Fantasmes trompeurs I [PV]

- Flûte, ça a déjà commencé ! murmura Karla, tandis qu'elle entrait dans la salle obscure. Elle poussa un soupir de soulagement quand elle s'aperçut qu'on en était encore qu'aux publicités. Elle remonta l'allée, essayant de trouver une place se trouvant ni trop loin ni trop près de l'écran.
Grâce à son héritage de succube, elle disposait d'une vision nocturne qui lui permettait de se déplacer dans le noir complet sans trop de problèmes, alors un endroit plongé dans la pénombre...
Elle finit par trouver son bonheur et se fraya un chemin jusqu'au siège qu'elle convoitait, s'excusant auprès des personnes qui étaient déjà assises. Ce faisant, juste avant de s'assoir, elle heurta légèrement son voisin.

- Excusez-moi ! fit-elle à voix basse, hochant légèrement la tête, avant de prendre place. L'autre n'avait pas pu voir ses traits car à ce moment là l'écran était momentanément noir, puis le logo du studio de production (20th Century Fox) apparut et le film commença enfin.

Cela faisait maintenant quelques mois que Karla alias Krynyss, succube amnésique de son état, avait découvert la Terre (d'une manière peu conventionnelle il est vrai*) et elle s'adaptait plutôt bien à la vie moderne, même si certains de ses aspects la déroutaient encore un peu.

Le cinéma fut pour elle une découverte sensationnelle : c'était comme le théâtre mais en mille fois mieux et les histoires étaient tellement variées et les films tellement nombreux qu'une vie ne suffirait pas à tous les visionner. Bien entendu, il y avait la télévision mais Karla trouvait beaucoup de charme aux salles obscures qu'elle fréquentait pour la troisième fois.

Dans ce cinéma, on y passait un film de science-fiction, avec des vaisseaux spatiaux, des lasers, des planètes-cités gigantesques, des personnages en combi fluo...

Au milieu du film, la morphologie de Karla se modifia petit à petit : ses seins s'alourdirent, gonflèrent au point qu'ils menaçaient de faire craquer les boutons du chemisier qu'elle portait, sa taille diminua légèrement, sa peau prit une teinte légèrement ivoirine, ses cheveux raccourcirent, prirent une couleur châtain, et sa coiffure changea légèrement, ses traits rajeunirent quelque peu et ses yeux devinrent en amandes. A la fin, elle avait pris les traits d'une adolescente japonaise au corps mince et aux seins énormes.

Fascinée par l’œuvre cinématographique, elle n'avait pas remarqué les changements qui s'étaient opérés sur sa personne...

* Voir l'OS "Magie, vous avez dit magie ?"

Il était seize heure, Aru donnait son cours de natation à de jeunes étudiants de la Fac. Il faisait ce métier depuis plusieurs années maintenant et tout c'était très bien passé jusque là. Sauf que depuis cette année, une jeune étudiante lui a marqué l'esprit. Elle est très gentille, très intelligente et elle était très forte pour ce qui est de la natation. Mais ce qui marquait plus précisément le professeur, c'était son corps. Il avait rarement vu un corps aussi sexy. Si, enfin, dans les magasines, mais pas dans la vraie vie, et encore moins dans son cours.

Aru avait presque honte, le soir, chez lui, dans son lit. A penser à elle, dans son maillot de bain, une pièce. Il se masturbait, en l'imaginant lui toucher les seins, lui mettre sa bite entre ceux là et la baiser toute la nuit. C'était son fantasme à lui. Puisqu'il fallait bien se l'avouer, jamais il ne pourrait sortir avec elle, ou ne serait que passer un moment, juste tous les deux.

La fin du cours arrivait, il demanda à tout le monde de sortir de l'eau et d'aller se changer. Il fit mine de ramasser quelques serviettes par terre, pour en fait, regarder l'étudiante sortir de l'eau et faire rebondir ses deux obus. Il remarqua juste avant qu'elle ne tourne les yeux vers lui, qu'il était en train de bander. Il se retourna et essaya de penser à autre chose, en attendant que tout le monde sorte de l'eau et rejoigne leur vestiaire.

