Lola n'avait pas passé une particulièrement bonne journée, car, aujourd'hui, elle avait du rester en retrait. En effet, elle suivait un groupe auquel appartenir était particulièrement intéressant pour ses projets et, pour ça, il fallait qu'elle laisse pour l'instant au placard son arrogance pour laisser faire les autres. La position sociale du petit groupe était particulièrement importante, et, visiblement, ces derniers semblaient vouloir en profiter le plus possible. L'après-midi avait donc été dédiée à une activité qui, au départ, n'intéressait pas vraiment la jeune héritière. Elle avait donc était témoin de la torture sexuelle d'une jeune lycéenne à peine arrivée, ses nouveaux amis étant visiblement très imaginatifs. Lola avait beau être une dominante de nature, ses rêves, eux, contredisaient sa réalité. Le spectacle l'avait donc sensiblement dérangée même si, lorsque Mélanie, la chef du petit groupe, lui avait demandé de se débarrasser de la victime encore haletante, l'étudiante avait plutôt apprécié le moment où elle avait attachée la pauvre seconde et l'avait bâillonnée, la regardant avec dédain en lui annonçant que son avenir ne serait désormais construit que de ce genre de moment. Car, le plus simple avait été de vendre cette victime comme esclave, et Lola s'était bien sur arrangée pour lui trouver les pires propriétaires possibles.
Pourtant, cette volonté de détruire trahissait ses propres envies, même si ces dernières étaient encore bien inconscientes. Ses rêves la mettaient en scène de manières pire encore, alors qu'il lui semblait passer des heures à subir des traitements encore plus violents et sadiques durant ces séances oniriques. Elle tachait toutefois de l'ignorer car il était hors de question de céder à ce genre de pulsions ignobles. Elle était une héritière, l'une des plus puissantes qui soit, et elle ne finirait pas comme la pauvre étudiante qu'elle avait revendu plus tôt en ignorant ses supplications et ses cris.
Absorbée dans ses pensées alors qu'elle marchait en compagnie du groupe, elle manqua de percuter une femme habillée d'une manière particulière, sortie tout droit d'une série de science fiction. Alors que ses "amis" commençaient à ricaner, elle se retourna, furieuse, vers la femme en question.
"Alors la geek, tu peux pas regarder où tu vas ?"