Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Antinomiques (Gwen K.)

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Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 15 vendredi 14 janvier 2022, 18:22:44

"OOOOOhhhh ..."

C'est reparti? On rembobine et on repart à zéro? Enfin, pas vraiment à zéro. Au moins jusqu'à la rame de métro quand il a commencé à bander. Et là, il ne peut s'empêcher d'exhiber sa virilité qui va complètement à l'encontre de l'apparence qu'il renvoie.

"Mais ... Encore?"

Gwen est incrédule. il ne s'arrête donc jamais. C'est une machine sexuelle qu'elle a invitée dans son lit. Ouais parce qu'il ne faut pas oublier ce détail là. Mais que pensait-elle? Jouer la protectrice avec ce gamin qu'elle avait tiré dans sa galère?

Ben oui ma grande, c'est exactement çà. Arrête de faire ta conne et regarde la réalité en face. Qu'est-ce que tu voulais qu'il fasse? Qu'il s'endorme tranquillement et oublie que t'es une femme qui s'endort collée à lui?


Et puis elle a bien captée la manière qu'il a parfois de la regarder. Bon, elle sait qu'elle peut faire tourner les têtes mais les circonstances de leur rencontre n'ont rien de romantiques ni  d'éloquentes, bien au contraire, du sang, des coups, la peur, la perte de ses affaires ... C'est d'une toute petite voix qu'elle lui répond.

"Je suis désolée ... pour tout ce qui t'arrives ..."

Elle préfèrerait qu'il n'entende pas mais au moins c'est dit.

Elle se redresse et se retrouve agenouillée sur les cuisses du garçon. Ses jambes enserrent les siennes et c'est à ce moment-là que le nuage s'efface pour laisser la lune illuminer la chambre. Gwen a encore la couette sur la tête comme si elle venait de sortir de son sommeil. Ainsi, encadrée par le linge de lit, elle fait très petite fille ... si l'on omet la substance qui brille sur sa peau. De son côté, elle regarde le garçon qui apparait fragile sous elle. Elle l'a vraiment bousculé cette nuit. Il en a prit plein la gueule.

"Je m'appelle Gwen ... et toi?"

Camille? c'est joli Camille... On dirait le nom d'une baie des montagnes qu'on aurait envie de croquer rien que pour son appellation. Il s'installe un silence un peu gênée où elle hésite un peu sur la conduite qu'elle doit adopter. Le remercier, se recoucher, faire la gueule pour la forme. Après, il n'y a pas mort d'homme non plus. Chez elle, ils sont en sécurité et peuvent prendre le temps de se connaitre tout simplement. De toute manière, il est coincé et ne peut pas retourner chez lui. Il faudra juste conditionner Kaito au matin. Son "grand frère" est protecteur et se méfie toujours des types qu'elle ramène à la maison.

Un bruit dans le salon lui fait d'ailleurs tourner la tête vers la porte. Le fauteuil roulant de Kaito grince depuis quelques jours et il devient impératif qu'elle prenne le temps d'huiler les parties usées.  Il allait vraiment falloir qu'elle trouve une solution pour s'en procurer un neuf. Ils n'avaient que très peu d'économies et ... Elle s'interrompit en se rendant compte de ce qu'elle faisait. La tête ailleurs, elle caressait distraitement le sexe tendu de Camille à travers le boxer.

"Oh! Euh ... je ..."

Ce n'est pas pour autant qu'elle cessa et qu'il ne fasse rien pour la contrer la rassura. Est-ce qu'elle le remerciait de cette manière? Ou est-ce qu'elle avait enfin pitié? Ou était-ce autre chose comme le plaisir rare d'avoir une compagnie masculine normale? Qu'importe ...
Elle appuya sa caresse, les explications viendraient après. Camille avait exprimé à mots cachés son envie de quelque chose de plus concret que ce qu'ils avaient fait mais elle n'était pas prête à se donner complètement. Pas comme ça non. En revanche, elle voulait bien lui ... faire du bien sans avoir à s'investir plus. Elle cessa pour tirer le boxer sur les cuisses de Camille et reprit sa caresse. Le sexe était chaud, encore collant et sentait ... la même chose que le truc qu'elle avait sur le visage. Elle s'attarda à en mesurer la longueur et l'épaisseur. Il palpitait. De sa main libre, elle vint serrer la base de la verge et accentua le rythme de la branlette.

"Juste ... comme ça ..."

Elle darda son regard dans le sien, à l'affut des émotions du garçon et continua sa démonstration en douceur mais avec fermeté jusqu'à ce qu'il vienne à nouveau.

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 16 samedi 15 janvier 2022, 10:34:53

« Mais... Encore ? »
« Si tu savais, belle inconnue, que c'est le plus beau compliment qu'une femme ne m'ait jamais fait »
Pourtant, la situation est absurde, incohérente, inimaginable. Nos vies n'ont rien à voir, notre rencontre est le fruit d'un choc, nos routes sont opposées. Et pourtant...
« Atterris, Camille ! Il suffit que tu te branles entre les seins d'une nana, et voilà que tu es amoureux! ». J'ai un cœur d'amadou, paraît-il, et voilà la mèche qui l'a enflammé.
Pas que mon cœur, d'ailleurs. Jamais, je n'ai joui et rebandé comme ça. « Ouais, ben, Camille, c'est ça, en fait. T'en as enfin trouvé une qui t'excite, point barre. »

Alors qu'elle se redresse, toujours emprisonnant mes jambes, me privant du contact de sa poitrine, je redécouvre son visage, sous quelque lumière nocturne pourtant légère. Comme il est beau, ce visage, fin, délicat. « Et ton foutre en travers, tu ne le vois pas ? », une petite voix intérieure me balance cette connerie. Mais je l'ignore.

Comme elle est loin, la jeune femme directive et indélicate. Elle est soudain si fragile, si femme enfant. Si ce n'était ce trou à son épaule, que la lumière me renvoie, criard et incongru. Quand elle n'a plus cette dureté du regard, cette violence des gestes, elle est si radieuse. Comme ça, je la suivrais au bout de la terre, ma belle inconnue.

