Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen]

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°1

Lissandre était revenue d’un de ses nombreux voyages (notamment au Japon). Dans sa chambre dans le manoir familial français des Verrières, elle réfléchissait à l’écriture d’un nouveau scénario. Dernièrement, elle multipliait les idées théoriques. Elle accumulait les références visuelles, les photographies de décors ou encore des playlists d’ambiance. Bref, malgré sa provocation à avoir affirmé qu’elle allait révolutionner le genre pornographique : elle ressemblait plus à une jeune écrivaine se lançant dans ses projets trop gros pour sa seule petite personne.

Sa dernière idée ? Elle l’avait eu suite à la lecture d’un manga. Elle en consommait beaucoup étant donné sa passion pour le Japon et de tout ce que ce pays produisait. Le fait qu’elle porte une tenue moulante et rose et en latex était directement issue des cosplays.

Sa dernière idée provenait donc d’un manga nommé « Platinum End ». Peu importait le scénario de ce manga, ce qui comptait était la présence d’anges. Des êtres d’une nature différente des humains. Des relations entre deux races permettaient de créer des scénarios et du drama. Sans compter le fait que les anges pouvaient voler. Ce qui permettait d’imaginer des scènes de sexe aériennes. Cette idée avait emporté le cœur de Lissandre !

Des anges, elle était passée aux démons. Pour obtenir plus d’informations, elle s’était rendu dans plusieurs petites librairies de Paris. Elle avait acheté des livres poussiéreux et jaunis. Des bouquins qui semblaient vouloir s’auto-détruire au moindre contact humain tellement ils étaient vieux.

Installée dans une pièce oubliée du manoir des Verrières, Lissandre avait prétextée « refaire la décoration », « pour un nouveau projet » avait-elle ajoutée. Ainsi, la pièce inutilisée s’était transformée en cliché de salle sombre de film de cinéma. Cette même salle où on savait à l’avance que l’invocation du démon ne se passerait pas bien.

Pourquoi ? Parce que dans le cas de Lissandre, les pages avaient perdu des informations avec le temps et ses conséquences destructrices.

Entourés de bougies, elle avait commencé à réciter les paroles en latin. Etait venu le moment où elle avait posé le vieux bouquin, pris le couteau à large lame et fait couler du sang à l’intérieur du cercle compliqué qu’elle avait tracé sur le sol. Elle avait repris le livre et continué à parler en latin.

Puis les bougies s’étaient transformés en flammes.

*Quoi ?... *

Des flammes qui ne se trouvaient pas à l’intérieur du manoir des Verrières. En fait, c’était certain qu’elle ne se trouvait plus en France.

*Quoi ?!! *

« AAAaaahh !! »

Elle n’avait pas pu s’empêcher de pousser un cri. Elle n’était plus en France mais probablement en… Enfer ? Elle se releva. Ses formes moulées dans sa combinaison rose de latex. Un vieux livre de démonologie dans la main gauche et un couteau ensanglanté dans la droite.

Lissandre n’avait pas invoqué un démon. Elle s’était invoqué elle-même dans le plan des démons !...

Si l'Enfer était paveux de bonnes attentions. Ce n'était pas Kelen le carreleur à se moment là. Non, notre démon, était posé là, en plein milieu d'un lande en feux où les braises avaient remplacés la pluie, la chaleur en était presque étouffant au vue de la température. Le lieu était plat, désertique et l'herbe séché semblait craquer sous les pas, quelques monticules de terres sortaient du sol, bien trop gros pour des marmottes... Ou alors des PUTAIN DE Marmottes. Des excroissances osseux où pendant des fils étranges, tantôt marrons, tantôt verdâtre légèrement luminescent. Comme les côtes d'un cadavre avait fleuri au Printemps. Sous le cornu se trouvait un corps presque ou sans vie ? Il valait mieux pour ce dernier qu'il soit déjà mort. Le Bâtard était au-dessus de lui. Un pied sur la cage thoracique qu'il était enfoncé au préalable par le poids du démon qui s'appuyait dessus, la lourde queue de scorpion fracassé sans aucune retenue, tel un boulet de démolition, les deux visages du monstre au sol. Ce n'était pas de la démence qui faisait frapper le démon, non, son regard était lucide et l'intelligence... Si on pouvait appeler cela ainsi pour Kelen, était bien réel dans ses pupilles. Il décolla son pied du torse pour le poser sur une épaule. Cassa sa hauteur pour prendre un bras entre ses deux mains et lui arracher dans un bruit sale, presque gluant, bien plus qu'un humain et un os cassé en prime. Avant de lever son nouveau trophée au-dessus de lui, aucun liquide ne semblait couler cette plaie ouverte bizarrement, et qu'il lâche froidement, mais dans un accès de liberté.

« TU... M'AURAS... FAIT... CHIER...JUSQU'AU... BOUT !! »

Chaque mot, syllabe était entre coupé d'un coup de bras sur le corps de son propriétaire. Un boum régulier qui ne pouvait attirer l'attention de la nouvelle personne qui venait d'arriver à l'improviste sur les terres infernales. Un peu comme un escale non désiré d'ailleurs.

Jetant l'arme de fortune non loin de la silhouette, Kelen se tourna vers toi avant de se redresser de toute sa hauteur, se faisant bien plus grand encore qu'il ne l'avait été pendant l’acharnement qu'il venait de montrer. De trois quart, il remarqua enfin ta présence en ses lieux. Comme si sa tête devenait lourde, elle venait presque de tomber en angle droit par rapport à son cou. Il détaillait sans aucune gène ton corps et ta tenue, du moins ce qu'il pouvait voir de dos. Des hanches visibles, un cul bien fourni, des cheveux assez long pour pouvoir être tiré, une tenue rose tendu... Trop tendu qui semblait faire hurler les coutures qui n'attendait que de casser.

