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La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

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Enothis/Emaneth

Humain(e)

La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

mercredi 25 novembre 2020, 18:06:54

« Bon, une signature ici et cela devrait être bon pour l’instant. L’ensemble des documents seront communiqués au Rectorat pour valider définitivement votre scolarité. Avez vous quelque chose à ajouter ?
Non, non, pas de problème je vous fais ça. »

Un petit coup de crayon, et voilà, elle mettait enfin un terme aux deux heures de rendez-vous extra-scolaire qu’elle avait dût se coltiner afin de clore son dossier scolaire. Enothis n’avait vraiment pas imaginée que cela allait durer aussi longtemps, suffisamment pour que la nuit soit tombée à l’extérieur du bâtiment. Monsieur Takenoshi, son référent de scolarité, ne semblait pas lui avoir imaginé autre chose : Après tout elle n’avait aucun diplôme élémentaire, ni même de preuve tangible d’un enseignement dans un autre pays, si bien qu’elle avait eut tout le mal du monde à lui offrir les éléments suffisants pour lui assurer qu’elle avait le niveau suffisant pour poursuivre son apprentissage en lycée. Elle savait d’ailleurs que cela allait bientôt être laborieux, à la fois à cause de la barrière du langage, mais surtout parce qu’elle allait devoir y mettre deux fois plus de coeur à l’ouvrage pour compenser ses lacunes. Mais ça ne lui faisait pas peur. Après tout, maintenant qu’elle avait enfin le droit à une éducation digne de ce nom, elle n’allait pas s’en priver. Elle était même impatiente, encore plus après les deux premières semaines d’enseignements. En tout cas elle rendait enfin le précieux document qui allait lui permettre d’acquérir toutes les connaissances dont elle avait rêvée, et c’est après un petit hochement de tête que son référent vint le ranger avec les autres, dans un classeur dont l’épaisseur laissait entendre de l’ensemble des démarches administratives qu’elle avait enchaînée depuis son arrivée à Seïkusu. L’homme se levant de sa chaise, elle en fit de même, comprenant qu’elle allait pouvoir enfin rentrer chez elle, non sans un dernier propos de son interlocuteur :

« Oh permettez moi mais je sais que vous ne connaissez que peu la ville, alors permettez moi de vous informer à ce propos. Les élèves n’ont bien sûr pas de limitation à recevoir de la part de notre établissement quant à leurs activités extérieures, mais si vous ne voulez pas d’ennui à Seïkusu, évitez certains quartiers, comme celui de la Toussaint, ou la zone industrielle. Ce ne sont pas des lieux sains pour une jeune femme. Sur ce, au plaisir de vous revoir la semaine prochaine dans nos cours.
Merci M.Takenoshi. Passez donc une bonne soirée, au revoir. »

Ne demandant pas son reste, elle quitta le bureau, et descendit les escaliers avant de quitter le bâtiment dans les lumières de la nuit. Seïkusu était une belle ville, dont l’activité le soir était toute aussi importante qu’en journée, parfois même plus en considérant tout ce qu’il était possible de faire une fois les bureaucrates endormis. Si on devait parler de dépaysement, Enothis en découvrait l’essence à chaque fois qu’elle traînait un peu tard dans les rues de la cité nippone. Les couples innocents qui se baladent en se susurrant des mots doux, les groupes de jeunes adultes buvant des cannettes d’alcool sur les marches d’un escalier, et les joueurs de pachinkos qui perdent deux dixième d’audition dès que l’un deux touche le jackpot… Un véritable monde à part pour celle qui a toujours vécue dans les sables ondulants et silencieux d’un désert sans vie. Ça ne lui était pas désagréable, au contraire même, elle y trouvait une forme de paix, comme si elle se trouvait enfin en un lieu débarrassé des obscurantismes et des mensonges qu’elle a si longtemps dû perpétuer dans son culte. Elle s’y plaisait, et sa nouvelle liberté n’était pas seule à lui offrir ce divin contentement.

Après s’être accordé une courte marche de découvertes, visitant deux ou trois rues de plus que le jour précédent, elle abandonna ses errances pour enfin se diriger vers ses pénates. A droite toute, direction les transports en commun et le divin service de métro de Seïkusu, dont la ponctualité est digne de la réputation nippone. Le bâtiment est visible de loin, et elle en connaît désormais la structure comme sa poche ! Une grande volée d’escaliers pour atteindre le hall d’entrée, puis tout au fond à droite pour se diriger vers le quai n°5, celui qui va s’enfoncer dans les quartiers résidentiels pour atteindre les quelques hautes tours du quartier de l’Amant, où elle avait acquis un petit appartement fort intéressant en terme de place et de prix. Peu de lycéens ou d’étudiants prenaient la ligne à cette heure tardive, si bien qu’Enothis se retrouvait au milieux des mines grises d’employés lessivés, et de cet étrange macrocosme de jeunesse de la nuit nippone, haute en couleur et en activité. Rien qui ne puisse l’inquiéter, ni même la mettre en alerte tandis qu’elle passe les guichets, puis qu’elle valide son ticket auprès de l’énorme portique d’entrée, avant de s’enfoncer plus en avant en direction des quais. Ce n’est qu’une fois dans le couloir parfaitement entretenu qui mène à ces derniers qu’une pique lui vrille le crâne, quelque chose qu’elle connaît très bien, et qui l’amène à tendre l’oreille pour entendre les propos alertes de sa colocataire spirituelle :

« C’est pas le moment Emaneth…
Chut. Ouvre les yeux au lieu de grommeler. Derrière ce groupe de minettes colorées que tu viens de passer il y a quelqu’un qui semble te suivre du regard.
Qu’est-ce que ça peut me f…
Regarde par toi-même. Et discrètement de préférence ! »

Un coup d’oeil par-dessus l’épaule suffit effectivement à lui coller un long frisson le long de l’échine. L’observateur en lui-même ne paye pas de mine, un jeune homme aux cheveux courts, le tout associé d’une petite queue de rat qui était déjà ringarde avant sa naissance. En revanche son accoutrement, à savoir ces pantalons amples et épais en toile, ainsi que le haut à manches longues brodé de fil d’or ne lui laisse qu’un très mauvais souvenir. Elle ne lui voit pas le moindre signe distinctif, mais le simple fait que sa tenue lui rappelle ceux de son culte ne la laisse pas indifférente… Et quand il se lève de son banc pour entamer de poursuivre le même chemin qu’elle, elle se met à presser le pas. Mince, triple merde et quadruple fais chier, depuis quand il y aurait un membre de son ancienne communauté dans cette ville ? Elle l’avait choisie spécifiquement parce qu’elle ne connaissait personne parmi ses anciens fidèles qui pourrait y avoir vécu ou y vivre ! Un autre coup d’oeil : Saloperie, il est toujours derrière elle, et semble lui aussi avoir pressé le pas. Oh non. Oh non non non elle n’avait pas fait autant d’efforts pour finalement se faire repérer après deux semaines de liberté ! Pas le choix, malgré toute forme de respect et de cordialité, elle s’élance, pousse une personne, puis deux, et essaye d’atteindre le plus rapidement le quai tout en espérant que la foule lui permettra de se dissimuler. Est-ce que ça marche ? Visiblement non, tout ce qu’elle entends au mieux derrière elle est un lot de jurons, envers elle d’abord, puis envers celui qui la poursuit et qui semble avoir décidé de ne pas la laisser prendre de la distance !

« Pitié dis moi que tu peux faire quelque chose Emaneth !
Devant tout ce monde ? Non, laisse tomber ! A moins que tu veuilles définitivement tout foutre en l’air ?
Même pas une illusion ou je ne sais quoi ?
Court et tais-toi. Si je dois agir pour nous sauver toutes les deux je le ferai. »

Si Enothis parlait dans sa langue natale pour ne pas être comprise des gens alentours, la voix d’Emaneth qu’elle entendait au creux de son crâne manquait elle de clarté. Loin des sables du désert, la Djinn qu’elle abritait en son corps était extrêmement diminuée, elle le savait, et même un simple jeune homme était suffisamment dangereux pour que les deux cherchent à rapidement s’enfuir sans demander leur reste. Arrivant sur le quai, enfin, Enothis manque jurer en voyant que les voitures du métro sont déjà à quai, et que nombre de personnes y sont déjà rentrées. Merde, allait-elle avoir le temps ? Juste derrière elle, une voix masculine et colérique commence à l’appeler, par dessus le brouhaha, et d’ailleurs avec un florilège d’insultes qui laissent entendre qu’il n’est pas forcément heureux de la voir s’enfuir. Paniquée désormais, elle en oublie toutes formes de manières, pousse la personne qui se trouve devant elle, bondit pour foncer vers les portes automatiques les plus proches, manque s’affaler sur le sol et se rattrape comme elle peut pour s’élancer de plus belle. On lui hurle dessus, elle n’en a cure, elle a trop peur pour y accorder de l’intérêt ! Elle entend la sonnerie délicate annonçant le départ des wagons, désespère, commence à voir les portes se fermer doucement…

… Puis une main attraper le coin de la porte pour la bloquer, avant qu’une autre ne lui soit tendue. Elle n’hésite pas plus longtemps, attrape cette bénédiction tendue avec bonté, s’élance et se laisse tirer dans la voiture juste avant que les portes ne claquent, dans son dos, la séparant de son poursuivant. Essoufflée, elle tombe au sol, cherchant à reprendre son souffle tandis que quelques perles de sueurs roulent depuis son front jusqu’au bords de ses joues, laissant de légères traces humides sur sa peau mate.

« Je… M-merci je… je vous en dois une... »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 1 dimanche 29 novembre 2020, 07:09:20

Elle avait vu une vidéo sur youTube concernant Takehiko Inoue : un mangaka célèbre. C’était l’homme derrière le manga qui avait apporté le basketball au Japon : Slam Dunk. C’était aussi l’homme qui avait repris l’histoire célèbre du samurai nommé Musashi Miyamoto : dans le manga nommé Vagabond. Ce qui avait intéressé Lissandre, au-delà des œuvres et des histoires du mangaka, avait été la façon dont il travaillait. Le mangaka avait plusieurs cafés favoris dans lesquels il se rendait pour travailler. Il tournait de l’un à l’autre pour changer d’environnement, pour renouveler son inspiration ou alors pour écrire avec un certain état d’esprit.

Lissandre avait donc testé plusieurs cafés dans la journée. Elle s’était assise à des tables, commander des cafés et avait observé son environnement. Les couples qui parlaient à voix basse. Les décorations qui étaient parfois recherchées, parfois trop standards. Mais aussi le va et vient du dehors. Lissandre sortait alors son ordinateur portable à coque rose et commençait à écrire. Elle avait essayé plusieurs ébauches de scénario. Elle avait noté plusieurs idées. Puis elle s’était rendue compte qu’il commençait à se faire tard. L’heure était venue de rentrer chez elle. Ses scénarios révolutionnaires attendraient demain maintenant !

Elle se retrouve donc sur les quais du métro. A attendre. Avec sa personnalité et son trop-plein de café, Lissandre déborde d’énergie. Elle décide de la canaliser en observant le monde qui l’entoure. Son esprit rentre à nouveau en mode professionnel. Elle se demande ce que cette innocente mamie pourrait bien porter comme lingerie sulfureuse en-dessous ses vêtements dépassés de mode. Elle se demande ce que cet homme d’affaires peut bien écrire sur son téléphone portable : une conversation avec une maîtresse ? Peut-être une conversation passant dans un portail dimensionnel et arrivant dans un autre monde ? L’imagination de Lissandre est prolifique. Trop pour certains qui n’arrivent pas à suivre et l’abandonne…

Et il y a cet homme. Un homme assez standard dans ses proportions et son visage. Mis à part cette petite queue de rat ridicule. Sauf que ses vêtements attirent l’œil de celle qui cherche les personnages atypiques pour ces créations de porno-fantasy. Pantalon ample et épais en toile. Haut à manche longue. Et surtout, le tout brodé de fil d’or.

*Qui es-tu toi ? *

Son attention n’est plus centrée que sur cette personne. Elle essaie de regarder ailleurs. Mais elle revient toujours à cet homme qui se met maintenant à observer cette lycéenne. Probablement une qui suit des cours du soir. L’éducation des japonaises étant bien différente des françaises. Pays d’où elle vient.

*Une course-poursuite ? *

Lissandre ne réfléchit pas plus et tend sa main salvatrice pour attirer la lycéenne dans le wagon. Elle tombe au sol et Lissandre observe cet homme énervé d’avoir perdu sa proie. Un pervers obsessionnel ? Elle n’y croit pas. Une fois qu’elle ne peut plus le voir, Lissandre s’intéresse à la victime.

« Ne t’inquiète plus, les ennuis sont derrière toi. »

Elle tend une nouvelle fois sa main. Cette fois pour l’aider à se relever. Cette main est accompagnée d’un sourire chaleureux. Ce sourire est fiché sur un corps engoncée dans une combinaison intégrale de latex rose. Elle porte également une veste couleur or.

