Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima} [FINI]

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Enothis/Emaneth

Humain(e)

C’était la dernière pause de la journée avant que chacun ne rentre chez lui. Et comme à chaque pause, elle restait dans son coin, regardait depuis sa table accolée au mur du couloir les autres élèves, écoutant d’une oreille distraite ce qu’il se disait. Enothis se sentait bien seule. Elle n’avait pas encore bien intégrée cette nouvelle classe, et même si elle n’avait pas vraiment de choses dont elle avait à se plaindre, la distance avec ses camarades de classe était peut-être l’une des détails les plus difficile à vivre pour l’instant. Ce n’est pas comme si elle s’attendait à un accueil chaleureux dès son arrivée, surtout qu’elle était un poil plus âgée que ceux présent en classe, mais elle n’avait pas doutée au départ que sa différence, ses origines, sa peau sombre ou son manque de diction serait un tel mur entre elle et les personnes avec lesquelles elle allait partager ses prochaines années. Elle avait bien tentée de créer quelques liens, de parts et d’autres, et avait surtout trouvée un terrain d’entente avec quelques garçons de la classe, mais étrangement, à mesure qu’elle échangeait dans son japonais bancale, elle avait vu ses interlocuteurs devenir distant, puis finalement ne plus lui répondre. Bien sûr ce comportement étrange l’avait amenée à se poser des questions, à chercher à comprendre pourquoi les liens qu’elle créait avec les gens finissaient par s’étioler et se rompre avant même de ne se solidifier. Cela lui avait prit une bonne semaine, assez pour que son oreille tendue et son alliée de toujours finissent par lui donner quelques détails intéressant, mettant en lumière un peu le tout de la situation :

On parlait dans son dos.

Visiblement, depuis son arrivée en cours, les ragots avaient décidés de partir en vrille, et de se tourner vers une longue diffamation de sa personne ! Elle ne pouvait pas avoir une idée de tout ce qui avait été dit, mais elle avait eut quelques retours qui se trouvaient être suffisant pour qu’elle prenne très au sérieux cette histoire. La première avait été qu’elle était une prostituée d’un pays peu civilisé (parce que bien sûr, tout les jolies femmes étrangères sont soit des diplomates soit des putes) et qu’elle était venue ici pour s’amuser avec les hommes nippons parce qu’elle ne connaissait finalement que ça, de jouer avec les hommes. La deuxième rumeur, adorable et mensongère, était qu’elle était la fille d’un politique japonais qui avait envie de voir sa fille faire ses études dans son pays, même si elle n’était finalement rien d’autre qu’une relation extra-conjugale. La dernière était un mélange des deux, exacerbant les pires parties de l’histoire afin de s’assurer de captiver l’auditeur, tout en s’octroyant le droit de bien écraser un peu plus l’honneur d’Enothis en jouant sur l’ensemble de sa médiocrité, de son déshonneur, de son manque de vertu et elle en passait des bonnes et des meilleures. Soyons plus claire, elle avait comprit qu’on la diffamait depuis son arrivée, et l’ensemble de ce traitement lui avait suffisamment longtemps courut sur le haricot. Alors elle avait cherchée la responsable, et l’avait même trouvée.

Elle entrait tout juste dans la salle de cours, l’immonde petite garce qui avait choisie de faire de sa toute nouvelle et attendue vie scolaire un enfer. Ayamuri Kyoko était de ces petites japonaises bouffie d’orgueil qui ne pouvait pas comprendre que le monde ne tournait pas autour de leur petite personne, et Enothis l’avait découvert il y a quelques heures seulement. Elle avait enjoint Emaneth d’user d’un brin de ses pouvoirs pour suivre ses camarades de classe féminine, afin de trouver qui avait ainsi cracher sur son nom, ce que parvint à faire la Djinn avec grand succès. Quand elles purent échanger à la pause déjeuner, l’égyptienne put apprendre de son alliée de toujours que la japonaise se félicitait d’avoir réussi à écraser la « petite fourmi de gaïjin » avec ses histoires. Il semblait aussi qu’elle l’ai fait pour la pure et risible raison que son petit copain c’était un peu trop intéressé à la nouvelle étrangère quand elle avait débarquée en classe, et que ça lui était resté en travers de la gorge. Eh bien elle n’était plus la seule, Enothis en avait par dessus la tête de tout ce foutoir, aussi allait-elle se permettre de régler la question de manière efficace, et si possible cruellement douloureuse pour la pauvre Kyoko.

Il restait dix minutes avant le dernier cours de la journée, une option « Culture et Savoir du Monde » qu’ils partageaient avec une des classes de faculté de Seïkusu. Une histoire de nombre de place minimum pour ouvrir le cours, alors on y avait foutu des lycéens. En tout cas, avant que celui-ci ne débute, l’égyptienne se leva simplement de sa chaise et s’approcha de sa camarade de classe d’un pas décidé, avant de l’aborder avec une phrase qu’elle préparait depuis deux heures, histoire que son manque d’aisance en japonais ne la dessert pas lors de sa vengeance :

« Tiens Kyoko, justement je voulais te parler. Il paraît que tu as pas mal causé à mon sujet, alors j’aimerais bien entendre toutes les raisons qui te permettent d’ainsi me cracher dessus auprès de tout le monde ? »

Voilà, directe, les pieds dans le plat ! Elle n’avait pas la moindre forme de tact, pas même ne cherchait-elle à cacher quoi que ce soit : Elle avait décidée de faire face à cette trublionne avec prestance et force, devant l’ensemble de la classe, de manière à ce qu’il soit sut que sa camarade était une menteuse éhontée, et elle une personne qu’il ne fallait pas faire chier. Pourtant, alors qu’elle avait agit de la manière la plus soudaine pour tenter de couper l’herbe sous le pied de la japonaise, elle se retrouva malheureusement à déchanter assez rapidement. Effectivement, Kyoko ne vint pas frémir, rougir, ou se confondre en excuse bidon, comme l’espérait bien Enothis. Non, à la place la jeune femme la regarda un instant avec un peu de surprise, puis se tourna vers elle avec assez d’assurance pour faire frémir un homme politique. Mais c’est qu’elle s’y croyait cette garce ! L’égyptienne bouillonnait de ne pas l’avoir déstabilisée, et maintenant qu’elle lui faisait face avec autant d’audace, il était difficile de cacher son envie de lui hurler dessus en perdant tout contrôle… Mais non. Non, cela la desservirait. A la place, la demoiselle à la peau chocolat garda son calme, et attendit d’entendre la réponse de l’odieux serpent qui lui faisait face :

« Ouais, bien sûr. D’avoir une petite traînée dans ton genre ici m’colle la gerbe. Alors si au lieu de trimballer ta plastique de salope ici tu pouvais rentrer chez toi ça nous arrangerait tous !
Oh, est-ce que madame est jalouse ? Quoi, ma beauté te gêne, t’aurais aimé être autre chose qu’un crapaud ? Un bon gros crapaud qui bave sur tout ce qu’il trouve ? »

Très bien, honnêtement… Elle était en roue libre. Elle n’avait pas prévue que la jeune japonaise serait capable de lui répondre sur ce ton encore plus alors qu’elles étaient devant non plus seulement des lycéens, mais des étudiants. Elle avait espéré que le ridicule la rendrait muette et honteuse, mais bien au-delà de cela, elle avait même assumée de manière d’autant plus franche son manque complet de respect envers elle et le justifiait par des propos totalement inacceptable. Alors Enothis avait décidé d’aller encore plus loin dans la connerie, de taper là où ça faisait mal. Tant pis si elle s’y perdait, elle allait lui coller une honte de tout les diables. Alors elle improvisait. Elle venait de mettre un coup à son orgueil, de l’insulter, maintenant elle allait lui montrer à quel point elle était stupide. Alors elle se tourna d’elle, et se dirigea vers l’allée de la salle qui était au plus proche des fenêtres. Une cible, elle devait trouver une cible avec qui elle ne risquait rien… Désolé pour lui, mais elle ne pouvait pas laisser cette abrutie s’en sortir par quelques tours d’audace plein de vanité :

« Peut-être que l’on pourrait demander à nos senpaïs ce qu’ils en pensent ? Je suis sûr qu’ils seraient ravis que j’utilise ma « plastique de salope » pour les convaincre de ma bonne foi, hein ? »

Elle s’arrêta devant un jeune homme. Un petit blond, au fond de la pièce, souvent rêveur, pas plus intégré à la classe qu’elle ne l’était d’ailleurs. Elle se laissa partir en avant légèrement, vint placer ses mains sur ses cuisses pour se placer bien devant lui, laissant l’espace de son chemisier faire le reste en terme de charme. Puis, avec une légère moue triste, et une petite voix plaintive, elle se mit à lui parler, à lui poser quelques simples petites questions … Un poil rhétorique d’ailleurs :

« Kaïto senpaï, Kyoko est mauvaise avec moi. Tu as vu que je ne cherchais pas à ce que les vilains garçons me déshabillent du regard, hein ? N’est-ce pas qu’elle est ignoble de médire sur mon compte, et de propager des rumeurs immondes ? »

Déjà, d’autres que Kaïto réagissaient, commençaient à s’énerver du fait que l’on ait diffamé la « jolie étudiante étrangère ». Mais elle allait aller plus loin que ça encore :

« Kaïto-senpaï, tu penses que je devrais rentrer chez moi ? Vraiment ? »

Elle se rapprochait, se collait un peu à lui, avait l’audace d’échauffer son imagination et son esprit. Montrer qu’elle pouvait le faire… en prévision de la suite : prouver qu’elle ne le faisait pas !
« Modifié: mercredi 18 août 2021, 22:35:41 par Enothis/Emaneth »

Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 1 dimanche 06 décembre 2020, 23:37:09

L'option "Culture et Savoir du Monde" était l'une des matières favorites de Kaito. Bien qu'ayant un faible coefficient sur les notes générales de l'année, le cours était passionnant et ouvrait sur les us et coutumes des différentes nations de la planète. Curieux de tout, le jeune homme y trouvait de vastes sujets d'étude et de réflexion. La classe était hétérogène. Les facteurs ne notation ne pouvant être amélioré par ceux de cette matière ne la rendait pas vraiment attractive. En effet, peu d'étudiants cherchaient à se rajouter une charge de travail pour un bénéfice quasi nul. Les personnes présentes étaient soit des passionnés de cultures étrangères, soit des étudiants en manque  de sommeil qui venaient y commencer leur nuit ou bien encore ceux qui préféraient être là plutôt qu'en maths avancées. Le taux de volontaires étant tellement bas, l'équipe de direction de l'établissement avait fait ouvert la classe aux lycéens du même groupe scolaire.

Lycéens en plus ou pas, Kaito occupait sa place, arrivé en avance, et lisait un livre relatif à l'éveil spirituel. Un rien barbant, aussi par dessus la couverture du bouquin observait-il distraitement la salle. Comme à son habitude, il évitait de se mêler trop aux autres. Pas par timidité, quoi que ... mais plus parce qu'il ne partageait pas leur sujets de discussion. Lui aimait lire, vivre la musique (la vraie musique), parler de sujets d'actualités. Les potins de la classe lui passaient par dessus la tête et surtout, surtout il évitait d'être mêler aux affaires des autres.

Son cœur manqua un battement. Oh ! Elle était là ! Le lot de lycéens n'avait pas été aussi décevant que les élèves sup avaient prédit. Parmi tous ces élèves bruyants, cette étrangère dénotait tant pas son attitude que par son charme. Kaito avait bien compris qu'elle ne maitrisait pas complètement la langue nippone mais ses efforts pour la parler quand c'était nécessaire en classe étaient remarquables. Elle paraissait un peu isolée et il avait bien vu qu'elle avait du mal à se faire apprécier, aussi, restait-elle seule à sa table comme à chaque séance. Dommage ! Pourtant, et c'est là que Kaito s'emballait, quel physique de fou ! La première fois qu'il l'avait vu, il avait tout de suite pensé à Opala du jeu hentai "Legend of Queen Opala". C'était l'histoire d'une reine qui pour arriver à ses fins baisait ... enfin bref, un super jeu. Cette fille était superbe. Kaito rêvait de savoir quel goût avait sa peau foncée. Elle aurait été blonde, c'aurait été une magnifique ganguro girl. Elle s'entretenait, ca se voyait, et sa poitrine, Kaito en avait le souffle coupé. Il serra son livre en pensant à ce qu'il pourrait faire avec. Ca devrait être interdit de présenter des mamelles pareilles en classe. Il n'y avait rien de pire pour dissiper l'attention du jeune homme. Plusieurs fois en passant à côté d'elle alors qu'elle était assise, il avait réussi à jeter un coup d'œil discret dans son décolleté, c'était monstrueux! Le jeune homme glissa un peu sur sa chaise en bois et put admirer ses jambes contre lesquelles il aurait adoré se frotter. En bref, elle était trop belle. Il n'avait pas bien compris son prénom, le professeur lui-même se trompant à chaque fois qu'il le prononçait. Elle s'appelait Eldonis? Eroquis ? Epnothis ? Quelque chose comme ça mais ça sonnait plutôt pas mal. Elle était égyptienne avait-il crut comprendre. Rhhhaaa ... Cléopâtre et ses fellations réputées ... Non non non pas de ça, il se perdait. Elle avait l'air gentille et ne méritait pas qu'il la salisse de ses pensées érotiques. Même si ... Encore une fois, il la dévora du regard en s'assurant ne pas être vu.

La pauvre, en fait elle ne méritait pas tout ce qui se tramait dans son dos. Orchestrée de main de maître par Kyoko, une fille que Kaito portait en horreur, une campagne de dénigrement dégueulasse fusait dans les couloirs de l'établissement. Une pute, une salope, une baiseuse d'ânes, les qualificatifs les plus immondes pullulaient la concernant, enrichis chaque jour par des rumeurs et bruits de couloirs insupportables. Evidemment, la pauvre était avant tout jalousée pour son physique de malade. La première semaine, les garçons s'étaient collés à elle, délaissant les étudiantes locales. La nouveauté inspire, alors quand en plus elle est trop belle ... Le petit copain de Kyoko y était même allé, lui, le beau gosse adulé. Kyoko avait coincé sévère et depuis faisait tout son possible pour détruire la réputation d'... Eyponis ? Le problème était que Kyoko était connue pour son statut de présidente du club d'accueil des nouveaux arrivants au lycée, et toute une populace d'élèves la vénérait. Ses paroles faisaient mouche.

Kaito fit une mine dégoûtée. Cette fille était repoussante de débilité. Plutôt que de s'en prendre à son mec qu'elle avait trop peur de perdre, elle déversait son fiel sur cette étrangère qui n'avait comme seule erreur que ... d'être là.

Comme tous, il savait ce qu'il se disait. Plusieurs fois, des connaissances de Kaito lui avait fait part de faits la concernant mais il avait coupé court à la conversation, n'ayant pas de commentaires à faire à ce sujet qui ne le regardait pas.

Personne ne vit venir la situation qui s'ensuivit. Quand la jeune étrangère se leva et se dirigea sûrement vers Kyoko, Kaito crut qu'elle allait lui coller une gifle. Au lieu de ça, elle lui sortit une tirade claire dans un japonais impeccable. Bravo !

Kyoko était une idiote et Kaito savait qu'elle irait au bout du bout plutôt que de laisser une once de victoire à son adversaire. Sa réplique fut si misérable que le jeune homme en eut de la peine pour elle. Comment pouvait-on être si conne. Apparemment, d'autres universitaires pensaient comme lui puisque certains levèrent les yeux au plafond ou eurent un geste d'agacement.

Malgré tout, Kaito n'était pas à l'aise. Il avait les conflits en horreur et même y assister le dérangeait. Mais que faisait le prof, il devrait déjà être là!
Enothis ! Oui c'était Enothis! La soupape avait sauté et la Reine Opala, poitrine en avant, continuait son assaut. Le terme de 'plastique de salope' le crucifia, ces mots sonnant délicieusement provoquant glissés par sa bouche.

Quand Enothis braqua son regard sur lui, il faillit défaillir. Non non non surtout pas ça ! Elle s'approcha. Arrghh c'est pas vrai! Il vira au rouge et se pinça méchamment le lobe de l'oreille pour tenter de reprendre une couleur normale. Par pitié, laisse moi en dehors de ça ... Malheureusement elle l'entendait autrement et s'appuyant sur lui, exposa sans pudeur son décolleté débordant au delà de l'acceptable. Kaito fut submergé en une seconde par une avalanche d'émotions - J'adore son odeur - Au secours elle me touche - C'est pas croyable cette paire de seins - Veux-tu m'épouser ? - Tu fais quoi ce soir ? - On baise ? ------- Beuh n'importe quoi ! Le contact de cette fille l'emballait, le terrifiait en fait. Lui qui était complètement bancal question nanas se retrouvait coincé, et contre, et par l'une d'elles. Et encore une fois, trop belle ........


« Kaïto senpaï, Kyoko est mauvaise avec moi. Tu as vu que je ne cherchais pas à ce que les vilains garçons me déshabillent du regard, hein ? N’est-ce pas qu’elle est ignoble de médire sur mon compte, et de propager des rumeurs immondes ? »

Quand elle s'adressa à lui, il se noya dans ses mots avant de comprendre avec terreur ce qu'elle lui demandait. Il bafouilla pour lui. Elle était craquante. Il aurait adoré que sa poitrine fasse craquer les boutons de son chemisier.

Il tenta de se reprendre. Senpaï signifie ce que ça signifie. Il devait honorer ce terme et s'exprimer avec maturité.


"Et ben .... euh .... il est mal de parler ... en mal des ... des personnes que l'on ne connait pas et ..."

Pathétique .......... Kyoko rigola grassement. Kaito se sentait au fond du trou et le monde tournait autour de lui. Et malgré ce stress inhabituel, quelque chose grossissait dans son pantalon au contact d'Enothis. Non non merde ! Pas maintenant! Respire !

« Kaïto-senpaï, tu penses que je devrais rentrer chez moi ? Vraiment ? »

Kyoko hurla.

"T'as pas compris salope ? T'es pas la bienvenue !! On a pas besoin de catins dans ton genre pour tirer nos mecs !!"

Kaito haïrait cet épisode toute sa vie. Mais ce qu'il haïssait encore plus, c'était l'injustice, et tant pis si le mec de Kyoko était super balèze. Les yeux rivés dans ceux d'Enothis, il exprima sa pensée à voix haute.

"Ta gueule Kyoko, t'es trop conne. Tu fais honte à cette école. Ici on s'ouvre au monde, on se renferme pas sur sa connerie. T'as pas la chance d'avoir la beauté d'Enothis, je te confirme qu'entre elle et toi, je fais le choix de sa plastique à elle. Et puis de son esprit aussi. Le tien est creux."

Quelques étudiants rirent de la pique et Kyoko explosa hystérique, insultant le monde entier, les gaijins et les blonds.

Kaito revint vite à son état normal, c'est à dire paniqué à l'idée des ennuis que sa répartie pourrait provoquer. En plus, si Enothis pouvait le lâcher et retirer sa poitrine de sous son nez, ça l'arrangerait. La jeune fille l'avait surpris par son attitude provocante, ça ne lui ressemblait à l'idée qu'il s'en faisait. En avait-elle fini avec lui ?

