Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

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Alecto Nemed

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    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

mercredi 28 octobre 2020, 21:05:42

Peut-être que Thiana Gian avait beaucoup d'humour.

Après tout, pour convoquer sa jeune Esclave aux aurores, lui demander d'écrire de sa plus fine et délicate écriture une lettre bourrée de menaces, à peine voilées, et lui demander de savamment décorer les angles, rajouter des lettrines élaborées, le tout à l'or fin.

Alecto avait donc usé de tout son savoir d'enluminure pour présenter à sa Maîtresse un courrier des plus sophistiqué, que Thiana parfuma, comme s'il s'agissait d'une lettre romantique. Elle roula le parchemin, le cacheta avec soin, et le tendit à sa Servante.

- Tu vas porter cette missive, maintenant.

Alecto hocha la tête, docilement, et écouta attentivement les instructions sur le lieu d'habitation de cette charmante personne nommée Racaille, Ordure, Sale Chien, dans le courrier. En plus de la course, sa Maîtresse choisit elle-même ses atours pour l'occasion.

Encore une forme d'humour, sans doute.

Alecto était parée des bijoux que la Sorcière lui imposait de porter lors de son service en salle, pour que son établissement paraisse très élégant. Les voilages fin et habilement transparents ne couvraient pas grand chose de son corps, et comme toujours lorsqu'elle se retrouvée attifée ainsi, l'Esclave était mal à l'aise, terriblement gênée.

Cependant, la principale différence venait des gens qu'elle allait rencontrer ce soir. Pas les ivrognes habituels, pas les bardes ratés, pas les négociants à amadouer.

A en croire la lettre qu'elle avait à la hanche, roulée dans un élégant porte-document en bandoulière, Alecto se dirigeait vers un repère de brigands, jadis en affaires avec la Sorcière, et dont l'un d'eux avait jugé bon de la trahir. En femme honorable, Thiana le prévenait qu'il l'aurait bientôt sur le poil... Le cérémonial semblait amuser sa Maîtresse, hilare lorsqu'elle avait salué sa Domestique qui s'éloignait.


Alors, Alecto, vêtue comme une Odalisque, jouait les messagères en se jetant dans un coupe-gorge, pour le bon plaisir de la Sorcière qui devait adorer la situation. Peut-être même espérait-elle un malheur, pour pouvoir se venger deux fois plus... Avalant difficilement sa salive, la jeune femme aux parures des pieds à la tête, pas discrète pour deux sous, traversait les Bas-Quartiers comme un appât trop ostentatoire.


Sur la place pleine d'immondices, véritable cour des miracles, Alecto découvrit ce qui ressemblait à un campement informe et chaotique, quelques feux, des tentes, un râtelier pleins d'armes exotiques qui la firent frissonner. Il était étonnant qu'elle soit arrivée ici sans encombre, mais peut-être que cela paraissait trop évident... C'était forcément un piège, une frêle colombe sans défense ?

Qui était Otto, parmi ces gens qui s'affairaient ? L'Esclave n'en menait pas large, morte de peur. Entre ses dents qui claquaient, Alecto souffla une prière pour chercher au fond d'elle la force de ne pas s'enfuir à toutes jambes. Mais la perspective d'une correction par la Sorcière semblait plus douloureuse que se retrouver dans cet endroit terrifiant. Frémissante, elle n'osait pas entrer véritablement dans les baraquements informes, se cachant derrière un mur effondré pour tenter d'identifier le destinataire du courrier.

Ils se ressemblaient tous, ces truands, songea-t-elle, regrettant sa protection des murs de l'Auberge... Malheureusement, elle qui était d'habitude si discrète dans son milieu naturel, ne passait pas inaperçu. Alors qu'elle regardait en plissant les yeux les alentours, accroupie comme une proie facile, elle ne prit pas attention à l'épaisse ombre qui la recouvrait bientôt, et aux pas lourds qui campaient dans son dos.

Assurément, elle avait été repérée, et ne le savait même pas encore.

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 1 jeudi 29 octobre 2020, 11:50:37

Si les faubourgs de diverses cités s'apparentent à des déchetteries sociales, où les plus pauvres et les plus crapuleux se contentent de survivre dans la crasse et la misère, les bas-quartiers de Nexus n'avaient rien à envier ceux-ci. Même si un semblant d'ordre règne encore en ces lieux, à la limite des bas-fonds, les quelques âmes qui sortent aux aurores, se distincte par leur discrétion, non pas seulement par leur attitude, mais par leur tenue. De véritables âmes en peine, dissimulées sous leurs longues capes à capuches, bien souvent élimées.

Ces endroits ne sont en rien un lieu de visite ou de festivité, ses habitants se contentes de survire du peu qu'ils peuvent récupérer ci et là, à travers de petits boulots ou en s'infiltrant dans les quartiers plus populaires afin de vivre de la naïveté des classes moyennes. Mais ceux qui n'ont pas froid aux yeux, avec moins de moral encore, peuvent prétendre à une "vie meilleure" en rejoignant un gang ou une bande de crapules local.

Les Maraudeurs sont d'ailleurs actuellement à Nexus. Ce groupe de pillards, se cachant sous les attraits de mercenaires. Revêtus bien souvent de masques de cuir cousus vulgairement, ils forment une bande qui gagne doucement en réputation, pas des meilleurs.

Composée uniquement d'hommes et quelques terranides peu scrupuleux, animés principalement par l'idée de se soustraire des lois, la bande ne compte à présent plus qu'une quinzaine de membres, suite à un raid sur une caravane marchande, trop bien gardée. Une victoire à la pyrrhus. Mais le groupe se réjouit des richesses obtenues et certainement du fait de ne pas avoir trop à partager. Les jeunes recrues viendront bientôt ramper à la porte de leur camp, sans qu'ils n'aient à lever le petit doigt pour chercher de la chair fraîche.

Et Ghar dans tout ça, avait rejoint cette petite bande. Il se moquait bien de faire partie d'une équipe ou qu'importe le terme. Pour l'orc, c'était l'appât du gain et l'opportunité à saisir qui lui importait.

Il avait rencontré ce ramassis de crapules, fanfaronnant dans une taverne en bordure des territoires d'Ashnard. Après une soirée bien arrosée et quelques bras de fer, ces bandits qui se démarquaient par le port de ces horribles masques de cuir et de peau, semblaient avoir prit l'orc en affection, un peu de crainte peut-être aussi. Mais très vite, Otto, dit "Le fou", avait vu en lui une occasion d'étendre leur champ d'activité. Et de recel, cambriolage et racket, les Maraudeurs étaient passés à l'état de pilleurs et mercenaires.

Alors que le soleil peine à pointer le bout de son nez à cette heure, les murs de la cité-état et ses bâtiments surélever en comparaison de ces bas-quartiers, cachant les premières lueurs, les torches étaient encore de mise et le feu de camp des Maraudeurs, crépitait encore de flammes vives. La bande avait passé une soirée à picoler, une beuverie pour fêter leur victoire et la recette de celle-ci. Si certains s'étaient écroulés dans un coin, n'ayant pas réussi à atteindre leur tente, d'autres étaient bien plus éveillés. Ajustant leurs armures de cuir, nettoyant leurs lames ou hachoirs, pour certains rouillés ou émoussés, ils cherchaient à se donner un semblant de véritable troupe mercenaire, alors qu'il n'en n'était encore rien. Otto, lui, était assis sur un seau de bois, près du feu. Une outre en peau dans la main droite et il se rinçait le gosier de temps à autre en contemplant les flammes. Cet homme n'avait rien d'un chef. Crâne rasé, rachitique et couvert de tatouages hétéroclites. Revêtue uniquement d'un pantalon en cuir et sa paire de bottes usées, les marques de coups de fouet dans son dos étaient bien visibles.

Il ne se savait pas épié, aucun des maraudeurs levés, encore moins ceux écroulés sur le sol et dans leur vomi, n'avaient relevé la présence d'une petite espionne, ou curieuse tout du moins. À une exception.

L'épaisse ombre qui recouvrait bientôt la petite colombe à la chevelure de jais, n'était autre que Ghar. L'orc qui n'avait pas participé aux festivités, plus sobre que jamais, mais tout aussi malicieux et audacieux qu'un humain avec un peu trop d'alcool dans le sang. Il n'avait jamais visité Nexus que par ses bas quartiers et la petite humaine, aux bijoux rutilants et la robe, un brin osée, n'était certainement pas une habitante des lieux, à ses yeux. Qui plus est, les yeux de celle-ci lui semblaient bien trop curieux.

Avant même qu'elle ne s'en rende compte, Alecto senti une poigne l'agripper par les cheveux. Ces phalanges épaisses et rugueuses, se glissant dans sa chevelure, pour empoigner sa tignasse d'une grippe ferme et la tirer vers le haut. Elle se retrouvra bien vite malmenée par l'orc, qui n'avait aucun tact avec les femmes, encore moins avec les fouineuses. Et d'une voix gutturale, Ghar s'adressera à la délicate colombe, la forçant à se redresser pour lui faire face, sur la pointe des pieds, talons redressés, alors que l'orc la fusille du regard. Ses yeux de feu la sondant, prêt à analyser la moindre de ses paroles.

"Alors, gamine... On s'est perdu ?"


D'un bref regard, la créature grotesquement musclée, lorgnera sur les courbes de la jeune fille, mais surtout sur ce corps quasi exposé par le choix de ses vêtements. Il étire un sourire en poursuivant.