« Qui était cet homme ? Tu as besoin d’un endroit où te réfugier pour la nuit ? »

*J’ai quelques questions à te poser. Et mon instinct me dit que tes réponses vont donner création à d’autres questions ! *

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 2 lundi 30 novembre 2020, 11:55:15

Enothis avait les jambes coupées, à la fois par la peur et l'effort soudain qu'elle avait dût fournir pour pouvoir échapper à son poursuivant. Honnêtement, elle n'était pas des plus athlétiques, elle avait passé bien trop de temps dans sa vie à se reposer sur les capacités d'Emaneth pour pouvoir avoir développée une quelconque forme de musculature décente. Ce faisant, maintenant que la Djinn ne pouvait plus la soutenir de ses pouvoirs surnaturels, elle se retrouvait bien pauvre physiquement, ce qui avait manqué lui jouer un sacré tour, étant donné que le fanatique n'était pas passé loin de la rattraper, voir-même de l'attraper. Enfin, il était de l'autre côté de la porte close désormais, et elle entendait le grincement chuintant et mécanique des wagons qui se mettent en marche, ce qui lui permit de définitivement perdre toute contenance, s'affalant à moitié contre le plastique froid de la coque intérieure pour mieux récupérer. Elle n'avait qu'à peine prit le temps de remercier sa sauveuse de fortune entre deux inspirations hâtives, ne l'ayant même pas regardée dans les yeux pour le faire, mais le soulagement et la fatigue l'avaient agonie avant que les bonnes manières ne prennent le dessus. Désormais, au sol, sûrement ridicule pour bon nombre de ceux qui étaient dans la rame à l'observer, elle se reprenait lentement, et c'est quant elle voulue reprendre la parole afin d'avoir enfin un propos un peu plus intelligible qu'un remerciement automatique, qu'elle entendit son alliée de providence engager la conversation :

« Ne t’inquiète plus, les ennuis sont derrière toi.
 -  C'est gentil, merci. J'aurais été dans une situation difficile sans ton ai... »

La stupéfaction coupa court son propos. Elle avait prit le temps d'enfin relever la tête pour observer son alliée imprévue, et le choc de sa tenue ne manqua pas de la laisser pantoise. C'était quoi ce bonbon criard en face d'elle ? Non mais franchement, du rose, plein de rose, trop de rose. Et puis pas seulement du rose, mais surtout du rose moulant et brillant, le genre de rose qui t'en met plein la figure en soulignant les courbes envoûtantes d'une jeune femme que la décence n'a sut ni convaincre ni proscrire. Que de rose, alourdit par un jaune doré d'une veste jeté sur des épaules minces, formes larges contrastant avec le serré d'une tenue qu'Enothis osa imaginer sur sa propre personne avant de rejeter l'idée d'un mouvement de tête qui avait pour vocation de la ramener à la réalité. Cette accoutrement était tel qu'il avait même réussit à occulter le plus important, à savoir que l'étrangère n'avait même pas put prendre le temps d'observer les traits de sa sauveuse avant que le choc ne vienne court-circuiter l'ensemble de sa réflexion. En fait, ce fut à peine si elle comprit les prochains mots que la jeune femme à l'emballage chimique lui adressa alors, et l'égyptienne eut sûrement l'air bien sotte pendant les deux secondes qui suivirent, bouche-bée, à remettre en forme les propos de cette demoiselle en sa pensée confuse. Mais quand elle parvint à un résultat convenable, elle ne manqua pas de s'exprimer rapidement, dans un japonais approximatif mais probant :

« Qui était cet homme ? Tu as besoin d’un endroit où te réfugier pour la nuit ?
 -  Eh bien je... C'était un... un méchant ? Je crois que « méchant » marche ? Un type d'un groupe que je veux fuir. Mais je... Je crois que je vais essayer de pas rentrer chez moi. Si il m'a vu c'est... Dangereux ? »

Son japonais était hasardeux. Faut dire qu'elle n'avait pas vraiment l'habitude de parler dans cette langue, plus habituée normalement à l'arabe ou l'anglais, alors considérant en plus sa confusion de l'instant, elle cherchait d'autant plus ses mots. Mais bon, elle avait trouvée quelqu'un qui semblait lui vouloir du bien, alors elle se décida à offrir un meilleur tableau de sa personne ! Se redressant donc enfin après avoir passé quelques temps vautrée au sol, elle tendit une main encore un peu tremblante à cette jeune femme, comme pour lui offrir une poignée de main pleine de bons sentiments, avant de chercher à se présenter. Après tout, n'y avait-il pas meilleur moyen pour engager un échange plus cordial que par une rapide présentation, et bien sûr... De demander à celle qui l'avait si gentiment sauvée de lui donner son prénom ?

« Je m'appelle Enothis. Je suis au Japon depuis quelques semaines, à peine. Désolé pour mon manque d'habitude avec ce langage, je vais essayer d'être plus claire. Et toi comment t'appelles-tu ? »

Au dehors, il faisait déjà nuit, et seuls les éclairages urbains ainsi que la lumière du tram permettait d'y voir quoi que ce soit, mais elles étaient en train de s'éloigner du centre de Seïkusu, en direction des quartiers résidentiels. La population globale du wagon ne semblait pas plus inquiétante que cela, quelques jeunes, quelques vieux, beaucoup d'hommes d'ailleurs mais Enothis s'étaient habituées à cet étrange manque de mixité à l'intérieur des transports en commun de la cité, sans trop comprendre pour quelles raisons cela était ainsi dans les métropoles nippones. Elle glissa un coup d'oeil à l'extérieur, au travers les vitres, mais difficile d'y voir grand chose, à-part que le système de transports en commun filait à toute allure, en compétition perpétuelle avec le temps qui passe, cherchant à ne jamais perdre la moindre seconde afin de respecter leur sacro-sainte ponctualité. Ce n'est qu'en se retournant vers la jeune femme qu'elle remarqua enfin qu'elle portait, avec grandes différences, des traits tout aussi étrangers que les siens. Une européenne peut-être ? Disont que pour les quelques fois où elle avait vu des traits américains, ils étaient généralement plus grossier que ceux de la population du Vieux Continent, d'où ce questionnement, mais de là à ce qu'elle puisse se tromper, il n'y avait qu'un pas. Cela devait être un drôle de spectacle d'ailleurs pour les résidents de cette contrée, deux étrangères qui échangeaient après que l'une se soit jetée dans le wagon sans la moindre once de retenue ! Mais elle préféra ne pas trop y penser, avant d'enchaîner avec un anglais simple pour tenter de confirmer ses suppositions :

« Peut-être suis-je un peu audacieuse, mais tu n'es pas d'ici je me trompe ? Je suis égyptienne, et cherche à me faire une vie tranquille ici, loin de mon passé. Et il a manqué me rattraper ce soir, d'où ma fuite. »

Enothis se sentait enfin un peu mieux, et même si elle ne sentait plus la présence d'Emaneth, elle ne pouvait pas non plus cacher le fait qu'elle avait tout de même une impression globale de sécurité. Bon par contre il restait une question, qui d'ailleurs lui avait été posée un peu auparavant par sa jeune sauveuse : Est-ce qu'elle avait besoin d'un abri pour la nuit ? En toute honnêteté, la question n'était pas facile. Emaneth était vigilante, et quand elles se trouvaient chez elle, les précautions de la Djinn étaient normalement suffisante pour qu'elles s'évitent des problèmes, comme la fois un peu ridicule où celle-ci s'était soudainement préparée à une attaque lorsque un livreur de pizza était entré dans le bâtiment pour faire son travail. Pour autant, si un membre du culte se trouvait à Seïkusu, et pire encore l'avait reconnue, il était tout à fait possible qu'il prévienne le siège de la secte de sa découverte, et qu'ils se décident à fouiller la ville au peigne fin à sa recherche. Et ça, cela rendait son retour chez elle particulièrement complexe. Car ils finiraient par en trouver l'adresse.

Se tournant vers les portes automatiques alors que les wagons se permettaient leur premier arrêt, et laisser quelques usagers sortir ou rentrer, l'égyptienne pesa le pour et le contre. Dans le fond, si encore elle avait bien compris les propos de la jeune femme à ses côtés, elle lui proposait éventuellement un refuge. De son point de vue, la question se tournait autrement : Est-ce qu'elle privilégiait sa sécurité, quitte à risquer de porter préjudice à une personne qui avait eut la bonté de la tenir hors de portée des ennuis, non sans parler de lui faire une telle offre de charité ? Peut-être que le comportement le plus louable était de lui faire part de l'ensemble de ces questionnements d'ailleurs. Elle lui fit signe de la suivre un peu plus loin des portes, de manières à ne plus être aussi visibles, et fit quelques pas en direction du fond du wagon, où elle avait put observer quelques sièges vides. Ce n'est qu'une fois toutes deux assises qu'elle se permit de prendre une grande inspiration, puis de s'exprimer à voix basse, avec un petit soupçon de honte d'ailleurs qui ne manqua pas de poindre dans son élocution :

« Si je peux me permettre, je crois bien que j'aurais besoin d'un refuge pour la nuit, au moins. Ce type qui m'a suivit... Eh bien il pourrait continuer de me chercher, maintenant qu'il pense m'avoir trouvé. Et il n'est pas seul. Mais... Je ne voudrais pas te créer de problèmes. Tu as été déjà bien gentille de m'aider, et si il venait que ma présence te mette en danger, je ne saurais survivre à la culpabilité qui me submergerait. »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 3 mercredi 02 décembre 2020, 19:45:02

[en anglais] : « Je te comprends, ne t’inquiètes pas. Si tu préfères qu’on conserve cette langue, aucun problème pour moi ! Je maîtrise le français, l’anglais et le japonais. »

Usant d’un geste stéréotypé, Lissandre montra le « V » de ses deux doigts dressés, accompagné d’un sourire charmant. Elle était contente d’avoir rencontré celle qui se présentait avec le prénom d’Enothis. Contente car elle sentait que cette rencontre allait stimuler son imagination !

« Moi, c’est Lissandre. Je suis contente d’être venue à ton secours. Enfin, je ne veux pas dire que je suis contente que tu sois pourchassée. C’est juste que je vois toujours la vie du bon côté. Et sans cet homme chelou à ta poursuite, on ne se serait surement jamais adressé la parole. »

Lissandre gratifia Enothis d’un nouveau sourire. L’égyptienne allait vite comprendre que la femme en latex rose était un concentré d’énergie débordant. En attendant, elles se rendaient toutes les deux vers des sièges disponibles dans le fond du wagon. Lissandre s’assit, le dos droit. Elle plia une jambe par-dessus l’autre. Malgré son air de gamine hyperactive, elle avait des manières qui témoignait de son éducation de bourgeoise.

« Ne t’inquiète pas pour moi. Bien sûr que je vais te prêter une des chambres de ma maison. De toute façon, je suis généralement toute seule. Donc un peu de compagnie me fera plaisir. Par contre, je te préviens, chez moi, c’est assez spécial. »

Son sourire chaleureux se transforma en sourire malicieux. Ce n’était pas le moment de parler de ses prétentions professionnelles. Aujourd’hui, la fantasy-porno serait mis en sommeil. Ce qui comptait, c’était aider cette lycéenne, la rassurer et passer du bon temps. Donc, probablement un bon repas. Peut-être du karaoke. Beaucoup de bonbons ! Et surement se perdre sur internet avec des vidéos drôles contenant des chats et des shows WTF japonais.

Des idées en tête, Lissandre avait déjà allumé son téléphone portable. Bien entendu, un modèle à coque rose qu’elle avait sorti de la poche de son blouson doré. Elle multipliait les recherches, sélectionnait des musiques, assemblait déjà une playlist pour passer la soirée. Elle disparut donc quelques instants de la vie IRL et manqua peut-être une question ou deux d’Enothis.

Elle manqua également l’arrivée de plusieurs jeunes hommes annonciateur de problèmes…

Voix masculine : « C’est mignon tout plein, ça. Vous avez vu les gars ? »

Lissandre avait l’habitude qu’on lui fasse des remarques au sujet de ses courbes moulées de rose. Elle ne releva pas la tête de suite. Car, bien souvent, l’indifférence minait le moral des petits harceleurs. Elle continua donc de faire ses recherches internet, pensant soudainement à passer une commande pour recevoir un lot surprise de confiseries directement chez elle !

« Des bonbons surprises ! Tu vas voir, ça va être marrant. »

C’est en faisant cette remarque à Enothis qu’elle découvrit le visage du « petite harceleur ». Une tête de racaille aux cheveux courts et teints en vert. Une taille pas très grande mais un torse fin mis en valeur d’un débardeur blanc collant à son corps. Mettant en évidence ses épaules tatouées à la mode yakuza. Les mains bien enfoncées dans les poches de son large pantalon noir, Lissandre suspectait un poing américain traînant au-dedans.

Voix masculine : « Ah bah enfin ! Je croyais que le bonbon était sourde. Et que la copine était muette. D’ailleurs, elle parle la copine de bonbon rose ? »

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 4 samedi 05 décembre 2020, 16:04:59

Même si ce n’était pas en arabe, le fait de pouvoir parler anglais avec une personne permettait à Enothis de se détendre un peu. C’était un peu difficile à avouer, mais elle n’avait effectivement pas le meilleur japonais du monde, elle passait le plus clair de ses phrases à utiliser des mots généraux pour essayer de combler son manque de précision, et c’était sans parler de son accent à couper au couteau ! Donc oui, le fait d’utiliser une langue qu’elle maîtrisait, peut-être pas sa langue maternelle, mais au moins qui lui permettait d’échanger sans avoir à subir quelques mines amusées ou regards réprobateurs avait ce don de la faire se sentir en sécurité, et à plus forte raison, proche de celle avec qui elle discutait. Elle s’appelait donc Lissandre ? Pour être tout à fait honnête, ce prénom ne lui rappelait rien de commun, même si l’accent avec lequel elle le prononçait ressemblait pas mal à celui fort savoureux de la France. Et fort savoureux était, dans son esprit, un moyen de parler du ton plein d’assurance et de miel avec lequel les français avaient le don de se monter la tête et l’âme, avec un orgueil toujours aussi peu acceptable pour tout ceux qui avaient connu un jour leur joug. Cela n’allait pas entacher sa vision de la providentielle sauveuse en tenue rose, mais elle ne pouvait pas non plus cacher sa désapprobation quant aux politiques historiques de ce pays… Sûrement quelques restes de son éducation purement égyptienne, et des quelques bribes d’histoires colonialistes qu’on lui avait servie durant tant d’années, afin d’en faire une bonne jeune femme prête à tout pour pointer du doigt les grands et forts pays qui ont perdus la Foi.

Mais bon, elle laissa ses vieilles habitudes disparaître rapidement, comme autant de petits fantômes qui lui tourneraient autour en permanence : C’est un peu là, parfois ça fait un peu de bruit, mais dans le fond on finit par pouvoir l’ignorer sans trop d’efforts, et de ne se fier finalement qu’à ce que l’on observe, ou découvre, loin de tout les préjugés. En ce sens, Lissandre avait ce beau sourire des gens heureux et positif, si bien qu’elle lui offrait, par une certaine forme de mimétisme, cette bonne humeur et cette douce chaleur de se trouver en belle et agréable compagnie. En considérant son habituelle moue boudeuse ou son air chagriné, Enothis pouvait se douter que ses expressions faciales devaient être bien moins invitante que la rayonnante demoiselle en face d’elle. Et honnêtement, l’égyptienne ne pouvait que se demander quelle bonne étoile avait sut mettre sur sa route une rencontre aussi précieuse, en un instant aussi crucial que celui qu’elle vivait.

