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Voyage surprise [Ulrik]

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Meeruko

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  • FicheChalant

    Description
    147ème Princesse de Milkopia, planète marchande au cœur de la Voie Lactée, au peuple productif en produits laitiers. Officiellement en séjour sur Terre pour trouver l'époux parfait, mais se contente de flâner en aidant le plus de monde possible avec son lait aux pouvoirs... particuliers. 🐮

Voyage surprise [Ulrik]

vendredi 02 novembre 2018, 17:42:51

"Princesse ? Princesse, où est-ce que vous allez, comme ça ?"

La jeune femme continuait d'avancer dans le noir, tentant de ne pas prêter attention à la petite voix robotique qui la harcelait en arrière-plan. La nuit était noire, la lune masque par d'épais nuages, et depuis que le gros bruit qui l'avait réveillée et sortie du lit il y a une paire d'heures avait cessé, le calme de la campagne était revenu. Tout ce qui pouvait perturber le silence, désormais, c'était le froissements des herbes hautes qui se déplaçaient au fur et à mesure de ses pas, et les miaulements de Catstro, en lévitation derrière sa tête, comme une sorte de conscience hystérique.

"Princesse, puis-je me permettre de vous signaler que vous avez quitté votre domicile il y a déjà une heure, et le taux d'humidité dans l'air est de 75%... vous avez envie de finir trempée ? Est-ce que vous m'écoutez, au mo-"
"Raaah, mais tais-toi, bon sang, tas de ferraille !"

D'un geste brusque, la jeune femme avait attrapé le petit robot d'une main, prenant quand même garde à ne pas le casser en deux de sa force herculéenne.

"Tu baragouines depuis tout à l'heure ! Je te rappelle que l'on est censé être discrets, là !"
"Haaa, n-ne me serrez pas si fort, Princesse, je ne veux pas finir à la décharge..."

Meeruko relâcha aussitôt le petit robot, la frustration laissant place à l'inquiétude de lui avoir occasionné des dégâts. Heureusement, rien à signaler. Catstro avait beau être souvent pénible dans ses remontrances et ses moralisations, elle n'aurait pas aimé lui faire du mal, non plus...
Celui-ci cessa tout de même de parler, préférant observer les alentours à son tour.

Tout était calme, dans la campagne environnante de Seikusu. Dans le paysage, la maison où Meeruko habitait se dessinait, la lumière restée allumée sur le palier comme seul point de repère pour la localiser. Son habitation était la seule à quelques kilomètres à la ronde, le reste des alentours se divisaient en champs de mais et en enclos pour les bovins à qui elle aimait tant faire des papouilles en allant prendre le train tous les matins.
Sa locataire l'avait quitté il y a à peu prés une heure, après avoir été réveillée par un énorme bruit - le bruit de quelque chose de très gros, et d'assez prés pour envisager une expédition. Sa curiosité l'avait fait quitter son lit chaud, activer Catstro et quitter la maison. L'alienne était tellement excitée à l'idée de savoir ce que ce bruit signifiait qu'elle n'avait même pas pris la peine d'enfiler quelque chose de plus chaud, restant en simple chemise de nuit, à peine couverte en plus par un plaid rose que le chat robotique lui avait lancé sur la tête en sortant, l'accusant d'inconscience vu le temps qu'il faisait, avec la même voix stridente qu'une mère rendue hystérique par la bêtise de ses enfants.
Et désormais, cela faisait un quart d'heure qu'ils marchaient, en quête de quelque chose d'inhabituel sur ce territoire exilé. Le bruit provenait de cette direction, mais pour l'instant, il n'y avait pas âme qui vive. Loin d'être inquiète - parce qu'elle savait se défendre ou parce qu'elle était trop curieuse pour réfléchir correctement, au choix - la princesse avait arpenté le chemin, son compagnon sur ses talons.
Et soudain, dans la pénombre, un détail avait changé. La vachette renifla soudainement, intriguée.

"Tu sens cette odeur, Cat' ?"
"Non, Princesse, je vous rappelle que je n'ai pas de nez."
"...Ah, oui... c'est vrai..."
"Mais je peux analyser l'atmosphère, par contre. C'est bien plus efficace, de toutes façons."

Un petit bruit de ventilateur se déclencha dans la poitrine du félin métallique, s'arrêtant après quelques secondes, remplacé par les "bip-bip" habituels de la petite machine.