« Je m'appelle Gwen... », elle n'est plus si inconnue, désormais.
Mais Gwen, ça sonne comme le sifflement de la lame froide d'un poignard, qu'elle avait peut-être, à notre choc initial. Sans doute un diminutif, mais de quoi ? Gwenaëlle ? Gwendoline ? Tiens, oui, ça lui irait bien, ça, surtout en ce moment.
Ce moment ? Si celui qu'elle appelle son grand frère entrait, comme il a failli le faire déjà, que trouverait-il ? Un mec quasi à poil avec la queue qui se redresse, alors qu'il y a du sperme partout, sur mon boxer, sur le lit, sur les habits, et même sur le visage de... Gwen.
Oui, Gwen, ça lui va bien, finalement. Je la regarde, sous la lumière extérieure un rien plus insistante. Elle a un charme réel, sa mèche blonde est un délicieux détail. Vêtue à ne pas se dévoiler intimement, elle est délicieusement suggestive, et la forme de ma queue en atteste : elle ne me laisse pas de marbre.

« Je t'aime, Gwen », ma voix a agi, échappant au contrôle de mon cerveau. Initialement, je devais dire « J'aime bien ce prénom, Gwen », mais il y a un truc qui a merdé, en moi. Je ne l'ai pas dit fort, elle ne l'a pas entendu. Ouf !
Mais c'est vrai que, si le coup de foudre existe vraiment, alors il porte son prénom. Et il se dessine là, dans la pénombre, si éloigné de celles qui me faisaient rêver. Un instant me passent les images de celles que je photographie, pour compléter mon book et décrocher quelques contrats, celles qui sont excessives dans leur look siliconé et leur maquillage outrancier.

Merde ! Mon matériel photo. J'y repense. Et soudain un éclair. Mon portefeuille n'était pas dans mon sac à dos ; je suis certain de l'avoir rangé dans le tiroir sous le canapé. Ouf ! A moins de pas de bol, les flics ne devraient pas remonter jusqu'à moi. Ce serait vraiment con que j'aie laissé un ticket de paiement dans mon sac à dos, et que, par la vidéo du magasin ou je ne sais quoi, on remonte jusqu'à moi.
A peine suis-je ainsi soulagé, que j'entends grincer dans la pièce à côté ? Le grand frère ou l'intrusion des flics ? Non, c'est trop léger, ce doit être... mais pourquoi grince-t-il ? Il faudra que je demande à Gwen. Ça y est, je retiens son prénom.

Gwen, dont les mains me caressent doucement. Le boxer empêche mon sexe de se tendre, et seul le gland dépasse vraiment, décalotté, turgescent, sans aucune culpabilité de ce qui s'est passé avant.
Ses mains sont douces, comme l'est en ce moment l'expression de son visage. Elle dessine la forme de mon sexe à travers le tissu. Je ne me souviens pas avoir eu si douce caresse, à moins que Gwen ne me fasse oublier toutes les (rares) autres.
Je me laisse faire. Je la laisse faire. Elle est étrange, comme gênée, mais persistante. Ce moment est magique. Mes mains, posées sur le lit, au long de mon corps, se crispent un peu sur les draps de tissu rugueux.
A-t-elle compris mon allusion ?
Oui, le doute n'est plus permis. Je relève mes hanches, elle fait glisser mon boxer sur mes cuisses, libérant mon sexe qui se redresse. Ce n'est pas très glorieux qu'il soit encore couvert de foutre, mais sa caresse reprend de plus belle.
Je vis un rêve éveillé. Elle me fait doucement monter en vigueur, puis elle enlèvera ce shorty qui me cache un trésor j'en suis sûr, oh et le top aussi car je veux voir ces seins où je me suis épanché.
Puis, déjà agenouillée sur mes chevilles, elle remontera  sur mon corps, jusqu'à venir guider elle-même mon sexe en elle, pour lentement descendre dessus.
Je la laisserai faire, à son rythme. Je ne ferai aucun bruit qui perturbe encore son grand frère. Je lui ferai l'amour, comme aucune autre ne m'a jamais offert cela.
Elle est si délicate. Elle semble si bien maitriser cela, une main à la base de ma queue, l'autre glissant au long de la hampe en anneau de ses doigts.
Je suis bien, je m'abandonne à elle. Ma queue grandit, grossit, alors que les lieux sont encore imprégnés de son liquide gluant et de cette odeur forte.

« Juste... comme ça », la phrase n'est pas parvenue à mon esprit comme elle aurait dû.
Oui, comme ça, doucement, à faire monter. Juste, avant de...
Sa caresse s'accélère, gardant la même douceur, mais sa main coulisse plus rapidement au long de la tige. Pas en reste, son autre main joue de la base de mon sexe, serrant et desserrant.
« Juste... comme ça », la phrase soudain rebondit, comme en écho. Je perds le contrôle. L'une des mains de Gwen serre fermement la base de ma verge, l'autre s'emballe au long de la tige désormais bien grosse.

Je lève les yeux vers Gwen, pour comprendre.
Pour la supplier aussi, quand je comprends.
Mais son regard est aussi doux qu'implacable.
Elle sent mes hanches palpiter, elle continue.
Je mords mes lèvres pour ne pas hurler.
Je m'accroche plus encore aux draps, crispé.
Je continue de la fixer, les yeux dans les yeux.
Elle maîtrise, et je vais perdre le contrôle.
Non, pas comme ça, encore ! Mais c'est si bon.
Et le premier jet jaillit, avant-coureur, déjà fort.
Je veux fuir, mais mes hanches se lèvent vers elle.
Un deuxième jet jaillit, retombe sur ses mains.
Mais celles-ci continuent, plus vite encore.
Un troisième jet, qu'elle dirige vers mon torse.
Je perds pieds, murmurant « Non, pas comme ça ».
Mais trop tard, mon sperme jaillit sous la branlette.
Mes yeux dans ses yeux, heureux mais frustré.

Combien de jets, quelle quantité, je ne sais pas. C'est comme ininterrompu. Et pourtant, ça ralentit, jusqu'à diminuer, s'arrêter. La main de Gwen continue, mais se fait plus douce. Je m'étais déjà répandu sur son top et même sur son visage, voilà qu'il y en a désormais sur mes cuisses et mon torse, et même sur son lit.