C’est ainsi perdue dans ses pensées qu’elle discutait cordialement avec Lissandre, ou l’observait fouiller dans son téléphone quelques adresses et autres boutiques avec la volonté de préparer un moment mémorable pour sa nouvelle amie. Fatiguée de sa journée, elle se laissait désormais un peu portée par le comportement vif de la française, sans se soucier plus longuement de l’existence de celui qui l’avait poursuivie un peu plus tôt. Au pire, elle resterait un peu plus longtemps chez Lissandre et lui proposerait de payer un loyer. Enfin si tout se passe bien entre elles ? Est-ce qu’il était seulement possible de ne pas s’entendre avec cette … forme de vie pleine d’excentricité et de bonne humeur ? Autant de questions dont elle aura les réponses au fur et à mesure n’est-ce-pas ? En tout cas, elle s’apprêtait à lui reparler de manière plus gaie, moins craintive, quand quelques choses à la forme indéfinie firent irruption au milieu de leur rencontre :

« C’est mignon tout plein, ça. Vous avez vu les gars ? »

Quatre lurons. Quatre charmantes incarnations de stupidité masculine qui venaient de s’installer cordialement dans l’allée centrale de la rame, entre les deux sièges qu’elles occupaient et les portes automatiques. L’un deux, dont la coupe de cheveux méritait d’obtenir la métaphore de « pelouse », fit quelques pas en avant, et ne manqua pas de s’approcher dangereusement d’Enothis, dans une position qui mettait son entre-jambe en avant, et bien trop prêt du visage de l’égyptienne. Elle cherchait à ne pas réagir, à ne pas se laisser aller à la réaction la plus naturelle mais aussi la plus attendue de la part de ces quatre voyous, à savoir du rejet et quelques mots tranchants. Pour autant, savoir que si elle relevait la tête elle finirait nez-à-nez avec la bosse misérable du pantalon de ce malappris n’était pas vraiment confortable, ni même agréable. Et si elle n’entendait que mal les propos de ses camarades un peu en retrait, elle comprenait très bien qu’ils n’étaient clairement pas là pour glisser un compliment avant de s’en aller bien sagement. Elle adressa un regard dérouté à Lissandre, dans l’espoir que celle-ci ait une réponse adéquate… A la place, elle vit la réconfortante damoiselle se tirer de son écran avec un air radieux, avant de lui présenter un lot de confiseries nippones « surprise ». Air désespéré pour Enothis, mine radieuse pour Lissandre, et petit air satisfait du gros lourd à côté d’elles :

« Ah bah enfin ! Je croyais que le bonbon était sourde. Et que la copine était muette. D’ailleurs, elle parle la copine de bonbon rose ? »

Ne pas être désagréable, ne pas être désagréable, ne pas être désagréable :

« Pas très bien, je ne suis pas très douée, désolé. »

Et pitié, lâche nous la grappe ! Elle cherchait rapidement de l’oeil si il se trouvait dans la rame quelques personnes capable de les soutenir face à ces idiots un brin trop excité, mais bien au contraire, le wagon semblait s’être drastiquement vidé depuis leur départ. Et les quelques autres têtes qui restaient étaient actuellement honteusement tournées dans la direction opposée, soulignant quelques lâchetés au cas où la situation devenait tendue. C’était bien leur veine. Est-ce qu’elle était maudite en fait ? Que finalement ce qu’elle avait prit pour une bonne étoile était au contraire un quelconque sortilège dans lequel elle était en train d’embarquer sa nouvelle amie ? Sincèrement elle n’avait vraiment pas envie de lui créer des problèmes. Au contraire, elle préférait l’en tirer, et peut-être que cette pensée allait lui créer quelques soucis d’ici peu. Parce que le jeune homme à la tenue bien légère et au parler bien grossier commençait à revenir à la charge, non sans avoir gagné encore quelques centimètres en direction d’Enothis :

« C’pas grave ma mignonne ! C’est pas comme si ça allait poser problème. On s’disait qu’on étaient bien seuls les gars et moi. Vous vous joindrez bien à nous ? »

L’égyptienne tourna un instant son visage, et se mordit la lèvre, avant de parler dans une langue bien étrange pour chercher une autre aide que celle de Lissandre, qui devait être aussi désemparée qu’elle. C’est donc dans un égyptien antique et plus que surprenant pour ceux qui l’entendraient qu’elle appela une nouvelle fois la djinn sommeillant en elle, cherchant à lui demander si elle pouvait faire quoi que ce soit. Et pendant ce temps là, plus ou moins invités par les propos de leur chef de bande, les trois autres lourdauds avaient déjà rejoint le duo prudent d’étrangères, tandis que leur chef, semblant prendre assez mal qu’Enothis l’ignore, commença à se montrer plus direct :

« Qu’est-ce qu’il y a ? On est pas digne d’intérêt pour la copine de bonbon rose c’est ça ? Dis donc, pour une salope de gaïjin t’es bien hautaine, tu sais ? »

L’égyptienne aurait voulue pouvoir se concentrer pour entendre et bien comprendre la voix mentale d’Emaneth, mais à la place elle sentit la main du jeune homme venir lui attraper bien sèchement la mâchoire afin de lui tourner le visage en sa direction. Cela coupa court sa concentration… mais aussi son calme. Elle n’eut pas vraiment le temps de faire attention au comportement de Lissandre, tout au plus fit-elle voler un de ses pieds pour frapper le plus violemment possible son agresseur à peine adulte, et ne manqua pas son coup : Droit dans les valseuses, son talon vint écraser ce qui se trouvait en dessous de la toile lâche du pantalon, et colora le visage de ce blaireau d’un fantastique ton cramoisi. Elles n’allaient avoir qu’un instant pour agir et… S’éloigner encore une fois à grand pas de ce danger, si bien que cette fois-ci ce fut à la demoiselle à la peau bronzée d’attraper la main de sa camarade et de l’attirer avec elle, ponctuant son action d’un anglais impeccable :

« Désolé, j’ai merdé, filons ! »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 5 samedi 05 décembre 2020, 18:20:07

Un pseudo-yakuza les agressait. Trois autres se tenaient derrière, augmentant le charisme, tout du moins le niveau de menace de leur leader aux cheveux verts. Résultat ? Personne dans le wagon ne les aiderait. Lissandre ne s’attendait pas à autre chose de toute façon. L’espèce humaine n’était pas courageuse. Chaque individu pensait que l’autre agirait. Tout le monde pensait de la même façon et jamais personne n’intervenait…

*Chier ! Comment se sortir de là ? Réfléchis, Lissandre. Réfléchis ! *

Mais sa réflexion fut perturbée par la réaction de sa récente amie. Elle baragouinait quelque chose. Les yeux pleins de surprise, ils allèrent d’Enothis au pseudo-yakuza. Ce dernier ne comprenant rien non plus. Il ne s’attendait pas à une telle réaction et essuya un retard… qui fut douloureux pour sa masculinité !

« Hein ? Quoi ?! »

Arrêt en station. Ouverture des portes. Et Lissandre qui se faisait tirer par Enothis pour fuir.

*On va passer notre soirée à courir ou quoi ?! *

Derrière les portes coulissantes déjà franchies, Lissandre entendait les trois acolytes demander des nouvelles. Mais le pseudo-yakuza aux cheveux verts leur gueulait déjà de rattraper « ces petites putes et surtout cette salope de gaijin ! ». Entendre ces insultes puis l’accélération des trois acolytes se mettant à leur poursuite donna un coup d’accélération au palpitant de Lissandre. Cette dernière accélérant pour se sortir de cette foutue situation.

« Là-bas ! Des policiers ! »

Lissandre pointa du doigt un couple de deux hommes habillés de la tenue des forces de l’ordre. Un gilet pare-balle. Un képi. Un talkie-walkie au niveau de la poitrine. Et ce qui ressemble à un tazer, ou peut-être une arme à feu, au niveau de la ceinture.

« HEY ! HEY ! On a besoin d’aide !!! »

Le plus vieux et le plus petit des deux policiers se tourna vers Lissandre et eut pour première réaction de froncer les sourcils. Le deuxième, plus grand et plus jeune, réagit au quart de tour et courut dans la direction des deux demoiselles dans le besoin d’un chevalier servant.

« Il y a des hommes qui nous ont menacé ! Ils nous poursuivent ! Ils sont juste derrière nous ! »

La vue du premier policier rapidement rejoint du premier provoqua une réaction vive pour les trois acolytes. Ils firent demi-tour sans demander leur reste et disparurent dans la foule des japonais rentrant de leur longue journée de travail.

« Merci beaucoup. Vraiment ! »

Lissandre reprenait son souffle. En relevant la tête, elle découvrit que le plus jeune des policiers avait une belle carrure athlétique et une peau parfaitement rasée. Le plus vieux des polciers avait un petit ventre attestant de son âge et une moustache grise sous le nez.

Les deux policiers indiquèrent aux deux demoiselles de le suivre. Il était question de les rassurer, de prendre leur déposition et d’assurer leur sécurité jusqu’à être sûr que les quatre agresseurs étaient véritablement partis. Les quatre entrèrent donc dans une petite pièce non loin du terminus. Une table au milieu. Quatre chaises. Une machine automatique contenant des boissons chaudes telles que du café. Il y avait également une armoire dans laquelle devait se trouver un ordinateur portable et diverses affaires de bureaux.

(bruit de la porte qui se referme à clé)

*Euh… Pourquoi ils nous enferment ? Je le sens pas bien ce coup… *

« Dites, pourquoi vous avez fermé à clé ? »

Le plus vieux des deux policiers sourit d’une façon perverse. Le plus jeune déboutonnait avait déjà retiré son gilet pare-balle et récupérait une caméra dans le meuble…

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 6 dimanche 06 décembre 2020, 16:26:48

Enothis n’était pas un exemple de sang-froid, son comportement actuel le prouvait. Après tout, elle aurait put avoir bien d’autres manières de s’en sortir, mais elle avait préféré agresser directement la source de sa panique par un coup de pied que personne ne saurait accepter. Encore moins le jeune homme en face d’elle et de sa nouvelle amie, dont l’affront venait d’atteindre quelques sommets insondables. Alors que la chance avait voulue que les wagons s’arrêtent au prochain arrêt à l’instant même où elles entamaient leur fuite, Enothis ne se fit guère attendre et s’élança par les portes entrouvertes tout en gardant bien fermement le poignet de son alliée du soir dans sa paume. Pas question de l’abandonner avec ces sauvages, ils seraient foutus de lui tomber dessus sans même savoir qu’elles ne venaient qu’à peine de se rencontrer, et qu’elle était donc parfaitement innocente. Pire d’ailleurs, l’égyptienne était certaine qu’il s’en serait pris à elle, et vu la teneur de leur propos et jurons actuels, il était clair qu’elle n’aurait pas connue la plus grande des amabilité de leur part.

C’est donc une nouvelle séquence de fuite désorganisée qui s’entama pour l’étrangère, dont elle se serait bien passée d’ailleurs, et une découverte du jeu de jambe passablement moyen d’Enothis pour Lissandre. Au moins, elles quittèrent le quai prestement, mais c’est une fois le hall atteint qu’elle purent remarquer que les lieux étaient passablement ouverts et vides à cette heure de la soirée. Aucune chance de s’échapper sans se faire remarquer, et avec les trois loustics aux talons, elles n’allaient pas faire long-feu. Et dire qu’elles auraient put avoir une belle soirée, mais non, il fallait que quatre lourdauds se ramènent et se décident à leur faire quelques avances bien mal dissimulées dans l’espoir de leur chopper le cul. Et merde, elle en devenait grossière de frustration, c’était honteux ! Elles dévalèrent les escaliers qui menaient à la sortie, espérant tant bien que mal trouver un lieu où elle pourrait se terrer le temps que leurs poursuivants se trompent de sens et abandonnent, mais à la place, ce fut Lissandre qui s’arrêta net, manquant de faire tomber l’égyptienne suite au soudain refus d’obtempérer de sa camarade. Manquant jurer, la petite demoiselle à la peau foncée se retourna vers la française, s’apprêtant à lui demander pourquoi elle s’arrêtait,  avant de finalement remarquer exactement ce qu’avait perçue son alliée :

« Là-bas ! Des policiers ! »

Ni une, ni deux, nos fugitives s’élançaient droit vers le duo qu’elles avaient aperçues, ces deux membres des forces de l’ordre qui semblaient tout simplement être en train de faire une ronde mollassonne à la recherche de quelques voyous. Lissandre, très clairement plus à l’aise que sa camarade en japonais, ne manqua pas de les héler avec ce petit air désespéré qui sembla tout particulièrement fonctionner sur le plus jeune, ce dernier s’élançant vers elle pour les rejoindre, semblant demander hâtivement ce qu’il se passait. Il eut sa réponse quand le trio apparut en haut des escaliers, et jura une bonne demi-douzaine de grossièretés avant de repartir dans le sens inverse ! Pour le coup, le jeunôt des deux policiers sembla vouloir les suivre, avant que son collègue ne l’en dissuade, et se tourne vers les deux fuyardes qui reprenaient leur souffle :

« Eh bien mes petites dames, vous avez dût vous taper une sacrée frousse, je me trompe ? Venez, on va vous filez un café et prendre votre déposition. Vous n’êtes pas les premières à avoir des soucis dans le coin, alors faut bien qu’on garde trace de tout ça ! Suivez moi je vous prie ! »

Toujours un peu mal à l’aise, Enothis se lova un peu plus près de sa bienfaitrice de la soirée avec la boule au ventre. Encore une fois c’est elle qui venait de la tirer du mauvais pas, parce que bien honnêtement, l’égyptienne aurait continuée de courir en ligne droite sans même remarquer les deux membres des forces de l’ordre. Au moins elle était en train de se promettre de ne plus désormais juger de la situation par elle-même, et de laisser la main à son amie, parce que visiblement, dès lors qu’elle cherchait à régler les événements d’elle-même, cela virait au drame. Plus ou moins agrippée au bras de la française tandis que les deux femmes entraient dans une salle de repos visiblement peu utilisée au vu de la vétusté des lieux, elles furent invitée à s’asseoir avant d’entendre le cliquetis si particulier des clés dans la serrure. Il… Il fermait la porte ?