« t.t.t.t. »

Kelen se déplaça lentement vers toi, reprenant son souffle alors que son animal de compagnie naturel, sa queue de scorpion, se posa nonchalamment sur son épaule droite. Déposant sa main dessus, il caressait le dard comme on caresserait un chat ou un oiseau. Il ne s'arrêta pas à ta hauteur, non, il continuait son chemin d'un pas normal, sans te fuir ou ralentir pour que tu le suives. Il marmonnait pour lui-même d'ailleurs. Une main perdu, il réajustait les pans de tissus qui cachait à l'avant, entre ses jambes et dévoilait bien trop de ses fesses, mais l'abruti de démon qu'il venait de se battre avait eu la main lourde de se coté. Là, ça ne cachait plus que sa raie des fesses et dévoilait le reste, certes c'était bien en chair et en muscle, mais tout de même, ce n'était pas une raison pour laisser ça à l'air libre ! Après quelques secondes à l'arrêt pour essayer d'ajuster cela, il haussa les épaules avant de secouer la tête négativement. Il toussa un coup pour éclaircir sa voix et parla d'une voix un peu plus forte pour que tu puisses entendre.

« J'serais toi... Soit je repars dans mon monde, soit je trace d'ici. L'autre au sol ne va pas tarder à revenir et tu me sembles pas du tout être une magicienne ou une pratiquante d'un art. Soit tu te fais manger... Dans le meilleur des cas, soit tu te fais violenter, violer et manger. C'est un peu plus long et plus désagréable... Et encore, ça dépend des gens. Amuse toi bien. »


Kelen reprit sa marche lentement vers un champs de pierre non loin de là, la queue de scorpion dont le dard était posé sur son épaule, se délogea lentement et pointa ta personne, se pliant légèrement comme on plierai une phalange pour te faire signe de t'approcher ou même de le...les suivre ? Difficile à dire, mais le geste fut interrompu par un mouvement sec de la paluche de Kelen, c'était le terme, lui faisait cesser ce mouvement tout en continuant sa marche, loin d'ici et du corps sans... Bloub... Bloub... Des bulles venaient à se faire à hauteur du corps, comme si de l'air quittait ce dernier et que les bulles de sang éclataient pour se libérer.

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°2

Etait-elle vraiment en Enfer ? Les flammes, le paysage désertique et la pluie de cendres semblait en attester.

*Euh… *

Le choc était tel qu’elle ne savait pas encore quoi faire entre : se laisser tomber par terre et geindre, ou alors crier encore et encore. Elle n’eut pas à le faire en découvrant ce spectacle. Une espèce de géant quasiment nu. Un géant possédant une queue de scorpion. Un géant qui tapait un cadavre avec ledit bras du cadavre.

*Ce n’est pas possible. J’ai dû me cogner la tête et je cauchemarde. Qu’est-ce que j’ai pu regarder comme film pour imaginer ce genre de choses ? *

Le géant se tourna vers Lissandre.

*C’est moi qu’il regarde ? *

Elle n’osa pas tourner la tête. Elle savait qu’elle était toute seule. Mise à part le géant et le cadavre démembré.

*Pourquoi il se rapproche ?! Mais éloigne-toi !! *

Elle ne remarquait même pas que tout n’était que pensées. Sa bouche ne bougeait pas. Ses belles lèvres étaient scellées par le déni de réalité.

Le géant avait parlé. Il avait marché et parlé en même temps. Il l’avait dépassé sans s’intéresser plus que ça à elle. Et elle ? Bah elle l’avait regardé, pivotant sur elle-même mais ne prenant aucune décision.

*Je ne suis pas une magicienne. *

Elle regarda dans ses mains. Pendant un instant, elle s’était imaginée découvrir des boules d’énergies et des auras colorées. Mais rien de tout ça. Elle tenait encore un large couteau et un vieux bouquin illisible.

*Je suis peut-être une démoniste, alors ? Au vu de mon équipement. Et le cadavre derrière va se réveiller parce qu’il doit y avoir un nécromancien dans le coin ! Mais oui mais c’est CA !!! Ah ah ! *

Tout s’expliquait. Elle faisait une sorte de rêve bien trop réel. Elle avait dû jouer à un MMO et elle incarnait une démoniste dans un monde qui était très fortement inspiré des Enfers.

« Hey ! Attends-moi ! »

Elle commença à courir vers le géant.

« Hey ! Je m’appelle Lissandre ! Comment vous vous appelez ? »

Dans la tête de Lissandre, le géant et la queue de scorpion étaient deux entités séparées.

Le démon continuait lentement son petit bonhomme de chemin, sans trop se soucier de savoir si l'inconnue allait rester ici, entre peur de bouger, curiosité morbide ou malsaine ou prise au dépourvu par la situation présente. Il y avait déjà eu pas mal de personne qui était venu se perdre au sein des Enfers et il n'était pas rare de trouver des personnes qui ne savaient pas comment ou quoi faire une fois sur place ? Pourtant ce n'était pas un lieu pour les vacances ou même une île paradisiaque où on prenait un billet pour arriver ici ? Kelen tiqua tout de même à la question de la jeune femme et aussi à son interpellation. Il haussa un sourcil avant de passer une main dans sa chevelure cendré, évitant tout contact avec ses cornes, essayant de reprendre une allure à peu près présentable.

Quand Lissandre, car tel était son prénom, arriva à la hauteur du colosse des enfers, la queue de scorpion sembla se prendre d'affection pour cette dernière, se frottant, du bulbe, mais non de la pointe, le long de ses bourses, de la base de sa cuisse, remontant le long de son corps pour dessiner la courbure de ses fesses pour s'arrêter à ses hanches. Réalisant cela à maintes reprises sans se gêner ou savoir si cela été autorisé ou même dérangeant pour la gente féminine à ses cotés. Le démon leva une main, comme pour signaler qu'il allait encore sévir, mais rien n'y fit et elle continua son manège avec cette dernière.

Kelen caressa ses poignets, encore meurtri par les exercices un peu trop violent qu'il venait de leur faire subir, de sa hauteur, il te toisa au trois quart, la stature et la hauteur pouvait le rendre menaçant et c'était le cas. Au vue de ses bras, tu pouvais aisément te douter que s'il voulait te porter, un simple bras autour de ta taille suffirait à te décoller du sol comme une poupée de chiffon ou un sac de plume, ou alors, si tu étais dans le morbide, deux mains sur le crâne et il pouvait aisément te presser cette dernière comme si tu n'étais qu'une pastèque trop mure. Il ouvrit quelque peu ses lèvres, les humecta de sa langue bifide d'un mouvement rapide avant de prendre la parole d'une voix grave, comme le laissait présager sa stature.