Il continua de ranger, Une fois ceci fait, il se dirigea lui aussi vers son vestiaire et s'y changea. Il déposa son sac dans la voiture et décida de marcher un peu, en direction du cinéma de la ville. Le dernier Marvel était sorti et en bon mouton qui se respecte, il décida d'aller le voir. Il était arrivé un peu en avance cette fois-ci, et choisit une bonne place, au milieu, afin d'être bien face à l'écran.

Rien à signaler durant la projection du film. Un bon film d'action et science-fiction qui se respecte. Mise à part, une petite gêne à un moment donné, lorsque quelqu'un s'était assis à côté de lui et l'avait forcer à laisser son accoudoir de droite. La scène post-générique se termina et les lumières se rallumèrent timidement. Il commença à prendre sa veste qu'il avait laissé sur le siège de gauche et se retourna sur la droite. Il fut choquer parce qu'il était en train de voir. Son étudiante en natation, son fantasme, était là, depuis le début, à côté de lui. Et qui plus est, elle était seule. Comment cela avait pu être possible. Il resta scotché quelques secondes et laissa échapper les premiers mots qui lui vint :

« Ei... Eikho ?! Je .. Je ne savais pas que tu étais là. » dit-il en essayant tant bien que mal de ne pas regarder la poitrine énorme de la jeune étudiante. Il faut dire qu'il trouvait que ces vêtements étaient très serrer, pour une personne ayant des seins aussi gros. Mais ce n'était pas pour déplaire à notre professeur. « Je pensais qu'après mon cours de natation, vous seriez rentrez … On … On aurait pu y aller ensemble … Enfin … Je veux dire. Voilà. » dit-il en bafouillant.

Le film était terminé et les lumières se rallumèrent. Karla l'avait plutôt bien aimé même si elle y avait relevé pas mal d'incohérences et que certaines scènes étaient un peu confuses tant elles s'enchainaient un peu trop vites et que les effets spéciaux avaient été utilisés à foison. Elle commença à rassembler ses affaires et ce fut alors à ce moment là qu'elle s'aperçut que sa morphologie avait changé !

Peste ! pensa-t-elle. C'était bien la première fois que son pouvoir se manifestait en dehors d'un moment intime avec une personne. Elle avait plus ou moins compris qu'elle faisait appel inconsciemment à cette capacité, se "branchant" dans le subconscient de son partenaire afin de prendre les traits de l'être (pas forcément humain) sur lequel il fantasmait le plus ; le plus souvent il était inaccessible et ce pour des raisons diverses : classe sociale différente, amour ou désir non-partagé ou non-avoué, personne entrevue un bref instant et jamais revue, etc... Même les êtres fictifs, imaginaires entraient dans cette catégorie. Bien entendu, il arrivait parfois, sinon souvent, qu'un partenaire fantasme sur plusieurs personnes.

Une voix provenant de sa gauche, et s'adressant à elle, la fit se retourner : Ei... Eikho ?! Je .. Je ne savais pas que tu étais là. C'était son voisin qui venait de s'exprimer ainsi : un homme qui pouvait avoir la cinquantaine, aux cheveux grisonnants, au corps sec et mince, mais qu'elle devinait malgré tout robuste, un visage un peu émacié mais qui avait une certaine séduction. Elle comprit que la dénommée Eikho était celle à qui elle avait copié l'apparence et qu'il devait la connaître. Je pensais qu'après mon cours de natation, vous seriez rentrée … On … On aurait pu y aller ensemble … Enfin … Je veux dire. Voilà.

Son cours de natation ? Il doit être professeur alors, ou quelque chose d'approchant, et cette Eikho doit être une de ses élèves. Une élève sur laquelle il doit fantasmer. Ce qui n'est guère étonnant... se dit-elle, se penchant pour examiner les deux grosses protubérances qui déformaient son chemisier. J'aurais dû prendre un vêtement un peu plus large... Mais bon, elle n'avait pas imaginé que son pouvoir pouvait se déclencher de manière aussi chaotique.

- Euh oui... répondit-elle d'une petite voix, une voix plus aigüe que la sienne, une voix d'adolescente. Je ne savais pas non plus que vous alliez aller au cinéma...

Les regards à la dérobée de l'homme sur sa poitrine ne lui avaient pas échappé, tout comme elle pouvait sentir l'excitation sexuelle qu'il ressentait en ce moment même. Et qu'elle commençait à ressentir elle-même d'ailleurs...

