Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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La numéro cent [ Sandji ]

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Liirzyn

Créature

La numéro cent [ Sandji ]

dimanche 20 septembre 2009, 11:28:10

Liirzyn fit tournoyer son arme dans sa main, et replaça correctement ses lunettes de soleil sur son nez. Elle était de dos. Et ça serait simple. Sa " proie " marchait tranquillement dans la brume de la matinée, un manteau rouge sur le dos. Elle portait des talons aiguilles, du 13 centimétre au moins. Elle ne pourrait donc pas courir. De toute façon, en ce jour présent, Liirzyn n'était pas d'humeur à lui faire peur. Elle se contenta de doucement la dépasser -elle détestait tuer quelqu'un de dos - et de se mettre devant elle pour lui bloquer le passage. La femme s'arrêta, un peu amusée par la tueuse, qu'elle devait prendre pour une fillette.

Elle était au téléphone.

Liirzyn retira ses lunettes de soleil. La femme vit ses yeux et voulut reculer, tandis que la jeune fille esquissait un sourire malsain. Liirzyn sortit son arme, lui plaça sur le front et appuya. Et ce en moins de dix secondes. La femme n'eut pas le temps de réagir, elle s'écroula sur le sol. Liirzyn sortit de sa poche un oeillet froissé, et lui jeta dessus.


- Bonne nuit, Mlle Klin, lâcha t'elle de sa voix rauque habituelle.

Elle rangea son arme, et repartit. Un petit vent se levait doucement. Elle avait tuée une femme. Elle sortit son carnet, et nota le nom. Un petit sourire se traça sur ses lèvres. Cette Mlle Klin était sa centiéme proie. Elle ne put s'empêcher de penser que ça méritait un p'tit verre. Elle sortit une liasse de billet de sa poche, et continua sa petite balade dans la rue. Il n'y avait personne, non, personne ici.

Elle attrapa de l'encens. Elle adorait l'encens, et détestait la cigarette ... voir la fumée de ce baton odorant se mélanger à la brume matinale était un beau spectacle. Elle sortit un briquet, et alluma deux batons d'encens. Elle fit aller sa main pour remuer cette fumée, jouer avec. Elle plaça un des batons dans la bouche de la victime. Comme il ne cessait de tomber, elle lui enfonça dans l'oeil. Et retourna gambader dans la rue, le second baton entre ses dents. Elle remit ses lunettes : personne ne devait voir ses yeux.
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
Feu et Tonnerre. Pluie et vent. Tonnerre et feu ... Rien, plus rien. Ni aucune série. Pas de série pour le nombre un; la nécessité unique, le Trépas, père de la douleur; rien avant ... rien de plus ...

Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 1 dimanche 20 septembre 2009, 12:04:42

Il avait beaucoup plu, la veille. Une pluie grise et maussade qui avait arrosé la ville pendant toute la nuit, forçant les habitants à se cloîtrer chez eux pour éviter les rhumes, encore meurtrier ici à cause des moyens médicinaux très médiocres.

Sandji avait un système immunitaire digne de ce nom, donc ce n'était pas un rhume qui allait l'effrayer... Néanmoins, il n'aimait pas qu'il lui pleuve sur la tête et avait donc réussi à trouver un refuge sous l'échoppe d'un poissonnier. C'est sûr, l'odeur du hareng et du thon n'étais pas des plus agréables, mais "elle" restait au sec.

Ses rêves avaient changé, depuis. D'habitude, il revoyait toujours les même réminiscences de son passé, mais là c'était un cauchemar qui le rendait de plus en plus coupable, à tel point qu'il en avait peur de dormir... Revoir cette scène, le craquement du bois et l'objet sectionné en deux...

Ca l'avait profondément marqué, mais son rythme biologique lui imposait le sommeil, malgré lui.

Ses yeux s'ouvrirent sur un monde entouré de brume. La pluie de la veille s'était transformé en brouillard épais qui aveuglait la ville, on ne voyait pas plus loin que 10 mètres... Dans un soupir, le blond se releva, avant de marcher dans la rue... A cette heure-ci, encore peu de monde, sinon des ouvriers et des commerçants qui commencaient leur journée, et ne portaient aucune attention au blond en manteau rouge...