Je la regarde, comblé sans l'être : « Pourquoi ? Et toi ? », lui murmure-je.
Ma question est peut-être stupide, mais elle est sincère.
Mon plaisir a été intense, nul doute, mais le sien ?
J'espère qu'elle ne fait pas ça pour s'excuser, car, moi, je ne le vois pas ainsi.

Ses mains se sont apaisées, posées sur ma queue qui s'est un peu ramollie, sans perdre trop de son volume, comme somnolant avant de recommencer. C'est incroyable l'effet que me fait Gwen, peut-être même malgré elle.
Mes mains ont cessé de se crisper sur le drap à l'arracher. Je lève mes bras vers elle : "Viens, Gwen". Geste de tendresse. Geste de désir. Envie de me blottir contre elle ou de lui offrir ces caresses à mon tour?
Peu m'importe qui elle est, où je suis, ce que nous ferons. Je suis bien, tout simplement.
« Modifié: samedi 15 janvier 2022, 11:23:45 par Camille l'ambigu(e) »

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 17 dimanche 16 janvier 2022, 18:02:03

Le ressenti de la jeune femme était différent à présent. Autant lorsque Camille s'était épanché entre ses seins, elle avait été assaillie d'émotions très contradictoires, autant quand il vint entre ses doigts, ce fut tout autre chose. Elle  ne cessa pas sa caresse tandis qu'il se crispait et relâchait la tension qui l'enhardissait. Elle continua un long moment, adoucissant son toucher. Elle observa le résultat de son travail. Ses doigts glissaient sans retenue le long du sexe humecté de plaisir. Et le plaisir, c'est ce qu'elle avait voulu lui offrir. Pas repentante non, mais juste parce qu'elle le voulait pour lui. Elle s'autorisa un petit sourire quand il s'inquiéta de son bien-être à elle et secoua la tête doucement.

"Chuuut ..."

Il est tellement mignon quand il lui tend les bras qu'elle ne résiste pas et vient se blottir contre lui. Ils partagent ensemble et en silence ce premier vrai moment de complicité puis tout doucement, elle se coule hors de la couette avec un petit geste expressif d'excuse en tirant sur son top.

"J'en ai toujours partout ..." chuchote t'elle.

A pas de chat, elle se dirige vers la porte qu'elle ouvre sans bruit. Elle guette quelques instants la présence de son frère. Il s'est endormi sur son fauteuil roulant, face à la télévision qui diffuse en sourdine. Elle file à la salle de bain où elle se débarbouille à l'aide d'une serviette humidifiée. La semence de Camille colle et a commencé à sécher par plaques qui s'effritent quand elle les gratte. La tâche s'avère ardue et elle y passe un moment. Son épaule la lance, trop sollicitée cette nuit. Elle n'ose pas défaire le bandage.

Quand elle revient dans la chambre, topless, elle ramène une serviette pour Camille et un boxer propre. Elle passe un top propre et regarde le garçon s'apprêter. Il est définitivement mignon c'est sûr, et elle décide définitivement qu'elle aime bien son corps. Il est délié, pas musculeux mais pas filiforme non plus. Il dégage de la douceur et de la retenue et quand il retourne sous la couette, elle n'attend pas qu'il l'invite pour le rejoindre. Elle lui tourne le dos, elle n'a pas envie de parler et ce n'est d'ailleurs pas nécessaire. Elle bouge pour s'emboiter contre lui et ne le retient pas s'il veut passer un bras sur elle.

Elle baille, elle a sommeil. Une minute après, elle dort paisiblement.

La matinée est bien avancée quand elle ouvre un œil. Sa chambre n'a pas de volets et la lumière du jour l'inonde d'une lumière vivante. Après la superbe lune de la nuit, la journée s'annonce ensoleillée. Dans le flou de ces premiers instants, elle émerge en grognant. Son épaule est complètement ankylosée. Elle s'étire sous la couette, derrière elle, Camille remue aussi.

"Je vous dérange?"

"Hein?"

"Je dis ... est-ce que je vous dérange?"

Gwen se redresse comme un ressort. Merde!

Son frère se tient devant le lit. Elle ne l'a pas entendu entrer dans la chambre avec son fauteuil qui grince. Elle était vraiment ko. Kaito ne sourit pas et affiche la tête du frangin qui va lui passer un savon. Elle tourne la tête vers Camille espérant qu'il ne sera pas impacter par l'orage qui s'annonce... Kaito est un être adorable. De quelques années son aîné, ils n'ont aucuns liens familiaux mais leurs tristes destins les a réunis. Ils s'adorent et représentent tout l'un pour l'autre. Ancien sportif de haut niveau, Kaito même s'il ne peut plus marcher, continue à muscler son corps comme il peut. Son torse est large, comme son cou, et ses biceps sont des boulets.

"Je ... C'est Camille et .."

"Ah? C'est Camille? Et dis moi, c'est Camille ou toi qui saigne autant?"

Merde, qu'est-ce que t'es conne, t'as foutu le premier bandage dans la poubelle de la salle de bain sans faire gaffe.

"Euh ... c'est moi!"

"Fais voir!"

A ce stade, parlementer entrainerait une catastrophe sociale et étant donné le ton que Kaito emploie, il ne tolèrera pas une joute verbale. En grimaçant, elle ôte son bandage et son frère lâche un juron salé. Il est furax et se contrôle mal.

"On t'a tiré dessus! T'as fait quoi bordel!"

Il pointe Camille d'un doigt accusateur.

"Toi! T'es dans le lit de ma sœur et tu la laisses là avec un trou dans l'épaule! tu m'expliques pourquoi et ce qu'il s'est passé!"

Qu'elle en prenne plein la gueule, pas de problèmes. Mais Camille n'y est pour rien! Gwen s'interpose.

"Il n'y est pour rien, tu le laisses tranquille!"

Kaito fulmine et reprend glacial.

"Vous deux allez clairement m'expliquer ce qu'il s'est passé ... j'appelle un médecin qui va venir te voir."


"Non! On peut pas! On a pas d'argent!"


"Je vous attend au salon."

Kaito fit un demi tour et sortit de la chambre avec son fauteuil grinçant.