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Pourquoi avait-elle choisie Kaïto ? Dans le fond il n’y avait pas de raisons profondes à ce choix, ni même quelques griefs, encore moins d’assurance dans cette décision. Elle savait simplement que le jeune homme était normalement bien loin d’être problématique, elle pensait même qu’il se trouvait assez sensible, assez intelligent pour ne pas se perdre dans les on-dits qui filaient à toute vitesse dans les couloirs. Mais plus que ça encore, elle avait auprès de ce jeune homme cette impression qu’elle ne risquait rien à jouer de ses charmes, à forcer un caractère qu’elle ne possédait pas naturellement, car il aurait sûrement l’intelligence de ne pas en prendre ombrage, ni même d’y percevoir une forme de vilenie. Peut-être se trompait-elle ? Peut-être jouait-elle son va-tout sur une personne qui pouvait même lui tenir rigueur de sa plastique, de sa nature ou de ses origines ? Après tout, le jeune étudiant était fort discret, et il était amplement possible qu’il cache derrière sa timidité quelques formes de racisme, ou de rejet envers l’égyptienne ? Très honnêtement, elle le prendrait sûrement pleine face si cela s’avérait vrai, mais bon, elle ne s’était jamais doutée que le Japon était une contrée à ce point terrible en ce qu’il s’agissait du rejet des étrangers ! Elle aurait dût s’informer dès le départ avant de se lancer sur un coup de tête et d’ainsi se projeter dans une vie normale dans un autre pays, sans en connaître les mœurs ! Mais il était trop tard, et désormais, elle ne devait se reposer que sur son intellect pour préserver son image.

En tout cas, si une chose était certaine dans l’instant présent, c’était que ses minauderies avaient sut faire mouche, sûrement un peu trop même quand elle voyait la mine fuyante et cramoisie de son « sauveur » inopportun. Désolé, « senpaï », mais elle y avait mit le paquet pour l’occasion, à la fois dans l’attitude pleine d’innocence et d’inconscience, dans la petite voix tremblante et un peu plus aiguë qu’à l’accoutumée, mais surtout dans cette proximité un peu cavalière que les japonais ne savaient absolument pas comment gérer. C’était cela de vivre dans la pudeur et la retenue la plus extrême, les jeunes adultes de la société nippone n’avaient pas le quart des habitudes qu’ont les adolescents européens ou maghrébins. Si bien que le résultat de son jeu se fit sentir instantanément : Tandis que Kyoko, pleine de sa stupidité naturelle, étaient en train de déblatérer assez de connerie pour réussir à remplir une Corne d’abondance, ce qui est en soi une sorte de record de l’idiotie humaine, le pauvre étudiant aux cheveux blonds lui tentait de répondre par quelques balbutiements maladroits qui ne parvenaient qu’à peine à remplir leur office, à savoir une défense misérable pour la pauvre Enothis. Ce n’état pas grave, elle ne cherchait pas du tout à ce qu’il prenne part à son propos dans le fond, juste à prouver qu’elle était capable de faire tourner une tête en moins de temps qu’il n’en faut pour dire « Obéis-moi », et dans le cas présent, cela se confirmait. En revanche, elle ne s’était guère doutée du sursaut d’orgueil de ce jeune homme quand, perdu dans ses yeux d’or, il se mit à avoir une parole claire et … étrangement chaleureuse pour la jeune femme :

« Ta gueule Kyoko, t'es trop conne. Tu fais honte à cette école. Ici on s'ouvre au monde, on se renferme pas sur sa connerie. T'as pas la chance d'avoir la beauté d'Enothis, je te confirme qu'entre elle et toi, je fais le choix de sa plastique à elle. Et puis de son esprit aussi. Le tien est creux. »

Oooooh savoureux. Applaudissements d’un côté, rires honnêtes de l’autre, seule la japonaise aux lèvres injurieuses ne trouvait pas de satisfaction à ce qu’il venait d’être prononcé. En même temps, elle venait de se prendre un outrage comme on en fait plus depuis le lancer de gant médiéval de la provocation en duel ! Enothis dégustait avec délectation le flot d’injures ininterrompu de Kyoko, qui en perdait tout calme était en train de perdre le contrôle, et de ne plus viser qu’elle, mais l’ensemble de la classe, non sans parler des quelques malheureux qui auraient put prendre par à une espèce de machination à son encontre. Et même si elle se ridiculisait de manière tout à fait absolue, et qu’Enothis n’avait dans la situation plus rien à faire pour prouver à tous que cette mégère était sûrement la plus mauvaise des lycéennes de la promotion, il était aussi temps qu’elle reprenne un peu les rênes des événements. Elle était pour une juste punition, as pour un lynchage comme celui qu’elle avait connue. C’est ainsi que son expression de petite lycéenne apeurée et en proie à la méchanceté d’autrui vira soudainement en des traits durs et colériques. Elle se redressa immédiatement, privant le jeune Kaïto de sa divine observation, de son petit goût de paradis, puis elle se tourna de manière claire en direction de l’enragée avant de reprendre avec un ton qui n’avait plus rien « d’innocent » ou « d’inconscient » :

« Ta gueule Kyoko. Comme je viens de le prouver, je suis entièrement capable de faire ce que tu prétends me voir faire depuis mon arrivée. Hors, tous ici m’en soit témoin, c’est bien la première fois que je parle à Kaïto, et encore plus, la première fois que j’agis de la sorte. Ouais, je pourrais faire usage de bien des comportements pour tromper vos petits fantasmes d’adolescents bourrés d’hormones, mais dans le fond je n’en ai rien à faire. Je suis ici pour étudier, pour apprendre, loin de mon pays. Alors ta crise de jalousie, tu la calmes, tes mots plein de poison, tu te les gardes, et surtout… Tu évites de me diffamer, ou je pourrais effectivement faire de ta vie un enfer, c’est clair ? »

Le passage aux menaces fut d’un résultat immédiat. D’abord empourprée, la japonaise vira bleue, comme soudainement prise par une peur tenace, et pour cause : Tout ce que venait de dire Enothis sonnait comme une implacable vérité. Aucuns de ses camarades ne savaient pour son passé. Personne ici ne pouvait se douter qu’elle avait été la figure d’autorité, de puissance, d’une secte qui officiait dans les arts occultes et le fanatismes. Des caractères forts, elle en avait connue bien avant que cette idiote ne se permette de médire sur son compte, et des affronts, elle avait dût en laver bien plus que tous ici réunit dans cette pièce. Alors quand elle parlait de lui faire vivre un enfer, tout dans le ton, dans la manière de l’exprimer, dans le choix des mots et dans la gestuelle laissait entendre qu’au moindre écart, il était tout à fait possible qu’elle mette ses propos en action. Résultat, Kyoko était tétanisée, tandis qu’un silence glaçant avait envahie les lieux. Voilà, en cet instant précis, elle avait gagnée la chose précieuse que l’on tentait de lui ôter depuis son arrivée à Seïkusu : le respect.

Mais les choses allèrent rapidement en un autre sens. Quelques secondes plus tard, le professeur arriva enfin en cours, et observant cette situation où deux femmes se font face, l’une devant l’ensemble des pupitres et l’autre auprès d’un étudiant, il ne manqua pas de hausser un sourcil curieux, avant de se racler la gorge et d’intervenir :

« La pause est finie mesdemoiselles, à vos places. Ce n’est pas parce que vous travaillez avec des étudiants qu’il faut que vous vous mettiez en valeur devant eux. Oh et … par pitié, fermez la bouche monsieur Nakajima, un peu de tenue ! »

Hein quoi ? En se retournant vivement, l’égyptienne eut l’occasion de remarquer de ce dont parlait le professeur : l’étudiant, sûrement flatté par son comportement de plus tôt, était en train de la dévorer du regard, notamment sur ses attributs féminins. Peut-être ne comprenait-il pas la maladresse avec laquelle il agissait, encore plus après qu’Enothis ait fait l’effort d’être bien claire sur le fait qu’elle était loin d’être la poupée provocatrice et sans âme dont parlait Kyoko, mais… Elle était encore échauffée de son coup de colère, aussi de remarquer ces oeillades déplacées ne manqua pas de faire naître en son coeur une petite flamme qui allait sûrement lui coûter beaucoup. Car celle-ci la fit agir en deux étapes exceptionnellement vive : Un regard sombre, emprunt de dégoût et de colère qu’elle vint lui adresser droit dans les yeux, premier message sur sa très claire désapprobation. Mais en sus… ne pouvait aller directement le frapper, elle cogna du point sur la table du jeune homme, comme une feinte menace afin qu’il se réveille avant qu’elle ne retourne à sa place sans ne plus lui adresser un mot. Fais chier, elle comptait le remercier à la base, pourquoi avait-il agit comme un crétin à la fin ? Était-ce de sa faute à elle ? Peut-être, mais elle n’en avait pas grand-chose à faire désormais. Surtout que coupant court à tout autre forme de dissensions dans sa classe, le professeur peu amusé de tout cela se mit à faire cours avec autorité, cherchant à gagner calme et écoute auprès de… Finalement de bons étudiants, qui ne se firent guère attendre pour se mettre au travail. Ainsi, la dernière heure passa à toute vitesse.

*
*   *

Fin du cours. Pas un mot de sa part, pas une réaction, pas un regard en arrière, Enothis récupère son sac et, encore enfiévrée de sa colère, drapée de son orgueil, elle quitte les lieux sans chercher à procurer de fausses politesses à qui que ce soit. Kyoko ? Elle ne quitta pas son siège tant que l’égyptienne n’était pas sortie de la classe ! Kaïto ? Elle n’en savait rien, mais elle ne comptait pas lui donner la moindre forme d’un intérêt après ce qu’il avait fait. Elle fila, tout simplement. D’abord les couloirs, puis le hall d’entrée, telle une flèche elle quitta le bâtiment en grommelant que la prochaine fois, elle agirait peut-être avec un brin plus de tact, ou un brin plus de perfidie, après tout elle pouvait toujours compter sur Emaneth si elle avait besoin de terroriser une petite conne et de lui faire fermer son putain de clapet. Elle ne parvint pas à se retenir de jurer entre ses dents quand, une fois dans les transports en communs, elle se rappela de l’ultime situation qui avait clos sa mise en garde. Non mais quel idiot ce blondinet ! En plus, elle était certaine qu’il n’avait pas penser à mal, juste …. Juste avec son pantalon, ce qui était en soit prévisible chez un jeune homme qui devait se trouver plein d’espoir à l’idée qu’une minette s’intéresse à lui. Elle lui en voulait, et s’en voulait aussi un peu par la même occasion. Mais ce n’était pas vraiment ce qui comptait désormais, elle avait agit et c’était trop tard. Elle réfléchirait par elle-même au moyen d’assouplir ses aigreurs, afin de trouver un terrain plus propice aux études pour ses futures semaines au lycée Mishima. D’ici-là, elle allait juste… chercher à oublier, rentrer chez elle, boire un jus de fruit et se mettre au travail. Après tout, demain est un autre jour.

Kaito Nakajima

Humain(e)

Oh non pas encore !

A l'injonction du professeur, Kaito se retrouvait une fois de plus sous les projecteurs. Tous les regards étaient braqués sur lui, et pour une raison pas vraiment glorieuse cette fois. Il s'excusa platement et repris une position plus adéquate. Tous revinrent à leur place et l'oublièrent aussitôt. Sauf elle. Le regard qu'elle lui lança le mortifia. Il y lu tellement de dégoût qu'il s'écœura lui-même. Il sursauta quand en passant, elle cogna sa table avec colère. Quoi ? Qu'est-ce que ça voulait dire? C'était quoi son problème? Sentant une nouvelle fois le rouge lui monter au visage, Kaito se concentra sur ses mains posées devant lui et tenta de comprendre ce qui lui arrivait. L'équation était simple pourtant il ne la résolvait pas. Deux filles, un mec, une dispute. Somme toute, rien de bien compliqué. Kyoko comme il l'avait dit était conne, Enothis ne s'était pas laissée faire, lui, sans avoir le choix était intervenu et pas si mal apparemment. Donc où est-ce que ça clochait? Kyoko était knock-out pour un moment. Et à présent, Enothis lui en voulait ? Non mais n'importe quoi ! Les pensées fusaient plus vite qu'il réfléchissait et au final il s'irrita. La jeune égyptienne s'en était bien sortie après sa tirade. Elle avait été claire. Tout le monde avait bien compris son point de vue. Elle demandait la paix et le respect. Normal. Et le professeur était entré, remettant de l'ordre dans les rangs, et puis quoi?

Enothis était trop belle quand elle était en colère. Même ses gestes menaçants avaient du charme. Sa poitrine oscillait à chaque mouvement sous son chemisier souple. Il aurait adoré la prendre dans ses bras pour la calmer et lui dire qu'elle s'était bien débrouillée. Au lieu de ça, et il ne s'en était pas vraiment rendu compte, il l'avait regardé, mémorisant chaque courbe de son corps. Et il s'était fait capté. La honte ! Elle avait suivi le regard du prof et l'avait regardé. Quoi ?  Il avait l'air si débile ?

Kaito se renfrogna, broyant du noir.

Bon, après tout, lui n'avait rien demandé. Fallait pas qu'elle vienne lui coller ses nibards sous le nez et se déhanche comme une danseuse exotique en minaudant contre son visage! Oui ok c'était sa manière à elle d'entrer en scène pour animer son show mais bon, elle devait se douter qu'en faisant ça, elle le mettrait dans un état plutôt ... allumé. Ben oui, on approche pas une flamme d'une flaque d'essence sans qu'elle s'enflamme!

L'heure suivante fut horrible. La tension était palpable. Kyoko, dans les premiers rangs ne bougeait pas d'un iota, la tête rentrée dans les épaules, trop effrayée de prendre un bouquin dans la figure si elle se retournait. Kaito tenta discrètement de regarder Enothis, à sa gauche. La jeune fille était figée dans une attitude hostile qui n'augurait rien de bon. A la fin du cours, les élèves filèrent comme une volée de moineaux et Kaito prit le temps de ranger ses affaires avant de rentrer chez lui à pied. Elle était partit sans un mot, ni un regard. Il aurait aimé, à l'abri des regards des autres, pouvoir parler avec elle et s'expliquer.

Le jeune homme  quitta le campus trop heureux de n'avoir pas croisé Kyoko et surtout, son copain, qui lui poserait bientôt problème il en était sûr. C'était une brute aussi stupide que la gamine qu'il s'était trouvé.

Kaito rumina tout le long du trajet. C'était injuste et encore une fois, il détestait l'injustice. Qu'elle s'en sorte donc toute seule la prochaine fois. Il n'avait pas mérité ce qui lui arrivait. Au final, cette étrangère avait beaucoup à apprendre elle aussi sur les questions de respect au Japon.

Quand il arriva chez lui, Kaito était en colère. Une colère froide, discrète mais suffisamment présente pour que sa mère le remarque et demande si ça allait bien. Oui ça allait maman, comme toujours. Il partit s'enfermer dans sa chambre et tenta de s'occuper l'esprit en travaillant un peu sur des sujets à rendre. Ensuite, il gratta un peu les cordes d'une de ses guitares, se défoula sur Mortal Kombat et enchaîna les fatalities à une vitesse surprenante. Mais ça ne passait pas. Son père l'appela pour le repas et il dîna en silence. Ses parents ne firent pas de commentaires. Il prit ensuite sa douche qui lui permit de se calmer un peu. Non, il n'avait pas mérité ça. C'était un garçon gentil, toujours prêt à aider et pas l'horrible type qui transparaissait dans le regard d'Enothis. Quelle garce ! Non non ... elle aussi avait souffert mais bon ....

Il pianota sur le clavier de son ordinateur, visita quelques sites pornos, enregistra quelques hentais à regarder plus tard et feuilleta un manga où l'héroïne avait une poitrine presqu'aussi grosse que celle d'Eno.... Argh stop ! Qu'il arrête de penser à elle!

Son portable vibra. Ah tiens ! Son salon Discord intitulé "Love Them Big" s'éveillait. Ce salon regroupait une très petite communauté de fans de hentai, tous très pointus en matière de gros nichons et paizuris. Kaito y avait été intronisé par un ami qui connaissait un ami ... bref, les membres étaient des connaisseurs 'es' big tits raffinés. L'un d'eux venait juste de poster un lien dans le flood dirigeant sur l'installation d'une appli. Kaito le marqua comme lu sans l'ouvrir. Il se méfiait de ses pubs sauvages relayées par des utilisateurs trop peu regardant. Il passa à autre chose mais en revenant en arrière pour reprendre un fil de conversation, il lut le début de l'encart.


"Vous en avez marre de ces petites garces qui vous prennent de haut?"

Oui ca oui, aujourd'hui il en avait marre c'est sûr. Il hésita un instant puis ouvrit le lien.

"Vous en avez marre de ces petites garces qui vous prennent de haut ? Vous voulez pouvoir vous amuser avec toutes ces jolies jeunes filles qui vous ignorent et se moquent de vos sentiments ? N'hésitez plus, téléchargez notre application "As good as a dream" et vous pourrez enfin pleinement satisfaire vos désirs."

Allez essayons! Une appli porno comme une autre, il en avait plein le deuxième panel de son smartphone. D'autant plus qu'il était mentionné : "Service gratuit à portée non-lucrative, abyssal.co ne prend en charge aucune réclamation quant au mauvais usage de son application." Donc gratuit !
Une fois installée, l'icône apparut, un pénis barrant un coeur ... bof! Il l'ouvrit. L'interface était sobre. Pas d'images d'arrière plan. Il lui était demandé de renseigner quelques informations mais rien de personnel. La suite était dédiée "aux petites garces". Veuillez inscrire le nom de la fille que vous allez baiser. Kaito hésita. Ca puait l'arnaque. Il répondit néanmoins à voix haute ... Enothis ... Il désactiva l'appli en se promettant d'en parler à ses amis du salon Discord. Posant son samsung à côté du lit, il ne s'aperçut pas qu'il avait le micro activé ....

Enothis ... Enothis ... Enothis ... Enothis ...

Le jeune homme dormait profondément.

ENOTHIS !!!!!!!!!

Kaito ouvrit les yeux. La jeune femme à la peau foncée le fusilla du regard et frappa sa table en passant. Kyoko digérait sa défaite, les élèves commentaient l'incident et le prof le regardait toujours.

Kaito attrapa fermement l'égyptienne par le poignet et l'arrêta net dans son élan.


"Qu'est-ce que tu fais Enothis?"

L'étudiant se lève, plus grand qu'elle et l'entraîne vers le fond de la salle pour la plaquer dos au mur.

Le professeur tente d'intervenir mais Kaito l'interrompt.


"Reprenez votre cours et ne vous occupez pas de nous."

Curieusement l'enseignant obtempère et la classe reprend.

Kaito baisse les yeux sur la fille qui lui a fait payé ses regards. Il saisit les pans du chemisier et tire violemment, arrachant les boutons dans un crissement de tissu et libérant une poitrine divinement attirante.


"Là ! Tu me mets ça sous le nez et tu veux que je reste de marbre? Je t'aide à la mesure de mes moyens et tu m'envoies bouler? Regarde moi quand je parle ! Tu crois que toi aussi tu peux faire ce que tu veux avec les personnes qui te côtoient? Respecte moi aussi! Je te rappelle que tu m'as sauté dessus, que tu t'es frottée contre moi, tu veux quoi ? Que je passe pour un débile? Félicitations t'y es arrivée!"

La bloquant entre le mur et son corps, il attend une réponse. Elle a le souffle court. Sa poitrine presse contre la sienne. C'est délicieux.

"Tu parles d'une plastique de salope? N'agis pas comme telle ou alors ... non ... Agis comme telle!"

Kaito se défoule et lui lance à la figure tout ce qu'il a sur le cœur. Au fur et à mesure qu'il parle, ses mains explorent les hanches de la fille, établissant leur premier contact avec la peau élastique.

C'est toujours simple en rêve d'être différent de ce que l'on est.


