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Femme de main [Natacha Landefeld]

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Alexandre Dowell

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Femme de main [Natacha Landefeld]

lundi 24 septembre 2018, 01:13:09

Suite du RP « Laisse et muselière »

Quartier de la Toussaint

« Le Japon a la politique la plus stricte au monde en matière de prohibition des armes à feu. Rien à voir avec les Français, qui n’agissent qu’à travers les mots. Les armes à feu sont très rares dans l’archipel, et leur usage est très sévèrement réglementé. Naturellement, ceci a aussi pour conséquence que le trafic d’armes à feu est assez fréquent, et que la police a du mal à lutter contre ça. Vois-tu, il existe encore des organisations occultes qui conservent un certain sens de l’honneur, et n’ont guère envie de voir le quartier de la Toussaint se transformer en une zone de guerre urbaine. »

L’élégante berline noire roulait lentement le long de ce quartier. Alexandre était assis à côté de la femme à qui il tenait ce discours. Le vampire portait un costume anthracite assez élégant. Il était attendu à une soirée de gala, mais, avant ça, il avait une nouvelle mission à confier à sa jeune exécutrice. À sa gauche, Natacha portait, elle aussi, un élégant costume sombre. Un véritable look de femme fatale, avec des lunettes sombres posées sur son nez, ses cheveux noués en une queue-de-cheval sévère. Une femme fatale, qui avait bien mérité sa place à côté du vampire.

Il y a quelques mois, Natacha avait attaqué Alexandre dans le parc. Elle était alors une lycanthrope incapable de contrôler ses pulsions. Alexandre avait réussi à la capturer, puis avait ensuite choisi de la dresser. Après des débuts houleux, la femme avait finalement accepté de lui obéir, de le servir, dès lors que le vampire ne cherchait pas inutilement à l’humilier, et veillait à bien la former. Natacha n’avait pas beaucoup d’attache sur Terre, et il avait ainsi pu l’entraîner en secret pendant de nombreuses semaines. Elle avait appris le combat au corps-à-corps, ainsi que les arts martiaux. Cet entraînement servait aussi à lui permettre de contrôler son organisme, et elle avait ainsi une plus grande maîtrise de sa forme de Lycane. Régulièrement, Alexandre l’avait aussi laissé agir sous cette forme. Elle avait d’abord commencé en étant jetée dans une grotte remplie de goules et de monstres, où elle se transformait pour les massacrer. En déchaînant sa violence, Alexandre avait progressivement pu établir une relation avec la Natacha lycane, jusqu’à ce qu’elle lui obéisse.

Le plus difficile avait été de l’amener à contrôler sa mutation, de l’amener à se transformer spontanément en Lycane. Il y avait encore du travail à faire, mais Alexandre avait décidé que la formation était terminée. Honnête avec elle, il lui avait expliqué que, sur Terre, son cabinet d’avocat était en affaire avec de multiples clients redoutables. Outre la gestion de la Fondation Mishima, Alexandre était aussi l’avocat des Guramu, le plus puissant clan yakuza de la ville. Pour l’heure, il n’avait pas encore pris le risque de lâcher Natacha en Lycane, mais l’avait utilisé comme femme à tout faire. Pour l’heure, Natacha avait participé à une activité spécifique aux Yakuzas : le sōkaiya. Ce terme désignait l’utilisation par les entreprises de Yakuzas dans les conseils d’administration pour étouffer les contestations de certains actionnaires. Les Yakuzas garantissaient ainsi le wa, à savoir une assemblée générale qui se tiendrait paisiblement, sans fioriture. Les Yakuzas de ce type officiaient aussi dans les assemblées générales de copropriétaires, et les Guramu étaient d’ailleurs présents dans bon nombre d’entre eux. Ils empêchaient ainsi les votes pour rénover des bâtiments usés dans les quartiers populaires de la Toussaint.

Natacha s’en sortait pour l’heure plutôt bien, et bénéficiait ainsi d’un travail assez flexible, avec un revenu fixe, et la possibilité d’avoir des primes.

« Nous y voilà. »

La voiture s’arrêta devant la devanture d’un magasin. Il faisait nuit, mais l’épicerie était encore ouverte.