"T'es v'nu pour satisfaire les besoins d'la troupe ? J'ai vu des putains mieux gaulées, mais ta jolie petite gueule devrait plaire..."
 
Dira-t-il d'un ton narquois, dévoilant sa rangée de dents acérées et étrangement entretenues. L'orc imposant était de son côté habillé plus rustiquement. Une vielle tunique de cuir sans manches, dissimulait son torse et dos. Alecto pouvait sentir le cuir d'une de ces mitaines, contre son crâne, dans cette prise féroce. Sous la ceinture de cuir et boucle d'acier, un braies en patworck, sombre, mais qui peine à dissimulé l'épaisse virilité de la créature. Il faut dire que celle-ci fait tout autant la fierté de Ghar, que sa musculature. Et le son lourd de ses pas, étaient distincts à ses bottes de cuir aux semelles de fer.

Alecto Nemed

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Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 2 jeudi 29 octobre 2020, 12:15:07

L’Esclave sursauta et n’eut pas le temps de comprendre ce qui lui arrivait, qu’elle était empoignée avec une force prodigieuse, lâchant un gémissement de terreur. Elle se retrouvait face à un visage immonde qu’elle prit pour le Diable en personne, avant de hoqueter d’affolement.

Le protocole. Le protocole. Quel était le protocole en présence d’une créature comme ce …. Euh. C’était un Orc ? Alecto avait les larmes aux yeux, mais à minima, à cause de la douleur poignante de la main puissante qui lui arrachait les cheveux, si fins, si soyeux, entretenus avec soins pour plaire aux clients de la Taverne, sur ordre de sa Maîtresse.

Non, c’était la peur qui la faisait se tortiller, prise au piège comme un petit animal dans un collet sans aucune chance de survie quand les grosses bottes du veneur approchent. Malgré la panique, elle cherchait dans sa mémoire un livre, n’importe lequel, lui permettant de dire les mots justes, pour ne pas contrarié davantage cet énergumène. Sa stature, la couleur de sa peau, la barbarie qui se dégageait de lui, et surtout son regard féroce l’empêchaient de se concentrer, et bientôt, elle n’eut qu’une seule idée en tête. Survivre. Prier pour qu’on l’épargne, s’enfuir.

Non.
Ne pas fuir, Thiana Gian ne le permettrait pas, et elle savait qu’elle décevrait la Sorcière si elle agissait ainsi. Ses pensées étaient toutes rendues floues par la panique, et son souffle court réussit cependant à articuler.

« P… Pitié, Messire. »

Chaque homme, enfin, créature libre était considéré dans l’esprit de l’Esclave comme hautement supérieur à elle, et la musculature de l’Orc suffisait de toute façon à imposer un respect immodéré. Elle peinait à toucher le sol, ainsi soulevée par ce bras disproportionné, et ses mains se posèrent sur la poigne de fer du Mâle pour tenter d’amoindrir la douleur de son cuir chevelu malmené, en vain.

Le contact de cette peau rugueuse la fit frémir de dégoût, aussi hoqueta-t-elle piteusement :

« Je. Je suis… Une euh. Une Messagère, Messire. »

La Missive. Oui, elle se souvenait maintenant. Tentant de se concentrer sur son objectif, Alecto ne faisait que grimacer et geindre, mais étrangement, elle ne cherchait pas à écarter les gros doigts de l’Orc dans ses cheveux, se contentant d’essayer de réduire le tiraillement. Et même si elle se tortillait, il apparaissait que la Domestique en voilage n’avait pas un comportement rebelle, hargneux, ou farouche. Non, elle tentait d’amoindrir sa douleur, mais se montrait étonnamment docile.

Pourtant épouvantée, la perspective d’être jetée en pâture à des brigands pour leurs bons plaisirs lui donnait la nausée, mais elle ne bronchait pas. A vrai dire, son attitude était finalement très… molle. Elle plissait les yeux lorsque les sanglots étaient trop piquants dans ses yeux, et sa petite voix n’était en rien vindicative, même lorsqu’il l’avait insultée.

« Je. Ne suis pas une … » Elle pinça les lèvres, comme horrifiée. « Fille de joie, Messire. »
« Modifié: jeudi 29 octobre 2020, 12:30:00 par Alecto Nemed »

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 3 jeudi 29 octobre 2020, 13:16:50

Ghar n'avait rien d'une belle gueule, peut-être du point de vue d'une femelle de sa race, mais cette allure de brute épaisse et les traits grossiers de son visage, encore crasseux d'un mélange de sueur et de sang, laissant un parfum viril et rouillé, se glisser et titiller les sens délicats de la jeune humaine, si proche de la créature. Une odeur qui pouvait aussi se ressentir à chacun de ses mots. L'orc grondait ses paroles, le visage marqué par l'austérité et le sérieux d'un barbare prêt à vous arracher le bras à tout instant, les sourcils froncés et un regard... ce regard brûlant de mépris et de cruauté, caressant chaque parcelle de peau d'Alecto, de ses cheveux qu'il tenait d'une poigne odieusement sévère, à ses petits pieds, peinant à toucher le sol, ainsi à la merci de la créature.

"Hmpf..."

Plutôt laconique, l'orc se contente d'écouter la jeune messagère sans pour autant la relâcher de sa grippe ferme. Il semble même faire fi des mouvements dociles de la petite humaine, qui se démène pour adoucir la poigne qui la tiraille d'une douleur, intensifiée certainement pas la peur. Les humains sont fragiles et surtout face à la force de certaines créatures peuplant Terra. Ghar ne le sait que trop bien, mais ne relâchera pas la chevelure de la colombe prise entre ses griffes. Ses doigts frottent le soyeux de ces cheveux, s'amusant soudainement à balader cette tignasse en main, de gauche à droite, la balançant doucement, pour se complaire dans la vision de la pauvre Alecto vacillant au gré des désirs de la bête, jouant avec elle, comme une petite marionnette, si fragile, si délicate.

Bien des idées, audacieuses, voir obscènes, se glissent dans l'esprit du mâle. Mais sa raison reste maîtresse et l'orc commencent alors à se poser des questions.

Tête brûlée et brute épaisse, caractérisent l'orc à la peau grise, mais en secret, il est relativement sournois et malin, il ne reconnait que trop bien la fourberie et le mensonge. Pas exempt aux tromperies, il trouvera certainement parfois plus perfide que lui, c'est une certitude. Mais ici, chez cette jeune colombe, fraîchement sortie du nid, aucun mot ne semble sonner faux. La peur anime l'anxiété de ses propos et le ton de sa voix presque éteint, mais Ghar opinera du chef soudainement, comme pour répondre physiquement à ses propres doutes, convaincu.

"Messagère... D'un bordel certainement ou un quelconque trafiquant d'esclaves... Qui enverrait une gamine habillée en putain de luxe, dans ce trou à merde ?"


Il ne mâchait pas ses mots, mais Alecto pouvait se réjouir de sentir la poigne ferme de l'orc, s'adoucir soudainement. La montagne de muscle, ne laissait que peu de distance avec la messagère. Son souffle chaud, expulsé de ses narines tel un taureau, venait caresser le visage délicat de l'esclave. S'il avait relâché celle-ci, c'était pour poser sa lourde paluche, sur la poigne en bois de sa hache, maintenue trivialement entre son braies et la sangle de sa ceinture. Son regard de braise, scintillait encore dans la pénombre, qui de minute en minute, s’effaçait sous l'apparition des rayons du soleil, venant timidement surplomber les hauts remparts de Nexus. Quelques longues secondes de silence à toiser la jeune fille, l'air se faisant lourd sous la pression de cette "confrontation" mais très vite, Ghar reprendra en dressant le menton et étirant un sourire en coin, des plus malicieux, faisant ressortir ses dents aiguisées et ses longs crocs démesurés, de sa gueule cassée.

"Donne cette missive... Je suis curieux maintenant. Et p'tet que je te balancerais pas en pâture à la bande derrière ce mur, qui se ferait un plaisir de souiller une petite catin."

Alecto Nemed

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Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 4 jeudi 29 octobre 2020, 14:07:28

Le relent malsain et brutal qui transpirait de chaque pore de la peau de l’Orc, et les regards insistants qu’il pouvait lancer sans vergogne à l’Esclave pétrifiaient Alecto, qui évitait soigneusement de planter ses yeux clairs dans ceux de la créature. Par crainte, évidemment, et parce qu’elle n’agissait jamais ainsi face à des Libres. A vrai dire, lorsqu’elle côtoyait d’autres Esclaves, sa timidité lui interdisait une telle audace, également…

Elle n’était qu’une poupée de chiffon entre les pognes du Barbare, même si un simple coup de vent un peu plus fort que la brise semblait pouvoir la briser sans mal. Elle se laissait faire, elle supportait en sanglotant minablement, elle baissait les yeux de manière affreusement soumise.

La voix rocailleuse du Mastodonte faisait vibrer les tympans de la Messagère, alors qu’il se montrait d’une grossièreté qui aurait piqué l’orgueil de bien des femmes, mais pour cela, il fallait posséder encore de l’égo, et Alecto avait été éduquée, remaniée, façonnée pour n’en avoir aucun. Pas une once de fierté lorsqu’il la traitait de putain de luxe, même si cela réveillait d’autres sentiments désagréables en elle. Elle n’avait jamais eu droit à ce statut, à vrai dire, mais dans les faits, elle avait servi de cadeau, d’hôtesse, et de réceptacle à bien des sévices avec ses anciens Maîtres. Elle avait docilement rempli ces fonctions. Des années de modelage à coup d’humiliations et de réprimandes, en attestaient les cicatrices et boursoufflures sur sa peau blanche, qui ne pouvaient passer inaperçu si près.

