Les deux femmes émergèrent avec un bâillon chacune sur la bouche, ce qui les empêcha de parler pendant que le maire de Stepford leur offrit son discours délirant. Pour Bobbie, qui lisait beaucoup, elle vit avec horreur que ses théories se confirmaient. Ces types étaient des cinglés de pécores ! Une espèce de secte de WASP issue des
Sixties, avant que la femme ne commence à prendre plus d’indépendance. Elles essayèrent naturellement de se libérer pendant le monologue du Maire, qui expliqua que sa femme avait été comme elles avant qu’il ne la rééduque, et qu’il entendait faire pareil avec elles. Cette histoire de «
rééducation » n’était pas sans inquiéter Bobbie et Joana, mais leurs moyens d’actions étaient en l’état plus que limités. Elles ne pouvaient pas se détacher, et, si Joana ne pouvait que s’en vouloir de ne pas avoir suffisamment cru sa chérie, il était malheureusement trop tard.
Mallone termina donc en laissant les rênes à sa femme, et les deux femmes qui avaient accosté tout à l’heure Bobbie et Joana, Maya et Jessica, les neutralisèrent à nouveau, malgré leurs vaines et futiles protestations.
Joana émergea à nouveau dans une autre pièce, sans sa femme, et avec toujours un bâillon autour de la bouche. Elle nota aussi qu’elle avait été déshabillée, et était entièrement nue. Attachée sur un fauteuil, elle revit Joyce, ainsi que Madame Goodman, une voisine, et déglutit, en comprenant que tout le village devait être dans le coup.
*
C’est un cauchemar, ce n’est pas possible...*
Joyce lui expliqua qu’elle allait être, dans leur schéma délirant et rétrogreade, la femme au foyer, mais, au-delà de son discours, ce qui inquiéta surtout Joana, ce fut de voir Madame Goodman avec une seringue violette. Elle se débattit, protestant en essayant de rejeter les sangles qui immobilisaient ses poignets ainsi que ses chevilles. Il y avait également un collier autour de son cou relié au fauteuil, qui l’empêchait de trop bouger la tête. Impuissante, elle ne put que gémir quand la seringue injecta en elle leur drogue, puis se retrouva ensuite avec un casque audio sur les oreilles, face à un écran blanc destiné à recevoir les images d’un vidéoprojecteur.
Soupirant encore, Joana crispa les doigts sur les accoudoirs, avant de voir des diapositives se mettre en place, montrant une petite ville américaine typique, une impasse circulaire avec des enfants qui s’égayaient gaiement, tandis que des femmes souriantes saluaient la caméra.
«
Ceci est l’Amérique que nous voulons, l’Amérique des Pères Fondateurs ! Une Amérique heureuse et productive ! Une Amérique où les enfants sont bien éduqués, où les maisons sont propres ! UN HOMME POUR LE TRAVAIL, UNE FEMME POUR LA MAISON ! »
Changement d’image, montrant ensuite une banlieue américaine, avec des incendies de voitures, des émeutes, des affrontements entre la police et des émeutiers cagoulés. L’image se figea alors, et des graphiques apparurent, montrant des flèches qui décroissaient à partir des années 1970’s.
«
La situation économique et sociale de l’Amérique a commencé à péricliter à partir du moment où le concept de famille a volé en éclats, à partir du moment où, sous la propagande de communistes, les femmes américaines ont voulu renier ce principe fondateur. UN HOMME POUR LE TRAVAIL, UNE FEMME POUR LA MAISON ! Ce principe est toujours valable dans les pays asiatiques, où il est admis que la femme a le contrôle sur tous les aspects intérieurs du ménage, et l’homme se charge des aspects extérieurs. Il revient donc à la femme d’éduquer les enfants, d’entretenir les économies du foyer, et à l’homme d’apporter l’argent permettant de faire vivre le couple. UN HOMME POUR LE TRAVAIL, UNE FEMME POUR LA MAISON ! »
Les images montraient maintenant des maisons d’intérieur, bien rangées, des mères veillant à ce que les enfants fassent leur devoir. Un véritable délire qui laissait Joana plus que sceptique. Tout ce qu’elle espérait, c’est que sa femme allait bien, tout en cherchant un moyen de s’échapper, de fuir de ce délire.
De son côté, Bobbie subissait également un traitement particulier. Elle avait également été déshabillée, ce qui avait été l’occasion d’enfiler sur elle la
guêpière violette que Joyce lui avait présenté tantôt. Néanmoins, Bobbie écarquilla surtout les yeux en voyant Jessica. La femme de la shérif avait enfilé une sorte de maillot en bas résilles moulant ses formes pulpeuses, mais aussi... Une monstrueuse verge ! Bobbie n’en croyait pas ses yeux, et regarda cette solide matraque.
Maya lui parla ensuite, en lui expliquant qu’elle n’avait pas eu de chance au cours de la vie, et qu’elle avait rejoint Stepford pour avoir une nouvelle vie. Bobbie l’écoutait fugacement, assez mortifiée, s’inquiétant pour sa femme. En soi, elle n’en voulait pas à Joana de ne pas l’avoir écouté, car elle-même n’aurait pas pu se douter que ces tarés iraient aussi loin. Et, si Joana s’inquiétait beaucoup pour sa femme, Bobbie pensait surtout à ses enfants. Qui allait s’occuper de leurs filles ? Elles étaient entre les mains de ces folles ! Elle se débattait donc, n’écoutant qu’à moitié les longues explications de la folle, avant de sentir une piqûre.
«
Hnnnnnnnnnnn... » gémit-elle lentement.
Entre ses cuisses, Bobbie ne tarda pas à sentir quelque chose, et se tortilla sur place, sentant une vive douleur, comme si elle avait mal au ventre... Sauf que la douleur était un peu plus localisée vers son sexe. Elle couina encore, mordant son bâillon, essayant de comprendre ce qui lui arrivait, de se calmer, de penser à autre chose... Et, tandis que Jessica parlait, Bobbie vit avec stupeur quelque chose
pousser en elle, puis hurla en voyant une
verge apparaître. Une espèce de saucisse flasque qui pendouillait vers le bas !
«
Hmmmmmmmmmmm !! Hmmmmmmmm... !! »
Elle se débattit encore plus férocement, tirant sur les sangles, essayant désespérément de se libérer, mais sans guère y parvenir. Finalement, elle reçut un casque audio sur les oreilles, et, tout en retenant ses larmes, vit ensuite, sur le vidéoprojecteur, un film pornographique. Elle déglutit en reconnaissant Maya et Jessica. Avec son membre proéminent, Jessica prenait Maya par l’arrière, et la baisait fougueusement, faisant hurler la jeune femme. La caméra changeait régulièrement d’angle, filmant l’ébat des deux femmes dans une chambre, s’embrassant copieusement.
Plus autoritaire, Jessica tirait parfois sur les cheveux de la femme tout en la sodomisant, ou s’allongeait sur elle, la baisant furieusement. Et leurs soupirs résonnaient dans les oreilles de Bobbie. Incapable de lutter contre tout ça, et malgré la terreur qu’elle ressentait, les réactions physiques de son corps ne mentaient pas.
Sa queue était doucement en train de se redresser, car elle
bandait.