« Dites, pourquoi vous avez fermé à clé ?
Oh ça ? Pour pas que vos petits camarades ne s’essayent à nous tomber dessus une fois qu’on a le dos tourné, ça a failli nous arriver le mois dernier. Détendez-vous. »

Comment dire que cette justification était peu rassurante, et que l’invitation à la détente avait plus don de les mettre en alerte qu’autre chose ! Enothis glissa un regard inquiet à son amie de la soirée tandis que les deux policiers semblaient se laisser un regard équivoque, presque assez évocateur pour laisser un frisson naître le long de l’échine de l’égyptienne. Quand le plus jeune sortit une caméra, l’utilité de celle-ci ne manqua pas de rajouter une dose supplémentaire à leurs craintes, mais rapidement le plus vieux enquilla sur l’action de son camarade par quelques propos pleins de confiance :

« Nous nous permettons d’enregistrer les dépositions, afin de recueillir un maximum d’informations, vous n’avez rien contre j’imagine ? Voilà, pose la ici Iro, je vais entamer les questions. »

Apparemment, la partie « on vous offre un café » avait été complètement abandonnée par les deux hommes. Le plus jeune, dénommée Iro, vint placer sa caméra sur un bord de table avant de s’y appuyer nonchalamment, et son chef s’écrasa contre le dossier de sa chaise avant de croiser les bras en observant les deux jeunes filles. Soudainement, cette situation devenait bien malaisante. Enothis y voyait bien plus un stéréotype d’interrogatoire plutôt qu’une prise de déposition, et c’est avec un sentiment d’alerte constant qu’elle se tourna à nouveau vers Lissandre, qui ne semblait pas en meilleur état qu’elle face à l’enchaînement d’étrangetés qui était survenu :

« Donc mesdemoiselles, comment vous appelez vous ? J’aimerais aussi que vous m’expliquiez pour quelles raisons ces messieurs vous courraient après. »

Enothis prit la parole dans un japonais imparfait mais sérieux :

« Je m’appelle Enothis Anekthotem. Je suis étudiante au lycée Mishima. Ces hommes nous ont parlés… non c’est pas ça… draguer ? Je crois draguer, puis quand ils sont devenus agressifs nous avons choisie de fuir. C’est à peu près ça ?
Je vois. Il étaient très en colère pour des personnes dont vous avez juste « fui ». Vous ne les auriez pas aguicher tout de même ?
Que ? Non ! Bien sûr que non !
En même temps quand je vois la tenue de mademoiselle je me pose des questions. Puis on sait bien que les étrangères sont … Eh bien moins vertueuses. »

Enothis n’avait pas comprit la fin de la phrase, mais vu la réaction de Lissandre à celle-ci, il était évident qu’il s’agissait d’une sévère insulte qui devait les viser toutes les deux. Visiblement le plus vieux des deux continua avec sa part d’accusation, non sans jamais cesser de passer de l’une à l’autre avec plus ou moins d’insistance. La jeune femme à la peau bronzée n’aimait pas du tout ce regard qu’il lui adressait, avec ses paupières tombantes et son air satisfait. Dans quoi était-elle encore tombée ? Enfin, elle paniquait peut-être ? Après tout elle avait manquée par deux fois de se retrouver dans une mauvaise situation, peut-être qu’elle était juste un peu trop sur ses gardes, non ? Il s’agissait de membres de la police, elle devrait leur faire confiance plutôt que de commencer à douter de leur comportement ! Oui, sûrement était-elle en tort dans cette histoire, alors autant qu’elle soit la plus claire possible et qu’elle ne cherche pas à se méfier de ceux qui semblaient être là justement pour éviter à tous quelques problèmes et autres incongruités ?

« Donc si je résume, la petite dame ci-présente avait des soucis avec les voyous que nous avons vu… Enfin, des soucis, tout au plus vous ont-ils parler, et après que vous ayez choisi de partir ils vous ont poursuivis ?
Eh bien je … l’un s’était rapproché de moi et je … Je lui ai mis un coup de pied. J’ai eu peur et je ne me suis pas retenue. »

Elle avait voulut dire qu’elle ne s’était pas contrôlée, mais le mot retenue était sortit à la place. Un aveu qui ne manqua pas de faire sourire le policier sous sa moustache grisonnante, avant qu’il ne se permette finalement de se planter un peu plus en avant et de s’exprimer durement, avec un ton plein d’un jugement terrible :

« Oh, donc … Vous avez attaqué et blessé quelqu’un sans autre raisons que le fait qu’il « était proche ». Dites moi, j’ai affaire à des victimes ou à deux petites délinquantes en fait ?
Quoi ? Mais non je vous jure je n’ai pas…
Hey, tais-toi. Iro menottes-moi celle-là à la table ! »

L’égyptienne n’eut pas le temps de réagir qu’elle sentit le second policier lui attraper le bras et lui placer une menotte au poignet, puis l’autre menotte au pied de la table. Perdue, elle se mit à regarder autour d’elle avec un brin de surprise, mais surtout une vive incompréhension, qui ne manqua pas d’empirer quand le plus vieux se redressa de sa chaise, avec un grand sourire, l’homme ayant enfin sa victoire à portée de main :

« Donc l’une aguiche les passagers en étant vêtue comme une traînée, et l’autre les frappes ensuite. On dirait bien une méthode pour vider les poches des quelques idiots qui se feraient avoir par vos petits corps de salopes d’étrangères, je me trompe ?
Vous vous trompez, on …
Oh ça va hein ? Ferme-la ! Dis Iro, tu penses qu’on devrait faire quoi avec ces deux petites putes, histoire qu’elles ne remettent pas la pagaille dans le coin ?
J’dirais qu’elle mérite une petite punition ? Quoique, peut-être plutôt quelques … travaux d’intérêt généraux ? »

Le plus jeune observa les deux demoiselles, puis s’approcha de Lissandre avec un écœurant sourire. Visiblement, les masques venaient de tomber.

« Écoutes ma mignonne, tu vois ta petite pote ? Si tu n’es pas prête à gentiment montrer que tu peux être docile, je crois qu’on va devoir lui donner une petite leçon. Alors… Sois mignonne et fous toi à genoux ! »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 7 dimanche 06 décembre 2020, 19:41:17

Son cerveau avait refusé de comprendre. Ce jeu de regards entre les deux policiers. L’état des lieux. La porte fermée à clé. Il y avait des signes. TROP de signes pour ne pas comprendre ce qui allait se passer. Son esprit refusait de comprendre, ce qui se traduisait par une mise au silence de son corps. Pas un mot. Pas un geste. Enothis avait donc pris le contrôle de cette conversation. Elle s’était présentée. Elle avait souffert de sa non-maîtrise du japonais. Son innocence avait été abusé par les dons de manipulations des deux policiers.

*Il l’a menotté. Mais pourquoi ?... *

Son esprit de créatrice avait déjà tout compris depuis longtemps. Pire, étant donné qu’elle écrivait des scénarios pornos et qu’elle se voulait visionnaire dans le domaine : elle était satisfaite de la tournure des événements. La course-poursuite des pseudo-yakuzas. L’aide inespéré des forces de l’ordre. Qui se trouvait en fait être des pourritures qui allait abuser de deux jeunes demoiselles.

*C’est un beau scénario avec de bons rebondissements. Je devrais les applaudir. *

Mais Lissandre serrait les dents. La colère montait en elle : vague après vague. Une marée montante.

Jeune policier : « Écoutes ma mignonne, tu vois ta petite pote ? Si tu n’es pas prête à gentiment montrer que tu peux être docile, je crois qu’on va devoir lui donner une petite leçon. Alors… Sois mignonne et fous toi à genoux ! »

« Me mettre à genoux ? JAMAIS ! »

Elle savait qu’elle commettait une erreur. Mais elle était un esprit libre. Elle s’était déjà rebellée tellement de fois contre le système. Elle avait pris tellement de coups. Physiques ou morales. Elle n’allait pas plier devant le premier petit flic corrompu.

Alors elle se leva vivement et fit appel aux cours d’auto-défense qu’elle avait pris !

Ses mains bondirent vers les yeux du jeune policier à la carrure athlétique. Lissandre allait l’aveugler. Un adversaire avec un sens de moins et une dose de douleur était un adversaire diminué ! Ca allait fonctionner !

Le vieux policier à la moustache grise rit. Lissandre ne comprit pas jusqu’au moment où elle ne comprit pas non plus pourquoi une vague de douleur explosait dans son visage.

Vieux policier : « Tu pensais vraiment faire du mal à Iro ? Ah ah ! Les jeunes d’aujourd’hui ont bien trop d’énergie à revendre. »

Jeune policier : « Qu’est-ce qu’elle peut m’exciter celle-là avec son cosplay rose ! »

Lissandre avait le visage collé contre la table froide. Elle sentait le goût du sang dans la bouche. Elle essayait de se débattre mais le jeune policier la maintenant par une clé de bras. Le bougre avait de la force dans les bras ! Lissandre se trouvait donc pliée en deux, à la merci des envies montante d’un jeune policier.

(toc toc)

Vieux policier : « Ah ! Ce doit être ces voyous de malheur. »

Un bruit de clé résonna dans la serrure. Mais ce n’était ni par l’action du jeune policier qui maintenait Lissandre, ni du vieux policier qui gardait un œil pervers sur la jolie égyptienne. C’était… quelqu’un d’autre.

Et ce quelqu’un d’autre se révéla être le bandit aux cheveux verts… suivi de ces trois acolytes !

Vieux policier : « Comment va mon neveu préféré ? »

Cheveux « pelouse » : « Je suis énervé ! Cette salle pute m’a donné un coup dans les couilles ! Je vais en faire mon affaire ! »

Vieux policier : « Tu parles de laquelle mon petit Kenjirô ? »

Kenjirô « pelouse » : « Celle a la peau marron. Je me la garde cette pouffiasse. »

Derrière, les trois acolytes riaient. L’un d’eux prit en charge la caméra pour l’avoir dans sa main. Un deuxième refermait la porte à clé. Le troisième prenait la position d’Iro qui, à l’aide de colliers serflex, immobilisait les mains de Lissandre. Iro pouvait désormais retirer sa chemise. Pendant ce temps, le vieux policier, toujours assis, avait défait la ceinture de son pantalon et commençait tranquillement à se branler.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 8 mardi 08 décembre 2020, 12:59:35

Enothis était … complètement perdue. Menottée comme une criminelle, incapable de riposter face aux insinuations du policier, elle avait bien du mal à trouver ce qu’elle avait mal fait, ou mal dit, pour se retrouver dans une telle situation. Elle cherchait plusieurs fois du regard son alliée de la soirée, Lissandre, mais celle-ci semblait avoir quittée ce monde, semblant observer les événements sans même faire attention à ce qu’il se disait, ce qui finalement était un véritable problème étant donné qu’elle était la seule des deux à réellement bien parler la langue. Aussi, la pauvre Enothis s’était enfoncée dans ses erreurs, avait servie sur un plateau d’argent sa culpabilité, et se retrouvait bloquée, avant de finalement comprendre que si elle se trouvait mal à l’aise et sur la défensive… C’était pour une bonne raison !

Le plus jeune des deux policiers venaient de se permettre ce propos inacceptable auprès de Lissandre, et comme une révélation, les deux jeunes femmes eurent la même réaction à l’unisson, mélange de rejet et de dégoût, comme si elles venaient de tomber de Charybde en Scylla et n’avaient jamais eut la présence d’esprit de le remarquer. Putain, comment elles avaient fait, franchement, pour que dans leur fuite face à un groupe de petits pourceaux sans classes, elles soient tombées sur deux plus gros porcs qui n’attendaient que leur venue pour se payer une bonne tranche ? Elle ne savait pas, pour l’instant, mais en tout cas elle avait quelque chose de plus vif, de plus impétueux, de plus impérieux en elle, et ce sentiment était en train de prendre le dessus sur tout le reste. Elle ne voulait pas que Lissandre se sacrifie pour elle ! Sérieusement, elle préférait encore en subir deux ou trois fois plus si cela pouvait éviter à son amie de se retrouver mêlée à ces ennuis. Ce sentiment, même si il allait dans un sens un peu défaitiste, lui donnait ce soupçon de rage qui allait suffire à la secouer, à la tirer de sa précédente torpeur pour ne pas se laisser aller à quelque forme de passivité. Elle se retrouvait dans cette situation malgré elle ? Eh bien tant pis, elle allait montrer les crocs !

Quand elle vit Lissandre chercher à se défendre, elle ne put qu’avouer être fière d’au moins s’être retrouvée dans cette situation avec une personne aussi exceptionnelle qu’elle, mais elle comprit bien vite qu’elles n’avaient aucune chance face à cet homme entraîné. Alors elle fit rapidement le choix de s’exprimer, peut-être pour tenter de diriger l’intention sur elle et non plus sur la demoiselle en rose, qui en plus venait de prendre un sévère coup à la tête !

« Arrêtez ! Bande de porcs ! Elle a rien fait, j’suis seule coupable, alors ne la touchez pas ! Putain de petites bites, couilles molles sans honneur ! C’est ça la police i... »

Les coups à la portes la bloquèrent dans ses protestations, et quand la porte s’ouvrit d’elle-même pour accueillir tête de pelouse, ce ne fut pas pour plaire à la jeune égyptienne. Alors elles avaient été prise au piège hein ? Bloquée dans un tram, leur seule fuite avait été pour s’offrir quasiment d’elles-même à ces petits pourceaux plein d’orgueil ? Ça lui collait la honte de sa vie, et en même temps elle n’en avait que plus envie de se foutre encore un peu plus de leur gueule. Une manière de signifier qu’elle ne serait pas vaincue par ces enfoirés ? Sûrement ! Est-ce que ça allait l’aider de quelques manières ? Sûrement pas, mais ce n’était pas pour autant qu’elle allait baisser la tête et se laisser faire. Ça, ce serait une défaite !

« Je suis énervé ! Cette salle pute m’a donné un coup dans les couilles ! Je vais en faire mon affaire !
Tu parles de laquelle mon petit Kenjirô ?
Celle a la peau marron. Je me la garde cette pouffiasse.
C’est ça, demande bien à tonton de t’aider, pauvre con. Tu chouines, mais dans le fond j’ai pas dût te faire bien mal, vu le peu de couille que tu as ! »

C’est à peine si elle eut une réponse, en même temps elle devait avoir l’air d’un chien déjà muselé à leur yeux, une petite chose qui aboie pour ne pas montrer qu’elle avait peur. C’était vrai dans le fond, mais il s’agissait surtout de fierté, une fierté qu’elle avait plus ou moins regagnée au moment où Lissandre avait voulut mettre un grand taquet dans le visage du policier. Elle ne pouvait pas lui faire honte, de un, et de deux elle ne voulait pas se montrer défaitiste devant elle, c’était juste impossible après ce qu’elle avait fait ! En revanche, de les voir se préparer, prendre la caméra pour commencer à les filmer, non sans parler du petit couinement que poussa son amie quand elle se retrouva menottée les mains dans le dos , eh bien… Cela lui sapa un peu le moral, assez pour qu’elle regarde autour d’elle en toute hâte, comme pour prévoir d’où allait venir le danger ! C’est à ce moment là qu’elle l’entendit :

Un bruit de déchirement. Long, presque forcé, elle ne put que tourner la tête en tout hâte vers son amie pour voir que de son extraordinaire combinaison rose, il ne restait plus grand-chose à l’arrière, laissant apparaître le fessier rebondi de la française, et sûrement une partie de son entre-jambe. Pire encore, le fameux Iro et l’un des voyous s’amusèrent à la tirer du sol pour la mettre sur la table, sur le dos, et semblaient désormais s’amuser à chercher d’éviter les coups de pied qu’elle tentait de leur mettre tout en agrandissant l’ouverture qu’ils avaient déjà faite, sûrement pour avoir un accès à sa poitrine. Rageuse, Enothis se redressa de sa chaise pour tenter d’en pousser un d’un coup d’épaule bien placé, n’ayant rien à perdre à leur faire encore un peu plus mal. Malheureusement, il restait un voyou avec les mains libres, non sans parler du fameux Kenjirô. Aussi n’eut-elle même pas finit son geste qu’elle se sentit arrêtée, bloquée par une paire de main, tandis qu’une autre attrapa l’avant de sa tenue écolière… Et vint tirer dessus avec force, arrachant les boutons et libérant sa poitrine à la vue de tous, même si le soutien-gorge lui permettait de garder un peu d’honneur.

