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La chasse - Acte 1. Le baiser écarlate [Pv. IZAR][TERMINÉ]

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La sororité

Légion

Miki avait dormi toute la journée. Depuis sa transformation brutale en vampire, de longues périodes de sommeil diurnes succédaient à des migraines matinales effroyables. Seule la nuit apportait le calme dont elle avait besoin pour exécuter sa mission: purger la ville des monstres qui s'y cachaient. Le malheur qui l'avait frappé affectait sa vie plus que jamais. Saya avait fait une énorme erreur en lui assignant la tâche, six mois plus tôt, d'éliminer Lord Vasile, un seigneur vampire dont elle avait sous-estimé les ressources. Confortée par les récents succès des sœurs, Saya avait envoyé Miki au carnage. Les minions accompagnant le monstre n'avait opposé qu'une résistance futile face à la maitrise de l'épée de Miki. En revanche, leur maitre avait ri de sa jeunesse et de sa vanité. Le combat fut dantesque dans un seul sens et la chasseresse sut qu'elle allait mourir. Seule une chance de dernier instant et une furieuse envie de vivre avait permis à Miki d'embrocher sa proie alors qu'elle même était prête à sombrer dans le néant. Percé au cœur, le monstre s'était effondré tandis qu'elle même basculait dans les bras de sa victime. Enlacés dans la mort, le vampire avait fait l'erreur de la mordre à la carotide pour surement chercher le salut dans le sang de la tueuse. Ca ne l'avait pas sauvé en revanche, Miki s'en était sortie ... plus ou moins. La mort l'avait effleuré. La transformation fut rapide, quelques heures seulement. Quelques heures atroces où elle fut prise de fièvres atroces puis de sueurs glacées. La puissance de l'essence du Lord, transmise par la morsure, avait consumé son humanité pour en faire une créature de la nuit. Elle s'était réveillée, étendue au milieu des corps pourfendus de ses adversaires et avait vomi son dégoût, comprenant ce qu'elle était devenue.

La suite avait été difficile. Saya, toute puissante maitresse de La Sororité avait pensé l'éliminer, elle le savait, mais n'avait pu s'y résoudre. Elle était sa fille, adoptive, après tout et Miki avait aussi pour elle le soutien de ses sœurs. La solution fut de l'installer à l'écart de l'orphelinat, en ville, anonymement. Miki était cultivée. L'organisation lui fit acquérir une boutique spécialisée dans le livre ancien, rare ou mystique, pour les initiés. Les innombrables ouvrages récupérés dans le manoir de Lord Vasile vinrent garnir les rayons en plus des acquisitions faites auprès de particuliers fortunés. Un petit appartement situé au dessus de la boutique lui permettait de ne pas avoir à se déplacer en journée. Immergée ainsi au cœur de la population, elle sortait le soir en quête de renseignements à transmettre à Saya. Rapidement, une faune extra humaine s'était découverte à elle. Toutes sortes de créatures, attirées par le pouvoir des manuscrits monnayaient leur acquisition quand elle le pouvaient financièrement, et si Miki estimait que les écrits ne nuiraient pas aux humains. La tueuse notait scrupuleusement ces visites, incitait ces clients particuliers à s'ouvrir mais dans ce milieu là, la discrétion permettait de survivre plus longtemps. Elle n'insistait pas. Cependant, elle n'avait jamais reçu la visite d'aucun vampires, comme s'ils savaient ce qu'elle avait fait. Peut être qu'une vengeance s'ourdissait? Mais tout au fond de son âme ... si elle en avait toujours une ... un appel profond, celui du sang et du partage de ce sang, l'appelait.

Miki soupira et s'extirpa de ses pensées. La météo était exécrable ce soir-là et des rafales de vent soutenues tranchaient dans le rideau de pluie qui s'abattait sue Seikusu. Il n'y avait aucune raison de sortir cette nuit, les monstres comme les humains détestaient être trempés jusqu'aux os. Aussi elle avait décidé de garder boutique ouverte beaucoup plus longtemps.

Sa vitrine sombre donnait pignon sur une rue reculée, dans un quartier calme, pourtant au centre de la ville. Tout autour, d'autres librairies ou commerces liés à l'industrie du livre, en plus d'antiquaires réputés. Quand on poussait la porte de son domaine, l'impression d'entrer dans un espace douillet et confortable dominait. Le bois, sombre, était le matériau principal. Au delà d'un espace lecture, à l'entrée, où des canapés Chesterfield permettaient aux connaisseurs de s'installer confortablement pour consulter un ouvrage sur une table basse travaillée, des rayonnages proposaient des manuscrits qui tous valaient un certain prix. Des lampes tamisées diffusaient une lumière voulut ténue et les ombres importaient autant dans l'effet que les espaces éclairés. Le parquet, au sol, était épais et ne craquait pas. L'architecture intérieure rappelait les bibliothèques britanniques du 19ème siècle. Cosy et riche. Les éléments de décorations étaient aussi bien en bronze qu'en pierres ou métaux plus élégants. Des représentations de fresques couraient le longs des murs tapissés et de nombreuses statuettes gracieuses ornaient où une alcôve, ou une étagère.

La jeune femme tira sur son corset vintage noir et rouge, lacé dans le dos et comprimant sa poitrine. La jolie brune portait un pantalon en cuir moulant et des bottines à hauts talons. L'élégance ne l'avait pas quitté, heureusement, depuis sa transformation. Néanmoins, des changements avaient opéré. Elle s'était éprise pour le style gothique, portait des tenues s'y référant, se maquillant en ce sens.  Ses yeux avaient pris une teinte rouge claire. Prise d'une irrépressible envie, elle s'était faite tatouer, beaucoup, sans restrictions, sur tout le corps, optant pour des motifs arachnéides, de chauves souris ou d'autres tracés étranges. Clou de la bizarrerie pour Saya, une veuve noire ornait à présent le centre de son front. Les piercings et autres accessoires terminaient d'asseoir ce style sombre sur la nouvelle vampire en herbe.

Le tintement de la clochette de la porte d'entrée annonça la venue d'un visiteur. Miki s'arma d'un sourire qui s'effaça la seconde suivante. L'homme était grand massif, engoncé dans un long imperméable. Son visage d'asiatique ne présentait aucune émotion si ce n'est qu'il respirait la cruauté. L'homme renifla en l'observant et sourit enfin, d'un sourire mauvais qui n'annonçait rien de bon. La tueuse était déjà prête, elle avait déjà reçu la visite de la pègre locale, avide de mettre la main sur les biens d'une faible jeune femme. Cette même pègre évitait désormais la boutique avec prudence.
L'homme empestait le fauve et la sueur. Miki garda une distance de sécurité suffisante pour lui permettre de réagir et commença.

"Bonsoir, en quoi puis-je vous aider?"

La réponse fut des plus précises.

"En rien, je suis venu t'arracher tes canines."