Cependant, elle ne répondit pas aux questions de l’Orc, trop impressionnée, la peur lui donnant des hauts-le-cœur et rendant sa gorge plus sèche que le désert.

La petite colombe laissa échapper un hoquet de surprise lorsqu’elle sentit les doigts se desserrer sur leur prise soyeuse, retrouvant le sol avec plus d’équilibre, et faisant un pas terrifié en arrière, se retrouvant bloquée par le mur dans un bruit mat. Elle fronça les sourcils, de douleur, venant se masser le crâne avec une grimace. Craintive d’agacer son tortionnaire, elle reprit rapidement une attitude plus neutre, sachant combien certains de ses Maîtres pouvaient détester lorsqu’elle se plaignait, même silencieusement, et qu’elle paraissait souffrir physiquement.

Le silence qu’imposait le Mâle la mettait largement mal à l’aise, ne faisant qu’augmenter les sombres présages qu’elle avait en tête. Il allait la broyer, songea-t-elle, et ce serait facile, avec de si grandes mains… Et son mouvement vers son arme ne faisait que confirmer ses funestes hypothèses.
Les yeux toujours bas, elle se rendit compte qu’elle fixait son pagne et ferma immédiatement les paupières quand elle remarqua ce qu’il masquait à peine. Comment pouvait-on posséder de tels attributs ?! Le visage de l’Esclave se fit blême, alors que ses pommettes se teintaient de rouge, et que la petite Prude frissonnait en entendant encore cette voix caverneuse.

« Je. »

Thiana Gian avait dit de remettre cette lettre à Otto, à Otto. Alecto avala sa salive qui lui brûlait la trachée, et murmura, bien trop bas.

« Vous… êtes… Otto ? »

Elle évita de répéter qu’elle n’était pas une des Filles de la Sorcière, ‘catin’ était un mot qu’elle n’osait pas prononcer, même mentalement, mais elle se sentait honteuse d’y ressembler, à vrai dire. Aux yeux du Seigneur, se prostituer était un péché, évidemment… Mais le simple fait de réfléchir à tout cela la mettait mal à l’aise. Juste par quelques mots, et la seule présence animale de l’Orc, la faisaient se sentir sale.

Fixant désormais l’épaisse poigne sur le manche de la hache, les yeux ronds de peur, elle balbutiait misérablement.

« C’est que… Je. Euh. Je dois remettre… ce courrier. A. A Otto. Messire. »

D’une loyauté sans faille, la Colombe sans défense vint placer sa main blanche pleine de bagues et de chaînettes sur le porte-document qu’elle portait en bandoulière, comme si ce geste allait intimider le Sauvage.

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 5 jeudi 29 octobre 2020, 15:40:58

Il n'oserait l'avouer, Ghar est un orc avec un faible pour ceux qu'il juge avec honneur, ce semblant de mérite et de fierté, cachait un sombre plaisir, celui de faire frémir cette jeune fille qui aurait tôt fait de finir en martyr. Qu'à cela ne tienne, la brute n'était pas tendre et certainement pas avec celles et ceux qu'il répugnait. Qu'elle soit sienne ou non, une femelle aussi docile et servile était souvent juste bonne pour son appétit et ses vices. Des sévices qu'il n'aurait pas hésité un instant à faire subir à cette colombe fragile en proie à la malice de la bête. Car Ghar détestait plus que tout ces êtres incapables de se soustraire, destiné à rester des insectes, à se soumettre à des êtres infects, parfois plus insignifiants que leurs propres possessions.

Le mépris se lisant dans son regard. Il avait lâché la jeune esclave de sa poigne, mais son emprise était toujours là. Intimidation profonde qu'il ne relâche, sondant cette créature fragile se morfondant. Mais pourtant, le colosse gris s'étonna. La jeune colombe était peut-être apeurée, mais pas tétanisée. Stupidité ou loyauté, l'orc se découvrit un certain respect dans le geste soudain d'Alecto, qui de ses petites mains, si ridicules en comparaison de celles de la brute, vint affirmer ses propos en gardant l'étui à parchemin accroché en bandoulière.

J'ai une gueule à m’appeler Otto, gamine ?!


Il gronda cette phrase, mais brièvement sur le ton de la plaisanterie. Pour être honnête, Ghar n'appréciait pas Otto, ni aucun des membres des maraudeurs à dire vrai. Mais Otto était surtout une grande gueule qui passait son temps à se pavaner et parler de lui. L'orc aussi aime conter  ses exploits en taverne, afin d'impressionner  et courtiser les pouliches de mauvais genre attirées par l'exotisme et très certainement l'attribut viril qui ne cessait d'attirer tant de regards indiscrets, mais ses histoires à lui, sont pour la majorité toutes véritables. Menteur, dépouilleur de cadavres, tueur d'enfants et cannibale d'après les rumeurs. Otto était bel et bien fou et ça, Ghar ne le supportait et ne pouvait s'en foutre. La bête expira de nouveau, d'un souffle lourd.

Mais... J'vais prendre ça d'abord.


S'il s'était adoucit en apparence, le geste vif et brusque de l'orc, vint rapidement rappeler à l'ordre la jeune fille. Sa main droite quittant la poigne de sa hache, se saisira alors de la gorge délicate de la douce colombe. Les phalanges se resserrant contre sa trachée, en la tenant plaquée contre le mur. La poussière s’échappant de l'interstice d'entre les pierres, pour retomber sur la proie, prise du choc qui la claqua contre la parois. C'est à peine aura-t-elle le temps de gémir d'une plainte audible, que la brute se sera déjà emparé du porte-document. L'arrachant d'un coup sec, quitte à déchirer ce qui viendrait avec.

Alors... Voyons voir ça.

Ôtant le parchemin de son étui, Ghar maintenait Alecto entre ses doigts, la petite qui ne pouvait plus prendre appuis, ses pieds balançant dans le vide, le temps d'une lecture, très certainement. Consciencieux, la peau grise ne voyait pas de menace chez la jeune esclave, que pouvait-elle faire. Même un coup de poignard de sa part, n'aurait pas assez de force pour transpercer le cuir de sa peau. Non, mais l'orc s'amusait à la voir apeurée ou plutôt était-il énervé et cherchait-il à se soulager. Il faudra attendre la lecture de cette missive, pour en être sûr.

Alecto Nemed

Humain(e)

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Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 6 jeudi 29 octobre 2020, 16:40:10

« Mon très Otto,
Les affaires ont cela d’excitant qu’elles peuvent être incertaines, et c’est cette hasardeuse situation qui me pousse à t’envoyer ces quelques mots.

Tu sauras te montrer élégant avec Alecto, ma Scribe, j’en suis persuadée, puisque tu sais la valeur qu’elle peut avoir à mes yeux, et combien je serais fâchée de devoir en racheter une. D’autant qu’elle se montrerait décevante, à la longue, pour ce que tu aimerais en faire, crois-moi.

Vois-tu, Petite Ordure, je me suis laissé dire que tu avais mis les pieds sur la Place Publique ces derniers temps, et que plusieurs de mes clients s’étaient fait soutirer quelques sous, bien mal gardé j’en conviens. Il me paraît inadmissible de ne pouvoir assurer la protection de ma Clientèle, alors qu’elle sait se montrer si généreuse avec moi.

Ne nous mentons pas, une Racaille dans ton genre n’a pas à traîner ses bottes trop petites dans mon Quartier. C’était d’ailleurs l’un des points importants de cette trop brève – à mon goût- négociation que nous avions conclue. J’ai de la peine à me dire que tu ne serais pas Homme à respecter tes paroles, mais peut-être aurais-je dû m’en douter, toi qui savais pourtant si bien gémir, comme un adolescent, lorsque nous avons passé notre accord.

Je ne doute pas que tu sauras te montrer doux et mesuré, si d’aventure tu souhaitais te promener de nouveau dans mes rues, aussi doux que cette mèche de cheveux que je conserve, en souvenir de ta trop juste prestation. Je ne pense pas avoir à t’informer, Sale Chien, des utilisations que je pourrais avoir de tes cheveux, mais sans doute tes compagnons de la Maraude pourraient te conseiller. Je me ferai un plaisir de les tenir au courant de l’étendue de mes pouvoirs sur leur Chef.

Qui sait quelles sinistres décisions tu pourrais prendre.
Transmets-moi ta réponse par Alecto, elle se fera une joie de rédiger ton courrier, et n’oublie pas de le parfumer.

Bien à toi,
T.
»

Le parchemin sentait un parfum puissant d’une femme tout aussi puissante. L’écriture, cependant, était élégante, chaque lettre inscrivait la même marque dans le papier, les courbes étaient divines. Une lettrine travaillée décorait la première lettre, et des enluminures dorées encadraient les angles. C’était digne d’un décret royal, d’une page d’ouvrage de théologie, ou d’une lettre d’amour d’une riche héritière.

Mais le parfum de Thiana Gian n’arrivait plus aux narines d’Alecto, qui se sentait étouffer petit à petit, sans pouvoir rien y faire. Elle tentait de battre les pieds suffisamment pour prendre appui sur une roche, ou une brique tombée au sol, et lui permettre quelques instants de répit.