Les bruit de ses pas étaient la seule chose qu'il arrivait encore à entendre, les yeux rivés d'un air pathétique sur la fissure du manche en bois, raccomodé par deux plaques en métal vissée dessus afin de servir d'attelle.


" Uh ?! "

La collision fut inévitable. Et pour tout résultat, un bâton d'encens lui tomba en plein dans la bouche, à la manière d'une longue cigarette. En se relevant, il ne trouva même pas d'autre occupation que de commencer à mâcher le bout en bois alors que l'autre extremité produisait une légère fumée très odorante.

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 2 dimanche 20 septembre 2009, 12:16:11

La jeune fille se retourna, de maniére brusque, dévisageant Sandji sans quitter ses lunettes noires. Une collision. Elle n'avait pas eu de cri de surprise, elle se voulait discrete, ne jamais crier ou emettre de son qui tendrait à ce qu'on la reconnaisse. Liirzyn s'était donc retournée, face au jeune blond allongé sur le sol, un baton d'encens entre les dents. Un doux encens, un bon encens, le meilleur de tous selon elle. Mais dont elle ignorait le nom, qui était écrit en grec sur la pochette. En somme, ses cigarettes étaient des batons d'encens.

Elle posa une main sur sa hanche, l'autre main pendante le long de son corps.


- C'est pas trés digeste, hum ?

Sa voix n'était vraiment pas féminine. On aurait dit un croassement de corbeau, presque. Si elle voulait adopter une voix féminine, elle devait porter un changeur de voix. C'était désagréable. Dans cette mission, elle n'avait estimée en avoir besoin. Elle n'aurait pas adressée un seul mot à cette Mlle Klin. Alors la voix ... Des clous !

Cependant, elle se demanda tout de même si le bois du baton d'encens était meilleur pour la santé, comparé a baton de cigarette.

La conclusion fut qu'elle ne tenterait jamais.


- Ma mère me disait toujours " Ne mets pas n'importe quoi à la bouche ".  Lâche ça.

Par le mot "Mère", elle entendait cette femme blonde aux yeux noirs, au teint pâle, qui venait la voir une fois par semaine dans sa cellule où elle était élevée. Elle même ne connaissait pas le vrai sens du mot "Mère". Et ne voulait pas le savoir.
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



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Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 3 dimanche 20 septembre 2009, 12:39:59

Le bâton d'encens toujours en bouche, Sandji se releva péniblement. Décidément, les rencontres se faisaient toujours en rentrant dans les gens... La prochaine fois il mettrait une bouée pour faire pare-choc.

Fort heureusement la pelle n'avait rien. Avec les renforts en métal, difficile de faire plus solide...

La seule chose qu'il eut en réponse à cette collision fut une voix rauque, bizarre, comme une des belle-soeurs d'Homer Simpson... Pourtant, elle, ne fumait pas comme un pompier.


" Hein ? "

Sandji avait une voix à l'intonation d'enfant, malgré que ses cordes vocales soient bien viriles, le son ressortit donnait une sensation étrange à l'entendre...

Le bâton dans sa bouche lui donnait un drôle de goût, celui de l'encens, qui était assez désagréable et voire écoeurant, pareillement pour l'odeur qui en soi n'était pas vraiment le truc qu'on avait envie de mettre pour parfumer la salle de bains... Sauf si on en avait l'intention d'en faire une morgue improvisée.


" C'est pas n'importe quoi, c'est un bâton. Et de toute façon, il est pas bon... "

Fit-il en recrachant le bâton d'encens, qui heurta le sol et roula un peu avant de s'immobiliser dans une cavité entre les pavés qui couvraient le sol.

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 4 dimanche 20 septembre 2009, 12:50:38

La femme regarda le baton rouler sur le sol, et disparaitre de son champ de vision. Bah, il avait bien le droit de ne pas aimer l'encens. Le goût du bois n'était pas des plus délicieux. Elle inspira violemment, le fixant toujours de la même maniére, cachée derriére ses lunettes noires, ne voyant pas trés bien le petit bonhomme. Un petit être étrange, une sorte de lutin bizarre.

Elle n'avait pas peur.