Il avait commencé d'une voix caverneuse. La fin de sa phrase s'était terminée dans un rugissement tandis qu'il paraissait gonfler dans ses vêtements. Miki bondit par dessus son comptoir, glissa sur le plateau et se rétablit de l'autre côté pour saisir son épée droite, accessible sous le support du meuble. Elle se décala pour se mettre en garde dans un espace moins encombré. L'homme beuglait en se transformant. Sa peau se couvrit d'une fourrure brune et ses muscles hypertrophiés firent craquer le tissu de ses sapes tandis qu'elles se déchiraient. La jeune vampire ne perdit pas un instant. Les lycans entraient dans le bestiaire de l'orphelinat et elle en connaissait toutes les caractéristiques. Ces monstres étaient mortellement dangereux et imprévisibles. Le coup de taille qu'elle donna aurait coupé un homme en deux. Là, elle ne fit que blesser la Bête qui hurla de rage. Ce lycan était d'une taille hors norme, dépassant de loin les 2m30. Son passage à l'état de créature était terminé et il bavait en regardant Miki de ses yeux jaunes. Son énorme poitrine se soulevait massivement au rythme de sa respiration bestiale.

De son côté, la tueuse sentait monter en elle une rage et une haine incontrôlable. Les vampires haïssaient les lycans plus que tout et son nouvel héritage s'éveillait. Les deux protagonistes attaquèrent en même temps. Lui, avait la force brute et elle, la rapidité et la technique. Elle lui cisailla une cuisse et para in extremis, du plat de la lame, un coup qui l'aurait décapité. Le choc la précipita dans le coin lecture où elle pulvérisa la table basse avant de rouler contre un canapé. Elle se relevait qu'il était déjà sur elle, toutes griffes dehors. Elle se coula entre ses membres énormes faisant glisser le fil de son épée sous l'aisselle velue du monstre. Il rugit encore de douleur et ses énormes battoirs s'abattirent à nouveau. Elle encaissa la charge et crut être écrasée vive entre le sol et le monstre la surplombant. A terre, elle interposa son épée entre les crocs suintants du monstre et son visage. Son essence de vampire, encore mal assimilée, lui était incomplète et elle ne bénéficiait pas de toutes les aptitudes de sa race. Ses canines saillirent quand même tandis que sous l'effort, elle tentait de repousser la Bête trop lourde.
« Modifié: samedi 11 juin 2022, 15:55:42 par La sororité »

Izar Myrrhe

Créature

Re : Le baiser écarlate [PV. IZAR]

Réponse 1 vendredi 26 novembre 2021, 16:25:50

Quel temps de chien, songeais-je, alors que je ratissais une à une les boîtes de nuit, en quête de proies faciles. Je le confessais, ce soir, j’étais surtout initialement préoccupé par la satisfaction de mes besoins en hémoglobine ; et il n’y avait rien de mieux qu’un être humain - mâle ou femelle, peu importe - à demi alcoolisé ou drogué pour réaliser une ponction sanguine efficace. J’avais néanmoins une préférence marquée pour les femmes humaines, du fait de mon orientation sexuelle et parce que… Bordel, qu’est-ce que c’est pénible un mâle charmé par mes pouvoirs vampiriques. Je ne pus m’empêcher d’éprouver une petite pensée intime pour mes consoeurs qui doivent gérer tous ces chiens, qu’elles ne peuvent satisfaire en fait et pour cause et dont elles satisfont les désirs par de subtiles suggestions mentales. Je fis plus d’une fois de même avec les mortelles, mais je crois qu’au fond, je reste un homme d’action, avant toute chose. J’aimais besogner ma source d’alimentation~.

Malgré la pluie battante et le froid insidieux qui pénétrait chaque pore de mon être, je progressais sans réellement connaître de désagréments dans le dédale de ruelles du centre-ville de Seikusu, mon pur sang vampirique me conférant une immunité partielle aux températures hivernales et à l’humidité frigorifiante, et pas seulement, oui.

Pas seulement, oui.

Né elfe et vampire de pure souche, si je fus épargné des tracas de ma condition de jeune chasseur, si l’on fait abstraction de mes cycles hormonaux qui débrident mes pulsions, je disposais également de facilités en magie et d’un inventaire de facultés additionnelles, ce qui incluait une perception plus étendue et plus précise des signatures olfactives de mes congénères. À ce moment, une odeur féminine - comparable à un phéromone - flottait dans l’air, excitait mes narines, m’envoyait toutes sortes de signaux alarmants ; un danger imminent était alors décelable dans cette section de la ville. Je positionnais mes mains sur le mur d’un cybercafé, yeux clos, le visage apaisé. Après avoir collecté une information, j’en repérais une, et pas des moindres.

Je reniflais une troisième fois, découvrant...

Une.

Abominable.

Odeur de chien mouillée.

Le traitement de cette information risquait de conditionner le déroulement de cette virée nocturne ; de fait, je me devais de poursuivre l’intense travail de collecte d’infos auquel s’astreignait mon odorat d’Elfe sylvain. Ainsi, j’appris qu’une de nos « femelles » avait été agressée par un Lycanthrope et dégageait, de fait, un phéromone particulier afin d’alerter ses semblables qu’elle risquait de passer dans l’outre-monde. En tant que vampire, nous étions, en principe, assujettis à un code d’honneur qui nous contraignait à nous soutenir les uns et les autres, lorsque des prédateurs tentent d’intenter à nos vies, par l’octroi de faveurs ou par des enseignements à prodiguer. Je lâchais un soupir d’irritation. Nous étions tous membres d’un réseau, et un refus d’assistance à une vampire en danger risquait de m’attirer un blâme de la part de nos éminences grises, investies dans la lutte contre la menace des loups-garous, soucieux de nous disputer des parts de contrôle dans les mondes souterrains.
À la faveur de cette nuit qui s’annonçait mouvementée, je filais en catimini vers le lieu où se déroulait cette agression, une librairie qui m’évoquait de longues heures traumatiques dans les bibliothèques administrées par nos Anciens, située dans un quartier relativement apaisé et disposant d’une florissante activité papetière. Curieux événement que cette agression, puisque cet endroit ne présentait aucun intérêt stratégique pour des êtres aussi dépourvus de finesse et de subtilité que les Lycans et leurs congénères. Bien sûr, en tant que pur machiavélien, je percevais d’office l’enjeu que représenterait un contrôle de la zone.

Je vis donc une jeune vampire - nullement laide, en passant - aux prises avec un tas de fourrures mal luné, alors que je penchais la tête, dissimulé derrière une étagère de manuscrits vieillots, autant d’antiquités en somme. C’est précisément le froid intérêt qui motivait ma démarche, moins le romantisme et le pur tribalisme racial. Je ne surprendrai personne si mon intention première fut de garder un œil sur l’évolution de ce combat et d’intervenir à la seule condition que le Lycan se fatigue et m’offre une ouverture ; spencériste dans l’âme, j’interprétais cette situation comme une épreuve pour ma semblable qui ne se démerdait pas si mal face à ce sale cabot ; si elle se montrait capable de combativité et d’habileté, j’interviendrai et sauverai ses fesses.

Je repérais une autre odeur familière, celle qui m’évoquait cette fois-ci une personnalité dans notre « monde ». Un seigneur du sang, dont le nom m’échappait. Toujours est-il que je n’avais guère de temps à consacrer à d’hypothétiques vaines conjectures. En supposant que les Lycans eussent rompu la trêve, nous aurions besoin de nouvelles troupes. Il pouvait néanmoins s’agir d’un cas isolé, d’un marginal affamé en mal de sensations fortes, ou d’une tentative d’une faction lycan afin de relancer notre conflit racial.