Sa vie était si fragile.
Elle le savait, bien sûr, et elle avait déjà cru mourir plusieurs fois, à vrai dire. Mais jamais aussi silencieusement. D’habitude, c’était sous les coups de ses Maîtres. Ils frappaient immédiatement très fort, au point que l’intensité retombaient après les premières douleurs cuisantes. Parce qu’ils manquaient d’endurance… Elle avait travaillé dans de riches Villas, jadis. Et la chasse montée n’entretient pas tant que cela le physique.

Cette fois, aussi lentement que son souffle qui s’écoulait peu à peu par sa bouche, sans réussir à inspirer plus, l’Esclave suffoquait dans un silence lourd et glauque, le nez emplit de l’odeur puissante de l’Orc, sa main crasseuse serrant sa gorge avec autant de facilité qu’on serre un fruit trop mur. Aucune résistance, si ce n’est ses os. Elle plaça ses deux mains de chaque côté de son cou, l’une sur ses gros doigts massifs, autre sur son poignet, dans le but vain d’apaiser sa torture.

Était-ce si long de trépasser ? Pitié, Seigneur.
Se défendre ? Et comment ? Donner des coups de pieds ou le griffer n’aurait aucune incidence, elle en était convaincue. Et gigoter serait contre-productif, elle s’épuiserait trop vite, et l’agacerait. Et ça… personne n’avait envie de voir un Orc en colère. Son esprit était petit à petit bercé dans du coton, elle peinait à réfléchir, et cillait comme pour se réveiller, la bouche ouverte à chercher de l’air telle une carpe en parure.

Il n’était pas Otto, qu’importe sa tête, elle ne présumait de rien chez les Brigands. Et sa faible connaissance de sa Race ne pourrait l’aider, de toute façon. Non, elle avait délivré le message à la mauvaise personne, et la Sorcière serait mécontente. Elle la décevrait. Encore.
Elle serait punie.

Cette simple pensée la fit sursauter, et ses deux billes bleues pleines de larmes remontèrent pour fixer le visage mauvais de la Créature.

« Je. » Elle grimaça, parler ne faisait que renforcer sa poigne. « P... Pardonnez-moi de vous avoir pris. Pour. » Son visage se tordit, elle toussa. « Pour Otto. » Incapable de ne pas être polie, elle hoqueta. « Messire. »

Cela semblait être important pour l’Orc, qui avait pris la peine de plaisanter à ce sujet. Mais sa mission était de livrer ce message à celui qui avait trahit Thiana, et elle ne pouvait pas faillir. Même entre les griffes d’un Guerrier aussi puissant de ce Mâle.

« Où. Où puis-je… » Elle se mordit la lèvre, en reniflant. « Le trouver ? »

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 7 jeudi 29 octobre 2020, 19:57:49

Un orc sachant lire était assez rare pour le noter. Il existe bon nombre d'écritures à travers Terra, certaines couramment employées, d'autres plus méconnues ou oubliées. Dans ce cas précis, Ghar n'avait aucun mal à déchiffrer la missive et prendre connaissance d'un sujet qui, très vite, l'intéressa. Le soin apporté dans la présentation de ce parchemin était assez déconcertant. Un grain fin, proche du vélin, c'était aussi la forme employée et les enluminures qui étonna la brute. Celui-ci avait vu et reçu son lot de lettre de menace, mais ces dernières ressemblaient bien plus à des brouillons chiffonnés en comparaison de cette pièce de calligraphie. Il en serait presque jaloux.

Son regard s'arrêta à chaque fin de phrase, notant chaque insulte, s'en amusant d'un bref sourire en coin de lèvres. L'orc ignorait qui était le destinataire de cette missive, mais sa curiosité grandissait, quant à savoir qui aurait bien pu être autant offensé par une racaille à la cervelle de moineau tel que Otto. Celui-ci avait visiblement manqué à sa parole et trahi le destinateur, peu étonnant venant de sa part, mais rien de pareil ne venait à l'esprit de Ghar. Un ancien employeur peut-être.

Jusqu'à la toute fin de cette missive, la peau grise ne relâcha pas la trachée de la jeune esclave. Ses doigts semblaient figés, comme une statue tenant entre ses phalanges de marbre, l'étroite gorge de la jeune colombe. Ce n'est que lorsque l'initiale du nom de la maîtresse d'Alecto, résonna de la voix rauque de la créature, que la jeune fille senti la poigne se desserrer. Détournant son regard du parchemin, Ghar replia celui-ci, pour soudainement relâcher sa proie, la laissant retomber grossièrement à même le sol, telle une pierre.

"Hmpf... T. Qu'est-ce que ça veut dire..."


S'il n'avait pas connaissance de cette initiale, il faut dire que le mercenaire avait traversé bien des territoires pour arriver à Nexus, il y a quelques semaines seulement. Il ignorait tout d'elle, peut-être était-elle importante, ou peut-être pas. Le mastodonte garda le silence, fixant la petite esclave, avant de ranger le parchemin dans son étui et le jeter à ses pieds, irrespectueusement.

"Qui est ton maître ou ta maîtresse... T. ?"

Les rayons du soleil se faisaient à présent bien plus enthousiastes, alors qu'ils vinrent éclairer progressivement le dos de la créature, celui-ci faisait toujours ombrage à la jeune humaine, s'étant affairée à genoux au sol, pour récupérer sa missive et la garder précieusement contre-elle, de peur de sa la voir à nouveau dérober. Mais au même moment, une voix se fit entendre. Assez proche et audible. Partiellement en ruine, où seul le pan central semble encore à hauteur d'homme, là où Ghar avait plaqué la messagère, de derrière ce mur, des pas se rapprochèrent.

"Hé... Ghar, t'es parti pisser ou chier des barres en or ? Parce que là, j'veux bien mettre mes mains dans l'seau... haha !"

L'un des maraudeurs, un rouquin à la chevelure longue et bouclées, avec comme signe distinctif, les yeux qui partaient dans deux directions différentes. Ce n'était pas pour rien qu'on le surnommait "La louche" et pas seulement parce qu'il était cuistot pour la bande.

Il était trop tôt pour l'orc, trop tôt pour laisser la messagère apporter sa missive à Otto. Ghar voulait en savoir plus, sur cette personne, sur ses raisons. Mais surtout, Ghar commençait à en avoir plein le cul des Maraudeurs. Il comptait même abandonner ceux-ci après avoir touché sa part.
Plus le choix, la peau grise fléchira les genoux un instant, se mettant un minimum à hauteur d'Alecto, pour lui souffler ces mots, d'une promesse lugubre.

"Tu dis un mot... Je te brise la nuque entre mes cuisses."

Aussitôt, ne laissant pas le temps à la jeune esclave de répondre, l'orc se redressa et vint combler la séparation qu'il y avait entre les deux. Ses deux paluches musclées venant saisir les pierres partiellement brisées, du côté bas de ce mur qui séparait à présent l'orc et l'esclave, de la bande des maraudeurs. Toutes les opportunités sont bonnes à prendre et la brute pouvait voir ici, une chance à saisir, mais ce n'était pas "La louche" qui allait faire tout capoter. Se blottissant le bas du corps contre Alenco pour la "dissimuler" entre ses cuisses, celle-ci senti l'entrecuisse obèse de l'orc, faire pression contre son visage. Au même instant, le rouquin s'arrêta dans sa marche à la vue de l'orc, ou du moins de ce que celui-ci laissait voir.

"Bordel... Bon, les autres vont avoir un putain d'mal de crâne. J'vais faire une tambouille, t'as pas des plantes ou des conneries comme ça à mettre dedans ?"

Alenco pouvait sentir le frottement odieux de cette virilité imposante. Parfaitement moulé dans le braies de la brute, ce pal avait bien plus de ressemblance avec un gourdin qu'un attribut masculin. Mais les orcs sont des créatures impressionnantes. Alors que si la sensation de cette silhouette obèse contre son minois pouvait la gêner, l'odeur était des plus intenses. Certainement très stimulante au sein du règne animal, mais loin d'un parfum suave. Un musc animal qui tiraillait les sens, comme des phéromones. Ghar ne s'en souciait pas et faisant mine de rien, il tentait de son côté de faire déguerpir le rouquin.

"Tu m'as pris pour un putain de chaman ? Qu'est-ce que je foutrais avec des plantes..."

Alecto Nemed

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    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
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Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 8 jeudi 29 octobre 2020, 21:05:23

L’air, enfin.
Alecto prit une profonde goulée d’oxygène, comme si elle revenait à la surface après avoir manqué de se noyer, et une quinte de toux la secoua. La sensation de ses poumons pleins, en haletant, estompait la douleur qu’elle avait ressenti en tombant lamentablement au sol, écorchant ses genoux. Quelques contusions supplémentaires étaient un bien moindre sacrifice, au vu de ce que la Brute était capable de lui asséner.

L’Orc n’avait pas pris la peine de répondre à sa question, et à vrai dire, était-ce véritablement étonnant ?  Cependant, l’Esclave se trouvait embarrassée, alors qu’elle reprenait en tremblant comme une feuille le parchemin, qu’elle roulait maladroitement, et remettait à la hâte dans son étuis élégant.
Thiana Gian n’avait pas une fois préciser si son identité était secrète, et s’il fallait qu’elle révèle, ou non, qui était l’émissaire de la missive. Sans doute ce fameux Otto saurait qui lui envoyait des menaces, mais… Peut-être n’avait-elle pas prévu que d’autres lisent sa correspondance ? Un tiraillement lui nouait les entrailles, mais elle n’eut pas le temps de répondre, qu’une voix les surprit tous deux.