« Kelen... Et si tu espérais avoir un démon de haut rang dans les cercles. Je ne suis qu'un bâtard. Donc soit tu t'es loupée dans ce que tu voulais, soit c'est le cas, et tu n'es pas assez puissante pour survivre dans les enfers où tu viens de tomber. »

Il continua la marche avec toi car il ne te fit pas la remarque de rester sur place, de l'abandonner ou même d'aller voir ailleurs, non, il avançait donc avec toi. Levant une main pour se couvrir du soleil qui venait de commencer à taper avec une chaleur intense et sans raison. Continuant sa progression peu à peu dans une direction ou rien ne laissait présager d'un habitat ou même d'une civilisation.

« T'es arrivée ici comment d'ailleurs ? Même le prêtre, l'invocatrice ou le premier abruti se renseigne sur ce qu'il fait avant de le faire... »

Puis il roula des yeux pour lui-même et murmura, assez fort tout de même.

« Remarque que je préfère ça, la dernière fois, j'ai payé le prix fort. »

Il souffla quelques instants avant de continuer la progression, le sol était dévenu désertique, entre sable et terre sèche, au loin, le long de la progression, se trouvait différents oasis à la couleur des plus banal pour lui, entre violacé et turquoise pour l'eau. Presque paradisiaque, mais le démon ne semblait pas s'en occuper, ne semblant pas non plus être touché par l'accablante chaleur qui venait de se faire, ainsi qu'une ou deux grottes se couvrant du soleil, mais dont l'obscurité, au loin, ne laisser pas visible l'intérieur de ces dernières.

La marche du démon ne ralentissait pas, cela pouvait être éprouvant pour une perosnne normale, mais il ne savait pas à qu'il avait à faire, donc, dans le doute, si tu devenais un poids, autant qu'il ne soit pas ralenti par toi.

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°3

Lissandre se souvint du dernier baiser qu’elle avait échangé avec une femme. Elle l’avait aimé ce baiser féminin et humide. Mais voir cette langue bifide ? Imaginer les sensations de cette langue à l’intérieur de sa bouche ? Ça lui provoquait quelques frissons de plaisirs anticipés.

« Enchanté, Kelen ! Je suis ravi de te découvrir toi et ta queue. »

Elle continuait de marcher à ses côtés. Enfin, ça ressemblait plus à une alternance de marche rapide et de petites foulées pour continuellement restée à son côté. Mais lui ne semblait pas remarquer la différence de taille et donc de foulées qui les séparaient.

« Comment je suis arrivée ici ? »

Elle regarda le couteau et le livre ancien qu’elle tenait toujours dans chacune de ses mains. Elle les montra au démon avec un sourire qui expliquait déjà tout. Mais elle prit tout de même la peine de faire un commentaire.

« J’ai fait comme dans tous les films. J’ai ouvert un livre, prononcé des paroles dans une langue et, inévitablement, fait couler mon propre sang. Parce qu’il y a d’autres moyens pour invoquer un démon ? »

La bourgeoise française posait la question réellement. Sa psyché se réfugiait toujours dans l’idée d’un monde fantasmé. D’une terre de jeu qu’elle expérimentait via une réalité virtuelle de haut niveau ou autre. Peu importait l’explication. Elle ne pouvait se concentrer dessus. Tout ce qui comptait était l’expérience présente.

« Ces oasis sont magnifiques ! »

La couleur de l’eau tranchait vraiment avec le reste du paysage infernal. C’était un désert sans eau. Et elle était une dans une combinaison moulante qui chauffait de minute en minute. Elle aussi avait besoin de se mouiller.

« Ca te dérange si on s’y arrête ? »

Ses yeux revinrent à la deuxième particularité physique de Kelen. La première avant sa langue bifide qu’elle imaginait sur tout son corps. Les étranges sensations qu’elle devait provoquer. Lissandre remit sa pleine attention sur l’immense queue de ce qui ressemblait à un scorpion.

« Elle a un nom ? Je peux la toucher ? »

D’après ce qu’elle voyait depuis qu’elle était arrivée en « Enfer ». Car elle ne croyait toujours pas réellement qu’elle s’était damnée elle-même, d’où les guillemets. D’après ce qu’elle voyait, donc, la queue de Kelen avait une volonté propre. Preuve en était de la façon dont il la caressait ou dont la queue le caressait lui. Elle était très curieuse de savoir comment cette relation fonctionnait.

« Comment vous vous êtes rencontrés ? C’est une sorte de parasite ou vous êtes des jumeaux collés l’un à l’autre ? »

Lui et sa queue... Lui et sa queue... En d'autres circonstance, plus horizontale, cela aurait pu le faire sourire et un peu plus encore. Mais là, dans cette bouche, il avait juste l'impression d'avoir une gamine face à lui qui lui remerciait d'avoir de l'attention vis à vis d'elle. Il ne sut pas quoi répondre sur l'instant. Déjà qu'il avait du mal à ce qu'on puisse concevoir que sa queue était une autre à part, une entité séparée, alors entendre que l'on parle d'elle comme une pensée unique ou en symbiose... Il tourna le visage légèrement de coté, de suivant du coin de l’œil quand tu trottais, de manière trop régulière pour lui, pour revenir à sa hauteur et essayer d'avoir son attention et surtout pour arriver à le suivre. Il écouta ta question, mais ne prit pas le temps de répondre que tu venais de le faire toi même. Il regarda tout de même ton livre du coin de l'oeil et secoua la tête négativement tout en roulant des yeux face à ta question qui était on ne peut plus saugrenue, il fallait bien se l'avouer.

« Tu as invoqué un démon ou tu es arrivée sur l'un des nombreux plans démoniaques ? C'est différent. Alors oui, tu peux invoquer un démon, mais il faut connaître son nom véritable. Ce qui ne semble pas être le cas et Kelen n'est qu'un nom d'emprunt. Ensuite, ton livre, il ne doit pas être anodin. Soit il a réellement des connaissances interdites et... PUTAIN ! Qu'est ce que tu fous avec un livre comme ça entre les mains. »

Il s'arrêta tout de même face à toi, alors que tu regardais ton livre, Kelen se fit marcher sur un pied, du fait de son arrêt un abrupt, mais il posa le regard sur toi, de sa hauteur.

« Tu ressembles juste un à une petite bourge qui a voulu faire mumuse à « Ouh le gros démon ! T'es là ?! » T'as rien à faire ici et tu n'y connais rien. C'est dingue ! La stupidité est plus forte que la logique des fois ! »

Puis il chassa ses propres paroles d'un revers de la main, avant de reprendre.