Avec mes longues griffes noires, j’entaillais soudain mes avants-bras en poussant un savoureux cri de douleur. Pour la subtilité, on repassera~... D’abondantes effusions de sang s’échappaient de mes plaies, peignant des motifs cabalistiques ; des gerbes écarlates, pulsantes, hérissèrent mes bras, alors que mes tatouages s’étendirent jusqu’à mon torse et plus précisément la région où se situait mon coeur, y dessinant un soleil noir de corruption. La magie sanguinaire fit son effet, accroissant mes capacités à modeler mon propre sang.

« Hé, la serpillère, fis-je avec un souverain mépris. Oui, oui, tu fais bien de te retourner, je parle bien de toi, mange-merde. Qu’est-ce que t’attends pour te mesurer face à quelqu’un de ton niveau ? »

Des colonnes de sang palpitèrent au niveau de mes avants-bras, alors que mes plaies exsudaient une vapeur rouge alizarine, se changeant en deux gants aussi noirs que le carbone lui-même, dopant ma force physique. Je signalais à cet agresseur, assez remarquable par sa taille et sa corpulence, par ailleurs, que j’étais parfaitement prêt à lutter, prêt à lui disputer un impétueux combat au corps-à-corps, alors que mes doigts s’agitaient.

Je jettais un oeil vers ma semblable, lui faisant signe de rester en retrait et d’économiser ses forces. Toutefois, elle me semblait aussi excitée que le Lycan. Il n’était pas sûr qu’elle soit des plus rationnelles à cet instant ; comme si une soif de violence intarissable dominait sa raison.
 

La sororité

Légion

Re : Le baiser écarlate [PV. IZAR]

Réponse 2 jeudi 02 décembre 2021, 09:49:59

L'appel au meurtre. C'est ce qui dictait à présent l'acharnement de Miki à se battre contre la Bête énorme qu'était son agresseur. L'envie de tuer, cette furieuse émotion, ce besoin vital qu'elle éprouvait, prenait le dessus sur l'esprit rationnel qu'elle était d'ordinaire. Elle n'avait pas peur alors que les crocs démesurés menaçaient de labourer son visage. Son unique objectif était de séparer cette tête ignoble de ces épaules velues. Malmenée et violemment secouée, elle peinait néanmoins sous le poids du lycan qui frappait sans discontinuer. Miki, coincée sous lui, parait de sa lame du mieux qu'elle pouvait jusqu'à ce qu'elle reçoive une entaille à la base du cou. La douleur fit grimper son taux d'adrénaline à un niveau exceptionnel et d'un effort inhumain, elle se redressa  pour décocher un coup de poing magistral dans la mâchoire de la Bête. Un os craqua bruyamment et elle profita de la surprise du monstre pour glisser entre ses jambes. L'immonde pénis canin qui se colla à son visage manqua la faire échouer tant l'odeur était abominable.

"Putain de clébard!!!"

C'est à ce moment-là que son subconscient lui indiqua qu'un cri qui n'aurait pas dut être émit fut poussé, la boutique étant vide une minute avant. Son regard capta un mouvement et croisa celui d'un vampire, dans un état comme elle n'en connaissait pas. La Chose se relevait. Elle aussi avait décelé un nouvel adversaire et évaluait sa dangerosité. Elle rugit avec défiance et fit mine de s'élancer devant la provocation gratuite de l'intrus. Miki ne la laissa pas faire et passa une feinte qui lui fit embrocher l'aine du lycan sur toute la longueur de sa lame. Elle le transperça de part en part mais ne put esquiver le retour du monstre. Il la cogna si fort qu'elle vola à l'horizontale pour s'effondrer dans une étagère de livres, toute proche du nouvel arrivant. Et elle eut mal. Elle cria de douleur et de rage mais ne mit qu'une seconde à se relever. Son épée toujours fichée dans le corps du lycan, elle s'apprêtait à se battre avec ses mains.

Face à elle, la Bête jaugeait les deux vampires. Miki put alors prendre le temps de dévisager son "allié", tant elle savait que les rivalités entre vampires pouvaient dégénérer en guerres fratricides. Son aspect indiquait déjà qu'il avait quitté le monde de la sérénité pour celui du combat sanguinaire. Il était beau même si lui aussi dégageait une bestialité tout autre que celle du lycan. Passait-il par hasard dans les parages? Ou avait-il programmé une visite à la boutique pour venir étudier cette nouvelle venue? A moins qu'il ne soit tout simplement un séide de lord Vasile venu en quête de vengeance. Peu probable pour cette dernière option, le vampire aurait attendu l'issue du combat pour agir, ou pas. Ce devait donc être une présence d'opportunité.

Miki était encore assez ignorante des liens et effets qui pouvaient unir ou rassembler les vampires. En revanche son corps réagissait à la présence de son compagnon racial et la sensation brûlante qui l'envahissait lui fit serrer les cuisses en haletant. Les effluves du mâle aiguillonnaient ses sens et ses iris se dilatèrent de convoitise. Elle-même distillait sa propre essence féminine sans pouvoir la doser, brute et intense. Miki dévoila ses canines d'un sourire diabolique et hautement provocateur alors que sa poitrine se soulevait exagérément au rythme de sa respiration excitée, gonflant le corset lacé.. Elle se passa la langue sur les lèvres et eut envie de se jeter sur le guerrier vampire pour ... assouvir une envie inextinguible de luxure.

Le lycan grogna à ce moment, interrompant la jeune femme. Elle lui jeta un regard mauvais, rehaussé d'un dégoût abyssale. Il fallait régler son sort à ce toutou pour être libre de ... faire connaissance avec le nouveau venu.

Elle s'adressa au vampire comme une actrice porno promettant un rendez-vous à un fan.

"Mérite ce que j'ai envie de t'offrir ...."

Izar Myrrhe

Créature

Re : Le baiser écarlate [Pv. IZAR]

Réponse 3 vendredi 31 décembre 2021, 00:40:26

Alors, je me retenais de rire. Il m’en fallait de peu, ceci dit. J’étais du genre bon public. Très bon public, n’en déplaisent à mes pulsions élitistes charriées par mon sang bleu. Non, je me retenais de rire car je remarquais un élément remarquable dans ce combat : ma semblable savait se défendre. Elle ne devait pas être n’importe qui car, quoique les effluves trahissaient un sang jeune, inconnu mais étrangement familier (?), sa technique trahissait une habitude certaine dans le geste et la douleur n’entachait pas sa combativité.

Bien sûr, elle manquait de force, mais elle me facilitait la tâche par rapport à ce que je comptais faire… L’infâme bestiole ici présente, dont une jolie plaie effilochait toutes ses tripes, et qui, sous l’effet de l’excitation sauvage, portait son sexe comme une bandoulière, remarquait enfin ma présence. Le sabre de ma congénère endiguait l'hémorragie, mais condamnait le lycanthrope à une constante perte d’hémoglobine.