"Je détecte une importante quantité de chaleur et de suie dans l'atmosphère, probablement ce qui vous a intrigué. Quelque chose doit finir de brûler dans les environs."
"...mais qu'est-ce qui brûle, exactement ?"
"Vu les molécules en suspension dans l'air, j'opterais pour une sorte de combustible... mais c'est étrange... "

Une nouvelle paire de bips résonnèrent dans le silence.

"...Les molécules forment des composants... qui ne sont pas dans la base de données bio-chimique de l'humanité."
"Des composants non connus par les humains ?" répondit la vachette, continuant d'avancer dans l'herbe. "Tu veux dire des composants qui n'existent pas actuellement sur cette planète ?"
"C'est ça."

L'idée fit cogiter la terranide, ainsi que le robot. Si jamais ils étaient dans le vrai, cela ne pouvait signifier qu'une chose : quelque chose d'un autre monde, ou d'une autre planète, se trouvait pas très loin d'eux. Au détour d'un champ, la jeune femme arrêta de marcher, le petit robot percutant son dos. Dans le paysage, au dessus d'une épaisse barrière de plantes hautes, se découpait la silhouette de quelque chose d'énorme...

"Catstro... murmura la jeune femme, ébahie par ce qu'elle voyait. Catstro, regarde ça..."

Après quelques secondes d'observation, le robot faillit en décrocher à son tour sa mâchoire, s'il en avait eu une.
Devant eux se dressait un énorme bâtiment, au sous-sol encore fumant. Un vaisseau spatial, à n'en pas douter. Meeruko l'observait avec des yeux ronds, analysant chaque détail. Elle analysait surtout les différences par rapport au sien, qui étaient nombreuses. Celui-ci était plus grand, pour commencer, et surtout... plus évolué, à n'en pas douter. Son apparence ne lui disait rien... ce n'était pas l'un des vaisseaux qui se posaient sur sa planète, laissant sortir d'avides clients et négociateurs d'autre espèces. Quelle race pouvait bien être propriétaire de cette petite merveille ?
Un détail attira soudain l'attention de la vachette, la coupant dans sa rêverie. Prés du vaisseau, il y avait une silhouette. Elle ne l'avait pas vu parce que celle-ci n'était pas en mouvement, mais soudain, ce fut le cas.

*Hiip !*

Après quelques secondes, Meeruko attrapa brusquement son compagnon et masqua les lumières qui s'échappaient de sa ferraille à l'aide de ses deux mains, avant de se jeter plat contre-terre avec lui. Les lumières étaient en effet indicatrices de leur présence... pour la silhouette qui se rapprochait.
Le visage caché dans l'herbe, Meeruko étouffait du mieux qu'elle pouvait les sons mécaniques du petit robot, tout en écoutant les pas de la silhouette passer devant eux, dans un rythme régulier, signifiant que rien ne semblait avoir attiré son attention au point de diminuer le rythme de ses pas. Après que les pas se furent éloignés, Meeruko relâcha son ami - qui râla, bien évidemment - avant de s'accroupir, toujours méfiante.

"Est-ce que... ça nous a vu ?"
"Je ne sais pas, et je m'en moque ! répondit Catstro, furieux de s'être fait jeter à terre de cette façon. De toutes façons, vous savez maintenant qu'est-ce que c'était que ce bruit, alors on va pouvoir rent- hé !"

N'attendant même pas la fin de la litanie, Meeruko se retrouvait déjà à découvert, marchant sur les mais couchés par terre, qui entouraient en un cercle parfait la structure du vaisseau.

"Princesse, vous êtes folle ?!!" chuchota le chat, exaspéré. "Revenez ici immédiatement ! TOUT DE SUITE !"

En voyant la jeune fille, après un rapide regard aux alentours, détaler en direction de la porte fermée du vaisseau, le robot faillit expulser ses boulons. En un éclair, il fut de nouveau prés d'elle, l'empêchant d'observer le système de déverrouillage de la porte.

"S-t-o-p !"
"Oh, allons, Cat'... ne me dis pas que tu n'as pas envie de savoir ce qu'il y a derrière, là-dedans ?" demanda la ushi, joueuse.
"Je veux surtout savoir ce que vous avez dans la tête ! Vous aimeriez que quelqu'un rentre chez vous sans votre autorisation ?!"