« De toute façon, tu es là. »

Dit-il résigné avant de reprendre la marche et posa les yeux sur l'Oasis qui se dessinait au loin, écoutant sa demande et sa proposition. Il haussa les épaules et bifurque vers cette dernière, sa queue de scorpion tomba lourdement sur le sol, comme si elle était dépitée et créa un sillon dans le sable, simple à suivre.

Alors que le duo s'approchait de l'oasis, l'air semblait se faire plus frais, plus viable, comme si la nature de l'endroit avait créé une zone de vie qui pourrait être habitable tous les jours et qu'une frontière invisible venait d'être passé, créant une zone à micro-climat. Le démon ralenti le pas, semblant faire attention ou il mettait les pieds. Il te pointa du doigt différent trou de la taille de son petit doigt.

« Tu ne marches pas la dessus, des lames en os... Enfin ça y ressemble, en sorte pour t'injecter un parasite. Ça finit par te bouffer de l'intérieur et après, tu exploses et à l'endroit ou tu es mort, les nouveaux parasites s'enterrent et attendent les prochaines victimes. Donc tu te doutes bien qu'un Oasis de ce genre, c'est béni. Quand au fruit, là haut... c'est pas des fruit. »

Ce qu'il te montre au loin ressemble à des grosses causses, type noix de coco, mais un peu plus jaunis, voir blanche.

« C'est des bouffeurs d'os, la combinaisons parfaites avec les saloperies dans le sol. Le sang disparaît sous le vent du désert, les os sont dévorés. Juste deux entités pour un duo mortel. Et l'eau... Tu peux y aller, ça ne sait pas nager, dans tous les cas. Elle est un peu huileuse, mais elle est une bonne protection par rapport au soleil qui tape. Ça t'évite de cuire. »

Donc inévitable pour le premier inconnu du coin et donc une aubaine pour les deux entités qu'il t'a montré. Le démon finit même sur la pointe des pieds pour éviter certains trous dans le sol et se pose devant l'eau, pliant l'échine pour se retrouver à quelques centimètres.

« Par contre, elle est pas très buvable, si t'as soif, va falloir attendre la fin de journée pour la première citée, sauf si on croise une caravane. »

Et ce n'est pas parce qu'il ne t'avait pas répondu sur sa queue, mais il allait jouer le jeu avec toi, voir jusqu'où tu pouvais y croire. Et quand bien même, c'était le but de la manœuvre.

« Elle n'a pas de nom à proprement parlé, juste qu'elle a sa vie et moi la mienne. Je lui injecte du sang et de la vie, elle me donne le pouvoir dont elle dispose. Rien de plus et rien de moins. Et tu peux la toucher mais... Évite de te piquer.»

Kelen se redressa lentement, dos à toi et tira sur le pan de tissu qui couvrait à peine son entre-jambe. Glissant un pied dans l'eau, il prit les devant pour te montrer que l'endroit était sécurisé. Glissant de plus en plus, l'eau légèrement huileuse faisait ressortir chaque parcelle du corps du titan comme une sculpture d'un dieu grec ou d'un guerrier. Cela aurait surement le même effet sur toi, il faut dire que l'huile n'aide pas à garder une image « propre d'une personne. » Toujours dos à toi, il n'avait pas montrer sa virilité, soupirant longuement et profitant de son instant de répit.

« Par contre, le truc que j'ai claqué tout à l'heure, il est immunisé à toutes ses saloperies puis qu'il revient à la vie donc... On ne va pas trop traîner ici. »

Il plongea le corps sous l'eau, tête comprise avant de remonter d'un mouvement sec, le niveau de l'eau s'était interrompu à la naissance de ses hanches, voilant ses fesses alors que la queue se mouvait lentement à la surface de l'eau. Kelen s'étira totalement, le dos en arrière, creusant sa colonne et faisant ressortir les omoplates. Les trapèzes visible alors que ses bras se pliait légèrement , comme quelqu'un qui sortait de son sommeil et que le visage pointai vers le ciel, la gueule grande ouverte et la langue bifide sorti, s'agitant comme un serpent énervé. Bien sûr, le tous était accompagné d'un râle de plaisir et de relaxation audible, tel un ours ou une créature sortant des profondeurs.

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°4

Arrivée aux abords de l’oasis, Lissandre écoute Kelen lui présenter les différents dangers et particularités. D’abord, elle s’accroupit pour observer, avec prudence, les trous dans le sol. S’il ne lui avait rien dit, elle n’y aurait même pas prêté attention et aurait marché vers l’oasis juste comme ça.

*En même temps, dans un endroit aussi infernal que celui-là, ça parait normal de piéger un tel havre. *

Elle se releva pour lever la tête et écouter la suite des explications. Mais retint surtout que l’eau était un territoire interdit pour les prédateurs. Ça c’était une information vraiment intéressante ! Mais il y avait aussi sa queue de scorpion sans nom. Sans compter la prochaine résurrection de l’autre démon !

Lissandre ne savait plus où donner de la tête tant il y avait d’informations à traiter. Alors, elle décida de faire comme Kelen. Elle prit quelques pas pour s’élancer et plongea tête la première. Elle ne fit pas un bruit et glissa sous la surface de l’eau. Quand elle remonta, elle pencha la tête pour découvrir l’eau huileuse qui glissait joliment sur son latex rose. (parce qu’elle ne s’était pas déshabillée, elle avait par contre posé le livre et le couteau non loin d’un de trous dangereux).

« J’ai tellement de questions à te poser. »

Elle se retourna et découvrit qu’elle s’était vite éloignée de la position du démon.

« Je me demandais quelle sorte de pouvoir ta queue pouvait te fournir ? Et… je me demandais si tu voulais que je lui trouve un nom. Je peux le faire si c’est quelque chose que tu n’arrives pas à faire. »

Revenir en marchant était long, Lissandre décida alors de glisser sous la surface de l’eau et d’avancer plus rapidement de quelques brasses coulées.

Quand elle remonta à la surface de l’eau, elle arriva proche de Kelen. Très proche en fait. En ouvrant les yeux, la première chose qu’elle vit fut qu’il était complètement nu. Elle pouvait voir sa verge et était… pensive. Il y avait plusieurs pensées qui s’entrechoquaient dans sa tête : « ça ressemble à une sorte d’armure fantasy », « à quoi ça sert ces espèces de boules ? », « elle parait tellement musclée ? Il peut la muscler ? ».