C'était la première fois qu'il était aussi près d'elle et seul. D'habitude, quand il lui parlait, c'était indirect, vu qu'il donnait ses consignes pendant les cours à tout le monde et pas directement à elle. Qui plus est, la jeune fille était douée en natation, donc il ne pouvait pas prétexter de lui parler ou de la toucher en expliquant que c'était pour son bien, qu'il ne faisait ça que pour l'aider. Puis, il aimait trop son travail et il s'était finalement habitué à fantasmer sur son corps, sans pouvoir le toucher ou même le voir nu.

Une fois qu'il eut finit sa phrase, il remarqua la jeune fille qui regardait son propre chemisier. Avait-elle remarqué les regards d'Haru ? Ses doutes s'estompèrent légèrement lorsqu'elle prit la parole et lui expliqua qu'elle ne savait pas qu'il venait au cinéma lui aussi. Qu'il était bête … Evidemment qu'elle n'en savait rien. Comment aurait-elle pu le savoir ? Il se mordit la langue pour lui avoir demandé ça. Mais il reprit :

« Oui … C'est évident … » dit-il en regardant ses genoux. « Je pensais que vous viendriez avec vos amies. C'est étrange qu'une fille aussi bel … Populaire soit seule, comme ça. » dit-il en essayant de la regarder fixement dans les yeux.

Evidemment, Eikho, avait le corps le plus beau de toute la fac et elle avait donc la popularité qui va avec. Le nombre de ses prétendants gonflait de jour en jour. Elle sortait tout le temps avec un étudiant. Haru ne l'avait jamais vu seule. Même lorsqu'elle allait aux toilettes, elle y allait avec au moins trois amies. Sans parler des garçons qui  viennent eux aussi, la rejoindre à certaines occasions …

« Je voulais savoir si … Enfin … C'est idiot … Mais si vous voulez, je peux vous ramenez chez vous. » dit-il en profitant que Eikho tourne la tête, pour contempler une nouvelle fois, la magnifique paire d'obus qu'elle avait. Il ne l'avait pas encore remarqué, mais une bosse s'était formé au niveau de son entrejambe. Etant en pantalon de jogging, il était difficile de ne pas la remarquer.

« Enfin … Si vous ne voulez pas, je comprendrai … C'est normal … C'est bête. » dit-il en regardant en diagonale, l'air déçu. Oui, le professeur de natation n'avait pas une grande confiance en lui lorsqu'il s'agissait de Eikho.

- Oui … C'est évident … Je pensais que vous viendriez avec vos amies. C'est étrange qu'une fille aussi bel … Populaire soit seule, comme ça.

Karla ne sur que répondre mais elle remarqua les efforts titanesques de son interlocuteur pour ne pas mater sa poitrine. Heureusement, la venue d'un employé du cinéma vint fort à propos : il leur demanda poliment de sortir de la salle afin qu'elle puisse être prête pour la séance suivante. Le Japon étant un pays très propre, où chaque citoyen jetait les ordures à la poubelle et veillait à ne pas salir les endroits publics, l'équipe de nettoyage aurait fort peu de travail à faire.

Ils empruntèrent donc la sortie et se retrouvèrent à l'air libre. La nuit était tombée et l'air était doux.

- Je voulais savoir si … Enfin … C'est idiot … Mais si vous voulez, je peux vous ramenez chez vous.

Karla ne répondit pas tout de suite, se demandant ce qu'elle avait vraiment envie de faire : en rester là et rentrer seule ou faire comme si elle était vraiment cette Eikho. Elle choisit la seconde option, qui avait quelque chose d'excitant. Néanmoins, comme elle ne savait pas où habitait la vraie Eikho, elle préféra proposer autre chose :

- Hum, la soirée n'est pas encore trop avancée et je meurs de soif ! On va boire un verre ? Je crois qu'il y a un bar pas trop loin.

Elle se morigéna intérieurement : une fille de cet âge ne devait pas être du genre à trainer dans les bars, surtout en compagnie d'un homme qui avait l'âge d'être son père. Bah, si ça tombe il ne relèvera pas... se dit-elle avec un petit sourire en coin. Elle avait remarqué la bosse qui déformait son pantalon et elle pensa que son attention était tournée ailleurs.

