Kara avait hâte que son petit Etudiant rentre, d’autant qu’il allait revenir plus vite que prévu, et ça, c’était une vraie bonne nouvelle ! Mais cela voulait aussi dire qu’elle avait peu de temps pour s’habiller, comme elle s’était levée vers 13h du matin, elle était évidemment encore dans ce t-shirt informe qu’elle avait volé à Kaito, et en petite culotte.
Mais dans un excellent timing, il était arrivé chez elle quand elle finissait d’enfiler sa robe, et lui sauta au cou dès qu’il mit un pied dans l’appartement. Elle avait royalement évité le sujet des sentiments depuis ce petit dérapage dont elle était à l’origine, et Kara s’efforçait de ne penser à Kaito qu’en des termes lubriques. Dès qu’elle se sentait un peu trop attendrie par son petit minois, une attention adorable, elle avait décidé de toujours lui sauter dessus, et de le baiser pour paralyser tout sentiment trop mièvre. Ça marchait assez bien. D’autant que, lorsqu’elle ne prenait pas le contrôle des opérations, l’Etudiant était audacieux et terriblement obscène. Ce qui aidait beaucoup à éviter de trop être sensible au pouvoir incroyable que ce petit Blond avait sur son cœur.
En l’embrassant à pleine bouche, elle avait déjà glissé une main sous la ceinture de son jean, mais il avait sans doute besoin d’un peu d’air, comme il revenait de cours… A regret, elle se laissa respirer, et le suivit des yeux lorsqu’il prit la direction de sa salle de bain.
« Fais vite, je t’ai attendue trop longtemps. »
Elle adorait cette façon qu’il avait de garder ses yeux dans les siens quand il changeait de pièce, de commencer à se dévêtir, comme s’il la tentait à chaque fois. Il lui fallait juste un regard et … Kara allait lui courir après, le plaquer contre le carrelage froid, lui arracher son boxer et le dévorer comme un fauve se jette sur sa proie… Mais son regard fut attiré par son sac béant.
Rah, les jeunes de maintenant ! Pourtant, elle le savait, Kaito était soigneux, elle ne lui ferait donc pas de réflexion désobligeante, d’autant que son appartement était particulièrement en bordel depuis… bref, depuis quelques semaines.
Elle s’accroupit pour récupère les feuilles de cours qui en étaient tombé, et son regard fut capté par son prénom, instinctivement. Hein ? Ses cours parlaient d’elle ?
En fronçant les sourcils, plus attentive, elle resta ainsi et parcourut le premier document des yeux, attirée par la grosse croix rouge. Et écarquilla les yeux, vérifiant machinalement que l’écrivain de ces petites notes était bien enfermé dans sa salle de bain. Kaito avait écrit des … un genre de scénario la mettant en scène ? Rapidement, elle passa à la seconde feuille, tout aussi évocatrice. C’était comme des scripts de porno, elle prit le temps de relire le premier, puis l’autre, plusieurs fois.
Merde, elle ressentait clairement un début d’excitation brûler l’intérieur de ses cuisses, mais. La première note la mettait clairement en scène comme si elle était quoi ? Une pute ? Est-ce qu’elle parlait vraiment comme ça des fois, ou il avait surtout couché sur le papier ses fantasmes ? Ou… Elle cilla. Peut-être que tout ce qu’ils avaient fait ensemble, il l’avait déjà écrit avant sur des petits carnets, et qu’il reproduisait un scénario à chaque fois ?
Kara se laissa tomber sur les fesses pour réfléchir. Cela ne ressemblait pas à Kaito de trop suivre un schéma si précis, et puis elle avait confiance en lui… Il fallait qu’elle sache.
Se relevant d’un bond, elle traversa la pièce, notes en main, pour ouvrir la porte de la salle de bain et poser ses yeux sur la silhouette de son corps, derrière le rideau de douche. Même si elle voulait râler, au fond d’elle, et des explications, voir la découpe de son buste et ses bras levés pour se savonner le visage, ou les cheveux, peu importe, l’attendrie un peu. Comment un mec aussi mignon et gentil pouvait-il être un si gros pervers ?
« Kaito, c’est quoi ça ? »
Demanda-t-elle alors, lisant un passage choisi.
« Elle attaque sont strip de haut en bas et joue parfaitement son rôle de salope ? » La jeune femme change de page. « Fellation, 1 300 yens pour deux minutes, facefuck, 2 000 yens pour deux minutes. Putain, y a des gens qui payent pour voir ça ? Mais c’est gratuit sur les sites de… Bon, Kaito, c’est quoi ? »