« Il est temps de passer pour toi aux choses sérieuses, Natacha. Ce commerçant s’acquitte régulièrement de la protection due auprès des Guramu, mais a trahi la confiance du clan. Vois-tu, la Mafia russe est en guerre ouverte contre les Guramu. Nous avons que les Kroes, l’une des familles du clan des Petrovski, dispose quelque part d’un entrepôt clandestin d’armes à feu. Ce commerçant dispose d’une arme à feu qu’il a acheté auprès des Petrovski. Je veux que tu lui rappelles qu’il aurait dû immédiatement signaler à ses protecteurs l’identité de son fournisseur, et que tu en profites pour obtenir l’identité de son fournisseur. Je peux compter sur toi pour obtenir satisfaction, et pour lui rappeler que les Guramu sont le seul clan qui contrôle véritablement les activités occultes de cette ville ? »

Utiliser une femme pour ce genre de choses était très inhabituel. On pouvait dire tout ce qu’on voulait sur Alexandre, mais il ne partageait pas le sexisme imbécile de la plupart des mafias, et surtout des Yakuzas. Il estimait donc Natacha tout à fait apte pour accomplir cette mission...
DC d’Alice Korvander.

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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 1 mardi 25 septembre 2018, 19:02:59

Confortablement installée sur les sièges de cuir noir de l’élégante berline, tout aussi noire que sa banquette arrière, Natacha donnait l’impression de n’écouter que distraitement son employeur. Les lumières de la ville défilaient derrière la vitre teintée, créant une myriade de reflets multicolores sur les verres unicolores que la jeune femme portait. Une moue pensive décorait son visage. L’une de ses mains, lascivement posée sur l’accoudoir de la portière, caressait machinalement le cuir délicat, tandis que l’autre tenait le dossier qu’Alexandre lui avait confié avant leur départ.

Natacha avait beau paraitre l’ignorer, les propos du vampire ne l’atteignaient pas moins. Ces yeux d’ambres, masqués derrière ses lunettes, suivaient les flashs lumineux des réverbères, mais son attention n’en demeurait pas moins affutée. Ce travail était, après tout, son premier du genre. Elle s’était habituée à appuyer de sa présence les intérêts d’Alexandre au sein des assemblées générales, et si sa condition de femme fut parfois difficile à faire accepter, la lycanthrope était parvenue à se faire respecter. Avec une aisance remarquable.

Elle était sans doute encore jeune, et d’un point de vue extérieure, une très belle femme aux courbes sveltes, l’entrainement d’Alexandre avait cependant porté ses fruits. Même si le contrôle sur sa transformation demeurait prudent, sa double nature et l’exercice physique avait changé son corps humain. Ses muscles s’étaient renforcés, ses formes  affermis et si elle demeurait féminine, la force surnaturelle de sa lycanthropie avait déteint sur elle toute entière. Soulever un malabar de deux mètres de haut, tout en muscle et en agressivité, d’une seule main, quoi de mieux pour calmer les passions ?

« Propriétaire Akiyuki Takahta. » Lit-elle machinalement en ouvrant le dossier. « Il vend des articles de luxe ? Il semblait plutôt tranquille jusqu’à présent. »

Le dossier contenait force détails sur la boutique, le chiffre d’affaire, et même la vie personnelle du client des Guramu, ceux-ci n’ayant pas manqué de répertorier avec soin sa vie privée. Natacha ne voulait pas savoir comment. Cela ne la concernait pas. Elle s’était depuis longtemps faite à l’idée qu’Alexandre la faisait tremper dans des affaires illégales, et n’était-elle pas ainsi à sa place ? Elle qui possédait le pouvoir d’écharper le plus vigoureux des hommes comme une poupée de paille ?
La berline fit halte devant la boutique très bien tenue, encore illuminée de l’intérieur, et Natacha nota les derniers détails qui l’intéressait. Le fils du commerçant, un certain Seita, étant notamment revenu de ses études, peu avant que son père ne se procure cette arme litigieuse. Un détail, pensa-t-elle, mais sans doute important. La jeune femme commençait tout juste à prendre la mesure de la lutte secrète qui opposait ses clans de l’ombre, et quelque part, ça lui plaisait. Autant qu’être la main d’Alexandre lui conférait un sentiment d’accomplissement, de travail bien fait.

