Alice avait été sincèrement ravie du choix de Link. Elle savait que le jeune homme était amoureux d’elle, et elle avait craint qu’apprendre que la femme était déjà mariée l’aurait découragé. Elle aurait regretté cela, car elle appréciait Link. Au-delà de ses performances sexuelles, c’était un guerrier valeureux, qui avait fait bonne impression auprès des autorités militaires sylvandines, et qui était aussi talentueux, entraîné, et intelligent. Véritable étranger à Ashnard, il n’avait pas manqué de se renseigner sur ce pays, sur le passé de l’Empire. Ashnard avait la réputation d’être un « Empire du Mal », et Alice lui avait expliqué pendant des heures les subtilités de l’Empire. Ashnard avait effectivement une politique hégémonique et expansionniste, mais les contrées récupérées par l’Empire étaient très souvent des terres barbares, des régions sauvages où ne régnait que le chaos et l’anarchie. L’Empire avait surtout une époque sombre, quand l’Empire avait été gouverné par Ram Aballah. L’Empereur Fou avait dirigé l’Empire de manière tellement sanglante et cruelle qu’une révolte avait fini par éclater, une guerre civile. Mais c’était à cette époque que l’Empire avait écopé de cette image qui ne le quittait jamais, et que Nexus entretenait volontiers. L’idée de travailler pour des tyrans ne plaisait guère à Link, même pour les belles courbes du corps d’Alice, mais elle avait su trouver les mots justes, en lui expliquant notamment que Sylvandell était alliée avec Hyrule. Après tout, si la Princesse Zelda faisait confiance aux Sylvandins et aux Impériaux, alors c’était un gage pour que Link leur fasse également confiance.
La tête blonde aimait donc beaucoup le jeune homme. Elle était donc impatiente de le présenter à son amie, et de continuer sa
formation. La jeune femme avait beau être noble et vertueuse, elle n’en était pas moins une femme assez perverse, et, en un sens, elle aimait conduire les autres personnes à son niveau. C’était une manière de se prouver qu’elle n’était pas si vicieuse que ça, puisque les autres finissaient comme elle. Du moins, c’est ainsi qu’elle voyait les choses. Et puis, elle avait encore plein de choses à montrer au beau Link !
«
Voilà qui me ravit, Link... »
Elle lui sourit encore, et l’embrassa une nouvelle fois, un peu plus longuement. Link avait déjà eu l’occasion de réaliser que la belle Princesse n’avait jamais été avare de caresses, de baisers, de tendres et délicieuses attentions. Elle continua donc à l’embrasser, l’empêchant de trop regarder les grandes avenues impériales de la capitale. La cité était construite comme une sorte de grand cercle concentrique découpée en tranches, séparées par des boulevards menant tous au Palais Impérial. Le harem de Mélinda se trouvait le long de ces boulevards, ce qui témoignait de la richesse de la femme.
C’était un élégant bâtiment, avec du lierre sur la façade, une petite cour devant, et un grand jardin derrière avec des écuries, pour une entrée discrète. C’est d’ailleurs par là que le chariot se rendit, contournant l’entrée principale du harem pour remonter dans une ruelle plus étroite.
«
Nous y voilà... »
La portière s’ouvrit finalement, et le duo descendit, rejoignant rapidement un couloir. D’emblée, une délicieuse odeur les accueillit. Tout le harem était agréablement parfumé, avec des tapisseries aux couleurs vives et chaudes, une agréable moquette duveteuse. C’était une entrée assez privée, et, rapidement,
une femme ne tarda pas à les accueillir.
«
Majesté, c’est un immense honneur de vous voir... En si galmante compagnie. »
Alice sourit, et s’approcha de la femme, qui était plus âgée qu’elle. De fait, la tête blonde dut se hisser sur la pointe des pieds, mais parvint malgré tout à embrasser la femme sur les lèvres.
«
Link, je te présente l’une des concubines de Mélinda, Clara. Clara, je te présente Link, l’un de mes plus récents chevaliers, qui a senti le besoin irrépressible de venir me protéger dans cet endroit... -
Oh... Craindrait-il pour votre sécurité ici ? »
Alice gloussa doucement, et s’écarta un peu, pendant que Clara, qui portait sur les épaules un magnifique parfum, allait embrasser l’homme, plaquant doucement et chaudement son corps contre le sien, enroulant sensuellement ses bras autour de sa nuque.
Après tout, quelle meilleure façon de pénétrer dans ce harem que par un tendre baiser ?