Me revoilà ! Vous vous rappelez de moi ? Eh oui, ça faisait un moment... Bien, passons au récit de l'histoire du jour.
C'était un fameux soir, à Tokyo... Je me trouvais là, sous une pluie battante, dans une scène digne d'un film noir ou cyberpunk. Il fallait admettre que Tokyo se prêtait particulièrement bien à ce genre d'ambiance, mais je n'étais pas là pour tourner un film, non. Croyez-le ou non, si j'observais un grand building depuis un autre, ce n'était pas pour une pâle imitation de spider-man. D'ailleurs, je n'avais pas grimpé, j'avais utilisé mon petit téléporteur personnel. Du coup, vous vous dites sans doute "qu'est-ce que tu foutais là, Deadpool ?" et je vais vous répondre parce que je suis gentil...
C'était il y a un moment... Oui, c'est encore un retour en arrière, un flashback de flashback. Je m'ennuyais ferme et je pris donc la décision d'accepter diverses missions, comme tout bon mercenaire. C'est que les Yakuza, criminels en tout genre ou, au contraire, les vigilantes, ça apprécie pas mal l'aide d'un type doué qui ne craint pas trop les balles et les couteaux. Toujours est-il qu'en agissant ainsi, j'ai accumulé pas mal de Yen et que j'ai décidé de les dépenser dans un hostess club appartenant à un de mes clients. Oui, un Yakuza, vous avez deviné...
Et là, il y avait cette petite poupée... Gaijin occidentale, cheveux châtains, un mignon minois de poupée, les yeux marron, de gros seins... Le tout mis en valeur par une jolie robe de soirée noire et des bijoux hors de prix. Ce dernier détail aurait dû me mettre la puce à l'oreille, mais j'étais trop excité. Nous avons bu, encore et encore, et mon charme a fini par opérer... Bon, je ne lui ai jamais montré mon visage entier, ça aide aussi. On était en train de passer à la vitesse supérieure quand un type a déboulé... Vous voyez, les bijoux hors de prix ? Bien, voilà, cette nana était la favorite d'un Yakuza, un fils d'un type haut placé dans son clan... Inutile de dire que, le froc baissé, je n'étais pas en alerte, et j'ai reçu pas mal de bastos... Et d'autres choses aussi.
Vous me direz "tu encaisses les balles en général, alors pourquoi pas tu ne les as pas tous butés ?" et c'est là le truc : ces balles faisaient foutrement mal... Et j'ai eu des difficultés à en guérir. Je ne suis pas un génie, mais j'ai compris qu'un truc ne tournait pas rond. J'avais entendu des rumeurs comme quoi le clan du cocu, Guramu, trempait dans des affaires occultes, voire magiques... Des choses surnaturelles en tout genre. J'avais même entendu des rumeurs comme quoi ils invoquaient des Oni et ce genre de tintouin, mais je n'avais jamais trop prêté attention à ça. Sauf que là, en sentant combien je douillais, je compris que tout n'était pas faux... Et le katana chelou que brandit un des Yakuza suffit à me dire que je ne voulais pas prendre de risques.
La poupée ? Rassurez-vous, elle va bien... Mais mon ego moins et j'ai eu envie de flinguer quelques Guramu pour le fun. Néanmoins, hors de question de foncer dans le tas. Enfin, pas plus que d'habitude... Et c'est pour ça que je me retrouvais là, avec ma quête de vengeance, essentiellement motivée par mes couilles bleues. J'aurais pu baiser ailleurs, mais bon, ça ne m'aurait pas autant soulagé. La satisfaction d'avoir buté des connards qui m'ont causé du tort, c'est aussi bon que n'importe lequel de putain d'orgasme ! Et ce soir, j'allais bander sévère...
Oh my, en parlant de bander... Voilà que j'apercevais une sublime poupée en uniforme moulant en bas. Oh ce boule... Non, Wade, concentre-toi... Ton but, c'est de buter, concentre-toi là-dessus ! Oui, m'enfin, si je peux baiser après... D'ailleurs, qu'est-ce qu'elle foutait dans le coin ? Bonne question, ça, tiens... Et si elle était en lien avec les Guramu ? Bon, il n'y avait qu'une façon de le savoir... Je décidai donc d'activer mon téléporteur afin d'arriver juste derrière elle et l'abordai de façon subtile.
"Hey, mademoiselle ! Vous n'auriez pas perdu quelque chose ?"