« Dans le droit chemin, et le nom du fournisseur, noté. Ne commence pas à t’amuser sans moi, je serai vraiment déçu de manquer un gala… »

Non sans ironie, Natacha ouvrit la portière, et descendit dans la fraicheur du soir, faisant claquer ses talons sur le trottoir propre et modestement éclairé. Le gala ne l’enchantait pas beaucoup. Elle était une louve, et à cet égard, son tempérament ne s’embarrassait pas beaucoup des fioritures, des mimiques ou des gloussements que l’on trouvait à ces soirées. La jeune femme aurait sans doute dû être nerveuse face à ce travail qui l’attendait, mais ce n’était pas le cas.
Bien au contraire. Elle était sans aucune doute plus pressée de passer à l’action que de tenir une coupe de champagne au milieu des convives. Laissant le dossier dans la berline, elle referma la portière, et réajusta son ensemble, faisant sans doute profiter Alexandre d’une délicieuse vue sur sa chute de reins depuis l’intérieur. D’un pas décidé, Natacha se dirigea vers la boutique pour en pousser la porte sonnante, et y pénétrer, retirant ses lunettes en plissant les yeux sous la lumière crue.

Les lieux étaient parfaitement tenus. L’établissement proposait à la vente un large panel d’objets luxueux : bijoux divers, montres, sacs et chaussures raffinés côtoyaient des bibelots de grand prix. Natacha rangea ses lunettes en le coinçant dans une poche, et avisa la vaste pièce bien éclairée, qui était manifestement vide de clients à cette heure-ci. Ce qui tombait bien. Elle ferma la porte donnant sur la rue, en ne manquant pas de retourner le petit écriteau "open" en "closed", et vint sonner au comptoir, en attendant que le fameux propriétaire veuille bien se montrer.

Alexandre Dowell

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 2 lundi 01 octobre 2018, 01:03:26

Alexandre avait expliqué à Natacha la philosophie du crime organisé. Cette réalité était particulièrement exacte au Japon, où les Yakuzas étaient une véritable institution, à tel point qu’ils avaient pignon sur rue. Le postulat de base était d’admettre que le crime ne pouvait pas être vaincu. C’était une lutte sans fin, continuelle, impossible à gagner. Dès lors, plutôt que de chercher vainement à vaincre un ennemi invincible, il était plus simple de le contrôler. C’était le but du crime organisé, et, au-delà de ça, le crime organisé avait aussi un rôle subsidiaire. C’était un pouvoir de l’ombre, qui avait historiquement protégé le Japon de l’influence communiste. Il était publiquement connu, maintenant, que la CIA avait autorisé la libération de Yakuzas pour protéger le Japon contre l’émergence de la Chine communiste. Tout cela pour dire que le crime organisé était un milieu institutionnel, avec ses règles, ses principes de fonctionnement, et ses propres contradictions...

Fort heureusement, Alexandre commençait en douceur. Il s’était effectivement renseigné sur Akiyuki Takahta. L’exploitant du fonds de commerce était un homme assez sexiste, qui avait eu plusieurs plaintes pour injures, harcèlement envers des ex’, et vivait seul, après un divorce compliqué où sa femme avait choisi de déménager à l’autre bout du pays. Un divorce qui l’avait ruiné, le conduisant près du dépôt de bilan, avant de réussir à se reconstruire une santé. C’était d’ailleurs par les mouvements financiers et sa miraculeuse renaissance économique que les agents de Dowell avaient repéré en lui un traître potentiel, quelqu’un qui avait bénéficié de l’aide des Petrovski pour sauver son commerce.

L’homme tenait une sorte de boutique d’antiquité et de luxe, ce qui était assez rare sur la Toussaint pour le noter. Quand Natacha entra, elle constata vite qu’il n’y avait plus beaucoup de clients.