Enothis/Emaneth

Humain(e)

Quand elle rentra enfin chez elle, la pauvre Enothis s'écroula sur son canapé. En toute parfaite honnêteté, elle était lessivée, et les différents conflits de la journée avaient eut raison de ses dernières forces, la laissant désormais complètement vide. C'était donc bien sûr tête la première qu'elle s'était laissée chuter dans les coussins épais et moelleux de son vieux mobilier acheté trois fois rien, et qu'elle se laissait enivrer par son odeur si rassurante. Vive son vieux canapé couleur moutarde, berceau de son repos, roi des sommiers quand le cœur n'est plus à l'effort ! Pourtant, malgré ce bonheur immédiat, elle savait pertinemment qu'elle avait encore bien d'autres choses à faire, et qu'elle ne pouvait encore se laisser aller au sommeil ou à la tranquillité. Elle ne fit donc une pause que de quelques minutes avant de se redresser en ronchonnant, puis de récupérer son sac qu'elle avait envoyé voler dans la pièce, et d'en sortir les précieux cahiers emplis de devoirs et autres nécessités scolaires à accomplir. Elle ne pouvait pas se permettre d'être oisive, son niveau, sans être exécrable, rentrait très mal dans les standards de résultats attendus au Japon, et tandis que certains se dramatisaient d'avoir moins des deux-tiers des points à chaque contrôle, elle peinait pour en acquérir seulement le tiers. A ce rythme, elle ne saurait passer à la classe supérieur, non sans parler qu'un chaos pareil pouvait très rapidement avoir une action parfaitement inacceptable sur ses futurs choix d'universités et d'études supérieures.

Elle s'était donc attablée, carnets et crayons devant elle, tandis qu'elle se mit à passer quelques messages en un ancien égyptien impeccable à sa chère colocataire charnelle, qui ne manqua pas de répondre avec amusement :

« Emaneth, tu veux bien être gentille et me préparer quelque chose à manger ? Je sais que tu peux le faire, personne n'est là pour contempler tes pouvoirs, ça ne devrait pas trop te fatiguer.
 -  Tu demandes sérieusement à une Djinn de te faire chauffer un bol de nouille instantanée ? Je suis quasiment une divinité ma petite, tu ne devrais pas te permettre ce genre de propos ! Imagines que je me mette en colère et fasse déferler sur ta petite cité une pluie de cendres et de sang.
 -  Comme si je risquais quoi que ce soit. Tu le dis toi-même, plus nous sommes loin de chez toi, plus l'effort que te coûte tes pouvoirs dépend du nombre de personnes que tu influences par ceux-ci. En résumé, à part une petite farce de temps à autres, tu ne peux pas faire grand chose.
 -  Je joue quand même les espionnes pour toi ma douce. D'ailleurs, quel drame aujourd'hui, j'ai crû que tu n'allais pas t'en sortir, mais visiblement notre petite idole en a encore sous le capot, je me trompes.
 -  Oh zut hein !? En plus je me suis foirée. J'aurais pas dût chercher à me défendre en utilisant quelqu'un d'autre, c'était nul.
 -  Peut-être, mais c'était tout à fait normal. Et... humain ?
 -  Ouais, bah... Bah non. C'était gênant, et je me sens … Autant en colère que coupable pour le coup.
 -  C'est ce que je dis, humain. »

Sur ces mots, la djinn se mit à utiliser ses quelques dons pour effectivement lui préparer à manger, non sans garder un coin de son esprit focalisé sur l'état mental de sa jeune hôte. Enothis ne cherchait qu'une chose désormais, la normalité, ne pas sortir du lot, se fondre dans la masse, et d'avoir à se défendre aussi vivement était fondamentalement antinomique à tout ces points. Elle luttait fébrilement pour ne pas être écrasée, non sans chercher à ne pas dépasser la ligne de la mise en avant, qui était tout aussi complexe. Et finalement, elle se retrouvait là, à travailler comme une folle pour reprendre ses cours, les résumer, les simplifier, les apprendre et les corriger, muni d'un petit ordinateur et du minimum syndical en terme d'outils de travail. Non pas qu'elle n'avait pas de sous, mais elle limitait les achats de manière à ce que l'on ne puisse aisément trouver sa position, dans le cas malheureux où les membres de sa secte auraient trouvé un moyen miraculeux pour avoir de nouveaux un minimum accès à son compte bancaire. Cela faisait beaucoup pour une jeune femme, et Emaneth, même si elle n'avait pas du tout d'affection particulière pour la race humaine, ne pouvait qu'être embêtée pour celle avec qui elle partageait corps et esprit. Elle avait apprit, avec le temps, à l'aimer, cette jeune femme, et avec ceci s'était développé cette envie de prendre soin d'elle, de lui assurer un peu de confort et de soutien. Pour l'instant, elle ne pouvait pas lui prêter main-forte de manière conséquente, étant encore bien fatiguée de l'époque de leur fuite, qui avait été un calvaire en terme d'utilisation de ses dons. Mais peut-être, bientôt, elle pourra de nouveau créer cette aura de superbe dont elle pouvait draper Enothis grâce à ses dons mystiques. Et dès lors, elle sera protégée...

Du point de vue de l'humaine, un petit bol de nouilles instantanées vola depuis la minuscule cuisine jusqu'au salon, puis se posa sur sa table avec lenteur. Elle eut la politesse de remercier sa gardienne avant de se mettre à manger tout en travaillant, pour finalement y passer le reste de la soirée, découvrant lentement les goûts étranges et particuliers d'un repas qui refroidit et boit de plus en plus de bouillon. À la fin, c'est à peine une purée froide et sans goût qu'elle engloutit tout en fermant ses cahiers, avant de tout ranger à sa place pour préparer son départ du lendemain. Passant à côté de la télévision, elle observe l'affichage du décodeur afin de découvrir que minuit est déjà là, avec tout le message implicite qui va avec : Elle n'allait pas beaucoup dormir cette nuit. Tant pis, elle se glissa dans sa chambre, s'écroula dans le lit deux places qu'elle avait reçue la semaine précédente, et se couvrit de l'énorme couverture qu'elle avait acheté pour combler le manque évident de chaleur dans ce pays si loin de son désert natal. Puis d'une voix endormie, elle s'exprima tout bas :

« Bonne nuit Emaneth.
 -  Bonne nuit Eno...this. »

Durant une demi-seconde avant que la jeune fille ne s'endorme, la djinn avait perçu quelque chose. Un frisson dans l'air, une onde de maléfice. Mais la demoiselle endormie, il était trop tard pour agir.

*
*   *

Elle frappa la table durement. Ça ne lui fit pas mal du tout, ce qui contrastait déjà avec la réalité. Où était-elle ? La salle de classe ? En effet, mais il y avait quelque chose de différent. Les murs qui étaient d'une couleur plus sombre, peut-être ? Ou alors était-ce le nombre de place, bien plus conséquent que dans le petit cours qu'elle avait suivie cet après-midi ? Pourquoi la salle de classe était aussi longue d'ailleurs ? Tant de questions sans réponses, d'observations vaines, rien n'allait en ces lieux et rien ne semblait concorder. Tout au plus pouvait-elle pressentir que quelque-chose clochait, tandis que son esprit embrumé essayait de recoller bien maladroitement la logique d'action qui l'avait emmené ici. Une vaine tentative, autant dans sa volonté que dans sa réalisation, étant donné qu'elle sentit son poignet être agrippé bien durement par la main large d'un jeune homme, ce jeune homme qu'elle avait tant mis dans l'embarras cet après-midi : Kaïto, dont le regard furieux laissait entendre que, ce coup-ci, son petit mouvement d'humeur ne pouvait et n'allait pas rester impuni :

« Qu'est-ce que tu fais Enothis ? »

Elle n'eut pas le temps de répondre que l'étudiant se redressa, bien plus grand qu'elle, et ne manqua pas de refermer ses doigts cruellement sur son poignet. Encore une fois, pas de douleur, juste la sensation d'être incapable de réagir, de se libérer. Il y avait somme toute quelque-chose d'incompréhensible dans les événements. Mais pas le temps d'en faire l'analyse, car avant même de pouvoir réellement répondre, la voilà qu'elle se fait traîner au fond de la classe par le jeune adulte, et ce malgré toute forme de résistance, avant de se retrouver cruellement écrasée au mur, sans autre espoir désormais d'échapper à l'emprise du garçon.

« JeϠѭ ѭюѯe, je ▀▀▒ d▒▒  ▒e d'aᶋ⁇te⸟⸟ ces id▒▒  ▒▒, oюѯ  ѭԄӻssez !
 -  Reprenez votre cours et ne vous occupez pas de nous. »

Qu'est-ce que c'était que ça ? Elle avait bien vu qu'il y avait quelque chose derrière le jeune homme, et même qu'il y avait eut des … mots ? En tout cas quelque chose d'exprimé, même si cela avait eut à ses oreilles la même forme que le vrombissement d'une abeille en plein mois de Juin. Mais elle ne pouvait le comprendre, ne pouvait y réagir, la seule chose claire pour elle, dans ce songe, c'était le jeune homme blond, encore ivre de colère, qui la toisait avec ce regard plein de reproches. Elle chercha à s'exprimer, à lui dire quelque chose, peut-être un doux propos pour le calmer, ou des excuses, parce qu'elle savait qu'elle avait mal agis, mais à la place... elle ne put sortir qu'un cri ! Un cri de surprise, car le jeune adulte, dans sa colère, avait attrapé le haut de son chemisier et tiré dessus avec une force sans équivoque, faisant sauter les boutons trop faiblement cousus, tandis que les autres étaient tout simplement arrachés avec un bout de tissu en sus. Et aussi étrange cela puisse paraître, parce qu'elle ne serait jamais sortie sans un soutien-gorge, mais ses seins sautèrent en avant, comme libérés de leur cage, divine forme ronde et charnue au teint chocolat, droit devant les yeux de Kaïto, qui ne fit que s'en aguerrir :

« Là ! Tu me mets ça sous le nez et tu veux que je reste de marbre ? Je t'aide à la mesure de mes moyens et tu m'envoies bouler ? Regarde moi quand je parle ! Tu crois que toi aussi tu peux faire ce que tu veux avec les personnes qui te côtoient ? Respecte moi aussi! Je te rappelle que tu m'as sauté dessus, que tu t'es frottée contre moi, tu veux quoi ? Que je passe pour un débile ? Félicitations t'y es arrivée ! Tu parles d'une plastique de salope ? N'agis pas comme telle ou alors ... non ... Agis comme telle ! »

Pressée contre le mur, comprenant que trop bien les propos du jeune homme qui résonnaient dans sa tête comme mille reproches, se répétant et s'amplifiant, les larmes lui montaient lentement aux yeux. Elle comprenait. Du moins elle le pensait. Elle cauchemardait n'est-ce-pas ? L'étrangeté de ce monde, le comportement de Kaïto, et puis cette situation … Elle ne pouvait le revivre ainsi qu'au travers de ses songes, de sa propre culpabilité. Et pourtant... Et pourtant tout cela l'affectait tant, les mots crus et durs du jeune homme, sa poigne, son corps écrasé entre lui et le mur, et ces regards indiscrets qu'elle pensaient percevoir dans l'auditoire flou mais existant de la pièce. Lentement, mais sûrement, les larmes lui venaient aux yeux, son expression glissait de l'incompréhension, de la stupeur, à la tristesse. Et c'est d'une voix cassée qu'elle lui répondit :

« P-pardon. Pardon Kaïto... Je suis désolée, je me suis mal comportée. Je ne voulais pas te faire de mal, juste me... me défendre face à cette connasse qui bavait sur mon dos. Mais je... je sais que j'ai mal fait... que j'aurais dut agir autrement. A... Arrête s'il-te-plaît... »

Mais à mesure qu'elle s'exprimait, elle les sentait. Ces mains, celle du garçon, en train de glisser sous sa jupe, de se satisfaire de ce contact qu'il entretenait avec elle. Si elle cauchemardait, était-ce normal qu'elle se sente ainsi acculée ? N'était-elle pas sensée fuir ce danger, plutôt que de se retrouver ainsi enchaînée sans même pouvoir lutter ? Pourquoi n'avait-elle pas de dessous en plus, c'était horrible, jamais elle ne se comporterait comme ça, comme une … dépravée ! Alors elle essaya de le repousser : Elle y alla de ses bras frêles et poussa comme elle put, cherchant à rompre ce contact venimeux qui s'installait de manière si facile et obscène pour elle ! Mais elle avait beau faire, c'est à peine si elle parvenait à décoller son torse du sien, à le faire plus ou moins rebondir sur sa poitrine avant que ses forces ne l'abandonnent, et qu'il s'écrase à nouveau sur ses deux monts de chair.

« Pitié... Pitié Kaïto ne fait pas ça je … Je ne suis rien de tout ça. Ni une salope, ni un monstre. Je veux bien tout faire pour que tu me pardonnes mais … ne me … ne me traites pas ainsi je t'en prie. »

Et voilà, les larmes se mettaient à rouler sur ses joues. Des larmes coupables mais honnête.

Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 5 vendredi 11 décembre 2020, 00:33:50

"P-pardon. Pardon Kaïto... Je suis désolée, je me suis mal comportée. Je ne voulais pas te faire de mal, juste me... me défendre face à cette connasse qui bavait sur mon dos. Mais je... je sais que j'ai mal fait... que j'aurais dut agir autrement. A... Arrête s'il-te-plaît..."

"Pitié... Pitié Kaïto ne fait pas ça je … Je ne suis rien de tout ça. Ni une salope, ni un monstre. Je veux bien tout faire pour que tu me pardonnes mais … ne me … ne me traites pas ainsi je t'en prie."


"Non, ferme-la! Je vais te faire payer ta .........."

La scène recommença. Enothis frappant sa table, lui, la molestant contre le mur du fond, et juste avant de pouvoir abuser d'elle, un grand voile blanc avant de se retrouver au point de départ. Ce court scénario tournait en boucle et buggait au moment où Kaito allait se montrer violent.

Le jeune homme grogna dans son sommeil et se retourna. Son esprit logique cherchait à comprendre ce qu'il se passait. D'abord les faits! La dispute, le retour chez lui, la soirée perdue, son coucher ... Ah ! Il dormait, c'était ça, il rêvait. Dans un sens sa pensée vagabonde en fut soulagée. Il se serait détesté d'avoir été aussi désagréable avec la jeune fille. Un rien de perversité lui rappela quand même qu'il ne risquait rien là où il était et qu'il pouvait se faire plaisir comme il le voulait. Il réfléchit donc à la scène qui se répliquait et se dit qu'une clé devait lui faire franchir ce pas, autrement dit, il devait changer sa manière d'être. Un peu comme dans ces jeux pornos où les décisions prises affectent le déroulement de l'histoire et les relations avec les personnages. Essayons autre chose ...

Enothis suppliait. Kaito la regarda un petit moment, profitant du spectacle de sa poitrine splendide pressée contre son torse. Il envisagea plusieurs solutions mais de toutes, choisit la plus appropriée à ses yeux. Endormir la bête avant de la tuer.


"Je suis peiné, je te le répète. Ici au Japon, le respect de l'individu prime sur tout le reste. Tu as gâché ton effet avec Kyoko par pur égoïsme. Si tu veux t'intégrer à ce pays, il va falloir y mettre du tien et avaler des couleuvres si nécessaire. Il ne me viendrait pas à l'idée en Egypte, d'aller peloter une femme pour prouver à une autre ce que je vaux ou pas. Tu as fait une grosse erreur de jugement dans un pays où les traditions sont importantes. J'en suis navré mais il va falloir que tu sois punie. Il existait une manière de punir les femmes au Japon. Agenouillées, elles devaient laisser une foule d'hommes leur jouir dessus tant qu'eux le voulaient."

Un vrai discours de série B mais apparemment suffisant pour permettre à la scène de continuer. Kaito s'auto-congratula pour sa pirouette et  sourit dans son sommeil en se grattant l'entrejambe.

"Sois consciente de ma gentillesse car je vais t'éviter ce supplice."

Un gros 'OOOOOHHHHH' désapprobateur retentit dans la salle et le professeur et les élèves masculins émirent des commentaires douteux quand au vrai respect des traditions.

"SILENCE" sonna Kaito "la sentence m'appartient et je ne tolèrerai aucunes revendications!"

Le jeune homme vivait son rêve et comme tel, en était le héros, supérieur à tous.

"Pour avoir utiliser tes seins pour me séduire, c'est avec eux que je vais commencer alors mets y du tien et montre moi ce qu'une fille aussi belle que toi sait faire avec sa plastique."

Grand seigneur, Kaito défit sa ceinture, se déboutonna et abaissa son pantalon, exhibant son sexe tendu devant le visage d'Enothis. Bon sang! Depuis quand était-il aussi large et long? L'étudiant tira une chaise à lui et s'y assit, guidant Enothis entre ses jambes. C'était d'une facilité déconcertante, elle était aussi légère qu'une plume. Il la prit par les épaules et la pencha vers lui, emprisonnant son sexe entre les deux masses tièdes. Il en aurait hurlé de plaisir. Il ajusta sa position et pressant les seins contre sa queue, commença un long va-et-vient. C'était indescriptible. La poitrine d'Enothis était d'une douceur incroyable. La masse tendre et lourde de sa poitrine le comprimait dans un fourreau soyeux où il glissait avec aisance. Quand il sentit ses reins fatiguer, il fit changer les rôles.

"A toi maintenant! Fais moi jouir avec tes seins, excite moi, voilà oui, presse les comme ça, plus fort, plus vite!"

S'accrochant aux accoudoirs de la chaise, il fit tout pour tenir jusqu'au dernier moment, profitant de cette branlette mammaire délivrée par une beauté exotique. Qu'elle était belle Enothis, dans la position la plus enviée par Kaito depuis qu'il visionnait des hentais en cachette. Quand il ne put se retenir plus, il explosa. Le jet de sperme qui jaillit comme un geyser inonda le visage de sa partenaire avant de se répandre sur sa poitrine. Il lui intima de continuer et se fit branler un moment en la détaillant du regard, couverte de foutre. C'était quoi cette quantité ??

"Tu t'en sors bien, bravo, mais ce n'est pas fini. J'admire tes efforts et il va falloir persévérer."

Kaito se redressa et après avoir aidé Enothis à se relever, lui ôta son chemisier souillé et la fit coucher sur le dos sur une table, la tête et les épaules dans le vide.

"Détends toi sinon tu auras mal à la nuque."

Il vint se placer au dessus de son visage et  dans l'autre sens cette fois ci recommença à s'exciter entre ses seins. cette position lui permettait de les prendre plus fermement et d'y aller plus fort. Les petits plaisirs supplémentaires étaient les cheveux doux d'Enothis lui caressant l'intérieur des cuisses et mieux encore, la sensation folle de sentir ses lèvres effleurer ses boules si elle relevait la tête. Ce fut intense et agité avant qu'il se répande à nouveau, déversant sur son ventre des flots de foutre collant. C'était vraiment bon de pouvoir jouir à volonté ...