« Qu’est-ce que t’as pouffiasse ? Tu veux te battre ? On le sait que les gaïjins sont des sauvages, mais tu bas tout les records p’tite pute. Maintenant, j’vais t’avouer un p’tit truc... »

Tête de gazon sortit un petit couteau et vint le placer juste sous le nez d’Enothis, qui n’eut d’autre choix que de tendre son cou en arrière, de peur de voir la pointe de la lame se glisser dans sa chair.

« Mes petits gars là, ils peuvent se montrer gentils, mais pas moi. Alors si tu veux pas qu’on fasse sa fête à ta collègue à côté, pendant que je m’occupe de toi, voilà ce que tu vas faire : Gentiment te déshabiller avec ta main libre, et me tendre ton joli petit cul de salope étrangère !
Espèce de… de ... »

Les mots restaient coincés dans sa gorge. Elle voyait bien que la situation de Lissandre était en train d’empirer, en même temps à deux contre elle alors qu’elle avait les mains liées, elle ne pouvait guère se défendre. Putain de salopards, c’était quoi ce chantage immonde! Elle se mordit la lèvre tout en contemplant ce connard à pelouse avec haine, puis… se retint comme elle put de l’insulter plus que de mesure, avant de répondre :

« Ok ! Ok ! J’ai compris… Demande à tes connards de cesser leurs conneries et ... »

Elle se prit, en cet instant, sûrement la gifle la plus violente qu’elle n’aurait jamais crû prendre de sa vie. Assez pour lui retourner la tête et lui faire se demander, pendant un temps, ce qu’elle faisait là, avant de sentir les doigt de cette raclure lui attraper le menton et le lui relever :

« Bouge-toi le cul si tu veux avoir droit à quoi que ce soit sale pute ! »

Le message était passé, et même si elle le fit maladroitement, elle chercha à ôter ce qu’elle pouvait, faisant d’abord tomber sa jupe, puis cherchant à enlever son soutien-gorge, même si la position ne s’y prêtait que difficilement. Elle le fit vite, mais elle glissa un regard vers Lissandre, se demandant si elle faillissait à sa fierté en acceptant ce genre d’échange. Mais elle remarqua qu’effectivement, le policier tout comme le voyou avaient cessé de s’attaquer à elle, ce qui … Ce qui finalement l’enjoignit encore un peu plus à ce sacrifice, amenant la petit égyptienne à finir de d’éclipser son soutien-gorge, libérant son opulente poitrine, ce qui lui valut quelques sifflements graveleux, et un long plan de caméra de la part de ces abrutis ! Ils y allaient de commentaires plus horrible les uns que les autres, mais ils respectaient la parole de leur chef, n’était-ce pas tout ce qui compte ? Alors elle finit par ôter son dessous, une culotte finalement bien légère, qui vint choir à ses pieds. Elle avait froid, avec pour seule tenue une chemise ouverte et des baskets…

« Putain qu’elles sont bonnes quand même ! Et je suis sur qu’il doit rien y avoir de meilleur que leur petite chatte !
T’en fais pas Iro… Kiffe la tienne mon pote, je me farcis cette pute !
QUOI !? Mais c’est...AH ! »

Elle n’eut pas le temps de protester qu’elle sentit tête de gazon la chopper par le coup et lui coller le visage contre la table avec force. Enfin, elle avait eut le temps de placer son bras pour amortir le choc, mais du coup elle se retrouvait dans une position terrible, encore plus qu’il l’attrapa par une hanche pour la forcer à ouvrir les jambes dans une tentative désespérée de ne pas s’écrouler pitoyablement. Et pendant ce temps là, cette enfoirée de flic tombait à nouveau sur Lissandre ! Merde merde merde !

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 9 jeudi 10 décembre 2020, 20:38:51

Elle ne comprend plus rien. Lissandre est en état de choc.

Son esprit était toujours vif malgré les provocations des bandits et des policiers. Le coup au visage avait fait naître des doutes. Comme si la réalité venait de la percuter violemment. Mais son esprit tournait encore. Elle était encore alerte à sa situation. A leur situation, à elle et Enothis. Son esprit cherchait encore des moyens de se défendre, des stratégies à mettre en place.

Puis était venue le couteau. La vue de cette lame si proche de son visage. Le froid appuyé contre sa gorge. Quelle fine membrane entre la mort et la vie, avait-elle pensé.

Et elle n’avait plus rien compris ensuite. Quand le couteau avait commencé à dévorer son latex rose. Sa peau d’adoption découpée de toute part. Lissandre l’avait pris comme une véritable torture. Jamais personne ne l’avait blessé comme ça.

Son esprit s’était détaché de la réalité. Amorphe.

Son corps n’abandonnait pas la lutte. Tirée du sol et jetée sur la table, elle sentait le froid de l’acier dans son dos. Là où la lame du couteau avait éviscéré la tenue moulante. Ses pieds cherchèrent des cibles. Il fallait se défendre ! Même si l’esprit embrassait déjà le désespoir, le corps devait survivre ! Mais Iro et l’autre voyou semblaient posséder de l’expérience. Ils parvinrent à éviter et à maîtriser rapidement leur rose victime.

Voyou : « Sérieux ! Vous avez vu ça ? Elle porte pas de culotte ! »

C’était vrai. Lissandre ne portait pas de sous-vêtements. Elle les avait bannis depuis longtemps, considérant que ça faisait des marques affreuses sur sa peau d’adoption. Sans culotte, ses traits et ses fesses étaient bien plus beaux !

Iro : « Totalement rasée comme une gamine en plus ! C’est appétissant. Je crois que je vais vite croquer dans son petit abricot. Ah ah ah ! »

Les coups de pied de Lissandre avaient diminué en fréquence. S’ensuivit une période où son corps rejoignit son esprit : ayant déposé les armes, Lissandre ne bougeait plus. Le voyou et Iro relâchèrent leur prise. Une occasion à ne pas rater pour tenter une nouvelle manœuvre ! Pour fuir ! A tout prix ! Mais Lissandre ne fit rien. Elle était en état de choc.

Voyou : « Dis dis, je peux me la taper ? »

Iro : « Va chier. On a beau s’être associé, on sait tous les deux la longueur de ton casier. Donc elle est pour moi. »

Voyou : « Mais. Je peux au moins lui mettre des doigts ? »

Iro : « Vas-y. Mais dépêche. J’ai envie de goûter à sa petite chatte toute lisse ! »

Un cri aigu. Lissandre ne supporta pas les doigts du voyou. Elle vivait un cauchemar.

Iro : « Bon allez, dégage. »

Son sexe en main, le jeune policier glissa plusieurs fois sur le sexe apparent de Lissandre. Il n’eut pas le temps d’une pénétration que Lissandre reprenait vie et implorait.

« S’il vous plaît s’il vous plaît. J’ai beaucoup d’argent. Mon papa et ma maman ont beaucoup d’argent. Je vous en donne et vous nous laissez partir. Hein hein hein ?! »

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 10 vendredi 18 décembre 2020, 13:20:23

Un foutoir sans nom. Un piège immonde dans lequel elles s’étaient toutes les deux jetées comme des idiotes, et qui finalement les avait placées dans une posture monstrueusement indélicate. Et il s’agissait là d’un euphémisme. Enothis, tête contre la table, mise à nue par ses propres soins pour tenter de sauver Lissandre, tandis que cette dernière se retrouvait de nouveau agresser par cette flicaille ignoble et son manque total d’intégrité ! Ne tiendrait qu’à l’égyptienne de leur envoyer une volée d’insulte mais elle était prise par une sorte de culpabilité : Si elle se permettait pareils mots, peut-être allait-il simplement le lui faire payer ? Elle se foutait foncièrement de son propre état désormais, il s’agissait de lâches, et sa vertu personnelle ne saurait se laisser entacher par les actions de ces raclures, aussi viles soient-elles ! Mais Lissandre ? Non, elle ne voulait pas que son amie et sauveuse de plus tôt subisse plus qu’elle ne vit déjà à cause de ses objections fort peu courtoises. Elle voulait la protéger, tout ce qui comptait c’était cela, à tel point qu’encore une fois elle voulut appeler à l’aide, demander à sa consœur de chair de faire quelque chose pour les tirer de l’embarras… Mais Emaneth, que pourrait-elle faire ? Loin du désert, l’entité avait besoin d’un minimum de forces pour agir, et plus les spectateurs étaient nombreux, plus elle risquait de s’exténuer, son influence ayant à s’étendre sur l’ensemble des personnes en présence. Enothis était perdue, confuse, et en essayant de mettre de l’ordre dans sa tête, elle ne put s’empêcher d’ouïr en même temps les supplications de Lissandre, plaintives et paniquées.

« S’il vous plaît s’il vous plaît. J’ai beaucoup d’argent. Mon papa et ma maman ont beaucoup d’argent. Je vous en donne et vous nous laissez partir. Hein hein hein ?!
J’m’en fous des thunes, petiote. »

Fort content de sa position, il glissait encore et encore son membre contre les lèvres intimes de Lissandre, tout en la regardant avec ce regard dépravé. Elle était sa proie après tout, il allait pouvoir se la faire comme il le souhaitait, alors il faisait durer le plaisir, ne serait-ce qu’un peu ! Il se permit même de poursuivre, apparemment inébranlable face aux petites larmes qui semblaient naître au coin des mirettes de son dîner charnel.

« Tu crois quoi ? Que j’vais être mignon et te laisser partir juste pour un pot-de-vin ? T’as une idée d’à quel point c’est kiffant de se taper des petites salopes suppliantes ? Non, bien sûr que non ! Eh bien écoutes ma belle petite salope : J’compte te baiser jusqu’à ce que tu sois remplie de mon jus ! »

Il s’apprêtait à rentrer. Du côté d’Enothis, le scénario était sensiblement le même, tête de gazon semblant enfin avoir décidé d’ouvrir ses braies pour en sortir son outil de torture et l’adresser à son antre rose. Et dans le chaos de cette situation, l’égyptienne voyant parfaitement, malgré sa position le visage en larme de son amie, elle n’eut pas plus de force morale pour tenir, et accepta qu’elle ne pouvait rien y faire, qu’elle ne pouvait les sauver par elle-même… Qu’elle n’avait d’autre choix que de faire la demande à cette entité supérieure en elle de les aider, de leur offrir une porte de sortie. Peut-être était-ce la pire idée, mais au vu de sa posture, de sa position … elle parvint à lui parler :

« Emaneth, pitié, aide-nous.
Ils sont trop nombreux ma puce. Je ne peux ni les étourdir, ni les confondre.
Quoi que ce soit, je t’en prie. On ne peux juste pas rester comme ça.
Je… Je peux agir mais je ne crois pas que ça te plaise. Et je serais sûrement hors combat juste après tu es sûre ?
Oui, fais vite ! »

La djinn avait bien des pouvoirs. Des capacités terribles dont elle n’avait plus l’accès depuis qu’elle avait quittée le désert, mais aussi des bienfaits moins importants, même mineurs. Ce dont elle usa n’avait pas vraiment d’ampleur et ne fonctionnerait que sur les deux jeunes femmes, mais c’est bien là tout ce qu’elle avait pour les soutenir. Un don, une « bénédiction ». Tout du moins, c’est comme ça que l’on pouvait appeler ce genre de bienfaits, mais dans le fond Emaneth n’était pas assez sotte pour se dire que ça allait fondamentalement les aider : Tout au plus, cela allait leur permettre d’accepter. Parce que ce qu’elle leur attribua, ce don que certains appelaient « le don des héros », n’était finalement qu’une disparition de la douleur. Et du calme, du sang-froid, comme si il y avait une forme de résilience qui s’installait chez les deux jeunes femmes. Enothis le sentit immédiatement, cet apaisement, mais elle n’aurait sut dire si il s’agissait là de l’unique aide de sa chère Djinn. Si c’était cela, elle allait l’entendre râler la prochaine fois qu’elles pourront échanger. Mais non, elle en comprit la deuxième partie uniquement quand l’horrible punk à verdure commença à presser son bâton de chair en elle, et qu’il traversa l’ensemble de son intimité avec difficulté. Elle aurait dût avoir mal. A la place, seule les premières onces de plaisir charnel apparurent, la faisant frissonner de manière incontrôlable. Elle se sentit immédiatement bien idiote d’avoir insisté auprès d’Emaneth… Car si la simple entrée de ce misérable venait de la tendre, l’obligeant à se mordiller la lèvre pour ne pas avouer un soupçon de plaisir, elle comprenait que la suite allait être odieusement délectable.

« Eh bien, ça dit plus rien ? C’est sage désormais cette petite pute de gaïjin ? »

Elle aurait bien aimée répondre, surtout quand elle sentait cette forme large et chaude au creux de ses reins, mais le rouge de la honte lui montait au joue. A moins que ça ne soit le plaisir ? Elle ne voulait pas y penser. Elle avait été complètement stupide de ne pas demander ce que prévoyait Emaneth dans l’urgence de la situation, c’était un véritable cadeau empoisonné ! Elles n’allaient pas avoir mal certes mais … Mais dans quel état allait-elle finir ? Pire encore, comment devait se sentir Lissandre qui n’avait aucunement l’information qu’une Djinn venait de jouer avec ses sens et donc de la priver de toutes formes de douleurs ? Enothis voulut tourner la tête pour l’apercevoir, mais à la place, elle sentit les mains de l’homme lui empoigner les hanches avec une fermeté qui n’appelait qu’à plus de manque de respect de sa part… Avant qu’il ne se mette à battre les tréfonds de son antre à grands coup de hanches, sans aucune forme de retenue. L’effet fut immédiat, ce long morceau de chair qui venait écraser son intimité, qui faisait vibrer ses chairs sensibles, c’était une lance qui commençait lentement à réduire en charpie son amour propre. Frissons sur frissons, elle commençait lentement à s’échauffer, à se montrer … bien malgré elle accueillante ! Et à ce salopard d’en rajouter une couche :

« Bah alors, madame n’a plus la langue aussi pendue ? T’as plus envie de nous insulter tout à coup ? Allez réponds sale pute !
Va… Va te fai...heeeeeey ! »

Elle devrait apprendre à la fermer. Tombant les deux pieds dans le plats, menée droit dans un piège par une simple provocation de messire « j’ai frotté mes cheveux dans le premier parc du coin », elle avait ouvert la bouche, et lui en avait profité pour en attraper le bord et tirer en arrière afin qu’elle ne puisse la fermer à nouveau. Alors non seulement elle se retrouvait à se cambrer, sa poitrine pendant désormais élégamment devant la caméra du connard qui filmait leur humiliation, mais en sus … Elle ne pouvait plus cacher ses états. Quand il se remit à faire glisser son manche entre ses cuisses lustrées de plaisir, ce fut pour lui faire tirer un gémissement qu’elle ne put contenir. Et aux idiots tout autour de se marrer, de ricaner tout en se paluchant allégrement. Le roi de la pelouse quant à lui n’en sembla que plus émoustiller, si sa perversité naturelle ne suffisait pas déjà. Alors il se mit à bouger longuement, rien que pour l’entendre gémir encore et encore, en long soupirs de bonheur et en petit couinement malheureux quand il se pressait soudainement, afin de la faire craquer.