Takahta portait un élégant costume anthracite avec une cravate jaune vive, et discutait avec un client. Natacha se déplaçait donc, jusqu’à se rapprocher des maisons de poupées. Elles étaient plutôt bien faites, et, alors que les minutes commençaient à filer, Takahta se rapprocha de la jeune femme.

« Puis-je vous aider, Mademoiselle ? »

Voix calme, ton posé, léger sourire sur le coin des lèvres, Takahta était un vrai professionnel. À Natacha de voir comment l’aborder, maintenant, pour lui faire comprendre que trahir les siens était une très mauvaise idée...
DC d’Alice Korvander.

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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 3 vendredi 05 octobre 2018, 00:13:58

En opposition  à la pénombre extérieure, la quasi totalité des présentoirs de la luxueuse boutique brillaient de milles feux. Les murs irradiaient de miroitements tantôt or, tantôt argent sous le feu des spots stratégiquement placés pour éblouir les clients nocturnes. Tout ce clinquant ne faisait qu’agresser les prunelles de Natacha, ses yeux de louves appelés à percer le cœur de la nuit, et elle les détourna pour suivre les pas de l’ultime client quittant la bijouterie. Celle-ci demeurait un cas unique dans le coin, dans la mesure où elle jurait honteusement dans ce quartier de la Toussaint pauvre.
Un luxe tapageur, estima-t-elle, rien d’étonnant à ce que son propriétaire cherche à le protéger. Mais pourquoi risquer délibérément l’ire des Yakuzas quand leur protection leur était acquise ? On ne montait pas un commerce aussi florissant en étant un imbécile complet, et Natacha ne pouvait se départir de cette idée fixe, celle d’un secret bien caché, qui était venu à gripper ce joli mécanisme. Quelle genre de compensations les Petrovski avaient-ils exigé de lui pour sauver son commerce ? La lycanthrope perçut les pas trainants de Takahta derrière elle, et s’inclina poliment, sans trahir le moins du monde ses intentions.

« Certainement. » Elle lui présenta la carte du cabinet d’avocat d’Alexandre. « Mon employeur, et ceux qu’il représente, aimeraient discuter de vos intérêts mutuels et de leur évolution. »

Si le commerçant reconnu immédiatement la carte, et les employeurs de Natacha, celle-ci devait bien reconnaitre qu’il le masqua admirablement bien. Nul pli de son visage, nul goutte de sueur ne vint trahir son expression lorsqu’il lut la carte, mais pourtant, la lycanthrope n’était pas dupe. Un parfum de crainte émanait de l’homme, son flair de louve le lui martelait silencieusement. Certes, fidèle à ses habitudes, elle aurait pu lui asséner ses vérités brutalement, mais Alexandre lui avait appris la finesse et la politesse de la diplomatie japonaise.

« Bien sûr, je vois… Mais peut-être aimeriez-vous discuter plus à notre aise ? » Takahta indique une table cirée à l’écart des présentoirs. « Prendrez-vous quelque chose à déguster ? Je suis vraiment navré, si j’avais su votre visite, j’aurais préparé cela bien plus commodément. »

« Non, je ne boirais rien, je vous remercie. Cela dit, l’arme que vous achetez illégalement m’ira très bien pour commencer. » Déclara-t-elle abruptement comme s’il s’agissait d’une banalité.

Natacha s’installa confortablement à la table indiquée, et entrecroisa ses mains sur la surface polie. A voir la tête de son interlocuteur, celui-ci ne s’attendait clairement pas à une telle affirmation, et c’est d’une voix déstabilisée qu’il reprit.

« Je ne… Excusez-moi, je ne pense pas saisir votre-… »

« Monsieur Takahta, asseyez-vous. » Celui-ci obéit, une première goutte de sueur sur son front. « Même si ma patience est très limitée, je préfère mettre les choses au clair, et vous informez cordialement que je suis l’une des personnes les plus compréhensives avec qui vous allez désormais avoir à faire. »
Parfaitement immobile, les prunelles d’ambre de Natacha demeuraient fixées sur son interlocuteur. « Aussi, je vais nous faire gagner du temps à tout deux et ignorer le fait que vous vous apprêtiez à me mentir. Je vous écoute. »

Parfois, Natacha l’avait maint fois expérimenté, un long silence valait bien mieux que mille discours. Le regard fixe, aussi impassible qu’une beauté immortalisée dans le marbre, la jeune femme fixait un Takahta visiblement de plus en plus gêné par ce moment de flottement. Celui-ci s’humecta les lèvres, son crâne chauve désormais luisant de sueur sous la lumière des spots, cherchant manifestement ses mots.

