Karen aimait son père, mais elle n’était pas Elizabeth. Elle était beaucoup plus indépendante, elle n’était pas du genre à se faire marcher sur les pieds et surtout… Elle n’était pas comme Elizabeth, prête à se sacrifier pour le bien commun, ou pour empêcher de provoquer des conflits… Non, ça, c’était pas le style de notre chère Karen. Karen était du genre à faire ces sacrifices, oui, mais uniquement en connaissance de cause. Elle était empathique, mais pas sacrificielle… Contrairement à Elizabeth qui au fond, était capable de se faire prendre par son père, si comme ça, elle empêchait un conflit d’exister… Bref, sans doute qu’il avait réussi à éteindre l’incendie pour Karen, mais le feu pourrait reprendre…
« Oublions tout ça pour le moment... »
« D’accord, allez, bisous. »
Elle embrassa son père sur la joue, et était bien contente. Elle pensait que son père comprenait que visiblement, elle était grande, et qu’elle pouvait donc prendre ses propres choix. Ainsi, elle retourna tranquillement vers sa chambre. Karen allait bosser son Japonais, étant donné qu’elle était encore loin de maîtriser cette langue, et bien qu’elle parlait parfaitement Anglais comme énormément de japonais, et bien, sans parler la langue locale, elle savait qu’elle risquait d’être fortement handicapée… Donc, voilà, Mary, Elizabeth, et Karen, toutes les trois étaient dans leur chambre… Donc, qui allait voir William ? L’aînée c’était peu probable, et il avait déjà fait son chemin avec la cadette… Il reste alors que la benjamine…
« Mary, je peux entrer ? »
Aucune réponse… Mais absolument aucune. Pourtant, William… Et bien, savait qu’elle était rentrée, étant donné qu’elle s’était montré, avant de se mettre dans sa chambre. Donc cela ne faisait pas de doute, elle était bel et bien rentrée… Donc, pourquoi ne répondait-elle pas ? Oh mon dieu, et s’il lui était arrivé quelques choses ? Bon sang de bonsoir, là… Cela ne faisait aucun doute, il fallait intervenir, il fallait faire quelques choses, peut-être qu’elle était en danger ! Je veux dire, quel adolescente reste dans sa chambre, et ne réponds pas alors qu’on l’appelle ? C’est absolument impossible, donc, cela veut dire qu’une seule et unique chose… Il va falloir ouvrir la porte, pour voir ce qu’elle est entrain de faire… Et ainsi...
Quand on ouvre la porte de la chambre de Mary, on peut voir une chambre assez sobre… Mary derrière son sourire toujours marqué, ses amis… En vrai, était souvent seule. Ses amis, tout était du faux… Elle n’aimait pas spécialement ses amis, elle souriait à des garçons alors qu’elle s’en fichait d’eux… Elle était enfaite assez froide et sans émotion, une sorte de cocon de protection, pour ne plus penser à la mort de sa mère… Bref, elle était là dans son monde, et voilà pourquoi elle n’avait pas entendue son père : elle écoutait de la musique. La musique lui permettait de s’échapper, d’être dans sa bulle, et que personne ne l’embête ainsi… Elle est bien mieux là, cela ne fait absolument aucun doute… Cependant, l’arrivée de quelqu’un fit l’effet de crever sa bulle, et elle dut bien en toute logique répondre :
« Oh Papa, je t’avais pas entendu. »
Cela, c’était pas faux. Elle n’avait rien entendue du tout. Elle n’avait pas entendue les engueulades et montés de voix entre Karen et leur père, elle n’avait pas entendu même que sa sœur ainée était rentrée… Nope ! Donc, elle ne savait pas que son père était dans une situation… Spéciale disons ses derniers temps. Elle n’avait rien entendue, contrairement à Elizabeth, pour l’anecdote, mais passons sur ce point. Là, on parle de Mary, pas d’Elise ! Ainsi, cette première, là, elle était tout simplement entrain de retirer ses écouteurs, et regarde tranquillement son père… Et se demandait pourquoi il venait ? C’était bien l’une des premières fois qu’il entrait comme ça dans sa chambre, et que visiblement, il voulait lui dire quelques choses… Donc, elle était curieuse. Sans doute était-ce quelques choses d’important ? Ainsi, elle demanda simplement :
« T’as besoin d’un truc ? »
On va pas accuser sa naïveté, c’est vrai qu’elle était naïve, mais elle ne pouvait pas imaginer ce qui s’était passé plus tôt, que cela soit la perte de sa sœur, ou bien l’engueulade entre son père et sa sœur… Oh, mais comme est Mary ? Et bien… Presque en provocation, l’adolescente n’avait qu’une chemise, et était en culotte sous sa couverture, bien contente d’avoir pu retirer le reste de ces vêtements. Quand elle était dans sa bulle, elle voulait être tranquille, elle ne voulait pas être contraire par des vêtements… Et ouais quand même ! Cela semble fou, mais voilà, c’était le caractère de Mary. Un caractère éolien, et rêveur, et ainsi, elle offrit un léger sourire à son père, attendant donc une réponse.