Elle sursauta, évidemment, et n’eut pas le loisir de se redresser à la hâte, qu’elle se heurtait à la brutalité de ces mots terrifiants, soufflés droit sur son petit visage crispé par la peur. Les yeux ronds et grands ouverts par la surprise, elle acquiesça à la hâte, incapable de dire quoi que ce soit, de toute façon. Son cœur faisait trop de bruit dans ses tempes, et elle ne s’était pas remise de l’étranglement qu’elle se voyait de nouveau dans une situation dangereuse.

Recroquevillée contre l’entre-jambe de l’Orc, elle plaqua sa main sur sa bouche pour éviter de couiner, en retenant un sanglot. Seigneur, c’était la chose la plus colossale qu’elle ait vu, et il fallait, en plus de cela, qu’elle y soit accolée. Lentement, elle ferma les yeux, penchant le visage du mieux qu’elle put pour éviter de sentir le contact de ce membre hors-norme.
Si elle avait été plus maligne, elle aurait pu tenter une tactique fourbe, ainsi placé dans cet endroit stratégique masculin. La vulnérabilité virile des mâles ne devait pas tant différer d’une race à l’autre ? Mais l’Esclave n’avait pas ce genre de réflexe, on les lui avait coupés depuis longtemps, dès petite. Faire du mal à autrui était déjà inconcevable… Le Seigneur lui infligeait ces épreuves horribles, mais Il devait avoir un plan. Elle récita une prière, mentalement, en avalant difficilement sa salive, et cherchant à retirer de son esprit ce parfum capiteux et puissant qui hantait ses narines.

Il fallait qu’elle évite de penser à l’endroit où elle se trouvait présentement. Ne pas imaginer ce gourdin démesuré qui attirait sans doute bien des curiosités. Elle affirma la pression de sa paume contre sa bouche pour s’empêcher de geindre, en se faisant toute petite.

Peut-être devrait-elle hurler ? L’homme qui haranguait l’Orc pourrait lui venir en aide, peut-être ?
Non.
Alecto ne voulait en aucun cas être déchiquetée entre les cuisses musclées du Mastodonte. Elle savait qu’il le ferait, du moins elle ne songeait pas qu’il puisse avoir quelque chose derrière la tête en la gardant en vie, ne réfléchissant pas aussi largement. Elle était incapable de penser correctement, avec cette odeur entêtante qui lui soulevait le cœur.

Dans cette situation, la pauvre Colombe, docile, obéissante, résignée, ne pouvait qu’attendre sagement que son Tortionnaire veuille d’elle autre chose. Mais visiblement, l’identité de sa Maîtresse était plus importante pour lui que son plaisir flagrant à la malmener.

Fébrilement, Alecto ouvrit les paupières, détournant vite les yeux pour fixer les lourdes bottes de l’Orc, tendant l’oreille. L’homme qui avait interpelé la Brute semblait grommeler, et elle estimait que ses pas s’éloignaient, la mauvaise humeur de la Créature suffisante pour le décourager à continuer de discuter fourneaux.

Était-elle sauvée pour autant ? Elle ne bougea pas, même lorsqu’elle fut certaine que l’importun était loin, de peur de sentir la pogne monstrueuse du Colosse lui briser la nuque. La crainte des coups avait toujours été un très bon moteur d’obéissance chez la Domestique, qui savait être totalement immobile, silencieuse. Rester sans bouger avec l’avantage de ne faire tinter aucune parure ni chaînette qui ornaient son corps.

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 9 vendredi 30 octobre 2020, 01:31:39

Le mauvais caractère de l'orc était un véritable répulsif, même si certains esprits semblaient bien peu vifs. Mais ici, le rouquin, au surnom si peu sérieux de "La louche", semblait avoir reçu le message. C'est en effaçant sa mine courtoise, qu'il étira une moue de déception et contrariété. Pestant entre ses dents, l'humain balayera l'air de sa main droite en tournant les talons et s'en retournant vers le feu de camp, un plus loin.

"Baaah... Pas la peine de l'prendre ainsi..."


Un grognement comme seule réponse. Ghar n'était pas des plus courtois de son côté et même assez laconique de manière générale. S'il est orc, c'est une certitude à son attitude et son apparence. La brute épaisse ne souhaite pas se faire d'amis et encore moins chez les humains. Du moins, c'est ainsi qu'il voit les choses. La peau grise étant souvent traité comme de la racaille, insulté de sauvage sans cervelle. Bien sûr, rarement en face, bien souvent dans son dos. Il ne connaissait que trop bien la réputation de sa race auprès des autres peuples de Terra, ce n'était pas pour l'en déplaire, pour être honnête, Ghar était même un brin responsable à perpétuer ces dires et rumeurs au sujet de la sauvagerie et l'hostilité des orcs.

Progressivement, le silence et la pénombre de la nuit, s'étaient effacés et le son caractéristique des volets fit son entrée. Que cela soit au sein des chaumières, mais aussi les rares échoppes, certainement prêtes à proposer les mêmes denrées que la veille ou avant encore. Le pain rassis restant un mets de choix au sein de ces bas quartiers. Au sein du camp des maraudeurs, Otto et ses hommes déjà levés, se mirent en cercle autour du feu, accueillant le rouquin avec des rires aux éclats qui parviendront aux oreilles de la jeune esclaves. Nul doute qu'ils attendent leur pitance et le fumet d'un bouillon sur le feu, vient doucement titiller le désir et l'appétit des derniers soulards de la veille, qui difficilement se redressent, leurs vêtements encore entachés de vomi et de vin bon marché.

Ghar de son côté, surveille un bref instant l'attroupement. Il compte et analyse chacun des hommes. L'orc prend son temps en veillant à ne manquer le moindre de détail, comme une sentinelle à l'affût d'un camp ennemi. Alors que plus bas, ondulant brièvement, se déhanchant en cherchant le meilleur point de vue de sa position, c'est étrangement involontairement, que la brute épaisse, accentuera cette humiliation contre la jeune fille entre ses cuisses. Ces mouvements soudains et vifs, viendront à nouveau frotter disgracieusement cet attribut grotesque, de par sa taille et épaisseur, contre le visage angélique de la jeune esclave.

Si les émanations d’égouts des bas quartiers sont déjà nauséeuses pour ceux qui n'y sont pas habitués, l'odeur de la monstrueuse virilité scellée sous ce braies sombre, déversant ses effluves infectes de l'odeur d'un mâle en rut, d'une véritable bête qui aurait très certainement d'énormes succès auprès des femelles aux pulsions primitives, une odeur... Un parfum obscène qui se veut terriblement intense aussi proche de l'attribut. Quoi qu'elle fasse, Alecto semble condamner à s'en remplir les poumons. Peut-être qu'avec le temps, l'odeur se transformera en fragrance pour la jeune colombe.

"Hmpf... Ils sont huit... Cinq armés, trois d'entre-eux avec leurs protections de cuir... Autrement dit, rien."

Qu'il parle à haute voix était assez anodin pour l'orc. Bien que cela puisse prêter à confusion pour les rares témoins de la scène, la brute semblait parfois se perdre dans ses songes à contempler de longues minutes un point fixe, échafaudant un quelconque stratagème, comme le situation actuelle. Mais soudainement, son corps le fit revenir sur Terra. Bien que la petite esclave restait docilement en place, ses quelques mouvements timides et son souffle, caressait furtivement cet endroit si précieux et témoin de virilité chez un mâle. Les mains encore agrippées aux pierres craquelées du côté le plus bas du mur. Ce fameux mur décrépis, en ruine, qui depuis quelques minutes servait de véritable huis-clos à la situation qui ne semblait pas s'arranger pour Alecto.

Son regard de braise se posa sur la crinière soyeuse qu'il avait malmené quelques minutes plus tôt. Elle semblait si candide, la petite messagère cherchant à éloigner son regard, très certainement pour fuir l'obscénité sous ses yeux et même toute confrontation. Bien trop servile pour se risquer un regard dans celui de l'orc. Et pourtant. Les doigts durs, presque râpeux, de la brute, vinrent à nouveau se glisser dans sa chevelure. Elle pouvait s'attendre à une correction sévère ou un simple acte de brutalité pour le plaisir. Mais étrangement, Ghar la caressa d'une tendresse rare. Quelques fractions de secondes pour déstabiliser les sentiments et pensées de l'esclave, la laissant douter pour un faux sentiment de sureté. Car très vite, l'orc se remontera bien plus cruel et cru. D'une nouvelle poigne, abrupt, le mastodonte forcera Alecto à redresser son menton, laissant quelques instants de contemplation à l'orc, pour se rendre compte de la réelle beauté de ce visage, qu'il semblait avoir esquivé depuis leur rencontre.

Peut-être était-il stimulé par l'excitation de cette opportunité qui lui tendait les bras ou peut-être que la jeune esclave, de ses attraits féminins, avait aguiché l'orc. Qu'importait la raison, à partir du moment où la brute vint écraser ce délicat minois, aux traits fins et juvéniles, bien que marqués par la servitude, contre son entrecuisse charnue. Il s'en amusait. Un rire gras résonant doucement entre ses dents, le sourire aux lèvres, alors qu'il se délectait d'un regard malicieux sur la vue que lui offrait sa proie.