Mais elle n'avait pas non plus confiance.


- Tu m'étonnes qu'il ne soit pas bon, lâcha t'elle finalement.

Elle réhaussa ses lunettes, qui glissaient sur son nez. Qu'il était bizarre ... L'odeur de l'encens devenait violente, et la jeune femme n'aimait pas trainer autour d'un cadavre qu'elle avait tuée. Elle soupira longuement, regardant autour d'elle.

- Et puis c'est dangereux de parler aux inconnus, lui dit-elle avec un ton faussement protecteur.

Elle n'était pas d'humeur à tuer quelqu'un d'autre. En d'autres temps, ce gosse, il serait déjà mort d'une balle entre les deux yeux. Mais là ... Elle posa sa main sur un endroit de sa veste, vérifiant si son arme était toujours là.

Elle se sentit rassurée.
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Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 5 dimanche 20 septembre 2009, 13:25:57

Cette fille à la voix rauque et aux fringues bizarres n'était pas le genre d'énergumène à faire peur au blond. Il avait rencontré des vampires, des démons et pratiquement toutes les créatures les plus bizarres que la terre ait jamais porté, en comptant qu'il devait sûrement faire partie du summum de la bizarrerie.

Qu'elle ressemble à une infirmière barjo ou à un dragon géant, pour Sandji ça ne faisait aucune différence: il ne craignait rien. Il savait très bien que Maman le protègerait tout le temps et il n'avait pas à s'en faire.

Sandji se mit à remuer l'épaule en faisant des cercles, comme un athlète un peu rouillé.


" Boarf, ça arrive. "

Mais l'odeur d'encens devenait vraiment désagréable, à tel point qu'il se sentait forcé de passer sa main sur son nez. C'était encore pire que l'odeur de poisson de ce matin...

" C'est pas dangereux. Maman protège toujours Sandji. "

Fit-il avec un sourire.

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 6 dimanche 20 septembre 2009, 14:02:24

Liirzyn fronça les sourcils et remua son nez. Un réflexe. Ce gosse  était vraiment glauque. La jeune femme regarda autour d'elle en entendant sa phrase, inquiéte et méfiante. Etait-ce un piége d'une autre agence pour l'éliminer ? Y avait-il une femme cachée derriére elle, un flingue dans la main, prête à la tuer ?

Elle abaissa ses lunettes, dévoilant légérement ses yeux rouges qui oscultaient les moindres recoins de la rue.

Non. Personne.

Elle soupira, soulagée. Elle remit ses lunettes correctement. C'était juste un gamin un peu fou, qui semblait parler de lui à la troisiéme personne. Si elle ne se trompait pas.


- Donc tu te nommes Sandji, je me trompe ?

Elle secoua sa tête, en chassant les odeurs qui l'entourait. Odeurs d'encens, de relents, un âcre mélange de l'odeur enivrante de l'encens et de celle qui remontait des égouts. A moins que ça ne soit le poissonnier ?

Qu'importe.

Et que faisait-elle ici, à causer avec ce gosse ? Elle était censée boire pour fêter sa centiéme victime ! Elle referma le haut de son manteau, et fit un demi-tour rapide sur elle même, son flingue contre son coeur.

Libre à lui de la suivre. Elle s'en moquait quelque peu. Elle fit tourner un bon gros billet vert dans sa main, bien décidée à claquer une partie de son salaire dans un bar.


- Et moi c'est Liirzyn, nom génétique 0866-1680.

Elle n'avait pas de nom de code. Elle ne serait pas fichue de le retenir.
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Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 7 dimanche 20 septembre 2009, 19:28:15

Si on pouvait l'appeller glauque, Liirzyn n'était pas mieux. Et à vrai dire, cet état de fait commençait à produire une drôle de sensation chez lui...

Elle avait l'air drôlement inquiétée, malgré son attitude désinvolte et nonchalante. Calme et pourtant dangereuse, une vraie ninja... Mais ?

Ses yeux. Il les avait brièvement vus, mais il en était sûr: il les avait déjà vus quelque part. C'était certain. Il ne se souvenait plus où... Ni dans quel contexte, mais il savait qu'il connaissait ces yeux... Et il savait aussi que c'était un mauvais, très mauvais souvenir, mais le pire est toujours de ne pas s'en rappeller...