Gwen soupira. Son frère avait toujours sur elle une emprise qui la mettait à genoux. Et l'inverse était tout aussi vrai ... Elle se leva et entrepris de trouver quelque chose qui irait à Camille. Ensuite, elle passa un vieux hoodie et un jean et invita le pauvre garçon à la suivre au salon. l'heure des explications était venue.


Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 18 mardi 18 janvier 2022, 07:53:07

« Chuuut... » même quand elle insiste sur un mot, elle a une de ces douceurs en elle. « Eh Camille, t'es entrain de tomber amoureux ! », une petite voix me murmure ce que je récuse, mais qui n'est peut-être pas si faux. C'est complètement absurde, ce n'est peut-être que le coup d'un soir, mais mon cerveau ne raisonne pas de la même manière.
« J'en ai toujours partout... » me ramène pourtant à cette réalité, même si j'adresse à Gwen un sourire amusé. « Sois lucide, Camille ! La première fois, tu t'es branlé. La deuxième fois, elle t'a branlé. Elle n'y a pas pris son pied. Et, parce qu'elle a son foutre sur elle, et pas en elle hein, tu crois qu'elle t'aime ? »
Elle s'éclipse, me laissant à mon sourire béat.

Comme elle est loin le garçon manqué qui me trainait dans les rues et les chantiers, pendant que les flics nous cherchaient. Ou plutôt la cherchaient ! Le doute n'est plus permis. Je ne sais pas ce qu'elle a fait. C'est peut-être une prostituée, ça a mal tourné avec son mac, il lui a tiré dessus, et là elle m'a branlé pour me remercier, avant de recommencer à se taper des mecs ? Non, ça ne va pas ! Elle est trop douce, elle n'a pas de maquillage provocant, elle n'avait pas non plus la tenue de l'emploi. Mais qui est-elle ?

J'en suis là de mes réflexions, toujours nu sur ce lit étroit, ma queue désormais au repos quoique pas tout à fait endormi, le corps parsemé de plaques de sperme séché, un brin fier d'avoir quand même tenu deux belles érections consécutives, quand Gwen réapparait. La lumière extérieure est ma complice, et me fait apparaître de nouveau deux beaux obus, bien dessinés sans être énormes, une poitrine jolie dans laquelle je me suis branlé, même si un bandage de fortune gâche le tableau. Elle est belle au naturel. « Eh Camille, t'es amoureux ? »
On verra ça demain. Je me fais une toilette sommaire, enfile un boxer propre. « Bizarre cette collection de boxers. Elle garde ça en souvenir de chaque amant ? Arrête, Camille, tu déconnes ! Ce n'est pas une nana qui couche de ci de là ». D'ailleurs, quand nous nous blottissons de nouveau dans son lit, alors même que ma queue dessine à nouveau la raie de ses fesses, c'est une douce chaleur qui s'empare de moi, celle des amants repus, quand l'homme passe son bras pour serrer sa compagne vers lui, et s'envoler ensemble dans des rêves faits de douceur et de sensualité.

« Je dis... est- ce que je vous dérange ? », ce truc fout la merde dans mon rêve ! On est bien, on vient de faire l'amour sur la plage, on regarde la mer paisible, et les beaux yeux de Gwen me renvoient l'amour que j'ai pour elle.
Je me prends aussi un coup dans les côtes, manquant tomber du truc où je suis et m'accrochant comme je peux.
« Ah ? C'est Camille ? »
Bizarre cette façon de prononcer mon nom. La voix ne colle pas plus à mon rêve que le coup que j'ai pris dans les côtes.
Ça m'oblige à ouvrir les yeux. La lumière est violente, mais pas autant que le regard qui... un fauteuil roulant... un japonais qui ne peut pas être son frère... un doigt vindicatif qui me fixe à vouloir me transpercer... mais Gwen, son dos nu, ce putain de trou à son épaule.
« Toi ! », ouais je sens qu'il va me tuer avec son doigt, ça doit être ça maintenant.
« T'es dans le lit de ma sœur et tu la laisses là avec un trou dans l'épaule ! Tu m'expliques pourquoi et ce qui s'est passé ! »
Ses yeux aussi sont prêts à me transpercer, je vais finir embroché. « Ouais, Camille, t'es vraiment un con ! T'as bien pris ton pied – heureusement qu'on a effacé les traces ! - sans te soucier de sa blessure. Egoïste ! »

Gwen me coupe le sifflet, alors que je dois avoir la bouche stupidement ouverte, comme une baleine essayant de gober un banc de sardines. Une fois de plus, elle maîtrise – heureusement vu la colère de son présumé frère – et clairement s'interpose. Mais une de ses phrases me cueille à froid. Pas le temps d'avoir des états d'âme ! Le furieux a aussitôt disparu, j'ai l'impression d'être à l'école et d'être convoqué chez le dirlo avec une autre élève. Gwen me balance un pantalon de jogging qui a perdu la superbe de son rouge d'antan, et un t-shirt barré d'un Bahamas summer rappelant les couleurs jamaïcaines. Pas le temps de soigner mon look, ni le sien d'ailleurs juste à la suivre au salon pour expier.

« Euh, justifier quoi ? Un mec et une nana se croisent, se plaisent, couchent ensemble, et alors ? Il a quoi à dire le grand frère ? ».
Bon, c'est vrai que le tableau n'est pas aussi idyllique.
On a couché ensemble, disons qu'elle m'a bien branlé, et que j'ai même joui deux fois. Mais en silence, car il y avait le grand frère dans la pièce à côté. « Voilà, il m'a gâché mon plaisir, et je vais lui faire remarquer ».
Si ça se trouve, ce sont ses caleçons qu'elle m'a refilé. Il est peut-être fâché pour ça ? « Ouais bon, pas top ses caleçons, justement. S'il les veut, je me fous à poil et je lui rends de suite ». Bon, pas drôle, pas le moment de plaisanter.
Les deux se font face. Lui, il a le regard menaçant. Elle, elle a un regard que je ne lui connaissais pas. C'est comme deux chats qui tournent en feulant, avant de s'étriper. Là, la bataille n'est qu'à coups de mots ; il faut que j'évite le combat.
« Euh, j'ai un ami médecin ; il peut faire ce qu'il faut », je ne sais pas si j'ai eu raison de parler, guettant leurs regards, mais j'ajoute « discrètement, bien sûr ».