Le jeune homme reprit ses esprits, gardant toujours la tête de la fille entre ses cuisses. Il avait une idée en tête. De tout son poids, il s'étala sur le corps bronzé de sa partenaire, lui embrassa les hanches et fit glisser sa langue jusqu'à son pubis. Là il s'arrêta, contemplant ce miracle de la nature. D'un doigt curieux, il vint délivrer une caresse entre les lèvres de la jeune femme. Dans la réalité il n'aurait pas su quoi faire mais dans ce rêve magique, ses caresses étaient expertes. Il prit un malin plaisir à exciter la jeune femme, immobilisée sous lui. Il électrisa cette zone sensible, prenant en otage le clitoris offert pour en faire l'objet de son harcèlement salace. Quand elle gémit plus bruyamment, il inséra un doigt dans son vagin trempé, puis rapidement un deuxième puis un troisième. Il les crocheta à l'intérieur, elle était en feu, avant de la doigter longuement, aussi loin que possible, pas brutalement mais sans lui laisser le moindre répit. Du petit doigt, il initia une exploration de son anus, s'amusant à titiller le sphincter serré. Quand elle vint, il resta ancrer en elle jusqu'à ce qu'elle arrête de trembler.

Un concert d'applaudissements vint saluer cette performance auquel Kaito répondit d'un sourire flatté.

Il la libéra et fit un pas en arrière, la contemplant dévastée. Elle sentait le sperme à outrance et d'ailleurs, le fluide masculin maculait toujours sa peau chocolat. Lui aussi en avit le corps couvert après s'être affalé sur elle.


"Tu es belle Enothis."

C'était criant de vérité. Il en vibrait d'émotion.

"Tu as aimé? Maintenant, j'adorerai que tu t'occupes encore de moi ... s'il te plait. Offre moi ce délice et je te pardonnerai tout, je pourrai même te redevoir quelque chose si tu le voulais."

Il ne risquait rien à mentir, les rêves effaçaient ce genre de promesses.

Un 'DONG' lointain retentit comme un carillon victorieux.

Quand il présenta son gland devant la bouche de la jeune femme, il était dévoré par l'envie de baiser ce visage délicat. Il se retint  tout son possible et quand il sentit le premier coup de langue, il se cabra et jeta la tête en arrière. Ce qu'elle lui fit, il ne l'oublierait jamais. Toujuors allongée sur le dos, elle lui prodiguait une fellation remarquable, sa petite bouche enveloppant le tiers de son sexe. Elle le guidait contre son palais, l'aspirait avec gloutonnerie, le poussait à l'intérieur de ses joues et secouait la tête pour le malmener. Oui sa fellation valait sûrement celles de Cléopâtre.

Il faillit défaillir de plaisir, trembla et sans prévenir, fit un pas en avant. Enothis l'aspirant à ce moment-là, il s'enfonça tout d'un trait dans sa gorge grande ouverte. La mâchoire de la fille s'écarta à son passage, il sentit le goulot étroit de sa gorge résister une infime fraction de seconde avant de céder. Son sexe déformait monstrueusement le cou d'Enothis. Elle se tortillait, gigotait et tapait pour qu'il la libère mais non, il voulait la prendre comme ça. Il lui baisa la bouche de cette manière, penché sur elle, les poings fermés, en appui sur la table. Elle ne faisait pas le poids aussi profita t'il de cette situation un long moment. Il se retira d'elle, son visage était dévasté? Un long filet de bave reliait sa queue aux lèvres de la fille. Il lui parla, la calma, il était curieux qu'elle obtempère et lui intima d'accepter toute la débauche de cette gorge profonde. Le spectacle de son sexe ramonant dans ce passage étroit et distendant son cou était captivant.


"Je ... je vais jouir Enothis, tu vas me faire venir dans ta gorge !!!"

Son orgasme fut violent. Il lui remplit le ventre de longs jets de sperme chaud et continuait encore quand il se retira de sa bouche. Essoufflé et respirant bruyamment, il se pencha pour l'embrasser.

"Merci Enothis, tu as toute mon admiration."

Il s'assit sur une chaise pour l'admirer. Les mâles présents dans la salle félicitèrent la jeune fille pour son comportement exemplaire.




Enothis/Emaneth

Humain(e)

Elle essayait tant bien que mal de s’excuser, de trouver les mots pour éteindre l’ire de celui qui lui faisait face, et pourtant cela ne semblait pas fonctionner. Ce n’était même pas qu’il continuait à l’avoiner de propos plus culpabilisants les uns que les autres, ou même qu’il continuait de l’attaquer physiquement. Non c’était pire que cela : Le monde rebouclait, encore et encore. En fait, elle avait bien compris qu’elle se trouvait dans ses propres rêves, qu’elle était plus ou moins emprisonnée dans son propre manque d’acceptation de ses agissements de la journée, mais elle imaginait qu’agir de la manière la plus honnête la tirerait de cet univers distordu et agressif. Non. Alors que Kaïto, ce jeune blond pourtant si doux naturellement, s’enhardissait à nouveau sous le coup d’une colère justifiable et justifiée, ils se retrouvaient tout les deux à l’emplacement même dans lequel il s’était trouvés auparavant, et revivaient les mêmes instants. Alors elle se demandait, dans cette lucidité étrange que les rêves peuvent vous offrir, ou vous suggérer, de quelle façon elle pouvait influencer cela pour qu’enfin ils avancent, pour qu’enfin elle fasse progresser son songe, et n’ai pas à nouveau à subir ces affronts, son chemisier qui vole pour libérer la volupté de son coeur, qu’elle ne ressente pas à nouveau les mains du jeune homme s’approchant de ses hanches libres et faibles. Mais rien n’y faisait, elle n’avait aucun contrôle sur la situation. Pire même, elle se retrouvait spectatrice de ses propres choix, ne pouvant qu’à peine répéter ce qu’elle avait déjà dit, comme si elle ne s’était pas suffisamment sentie sotte de craquer une première fois. Elle vivait un véritable purgatoire.

« Je suis peiné, je te le répète. Ici au Japon, le respect de l'individu prime sur tout le reste. Tu as gâché ton effet avec Kyoko par pur égoïsme. Si tu veux t'intégrer à ce pays, il va falloir y mettre du tien et avaler des couleuvres si nécessaire. Il ne me viendrait pas à l'idée en Egypte, d'aller peloter une femme pour prouver à une autre ce que je vaux ou pas. Tu as fait une grosse erreur de jugement dans un pays où les traditions sont importantes. J'en suis navré mais il va falloir que tu sois punie. Il existait une manière de punir les femmes au Japon. Agenouillées, elles devaient laisser une foule d'hommes leur jouir dessus tant qu'eux le voulaient. »

Qu’était-ce ? Une nouveauté ? Alors qu’elle s’apprêtait à revivre pour la cinquième fois l’emportement soudain du jeune homme et son attaque courroucée, se terminant par une nouvelle boucle, ce coup-ci il prononça autre chose, quelque chose qui lui empourpra les joues à un degré à peine imaginable ! C’était son esprit qui créait ÇA !? Quelle…. Quelle genre de jeune femme était-elle pour que de tels songes ne lui viennent à l’esprit ? Peut-être qu’Emaneth était en train de manipuler son rêve ? C’est qu’elle en était capable la garce en plus, s’infiltrer dans les songes d’autrui pour y souffler des idées saugrenues, parfois même persistantes ! Pour autant … Elle ne l’avait jamais fait envers elle, surtout qu’Enothis connaissant l’existence de la Djinn serait capable de la remarquer, ou du moins, de percevoir son influence. Et dans le cas présent elle ne pensait pas cela plausible. C’était … Enfin il y avait quelque chose de trop idiot, de trop… exagéré pour que ce soit de son crû. N’empêche, se faire jouir dessus par toute une assemblée quelle… Quelle drôle de manière de faire.

« Sois consciente de ma gentillesse car je vais t'éviter ce supplice.
M… Merci »

Eut-elle prévue la réaction de la pièce ? Non. Etait-elle à l’origine de cette huée qui témoignait d’une franche déception à l’occasion de cette décision de ce Kaïto presque correspondant à la réalité désormais ? Si c’était le cas, que les djinns du désert la transforme en crapaud, car elle ne saurait contenir la honte que d’être celle qui, dans les faits, serait déçue de ne pas finir en objet d’amusement pour une foule de jeune homme en rûte. Elle savait qu’elle avait honte, extrêmement honte, mais de savoir désormais si c’était à cause du rêve et de ses messages confondants, ou de sa prime culpabilité, elle ne saurait le dire. En tout cas l’étudiant devant elle fit taire ces ombres qui semblaient se délecter de ce spectacle sans l’observer, et elle eut presque un soupçon d’espoir quand à la suite des événements… Mais visiblement, c’était sans compter sur son esprit tordu, qui ne manqua pas de lui faire vivre une nouvelle surprise sous la forme des prochains mots de son camarade de classe :

« Pour avoir utiliser tes seins pour me séduire, c'est avec eux que je vais commencer alors mets y du tien et montre moi ce qu'une fille aussi belle que toi sait faire avec sa plastique.
 -  Comment ? Mais je… Je n’ai… Jamais… Enfin…. »

Mort à son esprit, mort à sa libido, mort à tout ce qui avait put créer cette situation qui la plaçait face à ce non-choix absolu qu’elle se retrouvait à suivre contre son gré ! Comment agirait-elle normalement ? Elle fuirait sûrement, loin et prestement. Mais à la place la voilà qui, pétrifiée, se retrouve à voir le garçon se déshabiller pour faire apparaître … Un gourdin. Un énorme et dense gourdin qui manque de faire un léger rebond dans les airs quand il est enfin libéré de son écrin de tissu. Elle couine d’appréhension à sa simple vue, mais bien loin de se retrouver à rompre le contact avec Kaïto, elle ne tire qu’à peine sur cette main qui lui tient le poignet avant que celui-ci ne fasse un geste opposé, et la traîne avec lui pour finalement l’amener à genoux, tandis qu’il s’est lui-même assis. Tête-à-tête avec le mandrin du jeune homme, trop proche pour ne pas le voir, pour détourner le regard de cet outil du diable. Son esprit tordu ne lui laissait pas le choix, alors quoi faire ? Suivre le flot ? Elle ne vit rien d’autre et laissa le jeune homme l’appuyer plus près de lui, la forçant bien délicatement dans le fond à englober son membre de ses deux larges orbes de chair. Elle tremblait un peu, n‘osait pas le regarder dans les yeux tant elle était gênée. Mais elle vint presser ses deux seins autour du matériel monstrueux du jeune homme, appuyant dessus un maximum, écrasant de sa chair chaude et moelleuse l’objet masculin, et se laissa… plus ou moins guidée par le damoiseau pour agir. Elle n’y connaissait rien, et elle avait honte, si honte, terriblement honte, mais… le rêve l’échauffait. Elle se sentait enfiévrée, elle avait le souffle coupée. Ses draps devaient être dans un beau état tiens, vu comment elle se sentait dans ses songes.

Elle ne savait même pas si elle faisait bien les choses. Elle avait bien les propos de Kaïto, mais bon, on remercie bien un petit chien quand il tend la tête pour être caressé. Et … Est-ce qu’elle venait vraiment de se comparer à un chien ? Mon dieu mais ça n’allait vraiment pas bien dans son esprit ! Hésitante, comme si elle voulait véritablement mettre un terme au rêve, et par là-même à l’ensemble de cette situation, elle cherchait à trouver le meilleur moyen d’accomplir sa tâche. Elle s’était presque habituée à voir ce morceau rouge et ardent monter et descendre d’entre sa poitrine, et venir lui tapoter le menton avec envie, alors …. alors autant qu’elle y aille plus vite non ? Au moins comme ça se serait finit, et adieu sa dignité déjà en lambeau ? Quitte à rejeter le tout de sa pudeur, elle fit donc ainsi, accéléra soudainement, et vit le résultat en quelques instants : Avec un grognement terrible, le jeune homme se mit à lui jouir dessus, semblant inarrêtable. Et elle, cruche et surprise, fit le pire en cette situation : Elle se recula d’un sursaut incontrôlable. Elle reçut le tout sur elle. Son visage souillé, ses seins tâchés, sa tenue ne protégeant plus rien ce fut même son ventre qui reçut les traits chauds et gluants, épais filets blanchâtre sur sa peau sombre. Et elle en tremblait. Pas de honte, d’excitation. Le souffle coupé, elle haletait en voyait ce jeune homme la couvrir de son jus, sans comprendre pourquoi son esprit s’attisait d’être ainsi souillée. Un frisson lui parcourait l’échine, et elle avait …. chaud, bien trop chaud.

L’instant d’après il lui somma de continuer et haletante, confuse, le regard fiévreux, elle se mit à obéir. Sa main sur le membre, le pressant entre ses doigts, de haut en bas. Aussi terrible était cette pensée, désormais … elle avait presque envie d’y goûter, comme si le fait qu’il s’agisse d’une punition lui était sortit de la tête. Rêve de merde, mais rêve quand même… C’était presque comme si son esprit assimilait ces informations et les enregistrait, avant de finalement les inscrire en sa chair. La situation était critique, et à ce rythme, elle allait juste perdre pied… alors quand il la fit cesser, elle le vécut à la fois comme un soulagement…. Et une déception.

« Tu t'en sors bien, bravo, mais ce n'est pas fini. J'admire tes efforts et il va falloir persévérer. »

Est-ce qu’elle en fut heureuse ? Malheureusement pour elle, oui ! Bon dieu qu’était-elle en train de devenir ?

Transportée sur la table ? Ce ne fut que l’affaire de quelques instants, et si la position n’avait absolument rien d’agréable, sûrement même déplorable si elle avait vraiment eut été dans le monde réel, ici dans le rêve cela n’eut rien de gênant. Elle se laissa simplement faire, utiliser, le nez entre les cuisses d’un jeune homme avec lequel elle n’avait jamais parlé, et pire encore, dont elle avait fait le malheur dans la journée ! Alors c’était comme ça ? Quand elle pétait les plombs, se sentait coupable, elle finissait par rêver que l’autre se vengeait en faisant d’elle son petit jouet sexuel ? Eh bien elle pourrait presque s’y faire, très honnêtement, même si elle se doute qu’il s’agit là de son esprit embrumé de plaisir qui lui parle. En revanche, à l’instant même où il s’allonge sur elle, elle manque de paniquer, ne comprenant pas la situation, avant de percevoir cette décharge qui la traverse de part en part. Quelle…. DELICE ! Vibrante d’émotion, elle se tend, gigote, essaye de ne pas balancer son bassin vers l’avant dans un geste qui exprimerait le tout de son bonheur, mais c’est à peine si elle parvient de s’en retenir. Elle gémit, d’une voix douce, d’une voix parfaitement honnête. Et heureusement qu’il ne peut pas voir son visage parce qu’il y verrait tout les aveux de son abandon absolu ! Une plastique de salope qu’elle avait dit, et une plastique de salope qu’il avait prononcé … La question n’était presque plus d’actualité quand il vint la stimuler de ses doigts, glisser dans son antre chaude et humide pour venir y tirer les aveux de son bonheur : une salope aurait peut-être plus de pudeur qu’elle n’en avait actuellement.

Électrisée, elle tente autant qu’elle peut de se mordre la lèvre pour se taire, mais quand elle se concentre sur sa bouche, se sont ses hanches qui se redressent et gigotent pour mieux s’offrir aux attentions de l’inconnu. Et quand elle n’a plus le contrôle de sa bouche pour favoriser la manipulation de son bassin, elle se met à couiner et risque à tout moment de l’appeler par son prénom, ce qu’elle se refuse. Alors elle oscille entre un aveu et l’autre, dans une lutte ridicule qui ne va que croissant.  Et ce jusqu’à ce qu’elle jouisse sous le doigté expert de son senior, qui semble avoir choisit de l’amener au bord du plus honteux des états avant de s’éloigner, et de la contempler. Elle ne peut encore se cacher, ce serait parfaitement idiot. Elle est tremblante, les jambes écartées pour offrir pleine accès à son fruit défendu, et entre ses lèvres elle est venue placer ses doigts, les mordillant en haletant lourdement. Elle tente de retrouver son souffle… C’est à peine si elle le souhaite encore d’ailleurs :

« Tu es belle Enothis. Tu as aimé? Maintenant, j'adorerai que tu t'occupes encore de moi ... s'il te plait. Offre moi ce délice et je te pardonnerai tout, je pourrai même te redevoir quelque chose si tu le voulais. »

Pour la première fois, elle le regarda dans les yeux. Tant pis, elle assumait désormais pleinement, qu’elle soit une pute ou une traînée, tant pis, les songes ne sont qu’à elle, personne ne saurait l’y trouver pour la juger. Alors quand il s’approche avec son membre en direction de son visage, elle se permet de … sourire, avant de tendre les mains par dessus son visage, les posant maladroitement sur les hanches de l’homme à peine couverte du bas de sa chemise d’étudiant… Avant de souffler dans quelques mots délicats, désireux, avide même, quelque chose qui lui trottait dans l’esprit depuis un moment :

« Oh oui… enfin. »

Va savoir si le Kaïto de son rêve l’a entendu, mais quand elle a enfin le gland entre ses lèvres, c’est pour l’englober sans la moindre gêne, ou la plus petit once de questionnement. Faire bien ou non, réfléchir à si elle agissait bien ou non…. Quelle idiotie elle avait eut ! C’était son rêve, tant pis si elle s’amusait non ? Alors de ses mains elle l’invita à avancer un peu plus, et elle vint faire passer cette chaire chaude et épaisse le long de sa langue, contre son palais, aspirant doucement tout en cherchant à taquiner les bords plus doux de son gland. Avide, elle cherchait plus ou moins à lui imprimer un mouvement, quelque invitation passive pour qu’il se fasse plaisir au creux de sa bouche, et de ses deux grands yeux d’ors elle venait l’observer, le questionner, lui suggérer son plaisir, et lui soumette le sien. Sans la moindre forme de procès toutefois, elle chercha à s’activer plus clairement, quitte à faire elle voulait y goûter, à ce jus terrible et enivrant, et tant pis si il s’agissait d’un rêve et qu’elle lui attribuait dans son manque complet de connaissance le goût d’un smoothie à la framboise ! Plus rien n’avait d’importance… Sauf ce qui s’ensuivit :

Elle aspira alors que, dans un sursaut de désir, Kaïto avait avancé ses hanches et avec ceux-ci son outil de « négociation ». En un instant elle se sentit suffoquer, incapable d’aller chercher de l’air tandis que le damoiseau se rompit le cou dans un frisson qui ne devait pas avoir grand-chose de commun vu ses précédentes réactions. Peinée, surprise, et surtout en train de perdre le contrôle de son moment de sérénité lascive, Enothis frappa avec un peu de peur les hanches du jeune homme pour lui signaler que ça n’allait pas bien mais … il n’en fit qu’à sa tête ! Alors elle le sentit attraper sa tête, et entre un instant de pleine panique et de pleine jouissance… de perte absolue de contrôle et d’excitation dû à sa position de petit objet sans force… Elle le sentit utiliser sa gorge pour son unique plaisir, vif et brutal. Elle se mit à pleurer, et à tremper comme jamais. Et jusqu’à ce qu’il se lâche en elle, elle fut tant tendue que son corps lâcha en même temps qu’il libéra sa bouche, la pauvre demoiselle reprenant de l’air comme elle put non sans recevoir quelques jets de foutre chaud au visage. Elle se laissa rouler de côté et tomber au sol, crachotant et toussant comme elle pouvait tout en récupérant un air qui lui avait tant manqué, et qui lui brûlait presque les poumons. Bon dieu, pour un rêve, elle pourrait au moins s’économiser ce genre de surprise. Mais elle se redressa, entendant malgré tout les étranges applaudissements et les propos de Kaïto. En fait, d’avoir réussi tout ça … la remettait en confiance. Alors elle s’en remettait… lécha ses doigts et essuya les larmichettes qui pendaient aux commissures de ses paupières.