Sans plus l'écouter, la demoiselle éloigna le chat d'une main, et commença à observer le système.
Ce qu'elle vit la fit rire. Vu l'apparence super-moderne du vaisseau, la vachette aurait cru à un système super-perfectionné et compliqué. Mais il ne s'agissait en fait que de simples interrupteurs couplés de clés, un mécanisme qu'on lui avait appris à triturer quand elle était encore à l'équivalent de la primaire terrienne !
Dans son euphorie, la princesse ne se dit pas un instant que c'était quand même beaucoup trop facile pour être crédible. Ni une, ni deux, elle farfouilla dans les mécanismes, et les portes s'ouvrirent dans un grincement strident.

"Ouais !" s'exclama-elle, oubliant toute mesure de discrétion.

Toute guillerette, la ushi s'avança doucement, observant l'intérieur. Un couloir s'étalait devant elle, attisant encore plus sa curiosité. Catstro, lui, restait sur le "pallier". Déjà éloigné, la princesse lui fit un signe.

"Oh, allez, Cat', viens maintenant, 'fais pas ta mauvaise tête !" dit Meeruko en rigolant. "Maintenant qu'on y est, on ne va pas repartir !"
"J a m a i s !" pesta l'animal.

De la fumée s'échappait des fentes entre les plaques métalliques de son crâne, signe qu'il commençait à vraiment s'énerver. Et comme d'habitude, cela fit rire sa camarade.
Son rire, cependant, fut de courte durée, alors qu'un bruit retentissait soudain. Meeruko interrompit immédiatement ses éclats de rires.

Clac. Cloc.

"?.."

CLANG !

En un éclair, les portes se refermèrent, dans un grand claquement sinistre. Catstro fut hors de vue, et hors de portée, et Meeruko se retrouva seule. Surprise, elle était tombée les quatre fers en l'air, et se relevait avec vivacité.
Une alarme avait commencé à retentir, si stridente que la vachette était incapable de dire si elle sonnait juste à l'intérieur du vaisseau, ou dehors également. Complètement paniquée, elle tapa contre les portes, appelant son compagnon. Sans résultats, Meeruko s'éloigna de la porte, et commença à courir le plus vite qu'elle pouvait dans le couloir, à la recherche d'une fenêtre pour reprendre le contact visuel avec son ami.
Après avoir trouvé une grande baie vitrée, elle tapa dessus - sans casse, bien sûr. Des vitres qui résistaient à l'espace lui-même étaient pratiquement indestructibles. Et elle ne voyait pas Catstro.
Celui-ci s'était éloigné de la porte, après avoir essayé de réactiver le mécanisme au moins une bonne cinquantaine de fois, avec toutes ses fonctions possibles, et avait contourné le vaisseau le plus vite qu'il pouvait de la force de ses petits moteurs. Voyant qu'il n'y avait pas d'autre entrée disponible, il s'éloigna rapidement, et se cacha, hors de portée des propriétaires qui, alertés par le bruit qui résonnait bel et bien au dehors également, n'allaient sûrement pas tarder. Paniqué, le robot ne pouvait cependant rien faire. Il n'était rien de plus qu'une machine récolteuse et offrante d'informations, bien incapable de combattre. Impuissant, il ne pouvait donc qu'observer la suite des évènements en masquant sa présence.

モーモー 🌠🥛 ! ! !

Ulrik

E.S.P.er

Re : Voyage surprise [Ulrik]

Réponse 1 lundi 05 novembre 2018, 00:32:01

« Alors, c’est ça, la rune magique ?
 -  Tu ne nous fais pas confiance ?
 -  Depuis quand devrais-je vous faire confiance ? »

Entre ses doigts, Ulrik faisait tournoyer la gemme. C’était une sorte de pierre précieuse, qui scintillait entre ses doigts. Le pirate de l’espace l’observa sans rien dire. La magie n’était pas quelque chose qui lui parlait beaucoup. Originaire de l’Empire de Gordan, il n’était pas habitué à ce genre de choses. C’était une sorte de sorcellerie ancestrale, antique, mais il avait déjà entendu parler de la magie au cours de ses pérégrinations spéciales. Ulrik hocha doucement la tête, et lança la gemme en l’air. Les hommes face à lui écarquillèrent les yeux sous la surprise, avant que la gemme ne retombe dans sa main. Il serra alors, et sentit la gemme s’illuminer entre ses doigts.