Tandis que j’évaluais la situation, la belle brune se tourna ensuite vers moi. Durant l’espace d’un instant, j’avais la subtile impression qu’elle se foutait de ma gueule, avec son rictus et son regard qui criait… famine. Mais les informations inscrites dans les arômes très particuliers que l’infortunée me disait toute autre chose. Elle haletait, ses yeux me dévoraient, sa respiration saccadée et profonde mettait à rude épreuve son corset trop étroit pour ses seins fermes… Bref, elle dégageait une telle quantité de phéromones qui ne me laissait aucunement insensible. Mes crocs s’aiguisaient davantage, mes griffes noires devenaient plus tranchantes encore, tandis que je me sentais la force d’un régiment tout-entier. L’effet que me procurait une femme en chaleur et avide de se vautrer dans la débauche semblait stimuler mes facultés physiques ; le clou du spectacle fut finalement atteint lorsqu’elle me sussurait d’une voix lascive que je devais mériter ce qu’elle projettait de m’offrir. Ah ! Ma semblable se pâmait d’être un genre de trophée, mais j’aime les défis et les femmes de caractère.

« Hmmm... T’as intérêt à tenir ta promesse, princesse. »

Un sourire fin ornait mes lèvres pâles. Il valait mieux, oui. M’exciter de la sorte et se barrer comme la dernière des lâches… En l’occurrence, le sauveur de la demoiselle en détresse était un vampire. Mais rien n’allait dans cette confrontation, avec cette princesse qui se comportait comme une belle-de-nuit. Huhu.

Une rage effrénée envahit alors mes poings. L’ire de mes ancêtres déferlait dans mes veines comme l'héroïne qu’un junkie s’injecte à l’aide d’une seringue ; le lycanthrope répondit à mes nombreuses provocations par une série d’hurlements, je craignais qu’il se mette à convoquer ses congénères, mais fort heureusement, son grand égo lui commandait plutôt de livrer un combat. Mâle contre mâle, sous l'œil d’une femelle qui désirait activement ma réussite.

Le grand loup se jeta sur moi avec toute la hargne dont il se montra capable. Il saisit néanmoins vite la différence de gabarit entre le mien et celui de ma promise lorsque je sanctionnais son bellicisme d’un violent revers du droit qui provoqua la fracture de son épaule droite, envoyait l’animal sur le mur d’une des étagères. Un doux son de craquement osseux emplit l’air, un régal pour mes oreilles… Ce salaud se targuait néanmoins d’avoir arraché ma veste noire, exhibant mon torse nu, et mordu mon avant-bras. J’étais attaché à ce maudit vêtement, quoiqu’on en dise. Qu’il ose me résister devant l’oeil vindicatif de la brunette, cela irritait mon égo masculin. La bête dardait son regard animé d’une haine irrépressible à mon endroit, tandis qu’elle se relevait, l’écume pendante aux babines.

Des gouttes de sang perlaient sur le carrelage de cette boutique d’antiquités littéraires, la lame qui embrochait les viscères du loup-garou retenait à peine les épanchements d’hémoglobine qui s’apprêtaient à déferler. Je m’offris le luxe d’émettre un rire sardonique, tandis que cette fois-ci, ce fut à mon retour de fondre sur ma cible. Mes griffes contre les siennes, je profitais d’une ouverture pour plonger ma main dans sa fourrure décrépie, tirant l’épée hors de son abdomen. La bête convulsa, hurla à mort ! Elle tenta de se rebiffer, élaborant une défense opiniâtre. Elle parvint à m’infliger une profonde estafilade sur mes muscles pectoraux, stimulant d’autant plus mon agressivité exacerbée…

Le coup qui suivit percuta violemment la boîte crânienne du Lycanthrope qui s’étendit, inerte. Mais qu’il n’ait crainte, je n’avais pas l’intention de le tuer, non. L’animal s’effondra sur l’une des vitres, brisant cette dernière en plusieurs dizaines de morceaux disparates ; tel un chasseur, je pris en main la créature inconsciente par sa queue touffue, tâta son poul, puis, par la plaie béante, j’introduisis mon sang maudit en elle, scellant sa soumission. Je la positionnais dos à une étagère. Je voulais en savoir plus sur le mobile et les méthodes utilisées par les loups-garous… Mais pour l’heure, j’étais impatient, brûlant du feu du désir de goûter au plaisir que l’infortunée se proposait de mettre à ma disposition. Je lui lançais un regard noir et pourtant si concupiscent, demandant d’une voix sèche, hâtive, empêtrée des relents de cette rage animale qui me consuma juste quelques secondes auparavant.

« Alors... Tu viens ? Je te veux, bon sang.  »

La sororité

Légion

Re : Le baiser écarlate [Pv. IZAR]

Réponse 4 samedi 01 janvier 2022, 19:14:57

L'adrénaline du combat, l'ivresse du sang versé, les effluves du vampire mâle, tout cela excitait Miki au plus haut point. Son sang bouillait d'une énergie malsaine qu'elle découvrait. Quelque chose de pervers et de profondément personnel effleurait la surface de son être tandis que son corps et son esprit s'adaptaient à la situation.

Elle huma l'air, les yeux pétillants. Son compagnon dégageait un magnétisme tel qu'elle ne voulait même pas y résister. Bien sûr, son âme restait ce qu'elle avait toujours été. Fidèle, loyale, modelée par les règles établies de l'orphelinat. Sa vie, sa mission première était l'élimination des menaces comme celles que ces deux individus représentaient. le cas du lycan était presque traité, elle le savait. Il n'avait que peu de chances de s'en sortir. Quand au vampire, elle le sentait puissant, féroce, redoutable. Pour La Sororité, il aurait été une proie difficile si par malheur Saya avait décidé de son élimination. Cela viendrait peut être mais pour l'instant, Miki n'avait qu'un seul grief à lui reprocher. Il n'allait pas assez vite pour qu'elle puisse accéder à la suite.

Les deux créatures se jetèrent l'une sur l'autre et le combat fut âpre bien que déséquilibré. La Bête était déjà blessée et le vampire profita pleinement de cette faiblesse, sans aucune considération pour son adversaire. Miki suivait les gestes des combattants, se passant la langue sur les lèvres, avide de sang. Son alter ego masculin démontrait toutes ses qualités en combat. Il était vif et précis, cruel et sardonique. Mais l'horreur puante qu'il combattait ne voulait pas se laisser dominer si facilement. Ses griffes étaient des faux et ses crocs, des rasoirs. Les saignées qu'il laissait sur la peau de son ennemi prouvaient sa valeur malgré sa défaite imminente.

Miki avait chaud et glissa une main entre ses cuisses. Non ... Elle avait très chaud. La moiteur qu'elle perçut était le signe annonciateur d'un prochain cataclysme. Elle souffla d'une voix tendue, rendue rauque par le désir.

"Dépêche toi ..."

La boutique morflait sévèrement mais par bonheur, le combat se déroulait hors de portée des ouvrages précieux. En revanche, le petit salon d'accueil n'existait plus. La frappe finale se figea sur une pluie de verre, un scintillement magnifique qui se répandit sur le riche parquet, juste avant que la Bête ne s'y effondre. Ce qui suivit intrigua la jeune femme. Que faisait le vampire? Il établissait un pacte de sang, ou quelque chose comme ça? Il faudrait qu'elle lui demande. Le lycan était vaincu et ne cillait plus, toute velléité d'affrontement l'ayant quitté.

"Alors... Tu viens? Je te veux, bon sang."

