Identité : Wei Nate Askel, dit « Chat Noir »
Âge : 43 ans
Sexe : Masculin
Race : Humain
Sexualité : Hétérosexuel
Physique :
Wei est un poids moyen d’un bon mètre quatre-vingt. Sa taille l’a aidé à surmonter certaines épreuves qu’il lui aurait été impossible de dépasser sans cela, car il n’a pas eu un passif de grand sportif avant d’être arrêté et enrôlé de force. Aujourd’hui, certes, il est athlétique, sa carrure peut même être intimidante pour certains ; mais il n’en a pas toujours été ainsi. S’il n’avait eu le sérum en lui (voir plus bas), il aurait probablement été incapable d’atteindre ce niveau.
Niveau style, ce n’est pas quelqu’un de très imaginatif ou excentrique. Même sa coupe de cheveux, rasée sur les côtés et mi-longue sur le dessus du crâne, est un héritage de son ancienne unité militaire. Il pense plutôt pratiquement et n’apprécie pas trop les fioritures au nom de l’apparat. Niveau tons, il reste axé sur le gris et le noir ; non pas qu’il n’aime pas le reste, mais il trouve que ça colle à son teint et son surnom et, au-delà de ça, il n’a jamais vraiment appris à accorder les vêtements entre eux. Il portera généralement un pantalon « cargo » avec beaucoup de poches, pour la praticité, et un haut simple selon le climat.
Concernant son visage, il affiche un métissage assez accentué, mais plutôt commun sur son monde d’origine, qui était une colonie fondée par une communauté religieuse internationale. On lui prête un physique très caucasien à cause de son teint, de sa taille et des traits de son visage, mais il a un fort héritage asiatique également, plutôt évident au vu de son premier prénom. Parmi ces héritages, sur le plan physique, il y a surtout ses yeux très fins, légèrement bridés, mais faciles à louper si on ne le dévisage pas.
La seule excentricité qu’il s’accorde, physiquement parlant, est une de ses plaquettes militaires. L’autre a été récupérée sur lui quand il est supposément tombé au combat. Cette plaquette lui rappelle d’où il vient et comme le vent peut tourner soudainement.
Pour arme fétiche, il porte à la ceinture un puissant revolver, assez similaire au genre de gros pétard qu’on trouve sur notre Terre mais en fait plus évolué que ça. C’est un modèle d’arme qu’il utilisait déjà durant sa vie militaire. Il l’a retrouvé durant son labeur et l’a nettoyé et remis en état de marche.
Caractère :
Bien qu’ancien prisonnier sur son monde, Wei n’est pas vraiment le genre à passer facilement pour un gangster. Certes, son assurance, son franc-parler et son adaptation au monde dans lequel il est plongé font de lui quelqu’un d’apparence dure et impitoyable.
En vérité, il en est plutôt loin.
Élevé dans le respect des valeurs religieuses imprégnant la population de son monde, il respecte son prochain et le droit de tout être à vivre selon sa conscience. Au sein des esclaves ferrailleurs dont il a fait partie, il a appris la vraie tolérance et la compassion. C’est quelqu’un d’entier et d’attaché à ses valeurs morales. Il ne trompera pas un innocent et ne laissera personne souffrir inutilement. C’est un saint-patron des causes perdues, diront certains, mais il affiche heureusement un masque assez intimidant pour éviter d’attirer tous les démunis de l’univers vers lui.
Cela dit, ces mêmes valeurs peuvent facilement devenir contre-productives dans son environnement. Il va avoir du mal à accepter de rester trop longtemps avec des gens vivant selon un ensemble de valeurs diamétralement différent au sien. Il pourrait aussi mettre inconsidérément en danger sa vie et celles de ceux qui sont proches de lui s’il devait tomber sur un personnage assez démoniaque pour le pousser à agir contre lui.
Avec le temps, l’exemple qu’il a suivi durant sa jeunesse s’est érodé et a subi les affres de la réalité et de l’injustice ; d’abord quand il fut emprisonné et enrôlé de force, ensuite quand il fut abandonné et obligé de travailler comme esclave loin de son propre monde. Il croyait autrefois dans le bien-fondé d’une Église puissante et directive et dans son droit à réclamer les ressources nécessaires au bien de son troupeau. Aujourd’hui, il est beaucoup plus méfiant de l’ordre et des gouvernements. Il ne fait plus guère de différence entre mafia et État et a, en quelque sorte, perdu la flamme qui le guidait.