" Uh ? Oui... Comment tu le sais ? "

Même l'odeur de hareng, d'égout et d'encens qui lui torturaient les voies nasales ne pouvait l'extirper de sa fixation des lunettes de Liirzyn. Il avait vu ces yeux... Rouge, il se souvenait de ces yeux rouges, mais pourquoi avait-il l'impression qu'il les connaissait depuis longtemps, ces yeux ?

" Nom... Génétique ?... Liirzyn... "

Il s'était dit ça à lui-même, en essayant de rassembler des bribes de mémoires... Ca lui disait bien quelque chose. Pas le nom, ni le chiffre, mais le "nom génétique"... Il avait l'impression de bien connaître cette expression.

" Attends ! "

La pelle du blond barra le chemin de la cobaye en excursion. Il profita de l'arrêt pour se rapprocher et se planter devant elle, en s'approchant, les yeux écarquillés et les pupilles rétractées, une profonde curiosité mêlée à une sorte de crainte, celle de découvrir le fameux souvenir, s'était emparé de lui.

" Tes yeux !... Sandji... Veux voir tes yeux !... Il les as déjà vu... "

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 8 dimanche 20 septembre 2009, 20:29:00

La jeune femme recula légérement, fronçant les sourcils. Ses yeux ? Il avait dû les entrevoir pendant qu'elle baissait ses lunettes. Elle se trouvait conne, tout à coup. Mais sa garde était baissée, et elle savait que temps qu'il ne verrait pas ses yeux, il ne la laisserait pas tranquille. Etait-ce donc par agacement, ou émue par les implorations et le regard de Sandji, qu'elle retira doucement sa paire de lunettes de soleil.

Elle remua briévement la tête, sans dire un mot, ébourriffant ses cheveux noirs.

Pour qu'il voit ses yeux. Qu'il voit deux globes rouges sangs, visqueux, atroces et sans vie. La marque laissée par son enfance et l'endroit où elle avait vécue. Ses deux yeux rouges. Elle chercha le regard de Sandji.


- Tu dis me connaître, Sandji ?

Elle n'était pas amusée, tout à coup. Elle était sérieuse. Elle se mit à son niveau. Qu'est ce que cela voulait dire exactement ?

- Dis moi, d'où viens-tu ? demanda t'elle d'un ton inquiet.

Le labo. Elle s'en souvenait du labo. Des étendues blanches et propres, de sa blouse impeccable. Elle se souvenait des miroirs où chaque jours elle voyait ses yeux, au centre de son visage d'enfant. Elle se souvenait de quand elle se sauvait, et courait partout en demandant de l'aide, et qu'on l'attrapait pour la remettre dans sa "chambre" en lui ordonnant de ne pas en sortir. Elle se souvenait qu'elle n'était pas la seule dans ce labo ... Souvenirs atroces ... Son visage se ferma un instant, et elle mit sa main sur son front. Souvenirs douloureux ...
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
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Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 9 dimanche 20 septembre 2009, 21:00:05

Sa curiosité s'emballait au fil des secondes, à un tel point qu'il en deviendrait encore plus fou tellement l'attente était insoutenable. Son coeur battait si fort qu'il donnait l'impression de vouloir sortir de son corps...

" Ces yeux... "

En voyant ces deux globes oculaire rouge sang, il fut frappé de stupeur. C'était une certitude, il connaissait très bien ces yeux. Et plus il les regardait, plus il en était persuadé... D'où venaient ses yeux ? Mais d'où, bon sang ?

Il passa doucement ses mains sur le visage de Liirzyn, ayant accroché sa pelle à sa ceinture, et essaya d'écarter la tignasse d'ébène de la folle, lui toujours mu d'une curiosité insatiable. Il les voyait, ces yeux rouge sang... Il s'en souvenait...


" Sandji connait ces yeux... "

Il arrivait presque à s'en souvenir... Ce rouge entouré de blanc... Suivi d'une masse noire... A présent il se souvenait d'une silhouette. C'était quand il étais petit... Quand on l'as admis au laboratoire...