C'est quelques mots prononcés avec l'intonation d'un conquérant ramenèrent Miki à son "sauveur", chose qu'elle n'avouerait jamais. Elle se coula tout contre lui, et telle une sangsue s'agrippa à ce torse musclé pour lécher les blessures d'une façon des plus obscènes. Elle se délecta du goût du sang qui irradiait sur sa longue et plus bas dans son ventre alors qu'elle avalait goulument. Le fourmillement entre ses cuisses reprit de plus belle et elle émit un gémissement lancinant en se tordant d'envie. Ses ongles pénétrèrent profondément dans les chairs du beau guerrier et elle se plut à le sentir se crisper sous sa poigne.

Elle ne se décolla de lui que de quelques millimètres pour se hisser sur la pointe des pieds et mordre le menton viril. Elle avait envie de lui faire mal, un besoin irrépressible de lire la douleur dans ses yeux. Elle abandonna les côtes meurtries du vampire pour d'une main venir saisir son sexe à travers les plis de son pantalon. C'était sec, cash, sans douceur, et elle l'enserra de ses doigts pour évaluer le plaisir qu'il allait lui donner. Elle le masturba ainsi, l'observant de son regard de salope. Elle roucoula. Il bandait dur. Il était prêt. De son autre main, elle lui saisit la nuque pour le pencher en avant et introduire sa langue pointue dans son oreille avant de murmurer comme le ferait la plus perverse des succubes.

"Mais je n'ai pas envie que tu me traites comme une princesse ...."

L'instant d'après, elle glissait le long de son corps musclé et s'accroupissait sur ses talons. en trois coups de doigts experts, elle déboutonna le pantalon et l'abaissa avec ses sous-vêtements sur les chevilles du mâle. Face à son visage se dressait une verge triomphante qui n'attendait qu'une chose.

Elle eut envie d'y planter ses canines mais se retint de peu. L'effort du contrôle la fit frémir et trembler. Elle avait besoin de ... Elle plongea comme une affamée, prenant cette queue entre ses lèvres pour l'enfoncer jusqu'à sa luette. Elle fondit immédiatement de plaisir et gémit à nouveau, d'un doux son étouffé par l'invasion massive de sa bouche. Elle entreprit de le sucer sans interruption. Ses mouvements étaient brusques et saccadés, ses succions profondes et râpeuses quand elle l'enfonçait plus loin. Elle bavait de bonheur, sa propre salive s'étiolant le long de son cou pour se répandre sur le haut sa poitrine comprimée par le corset.

Vicieusement, elle marqua de la pointe de ses canines la fine peau du sexe  du guerrier. Quand elle accéléra le rythme, c'était pour s'abreuver, et pas seulement de sang.
« Modifié: vendredi 06 mai 2022, 10:49:21 par La sororité »

Izar Myrrhe

Créature

Re : Le baiser écarlate [Pv. IZAR]

Réponse 5 mardi 29 mars 2022, 11:57:19

… Garde ton calme, Izar. Ta semblable – dont tu ignores tout du nom – s’est mis en tête de te séduire et forniquer avec toi, peu importe si la mise en place d’un acte sexuel au milieu des décombres constitue une bonne idée. Au demeurant, tu n’as jamais été un Elfe raisonnable. Encore moins un Elfe modeste et capable d’endiguer ta voracité charnelle, le flot de tes impulsions concupiscentes et ton goût des jolies jeunes femmes séduisantes et grivoises ! Mais tu devrais ici accomplir un effort, éconduire la donzelle affamée, la transporter en lieu sûr, puis lui poser un recueil de questions sur (i) l’origine exacte de cette agression, (ii) les motifs ayant présidé à son emplacement dans une librairie aussi bien située et (iii) la nature de ses relations avec les diverses confréries et sororités vampiriques qui florissent dans la ville, écument les environs et ratissent les différents quartiers en quête de proies fraîches ou de dents-courtes taillables et corvéables à merci.



« Mais je n’ai pas envie que tu me traites comme une princesse «, me sussurait-elle à l’oreille après m’avoir mordu au menton, l’effet de l’adrénaline ayant momentanément anesthésie toute sensation de douleur.

En vérité, je n’en avais, pour parler crûment, rien à foutre de cette petite voix raisonnable qui m’incitait à la modération et à adopter une rationalité calculatrice à cet instant. J’avais l’occasion de prendre du plaisir, immédiat, avec une nana très bien foutue, à la superbe peau chocolatée, et manifestement redevable, au point de s’empresser, telle une actrice de cul, de me récompenser par l’octroi de ses faveurs. Toutefois, la bougresse, qui ne faisait guère œuvre sociale, se montrait tout-à-fait égoiste en premier lieu, prenait clairement un malin plaisir à mon sujet, jouissait de mon corps, prenant même le luxe – coupable ! -  de ponctionner mes précieuses réserves sanguines, acquises au prix du labeur et de mon audace. Là, par contre, je ne vais pas tarder à me fâcher. Quoi, je lui sauve la vie et elle ose me prendre pour un banal mortel que l’on peut traire comme bon lui semble ? Quoique mon échine était traversée par toutes sortes de sensations gratifiantes qui exacerbaient ma virilité arrogante, je gardais une certaine conscience de mes instincts bestiaux. Après avoir défait une bête, je me considérais véritablement comme le mâle dominant, si je devais utiliser une expression aussi surannée et sans originalité particulière.

Une vigoureuse fellation prodiguée par ma comparse eut lieu. Elle enchaînait avec application, passant sa langue râpeuse autour de l’obélisque triomphant, désireuse de goûter au nectar à la source. Je la toisais durant l’intégralité de ses facéties, n’appréciant que de façon aigre-douce la perfidie de ses pratiques. Hmmm… Je me mordais les lèvres, je réalisais qu’elle avait planté ses ongles aussi affûtés que des rasoirs sur diverses parties de ma masse musculaire, y disséminant quelques-uns de ses baisers écarlates, sans aucune délicatesse, ni plus ni mieux.

Aussi, par souci de cohérence… Bwhahahahahaha ! Ne divulgâchons rien. Je me saisis de son épaisse toison de jais pour l’inciter à accélérer son grand-oeuvre, son Magnum Opus, en bonne fellatrix éprouvée qu’elle était. Sans discontinuer ou presque, la dent-courte, assignée à mon service, à la satisfaction de mon besoin primaire, devait se fatiguer pour moi, mettre son souffle à l’épreuve. Les gorges profondes se multiplient ; j’éjacule ; elle jacte ; j’éjacule encore ; elle racle du fond de sa gorge ; rien d’élégant, ma semence déferle dans son gosier, brûle sa langue, émoustille ses papilles voraces, qu’elle est obligée de consommer ; mon sperme a un sale goût métallique, âcre, fort, sauvage, bestial, aux lointaines saveurs sanguinaires et alcooliques. Peut-être doit-elle retenir son souffle, s’arrêter momentanément, alors que la dent-longue que j’étais ne montrait aucun signe de fatigue apparent… Dans tous les cas, je jouis divinement et je reprends facilement le momentum. Sa bouche s’empale sur mon sabre au clair, elle ne peut plus respirer. Durant plusieurs dizaines de secondes, je la fixe, je la toise du regard, je me gausse d’elle. Un rire dédaigneux résonne au milieu des ruines, alors que la brunette risquait de mourir d’asphyxie.