« Comme tu aimes ça petite chienne. Décidément j’savais bien que les étrangères étaient de vrais salopes. J’savais qu’on allait kiffer ça tout les deux !
Ha de fai’ fout’e !
Oh mais de suite ! »

Enfer et … Et elle ne savait plus quoi sortir. Incapable de se défendre, ou même de lutter, son corps ne répondait que par le plaisir alors que ce salopard ramonait son intimité de sa putain de queue. Et à cause de sa propre panique, c’était juste… Exquis. Alors si moralement elle avait toujours envie de leur hurler dessus, son bassin lui en revanche était en train de devenir le plus accueillant du monde, et c’est avec grande peine qu’elle se retenait de le bouger d’elle-même pour venir se planter un peu plus profondément sur ce barreau de chair qui lui tirait de si profus et expressifs couinements de plaisir. Elle devait avoir l’air d’une folle dépravée, et dans le fond elle se demandait comment Lissandre devait la voir, ainsi suante et tremblotante, beauté étrangère en train de se faire violer avec sur le visage un air de bonheur. En son coeur, elle ne savait pas pour quoi elle priait… Que son amie arrive à garder la face ? Qu’elle puisse simplement se focaliser sur le plaisir et ainsi effacer l’instant de traumatisme ? Impossible à dire, elle n’avait même pas la possibilité de tourner la tête pour la voir. Tout ce qu’elle savait, c’était que le policier s’était lui aussi peu privé pour s’attaquer à sa proie, et qu’il ne cherchait pas à faire dans la dentelle !

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 11 dimanche 20 décembre 2020, 20:17:23

Le bruit des doigts qui pilonnaient sa chatte –comme le disait le voyou- était ignoble à ses oreilles. Elle qui travaillait dans le porno savait qu’on pouvait ajouter des effets spéciaux en post-production pour ajouter des bruits qui étaient en réalité silencieux dans la réalité. Comme dans tout grand film hollywoodien, par exemple. Mais ces doigts qui la ravageaient sans chercher son plaisir à elle était… du viol. Il n’y avait pas d’autres mots. Le voyou lui violait l’intimité.

*Pourquoi est-ce que ça me parait si douloureux ?! Ça fait tout de même bien longtemps que je ne suis plus vierge. Alors pourquoi ?! *

Lissandre ne disait plus rien. Le choc l’avait fait taire aussi bien qu’un bâillon-boule. Cela n’empêchait que les larmes coulaient à grands flots. Ce n’était pas tant son corps qui souffrait : mais principalement son esprit. L’esprit étant puissant, -c’était lui qui provoquait le désir et les orgasmes après tout- il avait son incidence directe sur le corps. Et Lissandre se sentait absolument comme un déchet qu’on ne respecte pas. Comme un objet jetable. Elle ne se sentait plus humaine.

*Faites que ça s’arrête. Faites que ça s’arrête, s’il vous plaît ! *

Iro : « TA GUEULE ! Prends ça ! »

D’un seul coup, le policier la violait de son sexe en érection. Elle hurla de surprise plus que de douleur.

*Je ne veux pas. Je ne veux pas… Papa, où es-tu ? Maman… Faustine, grande sœur, aide-moi !... *

La coïncidence était fortuite. Les conséquences plus importantes. La magie du djinn s’instillait dans le corps de Lissandre. Un sang-froid la gagnait peu à peu : comme au rythme des coups de rein d’Iro. Plus il la baisait : plus elle sentait revenir une certaine sérénité.

*Ça va aller. J’ai survécu seule quand j’ai annoncé que j’allais travailler dans le porno. J’ai réussi à faire ma place dans un métier principalement masculin. J’ai bâti ma réputation à la force de ma volonté. Je peux bien encaisser ce policier véreux. Lissandre, concentre-toi. Dis-toi que ce n’est que la scène d’un film. Une petite scénette de rien du tout. Ça va aller. Ça va aller, ma grande. Courage. *

Avec cette sorte de « sérénité » qui l’avait gagné, Lissandre envoya son esprit « ailleurs ». Elle avait un jour lu un cycle de fantasy nommé L’Epée de Vérité. Dedans, le héros, pour survivre à une séance épouvantable de torture, avait scindé son esprit. Pour ne pas sombrer dans la folie, il avait réduit sa personnalité à une petite chose qu’il avait caché dans une pièce loin au-dedans de son esprit. Il appelait ça « compartimenter ». Lissandre essaya de faire la même chose tandis qu’Iro continuait à la bourrer avec sauvagerie. Pendant que le voyou lui triturait les seins et les tétons comme si ce n’était pas une zone érogène. Il y avait tout un tas de nerfs dans sa poitrine. Et ce que ce voyou lui infligeait : c’était de la douleur.

(tousse)

Le voyou, en ayant marre de jouer avec les seins de Lissandre, avait forcé le passage pour baiser avec la bouche de Lissandre.

Iro : « T’es vraiment con, toi, bordel ! Tu t’es pas dit qu’elle pouvait te la bouffer d’un coup de dents ? »

Voyou : « Oh putain, ouais ! »

Retirant sa bite de la bouche de Lissandre en vitesse, il enchaîna d’une claque violente sur le visage de la petite bourgeoise innofenssive.

Voyou : « Ça t’apprendra, salope ! Putain ! »

Elle n’y était pour rien. C’était sa stupidité à lui, et c’était elle qui en payait le prix.

(râle de jouissance !)

Le jeune flic venait de jouir à l’intérieur de Lissandre. Elle ressentait la chaleur du sperme. Mais elle se forçait à ne pas réfléchir aux conséquences. A la possibilité d’un bâtard se nourrissant dans ses entrailles. D’un futur enchaîné par la responsabilité de s’occuper d’un petit être humain.

Iro : « Oh putain que c’est bon, ouais ! »

Et juste pour affirmer son pouvoir, il rentra à nouveau brutalement dans les lèvres intimes.

Voyou : « Dis, je peux en profiter ? »

Iro : « Bah si tu veux mettre ta queue dans ton sperme, libre à toi mon gars. »

(râle de jouissance)

Il n’avait même pas fallu dix secondes pour que le voyou se vide à son tour dans Lissandre…

Iro : « Bon, vous avez bientôt terminés avec la vôtre ? Parce que moi je suis prêt à me barrer. »

Caméraman : « Ouaip ! J’ai tout là-dedans. Ça va être sensass’ sur internet ! Ah ah ah ! »

Lissandre n’avait pas bougé de sa table froide. Elle tourna la tête pour découvrir sa nouvelle copine. Elle avait une tête de quelqu’un qui prenait son pied. Possiblement même la tête de quelqu’un qui avait joui et connu un orgasme. Mais la « sérénité » qui l’habitait l’empêchait de correctement analyser la scène. Elle était comme à l’intérieur d’un cocon. En quelque sorte doux et protecteur.

Mais tout cocon doit un jour être déchiré depuis l’intérieur. Une destruction pour revoir la lumière du soleil et battre des ailes avec l’énergie du désespoir pour ne pas tomber et mourir dans le choc de la chute…

Caméraman : « Tiens. Tu pourras trouver la vidéo de ta performance avec ça. Ciao, les filles ! »

Une petite carte en carton plastifié s’était logé dans la combinaison de latex rose en lambeaux.

Caméraman : « Tiens, je t’en donne une deuxième. Au cas où tu perdrais la deuxième. »

Il glissa la même carte plastifiée, à moitié enfoncée entre ses lèvres intimes. Sur cette carte, Lissandre pourrait découvrir plus tard l’adresse d’un site internet. Ainsi que les instructions pour retrouver la vidéo filmée. SA vidéo…

Le calme revint dans la petite pièce. Les flics véreux et les voyoux pourris n’avaient même pas pris la peine de les foutre dehors. Probablement un autre acte de leur petit jeu de pouvoir. Leur donner un abri temporaire. Leur donner l’illusion d’une sécurité alors qu’elles devraient sortir pour retourner chez elles. En sécurité…

De nouvelles larmes coulèrent. Lissandre reprenait petit à petit ses esprits.

« Enothis ?... Tu es là ?... »

Sa voix était pour le moment froide et lente.

« Tu vas bien ? »

Elle n’arriva pas à parler plus. L’émotion revenait habiter son petit corps dévasté. Un sanglot douloureux venait se bloquer dans sa gorge.

« Je suis désolé. Je t’avais promis de t’aider. J’étais sûre de pouvoir t’emmener en sécurité en courant dans cette direction… Vers ces deux flics… Et… »

Les larmes prirent la domination sur les mots. Mais sa tête était toujours tournée vers Enothis. Les larmes coulaient à chaudes larmes. Sa vision était brouillée. Mais elle ne voulait pas quitter des yeux sa complice d’infortune.

Elle ne voulait pas être seule.

Pas pour vivre… Non. Pas pour SURVIVRE à cette expérience.

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 12 mardi 05 janvier 2021, 16:21:26

Le chaos de la situation ne trouva guère de temps de repos. Les deux pauvres jeunes femmes, seules, au milieux de ces salopards qui s’en donnaient à coeur joie pour les observer alors qu’elles se faisaient bousculer, malmener, violenter et violer, étaient en train de vivre un calvaire. Physique ? Plus vraiment, et pour cela la pauvre Enothis en subissait une dose supplémentaire de culpabilité, car son propre souhait s’était retourné contre elle, et elle se trouvait ainsi à apprécier chacun des coups de reins de son tortionnaire avec honte. Mais mental, psychologique ? Bien assurément. Se faire ainsi traiter, pour des conneries monumentales, pour l’orgueil et la satisfaction de petits salopards bouffis de prétentions qui avaient besoin de s’en prendre à des lycéennes pour se sentir puissant, c’était une charge psychologique difficile à supporter. Mais elle était fière, et l’égyptienne, même alors qu’elle sentait sa poitrine se balancer au dessus de la table, même si elle ne pouvait mordre les doigts qui lui maintenaient la bouche ouverte, même si elle voyait la moitié de ces connards se palucher en l’observant se faire ramoner encore et encore, ne les laisserait pas gagner le point final sur son honneur. Elle ne les laisserait pas aller plus loin que son corps, ils ne toucheront ni son esprit ni son âme, et tant pis si cette soirée sera synonyme de cauchemar pour elle, dans le futur, elle aura au moins le pansement de ne pas les avoir laissé remporter l’ultime bataille.

Et pourtant cela allait être dur…

Car tête de gazon s’amusait, devait même être doué en cette matière. Elle commençait à vriller, et ne pouvant tout simplement taire ses gémissements répétés, elle avait la honte de s’exprimer librement face à ses agresseurs. Bouche ouverte, langue légèrement pendante à cause des doigts de l’homme qui occupaient sa bouche, chaque fois que ce dernier rentrait sa queue en elle était une horrible sensation qui traversait son corps et manquait de lui scier les jambes. Mais elle ne voulait pas paraître faible, elle ne voulait pas à un seul moment montrer un signe d’infériorité. Elle avait diriger l’ensemble d’un culte à sa seule présence, comment pouvait-elle même concevoir que quelques voyous dans un métro auraient assez de pouvoir pour la faire plier, encore plus en usant de son corps comme d’un jouet pour leur bon plaisir !? Jamais ! Alors tant pis si elle tremblait, tant pis si elle criait de plaisir, tant pis si tout son corps était saturé de plaisir à cause de son propre vœu de plus tôt, qu’elle avait exprimée avec bien trop de hâte pour son propre bien ! Mais jamais elle ne viendrait plier les jambes, jamais elle ne leur donnerait cette ultime satisfaction. Et peut-être que la pelouse humaine l’avait comprit, car il cessa de s’amuser, il cessa de jouer avec son morceau de viande du soir. Il l’attrapa brusquement, la ramena contre la table en s’écrasant sous son poids, et ce qui arriva ensuite n’était rien d’autre que pure bestialité de la part du malfrat :

Elle manqua défaillir. Ce salopard la pilonnant avec une rage qu’elle n’aurait sut quantifier, Enothis n’avait presque plus d’air pour gémir tant les assauts du jeune homme étaient répétés, vifs, et ininterrompus. Il labourait ses chairs intimes avec outrage, peut-être même essayait-il d’y laisser sa marque avant de l’abandonner à son triste sort de lycéenne à la tenue détruite et l’honneur bafoué. Et elle ne pouvait que ressentir cette saturation de plaisir charnel, ces chocs et ces vibrations qui tendaient ses muscles, qui piquaient sa cervelle, qui lui chuchotaient à l’oreille de s’abandonner au tout de cette humiliation. Il lui fallut un moral d’acier pour maintenir son code d’honneur jusqu’au moment fatidique où elle le sentit plonger au plus profond de son antre intime, où elle sut qu’il avait finit de s’en prendre à sa chair alors qu’elle ressentait cet effet si étrange d’être remplit de la matière chaude et collante que cette tête de navet n’aurait sûrement jamais voulut relâcher autre part que dans son utérus. Ses ongles griffèrent la table avec rage, mais elle ne dit rien de plus… Le moindre assaut supplémentaire l’achèverait sûrement et elle ne voulait pas en mener large alors qu’elle était aussi désavantagée, aussi affaiblie. Tout au plus couina-t-elle quand elle sentit le barreau de chair être ôté d’entre ses cuisses, et le flot épais et gluant lui couler entre les cuisses. Quelle bande d’immondes ordures. Elle saura trouver le moyen de se venger… Elle le trouvera…

« Allez, ciao mesdames, merci pour votre bon coeur, ravi de vous avoir baisée ! »