« J-je suis vraiment navré… C’était stupide de ma part de l’avoir acheté, je… Je peux vous la donner de suite… » Dit-il en se faisant mine de se lever avant que Natacha ne l’arrête d’un geste.

L’homme avait beau arboré l’allure d’un paisible bijoutier, son dossier secret était pour le moins équivoque quant à sa conduite envers les femmes et, toute lycanthrope qu’elle était, Natacha n’avait aucune envie de le voir une arme à feu à la main en sa présence. Sur son instance, Takahta lui indiqua donc d’un geste le tiroir où il dissimulait l’arme des Petrovski, renseignement qui se révéla parfaitement exacte. La jeune femme ouvrit une boite en bois lustré, y découvrant un revolver Smith & Wesson avec sa série de balles 44 Magnum.

*Gros calibre de prétentieux… Bizarre pour un type comme lui, et encore plus bizarre qu’il me la file sans rechigner.*

Takahta s’était déjà rassis. Son regard trahissait son anxiété tandis qu’il suivait attentivement le moindre des gestes de son interlocutrice, celle-ci refermant lentement le coffret. La mine contrite de cet homme était trop apeuré pour un professionnel, beaucoup trop pour quelqu’un qui frayait avec les mafias. L’instinct de Natacha le lui hurlait, et elle était bien contente de lui avoir retiré son arme.

« Bien, c’est un début. C’est votre fils qui l’a acheté pour vous ? Et auprès de qui l’a-t-il donc eu ? Détendez-vous, Monsieur Takahta, il n’y a aucune raison de vous inquiéter tant que vous me confiez la vérité. »

Alexandre Dowell

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 4 lundi 08 octobre 2018, 01:04:18

Cabinet Dowell. En lisant ce nom, Takahta comprit que quelqu’un l’avait balancé. Mais qui ? Il s’acquittait régulièrement de la taxe de protection due aux Guramu, et faisait tout pour ne pas attirer les soupçons. L’exploitant était à Seikusu depuis des années, et il savait que le cabinet Dowell était le cabinet des Guramu. Quand des syndicats de copropriétaires, des associations de locataires, ou même de simples locataires, attentaient des procès à leurs bailleurs, le cabinet intervenait. Les Guramu disposaient de plusieurs sociétés immobilières fictives, des sociétés-écrans ne servant qu’à signer des baux pour escroquer des gens. Les locataires vivaient dans des appartements désuets, insalubres, mais la menace des Guramu les incitait à ne pas porter plainte... Et, quand ils le faisaient, le cabinet Dowell intervenait. Les activités du cabinet couvraient de nombreuses activités, et, d’une manière ou d’une autre, Alexandre Dowell avait dû entendre parler de lui. Takahta avait fort heureusement connu de grandes périodes d’anxiété dans sa vie, comme quand il s’était retrouvé en cessation de paiements, et que la banque avait pris une hypothèque sur sa maison... Sa situation financière avait commencé à s’améliorer, mais, pour ça, il avait dû jouer avec la ligne.

Il éloigna prudemment la femme des quelques clients, l’emmenant en arrière-boutique, et, fidèle à la tradition japonaise, s’approcha d’une bouilloire pour préparer du thé. La femme savait que son commerce servait comme couverture pour du trafic d’armes, et il lui indiqua le présentoir abritant son arme. Un puissant revolver magnum américain. Une arme dangereuse, a fortiori dans un pays comme le Japon, qui était extrêmement prohibitif.

*J’ignore ce qu’elle sait sur moi...*

Ce n’était évidemment pas son fils qui avait acquis cette arme. Le commerçant hésita un peu, un pli nerveux lui barrant le front. Pouvait-il prendre le risque de mentir ? Il revint avec la bouilloire, et remplit deux tasses de thé.