C'était à peine quelques semaines après son admission. Il avait déjà commencé à subir les traitements, mais il n'était pas encore devenu... Différent. A ce stade encore, il essayait de garder la raison qui le quittait inexorablement, de jour en jour. Il avait encore de l'espoir, celui que sa mère vienne le chercher... C'était ce qu'on lui promettait, tous les jours. Sa mère reviendrait le chercher, le moment venu... Tant d'année ont passé. Mais Maman n'est jamais venue le chercher.

Mais elle... Sandji s'en souvenait mieux à présent. Il avait dû passer un moment dans sa chambre, en attendant que sa cellule soit préparée après sa dernière crise de colère, il avait détruit le cloisonnement antibruit et ses plaintes raisonnaient dans tout le laboratoire, exaspérant les chercheurs et les infirmières. Ce jour là, ils avaient dû employer deux grands gars pour pouvoir le tenir, il avait fracturé le nez d'un des deux...

Mais ce séjour dans la chambre de cette fille l'avait tout de suite calmé. A voir ses yeux rouge sang... Il en avait éprouvé une peur profonde, tellement qu'il n'avait presque pas osé parler. Elle restait assise, silencieuse, à regarder son propre reflet dans le miroir. Il se souvenait de sa panique lorsqu'elle avait tourné son regard vers lui, il s'était recroquevillé entre ses jambes et avait tenté de ne plus la voir... Après, il ne se souvenait plus de grand chose mais peut-être que d'autres bribes de mémoires reviendraient en sa compagnie.


" Sandji... Viens de là d'où toi tu viens... "

A nouveau il ressentait cette peur en regardant dans ses yeux glauques... Mais plus une peur qui lui retournait l'estomac, non... Celle qu'on éprouve lorsqu'on s'apprête à revoir un "ami de longue date"...

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 10 dimanche 20 septembre 2009, 21:09:33

La jeune fille sentit son visage se peindre d'une étonnante émotion de tristesse. Ses sourcils fins tombérent, sa bouche dessiné une colline , triste. Elle l'avait laissée faire, elle l'avait regardée, ce petit bonhomme. Elle l'avait écoutée, même s'il n'avait pas dit grand chose. Elle était restée immobile, sans le rejeter, sans rien faire. De peur de le brusquer, sans doute. Ou par curiosité. Il n'avait pas dit " Quelle horreur " , il ne l'avait pas bousculée avant de partir en courant.

Il avait touché son visage. Il ne le savait peut-être pas, mais peu de personnes le faisait à partir du moment où ces personnes connaissaient les yeux de"  La folle aux yeux de sang ". Elle le fixa, elle n'avait pas de pupille, ni d'iris, juste une étendue sanglante.

Et les derniers mots de Sandji lui otérent un hoquet. Une surprise. Ce garçon blond, cet enfant sage. Ils étaient restés ensemble, sans rien dire. En ce temps, elle passait des heurs devant sa glace, à cligner des yeux, à espérer que quand elle les ouvriraient, ils seraient normaux. Et ce petit garçon était là, ils était resté dans son coin, un moment. Il l'avait blessée, à s'éloigner ainsi de son regard. Elle avait eu mal, et toute la nuit avait pensée que tout le monde réagirait ainsi en la voyant.


- Le labo ... articula t'elle difficilement de sa voix rauque.

Elle cligna des paupiéres doucement.

- Le petit garçon furtif comme un chat, celui à qui je ne devais pas parler. Parce que j'étais déjà assez folle pour ça. C'est ce qu'on me disait toujours.

Elle inspira doucement. Que de souvenirs remués ... Elle se revoyait, elle et sa figure pâle, ses cheveux pas coiffés. Les infirmiéres qui n'osaient pas l'approcher, seule cette femme qu'elle nommait " Mère " qui osait lui caresser la joue tendrement. Qui n'avait aucune crainte de cette enfant.

Elle avait l'impression qu'elle venait de retourner en arrière, comme si l'intérieur du labo se dessinait autour d'eux.
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Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 11 dimanche 20 septembre 2009, 21:45:59

Il en avait à présent une vision très claire d'elle. C'était comme un retour dans le passé... Il se revoyait encore, effrayé, tenter de s'échapper de la peur qu'elle lui inspirait, comme si chaque seconde de sa vie passée encore en vie était un miracle... Il avait très peur, peur de cette fille qu'il aurait qualifié de monstre... Ses yeux étaient rouges... Sans pupille, de simple globe de sang...