Elle releva les yeux vers Kelen.

« Hum, j’avais des questions mais- »

Elle baissa de nouveau les yeux vers la verge du démon. Puis les remonta pour les replonger dans son regard.

« J’ai été distraite. »

Et elle sourit. Comme si elle n’était pas en enfer. Comme si elle n’était pas avec un démon qui avait démembré un autre. Comme si elle n’était pas dans une oasis entourée de prédateurs mortels.

En même temps, s'il voulait te garder entière, il valait mieux te prévenir de tout soucis, déconvenue que tu pourrais croiser ici bas. Après tout, Kelen n'était pas le genre à briser les os des premiers innocents venus, sauf pour pouvoir éviter quelque chose de bien plus important, mais de manière générale, les humains ne méritent pas la mort d'un claquement de doigt ou d'un craquement d'os.Tu semblais aussi intéressé, loin des petites pétasses qu'il avait déjà croisé dans divers mondes, qui prenait le démon de haut et qui pensait avoir toujours le fin mot de l'histoire et ou de l'échange. Non, tu semblais être... Quelqu'un un minimum éduqué et loin d'être idiote, alors pourquoi ne pas t'offrir le maximum d'informations pour éviter que tu ne sortes les pieds devant d'ici, voir que tu n'en sors jamais. Cela pourrait être aussi le risque, de toute façon, ton retour ne se fera pas sans lâcher quelque chose, on est dans le monde des démons, ici, la gratuité n'existe pas, mais tu le devinera bien assez tôt.

Kelen ne remarqua pas immédiatement que tu fis la tête brûlée, te jetant dans l'eau directement sans précaution, rien et sans même te demander un minimum s'il pouvait te mentir. C'est à ce moment là, qu'intérieurement, le Bâtard se demanda s'il pouvait continuer à jouer le bon samaritain avec toi s'il devait, peut-être, jouer le malicieux malsain. Difficile... Difficile...
Il tendit l'oreille quand tu repris tout de même la parole, tournant légèrement le visage pour que tu comprennes que, même s'il ne te toisait pas, il avait une oreille pour tes futurs mots. Même si tu ne donnais pas le sujet de tes questionnements, il avait bien saisit que tu parlais encore de sa queue de scorpion, le serpent sans vie qui barbotait sur les flots. Il cligna des yeux quelques secondes, avant de se rendre compte que tu venais de disparaître de la surface pour jaillir aussi proche de lui que tu ne l'avais jamais été depuis leur rencontre. Il recula tout de même le sommet de son corps tout en passant les mains dans ses propres cheveux et sur ses cornes. Remarquant bien le regard très curieux que tu pouvais poser sur son corps et ce n'était pas du désir ou du plaisir, non. Cela semblait être réellement de la curiosité maladive.

*Toi, tu vas me causer pas mal de soucis dans les endroits fréquentés et civilisés à poser toutes sortes de questions.*

Il te laissa reprendra les mots, il allait te répondre, mais encore une fois, tu semblais faire une fixette sur sa queue, enfin la seconde.

« Elle n'a pas de nom à proprement parler, elle va de paire avec le pouvoir qu'elle m'apporte et quand à s'avoir ce que je sais faire. Disons que, sur un contact prolongé, je peux savoir ce que tu veux, ce que tu désires, que ce soit sexuel ou non et tes sombres dessein. »

Puis, lentement, comme si on venait se rendre compte que l'on parlait d'elle, le dard se glissa lentement entre eux, se nichant contre le corps de Lyssandre, à hauteur de son bas-ventre et resta immobile.

« Quant à elle... Et bien, elle peut empaler, tuer, servir d'arme et son poison n'a pour but que de te géner, sur du plus ou moins long terme physiquement parlant. Pas de douleur maladif, si on peut dire. Plus des soucis hormonaux... Des vagues de chaleurs, un corps qui devient trop sensibles, des pensées qui se bousculent et, tant que ce n'est pas assouvis. Cela va te pourrir de plus en plus l'existence. Plus la dose est importante... Moins tu sais te contrôler. »

Kelen agrippa le dard à la base, relevant ce dernier de l'eau alors qu'une goûte se voit secréter par la pointe.

« Et si c'est moi qui l'ingurgite ou qui se fait pîquer. On va dire que cela à tendance à me rendre bien plus incontrôlable encore et, en général, si tu te rappelles de l'état de l'autre, au sol. Ma ou Mon, ou mes partenaires finissent dans cet état... Mais rassure. »

Il penche le visage vers toi, en secouant la tête positivement.

« Tu restes vivant, des fois avec des os brisés et des jambes cassées, mais vivant. »

La goûtte vient à tomber dans l'eau de l'Oasis et le poison flotté en surface, au vue de l'huile présente dans l'eau et qui semble ne pas se mélanger avec cette dernière.

« Mais continue avec tes questions, si tu en as besoin. Je préfère que tu le fasses maintenant que bien plus tard ou quand la situation ne permettra pas de répondre. Et donne lui un nom si tu veux. »

Le démon plia les genoux, descendant sa tête à ton niveau, mais la descente ne cessait pas, il passa devant ta poitrine, ton ventre et s'arrêtant quand son menton fut dans l'eau.

« C'est ta seconde peau pour que tu ne la retires pas ? Ensuite, il va falloir trouver une solution en lieu peuplé, si tu veux t'en sortir entière. Soit tu es une invocatrice et ou Arpenteuse des mondes, soit tu es mon esclave, mais tu ne peux pas te promener seule. Dans tout les cas, tu sembles vive d'esprit, pense déjà à des excuses si on vient à te parler ou à te questionner. Surtout si tu t'éloignes un peu trop. »

Il se redressa totalement et finit par te tourner le dos, prenant la direction du bord de l'eau. Tu pourrais facilement le rattraper ou le retenir si tu désirais lui poser encore des questions ou patienter ici bas.

Kelen leva sa main, se protégeant un peu du soleil et grogna légèrement quand il vit, au loin, une caravane progressé lentement vers ce point d'eau.

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°5

Lissandre ne fit rien quand la queue de Kelen se frotta contre son bas-ventre. Etant donné qu’elle le voyait plutôt comme un animal, elle hésita même à le caresser. Mais se retint, de peur de lui faire peur ou de provoquer une réaction agressive. Surtout que Kelen lui en faisait la description, de ces capacités.