"Profite un peu, petite catin... Des femmes nobles payent une fortune pour jouer avec un gourdin pareil..."

L'attribut obèse de l'orc en venait doucement à s'étirer sous le tissu du braies. Ghar était vulgaire et cruel, mais raisonnable. Il se complaisait à utiliser cette esclave, il jubilait à l'idée de jouer avec le jouet d'un autre. La pauvre Alecto, elle ne pouvait que subir, face à la force considérable du colosse, qui écrasait grossièrement son visage, le maltraitant, contre cette épaisse courge de chair encore dissimulé sous le maigre patchwork. Heureusement pour la jeune fille d'ailleurs. Mais si elle espérait que ces longues secondes d'humiliation soit les seules de sa journée, elle avait tort.

Soudainement, le cliquetis d'une boucle se fit entendre. Ghar allait certainement laissé l'esclave en pâture aux Maraudeurs, mais il valait mieux en profiter tant qu'elle était encore en bon état.

Si l'odeur était déjà intense, le parfum bien trop fort pour une humaine, ces effluves devinrent presque écœurantes à la découverte de ce mât de chair. Sans effort, Ghar repoussera sa proie contre le mur. La laissant partiellement au sol, les jambes allongées et écorchées, adossée contre le pan. La peau grise glissera ses phalanges sous les bordures de son braies. Ce n'est que trop vite qu'il vint faire chuter ce vêtement à mi-cuisse. Sous le regard surpris et certainement gêné d'Alecto, se dévoilait enfin le sujet de tant d'humiliation à ses yeux. Un véritable pal à l'allure grotesque. Sous ses airs de gourdin de chair gris, il ne partage pas le côté rugueux du reste du corps de l'orc. Une peau plus douce, qui malheureusement se voit mise en valeur d'un scintillement gras, la sueur d'un corps en nage et l'odeur qui en transpire.
Formant un arc disgracieux, l'embout pointant vers le bas, cette virilité obèse se trouvait ornée de quelques billes dorées, formant une ligne le long du canal, sous le pal, partant de sa base jusqu'à la couronne. Accompagnant cette poutre, qui semblait terrifier sa potentielle victime, deux orbes de chair s'affaissant vulgairement sous le poids de leur contenu. Il n'est à exprimer à quel point, le parfum obscène était bien plus présent et intense à ce moment.

Les cuisses légèrement écartées, Ghar avait bien saisi la servitude et docilité de sa proie. Il comptait bien se servir d'elle de plusieurs façons, pour l'instant, son utilisation serait d'un besoin bien plus primaire. Alors qu'il garde le silence, laissant affiché ce sourire narquois et provocateur, il toise la petite esclave, se délectant de ses réactions, à la vue de cette monstrueuse virilité, aux veines pulsantes de désir et empestant un mélange de musc et de sueur. Nul doute, le calvaire venait tout juste de débuter, pour Alecto.
« Modifié: vendredi 30 octobre 2020, 01:42:11 par Ghar Grondesang »

Alecto Nemed

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Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 10 vendredi 30 octobre 2020, 09:23:00

Alecto avait clairement entendu l’Orc parler seul, et frissonnait de ne pas percevoir exactement où menaient ses réflexions. Il parlait des Bandits dont elle entendant les échos de réveil ? Quel intérêt de les compter et analyser leurs possessions si ce n’était pour élaborer une stratégie militaire ?
Elle n’eut pas le loisir de prolonger sa réflexion, que déjà elle sursautait lorsque la paluche barbare revenait à la charge dans ses cheveux. L’Esclave ferma vivement les paupières, comme pour encaisser un coup, s’attendant à ce qu’il la relève en la tirant violement, sans que cela ne lui prenne le moindre effort.

Mais ce fut une caresse, et elle frémit autant de surprise que de soulagement. Pas de nouvelle douleur, elle souffla lentement, mais fut interrompue dans sa respiration par le cuir épais de sa main qui la forçait à relever les yeux, sous le visage. La confrontation avec de visage qui tenait des représentations du Diable dans ses livres, et ce regard uniquement fait de brutalité animale, la fit hoqueter. L’intensité de ces yeux sur sa personne la mit mal à l’aise. Qu’observait-il exactement ?

Annonçant la sinistre suite, les mots de l’Orc résonnèrent aux oreilles de la jeune Colombe, qui écarquilla grand ses yeux délavés. Elle fit une moue dégoûtée, tant être à nouveau traitée de catin la blessait, mais si elle avait des doutes sur ce qu’il avait en tête, le bruit de boucle et les tissus épais et crasseux qui glissèrent la terrifièrent.

Alecto l’avait ignoré jusqu’alors, mais lorsque la Créature dévoila ses attributs, mis à nu sans aucune gêne et même avec une sorte de fierté sauvage, elle ne put détourner les yeux de cette érection gigantesque, impressionnante à tous points de vue.
La Domestique n’avait jamais côtoyé d’Orc, et Dieu-Merci, elle n’avait jamais non plus eu à les observer nus. Cette fois, au-delà de le voir, si proche, si colossal d’agressivité, la puanteur qui émanait de cette titanesque virilité lui entraîna une quinte de toux. Cachant sa bouche de sa main, pour espérer ne faire aucun bruit, elle s’étouffa à moitié quelques secondes, le temps de reprendre son souffle, mais toujours envahie par l’odeur âcre et puissante d’obscénité frelatée.

Il devait avoir raison. Certaines femmes, nobles ou non, devaient trouver ce parfum enivrant, et pourraient sans doute payer cher pour avoir le plaisir de s’amuser avec un tel membre. Des pècheresses. Mais elle n’avait pas à les juger, songea-t-elle en se forçant à penser à autre chose que ces billes étranges et dorées qui décorait la hampe veinée et grise, elle était elle-même faillible. Seul Dieu pouvait les juger toustes.

Le sourire carnassier de la Bête fait paniquer la jeune Esclave, qui ne se fait plus de doutes sur les intentions malsaines de son Tortionnaire. Même lorsqu’elle essaya de reculer, le mur encore claquait sur ses omoplates. Elle n’avait aucune échappatoire. Dans ses yeux qui n’avaient en rien séchés, les larmes revinrent plus grosses encore, alors qu’elle ne pouvait imaginer une façon raisonnable de contenter le Colosse au vu de sa faible constitution, et de la disproportion de son corps.

« M… Ma… »

Elle voulait le supplier, implorer sa pitié, c’était la seule chose qui tournait en boucle, comme une démente, dans son esprit. Mais Thiana Gian devait délivrer un message. Il ignorait, lui, à quel point elle était liée à Elle. Elle n’avait pas le choix.

« Je ferai… ce que vous voulez… lorsque. »

Une grimace tordit son visage de porcelaine. Elle puisa une once de courage.

« Permettez-moi de livrer la Missive, Messire, et. »

Et quoi ? Elle se donnerait à lui ? Jamais elle n’arriverait à prononcer ces mots qui la terrifiait.

Horrifiée par le regard de braise qui la hantait même quand elle détournait les yeux, même lorsqu’elle fermait les paupières, la Docile Alecto détacha lentement trois de ces bracelets d’or, énormes dans sa petite paume, qu’elle tendit vers le Monstre, évitant de poser ses iris claires sur le gourdin de chair juste devant elle, et beaucoup trop près pour que son souffle apeuré ne le frôle.

« Je vous en prie. »

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 11 vendredi 30 octobre 2020, 12:29:17

N'étant en rien un être de bonté, difficile même de dire s'il avait un jour tendu la main, il était évident, que de par son âpreté et son sadisme, l'effroyable créature, qui pouvait hanter les songes de chaque enfant en dehors des cités, n'allait en aucun cas laisser en paix cette malheureuse esclave. Rude sont ses mots, mais aussi ses gestes, et les yeux chatoyants de petit animal apeuré d'Alecto, ne lui seraient d'aucun secours.

La vie bourdonne au coeur de Nexus. Les habitants sortent aux aurores pour se rendre à leur travail ou quelques achats de la matinée, comme acheter le pain tout juste sorti du four. Les plus nobles et riches, sont certainement encore au lit, drapés de leurs soies. Dans les bas quartiers, les bas-fonds d'une cité aux moeurs décadentes, ce sont les oiseaux de nuit qui règnent. Les rares vagabonds de ces allées et ruelles sordides, plus crasseuses encore que la tanière d'un troll, ne sont bien souvent que ceux ayant des affaires plus ou moins douteuses. Il est difficile, de trouver une âme respectable en ces lieux, une âme qui aurait pu remarquer la scène se déroulant près du camp des Maraudeurs, s'interposer peut-être. Mais la curiosité était mal vue par ici, et qui plus est, d'aucun n'oserait se risquer à confronter un orc aussi massif.

Ghar ne le savait que trop bien. Il était pour ainsi dire intouchable actuellement. Parce que, personne ne viendrait lui chercher des noises, personne ne se risquerait à s’immiscer dans les affaires d'un compagnon des Maraudeurs, simplement parce que personne ne mettrait sa vie en jeu pour une inconnue, une esclave de surcroit. Il ne savait que trop bien et s'en amusait. Il en affichait ce sourire narquois et détestable, ses yeux aux iris flamboyantes, déshabillant du regard la jeune colombe en sanglot. Oh, il ne se refusait jamais rien, la peau grise se comblait dans la luxure, bien souvent comme un vulgaire animal en chaleur. Mais ici, un plaisir plus subtil et malaisant, malfaisant, se mêlait à l'excitation de la situation.