Puis chercha tant bien que mal à se redresser, se plaçant comme elle put au sol. Assise, les jambes de côtés, elle n’allait pas se relever. Elle savait qu’elle ne parviendrait pas à le faire. En revanche elle pouvait parler, entre deux souffles courts, ce qu’elle fit…

« Je… Je ne sais pas pourquoi… je fais un tel rêve. Et c’est presque dommage que ce soit avec un Kaïto aussi entreprenant et pas ce mignon senpaï que je croise de temps à autre au lycée. Après… C’est pas comme si je pouvais le faire au lycée … C’est bien la première fois que je me permets ce genre de liberté de toutes manières... »

Elle ne sut pressentir si le jeune homme avait une réaction à ces mots. Après tout, elle se parlait à elle même en cet instant, plus qu’elle ne cherchait une discussion avec ce Kaïto vengeur sortit tout droit des tréfonds de sa conscience. En revanche, elle trouva la force de s’appuyer à ce bureau sur lequel elle avait été si longtemps allongée dans une bien terrible position, et s’en aida pour se relever. C’est le moment où elle choisit de regarder le garçon en face d’elle et de l’observer un court moment, puis d’observer le morceau de chair encore beau et droit. Son rêve n’était pas encore finit hein ? Alors pourquoi ne pas aller plus loin ?

Elle se déshabilla, glissa le long de son corps les restes de vêtements qui lui faisaient l’effet d’un fardeau. Puis elle fit glisser sa jupe le long de ses hanches et se déchaussa. Elle était là, nue et rougissante, le corps déjà souillée, quelques restes de spermes coulant encore lentement entre ses seins, les soulignant d’une traînée pécheresse. Alors elle s’avança lentement le long des chaises et des ombres, s’éloignant lascivement de son juste « vengeur » pour aller s’installer devant la salle de classe, sur le large bureau du professeur. Assise alors, elle écarta grand les jambes, offrant la vue de son abricot  parfaitement rasé et encore suintant de sa lubricité.

« Autant finir ce songe en beauté non ? Kaïto-senpaï ? »

Sa voix se fit invitante, langoureuse, tandis qu’elle ouvrit son antre intime de ses doigts, tout en cherchant du regard celui qu’elle assimilait à une création de son esprit vaincue par la culpabilité :

« A l’aide, Kaïto-senpaï, il faut me remplir avant que le vilain prof et les vilains élèves ne me baisent comme la salope étrangère que je suis ! »

*
*   *

Autre part, dans le même espace, une autre personnalité se balade. Emaneth, dans sa pleine splendeur de Djinn, est à la recherche de sa chère moitié, sûrement perdue quelqu’autre part dans ce monde construit de toute pièce. Elle n’avait pas eut le temps de prévenir Enothis du danger environnant que la jeune femme s’était endormie, l’emportant avec elle dans ce traquenard, et désormais elle était en train de parcourir les couloirs inquiétants d’une école sordide dont la géométrie n’avait pas le moindre sens. Elle monte un escalier ? Bienvenue au rez-de-chaussée. Elle le redescend ? La voilà sur le toit de ce lycée sans queue ni tête. Et cette impression constante d’être observée, une horreur, tout simplement le pire frisson qu’elle avait eut à ressentir depuis longtemps ! Et elle était une Djinn bordel, pas une simple petite humaine, alors allez savoir quels étaient les risques encourus par sa pauvre petite protégée dans ce monde de dingue. Bon dieu, elle trouve celui qui a osé créé pareille dimension et c’était clair, elle en ferait du hachis. Non mieux, de la purée, par le bas, histoire de bien laisser la tête pour la fin, avec quelques gargouillis sanglants. Tant pis si elle est obligée d’en faire une goule pour qu’il contemple la fin de sa vie en temps réel, elle s’épuiserait mais en revanche elle tiendrait la plus belle des revanches pour les risques qu’elle est obligée de prendre afin de sauver Enothis. Allez, elle ouvre une porte et arrive dans un réfectoire, bondé qui plus est, par des ombres aux regards indéfinis. Elle perçoit une lubricité sans borne dans ces lieux, qui sait ce qu’il pourrait arrivé si elle se laisse submerger… Donc non pas le réfectoire, allons voir ailleurs. Une porte après l’autre, elle finira bien par trouver la bonne.

Kaito Nakajima

Humain(e)

"Je… Je ne sais pas pourquoi… je fais un tel rêve. Et c’est presque dommage que ce soit avec un Kaïto aussi entreprenant et pas ce mignon senpaï que je croise de temps à autre au lycée. Après… C’est pas comme si je pouvais le faire au lycée … C’est bien la première fois que je me permets ce genre de liberté de toutes manières..."

Dans son sommeil, Kaito bougea, perturbé. Enothis vivait le rêve comme étant le sien? Les songes étaient bien étranges, transformant la réalité en une succession d'évènements irréels. Et si leur esprit communiquait en symbiose. Non! Impossible! Arrête de penser Kaito et profite de ce que t'offre ton inspiration. La vraie Enothis ne se serait pas laissé faire. Celle là léchait ses doigts collants de sperme et souriait. Un élan de culpabilité saisit le jeune homme. Se lâcher comme il le faisait était horrible ... mais tellement bon. Il accomplissait tous ses fantasmes avec une poupée au corps de dingue. Il faudrait qu'il lui demande la prochaine fois .... non non ... n'importe quoi! Il n'arriverait même pas à la regarder dans les yeux. La voix excitante de la jeune fille le ramena à des sujets plus pertinents.

"Autant finir ce songe en beauté non ? Kaïto-senpaï ?"


Ah oui bien sûr, il ne l'entendait pas autrement. Il entendait la sodomiser comme un animal enragé. Depuis qu'il avait vu toute la série des Bible Black, la sodomie était son fantasme le plus fou. Dans cet anime, toutes les filles adoraient ça. Il rêvait de pouvoir réaliser cette obsession. Exposée comme le faisait, Enothis ressemblait à une actrice porno. Assise nue sur le bureau du prof, les jambes écartées, offerte.

"A l’aide, Kaïto-senpaï, il faut me remplir avant que le vilain prof et les vilains élèves ne me baisent comme la salope étrangère que je suis !"

A cette annonce, la classe changea, où plutôt les personnes présentes changèrent. Les hommes étaient nus et se masturbaient en la regardant. Le professeur, tout proche, y mettait tant d'ardeur qu'il grognait sourdement. Les étudiantes en revanche restaient figées dans une position studieuse. En un instant, Kaito fut entre les cuisses de la jeune femme. Il voulait être lui même mais son démon intérieur l'incitait à aller plus loin. Il prit le temps de la regarder, de faire courir ses doigts sur sa peau foncée. Il soupesa sa poitrine et pinça doucement les tétons. Elle était couverte de sperme, il s'amusa à l'étaler plus encore sur con corps avant de lui donner un doigt à sucer. Il n'attendit pas qu'elle s'exécute et pressa son sexe contre l'entrée de son jardin secret. Elle était trempée et il eut l'impression d'être avalé. Mince! Il aurait préférer rencontrer une résistance mais non, il passa le barrage de ses lèvres facilement et se retrouva emmanché tout au fond d'elle. Le fourreau de chair était délicieusement soyeux et brûlant. Il raffermit sa position et verrouilla son bassin contre celui de sa partenaire, restant fiché comme ça. Il retira son doigt de sa bouche et l'embrassa fougueusement, la serrant contre lui. Il lui prit la nuque d'une main, de l'autre il lui pétrissait les seins. Quand il commença à bouger en elle, il crut jouir dans l'instant mais réussit à se contenir. Pas trop vite, non, pas trop vite. Il adapta son rythme et l'envie immédiate de la remplir passa. Que c'était bon, il découvrait que la douceur avait aussi ses avantages. Néanmoins il ne put résister et lui parla en même temps qu'il dévorait ses lèvres.

"C'est ce que tu voulais Enothis? C'est ce que tu as toujours voulu? Te faire prendre en public, te faire baiser sans merci sans rien pouvoir y faire. Offrir ton corps de cochonne au premier venu? C'est ta manière à toi de te défouler, tu aimes la bite, tu aimes de faire couvrir de foutre."

Il accélera, la tenant par les hanches. Les coups de reins qu'il donnait maintenant étaient plus soutenus, il ne la laissait pas récupérer. Il la poussa sur le dos, couché sur le bureau. Aussitôt, une colonne d'étudiants se matérialisa près d'elle. Le professseur expliquait les bienfaits du sperme pour la peau et à titre de démonstration, éjacula sur le visage de la jeune femme. Kaito la démontait, recherchant à matérialiser le plaisir de l'égyptienne.

"Tu vois, tous t'adorent ici."

L'un après l'autre, les étudiants vinrent se vider sur son visage, l'inondant, lui remplissant la bouche. Elle ressemblait à un sac à foutre. Elle dégoulinait tellement que le sperme formait une couche épaisse la masquant. Le bukkake était phénoménal. D'un claquement de doigts, Kaito fit disparaitre et la colonne de garçon et les liquides poisseux du visage d'Enothis.

"Tu as aimé? C'était superbe."

Il se retira d'elle et la retourna, écrasa sa poitrine sur la table. Quand il écarta ses fesses pour exhiber son anus, il sourit. Enfin ! Il pressa son gland contre l'anneau serré et au moment où il allait la prendre de cette manière, son gland glissa un niveau plus bas pour la pénétrer plus classiquement. Il réessaya mais non, impossible de la sodomiser. Ce fut l'objet d'une irritation passagère qui se dissipa quand une première pulsion faillit le faire cracher sa semence. Oh ooooh! Doucement. Consciencieusement, il la ramona un long moment, ramenant ses bras derrière son dos pour la maitriser complètement. Une pensée le traversa.

"Je ne sais pas si tu vis la même chose que moi mais il faut que je te dise que le plaisir que j'y prends est divin."

Son bassin claquait contre les fesses bronzées. Son sexe massif la pistonnait sans relâche. A un moment, il s'immobilisa pour souffler un peu. Ressentant une étrange sensation, il fixa avec surprise son engin dans la chatte d'Enothis. Son sexe gonflait ou plutôt s'élargissait, gagnant en épaisseur et distordant le vagin déjà bien béant. Se penchant sur le côté, il observa l'apparition d'une bosse sous la peau du ventre de la jeune fille. Meeerde ... il poussa en avant et la bosse grandit là où son gland fourrayait dans les chairs. Génial !! Se ressaisissant, il infligea à sa partenaire une séance de baise monumentale. Il voulait qu'elle vienne de cette manière.



                                                                         

   
                                                                   




Ailleurs, l'air se refroidit brusquement alors que la créature émergeait des ténèbres dans lesquelles elle dormait depuis bien trop longtemps. Elle avait faim et une proie se présentait à elle. Les portes s'ouvraient et se refermaient non loin. Des pas se rapprochèrent. La conscience primaire de la chose jubila. Quand la porte derrière laquelle elle se tenait s'ouvrit, une nuée de tentacules plus ou moins épais jaillirent à une vitesse folle pour capturer leur victime qui ne put les éviter. Ils la saisirent par les poignets et les chevilles, écartèrent ses membres et la soulevèrent dans les airs. L'immonde tas graisseux qu'était la créature rampa hors de sa tanière pour exposer sa proie. Cette belle jeune femme à la peau foncée serait son objet de plaisir avant qu'elle l'ingère. La chose perçut une once de mysticisme et de magie qui accrut son excitation.

Des tentacules mineurs arrachèrent les vêtements fins et immédiatement trois autres, plus volumineux, investirent son vagin, martelant profondément au fond de son ventre. Deux autres violèrent ses fesses, rejoignant les premiers dans un déchainement primal de violence sexuelle. Un filament s'enroula autour de son cou, d'autres comprimèrent ses seins, Une longue verge molle força ses lèvres et passant sa gorge pour descendre plus loin encore, vint remplir son estomac d'un liquide immonde.

Juste sous cette scène d'une brutalité inouïe, la créature accumulait dans des poches à la surface de sa chair visqueuse des quantités de semence qui d'un instant à l'autre, rempliraient la victime par tous les tentacules qui la violaient.


Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 8 dimanche 27 décembre 2020, 23:25:00

La jeune femme ne faisait guère attention à ce qui l’entourait, surtout que l’univers dans lequel ils se trouvaient, ce rêve, semblait avoir pour objectif d’être bien plus amusant pour son senpaï que pour elle-même. Peut-être que le jeune homme faisant partie du songe, il y avait là une sorte de théâtralité dans ses réactions, comme si le reste de la pièce agissait avec lui, mais Enothis n’en avait que peu conscience, tout au plus pouvait-elle ouïr quelques sons et réactions, mais autrement rien. Ce n’était pas vraiment de son fait, c’est surtout que pour elle, ces formes inertes sur leurs chaises ressemblaient tout juste à des ombres, des amas sombres et indéfinis dont elle avait rapidement apprit à ignorer l’existence. A la place, elle ne faisait que jouer avec le seul être consistant dans la pièce, le seul qui, très clairement, n’avait qu’un seul objectif, à savoir la transformer en son petit objet de plaisir personnel, et qui avait finalement remporté sa victoire : Elle était là, acceptant « son » songe, « son » désir, et se permettant enfin d’agir sans la moindre forme de réflexion supplémentaire en se présentant, douce et offerte, presque docilement, au blondinet encore si bien et clairement tendu qu’il n’allait sûrement pas la faire patienter ! Allez, elle était même allée au point de jouer encore un peu plus de la situation, osant sous-entendre que si il ne venait pas, lui qu’elle « avait choisi », le public masculin n’aurait de grâce de la transformer en leur propre outil de plaisir avec les plus outrancier des comportements ! Et bien entendu, la réaction de Kaïto fut claire et directe, d’une honnêteté qui ne se pardonnait pas le moindre doute sur le bien-fondé de son action .

Il joua de sa chair. Venant presser ses seins ô combien charnu, il y récolta sa propre jouissance pour lui en faire consommer encore un peu plus, du bout du doigt, et elle ne fit pas mine de rebrousser chemin, obéissante. Elle lécha délicatement ce fruit du plaisir du jeune homme, et accueillit avec un frisson d’extase l’approche de ses hanches, voyant le massif objet masculin s’apprêter à la fendre d’un mouvement désireux et incontrôlable. Elle n’attendait que ça, et quand il se permit enfin de se plonger en elle dans un balancé un peu sec, ce fut pour se glisser au coeur de ses chairs intimes avec une telle hospitalité qu’Enothis le sentit venir percuter l’entrée de son utérus, l’amenant à couiner de surprise avant de s’agripper à lui en toute hâte. Il l’embrassa, et elle répondit, ses hanches encore bien ouverte pour qu’il s’installe au coeur de son être tout en s’y sentant le plus à l’aise possible. Elle s’offrait, sans la moindre forme de doute, s’abandonnait à ses caresses, le laissait s’occuper d’elle comme bien lui convenait, et effectivement, elle trouvait en ce rêve plein de fantasmes une satisfaction démentielle. Mais qu’elle perde la tête, elle n’en avait que faire, le jeune homme pouvait bien la transformer en chienne pantelante pour la nuit, elle se retrouverait le lendemain matin dans un état de quiétude naturelle, avec simplement la satisfaction d’un songe bestiale mais bienheureux. Alors elle s’abandonnait, et dès qu’elle le sentit glisser en elle, venir masser ses chairs brûlantes de désir, transformer son antre sacrée en son petit fourreau personnel, elle se mit à gémir sans répit, appuyant chacune des percussions sur l’extrémité de son vagin par un soupir d’insoupçonnable satisfaction.

« C'est ce que tu voulais Enothis? C'est ce que tu as toujours voulu? Te faire prendre en public, te faire baiser sans merci sans rien pouvoir y faire. Offrir ton corps de cochonne au premier venu? C'est ta manière à toi de te défouler, tu aimes la bite, tu aimes de faire couvrir de foutre.
 -  Vilain senpaï ! Oser dire ça de moi. Nhhh… Non je … J’accepte simplement ma punition, pour avoir été une vilaine fille. Alors baise moi, je ne suis qu’à toi, remplis moi… Haaaah… Fais moi crier. »

Etait-ce dû à la situation qui dégénéra à partir de ces aveux ? Ou tout simplement que les émotions cumulées étaient en train de faire réagir son corps endormi ? En tout cas, elle atteignait désormais un tel état de plénitude que lentement elle perdait connexion avec ce qu’il se déroulait. Son être épuisé dans le rêve était entièrement offert au jeune homme, et le plaisir qu’elle en ressentait n’avait aucune commune mesure avec ce qu’il était logique de connaître et vivre, et pourtant… Lentement son expris se déconnectait de l’ensemble de ce fantasme. Elle se sentait, manipulée, humiliée, couverte de semence, couverte de l’attention de quelques mâles dans des états proprement honteux, mais encoe une fois, le tout de cette situation devenait flou, instable, discontinu. Elle voyait Kaïto la ramonant sur la table avec la fureur de quelques démons lubriques, et s’en sentait pleinement heureuse. Elle le sentit la coucher sur le ventre et la prendre sauvagement, comme une bête, et ne put retenir sa voix quand chacun de ses assauts faisait vibrer son être de sensations tumultueuses. Et puis il allait plus fort, plus vivement, plus terriblement aussi, une véritable apogée où tout se mélangeait, où son esprit disjonctait. Son propre corps, sa peau parcouru d’une chair de poule dû uniquement aux frissons d’extase, ses seins écrasés contre la table, le bruit des claquements furieux du jeune homme contre ses fesses quand il venait percuter son cervix… Trop d’éléments, trop de sensations, un cumul tellement chaotique. Elle tremblait de tout son être, le plaisir lui faisait tourner la tête, tout son corps se tendit. Elle cria de bonheur quand une vague d’inégalable bonheur enveloppa l’intégralité de son être… Et le songe se rompu.

*
*   *

Emaneth se déplaçait dans le lycée fantasmagorique comme elle le pouvait. Ce lieu sans cohérence lui faisait mal à la tête, et elle cherchait tant bien que mal à retrouver sa chère et tendre camarade de vie. S’attendait-elle à être prise en chasse ? Non, pas le moins du monde. Après tout elle était l’entité magique supérieure ici, et même si elle s’était retrouvée piégée à cause de quelques déconvenues, dont la seul et unique origine était le fait qu’Enothis n’était pas du tout du même calibre qu’elle et donc parfaitement sensible à ce genre d’afflictions, elle n’en restait pas moins une Djinn, une être supérieure et dont les talents magiques ne savent connaître d’égales ! Elle se sentait en confiance, elle savait bien qu’elle saurait agir si besoin, le seul problème étant de trouver sa compagne et de la ramener le plus rapidement possible dans le monde des vivant, loin de cette réalité tronquée. Quelle erreur de s’être crûe toute puissante…

Quand elle passe une énième porte de classe qu’elle pensait close, voilà que celle-ci s’ouvre en un grand fracas, et avant même qu’elle ne puisse réagir, elle passe de la posture de prédatrice à celle de proie. Plusieurs membres, longs et grotesques, viennent l’enserrer pour l’attirer dans le piège monstrueux, et elle n’a de temps que pour en attraper un ou deux et les arracher avant que d’autres ne viennent et la forcent à la docilité. En moins d’une seconde, elle est dans cette pièce, loin du chemin qu’elle parcourait, et tenue dans les airs, elle ne peut que forcer pour tenter de se dépêtrer de l’emprise de cette chose qui se tient derrière elle. Quelle saloperie ! Elle force, sur ses jambes, sur ses bras, mais dès qu’elle parvient à progresser un peu sur la reprise de contrôle de son être, voilà que quelques appendices gluants se rajoutent pour l’emprisonner, pour la forcer à la soumission.