*Un empoisonnement donc. Mais un empoisonnement qui semble… particulier. D’accord ! *

Ensuite, elle fut hypnotisée par le goutte de poison qui résistait à l’eau huileuse de l’oasis. Elle combattait l’envie de mettre son doigt dedans et de la porter à ses lèvres. Juste pour savoir le goût que ça avait… Juste pour savoir les effets que ça provoquait…

*Ce monde est vraiment intéressant ! Je n’ai pas envie de le quitter tout de suite. Faites qu’il dure ! *

Puis Kelen se retrouva le menton dans l’eau. Lissandre ne put s’empêcher de le trouver mignon dans cette position. Comme si l’adulte redevenait un enfant et qu’il attendait de la tendresse, des caresses et des câlins. Encore une fois, elle se retint, car son attention était focalisée sur ce qu’il disait.

« Oui, c’est ma seconde peau. Enfin, on est bien d’accord que j’ai ma peau d’humaine juste en-dessous, hein ! Mais je préfère très largement cette seconde peau en latex rose. Je trouve qu’elle est bien plus belle que celle que la Nature m’a donné. Elle met mes formes mieux en valeur. Au toucher, c’est très agréable. Et même de visuel. Et le fait que la combinaison soit mouillée est encore mieux ! »

Lissandre sourit à Kelen. Ça ressemble à un sourire d’adolescente contente d’elle.

« Par contre, je comprends pas. Comment ça je dois trouver des mensonges ? Je dois choisir maintenant si je veux prendre la classe d’Invocatrice ou la classe d’Esclave ? Qu’est-ce que ça va changer pour la suite ? »

Ses yeux revinrent sur la queue (l’autre) de Kelen. Il avait dit qu’elle avait le droit de la nommer. Et elle en avait très envie. Elle réfléchissait.

*Manticore ? Ou Manti en diminutif ? Mouais. Non. Quoi alors ? Oh, d’ailleurs, une manticore est faite d’un corps de lion. Donc pourquoi pas Leo ? Ou, ou… *

Des images du film d’animation repassèrent dans sa tête. Elle sourit une nouvelle fois et proposa un nom en regardant la queue de scorpion :

« Simba ? »

Elle attendit de voir s’il y allait avoir une réaction. Elle espérait qu’elle serait positive. Dans le cas contraire, elle se mettrait à chercher un autre prénom. Elle ne comprenait pas pourquoi ça lui tenait à cœur. Mais c’était comme ça.

« Bon, je comprends toujours pas pourquoi je devrais trouver des excuses ou me retrouver toute seule. Après tout, je suis une étrangère ici et j’ai tout à apprendre mais : ce serait pas plus simple que je fasse celle qui est muette ? »

Ses mains en bol, Lissandre ramena de l’eau de l’oasis et le fit glisser sur son corps. Elle admira l’eau ruisseler sur la matière de latex. C’était un spectacle dont elle ne se lassait pas. Elle reprit de l’eau et, comme la première fois, fit attention à repousser la goutte de poison qui semblait vraiment ne pas vouloir se mélanger à l’eau.

Kelen suivit du regard chaque geste ou même regard perdu de la jeune femme face à lui. Elle semblait réellement intéressée par ce qui se passait autour d'elle et ne semblait pas décider à se laisse porter ou même vivre sans s'intéresser au minimum à ce qui se passait autour d'elle. Elle avait au moins la politesse de s'intéresser au pays qu'elle visitait. Certes ce dernier n'était pas des plus glamour et chaque instant semblait des plus dangereux, mais si on aimait l'activité et que l'on disposait d'un esprit aventurier ou déconnecté de la réalité, alors il pouvait plaire à ce genre de personne et Lissandre semblait être de ce genre.

Une chose était sure pour Kelen, elle se retenait et, à un moment, elle allait exploser, faire la bêtise qui allait mettre dans l’embarras le démon ou les mettre à défaut dans leur futur rencontre pour espérer trouver quelqu'un qui pourrait la renvoyer chez elle. Il fallait la mettre à jour de ce coté et il fallait le faire de manière claire.

Lissandre finit par lui avouer qu'elle considérait le latex rose comme sa seconde peau. Elle n'avait pas eu besoin de compléter sa réponse, mais elle le finit tout de même pour que cela soit plus claire, plus limpide et intelligible pour le démon. Mais il répondit tout de même après ses dires.

« Si tu le désires, on devrait pouvoir trouver une entité qui remplacerait cette combinaison par une autre plus vivante. Exactement la même dans la forme, la couleur, mais qui pourrait réagir, interagir avec tes demandes ou même sentiment. Mais cela serait une symbiose... Un Parasite qui vivrait avec toi et qui se nourrirait de toi de tes actions, faits ou envie. Il y en a tellement que c'est difficile de te dire ce qui existe. Certains parasites rendent les gens violent, d'autres plus gourmand, d'autres se nourrissent de leur peur ou de nouvelle expérience. Mais si vraiment tu trouve cela bien plus intéressant ou mieux pour toi, alors on peut arranger cela pour toi. »
C'était une proposition lançait comme ça, laissait la, mais elle resterait une simple proposition tant que Lissandre. Accepter de passer sa vie avec une entité, démone, parasite ou autres. Cela pourrait s'avérer être difficile et ce n'est pas une mince affaire au quotidien. Lissandre pourra remarquer qu'il n'y eut AUCUNE allusion sur le fait de faire lui faire mouiller la combinaison, même si un sourire entendu et idiot venait d'apparaître sur le visage de Kelen pendant quelques secondes après ses dires.

Quant à sa demande de choix... Kelen eut l'impression que, malgré ses mots, la réalité qu'il essayait de lui expliquer, elle semblait encore déconnecté ou même perdu par ce qu'il disait. Ce n'était pas audible ou claire ?

« Je... Tu ne sembles pas saisir l'impact que pourrait avoir les mots suivant « Je ne suis qu'une humaine perdue. » Rien que ça... Rien que ses paroles pourraient te faire devenir l'esclave d'un démon pour lui servir d'expérimentation à ses études, de vide couilles pour les plus pervers ou juste te faire tuer sans raison car tu n'es RIEN ici.Tu n'es juste qu'un sac à viande sans intérêt pour n'importe qui. Tu n'apportes rien, tu es comme un déchet dans une poubelle. »

Un peu dur, mais visiblement, elle ne semblait pas vouloir comprendre les mots clairs et simples qui venaient de quitter ses lèvres sombres. Kelen posa tout de même les yeux sur cette dernière.

