Et une nouvelle apparition eut alors lieu, dans une lumière aveuglante loin de tout, apparut la forme d'un corps, avec de grandes ailes et une douce chaleur irradiante. La forme d'abord floue devint de plus en plus distincte, deux bras, deux jambes, cinq doigts à chaque extrémité une chevelure dorée qui lentement s'assombrit pour devenir plus proche d'un bronze clair poli, et une armure se format alors, la couleur était laiton, mais un poil plus vert, ornée de décoration riche et fines comme de la calligraphie sur l'épaulière gauche, ou des motifs simples et arrondis sur le reste. L'armure, bien que sans doute lourde, ne couvre qu'une épaule, les genoux et tibias ainsi que les pieds. Sur le corps elle couvre la poitrine et le bassin, mais laisse le ventre libre. Dessous la dame semble porter une robe simple, mais longue de couleur gris clair. Son bijou au coup en médaillon est rouge, et ses ailes blanches comme un ange avec de longues plumes de plus de trente centimètres. Elle a des yeux bleus, de fines lèvres rose chaire et on ne voit pas les oreilles sous les cheveux.
Cette créature étrange sans aucun doute pour ce monde se mit alors à percer de son regard la brume créée par son apparition. Il faisait froid par ici, et ces yeux émeraude mirent quelques secondes à s'y habituer, son arme au fourreau la créature ne semble pas désarmée, et son armure indique bien son métier de combattante. Céleste peut-être ? On pourrait avoir le doute, apparition dans la lumière avec une vague de douce chaleur, des ailes d'ange, mais pas de halo en vue ! Un ange déchu ? Peut-être, mais il faudra plus d'informations ! D'ici la créature touche enfin le sol, l'herbe des plaines sous ses pieds semble humide et tout le givre a fondu ! Cette région froide est connue comme le Royame Terranide, habité principalement par des hommes bêtes en libertés et loin du joug injuste de Tekhos. Le climat ne convient pas aux humains ordinaires, ici encore il fait relativement vivable, mais les côtes et les plaines sont quant à elles sujettes à de puissants vents capables de ralentir les humains les plus forts et faire tomber les plus frêles.
Mais dans cette clairière la créature nommée Asrielle ne voit aucune habitation, des montagnes aux lions, de l'autre coté des plaines et un paysage blanc comme une banquise. Elle reçoit alors quelques informations par le destin, comme le nom de la région, le Royaume Terranide, ce qui semble impliquer un roi ? Elle ne sait pas qui est le roi, ni où il vit, ni pourquoi exactement elle est ici. Mais une chose est certaine, le froid commence à se faire sentir, ce pour quoi elle se met en marche et avance vers une direction qui lui semble être la bonne. Elle regarde le ciel bleu avec à peine quelques nuages, ainsi que l'horizon blanc ou gris selon les moments. Toute l'herbe autour est froide, couverte de givre matinal, les arbres sont pour la plupart des espèces résistant au froid. Elle marchera ainsi dans le froid durant plus d'une heure à découvrir des paysages nouveaux et surtout blancs ! Tout ici est recouvert de givre ou de neige, la température ambiante est à peine tolérable en marchant, mais à l'arrêt ça serait dangereux. Et autant l'avouer, la nourriture ne court pas les rues non plus, il n'y a même pas de rue ! Et c'est à peine si l'ont trouvé des chemins dans le sol par ici, au mieux des traces de pas, et encore.
Elle mettra donc du temps à trouver une source de vie, sous la forme d'une palissade en bois sombre, avec de la glace et de la neige dans les crevasses. Cet endroit semble là depuis quelque temps, une jolie palissade protège du vent, mais pas assez longtemps que pour avoir une véritable muraille en rondins de bois. Avançant encore vers cet endroit qui semble être le seul signe de vie qu'elle ait vu pour le moment, elle remarque une ouverture, une porte plus grande que la palissade, et ce qui ressemble à deux tours de garde, une de chaque côté derrière le mur, elles ont l'air un peu frêles, mais ça doit faire le travail ! Ceux qui vivent ici et elle sait que des gens y vivent, car il ya de la fumée claire indiquant un feu de bois par temps humide, même plusieurs à vrai dire; doivent être des gens habitués au climat ! Elle se présente donc sur le chemin qui mène à ce village, on voit qu'ils y travaillent vu que le sentier va de leur village aux bois plus loin en une presque ligne droite. Il faut bien après tout que le bois vienne de quelque part, et nul doute qu'il y a une carrière plus loin également. Sans doute un genre de carrière à ciel ouvert, il se pose donc la question de la nourriture, elle estime facilement la chasse, maigre par ici, et les cultures ? Peut-être à même le campement à l'abri du vent et aidé par les feux qui tiennent le sol plus chaud. Ils ont peut-être un puits également, mais la neige ne manque pas dans la région, nul doute qu'on peut la faire fondre et récupérer de l'eau.
Arrivée face à la porte elle frappe doucement dessus, bien entendu aucune réponse ne se fait entendre, la porte est bien trop lourde pour qu'elle puisse juste frapper à la porte ! Elle décode donc de rentrée en poussant la porte, puis la referme et découvre alors un vrai petit village en devenir. Des abris de bois, une place centrale avec un feu, des feux près des tours de garde, des torches éteintes pour le moment le long de l'intérieur de la muraille, un forgeron qui fait sans doute office de maréchal-ferrant également. Une bâtisse plus impressionnante sans doute celle du chef des lieux ou alors un lieu de rassemblement ? Oe encore l'auberge ? Elle ne passe pas inaperçue toute foi, rapidement des hommes bêtes se stoppent pour la regarder, et si elle comprend la langue locale par magie, elle n'a encore aucune idée de leur culture ou de son but ici. Mais dans tous les cas, marcher sur de la terre séchée par le feu et agrémentée de gravier fait du bien ! On s'enfonce moins dans le gravier, et ça fait plus proche d'une véritable route. Nul doute que des pavés sont à venir, et que la palissade laissera place à une vraie muraille de bois, puis de pierre en temps voulu.
- Bonjour, je suis une simple voyageuse, et je me demandais si je pourrais rester quelque temps.
Dit-elle à un homme bête qui passait par là, un genre de gros ours blanc humanoïde, l'homme en question ne semble pas avoir la réponse et l'ignore presque. Elle continue donc de marcher vers la bâtisse principale, ça ressemble à une maison et non une des cabanes. Mais à terme nul doute que toutes les cabanes deviendront aussi des maisons dignes de porter cette appellation.