« Putain de saloperie, crois moi que je ne vais pas te laisser me becqueter ! »

Insultes inutiles, l’être grotesque ne semble pas répondre à autre choses que quelques instincts primaires. Des instincts toutefois honnêtes quand elle sentit sa tenue être arrachée pour laisser le pleine accès à sa féminité. Sa haine gonfla un peu plus, mais pas autant que ce qui approchait de ses orifices. Elle sentit les nombreux tentacules glisser en son être sans problèmes, se comprimant d’abord pour pouvoir s’installer avant de grossir pour pouvoir occuper le maximum d’espaces : La sensation était aussi terrible qu’odieuse : le plaisir sexuel le plus sauvage apparaissait, impérieux et implacable. Elle ne manqua pas de jamais se tarir d’insultes et de rage tandis que ses joues rosissait à cause de ce traitement, et visiblement cela ne plaisait pas à cette bête ésotérique : Elle la fit taire, d’un long organe poisseux qu’elle lui enfonça dans la gorge, pour y vider un liquide gluant dont les effets furent instantanés : son corps s’échauffa, sa vision se troubla, mais surtout, le coeur de son être se mit à chauffer de façon incontrôlée. Cette saloperie la préparait à accepter le traitement qui allait s’ensuivre, et c’est avec une indignation sans égale qu’Emaneth se mit à réagir : Elle claqua sa mâchoire. Cette chose était résistante, peut-être, mais pas assez pour résister à cet assaut soudain. Elle déchira la chair monstrueuse, sectionnant le tentacule avant de le recracher au sol, mais le mal était fait. Dès que le monstre se mit à faire vibrer, glisser, onduler ses tentacules dans ses chairs intimes, ce fut pour la faire vriller d’un plaisir infâme !

« [Aaaaah … Saloperie...hnnn… Je.. Haaah… Je vais te… IIIIIH… Te réduire en charpie... »

Cette chose, toute intelligente que l’on puisse la croire, sembla ne répondre que par un gargouillis sans clarté avant de s’affairer à pétrir sa chair tout en ravageant sa féminité. La douleur se mêlant au plaisir, la pauvre Djinn tentait en vain de garder les dents bien serrées, écrasées les une contre les autres pour ne pas souffler un aveu de faiblesse. Mais rien n’y faisait… Une minute, puis deux, puis cinq à lutter, et quand finalement elle eut crû avoir gagnée, la chose cessant de la maintenir dans les airs pour finalement la placer face contre le sol, elle eut la terrible réalisation de son état : Elle n’avait même plus les forces pour lutter face à l’outrage qu’on lui faisait. Elle n’avait pas la force de se tirer hors de l’emprise de ce blob à tentacules, ni celle de se traîner au sol. Et c’est là que la chose l’acheva. Ces appendices plongèrent en elle avec une puissance démultipliée maintenant qu’elle se trouvait sur un support, et les à-coups ininterrompues, inépuisables, d’une vitesse inhumaine la rendirent parfaitement folle. Elle se mit à hurler de bonheur, bouche grande ouverte, langue pendante et yeux au ciel tandis que son corps étaient en proie à une crise de plaisir telle que seul les tentacules lui permettait de rester vaguement dans sa position si humiliante, le haut du corps écrasé au sol et l’arrière relevé pour offrir pleine accessibilité à la monstruosité violeuse. Et elle se perdit dans un temps si long qu’elle aurait crûe ne jamais être libérée de cette emprise. Une éternité à se faire violer sans jamais pouvoir répondre tant l’épuisement ravageait ses forces, et le plaisir ses nerfs. Seule une chose l’en libéra, qu’elle ne put comprendre qu’une fois le fait accompli…

*
*   *

Les rayons du soleil ne se développait qu’à peine à l’horizon. Filtrant par l’interstice des rideaux, ils vinrent frapper le visage en sueur d’Enothis qui se réveilla en sursaut, se redressant de sa couche dans un mouvement instinctif, tout en avalant une grande bouffée d’air…

« Qu’est-ce qu… Nhhhh...Nhh… AAAah AAAh Haaaaaaaaaaaah. »

A peine sa conscience revenue, une sensation, quelque chose perturba son réveil alors qu’elle s’élança plus ou moins en arrière avant de se tordre dans tout les sens. Le plaisir. Délicieux poison, il reprit son droit dès qu’elle put le comprendre, et tout son être se tordit dans les draps, alors qu’elle hurlait de bonheur, qu’elle tremblait de l’ensemble de sa nuitée, qu’elle jouissait à en détremper le sommier comme si elle venait enfin de retrouver sa chair, et qu’elle la lui faisait payer. Tout son corps hurlait de ce plaisir et c’est avec une incontrôlable stupeur qu’elle put percevoir la totalité de sa chair être stimulée, encore et encore et encore et encore. Plusieurs longues minutes d’une jouissance sans pareille avant qu’enfin son corps n’abandonne, et qu’elle s’écroule mollement entre ses draps, déjà épuisée. Ce qu’il lui était arrivée ? Elle ne saurait le comprendre, le rêve lui restait en mémoire, et lui colla une belle couleur cramoisie sur le visage. Bon dieu, c’était elle qui avait fait ce genre de songe ? Elle ne savait comment le prendre, et même si l’ensemble avait finit par être délicieux, elle ne put s’empêcher de se demander par quels moyens elle avait finit par se réveiller dans un tel état. Pantelante, elle chercha plus ou moins à appeler son alliée de toujours, peut-être saurait-elle ce qu’il lui était arrivé, mais elle n’eut pour toute et simple réponse qu’un ton vexé, presque blessé même, qui répondit avec hâte avant de disparaître dans un coin de sa tête :

« Bonjour Emaneth. Tu… Tu sais ce qu’il s’est passé ?
Non. Va prendre ta douche... »

Mince, elle était de mauvais poil… Elle lui en reparlerait plus tard, tout de suite cela ne semblait pas être le bon moment. Et puis il se faisait déjà tard, et elle n’avait pas grand temps pour elle avant de devoir courir pour chopper les transports en commun l’amenant au lycée. Aussi quitta-t-elle rapidement ses couettes, tituba péniblement jusqu’à la salle de bain, et s’y glissa… Une nouvelle journée commençait.

Kaito Nakajima

Humain(e)

Kaito avait les hanches qui lui faisaient mal. Il avait depuis un moment déjà perdu la notion du temps et la seule chose qui retenait son attention étaient les fesses d' Enothis venant rebondir contre son ventre. La jeune femme avait un corps superbe, sculptural même, et de la voir livrée à ses plaisirs en toute obédience ne faisait qu'augmenter sa fougue et son envie de faire plus. Le tableau obscène qu'ils offraient était d'un érotisme inégalé. Kaito le vivait de plusieurs manière. Tantôt il se sentait débordant de générosité à lui faire don de tant de plaisir, tantôt, il considérait le corps d'Enothis comme un objet à utiliser et s'en contentait méchamment. L'une et l'autre de ces considérations émergeaient aléatoirement et perturbaient le rêve du jeune homme au point de l'irriter fortement. Sa nature profonde le poussait à la gentillesse et c'est ce qu'il préférait, quand un dialogue doux s'initiait avec la beauté offerte, mais quand sa volonté cédait à une violence physique plus intrusive et qu'il forçait dans les chairs maltraitées, une partie de lui se délectait du résultat brutal qui s'ensuivait.

Dans tout cet outrage, Enothis acceptait et recevait sans protester cette succession de pénétrations trop monstrueuses pour être réelles. Son corps se crispait autant que ses entrailles se distordaient, torturées par un sexe trop gros et trop inhumain. Quand elle vint, Kaito ressentit au fond de son âme le plaisir qui s'emparait d'elle. C'était d'une intensité volcanique et elle fut dévastée par un tsunami d'émotions trop contradictoires pour être comprises.

L'orgasme d'Enothis déclencha celui de Kaito. Dans un dernier coup de rein, il se répandit en elle, déversant des flots de semence dans ce réceptacle délicieux. Que c'est bon! Oh oui que c'est .... étrange ... Pourquoi ne bouge t'elle plus? La salle de classe semble s'effacer autour d'eux, tandis que le corps figé de la jeune femme se dissout lentement en volutes blanches. La scène disparait et Kaito se retrouve seul et nu dans un néant glacial. Plus de sol, plus de murs ni de plafonds, rien qu'un vide total et opaque où Kaito ne voit plus son corps. Au loin, dans cet abîme de ténèbres, un rire d'une noirceur démoniaque retentit et vient le heurter de plein fouet. Le jeune homme sent ses poils se hérisser et sa peau se couvrir de chair de poule. Il halète, effrayé cherchant à déterminer ce qu'il se passe. Un courant glacial l'enveloppe, symbolisant la présence d'une entité immatérielle susurrant dans une langue incompréhensible des mots terrifiants. Kaito hurla de terreur.

Dans une réalité toute autre, le même Kaito cria et dans une tempête de bras et de jambes battant l'air, se retourna vivement dans son sommeil et tomba de son lit. Sa tête heurta un angle de son chevet, ce qui acheva de le réveiller complètement.

Plus d'Enothis, plus de plaisir, plus de salle de cours, Kaito mit un moment à comprendre ce qui venait de se passer. Un rêve, un simple rêve, et pourtant pas aussi simple que ce qu'il semblait. Le jeune homme était physiquement éreinté et il constata avec stupeur que son corps avait aussi bien vécu ce songe que son esprit. Son érection était toujours aussi marquée et son plaisir s'était répandu dans son caleçon. Il était tout collant et grimaça avant de tâtonner et trouver des mouchoirs dans l'obscurité de sa chambre pour s'essuyer. Il revint à son rêve, comment avait-il pu en arriver là? Certes Enothis était une fille superbe et désirable mais en venir à une extrémité aussi violente et quasi réelle que celle qu'il venait de vivre ... Incroyable!
Le jeune homme alluma sa lampe de chevet et se recoucha, les bras croisés derrière la tête. Trop excité pour se rendormir, il essaya d'analyser cette nuit si particulière et frissonna quand il repensa à la créature ... ou quoi que ce fut. Il entendait encore son rire dément. Mais qu'en était-il de la jeune femme? Les bribes du songe se rassemblant, il se souvint qu'il l'avait aussi vu rêver. Il s'émut de penser au plaisir qu'elle avait prit. Elle, si distante s'était lâchée. Etait-ce son véritable caractère? Etait-elle une folle de sexe? Il la revoyait si sage en classe habituellement puis superposa à cette vision son corps couvert de semence comme il l'avait imaginé. Que se passerait-il quand ils se recroiseraient? Il adorerait qu'elle se montre aussi chienne qu'elle l'avait été.

Quand le réveil de Kaito sonna, il n'avait pas fermé l'œil. L'objet de son obsession était une superbe égyptienne à la peau foncée. En fait, il fallait plutôt dire deux égyptiennes car dans les derniers moments de son rêve, Kaito s'était vu spectateur éthéré d'un viol atroce. Dans un premier temps il avait cru qu'il s'agissait aussi d'Enothis qui se faisait ravager par une créature d'un autre monde mais les traits de la victime lui étaient apparus clairement. Tout aussi belle que l'étudiante, cette princesse d'un âge révolu avait vécu un calvaire inimaginable, prise et violée par une infinité de tentacules immondes qui avaient vidé en elle une quantité impossible de liquide visqueux. Il avait bien essayé de hurler mais il avait eu l'impression de s'étouffer inutilement. A un moment, très bref, il lui avait semblé que la proie tendait vers lui une main implorante. Il n'en était pas sûr et dans un même geste avait voulu lui répondre.



Kaito était prêt, toujours vêtu d'un éternel jean bleu clair et d'un sweat à capuche blanc, il referma la porte de sa maison et s'assura de bien la verrouiller. La matinée s'annonçait ensoleillée et sa journée à l'université serait complète. La tête ailleurs, il marcha de longues minutes pour rejoindre la station de métro et quand la rame arriva, il s'engouffra dans le wagon, anonyme, et chercha un coin où se tenir sans se faire marcher sur les pieds.

Comment lui parler? C'est sans s'en rendre compte qu'il arriva à l'université. Il était tôt, aussi il décida de se rendre à la cafétéria pour prendre un thé. Sa table favorite près de la baie vitrée et à l'abri des regards était libre. Il s'y installa et à travers la vitre, regarda les étudiants matinaux arrivés.



Enothis/Emaneth

Humain(e)

Elle était un peu perdue. Encore sous la douche, laissant l’eau chaude couler le long de son corps, elle essayait de comprendre l’ensemble de la situation. Ce qu’elle avait vécue cette nuit, ce qu’elle avait fait dans ses songes, et l’état déplorable de son corps une fois qu’elle était sortie du sommeil… Rien que de repenser à cette dernière étape où la lubricité de ses rêves avaient eut une répercussion inédite sur sa chair, au point où elle avait perdue de longue minute à se débattre dans ses draps, ramenait à ses joues une couleurs des plus ardentes. Finalement elle coupa l’eau chaude pour ne plus laisser que de l’eau froide lui percuter corps et esprit, tentative vaine de se gifler métaphoriquement, de ramener un peu de bon sens au milieu des errances de sa petite tête perturbée. Dieu qu’elle avait chaud encore. Au moins, sa dernière décision vis-à-vis de l’eau lui permit de se remettre en activité, et elle se savonna rapidement, ôta de son corps, et tout particulièrement de son entre-jambe, les dernières traces de luxure qui s’y étaient agglutinées. Elle quitta alors prestement la salle de bain tout en se séchant, puis entama de ranger ses affaires tout en réfléchissant à la suite des événements. Parce que oui, elle avait rêvée, oui elle avait ressentie de la culpabilité, et outre la situation absolument … Déplorable et exquise qui s’en était ensuivi, elle comprenait malgré tout qu’elle allait devoir s’affairer à résoudre le tort qu’elle avait put causer. Il fallait qu’elle … Qu’elle… Bon dieu que c’était dur à assumer. Il fallait qu’elle prenne son courage à deux mains, et qu’elle aille parler avec l’étudiant, qu’elle s’assure ne pas lui avoir causé la moindre blessure.

Peut-être que son raisonnement était idiot, mais c’est ce qui lui restait à l’esprit désormais. Bien sûr, cela paraissait tellement stupide qu’elle ne pouvait que bien maladroitement procéder, aussi se passait-elle les différentes possibilités en tête à mesure qu’elle préparait son sac, ou qu’elle se parait de son uniforme scolaire. Aller lui parler directement était hors de question. Non seulement elle ne pouvait tout simplement pas lui faire face normalement après ce qu’il s’était passé, à la fois en classe mais aussi dans ce terrible songe qu’elle avait fait. La simple idée de se présenté naturellement à lui en pleine classe suffisait à lui évoquer cet instant où elle s’était mise à baver sur la table alors qu’elle se faisait prendre comme la plus lubrique des dépravées. Impensable donc. Elle devait donc trouver un moyen détourné d’engager la discussion, sans paraître parfaitement stupide, ou laisser la place au moindre doute qui finirait par leur créer encore plus de problèmes. Oui, à tout les deux, car si elle avait de prime abord défendue son honneur lors de la journée précédente, il était désormais question d’agir sans avoir à y sacrifier l’intégrité du jeune homme. L’idée lui vint d’écrire. Peut-être qu’un premier message, relativement honnête, avec l’invitation à une discussion X ou Y dans un lieu plus ou moins sûr était la meilleure des solutions ? Au moins c’était l’idée qui ne lui mettait pas immédiatement un phare au joue par sa simple évocation dans son esprit rompu à l’expérience nocturne qu’elle avait vécue. Alors, tout en finissant de ré-installer sa tenue sur sa peau encore frémissante du traitement qu’elle avait subie, elle prit un stylo, une feuille, et s’installa sur son canapé, devant sa table-basse :

« Bonjour Nakajima-senpaï. Je suis désolé de te contacter de la sorte, mais après les événements d’hier, j’ai l’impression, même la conviction, qu’il serait important que nous nous parlions. Je ne veux pas donner de faux espoirs, et dans le fond je pense avoir extrêmement mal agis hier.
Si tu es d’accord, j’aimerais que nous puissions nous voir plus tard dans la journée. Je sais que nous n’avons pas cours ensemble aujourd’hui, mais il me semble que les cours de sport cessent après la pause de midi, ce qui nous permettrais éventuellement de trouver un lieu pour échanger...
 »

Elle hésita un instant. Inviter un jeune homme dans le vestiaire des filles pouvait paraître audacieux, peut-être même dangereux pour le jeune homme, car la moindre personne pouvant les y remarquer aurait tôt fait de crier au scandale, ou à l’entrevue coquine, ce qui semblait être un grand et important sujet de discussion dans le complexe scolaire de Seïkusu. Pourtant, elle ne se sentait pas de faire l’inverse, à savoir d’aller le voir dan les vestiaires pour homme. La simple idée qu’elle y soit aperçue après avoir autant défendu son honneur et sa fierté le jour d’avant aurait été le pire des contre-arguments, et nul doute qu’elle aurait bientôt une foule de badauds aux fesses pour prétendre entacher sa pudeur. Bon dieu cette idée eut encore l’occasion de faire naître en elle des sentiments monstrueux et lubriques. Se secouant la tête comme pour faire évaporer cette idée stupide dans les airs, elle se reprit avec une mine boudeuse, et reposa son crayon sur la feuille avant de reprendre son écriture avec un empressement égal à sa gêne :

« … Pour échanger librement sur mes torts et les tiens. Je te propose donc que nous nous voyons tout les deux dans le vestiaire des femmes à 14h30, le temps que la majorité de nos camarades aient quittés l’établissement, et que seul les quelques occupants des clubs y soient encore, mais aux étages supérieurs.
Pardonne-moi cette conduite un peu altière, mais je pense que c’est important. Éventuellement, et même si ça me gêne de te le communiquer, j’écris en bas de page mon numéro, que tu puisses m’envoyer un message une fois que tu as vu celui-ci afin de me prévenir si tu acceptes ou non que l’on se voit.

Enothis Anekthotem
 »

C’était bon. Elle inspira un grand coup avant de finalement inscrire son numéro de téléphone en bas de page, puis plia le papier afin de pouvoir partir le plus rapidement possible, récupérant tout son matériel de cours et s’élançant vers la porte avec le plus grand des empressements. Elle ne voulait pas arriver trop tard, car elle préférait, elle espérait même, arriver avant le jeune homme au complexe scolaire, et de pouvoir ainsi disposer de son message à l’intérieur de son casier. Elle voulut parler un court instant avec Emaneth, comme à la recherche d’un conseil, mais n’eut aucun retour, si ce n’était un grognement ronchonnant, une forme de réponse très désagréable qui laissait entendre que la Djinn était dans la pire des humeurs. Ça n’allait décidément pas être facile, mais elle n’avait pas le choix.