« Donc créé toi une raison ou une personnalité. Tu m'as l'air assez imaginative pour ça et n'oublie pas... Ce que tu choisis, il faut l'assumer. Donc ne prend pas un truc débile comme... Assassin sans scrupule ou tueuse de démons. Ne soit pas... Idiote. »

Au dernier mot, on pouvait entendre que Kelen avait fait un effort pour ne pas la choquer un peu plus encore ou ne pas être désobligeant à nouveau. Est ce que cela serait assez clair pour elle ? Il fallait l'espérer tout de même.
Quand au sujet du nom de son appendice caudal. Elle y croyait toujours à cet histoire de symbiose avec un truc de ce genre ? C'était ça aussi qui faisait douter Kelen, elle semblait avaler beaucoup de couleuvre et il fallait garder un œil sur elle. Elle allait surement gaffer à un moment ou un autre. Et Kelen n'avait pas un rang assez important au sein de la société démoniaque pour défendre une petite de ce genre. Mais voilà, pendant que Kelen venait à réfléchir sur quoi ou comment l'aider, elle sortie un prénom pour le dard et tout ce qui en découlait.

« Simba ? Pourquoi Simba ? »

Oui, Kelen n'avait pas la connaissance requise pour comprendre toute les liens que tu avais pu réaliser pour arriver à cette déduction que sa queue devait s'appeler Simba. Mais le démon ne venait pas à relever plus que ça ses dires. Qui ne dit mot, consent, non ?
Puis il se dirigea lentement vers l'extérieur de l'eau, la laissant un peu seule, un peu d'intimité après tout, alors qu'il écoutait ses dires une dernière fois.

« Muette... Je t'ai dit de prendre quelque chose que tu pourrais tenir... Muette et toi... Tu sembles avoir l'une des plus longues langues que j'ai croisé et j'en ai côtoyé des bavards. »

Puis, il te laisse là, profitant sagement du temps avant de s'approcher de la caravane qui s'approchait de plus en plus.

La caravane qui s'approchait était tiré par des étranges serpents à la langues longues et ressemblait, pour la gueule, à des tapirs. Un petit démon ventripotent au regard un peu hagard se tenait dessus. Il semblait vraisemblablement inoffensif, à première vue et fit avancer les montures sur les troues et le sables comme si de rien était et d'ailleurs, rien ne se passa. Les créatures commencèrent à aspirer l'eau de l'Oasis avant que le petit maître de caravane ne posa son regard sur Kelen puis Lissandre... Un petit halètement se fit entendre de ses deux bouches, excitation ou difficulté respiratoire. Difficile de dire si le physique de Lissandre en était pour quelque chose, dans tout les cas, il n'avait d'yeux que pour elle, elle était étrange pour lui et, les seuls sons qui sortaient du petit affreux étaient des gargouillis de ventre que ses lèvres laissaient échapper.

C'était le bon moment pour la jeune femme pour montrer quelque chose car visiblement, le diablotin n'était concentré que sur elle et il avait oublié Kelen.

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°6

Kelen avait beaucoup parlé et… ça avait déclenché pas mal de choses en Lissandre.

Les paroles du démon tournaient en boucle dans sa tête tandis qu’il sortait de l’oasis et se dirigeait vers la caravane. Elle le regardait. Lui et Simba. Elle le regardait tandis que des alarmes résonnaient les unes après les autres dans sa tête. Mais ses alarmes luttaient contre les mécanismes de défense qui protégeait la raison de celle qui ne croyait toujours pas se trouver réellement en Enfer.

Alarme n°1 : changer sa peau de latex par la cohabitation avec un parasite. C’était très tentant pour Lissandre ! Et en même temps, il y avait quelque chose de malsain avec le terme « parasite »…

Alarme n°2 : « de vide couilles ». C’est les mots que Kelen avait choisi. C’était vulgaire. Tant que ça ne pouvait pas faire de lui un PNJ. Même si une partie de l’esprit de la bourgeoise croyait encore en une espèce de « jeu » particulièrement réaliste…

Alarme n°3 : « créer toi une personnalité » « tu m’as l’air assez imaginative » « …idiote » Ses morceaux de phrases fissuraient ses croyances actuelles. D’un côté il y a la réalité de l’Enfer qui devenait plus palpable. De l’autre, il semblait que le démon était… « attentionné » avec elle ? C’était étrange.

Alarme n°4 : les étranges serpents et le démon ventripotent. Leurs aspects. C’était leur aspect qui la mettait en branle-bas de combat dans sa tête. Lissandre eut du mal à déglutir quand elle sentit le regard de l’affreux démoniaque.

« Je… »

Ses yeux attrapèrent les mouvements de la queue de scorpion de Kelen.

« Je suis au service de Simba. »

Elle s’inclina en signe de respect. Elle s’inclina également pour fuir le regard du démon qui la mettait mal à l’aise, mais également pour arrêter d’observer ce monde et museler ses questions. Elle s’inclina en commençant à se dire qu’elle était piégée en plein milieu d’un territoire hostile. L’image du démon démembré par Kelen lui revint.

*Et il a dit qu’il reviendrait… *

Elle restait inclinée et attendait que le cours du temps reprenne. Elle savait où se trouvait le couteau et le grimoire qu’elle avait amené avec elle depuis la Terre. Mais l’idée de se jeter dessus lui paraissait être la dernière des folies. Dans sa tête, c’était déjà des objets qu’elle laissait derrière elle. Trop dangereux pour sa survie…

« Je suis son esclave à lui. Et uniquement à lui… »

Elle préférait être sous sa protection à lui. Il avait été gentil à sa manière. Et il était bien trop beau et humain comparé à l’autre ventripotent.

*Je suis en Enfer. Lissandre, tu es en Enfer… *

Ca la frappa d’un seul coup. Une fracture terrible dans sa psyché. Tant qu’elle perdit le contrôle de sa vessie…

Kelen n'avait pas bougé durant l'échange de regard, le démon restait là, statique, proche des trous alors qu'il avait les yeux mi-clos, presque endormi par l'attente qui venait de s'installer, de s'instaurer par la présence du petit être et de ses montures étranges. Le démon à la queue de scorpion, malgré son apparente flemme, avait les oreilles offertes à l'échange qui devait arriver, qui devait exister sous peu, même, sous peine de la voir disparaître entre les griffes du petit ventripotent.