Aujourd'hui tous les deux avaient changé. Mais il ne pouvait pas se défaire de cette peur qui continuait de vivre au fond de son ventre, comme pour lui rappeller le passé... Mais aujourd'hui il ne la craignait plus, ce n'était plus comme avant. Avant, il était seul.

Maintenant, Maman était avec lui. Pour toujours.

Au lieu d'être terrorisé comme il l'aurait fait, il lui sourit, gentiment.


" ... Sandji... Avait mal... Il avait perdu Maman... Il avait peur... Il voulait la retrouver. "

D'autres souvenirs revinrent, encore. Moins détaillés, cette fois: ce n'était que des souvenirs très brefs, quand il la croisait au détour d'un couloir, souvent à moitié dans le coma suite aux traitement ignobles, son corps encore secoué sous les spasmes des chocs électriques provoqués dans son cerveau, ou ses muscles endoloris par les drogues qui lui avaient parfois provoqué des nuits atroces pleines d'hallucinations sortie de son esprit torturé.

Mais il se souvenait bien de son visage impassible, des deux globes rouges cachés derrière sa masse de cheveux et qui n'avaient pas l'air d'avoir accordé beaucoup d'importance au corps pathétique du jeune blond, à chaque fois complètement meurtri des expériences subie toute la journée... Dans ce complexe, voir la lumière du jour était presque une bénédiction...


" Il se souviens de toi... Toujours toute seule... Tu avais l'air tellement sage et tranquille... "

Lui n'avait pas eu la chance d'avoir un traitement dès la naissance. Il était un des premiers cobayes du laboratoire, et pour cause: son propre père en était le principal actionnaire. Cette raclure qui lui as donné la vie, son nom et sa coloration de cheveux... Cette immonde crapule, dont il as eu le courage d'en dévorer les reste de son corps dégoûtant, en signe de dernière revanche de Maman... Et aussi la sienne, pour lui avoir ôté tellement de choses et en particulier sa mère.

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 12 lundi 21 septembre 2009, 06:43:24

Liirzyn se frotta les yeux, rapidement, un peu gênée par la situation dans laquelle elle se trouvait. Face à ses souvenirs. Face à des choses qu'elle pensait ne plus jamais avoir en face d'elle. Il se souvenait d'elle, et elle vaguement de lui. Ils étaient deux, à subir des choses que la plupart des gens ne pouvaient pas entendre sans grimacer. Ils étaient deux, et elle n'avait pas le droit d'approcher ce gosse. Pas de droit d'avoir d'amis, de se confier.

Elle poussa un long soupir.


- Et toi, tellement amusant, lança t'elle avec un sourire triste. J'aurais aimé te parler.

Effectivement, enfant, elle était sage. Elle ne disait rien, elle subissait juste. Elle subissait les cris, les tendresses tellement rares qu'elle les gardait un mois dans le fond de son esprit. Elle avait tellement souffert ... Etait-ce une réelle enfance ?

Peut-être pas.

Sûrement pas.

Un entrainement, psychologique et physique, pour devenir la meilleure, la perle des tueuse. Et en récompense, rien. Sinon un regard rouge.


- Dire que pendant tout ce temps, nous étions deux entre leurs mains ... soupira t'elle.
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Sandji

Humain(e)

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 13 lundi 21 septembre 2009, 07:03:14

"Tellement amusant"... Ca n'aurait pas été l'adjectif qu'il se serait donné. Il avait vécu une bonne décénnie de cauchemar, enfermé dans ce complexe caché du monde, où on créait des monstres comme lui... Il n'avait pas été le seul cobaye évidemment, mais il avait été le premier, à quelques jours d'intervalles des autres. C'était sur lui qu'étaient menés les "expériences" de test avant de pouvoir l'administrer aux autres patients. C'était lui qui avait réellement le cobaye, c'était lui qui avait dû supporter la souffrance de dizaines d'être qui étaient eux aussi devenus des monstres comme lui.