« Huhu… Tu n’es vraiment qu’une petite garce indisciplinée. Dents-courtes, ne te permets plus de mordre ton supérieur, de me mordre sans mon autorisation, sauf si tu veux mourir d’une mort violente. J’ai été assez clair ? » lui assénai-je d’une voix qui s’élevait à peine du murmure, ma colère était palpable, contenue, annonciatrice d’une tempête insaisissable.

Je la dégageais sans aucune délicatesse. La pauvre dents-courtes reposait à mes pieds, suffocante, la bouche béante et dégoulinante de mes liquides séminaux et sanguins. Qu’elle absorbe vite les nutriments de son forfait, j’allais sans doute enculer sa bouche.

« Une petite garce indisciplinée qui risque de mourir bien assez tôt en l’état, vu son arrogance », ajoutai-je, perfide jusqu’à la moelle, arrogant jusqu’aux couilles.

Je ne lui laissais pas même une dizaine de secondes de répit alors que je la saisissais par la gorge. Elle était prête, opérationnelle, déchaînée, bref, humide. La plaquant violemment sur le mur décrépi, j’arrchais sa culotte, sa jolie dentelle, puis ses jolis bas gothiques, pour introduire dans son fourreau le tranchant de ma lame. Elle pouvait hoqueter, me conjurer de m’arrêter, de cesser mes assauts cruels et vindicatifs, d’enrayer le rythme de mes embardées impitoyables : il n’en était rien. Tel était mon bon plaisir, je m’en badigeonnais les testicules avec le pinceau de l’indifférence. Elle récoltait les conséquences de ses actes, de toute manière.

Au milieu de nos rugissements bestiaux et de ce viol qui ne disait pas son nom, je lui infligeais une petite gifle qui risquait de lui décrocher un tantinet la mâchoire. Ma prostituée de cette soirée le méritait bien, si elle voulait survivre.

« Sinon, à quel nom répond une salope de ton acabit ? » lui demandai-je du tac au tac, une lippe incontestablement arrogante, alors que je maintenais l’allure de ma chevauchée impérieuse dans son intimité réchauffante et, avouons-le, diablement confortable.

Les hiérarchies raciales étaient on ne peut plus claires parmi les cercles vampiriques : en tant que vampire de sang pur, je revendiquais de fait un droit d’aînesse sur cette dents-courtes. Entre autres choses, je la prenais de haut et surtout au mot, puisqu’elle ne voulait pas en aucune façon être traitée avec des gants. Le langage châtié faisait également partie de mon crue de surcroît. Les mièvreries romantiques valaient leur pesant d’or et favorisaient autant l’ennui que les débandades calamiteuses, quoique je n’avais jamais souffert de panne érectile.

Je la tins par le menton, effleurant ce dernier de mes ongles noirs et impeccablement taillés, lui infligeant une estafilade, une estafilade… tout-à-fait mignonne.

La sororité

Légion

Re : Le baiser écarlate [Pv. IZAR]

Réponse 6 mardi 10 mai 2022, 15:19:27

L'instinct du vampire, l'appel du sang intimement lié à celui de la violence ... Miki y plongeait en toute conscience mais sans pouvoir y résister. Elle avait envie de ce beau mâle, incarnation de la beauté masculine parfaite, de la quintessence du guerrier et du reproducteur dominant. Elle savait son forfait inavouable, sa faiblesse passagère inexcusable. Elle aurait dû traiter le vampire comme un ennemi, elle n'en connaissait pas de bon. La tueuse aurait dû profiter des blessures infligées par le lycan pour exécuter son assassin  mais n'y était pas parvenue. Au lieu de cela, elle avait sombré dans une lubricité noire et les succions sonores de sa fellation confirmait cette chute brutale.

Le guerrier s'en donnait à cœur joie et avait saisi sa récompense à pleines mains. Il se servait, vainqueur grandiose d'un combat mortel, et guidait la tête de Miki selon ses souhaits qui s'avéraient ... sales. Sa queue plongeait loin dans la gorge de la jeune femme, ramenant avec elle des flots de salive qui maculaient le menton de Miki pour s'écraser ensuite sur sa poitrine. La vampire régurgitait ce sexe massif bruyamment, entre deux réflexes nauséeux. Non, ce n'était pas propre mais tout deux s'en moquaient, leur passion prenant le pas sur toute autre considération. Le rythme de ce facefuck d'anthologie était élevé. Miki fondait littéralement de plaisir, celui de plaire à ce mâle puissant. Ses mains avaient glissé entre ses cuisses pour se caresser à travers le cuir fin de son pantalon. Elle laissait son partenaire s'acharner entre ses lèvres et ne faisait qu'ouvrir grand la bouche pour le laisser pilonner son gosier. Elle n'était pas novice en la matière mais subissait quand même ce traitement de choc. Son cou enflait à chaque introduction profonde de l'organe viril qui se frayait un passage sans rencontrer aucune résistance.

Il vint assez rapidement. Le flot de semence emplit son corps, déversé de cette bite en fusion qui pulsait comme un cœur en bout de course. Miki rota, s'étouffa, vomit le trop plein de foutre sur ses cuisses, ne put s'échapper de l'emprise du mâle, subit une nouvelle vague de plaisir et s'étouffa encore plus. Il était trop fort pour elle et les beaux yeux de la tueuse se révulsèrent quand l'air vint à manquer. Elle tapa des deux mains sur les hanches du guerrier pour qu'il la libère mais rien n'y fit. Un spasme la ravageur la secoua, la tordant dans une position cambrée, livrée à la violence de cette gorge profonde de folie.

Et enfin, il lui permit de se dérober à sa brutalité. Elle s'effondra à quatre pattes, toussant et recrachant la semence abondement lâchée. De longs fils de liquide gluant pendaient de sa bouche pour s'écraser sur le sol de sa boutique. En vérité, elle baignait dans une mare de sperme. Outre le visage et la poitrine, elle en avait plein les avant-bras et les mains. Ses doigts collaient et même quand elle reniflait, il lui en remontait par les narines. La substance était omniprésente, l'imprégnait de son parfum comme de sa présence collante.

Miki s'essuya la bouche du revers de la main, toussant toujours. L'odeur du sang et du sperme emplissait l'endroit et il lui était difficile de se concentrer. Seigneur impitoyable, il ne lui laissa pas le temps nécessaire pour récupérer ses moyens. Plaquée au mur et dévêtue, elle fut embrochée sans ménagement. Il la prenait comme un soudard en manque et ne fut pas plus tendre avec son intimité qu'il ne l'avait été avec sa bouche. Il la maintenait par la gorge, cette gorge douloureuse et passablement limée et elle encaissait sans broncher ces assauts profonds. Putain que c'était bon! Elle prit une gifle, tiqua. Hey connard, refais jamais ça! Ca lui fit l'effet d'une douche froide et bien que son corps lui hurla de continuer à le prendre, son esprit devint d'une lucidité cinglante.