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 19 mercredi 19 janvier 2022, 16:40:25

D'un même élan, Kaito et Gwen se retournent vers Camille qui vient de leur faire une proposition qui pourrait être sensée. Seulement, la tension entre les deux est tellement forte qu'ils en perdent toute rationalité. ils s'adorent oui, mais quand ça fume à la maison, c'est coup pour coup. C'est rare malgré tout et ils le regrettent toujours après, mais leur caractère fait que quand jaillit l'étincelle, l'explosion suit toujours.

"Toi!" braillent-ils en même temps."Tu attends qu'on te sonne!"

Les deux s'engueulent copieusement, la situation est électrique. Kaito argue l'inconscience de sa sœur, son manque de maturité, et ses activités nocturnes dont elle ne lui parle pas, avec comme résultat un trou dans l'épaule parce qu'elle a prit une balle. et Gwen l'accuse qu'il la considère toujours comme une gamine, que sa surveillance permanente est horripilante et que c'est bien pour lui qu'elle se démène comme ça! ... La phrase de trop ... Le truc qu'en aucun cas elle n'avouerait dans une situation normale. Mais les évènements de la nuit l'on perturbée bien plus qu'elle ne le croit. Ils sont en colère, agressifs et revanchards et malheureusement, ce qui a été dit ... a été dit. Gwen a des larmes de rage pleins les yeux. Elle serre les poings. Kaito, parce qu'il est dans son fauteuil, n'en est pas moins impressionnant. il parait prêt à en jaillir comme un ressort. Seulement, la dernière phrase de sa sœur lui tord les tripes. Un voile de tristesse passe sur son regard courroucé. Bien évidemment elle dit vrai, c'est à cause de lui qu'ils sont dans cet appartement minable à vivre une vie tout aussi minable. Il semble s'affaisser sur lui-même, dissipant l'aura du grand frère en colère pour paraitre réduit à ce qu'il est, un infirme qui ne sert à rien. Le changement atteint Gwen de plein fouet. Toute sa tension retombe d'un coup et c'est l'horreur qui s'affiche sur son visage. Elle se jette à genoux devant son frère et enserre ses jambes inertes de ses bras. Elle pleure, en proie à la panique.

"Non non non, c'est pas ce que je voulais dire! Pardon! Pardon! c'est ma faute, j'ai déconné! Pardonne moi s'il te plait!"

C'est dur. Kaito peine à contenir ses émotions. Il glisse ses doigts dans les cheveux de sa sœur dans un geste tendre.

"Non, tu n'y es pour rien, tout vient de moi. Allez, relève toi."

Elle obéit, très petite fille. Elle a craqué, à bout de nerfs. Elle s'essuie le nez qui coule du dos de la main, renifle, et tourne le dos pour filer à la salle de bain. Kaito soupire et fait face au jeune homme qui a eut la politesse de ne pas intervenir.

"Assieds toi."

Le ton n'est plus agressif, plus hostile, juste un peu résigné.

"Elle va avoir besoin de temps, on va la laisser tranquille. Maintenant tu vas m'expliquer tout ce qu'il s'est passé cette nuit, pourquoi Gwen est blessée ..."

Kaito penche la tête pour examiner le garçon dont le corps porte aussi des traces évidentes de contusions, surtout ce poignet qui bien bleui.

" ... pourquoi VOUS êtes blessés, et pourquoi tu portes mon boxer."

Il écoute sans l'interrompre ni exprimer la moindre émotion Camille relater ce qu'il a à dire. Dans la salle de bain, on peut entendre que Gwen a rempli un seau d'eau. Les reniflements ont cessé et seule une exclamation de douleur les avertit qu'elle a dû défaire son bandage. Kaito fait signe à Camille d'arrêter de parler un instant.

"On a pas les moyens de payer ton médecin, on va faire avec ce qu'on a dans le quartier."

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 20 vendredi 21 janvier 2022, 22:11:59

« Toi ! Tu attends qu'on te sonne ! », je ne sais pas qui des deux a l'intonation qui claque le plus, mais ils font preuve d'une rare simultanéité pour me couper le sifflet.
« Ouais, frère et sœur, j'en doute. Ils n'ont aucune ressemblance, même pas pour être demi-frère demi-soeur ». Je sens un étrange doute s'insinuer en moi, tandis qu'ils continuent à s'engueuler comme si je ne suis pas là. « Ca fait scène de ménage. « Ils sont en couple. Lui est handicapé, donc elle a son accord pour quelques écarts ». Ca me paraît plausible comme analyse. « Conclusion, je n'étais qu'un truc pour passer le temps ». Mes sentiments quasi amoureux tombent d'un coup. « C'est pour ça qu'elle m'a juste branlé. Interdit de jouir en elle, ça doit être leur deal ». J'ai juste envie de les laisser à leur trip, et de me barrer. Sauf que, vu comme ils sont soudés pour m'engueuler, et vu que l'autre avec son fauteuil me coupe le chemin de la sortie, c'est compliqué.

Pourtant, un éclair, une porte dérobée, un calme qui soudain envahit la pièce. Aussi vite qu'ils sont montés en pression, aussi vite ça retombe.
« Ouais, un vrai comble ! Elle se jette à ses genoux pour lui demander pardon, et, magnanime, il lui dit de se relever », ça me rappelle une scène dans un film, mais je ne me rappelle plus lequel.
« Elle lui serre les chevilles, il lui caresse les cheveux. Ben allez, elle a la position pour lui tailler une pipe. Même moi, je n'y ai pas eu le droit ».
Si leur hargne est retombée, je sens ma contrariété se muer en colère. J'ai juste servi de solution de dépannage. Elle a vu qu'elle plait toujours. Elle m'a branlé deux fois pour me remercier. Et elle repart vers l'autre.