Cela dit, il a compensé en donnant plus de mérite aux actions individuelles, et aux siennes en particulier. Il a à cœur de laisser chacun s’exprimer et trouver sa propre vérité à bord de son vaisseau, et, terrifié par la perspective de sa mort inopinée planant secrètement sur lui, il veille à transmettre son savoir et ses compétences. Aussi, tandis qu’il perdait la foi dans les institutions religieuses de son passé, il s’ouvrait plus à ses sentiments et à sa propre sensualité, et il n’hésite plus aujourd’hui à exprimer son attirance ou son affection pour quelqu’un.
Histoire :
Dans l’univers de Wei, la Terre a pris une forte avance technologique ; mais elle a aussi connu une sérieuse crise de surpopulation. Il fut un temps où l’agitation sociale nourrissait les mouvements de tous types : sectes et groupuscules fleurissaient et s’épanouissaient. Beaucoup cherchaient moins à prendre le contrôle d’un bout de la Terre qu’à créer un monde idéal dans les étoiles.
Le « brightisme », un courant évangéliste chrétien d’origine américaine ayant muté pour devenir une Église très organisée, très étendue et politisée, faisait partie de ces mouvements utopistes et idéalistes souhaitant trouver la Terre Promise au-delà du berceau de notre espèce. Ils participèrent à la dissémination de l’espèce humaine et, officiellement guidés par une prophétie, ils s’installèrent sur un monde lointain qu’ils appelèrent Bright.
Bright connut de premières générations prospères : un sol fertile et des richesses minières semblant déborder de la terre permirent de concrétiser la construction d’une société nouvelle, basée autour de la morale religieuse et du respect de la Bible et du Testament de Bright -en fait une addition idéologique rédigée après la mort du fameux Bright-. Une population modeste, organisée autour de la famille et de la bonne morale, œuvra à le construire.
Cela dit, les succès initiaux furent bien vite menacés : les richesses minières de Bright étaient bien moins importantes que ce qui avait été escompté par les planificateurs terriens, et un épisode sismique planétaire fit de gros dégâts durant plusieurs années. Les familles étaient perturbées par la mort violente de nombre de leurs membres productifs et la foi faiblit. Pour la première fois, des « égarés » brisèrent les lois de Bright et les premières prisons durent être ouvertes. Le système judiciaire était presque inexistant et le sort à réserver aux égarés était âprement discuté.
Finalement, on décida que les égarés seraient utilisés pour une tâche qui leur permettrait de se racheter auprès de la société : Bright avait été revendiquée par les brightistes, mais plusieurs exploitations minières étrangères avaient été repérées, semblant occuper des gisements rares et capitaux. Afin de prendre possession de ces ressources, on confia aux égarés quelques armes rudimentaires. Les brightistes n’avaient jamais été des guerriers, et leurs pénitents durent apprendre à faire la guerre sur le tas. Malgré de lourdes pertes, ils apprirent et finirent par prendre possession des mines peu défendues. L’économie brightiste était sauvée, pour le moment.
Mais les brightistes n’avaient pas non plus considéré la question diplomatique. Ils n’avaient pas cherché à enquêter sur ceux qui s’étaient installés illégalement sur leurs terres. La compagnie BenOre faisait partie d’un conglomérat de sociétés contrôlant une partie de l’espace proche de Bright. Elle avait reçu de ce conglomérat le droit d’exploiter ces gisements et se moquait bien de l’opinion des brightistes : après quelques mois, des mercenaires redoutables commencèrent à débarquer sur Bright, et la lutte pour conserver les mines et défendre les villes emporta la plupart des pénitents.
La situation devenait critique pour les brightistes, mais une nouvelle opportunité s’offrait à eux : avec la fragilisation de leur système familial sous le coup des difficultés, des catastrophes et des frappes ennemies, quantité de jeunes sans famille se retrouvaient exclus de la société brightiste. On commença à inclure parmi les « égarés » les simples voleurs parmi eux. Suivirent, dans les années suivantes, les blasphémateurs, les pécheurs impénitents puis les pécheurs tout court, jusqu’à ce que le simple fait de se retrouver sans famille constitue un motif valable pour être arrêté et envoyé faire pénitence par le sang versé.