Tous partirent. Les voyous et les flics, main dans la main, tandis que les deux demoiselles étaient laissées là, dans cette petite pièce abjecte, où l’odeur du viol restait présente sous l’aspect de la sueur et des fluides odorants. Haletante, les joues rouges et le regard fiévreux, Enothis chercha tant bien que mal à reprendre le contrôle de son corps. Elle serra les dents, pour ne plus respirer ainsi, comme elle l’avait fait pendant ces longues minutes d’humiliations, et prit un instant la force de relever le tête pour venir cogner son front sur la table. Aucune douleur… Merde, elle aurait aimée avoir mal, elle aurait aimée se réveiller. Elle chercha à redresser son corps de la table, poussa sur ses bras avec maintes difficultés, et souffla longuement face à ce soudain changement de position. Son corps ne lui répondait que très mal…

« Enothis ?... Tu es là ?...  Tu vas bien ? »

La voix de Lissandre eut plus d’effet que son coup de tête dans le mobilier immonde qu’elle avait tâchée de sa salive. Elle tourna le regard vers la demoiselle à la tenue en lambeaux, et ne put s’empêcher de ressentir un frisson de honte la parcourir. Elle n’avait rien fait pour l’aider. Pire même, sa seule tentative pour la soutenir s’était soldé par un échec cuisant, et elle espérait sincèrement ne pas lui avoir fait plus de mal qu’autre chose… Puis l’égyptienne vit les larmes de la demoiselle, alors qu’elle commençait à s’excuser pour tout ce qu’il s’était passé. Non, non Lissandre non… Ne dis pas ça… Non seulement tu n’es pas coupable mais en plus c’était Enothis qui avait principalement amenée les problèmes. Elle était la première responsable, et le bon coeur de la jeune femme en tenue rose n’était pas prétexte à la moindre perfidie de sa part. L’égyptienne était pleine responsable de ces événements, et jamais elle ne pouvait accepter que sa sauveuse du début de la soirée puisse se tenir comme fautive de cette situation. Et ces larmes qui roulaient sur les joues de Lissandre, grand dieu, chacune était un coup de couteau dans le coeur de la jeune femme à la peau bronzée. Et rien qu’en cela, elle ne put vraiment contenir ses propres émotions, quelques gouttes timides perlant aux coin de ses paupières tandis qu’elle se dirigea vivement vers sa compagne de mésaventure et l’attrapa dans un grand geste, l’amenant contre son corps, la serrant avec tout ce qu’elle pouvait offrir comme douceur et tendresse :

« Arrête … Lissandre arrête. Je… Je suis la première à les avoir frapper… je suis fautive. Tu n’as fait que m’aider, et je ne t’ai amenée que plus d’ennuis… pardon Lissandre. C’est ma faute. »

Combien de temps restèrent-elles ainsi ? Elles avaient toutes les deux besoins de digérer ce qu’il venait de se passer, elles avaient toutes les deux besoins de panser leurs blessures. Aussi ni l’une ni l’autre ne firent sûrement attention aux nombreuses minutes qui passèrent tandis qu’elles se tenaient, l’une contre l’autre, à passer l’horreur de l’événement. Avec délicatesse, et sachant bien qu’il était nécessaire qu’elle le fasse ne serait-ce que pour pouvoir quitter les lieux dignement, Enothis fit un minimum de toilette à sa camarade et elle-même. Son coeur saignait toujours, mais son esprit se consolidait autour de son orgueil naturel : elle ne pouvait pas s’avouer vaincu. Alors elle prit son haut, sa chemise déjà réduite en morceaux, et entama de nettoyer leurs chairs malmenées, prenant même soin d’appuyer légèrement sur le bas-ventre de Lissandre pour libérer le jus odieux que ce salopard de flic ripou avait osé laisser en elle. L’égyptienne fit de même avec son propre corps, puis chercha tout ce qu’elle pouvait encore utiliser pour se vêtir. Elle put remettre ses sous-vêtements, mais insista pour que Lissandre prenne sa jupe, étant donné que la tenue qu’elle affectionnait et portait normalement était dans un tel état qu’elle ne pourrait jamais couvrir de nouveau son intimité autrement. Puis elle chercha dans les casiers, mais rien, pas le moindre petit bout de tenue qu’elle aurait put voler pour se couvrir. Elles allaient devoir sortir comme ça. Il se faisait tard, elle pouvait sûrement éviter la honte d’être vu ainsi… Mais forcément, l’égyptienne craignait une nouvelle mauvaise rencontre. Encore plus que …

BONG *

Elle mit un coup rageur dans l’un des casiers. Toujours aucune douleur. Autrement dit que la moindre rencontre était un risque monstrueux. Elle allait devoir trouver une solution, elle ne pouvait laisser Lissandre souffrir à nouveau. Comment pouvait-elle faire ?

« Je… Je suis désolée Lissandre, mais… Tu connais mieux Seïkusu que moi, je me doute… Tu sais où nous sommes descendues ? Il est plus de une heure du mat’, on ne devrait pas croiser grand monde mais … enfin … j’aimerais qu’on trouves rapidement un abri sûr ... »

Lissandre Verrières

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 13 lundi 11 janvier 2021, 22:38:59

Il n’y avait que les larmes. Lissandre avait essayé de parler. D’abord pour s’excuser à nouveau auprès d’Enothis. Mais aussi, égoïstement, pour crier sa douleur, expliquer ses souffrances. Elle ne pouvait pas contenir tout ça à l’intérieur d’elle. L’intérieur d’elle… Elle était remplie de poison. Et cette main normalement bienfaitrice qui appuyait sur son bas-ventre ne lui provoquait que des frissons et du dégoût. Mais elle se retenait de dire des méchancetés. De toute manière, tout ce qu’elle parvenait à sortir hors de son corps –mis à part cette chose blanche et gluante…- était des larmes. Un bouillon de larmes. Uniquement des larmes et des sanglots sonores –sans aucune beauté pour la caméra…-

« Je… »

C’est tout ce qu’elle avait pu sortir en voulant se défendre de laisser la jupe à sa compagne de terrible infortune. Mais elle n’avait plus de force. Même pas celle de l’aider alors qu’elle devait être brisée comme elle. Elle au moins était venu à son secours. Lissandre se sentait laide et vilaine. Un monstre sans cœur…

(cri aigu !!)

La violence d’Enothis avait effrayée Lissandre.

« Où on est descendues ? Je… »

Elle ne savait pas où elle se trouvait. Elle était bien trop chamboulée pour ça.

*Où est-ce qu’on peut bien être, bordel ?!! *

Les larmes coulaient toujours. Les sanglots étaient comme un caillot dans sa gorge. Le moindre mot réussissant à passer était douloureux.

*Elle compte sur toi… Tu ne peux pas la laisser tomber. Pas deux fois de suite… *

« Bien, bien sur. Je vais nous trouver un abri. »

Impossible d’ajouter « ne t’inquiète pas ». Elle n’avait pas la force mentale d’être hypocrite. Le mensonge était bien trop épuisant. Elle prit donc une grande inspiration et ferma les yeux !



Ce n’était pas suffisant. Elle en prit donc une deuxième. Elle sentait tellement de choses. Sa détresse. Son cœur affolé. La douleur physique et mentale. Mais elle serra les dents. Enothis comptait sur elle. Il fallait qu’elle soit forte. Il fallait qu’elle rembourse son erreur. Même si un tel drame serait à jamais gravé dans les chairs…

« On-on y va, E-Enothis. Suis-moi. »

Lui prenant la main, la serrant sans doute trop fort, Lissandre se lança vers la peur et l’inconnu. Elle sortit la première de cette salle cauchemar. Le couloir paraissait immense. Elle avait l’impression d’entendre les rouages minuscules tourné chacune des cent caméras en sa direction. Elle paniqua même pendant un instant en se disant qu’elle était tombée droit dans un nouveau piège et que leurs ravisseurs –leurs violeurs !!- les attendaient dehors. Mais non. Rien. Personne de chez personne. Le silence semblait tout d’un coup bien plus effrayant que la tête à pelouse de l’espèce de yakuza. Il faisait froid dans ce tunnel d’acier. Elle se sentait vulnérable dans cette combinaison SI moulante, SI rose. Elle se sentait soudainement stupide de vouloir changer le monde et le regard de tous.

« All-llons-y, Enothis. Par là. »

Elle se sentait comme dans un mauvais film d’espionnage. A s’arrêter au bout du couloir pour jeter un œil furtif au-delà. Courir pour se mettre à l’abri derrière le grand panneau éclairé vantant les mérites d’une bouteille d’alcool puis exposant une nouvelle ligne de lingerie. Comme si c’était le moment de parler de ça ! L’alcool était surement ce qui avait permis à ces véreux de flics et à ces faux yakuzas de trouver le courage d’attaquer deux jeunes demoiselles. Et que dire de cette lingerie ?! La Vie leur faisait-elle une blague d’humour noir ? C’était injuste…

« On continue. »

L’action redonnait un peu de vitalité dans ce corps malmené et blessé. L’action endormait la réflexion. Ce qui n’était pas une totale réussite. Car, maintenant que Lissandre se trouvait si proche de la sortie, la direction suivante ne lui était toujours pas connue. Elle était perdue ! Mais elle ne voulait pas le dire à sa compagne d’infortune. Alors elle regarda des deux côtés de la rue. D’un côté une voie qui semblait emmener vers le centre-ville avec tous ses panneaux éclairés. De l’autre un secteur où les immeubles s’étaient entassés pour accueillir une vie nombreuse sur une petite île.

« Par là ! »

Lissandre avait bien entendue choisie les ténèbres. Elle ne pouvait pas subir l’éclairage et se mettre à vue de tous. Pas aujourd’hui. Pas avec Enothis qui devait grelotter dans ses sous-vêtements. Donc les immeubles !

*Est-ce que je connais quelqu’un là-bas ? Réfléchis, Lissandre. Réfléchis ! *

Un couple de phare de voiture ! Un événement trivial qui se transformait soudainement en épreuve. Ce devait être ça que ressentait un animal traqué. Lissandre piqua une pointe de vitesse et se cacha derrière un petit box qui cachait les poubelles à la vue de tous. Elles étaient dissimulées parmi les détritus… La voiture semblait prendre son temps à passer. Elle… Elle s’arrêtait ? Merde ! Non, elle repartait. Ouf ! Sortant la tête du box, Lissandre vérifia qu’il n’y avait toujours pas personne. Tenant toujours la main d’Enothis, elle repartit au petit trot en direction des immeubles.

*Pour faire quoi ? Sonner et demander de l’aide à un inconnu ?! IMPOSSIBLE ! Pas après ce que j’ai vécue. Non, ce que NOUS avons vécues. *

« Là ! »

Au premier étage. Un balcon qui faisait sécher du linge. Lissandre ne faisait même pas attention à ce qui y était accroché en détails. Elle voyait seulement le petit muret de chaque côté de la porte principale. On pouvait facilement grimper dessus. Tout comme ce balcon se situant juste au premier étage était accessible. Il allait falloir faire un peu d’efforts mais ce n’était pas impossible. Le silence de la nuit serait leur allié dans ce cas. Pas un cauchemar pouvant cracher de nouvelles épreuves !

« Suis-moi. On grimpe ! »

Violer une loi ? Voler des vêtements ? Lissandre s’en fichait. La loi n’EXISTAIT PLUS ce soir ! Les muscles de Lissandre se réveillèrent. Elle qui s’exerçait régulièrement –sa dernière lubie étant d’apprendre la pole-dance- n’eut aucune difficulté à se retrouver sur le balcon. Une fois là-haut, elle tendit une main vers Enothis.

« Ne reste pas en bas. Rejoins-moi. »

Ce qu’elles ne savaient pas ? C’était que ce balcon était un piège. Il y avait des vêtements de femme qui séchaient. Pourtant, c’était un homme seul qui vivait derrière cette grande porte vitrée. Un vieil homme du style maigrelet et arborant un visage de gentil papy. Celui dont on disait que du bien. Celui qui n’hésitait pas à garder l’enfant de la voisine pour la dépanner, qui accueillait l’adolescent qui n’en pouvait plus d’entendre ses parents s’engueuler, celui qui allait en courses pour la vieille dame au fond du couloir.

Mais ce n’était que le masque que portait Katsuo OGA. Un vieux pervers qui reluquait dans le noir les deux inconnues apprenties-acrobates du soir. Il était assis dans son fauteuil, le peignoir ouvert et les lunettes à vision nocturne sur le nez. Il voyait tout. La blonde au tenue moulante et l’autre juste en sous-vêtements ! Cette vision improbable et de rêve lui avait provoqué une demi-érection ! Et c’était déjà énorme vu son âge et l’état d’usure de son corps. Avec un grand sourire, il se frottait d’un doigt sa moustache blanche. Ses crises d’insomnie et sa surveillance régulière allaient payer ce soir ! Ce soir, son esprit manipulateur et machiavélique allait jouer avec ces deux jeunes demoiselles. Tant pis pour elle pensa-t-il, il ne fallait pas entrer par effraction chez les gens. Ne leur avait-on jamais appris que tout crime doit être payé ?

Enothis/Emaneth

Humain(e)

Re : La loi de Murphy [ Pv ~ Lissandre Verrières]

Réponse 14 mercredi 13 janvier 2021, 15:49:34

Enothis était d’une inquiétude presque palpable pour sa compagne d’infortune. Finalement, cela avait ses bons et ses mauvais côtés : Cela l’aidait aussi à oublier ce qu’elle venait de subir, et à s’assurer de prendre le soin le plus absolu de Lissandre, mais elle y perdait sûrement en jugeote et en analyse de la situation. Ce qui comptait pour elle, ce n’était pas ces enfoirés qui leur avaient fait du mal, parce que ces salopards sans foi ni loi pouvait bien aller crever, elle ne se laisserait tout simplement pas humilier par leurs comportements. Ils n’auraient pas le fin mot de l’histoire, il ne la pousserait pas à se croire une chose faible et minable qui vivrait comme elle le pourrait dans le traumatisme qu’ils lui avaient fait subir. Non, elle serait plus forte que ça. Et son but final, aussi maladroit puisse-t-il être, c’était que Lissandre non plus ne le vive pas ainsi, qu’elle puisse se raccrocher à quelque chose qui lui permettrait de ne pas flancher, de ne pas voir en chaque homme, en chaque crétin, un risque potentiel, ou un danger qui n’aurait d’autres manières de la concevoir que comme un petit morceau de chair à portée masturbatoire. Cela n’était guère aisé, et surtout, cela n’allait pas dans le sens que le monde voyait les choses, mais… Mais elle ne pouvait se résoudre à abandonner sa camarade dans le doute et la détresse ! Alors même si elle n’avait pas encore la solution, elle comptait bien la chercher. Peut-être qu’une fois à l’abri, elle pourrait réellement y réfléchir, lui offrir un peu de baume pour calmer la chaleur ardente de ses plaies psychologiques. Pour l’instant, toutefois, l’objectif allait être de s’en sortir, avec toute la hargne du monde, et la première étape cruciale de cet objectif débutait maintenant : S’enfuir, dans les rues, le plus mal fardé possible, et ne pas se faire voir.