Se souvenir de choses aussi douloureuse lui faisaient mal au coeur, et la peur qu'il avait au fond du ventre ne faisait que persister. Mais il se sentait soulagé... De savoir qu'il n'étais pas le seul à avoir autant souffert. Il n'avait jamais remarqué le fait qu'il soit devenu fou, un meurtrier ignoble qui as massacré sans états d'âme des centaines de gens. Ca lui avait paru tellement normal...


" ... "

Il baissa la tête, envahi par ces souvenirs durs à revisiter. C'était tellement bien ancré dans son esprit, chaque seconde passée dans l'établissement était clairement gravé dans sa mémoire... Comme un vieux film qu'on aurait retrouvé et qu'on s'amuse à regarder. Sauf que ce film là était dur à supporter.

" ...Finalement il nous ont quand même laissé aller dehors, hein ? "

Un autre souvenir lui revenait. Similaire au tout premier... Sauf que cette fois, c'était elle qui étais dans sa chambre. Il ne savait pas du tout pourquoi ils avaient dû la caser ailleurs. Mais il se souvenait bien de ses deux yeux rouges qui luisaient dans la pénombre de sa chambre, la lampe était très faible et ne donnait qu'une simple lueur orange assez blafarde.

Ca faisait déjà quelques années déjà qu'il avait été admis dans l'enceinte de l'établissement. Il avait encore 14 ans... Un gamin. Mais qui déjà n'avait plus d'espoir de retrouver la raison. Il avait passé son temps assis dans son lit, les genoux ramené vers sa tête, à chantonner en boucle une chanson que sa mère lui avait appris. Les murs portaient pleins de traces de coups, et les draps de son lit comportait pas mal de griffures, ayant laissé pousser les ongles de ses doigt, il en avait fait des dessins dans les draps... En les griffant.

Il n'avait pas osé lui parler, trop plongé dans ses pensées et sa chanson. Il essayait juste d'être ailleurs, pour oublier ce qu'il se passait ici.


" ... "

Liirzyn

Créature

Re : La numéro cent [ Sandji ]

Réponse 14 vendredi 02 octobre 2009, 18:40:23

 ( Hum, désolé du temps d'attente ... )

La main gantée et tremblante de Liirzyn osa se lever pour venir se poser avec une douceur qu'elle même ne se connaissait pas sur le sommet du crâne de Sandji. Elle repliait légérement ses doigts fins, effleurant ses méches blondes et folles. C'était affreux, tout était remué en elle. Tout. Elle perdait pied avec une facilité déconcertante ... Elle se retrouvait écartelée par ses souvenirs, secouée, et sentait son estomac qui lui faisait mal, et une fissure dans son coeur.

Ce petit garçon ... Le jour où elle avait attrapée un gun pour tirer dans tout les murs, le lit, les meubles. On l'avait balancée chez lui, le petit blond, un moment, un instant. Le temps de trouver une autre chambre. Le temps de lui faire comprendre ce qui lui arriverait si elle recommençait.

Elle, la folle aux yeux rouges.


- Dans le passé, je faisais peur. Aujourd'hui, je fais peur. Et demain, dans mon futur ? Vivrais-je toujours dans le même climat ?

Elle soupira longuement, sa main toujours dans les cheveux de Sandji. Oui, on les avait laissés sortir. Mais était-ce vraiment une liberté ?

- On nous a tout pris, lâcha t'elle à regret.
Six petits enfants de cire vivifiés par l'énergie de la lune. Si tu l'ignores, je le sais ... Six plantes médicinales dans le petit chaudron ...  Cinq zones terrestres. Cinq âges dans la durée du temps. Cinq rochers sur notre soeur ... Quatres pierres à aiguiser, qui aiguisent les épées des braves ... Trois parties dans le monde, trois commencements, trois fins, pour l'homme comme pour le chêne ...



Dans sa poitrine est le dard de la fléche; son sang coule à flots ... elle beugle ... tête levée ... La trompe sonne ...
Feu et Tonnerre. Pluie et vent. Tonnerre et feu ... Rien, plus rien. Ni aucune série. Pas de série pour le nombre un; la nécessité unique, le Trépas, père de la douleur; rien avant ... rien de plus ...


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