Avant que la jeune fille n'aie pu répondre, une des personnes du cinéma était venue à leur rencontre et leur avait demandé de partir. Aru ramassa le papier essuie-tout qu'il avait mis dans l'endroit où on met son gobelet et le jeta à la poubelle en sortant de la salle. Ils marchèrent donc tous les deux, côte à côte, jusqu'à la sortie du complexe cinématographique. Aru ne pu s'empêcher de remarquer le décolleté de l'étudiante. Etant beaucoup plus grand qu'elle, il pouvait facilement profiter de la vue, sans se faire repérer. Ils arrivèrent à la sortie et Eikho, lui demanda s'il voulait bien boire un verre avec elle. Il n'en cru pas ses oreilles. Eikho … Elle … Lui proposer de boire un verre … Ensemble … C'était pas possible. Il devait rêver.

Il resta bouche-bée deux trois secondes avant de reprendre la parole :

« Bien … Bien sûr. Il y'en a un deux rues à côté. Il est très bien. Il n'y a pas beaucoup de monde et il y a des places où on peut rester tranquille, sans se faire embêter … Enfin … On peut rester au bar aussi … C'est bien, le bar ... » dit-il gêné, une fois de plus. Se grattant l'arrière de la tête.

Aru ne fit pas attention au fait qu'Eikho était peut-être un peu trop jeune pour aller dans un bar. Il voulait juste passer un moment avec elle. C'était déjà trop beau qu'elle lui parle, alors s'il commençait à lui refuser l'endroit où elle voulait aller …

Ils commençèrent tous les deux à marcher en direction du bar. Le professeur reprit, un peu hésitant :

« Je … Je te trouve très bonne … Enfin … Très douée en natation … Malgré ta grosse poitrine … Merde … Je veux dire … Ça doit pas être facile de nager avec ton corps. » dit-il en souriant un peu naïvement.

Haru devait vraiment faire un travail sur lui-même. Il n'arrivait presque pas à aligner deux mots. Il y avait mieux comme technique de séduction … Qui plus est, face à une fille comme Eikho. Il mit alors ses mains dans les poches, et remarqua son sexe dur comme la roche. Gêné, il profita d'un coin un peu plus sombre, pour remettre en place son pénis, afin de ne pas exhiber sa bosse aux yeux de la jeune fille et aux passants.

Ils arrivèrent au bar. Haru, laissa entrer la belle en première. A son plus grand désarroi, le pub était rempli d'étudiant …

Quand la pseudo Eikho proposa à l'homme d'aller boire un verre avec elle, il resta bouche bée pendant quelques secondes avant de répondre en bafouillant légèrement :

- Bien … Bien sûr. Il y'en a un deux rues à côté. Il est très bien. Il n'y a pas beaucoup de monde et il y a des places où on peut rester tranquille, sans se faire embêter … Enfin … On peut rester au bar aussi … C'est bien, le bar...
- Alors, allons-y ! fit-elle gaiement, de cette voix aigüe qu'avaient les adolescentes, la sienne, quand elle était sous les traits de Karla, étant plus veloutée, plus sensuelle.

Durant le trajet, Krynyss se demanda comment s'appelait cet homme. Elle n'osait lui demander de peur d'attirer sa suspicion. Elle copiait non seulement à la perfection la morphologie de l'être fantasmé mais également, dans une moindre mesure toutefois, sa psyché : la succube connaissait ainsi les goûts, les fantasmes et les rêves de la véritable Eikho, mais elle n'avait pas ses souvenirs et sa mémoire. Elle pouvait faire illusion devant une personne la connaissant vaguement mais un proche, comme son père ou sa mère, pourrait avoir des soupçons.

La voix de son interlocuteur la tira de ses pensées :

- Je … Je te trouve très bonne … Enfin … Très douée en natation … Malgré ta grosse poitrine … Merde … Je veux dire … Ça doit pas être facile de nager avec ton corps.
- Hum ? Euh, merci... Pour ce qui est de ma... poitrine, je pense m'en accommoder... répondit-elle platement.