*
*   *

Il était encore bien tôt quand elle débarqua au complexe scolaire. Quelques élèves arrivaient déjà, mais elle avait encore le bon espoir d’être la première arrivée entre elle et Kaïto, si bien qu’elle se pressa en direction du pôle étudiant, avec l’espoir d’être le moins remarquable possible en cette heure de la journée. Tout d’abord, elle passa à l’accueil, demanda si il était possible d’obtenir le numéro de casier de l’un des élèves, et face à la mine amusée de la standardiste, n’eut comme seule réaction de rougir avant de se perdre en explications diverses et variées pour tenter de sauver son honneur. Mais non bien sûr que non ce n’était pas une histoire d’amour ! C’est juste qu’ils participaient tout les deux au même cours optionnel et qu’elle se devait de lui rendre un document qu’elle lui avait emprunté. Et puis elle ne pouvait décemment pas penser à ce genre de chose à son âge ! Forcément, avec ce genre de perturbation, elle devait en plus chercher la moitié de ses mots étant donné que son langage était toujours aussi hasardeux dès qu’elle se retrouvait à l’oral, mais elle put au moins gagner la relative confiance de la femme pleine de bonhommie qui lui faisait face. Cette dernière finit par lui offrir, avec un petit sourire équivoque mais qu’Enothis s’efforça d’ignorer, le casier exact correspondant au nom de Kaïto Nakajima, et elle eut alors le droit de fouiller parmi les étagères avant d’enfin remarquer … que le dit casier se trouvait à peine à portée de bras pour elle. À mort les installations stupides de la partie université du complexe, elle se retrouva à sautiller comme une idiote au milieu du froid matinal pour tenter d’apercevoir si les chaussures de son aîné s’y trouvait déjà… Ce qu’elle put malheureusement confirmer à la cinquième tentative. Merde… et tant pis. Elle sortit son message, observa autour d’elle histoire qu’aucun spectateur ne puisse observer son ultime solution… Et grimpa deux casiers pour pouvoir glisser le message entre les chaussures du jeune homme.

Puis elle prit la fuite.

De retour dans son aile naturelle de la zone scolaire, elle soupira. Elle ne pouvait plus faire marche-arrière. Au moins elle allait se pardonner le stress de recevoir un message durant les cours, son aîné n’ayant que peu de chance de le trouver avant la pause de midi, fin de journée théorique pour les cours de l’ensemble du groupe scolaire. Elle n’avait donc qu’à attendre la fatidique réponse après avoir fait son travail de lycéenne. Retournant en classe, elle y passa les prochaines heures avec plus ou moins de sérénité, espérant que le message ne serait pas mal compris, ou qu’aucun gourgandin aurait le malheur de venir fouiller le casier de son camarade afin d’y lire le précieux texte. La dernière heure fut tout particulièrement exécrable d’ailleurs étant donné qu’elle ne put trouver la concentration suffisante pour se focaliser sur ses exercices, ayant imaginé juste avant la probabilité terrible qu’il puisse finir avant l’heure butoir, et donc avoir déjà récupéré sa lettre et lui répondre dans la foulée. Pitié Nakajima-senpaï, ne fais pas ça, je serais non seulement la plus triste des kouhaï, mais surtout mon coeur n’y survivrait pas. Mais par le plus grand des bonheur, ce ne fut effectivement pas le cas, pas la moindre vibration dans sa poche, pas la plus petite forme d’alerte de la part de son téléphone. Quand elle put enfin s’enfuir de classe pour aller s’enfermer dans un lieu de calme absolu, à savoir les toilettes à l’extrémité du second étage, tout simplement inutilisées par tout les étudiants qui ont le bonheur de pouvoir se diriger en direction de la cafétéria, elle sortit alors son téléphone et chercha à calmer sa nervosité en respirant longuement et profondément. Bon dieu, à quoi ça sert d’avoir du courage quand on se met dans des états pareils !

Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 11 vendredi 08 janvier 2021, 23:40:32

La sonnerie stridente indiquant le début des cours fit sursauter Kaito. Perdu dans ses pensées, il n'avait pas vu le temps passé, trop obséder par les derniers évènements marquants en date de sa petite histoire. Un employé de la cafétéria se racla la gorge, signifiant que l'étudiant devait libérer la place pour laisser l'agent faire le ménage. Kaito s'excusa, ramassa ses affaires et se rendit à l'amphithéâtre principal suivre un cours magistral sur l'entrée du Japon dans l'ère moderne au début du XX siècle. Bien que très intéressant, l'objet de ce cours de deux heures n'atteignit même pas l'intellect du jeune homme, toujours perdu dans ses pensées. Au bout d'une heure, la seule chose qu'il avait griffonné sur la page de son cahier était un portrait d'Enothis dessiné avec attention. Il ne s'était même pas rendu compte qu'il le faisait et avait pris pour modèle le visage de la jeune femme lorsque celle-ci s'était laissée submerger par le plaisir dans son rêve. Son visage était radieux et ses yeux noyés dans une jouissance exceptionnelle. Le tout était aussi érotique qu'artistique.

A la pause de mi-matinée, Kaito décida d'aller marcher un peu dans les allées verdoyantes du campus. Pour cela, il passa par son casier mettre ses chaussures d'extérieur et ne vit pas en les tirant le papier plié qui tomba au sol. C'est un autre étudiant qui le vit et l'interpella en rigolant pour lui signaler ce fait. Comment? Un papier déposé dans son casier? Comme ... Son imagination s'enflamma et ramassant le précieux message qu'il mit dans sa poche, il remercia son camarade. Vite, vite! Un endroit calme! Il avait la certitude qu'il n'y avait ce matin dans son casier rien d'autre que ses chaussures d'intérieur. Qui pouvait bien avoir déposer ce pli? Il trouva un coin tranquille et s'assit sur un banc à l'écart du passage. Il sortit le papier et le contempla sans l'ouvrir. Qui? Inconsciemment, il en devinait peut être l'auteur et la curiosité le taraudait. Mentalement, il n'arrivait pas à sortir de son esprit le songe fou de cette nuit.

Mais qu'attendait-il en fait? Le ridicule de la situation l'écrasa et il faillit jeter le papier. Qu'espérait-il? La fin de l'altercation hier en classe avait été orageuse et bien qu'il fut conscient que sa faute à lui n'était pas si grave, Enothis, elle, l'avait très mal prise. Kaito rangea le message dans la poche de sa chemise et retourna en cours où il fut aussi peu attentif que les premières heures. Ses doigts le brûlaient. Il voulait lire, tirer par son instinct de jeune étudiant solitaire. Quand il n'en put plus, c'est en tremblant qu'il déplia la lettre.


"Bonjour Nakajima-senpaï. Je suis désolée de te contacter de la sorte, mais après les événements d’hier, j’ai l’impression, même la conviction, qu’il serait important que nous nous parlions..."

A la lecture de cette première phrase, son cœur s'emballa et il dut cesser de lire un instant pour reprendre contenance. C'était elle! Enothis lui écrivait. Au japon, écrire une lettre pour correspondre de la sorte est un signe de respect très particulier. Kaito regarda autour de lui mais personne ne se souciait de sa personne, aussi continua t-il.

Elle lui proposait une rencontre ... au vestiaire des filles? En début d'après midi? Un début de panique le prit. Calme toi mon vieux, vous allez juste parler un peu. Mais ... pourquoi aux vestiaires des filles? Si on l'y surprenait il aurait des problèmes. En bas du message, le numéro de téléphone d'Enothis et la lecture de son nom même effacèrent ses réticences. Anekthotem? C'était très joli comme nom ça. Il lui dirait. Mais non, ce serait nul! Reprend toi Kaito! Et donc, que pourrait-il lui dire, lui? S'excuser pour son attitude? Oui bien sûr. Mais après? Peut être devait-il se débiner et s'éviter une nouvelle humiliation si tout dérapait encore. Il ne voulait pas faire les frais de l'humeur de la jeune femme une nouvelle fois. Il tergiversa un moment mais vingt minutes avant la fin du cours, il était prêt à envoyer un sms déjà tapé à Enothis. Il appuya sur la touche d'envoi au moment où la sonnerie sonnait la pause méridienne.


"Bonjour Enothis. je te remercie d'avoir pris le temps de m'écrire ton message. Cela me touche énormément. Je m'en veux  de t'avoir déçu hier et suis d'accord pour te rejoindre aux vestiaires des filles à 14h30 afin que nous parlions. D'ici là, porte toi bien.
Amicalement,
Kaito Nakajima"


Pas de retour possible en arrière. Kaito fit un effort considérable pour se lever et quitter l'amphi. Il se rendit à la cafétéria, et le ventre noué, ne prit qu'un bol de nouilles comme déjeuner. Comme d'habitude, seul à table, il eut le temps de ressasser et de s'essayer à plusieurs introductions qu'il trouva toutes plus nulles les unes que les autres. Enothis avait initié cette rencontre aussi parlerait-elle sûrement en premier. Kaito décida de ne pas se perdre en phrases apprises par coeur car au final, il savait qu'aucune ne ressortiraient comme il le voudrait.

A 13h00, les étudiants quittèrent le campus en masse sauf quelques groupes prêts à rejoindre leur club extra-scolaire. Kaito trainassa de couloirs en couloirs, tournant en rond. Pourquoi le temps passait-il si lentement? Puis ... mince! Déjà! Plus que dix minutes? Comme un condamné allant à l'échafaud, l'étudiant se dirigea vers son lieu de rendez vous et s'arrêta devant la porte du vestiaire des filles. Par réflexe, il faillit frapper. Quelle idée saugrenue! Comme si on allait lui répondre entrez!

Il poussa donc la porte et entra en ces lieux interdits aux garçons. Assez grande, la pièce  présentait des rangées de casiers métalliques séparées par des bancs en bois. D'un autre côté étaient alignées les douches et des points de lumière naturelle perçaient à hauteur de plafond pour éviter les tentatives d'espionnage mal placées.

Enothis attendait là et en entrant Kaito fit une petite courbette respectueuse. Comment ne pas la regarder avec admiration? Elle était superbe, toute en finesse et en courbes graciles. Dans son uniforme d'étudiante, elle irradiait d'une beauté incontestable. De l'avoir eue pour lui toute la nuit, Kaito en ... Non! Stop! Il inspira un bon coup. Dans sa lettre elle avait précisé senpai pour marquer son respect de l'aîné, il devait y faire honneur.


"Bonjour Enothis. Merci encore pour ta proposition de nous rencontrer. Avant tout, je tiens à te présenter mes excuses et te prie de bien vouloir les accepter."
Les bras le long du corps, il marqua une nouvelle courbette, plus longue cette fois, avant de se redresser. Bon sang, mais qu'elle est belle! Une ombre passa sur le visage de la jeune femme et l'espace d'un court instant, Kaito crut y déceler l'apparence de cette autre fille, violée par l'autre ... chose. Etrange, se dit-il.

"Veux tu que nous nous asseyons?" Il désigna un banc.



« Modifié: samedi 09 janvier 2021, 00:20:33 par Kaito Nakajima »

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 12 mercredi 13 janvier 2021, 15:55:38

L’égyptienne avait eut tout le mal du monde à travailler au matin, et c’était l’évidence même quand on savait ce à quoi elle se préparait. Désormais seule dans les toilettes des filles, elle tentait tant bien que mal ses émotions en laisse, ayant garder en main son téléphone portable tout en cherchant quelques manières de se détendre. Un exercice respiratoire ne lui suffit pas, car la pauvre avait beau réussir à tenir les longues expirations, et à prendre l’air comme il le fallait dans ses poumons, son coeur ne se calmait pas pour autant, l’appréhension des instants à venir suffisant à le faire battre à toute vitesse au creux de sa poitrine. C’était ce genre de moment où l’on aimerait bien pouvoir se séparer en multiples pièces détachées, prendre les morceaux qui gênent et les plonger rapidement dans une sorte de cuve annexe afin qu’ils ne gênent plus le reste de la belle mécanique bien chaotique du corps humain ! En tout cas Enothis y pensait, là, tout de suite, mais elle n’irait pas faire une tentative scientifique de grande envergure rien que pour cela, elle tenait trop à la vie, et gardait le bon espoir d’enfin régler ses problèmes avec l ‘étudiant avant d’avoir à se tirer une balle sous l’effet de la honte et de la culpabilité. Et puis elle n’allait guère demander d’aide à Emaneth : la Djinn était dans une telle humeur qu’elle l’avait entendu feuler à un moment, au plus profond de son esprit, aussi la belle demoiselle à la peau de bronze avait tout à fait conscience que la moindre des sollicitations se résoudrait par quelques violences, physiques ou verbales, de sa protectrice. Mieux valait laisser le chat dormir et rêver.

Au bout de quelques minutes d’intenses tentatives d’apaisement, son portable lui vibra entre les doigts, occurrant un remarquable sursaut de sa part, la pauvre manquant glisser de son trône de céramique pour finalement se rattraper comme elle put à la tuyauterie froide et humide. Brrrrr, le contact le plus horrible du monde. En revanche, elle ne remarqua qu’après son bond qu’elle en avait lâchée son ustensile de tout les jours, et elle dut chercher partout autour d’elle pour enfin remarquer que son téléphone avait prit la poudre d’escampettes, glissant deux box plus loin, occasionnant un long soupir de sa part avant qu’elle ne quitte son petit cocon, et aille chercher un peu plus loin son outil de communication. Le petit symbole en forme de lettre sur l’écran était sans équivoque : elle avait reçue un message, et à part les infos provenant de l’État, ainsi que son référent à Seïkusu pour ce qui était de sa scolarité, personne d’autre ne possédait son numéro. Deux possibilités se trouvaient donc en face d’elle : Ou l’un des deux cas avaient choisis de se faire un brin d’heures supplémentaires avant d’aller manger son plat de nouilles instantanées, ou alors … Kaïto lui avait répondu. Que Dieu lui vienne en aide. Elle déverrouilla son téléphone en tremblant un peu, puis vint appuyer sur l’icône du message avec une crainte renouvelée. Numéro sans attributions. Ça ne pouvait donc être que lui. Bon une grande inspiration d’abord, et on souffle. Oh et puis même une petite deuxième, voir même une troisième. On reste le plus calme possible, on va pour ouvrir le message … La pauvre égyptienne hésitait tant et tant que c’est quelqu’un d’autre qui ne tint plus son impatience, et le lui fit remarquer :

« Ouvre ce putain de message !
IIIIH ! Bon sang Emaneth ! Oui bon je … je le fais, pas besoin de le prendre comme ça ! »

"Bonjour Enothis. je te remercie d'avoir pris le temps de m'écrire ton message. Cela me touche énormément. Je m'en veux de t'avoir déçu hier et suis d'accord pour te rejoindre aux vestiaires des filles à 14h30 afin que nous parlions. D'ici là, porte toi bien.
Amicalement,
Kaito Nakajima
"

Un grommellement plus tard et Emaneth était déjà de retour dans sa bouderie presque infantile à ce degré-là. La jeune égyptienne quant à elle eut tout le mal du monde à ne pas se perdre dans son soulagement, à laisser ses jambes la lâcher pour qu’elle s’écroule au sol. Mais non, elle ne se le permit pas. A la place, elle regarda l’horloge qui se trouvait au-dessus de la porte d’entrée des toilettes. Ouais, elle avait encore bien du temps, toujours l’estomac aussi noué, aussi n’allait-elle pas bouger d’ici pour le moment. Elle préféra faire ce qui était, somme toute, le plus intéressant : Réfléchir un peu à ce qu’elle allait faire, et lui dire, une fois qu’ils se trouveront l’un en face de l’autre. C’est qu’elle n’avait finalement pas vraiment prit le temps de se poser la question avec tout ce stress. Tout au plus s’était-elle dit qu’elle allait rapidement être rembarrée, foutue bien loin du jeune homme, et que ce dernier l’ignorerait pour le reste de l’année, ce qui n’aurait pas été une réaction bien surprenante. Commençant donc à tourner en rond dans  les toilettes, elle se posa des questions. Comment pouvait-elle engager la discussion, comment allait-elle parler de son drôle de songe, qu’est-ce qu’elle voulait vraiment amener sur le tapis, voire éventuellement ce qu’elle pouvait attendre de l’étudiant ? Autant de choses qu’elle se mit à trier afin d’être sûre d’être préparée à la confrontation à venir. Et oui, confrontation allait plutôt bien à la situation. Non pas qu’elle s’imaginait déjà en venir de nouveau aux mains avec son aîné, son message bienveillant prouvant à lui tout seul qu’il était en effet aussi doux qu’un agneau, mais plutôt qu’elle allait devoir se battre contre elle-même afin de ne pas tout gâcher avec son sale caractère. Seigneur, elle se voyait déjà recommencer les erreurs qui les avaient tout deux menés à cette situation, et l’horreur même de revivre cela manquait de la faire partir en vrille.

Allez, du calme, plus que deux heures !

*
*   *

Quelques temps avant que l’aiguille n’atteigne le quart de l’horloge, la demoiselle quitta les toilettes. Ses cheveux légèrement humide laissaient entendre qu’elle s’était collé un grand coup d’eau dans la figure pour calmer ses pensées, la pauvre ayant manquée de surchauffer par deux fois en réfléchissant aux événements, mais désormais elle n’avait plus vraiment de temps à perdre en introspection. Les vestiaires se trouvaient quelques étages plus bas, dans le couloir qui prenait la perpendiculaire de son bâtiment, aussi dévala-t-elle les escaliers en grande hâte, puis se permit-elle en quelques enjambées de filer jusqu’à cette atypique salle de réunion. Elle ne mit pas moins d’une minute pour faire le trajet, et se glissa dans les lieux à vitesse grand V, de peur que l’étudiant soit sur ses talons. Personne encore. La pièce était vide, les bancs aussi, quant aux casiers, peut-être ne l’étaient-ils pas, mais elle n’avait aucune envie de le vérifier. Elle s’imaginait déjà tomber sur des affaires oubliées, un vieux sac de sport, quelques équipements, et la plus simple logique lui intimait de ne pas faire cette vérification, de peur que la pensée même que quelqu’un puisse venir pour récupérer ce qu’il lui manquait ne la pétrifie et l’empêche d’agir normalement. Non, elle allait s’épargner ce genre de souffrance, elle allait juste attendre patiemment que la demi arrive, que Kaïto passe la porte, et qu’ils se retrouvent dans les « meilleures dispositions possibles » pour échanger avec calme et assurance des événements de la journée d’hier. Pourtant, c’était alors qu’elle reprenait ses exercices de décontractions respiratoire, main sur la poitrine, qu’elle entendit le grincement de la porte. Quoi, déjà ? Non, trop tôt, elle n’était pas prête, pas prête, pas prête du tout et encore moins même qu’avant ! Oh pitié non, pourquoi ne lui avait-il pas laisser ces dix dernières minutes !? Vilain, senpaï…

« Bonjour Enothis. Merci encore pour ta proposition de nous rencontrer. Avant tout, je tiens à te présenter mes excuses et te prie de bien vouloir les accepter. »

Surprise. Elle venait à peine de se retourner qu’il se permettait de la saluer, puis de s’incliner bien bas et bien longuement pour lui présenter quelques excuses bien senties. Il… était adorable. C’est vrai franchement, c’est elle qui avait mauvais caractère, qui était vraiment allée trop loin lors du dernier cours qu’ils avaient passés ensemble, et le voilà à avoir en premier lieu le courage de s’excuser. Elle se mordit la lèvre, un peu vexée d’être aussi lâche, mais maintenant que son aîné avait fait le premier pas, alors même qu’il était encore dans l’encadrement de la porte, il était tout simplement inconcevable qu’elle fasse marche arrière. Se triturant les mains, alors qu’un léger rougissement honteux gagnait ses joues, elle s’en voulut de ne pas pouvoir le regarder directement, détournant son regard vers le sol se trouvant à sa droite, mais elle répondit malgré tout à ses termes d’une voix claire :

« Elles sont toutes acceptées. Et sincèrement je t’en dois au moins autant.
Veux tu que nous nous asseyons ?
Je… Oui oui, on ne va pas rester plantés là. Posons-nous… là, ça te va ? »

Elle faisait mine d’avoir un minimum de contrôle vis-à-vis de la situation, mais dans le fond elle ne se sentait que plus maladroite de ne pas avoir en main l’ensemble des événements. Kaïto qui la prend de vitesse, et de court par la même occasion, à défaut de la prendre tout cou… Oh mon dieu non, pas ça, pas de souvenir de cette nuit, pitié, pas de suite, pas comme ça, pas sur une simple pensée qu’elle ne maîtrisait pas. Gagnant trois teintes cramoisies supplémentaires sur ses pommettes, la tête basse et le regard encore fuyant, elle n’attendit même pas que son aîné lui réponde quant au banc qu’elle avait choisie, et elle écrasa son fessier dessus, comme si le fait de l’éloigner de toutes possibilités de touchés allait lui permettre de se sentir un peu moins mal à l’aise. Elle était donc à l’autre bout de la pièce, pas loin de la porte de sortie qui menait au gymnase, et se torturait les doigts en quelques mouvements de mains sans fonctions, manière de passer sa nervosité autant que possible. Pourtant elle l’entendit s’approcher, au moins un peu, et elle se rendit compte que le fait même qu’il ne soit rien que tout les deux ne l’aidait pas le moins du monde à se concentrer. Elle aurait dut attendre une semaine, peut-être même un mois, histoire de mettre de l’ordre dans sa pauvre petite tête. Mais il était trop tard, alors elle dut prendre une grande inspiration, puis se mit à parler le plus honnêtement du monde, en essayant de ne pas hacher l’ensemble du japonais qu’elle avait appris depuis lors :

« Tu sais je… Je me suis rendu compte que hier, je n’ai vraiment rien fait de bien. Je me suis mise en colère, j’ai agis avec malignité. J’ai été déplorable. Humainement, j’entends. Entre mon petit jeu pour la faire fermer à cette pimbêche, ma réaction quand tu … quand tu… »

Elle respira à nouveau un grand coup, ayant du mal à faire passer l’information entre ses lèvres.