Et elle se barre, me laissant seul avec l'autre. « Je lui dis quoi, moi, Que sa copine m'a branlé deux fois, et que ça avait l'air de lui faire plaisir ? » Bizarre, je ne me sens pas à lui dire cela, pas certain qu'il ne soit pas capable de bondir de son fauteuil pour m'étrangler.
Pas plus que je ne le contrarie, lorsqu'il me demande de m'asseoir. Le mari et l'amant qui devisent, en attendant la femme de l'un qui est la maîtresse de l'autre, je croyais que ça n'existait que dans les films de seconde zone.
« Il attend quoi. Que je lui jure qu'on n'a pas baisé ? Que je lui dise qu'elle branle bien ? »

A élucubrer, je n'avais pas prévu ça :
« Elle va avoir besoin de temps... tu vas m'expliquer... blessée ».
Non, vraiment pas prévu.
Ni la suite d'ailleurs :
« … pourquoi tu portes mon boxer ».
J'hésite à lui dire que c'est parce que sa copine m'a branlé, et que je lui en ai mis partout.
Mais je dois prendre courage !

« Euh, c'est qu'elle m'a... enfn non, j'étais tranquille, et puis... non, ça ne va pas ».
Je cherche une aide dans son regard, mais rien ;
«  Voilà, on était dans le quartier Hisawa, là où il y a des maisons bourgeoises. Mais pas pour voler, hein, parce que j'avais pisté les positions de la lune ».
Je marque un temps d'arrêt, à l'incongruité de mes explications.
« Enfin, moi, oui. Parce que Gwen, je ne sais pas en fait ».

Mon argumentaire est du genre à me défiler pour faire porter le chapeau à l'autre. Ce qui n'est pas inexact, car c'est bien elle qui m'a bousculé. Mais je ne peux pas le dire comme ça, elle s'est monrée tellement attentionnée... ensuite... enfin longtemps après.

« En fait, on s'est heurté, et on s'est barré. Il y a eu un coup de feu, si j'ai bien compris, parce que c'est un peu confus, là. Je suppose que Gwen est tombée sur une bande de salauds, qu'elle a voulu s'enfuir, et que l'un d'eux lui a tiré dessus ».
Même moi, je ne crois pas à ce que je raconte. Et si elle n'était pas si innocente que ça ? Il essaie peut-être de me tirer les vers du nez, pendant qu'elle attend, derrière la porte de la salle de bain, pour savoir si elle sort me planter un couteau.

« Et puis, on s'est barré. Il y avait plein de sirènes, des flics, des chiens policiers. Ils étaient peut-être là pour chasser ceux qui avaient agressé Gwen, mais elle a préféré qu'on se taille. En plus, j'ai paumé mon sac à dos, mais je ne crois pas qu'il y avait quelque chose dedans qui ferait remonter les flics jusqu'à chez moi ».
J'y ai mis tout mon cœur, j'espère que, cette fois, il me croit.

« Gwen a fait tomber mon appareil photo, cassé. Gwen m'a heurté le poignet, et j'ai toujours mal. »
Sauf que mon mal, il s'en fout, car Gwen vient de pousser un cri de douleur. « Je serais à l'agonie devant lui qu'il s'en foutrait tout autant ! »

Au moins s'est-il rendu compte de la situation, mais son diagnostic est mauvais :
« On n'a pas les moyens de payer un médecin... ».
Là, non ! Et je m'en fous s'il se jette sur moi.
« Je ne sais pas qui vous êtes ou ce que vous faites, et je m'en fous ! »
Temps d'arrêt, pour observer ses poings.
« Mais Gwen est une chic fille, alors je ne vais pas la laisser tomber ! »
Temps d'arrêt, pour observer son regard.

Je respire un grand coup, la suite va être moins romantique.
« Ce médecin, je lui rends service. Il aime les jeunettes, et je le photographie avec elles, sans lui demander des comptes ou le dénoncer ».
Je guette l'effet. « Eh ouais, mec, y'a pas que toi qui es hors la loi ! »
« Donc, si je lui demande un service, il ne refusera pas, et fermera sa gueule ».
Bizarre comme je prends soudain de l'assurance.
« Alors, même si t'as des plans à la Huggy, on ne peut pas la laisser comme ça ! »
Un quasi inconnu qui lui donne des leçons sur sa prétendue sœur, ça doit le bousculer.

Et, pour la jouer quitte ou double, je contourne son fauteuil, guettant un geste, et empoigne la poignée de la porte.
« Mais, si tu veux la laisser crever comme ça, parce que ça te fait chier d'accepter ma proposition, je n'y peux rien... »
Pas question d'abandonner Gwen, mais je dois bousculer ce mec dans ses certitudes.

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 21 samedi 22 janvier 2022, 17:59:51

L'explication était foireuse, confuse,  Camille s'embrouillait dans son récit. Il n'avait pas l'air d'être un mauvais gars, sinon il ne serait pas ici. Qu'est ce que Gwen avait foutu pour le tirer dans un merdier pareil. le garçon monte en pression. Kaito a été animateur sportif dans un établissement d'accueil et il est bon pour déceler les failles d'une personnalité. Seulement là, il n'en trouve pas, il a devant lui un jeune homme à bout de nerfs qui n'a pas le profil d'un type à embrouille. Et il craque. Il s'emballe, il vide son sac. Il parle vite, s'énerve, le guette.

Kaito soupire.

"Reviens t'asseoir, la porte est fermée à clés et tu ne sais pas où elles sont. Il va te falloir casser la porte pour sortir et si tu y arrives, Gwen n'aimera pas ça."

Le frangin fait avancer son fauteuil d'un côté de la table basse du petit salon et désigne un fauteuil à son interlocuteur.

"Mais tu es complètement paumé en fait. Évidemment que je ne vais pas laisser crever la personne qui m'est la plus chère au monde. Maintenant mets toi à ma place et demandes toi comment tu réagirais?"

Deux verres d'eau plus loin, Kaito comprend vraiment que sa petite sœur a trimballé ce pauvre gars dans un univers qui ne lui est pas familier. Il doit tomber de haut et se croire dans un cauchemar. En tout cas, le boxer lui va bien.

"D'accord, on fait le point. Déjà si elle t'a laissé dormir dans sa chambre, c'est qu'elle te tient en estime, ce n'est pas tous les jours qu'elle me ramène quelqu'un à la maison. En fait, depuis que nous sommes ici, tu es le troisième et le dernier, c'était il y a deux ans. Donc je te fais confiance. Comprend bien que ce que vous auriez pu faire dans son lit ne me regarde pas ok? Seulement, je vois qu'elle a prit une balle, ce qui n'est pas rien on est d'accord?"