Ils arrivèrent au bar en question qui était bondé. La plupart des clients étaient des étudiants, mais pas des lycéens, donc peu de chances qu'ils croisent un des camarades de classe de la vraie Eikho. Malgré le monde, ils trouvèrent deux places libres situées dans un coin reculé et tranquille du pub.
L'entrée de cet homme d'âge mûr accompagnée d'une adolescente à la poitrine énorme avait fait hausser quelques sourcils ainsi qu'écarquiller quelques yeux mais la plupart des clients devaient penser que c'était un père de famille en compagnie de sa fille. Cela avait l'air un peu inhabituel mais nullement incongru. On voyait des choses tellement plus étranges après tout...

Une serveuse vint prendre leur commande et le temps qu'ils l'attendirent, la pseudo-Eikho prit la parole :

- Vous l'avez trouvé bien ce film ? Pour ma part, je l'ai trouvé un peu fouillis. Bien fait techniquement mais un peu fouillis quand même.

Comme sa poitrine était vraiment volumineuse, elle était obligée de la poser sur le bout de la table si elle voulait discuter avec Aru .

Un peu embêté, à cause du nombre d'étudiants et des possibles têtes connues. Il s'empressa de suivre la jeune fille, qu'il l'emmena vers un coin reculé du bar. La table était derrière un mur, même si on entendait encore bien la musique, ils étaient invisibles aux yeux des personnes présentes dans le pub. D'ailleurs le serveur vint longtemps après leur venue, tellement l'endroit était caché. Il demanda au serveur un alcool fort, afin de se désinhiber un peu et prendre un peu plus confiance en lui, face à l'objet de tout ses fantasmes. Il en avait d'autres évidemment, mais pour le moment il ne pouvait penser qu'à Eikho et sa petite voix angélique.

« Oui. Je trouve que les Marvel sont un peu tous comme ça. De l'action avant tout. Même si l'humour m'a toujours plu. Et ce film n'a pas changé mon avis là dessus. Enfin, je regrette un peu de ne pas en avoir profiter un peu plus ... » dit-il en souriant un peu bêtement.

Il faisait évidemment référence, au fait qu'il n'avait pas vu Eikho venir à côté de lui. Et qu'il aurait pu profiter de la reluquer un bon paquet de fois durant la séance.

Le serveur vint à leur rencontre et leur déposa les deux boissons. Le professeur s'acquita de la dette et le serveur les laissa seuls. Ils trinquèrent. Aru, ne pu s'empêcher de regarder une nouvelle fois la poitrine imposante de la jeune fille. Posée ainsi sur la table, lui donnait l'air encore plus énorme. L'alcool aidant, il se permit une petite remarque.

« Ca ne doit pas être facile tous les jours avec une poitrine si … imposante … Tu n'as pas de problème de dos ? … J'imagine que ton copain doit te donner tous les massages nécessaires ... » dit-il en buvant une autre gorgée de son alcool.

Aru posa son verre sur la table et regardait en bas, au niveau de son entrejambe. Putain, il était encore en train de bander !

Aru commanda un alcool fort et la pseudo-Eikho un cocktail sans alcool. En tant que succube, Krynyss possédait une immunité au poison et même si cette immunité ne s'étendait pas à l'alcool (qui était en quelque sorte un poison), elle y résistait très bien. Bien entendu, elle se voyait mal consommer une boisson forte alors qu'elle était sensée être une adolescente.
Il répondit à sa question concernant le film et elle l'écouta, les mains posées sur son menton, un petit sourire aux lèvres, se contentant de quelques murmures d'approbation.

On leur apporta les boissons et ils burent chacun une petite gorgée. Le professeur lui demanda :

- Ça ne doit pas être facile tous les jours avec une poitrine si … imposante … Tu n'as pas de problème de dos ? … J'imagine que ton copain doit te donner tous les massages nécessaires ...

Il était manifeste que le whisky qu'il avait ingurgité l'avait aidé à trouver un peu de courage pour lui poser une question aussi directe ! Mais elle ne s'en offusqua pas, bien au contraire : elle pouffa de rire, ce qui fit tressauter sa lourde poitrine, puis avec un petit regard complice, lui répondit :

- A votre avis, pourquoi je fais de la natation ?! D'une part pour me muscler le dos et d'autre part dans l'eau, enfin sous l'eau, on est en apesanteur, ce qui fait que je sens moins le poids de mes seins. Pour les massages, l'eau est un excellent masseur. Mais c'est vrai que j'aimerais avoir une poitrine moins volumineuse... Les gens que je rencontre ne se rendent pas compte que ça pèse sacrément lourd ces machins là...