A cette occasion, elle avait demandé l’aide de la française. Elle semblait quand même bien plus capable qu’elle de se repérer dans la cité, y résidant depuis plus longtemps qu’elle, aussi il paraissait somme toute parfaitement logique qu’elle aille la chercher pour qu’elle prenne en main leur virée nocturne. Peut-être que l’égyptienne, en son for intérieur, espérait aussi que ce genre de prise en main de la situation lui permette de se ragaillardir, de trouver quelques forces et ressources inimaginables encore à ses yeux, et que celle-ci aurait le divin pouvoir de la placer dans les meilleurs dispositions possible pour qu’elle se sente à nouveau humaine, femme, et forte à la fois. Toutefois, la première réaction immédiate de Lissandre ne sembla guère être de cet ordre. La jeune femme qu’Enothis avait bien malheureusement emportée dans ses déboires habituels était encore bien perdue, et commença par regarder autour d’elle, comme si elle redécouvrait seulement maintenant les lieux où elles s’étaient retrouvées par malheur. C’était non seulement parfaitement compréhensible, mais surtout bien plus humain que la réaction de la demoiselle à la peau de bronze, qui drapée de son honneur et de son orgueil se rattachait bien plus à sa colère qu’à sa peine. Peine quasiment inexistante au vu du don d’Emaneth qui parcourait encore sa chair. Quant est-ce que ça allait se terminer d’ailleurs ? Rah cela l’énervait encore d’un cran supplémentaire. Elle chercha un temps à se refaire en tête la carte de Seïkusu, et de ses différents arrêts de métro pour pouvoir tenter de se repérer, mais tandis qu’elle appliquait cette gymnastique mentale, elle fut couper par son amie, qui semblait enfin avoir mis un peu d’ordre dans son esprit :

« Bien, bien sur. Je vais nous trouver un abri… On-on y va, E-Enothis. Suis-moi. »

Quand la française prit sa main dans la sienne, il ne fut pas difficile pour la lycéenne de voir que sa compagne de la soirée était encore extrêmement inquiète et nerveuse. L’inverse aurait été étonnant, mais du coup elle pouvait prendre la mesure de l’ensemble du courage que Lissandre devait accumuler pour se sortir de la torpeur induite par les événements qu’elles avaient vécues. Enothis ne voulant pas le moins du monde être un fardeau, ou se reposer sur la jeune femme qui était dans un plus triste état que le sien, elle se mit à marcher à ses côtés, voulant lui signifier par ce choix un peu maladroit qu’elle était présente, vive, et capable de la soutenir dans cette nuitée dramatique. Elles traversèrent le couloir à petits pas, l’une étant encore passablement en état d’alerte, l’autre en pleine crainte que le moindre lieu ne soit l’occasion d’un nouveau guet-apens de la part d’un abruti sans vergogne, ou du groupe de l’autre saloperie à tête de pelouse fraîchement tondue. Mais rien ne vint à leur rencontre. Ni les flics véreux, ni les voyous sans vergogne. Tout ce qu’elles eurent à faire, c’est de finir leur pénible périple dans la fraîcheur du bâtiment abandonné à une telle heure de la soirée, et de rejoindre la sortie, toute aussi sombre, qui menait vers les longues et inquiétantes rues de la ville endormie. Quelques cauchemars sous formes humaines s’y seraient faufiler qu’Enothis ne serait guère surprise, mais la jeune femme ôtait de son esprit la moindre forme de réflexion, et c’est à peine si elle surveillait les environs, ne se concentrant finalement que sur deux choses : Sa compagne, et son corps prêt à tout pour frapper le premier truc qui s’approcherait d’elles !

Sous l’impulsion de Lissandre, elles quittèrent les halls froids du métro pour s’élancer dans les ténèbres nocturnes et leurs lampadaires presque plus effroyables encore. Dans la situation qu’elles vivaient, ni l’une ni l’autre ne souhaitaient être remarquées, et même si la lumière pouvait donner une impression de zone chaleureuse, ce n’était guère au goût de l’égyptienne en cet instant, malgré le froid mordant qui s’attaquait à sa chair. En sous-vêtements, elle avait au moins le bonheur de ne pas s’être retrouvée pieds-nus, auquel cas elle se serait sûrement déjà figée sur place, la plante des pieds glacées par le bitume semblable à quelques glaciers. Et concentrée pour la première fois sur ses propres ressentis, l’étrangère n’eut même pas l’occasion de remarquer les phares de cette voiture qui se rapprochait à grande vitesse. Heureusement qu’elle n’était pas seule. La française douée d’une nouvelle mission avait été bien plus attentive, et même si elle prit Enothis de court avec sa soudaine pointe de vitesse, cette dernière emboîta le pas de la femme à la tenue déchirée le plus rapidement possible, se laissant emporter le plus vivement du monde entre quelques poubelles épaisses afin de conserver leur vertu à l’abri d’un énième regard inquisiteur. Pour la première fois, les ténèbres eurent un aspect amical. Dissimulées l’une contre l’autre, c’est presque si l’égyptienne n’y trouva pas une nouvelle fois un brin de réconfort. Auprès de Lissandre, dont le comportement était devenu des plus protecteurs, la demoiselle aux yeux d’ors se sentait revigorée. Elle pouvait le faire, la protéger elle aussi, la tenir éloigner du danger, et cette émotion gouverna rapidement l’entièreté de son esprit. Elle observa la mine décidée de son amie, à peine éclairée quand les phares de la voiture l’éclairèrent au ralenti : Oui, elle ferait ce qu’il faut pour la tirer du moindre mauvais pas. Elle pouvait l’assumer. Elle pourrait tenir le coup.

Libérée de la présence inquiétante de la lumière, elles reprirent toute deux leur cheminement, commençant à s’enfoncer au milieu des petits chemins qui parcouraient la zone résidentielle pour passer de couples d’immeubles aux pitoyables squares décoratifs. En toute honnêteté, les lieux étaient suffisamment fournis en obstacles divers pour qu’elles puissent se dissimuler à mesure qu’elles progressaient, ce qui était rassurant comme tout. En revanche, Enothis manqua sursauter quand elle entendit sa compagne d’infortune s’exclamer, même si tout bas, en pointant du doigt l’amas de linge suspendu à un balcon quelques mètres plus loin. Visiblement, la demoiselle européenne y voyait là une forme de bénédiction, tandis qu’Enothis n’en était pas aussi certaine : Elle craignait que leurs actions n’ait des conséquences, et même si elle avait extrêmement froid, elle se voyait mal se couvrir de quelques affaires sans formes pour courir ensuite se trouver un abri. Malheureusement son amie en avait déjà décidée autrement, et qui pouvait lui en vouloir, elle se sentait déjà suffisamment entachée dans son amour-propre pour que la simple idée de pouvoir dissimuler son corps lui offre une impression de paix morale. Aussi, l’égyptienne ne se sentit pas un instant la capacité de se dresser contre son choix. Elle l’accompagna, en regardant autour d’elle, de peur que qui que ce soit n’apparaisse et ne dénonce leur acte criminel. Mais à peine avait-elle fait cette menue vérification que Lissandre avait déjà atteint les hauteurs du balcon, et lui tendait une main salutaire pour l’inviter à la rejoindre. Enothis manqua encore une fois objecter qu’elle serait plus efficace à veiller que nul n’approcherait… Mais elle ne s’en sentit pas la force, face à cette Lissandre qui reprenait enfin un peu de forces.

« Ne reste pas en bas. Rejoins-moi.
Je… Oui bien sûr, pardon j’ai la … la tête ailleurs. »

Elle prit la main de son amie et s’en aida pour grimper. Ce ne fut effectivement pas une situation complexe, mais une fois arrivée en haut, difficile de dire qu’Enothis se sentait bien à l’aise. Elle voyait bien les lieux pourtant, elle saurait remarquer si la moindre personne s’approchant, et plus encore, le linge étendu aurait tout le don de les dissimuler si elles s’accroupissaient, ce qui rendait leur présence sur le balcon parfaitement sûre. Pour autant, rien ne savait la calmer, elle avait l’impression de louper un détail. Pourtant elle n’eut guère plus de temps pour y réfléchir : Lissandre commençant à fouiller dans les affaires qui se trouvaient devant elle, l’égyptienne n’eut d’autre choix que de lui emboîter dignement le pas, commençant à fait l’inventaire de ce qui leur était « proposé ». Difficile de dire que tout cela était à son goût. Parmi les tenues qui étaient accessible, ce qui semblait le plus évident était la teneur « affriolante » de celles-ci. Une robe bustier courte par exemple, le genre qu’une dame vendant sa vertu sur les trottoirs pourrait parfaitement porter par une telle nuit pour aguicher la clientèle. Une autre encore des plus louches, dont le dos était ouvert par une large forme ovale, livrant pleine vision sur le haut du fessier. Des chaussettes et des bas plus ou moins haut, ou encore un petit chemisier occupant une place qu’il partageait avec une jupe dont la longueur était tout simplement… tendancieuse. C’était à peine si la demoiselle à la peau de bronze ne se demandait pas si il s’agissait de l’appartement d’un vieux pervers, ou d’une cosplayeuse professionnelle. Dans un cas comme dans l’autre, l’audace de présenter de telles tenues à la vue de tous était terriblement audacieux !

En tout cas, elles fouillèrent autant que possible, sans se douter les événements qui se déroulaient derrière la porte vitrée. Monsieur Oga n’était pas un saint homme, et même si il n’était plus capable d’accomplir ce qu’il avait fait lors de ses vertes années, il avait sut compenser son changement physique par un machiavélisme qui n’avait aucune mesure. En cet instant, les lunettes nocturnes sur le nez, il se délectait non seulement du spectacle, mais surtout, il pensait à son prochain mouvement. Ces deux jeunes filles qui se trouvaient actuellement sur son balcon étaient très clairement en train de vivre une situation bien compliquée, personne ne se baladant dans de telles tenues en pleine nuit, aussi il voyait bien deux possibilités se profiler. Celle du « gentil monsieur Oga » et du « juste monsieur Oga ». En sommes, soit s’affairer à les secourir pour mieux les piéger, soit profiter de leurs exactions pour jouer de leur culpabilité. Les deux se valaient, mais tandis que les deux jeunes femmes fouillaient son appât, il eut lentement le plaisir de sourire sous sa moustache blanche en imaginant combien il pourrait se délecter de les voir s’en sortir face à l’évidence même de leur méfait. Alors … il tendit lentement la main en direction de la belle télécommande qui se trouvait sur la table et activa la caméra de surveillance qu’il avait installé sous le balcon de l’étage supérieur. Il n’eut pas besoin de vérifier si elle filmait bien ce qu’il désirait. L’ayant installée et vérifiée il y a de cela plus de deux semaines, il avait même put en confirmer l’efficacité quand il avait prit un adolescent du voisinage grimper sur les balcons pour rentrer chez lui discrètement après une escapade nocturne.

Ne lui restait plus qu’à se préparer. Quittant son siège et son magnifique spectacle alors que les deux demoiselles s’habillaient, il se glissa dans sa chambre, à l’autre bout de l’appartement, et se vêtit rapidement. Juste après, il alla discrètement poser son attirail d’espionnage, puis s’approcha de sa commode, pour prendre deux petites gélules, ainsi qu’une autre d’un type différent qu’il goba immédiatement, afin de s’assurer que son cher compagnon de lubricité soit parfaitement fonctionnel d’ici peu ! Une lampe torche vint s’ajouter à son attirail, puis son vieux taser, outil de dissuasion dont il faisait l’usage uniquement quand la situation dégénérait. Alors, il quitta ses pénates, descendit lentement les escaliers en sachant très bien qu’elles étaient encore présentes, ayant dans sa main son téléphone avec cette magnifique application qui lui permettait de regarder sa caméra de surveillance, et alla… prendre la première sortie qui se présenta à lui. C’était maintenant que son jeu d’acteur commençait.

*
*   *

N’ayant pas trop le choix, Enothis se passa ce qu’elle trouvait encore le moins gênant, laissant à Lissandre la tenue plus logique de femme de bureau si elle le souhaitait pour se couvrir de cette robe bustier qui lui donnait désormais l’air d’une gothic lolita avec bien trop de poitrine. C’était à peine si ses fesses n’étaient pas à l’air, et ses seins comprimés manquaient se libérer au moindre mouvement soudain, mais au moins elle avait un peu plus chaud. Elle eut le malheur d’ajouter à cette horreur les bas les plus haut dont elle pouvait se doter, ayant donc dut se déchausser par la même occasion afin de s’en couvrir, et elle avait désormais la véritable crainte de ressembler à ces lycéennes de vidéo pornos qui demandent à leur professeur de gonfler un peu leur note contre une baise rapide au sein même de la salle de classe. Elle était rouge de honte, mais au moins, elle était couverte ! C’est quand elle entama la descente avec Lissandre que son coeur bondit : Soudainement, une lampe torche vint l’éblouir, et sa camarade avec, alors qu’elle entendit quelques ronchonnements être proférés d’une voix rauque.

« Bande de petites délinquantes ! Ne bougez plus ! J’vous ai vu avec les caméras, si vous osez vous barrez j’appelle les flics ! »

Stupeur, panique même, l’égyptienne resta entre les deux étages tandis que Lissandre était encore à l’étage. Non, elle ne pouvait pas fuir, tout retomberait sur Lissandre encore une fois, et au vu de la situation, ça n’allait pas être joli. Surtout que … les flics ? Jamais ! Non seulement ils n’écouteraient pas ce qu’elles avaient à dire, mais si en plus elles osaient dénoncées un de leur collègue, ça promettait la pire des emmerdes ! Alors, en partie sur le muret qui leur avait servit de trépieds, elle se figea, montrant ses mains pour signifier qu’elle obéissait, espérant offrir une voie de sortie pour sa camarade en accaparant l’attention du vieil homme qui s’était approché sans qu’elles ne le remarquent.

« Attendez, pitié… Nous ne… Enfin… S’il vous plaît n’appelez pas les flics, je vous en prie.
Rien à foutre les voleuses ! Ça fait quinze ans que je surveille le quartier pour les résidents, z’allez pas me dire que deux petites putes de voleuses méritent de se barrer ! Toi, là sur le muret. Tu descends en première, puis ta copine. Et pas de gestes brusques ou j’hésiterai pas à filer la vidéo-surveillance aux poulets ! »


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