« Écoutez, je... Je n’avais pas le choix, et je ne pensais pas que... Que ça irait jusque-là. »

Il soupira encore.

« J’ai eu de graves difficultés financières, vous savez... Je ne vais pas rentrer dans les détails, mais... Les Petrovski m’ont offert l’occasion d’obtenir une source de revenus complémentaires, en entreposant du matériel pour eux. Je ne suis pas idiot, je savais très bien qu’il s’agissait de produits illégaux, mais... Ils m’offraient de l’argent pour payer mes cotisations, les échéances de mes prêts... J’avais une hypothèque sur le dos, moi ! Des créanciers au cul ! Les armes ont suivi, et... »

Takahta secoua la tête.

« Ma situation commence à aller mieux, maintenant. Mais je suis lié, vous comprenez ? Et ces gens... Qu’est-ce que j’étais supposé faire ? Et qu’est-ce que vous comptez me faire ? Je ne suis pas un mauvais homme, je... Je voulais juste honorer mes dettes. »

Malgré son calme naturel, Takahta commençait à paniquer. Avoir des ennuis avec les Russes n’était pas souhaitable, mais les Guramu n’étaient pas des enfants de chœur non plus.

« Écoutez, je continue à payer la taxe pour les Guramu, et... Je pourrais même en verser un peu plus, vous voyez ? Un genre de bonus. Et les Petrovski... Honnêtement, je ne sais pas ce qu’ils font de ces armes, mais, si ce n’est pas moi, ils trouveront quelqu’un d’autre, vous comprenez ? Je... Je pourrais même vous payer vous-même. Vous débarquez dans ce milieu, n’est-ce pas ? Je peux vous offrir de l’argent... Un genre de rente mensuelle, vous voyez... Si... Enfin... Vous me suivez ? »

Takahta avait beau s’embrouiller un peu, il ne semblait pas impossible de comprendre effectivement là où il voulait en venir...
DC d’Alice Korvander.

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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 5 samedi 13 octobre 2018, 14:25:41

L’élégante horloge à balancier, cerclée d’argents et d’or, ornant le mur juste en face de Natacha, au-dessus de la bouille banal et suante de Takahta, émettait un tic-tac sonore qui commençait à l’agacer. Malgré tout le soin qu’Alexandre déploya pour la contenir, la patience ne fut jamais le point fort de la jeune femme, et les bredouillements du commerçants l'énervaient tout autant que la pendule. Les détails de son histoire, elle les connaissait, bien au chaud dans l’épais dossier fourni généreusement par la mafia.
Le cas de Takahta n’était en rien une exception. Malheureux en soit, mais la spirale de l’endettement et des créanciers vampiriques, au sens figuré, était courante et même une part indispensable de l’économie, Natacha avait fini par le comprendre. D’ailleurs, elle n’était pas là ni pour s’apitoyer sur le sort du bijoutier, ni même pour se montrer compréhensive. Son travail devait être accompli, sans quoi elle aurait elle-même des problèmes. Distraitement, Natacha se mit à manipuler l’énorme Magnum que l’homme lui avait remis, délaissant le thé qui refroidissait.

« Vous avez donc suffisamment d’argent de côté pour me proposer un pot de vin, c’est plutôt inattendu après avoir presque coulé votre commerce dans un divorce agressif. »

Court-circuiter les Guramu en recevant un arrangement financier pour étouffer une trahison, on ne risquait guère de qualifier cette magouille de « judicieuse ». Natacha ne s’attarda même pas à l’envisager.