Le pire serait qu’il revienne avec une gemme factice, mais son employeur avait été très clair sur les techniques permettant de s’assurer de la viabilité de l’objet magique. Ulrik avait beau être un indépendant, et n’appartenir à aucune guilde, il avait, somme toute, son code, ses principes, et il avait trop peu de clients pour les tromper. Ce voyage sur Terre était d’ailleurs dangereux, car il violait les accords galactiques en se rendant sur un monde n’appartenant pas aux systèmes stellaires reconnus par les différentes conventions en cours au sein de la Base Spatiale. Autrement dit, il se livrait à de la contrebande avec des systèmes non autorisés, de surcroît situés dans une autre dimension parallèle. D’un autre côté, il existait autour de Terra de multiples failles spatiotemporelles permettant de sauter de sa dimension à celle-ci. Il n’avait ensuite plus qu’à utiliser les appareils de furtivité de son vaisseau pour éviter de se faire repérer par les satellites artificiels de ce monde, ainsi que par leurs radars et leurs antennes, pour pouvoir se poser.

Face à lui, dans cette cabane en bois isolée au milieu de la forêt, les criminels attendaient que le mercenaire accepte le caillou. C’était une transaction banale et classique. Son employeur souhaitait faire l’acquisition de cette gemme magique, une pierre précieuse élémentaire permettant, d’après ce qu’Ulrik avait compris, de générer des sorts multiples en magie élémentaire. Ulrik n’y comprenait pas grand-chose, mais, dès lors que son employeur était prêt à le payer pour qu’il aille négocier la transaction, Ulrik n’en demandait pas davantage.

Les Yakuzas attendirent donc. Ulrik hocha doucement la tête.

« Ça m’a l’air convenable…
 -  Vous doutiez de nous ?
 -  Je croyais que nous avions déjà eu cette conversation sur la confiance réciproque à accorder les uns aux autres… »

Les Yakuzas grommelèrent doucement, puis l’un s’avança. Il avait une chemise blanche légèrement ouverte et des lunettes fumées bleues.

« Ça suffit, les conneries ! Tu as l’argent ?
 -  Je t’aime bien, toi, tu as le mérite d’être direct.
 -  L’argent. »

Ulrik hocha doucement la tête, et se redressa.

« Okay, okay ! On se détend, les gars ! C’est vrai, vous avez l’air tout tendu ! »

Le mercenaire s’approcha d’une mallette, et la souleva, puis l’ouvrit, révélant plusieurs liasses dedans.

« Je vous laisse compter. »

Ulrik s’écarta lentement, enfonçant ses mains dans ses poches, et laissa les Yakuzas compter les billets, les vérifiant pour s’assurer qu’ils étaient authentiques. Ulrik les laissa faire, peu inquiet. Il avait fait des transactions dans des endroits bien plus dangereux, et avec des partenaires bien moins fiables. Ils comptèrent soigneusement les billets, puis hochèrent la tête.

« Au plaisir de faire affaire de nouveau avec vous, Messieurs ! »

Ulrik sortit ensuite. La transaction s’était plutôt bien passée, et il rejoignit donc son vaisseau. Ce dernier était posé sur une plaine, invisible… Mais, quand il s’approcha, le mercenaire fronça les sourcils en voyant que le brouilleur furtif était désactivé, et que son vaisseau était là… Et verrouillé.

*Qu’est-ce que c’est que ce bordel ?!*

Dans la nuit, Ulrik ne voyait pas forcément grand-chose, et sortit son pistolet de sa ceinture, actionnant la lampe-torche de la visière, puis le pointa en avant.

*Il y a quelqu’un qui s’est pointé… D’autres Yakuzas ?*

Intrigué, Ulrik s’approcha de la soute, et  appuya sur un levier d’urgence. Une alarme résonna, et il s’écarta, tandis que la soute s’ouvrait lentement.

Et, alors qu’il commençait à essayer d’assembler les bouts, Ulrik entendit des éclats de voix… Ainsi que des aboiements de chiens venant de la ferme qu’il avait quitté.

Il ne faisait aucun doute que les Yakuzas l’avaient poursuivi ici !
DC d’Alice Korvander.

Consultez ce topic pour une présentation détaillée de mes personnages.

Pour une demande de RP, je vous encourage, soit à poster sur le topic susmentionné, soit à envoyer un MP sur mon compte principal.


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