Wei Nate Askel, fils de Nate Elom Askel et de Lai Wei Askel, faisait partie de ces jeunes frappés par le sort et condamnés à une mort certaine. Il était né dans la communauté de Greywood et avait été élevé dans le respect de la foi et des traditions par des parents aimants. Il fut éduqué au mieux et se révéla particulièrement intelligent, vif d’esprit et travailleur. Il n’était guère sportif, mais il compensait sa piètre capacité physique par une utilité indéniable pour les affaires de la famille et l’éducation précoce des plus jeunes.
Les Askel traversèrent les difficultés de l’époque avec difficulté, mais toujours entiers et soudés ; jusqu’au jour où des mercenaires de passage s’arrêtèrent par Greywood pour arrondir leur solde. La famille Askel, comme d’autres, fut presque entièrement anéantie, et ses biens largement saisis. L’Église décréta que la famille n’était plus viable et arrêta l’ensemble des survivants. Agé de seulement 17 ans, Wei fut immédiatement envoyé chez les Pénitents, l’armée brightiste, pour y suivre leur entraînement.
Malgré les morts et les balbutiements, les Pénitents étaient en plein essor. Ils avaient développé une véritable culture guerrière parallèle portée par certains passages du Testament de Bright. Ils avaient mis au point une discipline, des tactiques et une industrie d’armement locale qui faisaient leur fierté. Leurs corps avaient des emblèmes et des signes de reconnaissance propre. Wei fut rattaché aux Chasseurs Nocturnes de la Flamme Céleste, un corps d’infiltration et de guérilla dans lequel le jeune homme dut se renforcer et apprendre à se battre.
Il connut son baptême du feu quelques mois après son arrivée, à 18 ans à peine, et se démarqua par son calme comme par son zèle à la tâche. Wei se rappelait le massacre de sa communauté et cherchait vengeance dans le sang des étrangers. Il semblait frappé d’une malédiction, car il se débrouillait toujours pour tomber sur l’ennemi ; mais cette malédiction était appréciée de ses camarades, qui le baptisèrent, avec humour : Chat Noir.
Chat Noir devint un nom très connu sur Bright. Il fut donc sélectionné par l’Église, à l’âge de 22 ans, pour devenir l’un des premiers Pénitents à recevoir l’injection du sérum « Jouvence ». Il n’apprit que plus tard ses effets terribles, comme le fait qu’il s’agissait d’un programme abandonné originellement conçu pour étendre la longévité des hauts responsables de l’Église, et les ériger en demi-divinités. Dans l’immédiat, il vit sa force, sa résistance, son endurance et sa capacité de concentration décuplées. Ses résultats en furent démultipliés. Rapidement, tous les Pénitents furent injectés et la force autrefois dépassée et en permanence au bord de la rupture se mit à repousser les mercenaires pour de bon.
Au bout de 3 ans, BenOre avait été repoussée pour de bon de Bright ; mai, alors qu’on s’attendait à voir l’Église annoncer le retour à la Paix et la reconstruction de l’ordre perdu, elle s’enfonça dans une logique guerrière et poursuivit le conflit, en le portant contre ses voisins. Il faut dire que la guerre lui avait permis de transformer son administration en un véritable instrument de contrôle direct d’un peuple de plus en plus soumis et embrigadé de force dans les corps pénitents. Bon gré, mal gré, les guerriers brightistes furent embarqués dans des vaisseaux rustiques et inconfortables et lâchés sur l’espace du conglomérat, où il leur fut ordonné de n’épargner personne et de saisir toute ressource disponible au nom de la gloire de Bright.
Wei voyait clair dans le jeu de l’Église et avait perdu son appétit pour la vengeance depuis longtemps. A 39 ans, il avait porté le feu de la guerre sur 4 planètes et se lançait dans sa cinquième campagne. Nerveusement épuisé et traumatisé après avoir vu quantité de compagnons mourir par les armes ou par l’agonie provoquée par l’arrêt des effets du sérum, Chat Noir tomba peu à peu dans l’oubli. Il était devenu cette ombre silencieuse qui attendait la mort, au fond de sa barge de débarquement, déterminé à mourir aujourd’hui ; mais la Mort ne voulait pas de lui.