« Et quelle belle boutique, bien située. » Continua-t-elle. « Pourquoi les Russes l’auraient-ils choisi comme entrepôt, je me demande, alors qu’il y a plein d’endroits plus grands et plus discrets ? A moins que vous utilisiez votre carnet de riches clients pour les aider à écouler leurs produits. »

Une goutte de sueur dodue dévala le front de Takahta. Cette éventualité, Natacha l’avait immédiatement envisagé en entrant dans la bijouterie, un magasin de luxe en plein quartier pauvre qui devait avoir son lot de clients aisés. Les Russes devaient l’avoir sélectionné pour une bonne raison. La bouche du bijoutier s’ouvrait et se refermait nerveusement, comme un poisson cherchant de l’air. Être une victime de la pression des Petrovski était une chose, être complice de leur commerce, une autre dimension, et Takahta devait s’en douter.
Ne restait plus à Natacha que de déterminer jusqu’à quelle point l’homme revendait les produits de la mafia russe, et jusqu’à quel point. Les doigts souples de la jeune femme firent tournoyer le Magnum, avant de l’empoigner subitement dans sa paume et de serrer. Sous le regard exorbité de Takahta, l’énorme revolver commença à plier sous la poigne de la main de Natacha, pourtant fine, un gémissement métallique confirmant ce que ses yeux voyaient. Nulle force humaine n’aurait pu faire cela, et la lycanthrope flairait déjà la terreur qui s’emparait peu à peu du commerçant.

« Vous feriez mieux de me faire visiter votre boutique, et me montrer exactement ce que vous écoulez pour eux avant de vous enfoncer davantage. » Elle reposa le revolver dont le canon et la crosse formaient désormais un U, inutilisable et bon pour la poubelle.

« J-je… » Takahta ravala sa salive et trouva finalement suffisamment d’assurance pour se lever. « O-Oui bien sûr… Suivez-moi, je vous prie… »

L’homme en sueur indiqua poliment une porte donnant probablement sur l’arrière-boutique, et l’ouvrit, s’y engouffrant tandis que Natacha le suivait de près. Takahta avait beau donner l’impression d’être près à s’écrouler à tout moment, la jeune femme n’en demeurait pas moins vigilante : un homme aux abois et un stock d’armes à feu ne faisaient pas bon ménage.
L’endroit avait en effet, de quoi confirmer ses inquiétudes. Comme on pouvait s’y attendre de la part d’un vieux bâtiment du quartier de la Toussaint, l’arrière boutique était bien plus vaste que sa vitrine. De véritables appartements, plus ou moins entretenus, s’ouvraient en nombreuses et étroites pièces dont on accédait par un étroit escalier mal éclairé. Takahta illumina le couloir au fur et à mesure, ne pipant mot quand Natacha ne se gênait pas le moins du monde pour ouvrir les portes qui se présentaient à elle.

« Ce sont les ateliers de la bijouterie ici… Mais vous pouvez les inspecter bien sûr. » Dit-il en déverrouillant à l’aide d’un trousseau de clé la dernière porte du couloir. « C’est ici que ce sont les armes. »

Jusque là, estima-t-elle, il n’a rien tenté de me cacher. Natacha n’avait rien perçu d’autres que des ateliers de réparations d’horlogerie, cartons de stockage pour la bijouterie, si bien qu’elle s’en détourna pour rejoindre le propriétaire. Celui-ci s’effaça pour la laisser passer dans le couloir poussiéreux, et elle ouvrit la porte indiqué en le précédent. Des caisses en bois étaient entreposées dans un coin, et un large bureau à tiroirs occupait le fond de la pièce.

« Je vois. » Lâcha-t-elle en ouvrant les caisses une par une, découvrant les armes précieusement emballées. « Un peu de tout à ce que je vois, et à l’étage, qu’est-ce que vous cachez ? »

Revolver de toutes les tailles, petits pistolets de défense, et même quelques fusils, l’inventaire de Takahta était suffisamment varié pour présenter un échantillon vaste à ses clients. Mais Natacha flaira quelque chose de plus. A voir le sursaut imperceptible que Takahta fit à la mention de l’étage, et la perte du peu d’assurance regagné, ses soupçons en furent renforcés.