Kaito prend le temps de réfléchir tout en restant à l'écoute de Camille. La tension est retombée et c'est très bien comme ça.

"Hein? Non, nous ne sommes pas frères et sœurs mais c'est tout comme. Notre histoire nous a lié même si j'aimerais bien que Gwen s'en détache pour vivre. Elle se croit responsable de moi, je pèse sur son existence et elle refuse de le reconnaitre."

Il ya quand même un point sur lequel Kaito tique un peu. Que Camille photographie ce médecin dans ses petits jeux, ok mais ...

"Les jeunettes don tu parles, elles ne sont pas mineures au moins? Parce que ton mec, si c'est le cas, on le fait venir et je le détruis."

A ce moment, Gwen sort de la salle de bain. Elle a les yeux rouges mais s'est calmée. Elle revient s'asseoir à côté de Camille et par réflexe peut être, pose sa main sur sa cuisse.

"Excuse moi, ça arrive parfois quand tout merde. C'est bien, tu es toujours vivant ... De quoi parliez-vous?"

C'est Kaito qui reprend.

"Camille a la solution pour ton épaule, il va arranger ça, très vite."

Camille l'ambigu(e)

Humain(e)

Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 22 samedi 22 janvier 2022, 22:20:49

« … la porte est fermée à clé... », bon, c'est raté pour mon coup de bluff !

Je n'ai qu'à m'asseoir face au dénommé Kaito. Même en fauteuil roulant, même plus calme, c'est lui qui mène le danse. Ce n'est peut-être pas un si mauvais bougre, finalement. C'est sûr que ma présence a dû le perturber, mais de quoi se mêle-t-il ? Gwen est majeure, et visiblement très libre de ses faits et gestes.
Si je résume, je suis dans un quartier que je ne connais pas et qui n'est pas bien réputé, je suis enfermé dans un appartement où j'ai passé la nuit avec une nana poursuivie par les flics, je cause avec un mec qui m'a fait une scène de jalousie alors qu'il dit être son frère. Et moi, dans tout ça, où garde-je ma lucidité ?

Je ne dois pas oublier que je ne peux pas me mettre le supposé frère à dos. Surtout qu'il me conforte ; je ne retiens, ou presque, que les mots qui m'intéressent : « tu es le troisième, et le dernier c'était il y a deux ans ». J'essaie de réfléchir sans perdre le fil de la conversation ; ceci peut simplement expliquer qu'elle soit allée aussi peu loin avec moi, intimement parlant.

Passer du coq à l'âne, de son lit à la balle, c'est un peu compliqué, après la soirée et la nuit que j'ai passées. J'essaie de rester concentré : « Oui, une balle, mais c'est peut-être un mec qui l'avait agressée, et qui lui a tiré dessus quand elle s'est enfuie. Si ça se trouve, c'est lui que les flics cherchaient ». Je ne suis pas du tout persuadé de cette version, mais je m'y accroche, pour ne surtout pas voir la réalité que je redoute.

Je ne sais pas ce qu'il en pense, je me demande même s'il veut vraiment le savoir, mais je comprends qu'un lien très fort les unit, et pas sexuellement parlant. « J'ai compris que tu veilles sur Gwen, quand tu es venu voir cette nuit si elle allait bien », et « accessoirement, tu m'as un pu plombé l'ambiance romantique ». « Et j'ai vu combien elle était énervée ce matin, avec toi ». Je sais déjà que Gwen sans Kaito, c'est impossible. « Du moment qu'il ne vient pas tenir la chandelle, les prochaines nuits, ça ira », me dis-je avec malice.

Par contre, à trop me mettre en confiance, j'ai commis une bévue sur l'histoire des jeunettes. Ce médecin, je lui rends service, il me paie, point barre.
« Quand je disais jeunettes, c'était pour résumer un mec de soixante piges qui se tape des nanas trois fois plus jeunes. C'est son trip, elles sont consentantes, ou peut-être payées, mais je m'en fous. Je ne prendrais pas de risque dans un plan foireux avec des mineures. Mon affaire photo-vidéo commence juste à marcher, je ne vais pas me griller ! »
Pas sûr qu'il soit convaincu, j'ajoute l'argument choc : « Tu ne crois quand même pas que je vais demander à un tordu de s'occuper de Gwen, au risque qu'il se comporte mal avec elle ? Parce que, si c'était le cas, c'est moi qui le tuerai ».
« Toi, Camille, qui n'a jamais frappé un homme tant tu en as peur ? Toi, Camille, qui prend le pognon de ce malade pour pouvoir te payer à manger ? Toi, Camille, qui a déjà eu des doutes sur l'âge réel des minettes avec lui ? »
Oui, je suis loin d'être clean, mais une chose est sure, c'est que je le réduirais en miettes s'il faisait du mal à Gwen.

Gwen, qui sort précisément de la salle de bain. Elle a l'air si fragile soudain, si loin de la femme qui me tirait par mon poignet blessé hier, mais néanmoins si proche de celle qui me masturbait jusqu'à me faire jouir cette nuit.
Oui, proche est celle qui pose sa main sur ma cuisse. J'en frémis de surprise, posant ma main sur la sienne. Je ne sais pas où ça nous mènera, peut-être à rien, mais, pour le moment, je me fous d'être enfermé dans cet appartement.

« Camille a la solution pour ton épaule, il va arranger ça très vite », est-ce pour la rassurer que Kaito dit ça, ou est-ce un ordre qu'il me donne ? Notre discussion était apaisée hors de la présence de Gwen, et il ne faut pas que ça s'emballe de nouveau parce qu'elle est revenue.

Je n'ai pas de smartphone sur moi, même dans ce pays ultra-connecté. Un tel outil ne me sert que pour mon studio, pour le contact avec les clients, pour leur montrer mon travail.
Quand je pars photographier, un peu à l'aventure, je n'emporte qu'un prépayé protégé par un code, avec les numéros essentiels et le Docteur Hitoshi en fait partie, seul médecin qui ne me fait pas payer, en échange de mes travaux photo bien sûr.
Seul souci, mon smartphone est à mon appartement. Un moment, le doute me reprend ; non, je ne pense pas que les flics ont trouvé de quoi remonter jusqu'à moi.
De toutes façons, je ne laisserai pas Gwen dans cet état !

