Si la situation se voulait partiellement discrète, certainement aussi à cause de la docilité extraordinaire de l'esclave, Ghar passait difficilement inaperçu dans sa position. Debout et le dos droit, fier comme un orc plus malin que les autres peut l'être. Seule Alecto semblait dissimulée à la face du monde, cachée d'une part par ce mur, qui semblait presque seul décor de cette scène quasi dramatique, et de l'autre, par ce mastodonte de muscles à la peau grise, qui se complaisait à faire frémir de moult émotions, cette petite colombe, tombée entre ses griffes.
Otto et sa bande, eux, semblaient profiter de leur côté aussi. Des éclats de rire parvenaient aux oreilles du duo, Ghar étant le seul à avoir une vue dégagée et donc seul à savoir ce qu'il se passait réellement. Pour être honnête, il aurait préféré rester dans l'ignorance, tout comme sa proie entre ses cuisses. L'un des maraudeurs avait baissé son froc devant la troupe, alors que son chef, Otto dit "Le fou", s'amusait à lancer ce qui s'apparentait à des fléchettes, en direction de ce séant redressé, comme une cible rose, ornés de petits boutons rouges et poilus. Plutôt que de contempler ce fessier, la brute grommela en revenant à sa petite servante.
Le pal face à elle, était pour certaines, une véritable oeuvre d'art de sauvagerie et bestialité propre pour la luxure, pour d'autres, c'étaient certainement la verge la plus épaisse et la plus infâme qu'elles n'avaient jamais vues et auraient peut-être voulu ne jamais voir. Ghar le savait bien et dans les deux cas, il s'en amusait toujours bien.
Mais si seulement, ce n'avait été que l'apparence, si seulement, cela n'avait été que son odeur. Le goût de cet épieu de chair obèse, à la peau grise et grasse, couvertes de veines se gonflant et pulsant d'excitation. Un goût qui était à la hauteur ignoble de cette odeur. L'orc n'était clairement pas le genre de créature à souvent prendre un bain, il va de soi que dans les bas-fonds, très peu, voir aucun, n'a le loisir de prendre des bains à sa guise. Alors que Alecto léchouillait timidement, faisant coulisser machinalement sa langue, sur cette hampe dure et tendue comme l'acier, son bourreau, qui commençait seulement son office, poussa un long soupir.
"Hmpf... T'essaye au moins...?"
Peut-être était-ce pour la motiver ou simplement l'orc était réellement devenu blasé d'un seul coup. Mais sa gueule semblaient réellement ennuyée, son regard ayant doucement perdu en intensité. L'effet de quelques secondes, pour qu'un regain se fasse soudain.
Empoignant de sa main gauche, la base de ce membre tressaillant, Ghar s'essaya à une motivation plus physique et un poil dégradante. Alors que le mât de chair grossier, s'échappait à sa langue, la petite esclave n'aura pas le temps de se poser de la moindre question, qu'il reviendra aussitôt à la charge. Si pivoines ses joues étaient, écarlates elles deviendraient. Dans un mouvement brusque et éhonté, la brute venait de faire claquer sa verge contre la joue droite de Alecto, un coup de matraque qui s'en suivit d'un second et d'un troisième. La petite colombe n'était rien d'autre qu'une poupée de chiffon entre les pattes de l'orc, qui avait décidé de s'amuser avec elle.
La gifle de l'orc était humiliante, les frottements obscènes précédents, encore plus, mais lorsque Ghar se mit à claquer de sa virilité, cogner même, le visage de la belle, la traitant comme une vulgaire souillon, Alecto savait qu'il n'allait pas être aussi tendre qu'un humain, plus vulgaire encore que certains mercenaires.
"J'pensais pas avoir b'soin d'me défouler sur une putain, avant maintenant... Tu va m'éviter une passe au bordel, petite chienne."
Ces mots qu'il prononçait en la biflant vulgairement, des paroles que l'orc trouvait naturelles et encore douces. Mais pour Alecto, c'était surtout le bruit sourd du claquement de ce corps de chair lourd contre ses joues, qui venait occuper ses pensées. Ces coups semblaient si violents, presque rien de sexuel ne se dégageait des motivations de l'orc, sur le moment, semblant juste motivé par les réactions de la petite esclave.
Mais alors qu'elle voulu lui répondre, docile et servile, sous le choc de ce traitement réservé aux putains des bordels qui vous filaient la chaude-pisse pour se venger en retour, c'est les yeux écarquillés qu'elle se vit privée de respirer avec son nez.
À genoux face à cette bête, celle-ci prouvait encore sa cruauté en venant pincer le nez d'Alecto, entre son pouce et index de la dextre, tout en forçant une intrusion entre ses lèvres. L'envahisseur, bien trop large pour cette petite mâchoire, se sera contenté de passer la tête entre ces lippes pulpeuses et bien trop appétissantes au goût du mercenaire orc.
"Hmpf... De nos jours, faut vraiment tout faire avec les putains !"
Privée de sa respiration, elle était obligée d'utiliser sa bouche, si elle ne souhaitait pas finir sa vie médiocrement étouffée par un mandrin bien trop épais pour elle. La brute comptait bien là dessus, mais il voulait aussi mettre son grain de sel. Si seulement l'embout de cette virilité était glissé entre les lèvres d'Alecto, il avait réussi à combler sa petite bouche. Ghar reposa alors sa sénestre sur la hanche gauche, maintenant le nez de sa proie, pincé entre ses deux doigts, bien trop massifs pour qu'elle puisse s'en soustraire de ses maigres forces.
L'odeur irradiait alors les poumons, le goût se glissant dans son œsophage, par les perles de sève grasse, qui s'écoulèrent soudainement du gland, se gorgeant avec affection des réflexes erratiques de la langue d'Alecto. Ghar en jubilait, à la vue dégoûtée de la petite esclave, mais elle allait apprendre à aimer, c'était dans son intérêt après tout.