« Quand tu as eut la maladresse d’agir comme n’importe quelle personne de notre âge...j’ai eut un mouvement d’humeur qui était juste… inacceptable. Et je… j’ai… pitié ne me coupe pas je vais trouver mon mot. »

Elle se redressa brusquement pour se mettre en face de lui, et prit enfin le minimum de courage pour le regarder dans les yeux, non sans que cette situation ne lui rappelle certains de leurs échanges lors de cet étrange songe qu’elle avait eut. Allez, elle devait se permettre de l’exprimer ! C’était maintenant !

« Je dois t’avouer que ça m’a beaucoup travaillé. J’y ai réfléchis longuement hier soir… J’en ai même… cauchemardé ? Enfin je n’ose appeler cela un cauchemar mais … enfin, disons que je m’en sens terriblement coupable. Tu n’aurais pas dû t’excuser en premier Nakajima-senpaï. Je suis responsable de tout ça. Alors pardon, sincèrement pardon. »

Elle fit comme lui. Debout, elle se plia longuement jusqu’à être à la limite de son équilibre personnel, les bras le long du corps, et fermant les yeux. Elle ne comptait pas se redresser, pas tant que lui ne le lui autorisait pas cela. C’était aussi là sa manière de lui signifier l’ensemble de son respect. Elle laissait son jugement entre ses mains, et elle espérait que ceci serait le premier pas d’un tout nouveau départ, où ils auront la possibilité de s’apprécier et de se comprendre. Parce que si elle était seule ici, si elle avait à vivre sur la défensive, ce n’était pas pour autant pour cela qu’elle se devait de se faire de chacun un ennemi. Alors la première étape, la plus dure, mais la plus bénéfique… Était qu’elle conçoive son tort, mais surtout qu’elle le reconnaisse, en face de celui qu’elle avait blessée.

Kaito Nakajima

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 13 vendredi 15 janvier 2021, 22:26:13

Kaito s’assit sur le banc qu’elle avait choisi, à ses côtés. Quand il la regarda, il en oublia tout ses possibles griefs et cette légère rancœur qu’il éprouvait encore. Elle se tenait bien droite et son profil mettait en valeur ses formes pleines et rebondies tout comme la finesse de sa taille. Kaito se remémora le petit démon de la journée d'hier , puis ensuite la furie sexuelle issue de son imagination. La jeune femme assise à côté de lui n'était ni l'un ni l'autre. C'était Enothis, une étudiante étrangère, très jolie, avec un accent délicieux et qui dégageait un exotisme délicat. Affichant un petit minois sérieux, elle manifestait des signes de nervosité évident aussi Kaito ne fit et ne dit rien qui puisse aller à l'encontre de se qu'elle se préparait à dire. Il restait bien sage, les mains posées sur les cuisses et la regardait calmement, bien qu'il soit en vérité dans le même état qu'elle. Elle se décida à parler. Son japonais était loin d'être parfait mais ce sont ces imperfections qui rendait ses efforts louables. Elles ne faisaient qu'accentuer le vocabulaire riche et la conjugaison travaillée qu'elle utilisait. Et puis, à l'écouter, qui s'attardait à ces petites erreurs quand elles étaient énoncées d'une voix si mélodieuse? Kaito se dit qu'il adorerait l'entendre parler sa langue natale.

Immédiatement, le jeune homme fut inspiré de l'excuser tout ce qu'elle voulait, bien évidemment. Comment être rancunier envers une telle merveille? Il pouvait bien comprendre la situation dans laquelle elle s'était trouvée. Ses nerfs avaient été mis à rude épreuve et la pression engendrée ne pouvait être éternelle. Elle reconnaissait ses torts et plus encore. Il n'était pas d'accord quand elle utilisa le terme malignité, il se promit de lui dire plus tard qu'il n'en était rien. Elle s'était simplement défendue comme elle le pouvait à se moment là. A l'évocation de sa propre bêtise à lui, il voulut une nouvelle fois s'excuser mais lancée comme elle l'était, elle le coupa pour continuer. Elle se leva, le faisant sursauter, et vint se placer devant lui. Il pouvait sentir son odeur et deviner, comme il les connaissaient déjà, toutes les courbes cachées sous ses vêtements. L'évidence lui vint à l'esprit, il voulait passer beaucoup plus de temps avec elle. Mais la suite le perturba beaucoup. Les quelques mots, ces allusions qu'elle énonça lui firent l'effet d'un coup de fouet. Elle aussi avait rêvé et cauchemardé? Serait-il possible que d'une manière ou d'une autre, Enothis ai pu songer à quelque chose de similaire à ce qu'il avait vécu? Quelque chose d'aussi brulant et torride, d'aussi débridé et interdit? Elle paraissait troublée. Sa gêne apparente venait peut être d'autre chose que de devoir présenter ses excuses. kaito se posait mille questions. Aurait-elle aimé si ce n'était pas vraiment un cauchemar? Comment abordé ce sujet?

En attendant, elle prit pour elle les calamités de la veille et s'évertua à minimiser sa responsabilité à lui. Elle s'excusa et tout en suivant les traditions japonaises, se plia en une courbette révérencieuse d'une fluidité parfaite. Bien conscient de ce que ce geste impliquait, Kaito en fut extrêmement touché. Il accorda à la jeune femme l'attente voulue dans ces conditions, signe de la même considération, puis se leva à son tour. Très délicatement, il saisit puis joignit les petites mains foncées entre les siennes et guida Enothis pour se redresser. Elle était si petite et menue en face de lui que c'en était adorable. Du ton le plus doux et le plus apaisant, il lui répondit.


"Enothis-sama, j'accepte tes excuses du fond du cœur. Je t'ai écouté et je comprend les sentiments qui t'assaillent. je suis tout comme toi tu sais, nos personnalités se ressemblent dans le fond. J'ai ... aussi rêvé ... car il s'agissait bien d'un rêve, et ..."

En utilisant le suffixe honorifique sama, Kaito élevait Enothis à une condition supérieure et l'honorait tout comme elle l'avait fait avec lui.

"... et comme tout les rêves, l'imagination de fait vivre des situations auxquelles tu ne t'attend pas. Ce songe m'aura permis de t'apprécier à ta juste valeur et de comprendre comme tu es une personne que l'on veut découvrir."

Le jalon était posé, suffisamment flou pour intriguer mais aussi suffisamment précis pour inviter à une suite. Un long silence s'ensuivit où il eut l'avantage de pouvoir la contempler de haut. Cette ravissante petite chose faisait palpiter son cœur d'une façon bien inhabituelle. le charme de ce rendez vous s'estompa quand dans le couloir, un martellement de pas s'approcha pour s'éloigner aussitôt passé devant leur porte. La précarité de leur situation revint et il serait peut être temps de quitter cet endroit avant que quelqu'un les découvre ici. Kaito devait prendre l'initiative à son tour, maintenant qu'Enothis avait fait le premier pas. Il souhaitait qu'ils deviennent amis, et secrètement, il voulait revivre ces plaisirs intenses qui l'avaient consumé la nuit même. Il voulait plus d'elle, plus l'entendre parler, plus la connaître, plus la .... A nouveau, il vit dans le corps de cette jeune femme une ... onde? une superposition à peine perceptible? Il ne l'aurait jamais remarqué si ce n'est que son rêve, enfin la partie terrible de son rêve, lui avait présenté une inconnue ressemblant fort à Enothis. il la revoyait en proie à cette marée de tentacules effrayants. Il se ressaisit.

"Accepterais-tu que je te raccompagne un peu, où que nous nous arrêtions quelque part pour parler ? De mon côté, je considère cet épisode comme une petite erreur mutuelle qui aura quand même eu l'effet bénéfique que nous nous rencontrions. Si tu le souhaites, je connais un café pas loin d'ici où ils proposent des donuts énormes!!"


Son ton avait changé. Sa dernière phrase avait été prononcée de manière gaie et enjouée. Il fallait casser le sérieux de ce pesant rendez vous.

"C'est juste par là, tout au bout de cette allée. On rejoint les quartiers plus vivants et ce ne sera pas loin. Tu veux?"

Il lui tendit la main en souriant.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : A un moment, on récolte ce que l'on sème ! {Pv ~ Kaïto Nakajima}

Réponse 14 mercredi 20 janvier 2021, 18:31:26

Si certains pourraient avoir le manque de jugeote pour ne pas se remettre en question, cela n’était sûrement pas le cas de la jeune femme. Elle savait le faire. Voir où elle avait péché, où elle avait agit avec tort, voir les moment où, dans son emportement, dans son orgueil qu’elle connaissait comme étant aussi terrible qu’envahissant, elle pouvait faire du mal, à elle et autrui. Alors pour Kaïto, elle avait certes dût faire un effort, mais elle l’avait fait, s’assurant de lui présenter les excuses les plus propres, les plus acceptables, et ce avec l’ensemble de cette gestuelle qui avait tant d’importance pour la société nippone. Elle n’était plus la figure de proue d’un culte saugrenue au coeur du désert, elle n’était qu’une simple étudiante désormais, et en ce sens, elle devait aussi apprendre à ne plus fonctionner comme elle le faisait autrefois. Cette rencontre, leur étrange nuitée, lui avait non seulement apprit cela, mais lui avait démontrer avec un impact terrible mais fascinant qu’elle se devait d’accepter une vie différente, marquée par l’humilité d’abord, par la vie simple d’une jeune femme grandissante ensuite. Alors bon, elle rougissait encore en se rappelant les songes qui l’avaient habitées durant son sommeil, mais dans le fond elle acceptait leur existence. Après tout, elle n’était pas différente d’une autre, et peut-être qu’elle … avait pendant bien trop de temps omit ce que son corps d’adolescente puis d’adulte souhaitait lui convier en terme d’attirance ? Cela pouvait être une justification, une piste tout du moins, sur l’ensemble de ce bien étrange moment qu’elle avait vécue… Même si quelques part en son coeur, quelque chose d’autre était en train de gronder.

« Enothis-sama, j'accepte tes excuses du fond du cœur. Je t'ai écouté et je comprend les sentiments qui t'assaillent. je suis tout comme toi tu sais, nos personnalités se ressemblent dans le fond. J'ai ... aussi rêvé ... car il s'agissait bien d'un rêve, et ... »

Il prononça ces mots tout en venant quérir ses mains, cherchant tant bien que mal à l’inviter à se redresser, de manières à ce qu’il puisse échanger sans toutes ces formes procédurales de l’excuse japonaise. Honnêtement, la jeune femme se laissa tirer par le geste, reprenant lentement une posture normale, même si elle dut lever un peu le menton pour pouvoir continuer d’échanger avec Kaïto de manière plus ou moins direct. Le contact visuel était important, non ? En tout cas, alors qu’elle croisa enfin le visage du jeune homme directement, ce qui n’était qu’un grondement silencieux en elle se mua en un sifflement félin, qui lui parvint de manière très nette à l’oreille. La mention du rêve avait été étrange pour l’égyptienne, mais pour une autre personne présente en cette pièce sans qu’elle n’ait de forme, ce fut l’alarme qui déclencha une colère terrible. Elle ne prit pas immédiatement la place, mais Enothis sentit, avec un brin de panique, que la conscience de la Djinn s’apprêtait à passer à l’avant, sans qu’elle ne puisse objecter de peur de passer pour une folle aux yeux du damoiseau.

« ... et comme tout les rêves, l'imagination te fait vivre des situations auxquelles tu ne t'attend pas. Ce songe m'aura permis de t'apprécier à ta juste valeur et de comprendre comme tu es une personne que l'on veut découvrir. »

Aussi évocateurs ces termes pouvaient-être, elle ne sut pas vraiment comment rebondir sans se perdre dans quelques questions maladroites, encore plus qu’un petit brin de peur était en train de se mêler au reste de ses émotions. Quelque chose d’enragé était en train de se mouvoir en elle, et au vu de l’état moral de la Djinn depuis ce matin, elle pouvait presque se douter que l’entité avait recollée plus de pièces du puzzle qu’elle n’y était elle-même parvenue, ce qui amenait les événements vers un dénouement passablement dangereux. Dès que Kaïto libéra ses mains et fit un petit pas pour s’éloigner, Enothis chercha quelques moyens de parler avec Emaneth, de l’enjoindre au calme et à la mesure, surtout qu’il restait du monde dans l’établissement et qu’elles ne pouvaient se permettre d’épuiser les pouvoirs de l’esprit du désert, ses dons étant plus que nécessaire pour leur assurer une bonne et saine vie loin du danger. Par bonheur, un bruit dans le couloir amena le jeune homme à tourner la tête et se concentrer sur les environs plus que la jeune femme devant lui, alors, tout bas, la demoiselle à la peau de bronze chuchota en toute hâte quelques plaintes envers son alliée de toujours. « Pitié, calme-toi, ne fais rien de sou... », mais elle ne put finir sa discrète tentative. Tête vers le bas, silencieuse, son corps ne lui appartenait déjà plus, et tandis que le jeune homme se retourna vers elle avec un ton guilleret et invitant, il ne pouvait se douter que les pupilles dorées de l’égyptienne passait déjà lentement à ces deux émeraudes scintillantes caractérisant la possession absolue d’Emaneth.

« Accepterais-tu que je te raccompagne un peu, où que nous nous arrêtions quelque part pour parler ? De mon côté, je considère cet épisode comme une petite erreur mutuelle qui aura quand même eu l'effet bénéfique que nous nous rencontrions. Si tu le souhaites, je connais un café pas loin d'ici où ils proposent des donuts énormes !! C'est juste par là, tout au bout de cette allée. On rejoint les quartiers plus vivants et ce ne sera pas loin. Tu veux ?
… Je me vois dans la situation immédiate de refuser. En fait, je crois même que nous avons encore beaucoup de choses à nous dire, jeune homme. »

L’instant d’après, le corps juvénile d’Enothis se détendit, mais ce ne fut que pour appeler d’autres phénomènes d’autant plus inquiétant. La colère d’une Djinn n’est pas chose que l’on peut imaginer comme étant commun, ou même un brin effrayant. Non, la colère d’une entitée aussi puissante s’exprime de bien des manières, et souvent dans un florilèges de détails capable de faire claquer des genoux les plus braves. Dans le cas présent, l’ire d’Emaneth commençait déjà à affecter les lieux, les portes des différents casiers se mettant à s’ouvrir en grinçant, oscillant dans un vent invisible, tandis que les néons de la pièces se mirent à clignoter frénétiquement. Plus terrible et effrayant encore, les bancs qui occupaient le centre de la pièce étaient lentement en train de se mêler au sol, s’enfonçant comme si quelques sables mouvants avaient soudainement décidés de révéler leur existence. Et au milieu de ces grincements, de ces illogismes, de ce spectacle de l’horreur qui s’étaient enclenchés de façons tout à fait incompréhensible pour n’importe quel être humain normal… Le seul élément parfaitement immuable, inexpugnable, permanent de ce changement soudain était les deux lueurs de jade scintillantes des yeux d’Emaneth, fixé sur le damoiseau, et l’on pouvait y lire quelques terribles accusations. Et enfin elle s’avança, lentement, vers cet imbécile, humant l’air pour trouver les quelques traces de magies profanes et anciennes qui pouvaient traîner aux alentours du blondinet, à la recherche de l’ignoble outil dont il avait fait l’usage sur elle et sa protégée.

« Je me disais bien. Nous nous sommes vu hier soir, mais j’étais trop dans les vapes pour imprimer ta petite face de blaireau des marais. Alors petit cancrelat, qu’as-tu osé utiliser pour t’en prendre à Enothis et moi-même ? Tu peux me le dire ou pas d’ailleurs, je doute que cela influe sur ta destinée proche. »

La voix d’Emaneth était clairement différente de celle de sa cadette humaine, sans grande surprise, mais ce qui changeait tout particulièrement était le ton, aussi suave que tranchant, avec lequel chacun des mots étaient prononcés. Si la peur avait prit de court le jeune homme, ou si il tentait de fuir son emprise, la Djinn avait de toutes manière déjà prit les devants, s’étant assurés de le clouer au sol, quelques serpents de sable ayant étrangement traversés la faïence du sol pour planter leurs crocs dans ses chaussures, l’empêchant de détacher ses pieds de la surface blanche. Et elle s’approchait, sinueuse et un peu voûtée, n’ayant guère d’envie de bien se tenir face à celui qui lui avait fait connaître un tel supplice la nuit passée. Elle n’avait besoin que de réponses, et elle comptait les obtenir rapidement ! Alors elle fit encore un pas, et un autre de plus, et aussi étrange cela pouvait-il paraître, alors même qu’Enothis était clairement plus petite que Kaïto, une fois que la forme ivre d’ire se trouva au plus proche de l’étudiant, ses yeux d’émeraude le toisait de haut et sa forme sombre plus ou moins illuminée par les néons hasardeux la faisait paraître énorme, sauvage, monstrueuse. Il put l’entendre respirer lourdement, une fois, puis deux, avant qu’elle ne trouve enfin la fragrance âcre et pestilentielle de la magie sombre qui avait affectée Enothis la nuit passée. Elle tendit sa main, et la glissa dans la poche du garçon, en tirant alors le téléphone qui s’y trouvait. Odieuse forme de technologie, comment cet objet avait put l’aider à produire pareil rituel. Les deux billes d’un vert scintillant se posèrent à nouveau au creux des mirettes du jeune homme, et la main d’Emaneth vint se poser sur sa joue, dans un geste presque réconfortant. Puis, elle laissa ses griffes sans formes physiques appuyer sur la peau, et se glisser de quelques infimes micromètres dans sa chair. Si elle tirait, elle déchirerait.

« Maintenant, gamin, à moins que tu n’ai l’intention de me mentir, et donc de mentir à cette jeune fille qui s’est permise de te faire confiance et de s’excuser, tu vas tout m’expliquer. Qu’as-tu fais avec ça ? »

Elle fit alors pendouiller le téléphone dans l’espace entre leur visage, tellement proche déjà que c’est à peine si l’objet ne frotta pas sur leurs nez.


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