Cette soudaine sensation, ce soudain désir se prononçait timidement, s'accentuant graduellement au fur et à mesure que la fragile petite chose à ses pieds, se muait de désaroi. Cette petite chose savait qu'il pouvait la briser en deux et qu'ici, personne ne s'en soucierait. Mais, elle savait surtout, qu'il avait bien comprit l'importance de cette missive aux yeux de son maître ou sa maîtresse et par extension, elle-même. L'orc pouvait très bien se débarrasser de cette lettre, en balançant les restes pitoyables de son corps si frèle, dans les canaux du bas-quartier, observant passivement, cette petite esclave, s'enfoncer dans l'eau verdâtre pour disparaître, jusqu'à ce qu'elle ne refasse surface que des semaines plus tard, boursouflée et nécrosées, la missive perdue à jamais au fond de ces égouts.

Le coup fut rapide et vif, faisant vaciller sur le côté la délicate colombe, dont l’espérance de vie semblait si éphémère. Une gifle qui pouvait sembler violente, elle l'était, mais la brute retenait ses coups. Du dos de sa main droite, il venait faire résonner avec autorité, le poids des mots qui suivirent. Alors que les ornements présentés par Alecto, tombèrent grossièrement au sol, dans la boue avoisinante, l'orc prit sa voix la plus sèche, hostile au possible, comme si cela était encore faisable.

"J'en veux pas... Les vêtements et bijoux de ton maître ou ta maîtresse. Ce que je veux, c'est toi."

Il était assez clair là-dessus et cela même sans qu'il n'ait à le noter. Mais alors qu'il semblait avoir apposé la marque de sa brutalité sur l'une des joues d'Alecto, celle-ci écarlate, rougeoyante certainement d'une douleur passagère, peut-être habituelle pour la servante, il ajouta ces mots, comme s'il le sort d'Alecto était déjà scellé, comme si elle n'avait plus d'autre choix.

"Qui va se soucier d'une souillon comme toi... Que tu crève ou vive, personne n'en n'aura rien à foutre."

La brute ponctua sa phrase en revenant chercher cette douce toison, qu'il semblait particulièrement aimer prendre entre ses griffes. Tirant alors Alecto par sa chevelure, il força la douce à le regarder, bien que dans sa position, l'attribut gargantuesque de l'orc, semblait obstruer sa vision.

"Une vulgaire putain drapée de beaux vêtements et de beaux bijoux... Comme la chienne d'une noble, qui voudrait rendre son jouet moins insignifiante."

Ghar n'avait pas le moindre respect pour les esclaves, encore moins les humains, Alecto semblait vraisemblablement être de ces choses qui irritait la créature. Mais cette loyauté dont elle faisait preuve, pour absolument délivrer cette missive. Il ne pouvait pas la comprendre et à dire vrai, cela l'énervait. Mais dans cette colère, la brute pouvait trouver un amusement, un défi à se lancer. La bête est cruelle, sadique, violente, fourbe et odieusement vulgaire. Mais tout ça, Alecto ne pouvait que le supposer de par ce qu'elle voyait. La jeune esclave qui écoutait ces mots résonner, tambouriner dans une rafale d'insultes, qui serait un véritable outrage à l'égo de n'importe quel autre être vivant. Ghar ne l'a laissait pas penser, car très vite, à ces paroles ignobles vint s'ajouter un acte grossier et infâme. Dans un bruit de gorge caractéristique, l'orc vint chercher une noix de bave infecte, qu'il n'hésita pas à cracher au visage de la pauvre jeune fille qu'il tenait en prise. S'écoulant vulgairement depuis son front, dans une lenteur qui s'ajouta douloureusement à cette emprise honteuse d'être ainsi traitée.

"J'peux tout aussi bien déchirer ta missive... Tu sais que ça s'rait pas difficile pour moi d'le faire. Et après, les mecs un peu plus loin. Tu les entends hein ? Ils seraient ravis de t'utiliser pendant des heures, avant de te laisser pour morte..."

A ces mots, Ghar glissera sa main libre vers la base de cette virilité grise, déjà dressée et tendue vers le haut, telle un gratte-ciel dégageant une odeur si inconfortable pour la jeune fille, transpirant de sueur sous ses yeux. Si la claque précédente était violente, elle était certainement moins atroce que cette série-ci. Vulgairement, d'un geste obscène qui semblait terriblement l'amuser, la brute vint tapoter le doux minois d'Alecto, subtilement souillé pour l'instant, de cette courge obèse, dont la peau graisseuse venait déjà apposer son territoire, son odeur, sur la délicate peau marquée des sévices de servitude.
« Modifié: vendredi 30 octobre 2020, 12:39:29 par Ghar Grondesang »

Alecto Nemed

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    ~Esclave de Thiana Gian~
    Petite, passe inaperçue. Cicatrices, ou traces de brûlures sous les bras, près du cou, bref, un peu cachées.
    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 12 vendredi 30 octobre 2020, 13:31:58

En vérité, la chose qui semblait l’horrifier le plus étaient les derniers mots prononcés par la Bête. Pas d’être jetée en pâture aux truands, pas de devoir assouvir les besoins primaires d’un Orc, par de sentir la douleur cuisante qui vrombissait contre la pommette écarlate et meurtrie.

Pas non plus d’avoir été humiliée de manière aussi discourtoise, se faisant cracher au visage avec cette expression de jubilation à la voir plus bas que terre, traitée en larve, victime sans répondant, poupée de chiffon qu’on abuse pour toutes sortes de perversions.

Elle n’avait pas bronché, pas pas défi, bien sûr, mais par soumission, ce façonnage long et douloureux pour la rendre malléable, poreuse, flexible comme un pantin. Qu’elle puisse subir toutes les horreurs sans avoir jamais osé, ni pensé, se rebeller. Plus une once d’égo, puisque ces anciens Maîtres et Maîtresses s’étaient appliqués à l’humilier de la même manière. L’Orc, alors, ne réussirait pas à l’abaisser plus bas qu’elle ne l’était. Il n’avait pas de prise là-dessus, qu’il le sache ou non.
La Foi lui permettait de tenir, depuis toutes ces années, et une fois encore, Alecto récitait mentalement les cantiques qui la maintenaient en vie depuis qu’un gros porc avait décidé qu’une enfant de chœur devait être une amante de qualité.

Si pure. Si douce.
Acceptant son sort, quoi qu’il arrive, vaillante dans le labeur, résiliente en tout point.
Elle n’avait pas esquissé un mouvement pour essuyer la bave gluante à son front, à peine avait-elle ciller de peur que cela ne lui pique les yeux, le visage incliné vers le haut, le cou plié en deux dans une position pénible, pour observer tout en haut, au-delà de l’épais membre qui pulsait déjà et la faisait presque loucher, le faciès démoniaque de l’Orc.

« Vous… vous avez raison. Messire. » Lui reconnut-elle. Une souillon, pour sûr, dont personne ne se soucie, et quiconque la voit semble avoir droit de vie ou de mort sur elle. Il avait raison.

Lui offrir toutes ces parures n’y ferait rien, et le supplier pas davantage.
Elle le comprit alors, malgré la propension à penser que chaque être vivant fut constitué de fibres du Bien. Qu’au fond, cachée peut-être, la Bonté saurait poindre. Mais pas chez le Colosse.
Pourtant, l’éducation d’Alecto disait de tendre l’autre joue. Malgré tout, elle ne pourrait se résoudre à perdre espoir. C’était la mort assurée, si non, elle le savait. Le Seigneur veillait sur elle. Ses châtiments étaient légitimes, nécessaires, dans Son plan.

Mais pas déchirer la lettre.
Tout, mais pas ça.
C’était sa mission.

Alors qu’elle avait enduré religieusement, impassible lorsque les larmes coulaient, et tremblante des pieds à la tête, l’Esclave fut prise de panique, mais le Colosse ne lui laissa pas le temps de parler, et elle vit s’approcher avec effroi la virilité bestiale grise, trop près, bien trop près, et le contact sur son visage lui arracha un gémissement qui tordit ses lèvres.

La Messagère en piteux état eut toutes les peines de Terra à ne pas éclater en sanglots, et tomber à nouveau face contre terre pour supplier qu’il cesse ses agissements immondes. La main puissante dans ses cheveux ne lui en laissait, de toute façon, pas l’occasion, et Alecto ne réussit pas à détourner la tête, trop bien maintenue.

Résister ne lui attirait que des ennuis, songea la petite Colombe bientôt crasseuse, les genoux dans la fange, et la blancheur de sa peau devenue soit livide, soit carmin, et gluante. Il était pourtant bien trop dur pour elle de se résoudre maintenant à abandonner sa mission.

« T… Thiana Gian. Elle s’appelle Thiana Gian. » Balbutia la Poupée à peine sortie de l’adolescence, posant sa minuscule main sur le porte document qu’elle serrait contre elle de toutes ces faibles forces.

Cherchant à ignorer le contact étrange de ce cuir plus lisse et gras contre le diaphane de sa peau, elle ne put s’empêcher d’articuler d’une voix éraillée.