C'était la réponse logique que fournirait la véritable Eikho et Krynyss ne pensait pas se tromper. Pour ce qui la concernait, ses gros seins ne la gênait pas vraiment puisqu'elle n'était pas humaine et que certaines lois de la physique ne s'appliquaient aux êtres extra-planaires.

Buvant un autre gorgée de son breuvage, elle sentit l'excitation sexuelle de l'homme et pouvait presque "voir" l'érection fabuleuse dont elle était sans nul doute la cause.

- Vous êtes marié ? demanda-t-elle, reposant son verre.

Eikho lui répondit qu'elle faisait de la natation justement pour combattre ses douleurs au dos et ainsi pouvoir se muscler. C'était logique. Cependant, elle ne répondit pas à la question du petit copain. C'était sans doute qu'elle avait peut être vu clair dans son jeu et qu'elle ne voulait pas le vexer en lui annonçant, qu'effectivement elle en avait un. S'était-il grillé ? Il aurait sans doute baisser les bras habituellement, mais l'alcool était maintenant bien présent dans son sang et il continua :

« Oui et encore une fois, tu te débrouilles très bien. Par-contre, j'espère que tu ne décideras pas de te faire enlever un peu de sein, puisqu'ils sont parfait comme ça. » dit-il en pointant du doigt les deux gros obus qui bougeait à chacun des ricanements de la jeune fille.

Aru n'avait rien à voir par rapport à la personne qu'il était avant. Il prenait beaucoup plus ses aises. Sans pour autant être un parfait abruti. Il avait encore la conscience bien clair, mais l'alcool l'aidait juste à lui délier un peu plus la langue.

Il reprit une gorgée :

« Puis si tu as des problèmes de dos, vu que je suis professeur, j'ai appris à masser. Donc s'il y a un soucis, tu n'hésites pas. Tu sais où est situé mon bureau … Et je me ferais un plaisir de t'en faire un. » dit-il en souriant.

Rien que de l'imaginer la masser, laissait échapper du liquide pré-sperme sur le bout de son gland ; venant tacher son jogging, une marque humide fit son apparition. Mais il était trop obnubilé par la jeune étudiante, pour le remarquer.
Eikho lui demanda alors s'il était marié ...C'était bizarre comme question. Venant d'elle … Il failli regurgiter sa gorgée, avant de répondre :

« Heu … Non … Je n'ai pas cette chance. » dit-il simplement.

Après l'avoir complimenté sur ces compétences en natation, enfin celles de la véritable Eikho pour être exact, l'homme, tout en indiquant du doigt ses énormes obus, évoquait le fait que ce serait dommage qu'elle recoure à la chirurgie esthétique pour réduire ses seins.

- Ben, il parait que c'est galère la réduction mammaire et que le résultat n'est pas toujours garanti...

En tout cas, la magie était quand même plus fiable que la médecine, dans ce domaine en tout cas. Si une femme voulait se faire grossir ou réduire les seins, il lui suffisait d'aller voir un mage spécialisé dans la Transmutation et le tour était joué. Bien entendu, les pratiquants des arcanes demandaient un prix élevé pour ce type de sortilège et il y avait une chance - une sur cent mille - qu'il se produise un accident magique, appelé hiatus entropique aux effets parfois dévastateurs...

Il lui proposa ensuite ses services en tant que masseur puisque, étant professeur, il avait appris à soulager les douleurs dorsales et à détendre les muscles. Elle lui répondit d'un ton enjoué, avec un charmant petit sourire :

- C'est vrai ?! Oh, vous êtes vraiment gentil ! Je ne manquerai pas de toquer à votre porte quand le besoin s'en fera sentir. Et elle ajouta mentalement : mais quelque chose me dit qu'il aimerait me masser le dos tout de suite. Et pas que le dos d'ailleurs !

Quand elle lui demanda s'il était marié, il manqua de s'étouffer avec son whisky et lui répondit qu'il n'avait pas cette chance.

