

Mais il y a plus urgent!... parce que je rebande! Collée à moi, sur moi même, ses seins qui pèsent sur mon torse, mon boxer aussi léger que son shorty pour empêcher nos sexes de se toucher, je sens ma queue à nouveau se durcir. Surtout que, à gesticuler comme elle l'a fait, nos entrejambes se sont plus que frôlées.
Ca ne m'est jamais arrivé, ça! Quand j'envoie tout, il me faut un certain temps avant de reprendre vigueur. J'en ai déjà pris dans la tronche des "t'es pas un mec". Et là, avec une inconnue, voilà que je suis si excité que je suis prêt à recommencer. mais pas sûr que ce soit aussi sa vision de la suite...
« Modifié: vendredi 14 janvier 2022, 07:02:48 par Camille l'ambigu(e) »


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