Otome Yuugi était un garçon très renfermé sur lui-même, qui était en train de planifier son ultime plan. Il planifiait cela depuis des semaines, et le jeune homme obèse était très impatient à l’idée de pouvoir le faire. C’était son grand projet, son plan… Là, dans sa chambre, il avait devant lui une impressionnante installation informatique comprenant trois écrans, et visualisait toute la maison familiale avec une série de webcams qu’il avait installé en de nombreux endroits. Il y avait passé toute une matinée, pendant que sa mère était au travail, installant des caméras absolument partout. Tous les appareils étaient reliés en WiFi à un boîtier central, utilisant pour cela la fibre optique présente dans la maison. Après tout, sa mère n’était pas une spécialiste en informatique, et c’était lui qui gérait toute l’installation depuis sa chambre. Les alarmes, les volets de sécurité, et l’intégralité du système de vidéosurveillance. Il avait surtout mis des webcams dans des endroits spécifiques : la douche, les toilettes, et une bonne dizaine dans la chambre de sa mère, en de multiples angles. Sa mère ignorait tout cela, tout comme elle ignorait une chose fondamentale : Otome était profondément amoureux d’elle.
Yuki Yuugi était une mère-célibataire, ce qui était toujours mal vu au Japon. Elle avait divorcé il y a des années, dans un contexte houleux et très éprouvant, surtout pour Otome, qui était encore jeune. Son père trompait Yuki, et l’avait même battu. Otome avait longuement cauchemardé de cette période, et avait subi un lourd décrochage scolaire qui l’avait fait redoubler, et l’avait amené à suivre une forte thérapie auprès d’un pédopsychiatre. Yuki avait également dû suivre une thérapie, car elle avait été d’un naturel soumis, et s’était révoltée contre son mari, jusqu’à déménager avec Otome.
Ce qui avait surtout marqué Otome fut une période où sa mère, dans un élan dépressif, avait quitté le domicile conjugal. Il était resté seul pendant des heures, pleurant dans son lit, sans personne pour lui venir en aide. Sa mère avait été portée plainte, et, suite à cela, ils avaient eu une relation très proche. De fait, Otome avait dormi pendant des années dans le lit de sa mère, tétant son sein pendant très longtemps. Il n’avait jamais confessé cela à sa psychiatre quand il en avait une, mais ses terreurs nocturnes s’étaient dissipés en dormant avec sa mère. Et il avait dormi avec elle jusqu’à l’âge du collège.
*
Ma maman…*
Otome souffrait d’un fort complexe œdipien. Il aimait fortement sa mère, et celle-ci avait actuellement trouvé un petit-ami, un vieux Japonais rabougri et desséché comme une vieille plante pourrie,
Hadaka Shitsuji. Elle l’avait rencontré au travail. Yuki travaillait comme secrétaire dans une entreprise, et Hadaka était l’un des clients réguliers du cabinet. Ils sortaient ensemble, et Otome avait filmé chaque séquence où ils se faisaient l’amour. L’homme s’épuisait vite, et rappelait beaucoup à Otome son ancien père. Un homme dominateur, arrogant, qui méprisait Otome pour son surpoids.
Du fait du divorce compliqué, Otome avait souffert d’une forte boulimie, un réflexe de survie pour combler ses carences affectives. Il était depuis lors particulièrement gros, sans que sa mère ne trouve un moyen de le lui reprocher, tant elle s’en voulait d’avoir été jadis une mauvaise mère. Yuki pardonnait donc Otome, qui l’aidait beaucoup pour tous les problèmes techniques. Yuki ne cessait de dire qu’il était le «
petit homme de la maison ». Malheureusement, avec Hadaka, son influence s’atténuait. La dernière fois, c’était lui qui avait réparé la télévision, et non Otome. Hadaka ne l’aimait pas, et Otome non plus.
*
Tu es à moi, ma Maman, pas à ce sale bonhomme…*
Ce soir, Yuki-san se préparait pour une soirée romantique avec ce sale con. Pour Otome, c’était le coup de trop. Il avait donc préparé ce soir une tisane spéciale pour sa mère, car elle se préparait pour sa sortie. Le jeune homme s’approcha donc d’elle, prêt à l’action, dissimulant son érection comme il le pouvait sous son pantalon. Le jeune homme était très excité par la situation ambiante. De fait, il n’avait jamais vu un seul film pornographique de sa vie, et avait fait toute son éducation sexuelle avec les photographies insolites et les vidéos qu’il faisait de sa mère, notamment quand elle se masturbait en se douchant, ou dans d’autres circonstances.
«
Maman ! Tiens, c’est une tisane… Pour ce soir, afin que tu n’aies pas mal au crâne. »
Évidemment, il se retint de préciser que la tisane comprenait un puissant somnifère…