- Bah ! Tout le monde n'est pas fait pour le mariage et c'est peut être votre cas... fit-elle. C'est alors qu'elle se mit à renifler légèrement  : son odorat exacerbé venait de sentir une odeur qu'elle connaissait bien, celle du sperme. Elle comprit alors que son interlocuteur devait avoir une trique d'enfer et venait de "mouiller". Par tous les diables, si ça continue je ne vais pas pouvoir me retenir, et lui non plus ! pensa-t-elle, sentant sa nature de succube accourir à toute vitesse.

- Vous trouvez pas qu'il y a trop de monde ici ? fit-elle d'une voix feutrée. Si on allait ailleurs boire un dernier verre ? Chez vous, par exemple...

Dans le genre direct, difficile de faire mieux (ou pire, c'est selon) !

Avec un mélange de surprise et de joie, la jeune fille acquiesça lorsqu'il lui proposa un massage. Plein d'images lui vint en tête : elle dans son petit maillot une pièce, ouvrant la porte de son bureau et s’étalant de tout son long sur la table de massage, se laissant tripoter par le professeur. Ses mains venant toucher les parties les plus intimes de l'étudiante, etc. Tout cela avait don de l'exciter au plus au point, la douleur était trop vive dans son pantalon, il fallait qu'il pense à autre chose.

« Super ! Nous pourrons le faire après un cours de natation. Tes muscles seront chauds comme ça. » dit-il avec d'énormes arrières pensées.

Ensuite, Eikho ne fut pas surprise d'apprendre qu'il n'était pas marié. Elle n'avait pas non plus laisser d'indices quant à ses motivations. Cependant, elle lui demanda de prendre un dernier verre, et  pas n'importe où. CHEZ LUI !?

Les yeux d'Aru s’agrandirent d'un coup. Choqué. Il n'en croyait pas ses yeux et ses oreilles. Elle, Eikho, l'objet de tous ses fantasmes, chez lui … Il pensa alors aux mouchoirs posés un peu partout et plein de sperme, qui décoraient sa chambre. Les magasines et surtout la photo de classe d'Eikho. Après tout, il ne se passera rien, c'était logique. Ça ne pouvait pas se passer ainsi … C'était trop beau …

« Que … Quoi ?! Oui … Enfin … Oui si tu veux. » dit-il en se levant.

Direction sa voiture. Il ouvrit la porte à la jeune étudiante, et rentra à son tour. Le voyage dura seulement quelques minutes. Ils arrivèrent chez lui. Il ouvrit la porte et entra en premier. C'est bon. Le salon n'avait rien d'étrange …

« Voilà … C'est modeste … Mais … C'est mon chez moi ! » dit-il en se grattant l'arrière de la tête.

Une fois qu'elle lui proposa d'aller boire un verre chez lui, la pseudo-Eikho eut l'impression qu'il venait de recevoir un électrochoc et qu'il allait faire une syncope. Le premier instant de stupeur passé, il se leva, bafouillant quelques mots, puis l'invita à faire de même. Une fois dehors, ils se dirigèrent vers le véhicule du professeur ; durant le court trajet, Krynyss remarqua que l'air était lourd et qu'au loin on entendait le grondement lointain du tonnerre.

- Hum, va y avoir de l'orage... fit-elle remarquer, tandis qu'elle montait dans la voiture de l'homme. La distance à parcourir entre le centre-ville de Seikusu et l'immeuble où vivait Aru ne fut pas très longue, quelques minutes tout au plus, et bientôt, après avoir emprunté l'ascenseur, ils arrivèrent devant la porte de l'appartement du professeur. Tandis que ce dernier utilisait sa clé, Karla en profita pour regarder le nom se trouvant en-dessous de la sonnette : Aru Tokura. Parfait, comme ça elle savait comment il s'appelait.

L'intérieur était plutôt modeste mais propre et bien rangé. La pseudo-Eikho jeta un rapide coup d’œil circulaire sur le salon : quelques meubles contenant des livres, un diplôme accroché au mur, une photo dédicacée de Johnny Weissmuler - qui devait avoir de la valeur - des peintures...

- C'est gentil chez vous ! fit-elle d'une voix douce avant de se tourner vers Aru : bon, on se le fait ce petit massage ?

Joignant le geste à la parole, elle déboutonna son chemisier devant lui, sans pudeur. Au bout de quelques secondes, le vêtement chut au sol et elle lui offrit le spectacle de son énorme poitrine emprisonnée dans un soutien-gorge un peu trop petit pour elle : Karla avait des seins superbes mais pas aussi volumineux que ceux d'Eikho, raison pour laquelle ils donnaient l'impression de déborder du sous-vêtement.