En revenant en simple boxer dans la salle ce matin, j'ai pris mes vêtements roulés en paquet, et, dans la poche de pantalon, il devrait y avoir ce téléphone à clapet, qui n'attirera pas les voleurs.
« Merde, il est cassé ! », il a dû être secoué par ma chute, quand Gwen m'a bousculé. La coque est bignée, la charnière est tordue, la vitre est fissurée, du moment que ça téléphone.

Je compose, devinant les regards me fixant.
« - Docteur Hitoshi, c'est Camille ; j'ai un service à vous demander.
- …
Non, non, pas besoin d'une ordonnance. Ça va, même si je suis un peu contusionné.
- …
Je vous expliquerai ; ce n'est pas pour moi, mais pour... pour une amie.
- …
Ben, elle a été agressée ; elle a pu s'enfuir, mais elle est blessée.
- …
Non, la police, ce n'est pas possible, ni l'hôpital.
- …
Oui, c'est pour ça que je fais confiance à votre discrétion.
- …
C'est d'accord ; on verra ça pour votre prochaine séance de pose.

Attendez, je réfléchis comment faire, pour qu'elle ne prenne pas de risque.
- …
Ah, un élément très important : c'est... euh c'est ma petite amie. Alors, pas de bêtise ! »
Je sens les ongles de Gwen s'enfoncer dans la chair de ma cuisse, et les yeux de Kaito me dévisager incrédules. Je ne peux pas leur expliquer que c'est le meilleur moyen de soigner Gwen sans avoir de questions ou de soucis.

Gwen K.

Humain(e)

Re : Antinomiques (Gwen K.)

Réponse 23 jeudi 27 janvier 2022, 21:37:16

"Ah, un élément très important : c'est... euh c'est ma petite amie. Alors, pas de bêtise !"

C'est ma petite amie ... De surprise, Gwen se contracte et c'est bien malgré elle qu'elle resserre son emprise sur la cuisse de Camille. Elle ne se souvient même plus de la dernière fois qu'un garçon l'a appelée comme ça. Une petite amie ... ça sonne agréable à l'oreille, normal, dans l'ère du temps.

Néanmoins, Camille a bien réagit en bétonnant sa position avec le médecin. C'était sympa à entendre et marrant de voir Kaito faire les yeux ronds.
Quand elle était sortie de la salle de bain, les deux hommes conversaient calmement. Elle les avait entendu discuter à travers la porte. Par moment, le ton était monté pour se calmer presque aussitôt. Elle n'allait pas leur demander ce qu'ils s'étaient dit mais les voir plus ou moins apaisés lui convenait. Kaito était son mentor et son protecteur spirituel et Camille, bien qu'ils ne se connaissent pas, avait pris soin d'elle à plusieurs reprises. Il était mignon, c'était un garçon prévenant et elle s'aperçut qu'elle aimait bien sa manière d'être. Pas sûr de lui mais défendant ses positions, gentil, attentionné, un peu timide et facilement gêné. Plus d'une fois, il avait détourné les yeux devant ses accusations ou son ton péremptoire, se défaussant maladroitement. Il n'avait jamais nié son attirance pour elle (ça se comprenait hein ...) et leur petit câlin de la nuit prenait une dimension tout autre de ce que ça avait été. Elle sourit pour elle-même et coula un regard en douce à travers sa mèche au garçon qui se démenait pour elle alors qu'il n'avait pas à le faire. Ses ongles se désancrèrent de la cuisse de Camille et ses doigts prirent le relais pour une pression beaucoup plus douce.

Le médecin allait venir, ce fut décider. L'acte serait gratuit, ce qui évidemment, les sortait d'une difficulté supplémentaire dont ils n'avaient pas besoin. Camille était photographe, c'était son métier et surement sa passion aussi. Gwen n'avait aucune culture artistique mais se dit que ce devait être intéressant de pouvoir consacrer son temps à la beauté des choses.

"Merci Camille, il pourra s'occuper de ton poignet aussi."

Le ton était lui aussi plus doux et attentionné. Sa petite amie ... L'idée faisait malgré tout son bout de chemin. Et si ... Pourquoi pas, il fallait bien un début à tout et ce qu'ils avaient  déjà partagé ôtait toute frontière à une discussion plus poussée sur le sujet.

Kaito s'excusa et rejoignit sa chambre. C'était l'heure de sa médicamentation suivie d'une séance d'exercices physiques pour ses jambes. Bien qu'elles ne répondent pas, il était nécessaire de les masser et appliquer des pommades pour éviter entre autres les phlébites.  Il détestait s'y contraindre en public, même devant Gwen. Ca prendrait une petite heure mais il cesserait quand le médecin arriverait. La porte de sa chambre se referma sur les grincements de son fauteuil.

Allo Gwen? Faut faire quelque chose maintenant! Avant que Camille s'enfuie, trouve un truc pour te le garder!

Elle pouvait tout faire, la dureté de sa vie l'avait rompue à toutes les difficultés. Mais dire à un garçon qu'il lui plaisait ... un peu ..., c'était une autre paire de manches. Aussi, elle se cacha derrière son caractère de sale gosse et sans prévenir, le fit basculer sans efforts sur le canapé. Elle passa au dessus de lui à quatre pattes, son visage à quelques centimètres du sien et ses mèches blondes le titillant de leurs pointes.

"C'est pour conditionner le docteur ou c'est ce que tu voudrais ... ton histoire de petite amie?"

Le contact de son corps était différent à présent, agréable et elle se cambra involontairement pour que son bassin vienne se coller au sien. Sa poitrine lourde ne se balançait qu'à quelques millimètres du garçon et elle continua.

"Parce qu'à dire des choses comme ça devant moi, je pourrais le croire..."

Maladroitement pour le coup, elle l'embrassa. Elle le fit parce qu'elle en avait envie et parce que rien d'autre aussi ne lui était venu à l'esprit comme solution pour le prendre dans ses filets. Elle n'avait que son corps et sa manière d'être pour plaire. Elle chercha une réponse dans les lèvres de Camille et glissa timidement sa langue dans sa bouche à la recherche de la sienne. Elle ondula légèrement et ne frémit qu'une fois quand son épaule la lança.



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