Enfin, il finit par tomber au combat : un explosif souffla son unité et il fut laissé pour mort, une de ses plaquettes prélevées par un autre pénitent tandis qu’il était abandonné au milieu du champ de bataille et des morts de cette journée. Wei ignore qui l’a récupéré au final et comment tout s’est joué mais, quand il s’est réveillé, il était dans la cale d’un grand vaisseau avec quantité d’autres personnes. Privé de ses armes, il découvrit bien vite que ce navire était un « négrier », apparemment un terme venu de la vieille Terre, et qu’il vendait sa cargaison lots par lots en allant de planète esclavagiste en planète esclavagiste.
Il était difficile de suivre le compte des jours dans ce vaisseau fermé, et Wei ignorait combien de temps il avait passé inconscient à bord. Ce qui est sûr, c’est que de nombreuses semaines au moins passèrent avant qu’il ne rejoigne un nouveau monde, et que cela voulait dire qu’il pouvait bien se retrouver à l’autre bout de l’espace exploré par l’Humanité ; pour tout dire, il n’avait aucune idée d’où il était, sinon qu’il était sûrement bien loin de chez lui.
Il fut débarqué et vendu avec nombre d’autres esclaves sur un monde étrange et malsain : une planète sans intérêt ayant servi de dépotoir à des centaines de mondes et s’étant, paradoxalement, transformée en une source prisée de matériaux et de pièces détachées. Le travail était accompli par une main-d’œuvre servile à l’espérance de vie très limitée. Les esclaves s’organisaient en groupes et partageaient récompenses et punitions, ce qui permettait aux maîtres de maintenir un esprit de compétition tout en dissuadant toute infraction à leurs règles ; des règles révoltantes.
Il était vite clair pour Wei qu’il allait falloir quitter ce caillou couvert de rouille au plus vite ; mais il resta prisonnier pendant près de 3 années.
Enfin, une série d’opportunités se présenta à lui : la découverte d’une épave en bon état et l’arrivée d’équipiers capables de la remettre en état dans son groupe apportèrent un nouvel espoir. Le vaisseau fut caché tandis que ceux qui ne travaillaient pas à la réfection mettaient les bouchées doubles pour cacher que certains ne travaillaient plus à la collecte d’ordures. Les travaux avancèrent à un rythme très rapide ; heureusement, car les maîtres finirent par flairer l’entourloupe malgré tout.
Embarquant ceux qui étaient présents, Wei prit le commandement du vaisseau et, après une prière silencieuse, le fit décoller. Le cargo se tira miraculeusement du sol mais fut bien vite poursuivi et piégé par les « vautours » spécialisés dans ce genre d’opération. En désespoir de cause, il enfonça la commande d’activation de l’hyperpropulseur ; ou, tout du moins, le croyait-il.
Après avoir perdu l’espace d’un clignement de paupières tout repère de temps et d’espace, Wei rouvrit les yeux pour constater que les collines de métal rougeoyant avaient disparu. Il y avait plus étrange : les instruments les situaient au beau milieu de nulle part. Ils venaient d’effectuer, en l’espace d’une seconde, un bond dans l’espace équivalent à des mois de traversée.
Autre :
Comme dit plus haut, sur son monde, les détenus destinés à combattre les ennemis de l’Église reçoivent une injection. Le sérum « Jouvence » est, en réalité, une condamnation à mort à plus ou moins long terme. Certes, le sujet ne va vieillir qu’à une fraction du rythme normal d’un être humain, et il va pouvoir tirer le maximum de l’énergie dont il dispose et puiser dans ses réserves sans en souffrir par la suite, mais le sérum a un effet limité dans le temps.
La durée varie d’un sujet à l’autre. Certains n’ont tenu que quelques semaines quand le record a été établi à 73 ans et 14 jours. Au-delà, on a coutume de dire que le corps vient réclamer la note, et le corps se met à dépérir quelques jours après les premiers signes annonciateurs (faiblesse, courbatures, inflammations …). Pour presque tous, la mort est atroce, mais heureusement très rapide.
Wei a pris le commandement d’un vaisseau retrouvé et remis en état en secret par son groupe de ferrailleurs. Il joue ce rôle en raison de ses compétences, mais il a conscience d’être en sursis et table sur l’égalité et le partage des tâches, afin que tout le monde soit prêt s’il devait un jour trépasser brutalement.
Il y aura au moins un autre PJ dans l'équipage. Il ne devrait pas tarder à arriver à son tour.
Comment avez-vous connu le forum ? It’s a DC !
Je reconnais avoir pris connaissance du contenu du topic sur le traitement automatisé des données personnelles qui est fait par l'hébergeur de LGJ