« C’est une Sorcière, Messire. Elle est en affaire avec Monsieur Otto. »

Déballer son sac n’était d’aucun secours, mais elle se sentait le besoin de déblatérer ces informations, dans l’espoir que ce qui se tramait dans l’esprit de l’Orc semble plus intéressant que les pulsions de son entre-jambe.

« Vous… vous me laisserez lui donner le courrier. Si. Si… »

Avec un haut le cœur, Alecto releva franchement ces deux billes claires pleines d’eau vers le visage bestial de l’Orc. Pas d’assurance pourtant dans ce geste, pas de défi. Mais une dévotion sans égale pour la Patronne, l’acharnement loyal et grotesque d’un chien envers son Maître.

Elle ne voyait pas de fin correcte à cette rencontre avec le Mercenaire. Aucun passant ne lui viendrait en aide. Aucun Maraudeur n’aurait à cœur de la sauver. Quitte à subir ainsi les sévices et les tortures, même les humiliations si cela lui chantait, et toutes ces choses que son imagination limitée ne pouvait entrevoir, alors la satisfaction d’avoir accompli sa tâche serait sa seule lueur.

Alors, comme pour asseoir son propos et lui assurer qu’elle tiendrait parole, puisqu’Alecto était incapable de mentir, elle grimaça et laissa sa langue sortir d’entre ses lèvres, et malgré son dégoût, en donna un coup tremblant et misérable sur la hampe veinée à sa portée.

C’était abominable, elle ne doutait pas que certaines femmes l’apprécient, certes, mais c’était dans le seul but de pouvoir satisfaire sa Maîtresse. Et elle donnerait tout, pour ne pas être punie par Thiana. Ou pire. La décevoir.

Ghar Grondesang

Créature

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 13 samedi 31 octobre 2020, 12:31:09

S'il y avait bien une chose à retenir de la créature, c'est qu'en dépit de ses apparences... Même son attitude et son caractère étaient ceux d'une brute épaisse, dont la vue d'une fragile petite humaine apeurée, vouée à subir quelques sévices dans l'unique but d'être humiliée pour le bon plaisir de l'orc, semblait plus que le divertir. Mais il ne fait aucun doute que Ghar n'avait pas réellement l'intention de la brutaliser sauvagement, du moins pas trop. Surtout suite à ces révélations.
Thiana Gian. Si ce nom ne semblait pas lui dire grand-chose, c'était aussi peut-être parce qu'il n'était pas encore très au fait des affaires dans l'ombre de Nexus. Cela pouvait tout aussi bien être un nom d'emprunt. La peau grise n'avait pas l'impression qu'Alecto lui mentait. Pourquoi le ferait-elle, mais le fait qu'elle précise la nature de cette maîtresse, semblait lui donner raison.

Les menaces de cette missive n'étaient certainement pas lancées en l'air. Ghar avait eut son lot de problème avec des sorcières et autres mystiques. Il détestait ceux-ci. Qui l'orc ne détestait-il pas au final. Mais ce cas était particulier, il n'y avait aucun honneur à combattre avec la magie et ces mages, enchanteurs et autres fanfarons des arcanes, étaient bien souvent de vulgaires petits êtres frêles comme des brindilles et laids comme des poux. Du point de vue de l'orc du moins, il n'avait jamais rencontré que les rats de bibliothèques grisonnants et les vieilles bécasses habitants les marais, qui étaient par ailleurs de véritables plaies, mais de bonnes sources de revenues si un village se cotisait pour mettre sa tête à prix.

Dans la situation actuelle, la brute devait prendre pour argent comptant ces informations. Son esprit se mit en ébullition comme jamais chez un orc, des idées fusèrent, cherchant à sauter sur cette opportunité. Mais, Alecto, pauvre d'elle, ne faisait pas vraiment partie de l'équation. Elle restait une petite esclave et vulgaire messagère entre les griffes de la créature. Il ne comptait pas la tuer, rien d'amusant à cela, mais la malmener pour le simple fait de pouvoir le faire, ça... Oui, il n'allait pas s'en priver.

Même en le côtoyant souvent, la carrure de l'orc restait toujours impressionnante, et nul doute que dans la position de la jeune colombe, cette créature sortie des contrées du Chaos, devait ressembler à un véritable démon à la peau grise, ses iris d'ambre qui pétillaient d'une malice infâme qui caractérisait ce monde cruel. Si ce n'était que cette part de son physique, mais l'énorme attribut viril et veineux, qui pulsait d'un désir charnel sous ses yeux, était certainement source d'angoisse plus profonde.

Le pal à l'allure grotesque râpait contre la douce peau d'Alecto, à chacun des mouvements espiègles de Ghar. Mais lorsque cette proie, à même le sol, plus bas que terre encore, vint titiller timidement de sa langue, cet appendice de chair obèse, la brute s'exprima d'un souffle nasal bruyant et lourd, dont la chaleur humide arriva même jusqu'au minois de l'esclave.

"Ouais... La missive sera vue par Otto. Maintenant, ce "Messire" a besoin de sa toilette..."

Le colosse ricanait grossièrement, ces sons rauques, gutturaux, résonnait sombrement aux oreilles d'Alecto, voyant ce faciès, cette gueule cassée, se tordre d'un sourire malsain. Autant qu'un orc à la mâchoire proéminente pouvait sourire. Il était détestable au possible. Une enflure de la pire espèce et tout cela ne semblait que le faire jubiler de plus belle.

Et comme si la jeune esclave ne pouvait pas être plus dégoûtée, elle percevra soudainement, à la pointe de cet embout casqué, une perle grasse et blanchâtre. Cette larme de sève de la créature, témoignant de son excitation. Bien qu'il s'amusait plus de la situation.
« Modifié: samedi 31 octobre 2020, 12:37:05 par Ghar Grondesang »

Alecto Nemed

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    Crédule, extrêmement pieuse, facilement impressionnable et très discrète, elle va rougir si vous continuez à la regarder ainsi !

Re : Ne tirez pas (sur) le Messager - PV Ghar Grondesang

Réponse 14 samedi 31 octobre 2020, 13:30:44

La missive serait vue par Otto.
C’était sans doute un mensonge, mais Alecto ne l’imaginait pas, trop candide et prompte à penser que, comme elle, les autres disaient volontiers la vérité.

Cette simple promesse l’apaisa immédiatement, et la Bête put lire dans ses yeux délavés comme de la reconnaissance. Non, elle n’allait quand même pas le remercier d’être aussi bon ?

« M… Merci Messire. »

Souffla-t-elle, fermant les yeux par réflexe en sentant l’haleine caresser son visage, mais cette fois encore incapable de détourner la tête pour éviter le regard lubrique et cruel de l’Orc. Ainsi pitoyablement emprisonnée, à la fois cachée et aux yeux de tous, sa poitrine se soulevait toujours autant de terreur, mais son attitude avait changé.

Béatement, elle estimait alors qu’il tiendrait sa parole, et remettrait le courrier à son destinataire, pouvant ainsi attester à sa Maîtresse combien elle avait obéi correctement. Et puisqu’il y avait une condition… Le petit visage devenu crasseux de la Colombe, tout contre la peau grise et luisante de l’Orc, se résigna en une expression d’une fatalité misérable.

Elle avait déjà connu cet instant de latence avant de devoir agir contre sa volonté. Elle ne tenait pas le compte, c’était au-dessus de ses forces. Maîtres tortionnaires, libidineux, ou désireux d’offrir à ses invités de la chair tendre et douce… Elle évitait d’habitude d’y songer, puisque le passé ne pouvait être changé, et que seul l’avenir et le Plan Divin comptaient. Mais…
Le regard qu’Alecto adressa au Colosse était sans équivoque, malgré la peur qu’on y lisait. Elle agirait, puisqu’il le fallait. Pas avec le courage des amazones, mais avec la résilience de ceux qui ne sont rien. Et n’ont rien à perdre, et tout à gagner. L’approbation de Thiana Gian. Qu’elle soit fière d’elle. Et si elle la félicitait, même ?

« Bien, Messire. » Obtempéra la Poupée.

Retenant sa respiration, alors qu’elle louchait avec horreur sur la perle laiteuse sans équivoque qui venait d’éclore à l’extrémité de cette virilité odorante, Alecto entrouvrit ses lèvres rosées, et sa langue, si petite contre les veines pulsantes, remonta docilement le long de la hampe, étirant le cou. Elle parvint à son sommet et en fermant les yeux comme pour anticiper le dégoût, lapa la pointe blanche avec attention.

On ne pouvait pas dire qu’elle n’était pas douée.
Malgré son jeune âge, et son apparente innocence, la Domestique aux parures avait dû lécher bien des corps, avec soin, et dextérité.

Mais elle était gauche. Et la situation était loin de la rendre assurée. Dans bien des cas, ses Maîtres l’avaient châtié pour ne pas se montrer assez enthousiaste, restant molle et docile. Elle exécutait savamment, elle savait recopier les gestes appris, obéir aux ordres.
Comment, dès lors, la confondre avec une putain ? Elles étaient bien plus dégourdies, même inexpérimentées, elles y mettaient du cœur à l’ouvrage, lorsqu’elles étaient bien payées.

Pourtant, alors qu’elle avala le liquide pâteux en fronçant les sourcils, la jeune femme aux cheveux soyeux continuait ses coups de langue, méticuleusement, les paupières closes, mais sentant le regard bouillant et déplaisant de l’Orc sur elle.


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