Ok le jeu était clair et ils s'éclataient l'un de l'autre mais il la prenait clairement pour une ... inférieure? L'ongle du vampire laissa sur sa joue un léger sillon sanglant qui marqua le début d'un nouveau combat. Il était fort mais elle n'était pas sans ressources. Prenant appui au mur, elle le poussa de toutes ses forces pour l'envoyer valdinguer en arrière. La demie seconde d'après, elle le cueillait par le col et le faisait passer par dessus le comptoir, collée à lui. Ils s'écrasèrent lourdement au sol, enfin ... surtout lui ... et elle était déjà à califourchon à le chevaucher comme une malade. il est probable que sans la surprise de cette réaction, elle n'aurait rien put faire mais en l'état, cela avait été possible. Elle aussi pouvait avoir l'expression de celle qu'il ne fallait pas faire chier. Miki était une tueuse avant tout, et très douée avec ça. Le comptoir, outre les objets classiques supposés y être, recelaient de trésors moins légaux. Les deux lames courtes qu'elle venait de saisir en basculant derrière brillaient entre ses doigts. Elle les avait croisées contre le cou du vampire, suffisamment pour qu'une mauvaise réaction soit immédiatement sanctionnée. Elle feula, ondulant sur le membre qui lui perçait délicieusement les entrailles.

"Je m'appelle Miki et c'est toi qui est sous moi à présent. C'est ainsi et tu l'acceptes ou je te tranche la gorge. Je ne suis en rien inférieure à quiconque et je me fous des règles établies. T'as bien compris?"

Elle se régalait de cette situation et bien qu'en en mesurant toute la dangerosité, elle savait aussi le vampire curieux. Miki se pencha en avant et accéléra le rythme. Ses phalanges blanchirent alors qu'elle se crispait sur les poignées de ses dagues et quand elle jouit, ce fut furieusement et gémissant sans retenue. Elle avait inondé le bas ventre de son partenaire et avait des étoiles sanglantes pleins les yeux.

"Putain que c'est bon ... et toi t'as un nom?"

Izar Myrrhe

Créature

Re : Le baiser écarlate [Pv. IZAR]

Réponse 7 samedi 28 mai 2022, 17:21:56

Le Baiser écarlate.




Que dire de plus sinon que nous jouissions mutuellement et – très égoïstement, disons-le en toute franchise – du corps de l’autre, en dehors du fait que l’on baisait, que l’on se vautrait tous les deux dans les remous de la concupiscence la plus avilissante, que l’on se mouvait ardemment selon une chorégraphie pornographique ? Nous étions luisants de sueur, trop heureux d’avoir bravé la mort, et pour cela, nous avions besoin de nous jeter à corps perdus dans les méandres d’un acte de reproduction sauvage et sans concession.

Premièrement, au sens brut et littéraire du terme, nous baisions d’une façon fort animale et sans aucune délicatesse qui devrait – en principe – accompagner l’acte sexuel. Aux côtés de cette brunette incendiaire, je m’élançais dans les cavalcades d’un coït fornicateur et violent qui rendait finalement grâce à nos natures profondes, à notre faim libidinale, vorace. Je la regardais me chevaucher avec toute cette hargne insatiable, comme si, perdue dans ses étagères à n’en point finir, la libraire qu’elle fut éprouvait le besoin de consommer une pulsion charnelle inassouvie.

Secondement, ma foi, que nous étions, moi et cette dénommée Miki, sur le point de nous trucider en raison d’une brouille qui a trait à des questions formalistes immémoriales entre vampires. En tant que dents-longues, c’est-à-dire en tant que détenteur d’un des plus hauts rangs possibles pour un jeune vampire d’excellente race, je disposais d’une véritable autorité si on se référait à la définition de la « Table des Hiérarchies » sur ma congénère. À plus forte raison si (i) je venais de la sauver et si (ii) elle manifestait la plus terrible des ignorances sur nos us et coutumes. Aussi ressentis-je une pointe de frissons parcourir mon échine en la voyant braver de la sorte nos codes, nos manières de nous organiser et, pour finir, me menacer, moi, son sauveur, à l’aide d’une pathétique paire de couperets. J’aurais dû être plus fin, m’assurer qu’elle soit désarmée et parfaitement prête à écouter mon message plutôt que de céder à mes plus bas instincts, à brûle-pourpoint, qui plus est. En tant que supérieur, je me devais de montrer l'exemple et de surmonter nos contradictions internes. La logique aurait voulu que nous soyons d'ors et déjà en train de discuter de la marche à suivre, voire de sympathiser : à la place, nous avions décidé de faire toute autre chose et même de se menacer mutuellement de mort. Je devais donc, moi, me ressaisir, pour lui indiquer la direction la plus adéquate.

Mais, au fond, ni elle, ni moi, n’étions disposés à faire preuve de finesse l’un envers l’autre, à vue de nez. Nous nourrissions manifestement des projets différents : j’envisageais de lui filer une éthique, lui procurer une discipline véritable, lui transmettre quelques rudiments de survie liés à sa nouvelle condition ; quant à elle, mon intuition m’indiquait qu’elle avait surtout pour visée principale de tirer le maximum de jouissance de nos ébats et maintenir son petit commerce prospère, sans se poser de questions, comme si cette agression n'était que spontanée ; si cela ne me déplaisait pas de coucher avec elle, bien au contraire, cela me paraissait… regrettable que de se limiter à cela. Enfin, je l’entendais rugir, telle une lionne fière de son triomphe, triomphe qu’elle consacre par l’émission de sa cyprine sur mon bassin et le positionnement de ses petits couteaux sur ma gorge. Féline, elle entendait, de toute évidence, marquer son territoire sur le mâle qu’elle crut conquérir.

« Je m’appelle Izar. Izar Myrrhe. Mais si tu veux qu’on s’entende, d’abord, retire tes putains de lames, rétorquai-je d’une voix courroucée, sauf si ton but est de t’unir avec un macchabée. »

Une arrogante « dents-courtes » d’excellente beauté, trop hardie pour son propre bien, qui s’entiche d’une « dents-longues », c’était le début d’une charmante histoire passionnée, songeais-je. Pour aller au bout de ma logique de comparaison avec le félin évoqué ci-dessus, pour approfondir cette métaphore anthropomorphiste, sans doute devais-je pris sous l’emprise de mes purs instincts de survie ataviques car je me surpris moi-même, alors que j’avais deux lames prêtes à me trucider la gorge, à introduire doucement ma main droite dans la chevelure de Miki, cette rivière de jais parfaitement lisse dont j’épousais, par mes doigts graciles et diligents – c’est-à-dire les mêmes qui commirent tant et tant d’atrocités, la courbure, les ondulations et les orientations capillaires à la manière d’une chatte que j’attendrissais à grand renfort de cajoleries.

« Comment espères-tu survivre et prospérer dans cette ville maudite si tu ignores tout de nos règles et de tes semblables, ma chère Miki ? » rétorquai-je ultimement, la lippe facétieuse, taquine.