Aru resta à l'entrée, après avoir fermé derrière lui, il regardait la belle Eikho visiter un peu tout son salon et regarder de près ces cadres, diplômes, etc. Ça l'amusa. Tant qu'elle n'allait pas dans sa chambre évidemment. Il la vit se retourner vers lui et lui proposa ce fameux massage. Aru tourna légèrement la tête. Il ne comprenait pas très bien. Mais il n'eut pas à réfléchir longtemps. Puisque juste devant lui, la jeune étudiante déboutonna son chemisier, relâchant son énorme poitrine. Aru n'en croyait pas ses yeux. Il resta bouche-bé, encore une fois.

« Je … Oui … Bien sûr. Allonge toi sur le canapé. » dit-il en lui faisant signe de la main la direction à prendre.

Il n'en revenait pas. Ces seins étaient encore plus gros qu'il ne l'imaginait. Et ce soutien-gorge si petit … C'était tellement vulgaire … Tellement sexy. On pouvait voir les auréoles des tétons de Eikho, tellement il était fin. Il essaya de garder son calme. Il s'approcha du canapé et lui fit signe de s'allonger. Ce qu'elle fit, en se mettant sur le ventre.

« Voilà … Humm … C'est parfait. » dit-il en se raclant légèrement la gorge.

Le spectacle était magnifique. En se couchant ainsi, sur le ventre, Aru pouvait apercevoir les deux gros obus d'Eikho dépasser largement sur les côtés. C'était tellement bandant. Il lui lança qu'il allait chercher l'huile de massage, ainsi qu'une serviette, afin qu'elle s'essuie à la fin du massage. Il revint avec tout le matériel quelques secondes plus tard.

« Tu es prête ? » dit-il avec une voix un peu plus clair et  assurée.

Il prit la bouteille d'huile de massage et commença à en déposer sur le dos de la jeune fille. Puis commença le massage. Dans un premier temps, un peu timide, il se focalisa uniquement sur son dos, en faisant très attention à ne pas dépasser et ainsi ne pas toucher l'oppulante poitrine de Eikho qui débordait de chaque côté. Pendant plusieurs minutes, il pratiqua le massage.

Une fois de plus, Aru donnait l'impression d'avoir été frappé par la foudre quand "Eikho" commença à enlever son chemisier. Pourtant, il se ressaisit assez vite puisqu'il invita de la main l'adolescente à se coucher sur le canapé, ce qu'elle fit.  Le temps qu'il aille chercher l'huile de massage et une serviette, elle enleva le soutien-gorge et le posa à terre. Même allongée sur le ventre, ses deux gros obus dépassaient de son torse.

Karla en vint à se dire qu'avoir une poitrine aussi opulente n'avait pas que des avantages : on ne pouvait pas dormir sur le ventre ou sur les côtés, on se trimballait avec environ deux kilogrammes, pour chaque sein, on trouvait difficilement des vêtements adaptés à ce type de protubérances, et on ne pouvait pas piquer un sprint.

Bref, la véritable Eikho ne devait pas se marrer tous les jours.

Aru revint avec le nécessaire et commença à masser la jeune fille. Et cette dernière devait reconnaître que ce professeur savait y faire : ses mains à la fois fines et fortes pétrissaient les muscles, malaxaient les chairs avec habileté. Confortablement couchée sur le canapé, massée par un pro, enveloppée par la douce odeur d'huile, la pseudo-Eikho sentit une douce chaleur monter de son entrecuisse pour gagner petit à petit l'ensemble de son corps.

Dehors, le ciel était d'un noir d'encre. Un éclair illumina le ciel et un fabuleux coup de tonnerre résonna à travers la ville. Bientôt une pluie battante tomba sur Seikusu.

- Hum, j'adore les orages ! fit Karla d'une voix gourmande, alors que la véritable Eikho en avait une peur bleue. Elle se retourna et se coucha sur le dos, exhibant ses "armes de distraction massive" à la vue d'Aru. Maintenant, le devant... murmura-t-elle, fermant les yeux, afin de mieux savourer ce qui allait se produire...