Soit ingénieuse ou terre à terre, mais ne fait pas dans le loufoque ou grandiloquent, cela serait comme se jeter sur les trous dans le sable. Cela signerait ton arrêt de mort ou pire encore, ma petite. Kelen déposa une main sur son visage, voilant son propre regard, pouce et index sur le tempes. Les massant longuement et calmement comme pour se libérer d'une migraine surprise ou nouvelle. Malgré tout, un souffle quitta son nez, comme amusé par la première hésitation que tu venais d'avoir à cet instant, puis un autre rire étouffé par les narines se fit entendre pour une oreille avisée. De mieux en mieux, elle était au service du fameux Simba.

Le petit démon fit quelques bonds sur place accompagné d'un petit rire hystérique et dérangeant, comme si tu venais de lui offrir une réponse à une question, la petite créature se pencha sur le coté, usant du troisième bras atrophié pour espérer saisir le regard du démon Kelen sous la lourde main de se dernier. Par cette posture, cette manière de se pencher, quelques plaies vinrent à suinter un liquide blanc, au teint légèrement crème ou jaunit par le temps, mais qui ne semblait nullement gêner la petite créature.

La créature s'avança en se trainant sur le sol, laissant un sillon dans le sable aussi large que lui, mais avec quelques traces en plus d'un liquide encore autre que le premier qui s'était écoulé, bien plus classique et transparent, mais tout aussi épais.
Si Lissandre jetait un œil vers le duo, elle pouvait voir que l'avorton s'entretenait directement avec Kelen et pas avec sa queue, du moins s'entretenir... Il se regardait dans les yeux, rien de plus, mais le colosse finit par plier les genoux pour arriver à la hauteur de ce dernier. Un regard vers l'humaine, quelques échanges d'une voix sourde et inaudible pour ta personne, comme si ces derniers entrain de tes marchander, ce qui devait être surement le cas.

Et rassure toi, ton relâchement de la vessie ne passe pas inaperçu, dans un désert comme celui la. Les traces humides dans le sable, quand on a pas de gourde d'eau... Kelen eut un sourire bien plus large et se redressa lourdement avant de saluer, à son tour, le petit démon qui repartie vers sa caravane et siffla, de l'une de ses bouches, les montures pour les faire revenir. Ces dernières s'attachant elle-même pour reprendre la route.

Kelen s'approcha donc de la jeune femme, se glissant derrière son dos avant de libérer, d'une voix monocorde, presque blasé.

« Tu veux pleurer maintenant ou tu veux une chambre pour éviter que je puisse le voir ? Et au fait... Simba n'est pas vivante, c'est moi... Bienvenue en Enfer, Esclave.»

Puis Kelen prit les devant, prenant la même direction que la caravane venait de faire. Pas de commentaire pendant son déplacement, à quoi bon ? Nous, il attendait que tu le suives, que tu l'accompagnes, car cela allait être le cas, n'est ce pas ? Tu n'allais pas restait pas là, le fixer comme une idiote vide ?

La lourde queue du démon venait à créer un sillon dans le sol, lui aussi, si jamais tu venais à prendre du temps à te remettre d’aplomb, dans tout les cas, Kelen n'allait pas rester sur place une minute de plus et voilà qu'il partait tant qu'il n'aurait pas trouvé ou poser pied à terre.

C'est à dire, un endroit calme, loin de tout danger... Une ville cela serait bien, ou même un village abandonné, une maison seul... Enfin quelque chose qui pourrait lui éviter des inconvénients de la vie de tout les jours.

Alice prise entre Dante et Gabriel [avec Kelen] – réponse n°7

Le petit démon était abject. Qu’étaient-ce que tous ces liquides qui sortaient de son corps ? Ça filait des frissons dans le corps de Lissandre. Ce qui était étrange et somme toute malvenu dans un environnement si chaud.

*Pleurer maintenant ?... *

Elle ne se sentait pas bien. Il y avait beaucoup trop de choses bizarres. Mais… pourquoi pleurer ?

*Simba n’est pas… ? Quoi ?... *

Elle repensa à la queue du scorpion. A la façon dont elle l’avait vu bouger. Elle repensa à tout ça et mit un filtre de « réalité » sur sa vision faussée.

*Bienvenue en Enfer ?... *

L’entendre dire de la voix du démon avait été un premier petit choc. Il y avait quelque chose dans son ton qui venait de s’immiscer dans son cerveau. Dans les failles du mur que sa psyché avait construites pour la protéger.

*Esclave ?... *

(BOUM !) Tout le mur de sa psyché venait d’exploser. Il ne restait plus rien. Rien d’autre qu’une réalité cauchemardesque.

« Mais… »

Elle ne trouvait pas les mots. Que pouvait-elle dire ?

Ses jambes l’abandonnèrent.

Kelen l’abandonnait et s’en allait.

« Mais… »

Ses yeux se posèrent sur le couteau ensanglanté de son propre liquide de vie. Mais également sur ce grimoire qui ne devait être qu’une expérimentation amusante. Elle était…

*En Enfer. Je suis en Enfer… *

Sa vision se brouillait. Les larmes s’accumulaient. Mais elle n’avait pas le temps de pleurer. Kelen était le seul qui puisse la protéger. Du moins, il ressemblait assez à un humain de la Terre pour qu’elle se sente suffisamment courageuse pour rester à son côté. Impossible pour elle de s’imaginer avec le petit démon suintant !

« Attends-moi ! Kelen ! (snif) Kelen !!! (snif snif) »

Sa voix venait de se briser dans des aigus qui aurait fait craquer le cœur de toutes les mamans et de toutes les personnes qui avait ne serait-ce qu’un peu d’empathie. Lissandre se ruait vers le démon à la queue de scorpion pour ne pas être seule. Elle courrait, évitant les dangers de l’oasis et abandonnant le couteau et le grimoire. Elle aurait pu se défendre avec le couteau ? Probablement mais à quel prix ? Elle aurait pu retourner chez elle avec le grimoire ? Peut-être. Mais elle avait essayé d’invoquer un démon et s’était retrouvée emprisonnée en Enfer. C’était trop dangereux…

« Kelen ! (snif snif) Attends moi ! »