Je m’affairais à dénouer les nœuds d’angoisses et de nervosité qui affectaient son être de façon à l’apaiser, je flattais tendrement sa beauté fatale, son orgueil de femme qui se sait désirée et convoitée et… Oh, cela durait un temps, cela pouvait décontenancer ma partenaire que je sache faire preuve de délicatesse, de cette délicatesse entretenue par le sang, de ce sang qui nous range parmi les grands de ce monde, mais cela me parût complètement naturel.
« Modifié: samedi 28 mai 2022, 17:36:14 par Izar Myrrhe »

La sororité

Légion

Re : Le baiser écarlate [Pv. IZAR]

Réponse 8 vendredi 03 juin 2022, 15:55:36

Elle en avait  la chair de poule. Il n'avait  pas fallu grand chose pour que Miki se donne à la souplesse de cette caresse qui exacerbait son plaisir jusque dans le creux de ses cuisses. Le vampire la courtisait habilement, elle le comprenait bien mais les pulsions brutales qui l'accaparaient annihilaient toutes formes de bon sens. Il était aux portes de la Mort et Miki n'avait qu'à exécuter une torsion des poignets pour l'égorger proprement. Seikusu serait libérée d'une créature de plus et l'Orphelinat compterait un trophée de plus à son tableau de chasse. Et quel trophée en l'état! Un superbe mâle vampire au mieux de sa forme, une machine à tuer d'exception qui aurait donné bien du mal aux Sœurs si elles auraient dû le prendre en chasse.
Ce n'était que des suppositions puisque cela n'arriverait jamais. La jeune vampire découvrait un nouveau monde, de nouvelles sensations. Ses sens s'aiguisaient peu à peu et le monde semblait tourner plus lentement qu'elle ne le percevait. Ses crocs s'étirèrent comme si elle s'apprêtait à frapper. Elle en avait terriblement envie. Elle voulait lui faire mal, puis qu'il la fasse souffrir par la suite. Dans son esprit, elle crevait du désir de le soumettre avant de se livrer à lui, de mélanger ces rôles impossibles à jouer. Ou on dominait, ou on était soumis. Ces notions ne trouvaient pas leur place en elle, alors qu'elle avait et le pouvoir et sa faiblesse en œuvre au même moment. Sa chevauchée s'amplifia, atteint un paroxysme de violence et elle n'eut qu'à attendre qu'il vienne en elle pour l'accompagner d'un second orgasme encore plus dévastateur que le premier. Miki s'effondra sur lui, lâchant ses lames et passa un moment avant de retrouver son souffle.

Quand la réalité s'imposa de nouveau, Miki se redressa et arrangea ses cheveux.

"Et bien Izar Myrrhe, tu serais surpris de découvrir que je risquerais de survivre quoiqu'il arrive dans cette ville. Mon ignorance de ... mes semblables n'a d'égale que celle que tu as de moi."

Que répondrait-il s'il se trouvait face à l'arsenal déployé par la Sororité? ... une puissance destructrice capable de rivaliser avec n'importe quelle alliance de clan vampire.

Miki se redressa, saisit un pan de chemise d'Izar et s'essuya la poitrine avant de se relever. Nue au-dessus de lui, elle affichait sa beauté sans gêne même s'il s'échappait de son entrecuisse ce que le guerrier y avait déversé. Cela avait été un moment et elle savait déjà qu'il y en aurait d'autres. La tueuse passa ses vêtements, non sans difficultés. Autour d'eux, la boutique avait subit des dégâts considérables. Il allait falloir justifier de ce carnage auprès de Saya et de l'Orphelinat. Elle prit la décision de protéger Izar au moment où elle décapitait le lycan, non sans une pointe de cruelle satisfaction.

"C'est ainsi! Ne me pose pas de questions! Il devait mourir pour que je puisse continuer à vivre."

C'était vrai. Saya adorait Miki, comme toutes ses "filles" mais la transformation de la jeune femme en vampire posait la question de sa survie. Si les règles étaient appliquées, Saya devait donner l'ordre d'exécution. Bien sûr, elle hésitait, partagée entre l'amour et le devoir, et que Miki continuer à prouver qu'elle était dans le bon camp faisait pencher la balance en sa faveur.

"Il faut que tu partes maintenant. Dis-moi où te retrouver quand ... j'en aurais envie."

***

Deux mois s'étaient écoulés depuis l'attaque du lycan et la rencontre avec Izar. Les équipes de l'orphelinat étaient intervenues pour nettoyer et restaurer la boutique et relever le cadavre qui y gisait. Il serait autopsié et étudié par les chercheurs de Saya qui fut heureuse de pouvoir féliciter Miki. La vie reprit donc son cours normal et la jeune tueuse rattrapa ses activités de bouquiniste en ouvrages rares. Elle ne se doutait pas que Saya l'avait mise sous surveillance. Ses sœurs assuraient discrètement cette mission bien que cela leur déplut de le faire. D'ordinaire, elles se disaient tout et ne se faisaient aucunes cachotteries.

Kaori fut la première à relever des éléments qui inquiétèrent la Sororité. La techno-ninja était une maitresse des ombres et se postait à seulement quelques mètres de l'entrée de la boutique, camouflée dans les ténèbres de la rue. Un soir, elle aperçut Miki accompagner un homme sortant de la librairie. Lui se tenait droit et fier, pâle à la lumière des réverbères et arrogant dans ses manières. Miki, à ses côtés, titubait, comme éreintée, marquée par la douleur et accrochée au bras de l'inconnu. Kaori était une personne insensible, peu encline à se laisser aller à des sentiments inutiles ... mais seulement envers les autres. Ses sœurs étaient sa raison de vivre et elle haït aussitôt cet homme. Il ne faisait aucun doute qu'il battait Miki, ce qui était surprenant, connaissant le caractère bien trempé de cette dernière. Un message discret fut envoyé à toutes les tueuses de La Sororité et plusieurs témoignages vinrent confirmer la première observation. Une nuit, dans la tranquillité d'une chambre de l'Orphelinat, celle de Niko, un plan fut établit et une sentence prononcée ...

***

La vie était si belle quand on était amoureuse. Miki ne l'avouerait jamais mais c'était bien le cas. Elle n'avait attendue que trois jours avant de retrouver Izar. Depuis, leur intérêt et leur curiosité s'étaient mués en une insatiable passion dévorante. Le vampire était dur mais raffiné et attentionné dans sa démarche d'apprentissage auprès de Miki. Par apprentissage, il s'agissait plutôt d'histoires et d'anecdotes destinées à faire comprendre à la novice les us et coutumes des êtres de la nuit.

Bien entendu, elle était discrète. Consciente du scandale que pourrait provoquer sa relation avec Izar, elle usait de prudence quand elle le voyait. Mais bientôt, elle l'accueillit à nouveau à la boutique et comme lors de leur première rencontre, ils perdaient contenance et baisaient durement. Car Izar pouvait être délicieusement cruel dans ses jeux. Elle en portait les stigmates et mettaient des heures à se remettre douloureusement de leurs ébats. Elle adorait ces épisodes violents.

Tout alla bien jusqu'à un certain soir. Izar venait de partir et Miki venait de s'arranger, avant de s'affaler sur un divan. La clochette de la porte d'entrée tinta.

"Désolée! Je viens de fermer!

"Vraiment? Même pour ta sœur?"

"OH! Kohana!!!"

Miki se redressa vivement pour aller enlacer sa sœur avant de se figer, soudainement prise d'une terreur sans nom.
Kohana était l'une des plus gaies habituellement. Ce soir, son visage était grave et fermé. Izar venait de partir et l'une des tueuses les plus efficaces qui soit succédait à la présence de l'être que Miki avait apprit à aimer. Ce n'était pas une coïncidence.

"Kohana ... s'il te plait ... laisse moi passer."

"Non, il est déjà trop tard. Ne t'oppose pas à moi Miki."

« Modifié: samedi 11 juin 2022, 15:57:23 par La sororité »


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Tags : violence