« L’étage ? Eh bien… Ce sont mes appartements privés. »

Que cachait-il donc à l’étage ? Quelque marchandise supplémentaire ? Natacha plissa les yeux, et répondit d’un ton ferme qui ne souffrait guère de discussion. « Montez. »

Alexandre Dowell

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 6 lundi 22 octobre 2018, 00:56:25

« Ce... Ce n’est vraiment pas nécessaire, vous savez. Tout mon stock d’armes est là, je... Je trouverai un moyen de m’arranger, mais... Je ne voudrais pas vous faire perdre votre temps, et...  »

Il avait bien compris que cette femme était une mutante, une sorte de tueuse surentraînée. Takahta habitait depuis suffisamment longtemps à Seikusu pour nier être surpris, mais, même en sachant cela, il n’en restait pas moins nerveux. Cette femme ne lui inspirait aucune confiance, et il n’avait aucune envie qu’elle voie ce qu’il avait à l’étage. Las, la femme insista, et Takahta déglutit encore, peinant à dissimuler sa nervosité... Ce qui ne faisait que la convaincre davantage qu’il cherchait à lui dissimuler quelque chose. Le dos au mur, Takahta acquiesça donc, et s’écarta lentement, rejoignant l’escalier.

Il était de toute manière trop tard pour faire marche arrière, et il grimpa à l’étage. Les marches en bois grinçaient sous ses bottes, jusqu’à ce qu’il rejoigne le couloir. Il y avait une série de panneaux coulissants pour rejoindre différentes pièces. Natacha en ouvrit une première, tombant sur un simple salon, avec une télévision dans un coin.

« Je ne veux pas que vous dérangiez mes enfants, tout ça devient grotesque ! »

Takahta essayait encore de négocier, de calmer les ardeurs de Natacha, tout en sachant pertinemment qu’une femme travaillant pour le compte d’Alexandre Dowell mènerait un examen intensif. Elle ne lâcherait rien, et c’était ce qu’on attendait d’elle. Alexandre n’avait pas déployé la femme sans raison, et la nervosité de Takahta devenait de plus en plus suspecte. S’écartant du salon, Natacha allait continuer ses recherches quand un bruit de craquement se fit entendre venant d’une pièce proche.

L’homme déglutit encore, tandis que la femme s’approcha de la porte.

« Écoutez, vraiment, ce n’est pas ce que vous croyez, c’est... »

La femme posa sa main sur la poignée du panneau coulissant...

...Qui explosa brusquement dans une décharge énergétique. Une onde de choc envoya valser Natacha dans l’autre pièce, qu’elle atteignit en traversant l’autre panneau. Derrière celle-ci, un super-vilain embauché par la Mafia russe se tenait là, et fixa de ses yeux froids Takahta : Le Shocker !

« C’est quoi ce merdier ? Je devais venir ici inspecter des armes !
 -  Ce n’est pas de ma faute si cette salope a débarqué ! Elle a des pouvoirs, bordel ! J’ai pas signé pour ces conneries, moi ! »

Shocker fronça les sourcils, et s’approcha de la pièce dans laquelle Natacha avait atterri. Ses décharges étaient assez puissantes pour provoquer la mort d’un individu normalement constitué... Mais Natacha avait la force de broyer des pistolets. Et Shocker, lui, n’avait aucun super-pouvoir particulier, si ce n’est la possibilité de générer des ondes sonores très puissantes avec ses bracelets améliorés, fruits d’une technologie de pointe.

Autrement dit, la mission de Natacha venait sensiblement de se compliquer...
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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 7 lundi 29 octobre 2018, 20:38:30

Takahta lui cachait définitivement quelque chose. Le moins que l’on puisse dire, c’est qu’il n’y avait guère besoin d’être la plus grande détective du monde pour s’en douter. La bouille ronde du bijoutier était plissé d’inquiétude, son front luisait de sueur et il ne parvenait pas à aligner correctement une phrase entière sans bredouiller. Un enfant de cinq ans aurait été capable d’une meilleure comédie, estima mentalement la jeune femme, en moins exaspérant.
Progressivement agacée par tant de ronds de jambe, de balbutiements et de pathétiques excuses, Natacha le gratifia d’un regard glacial, ce qui décida finalement à l’homme à grimper de mauvaise grâce l’escalier conduisant à l’étage. La vieille demeure comportait son lot de pièces séparées de manière traditionnelle, et la lycanthrope prit les devants, bousculant Takahta pour ouvrir les panneaux un par un, bien décidée à passer l’ensemble au peigne fin.

« Vous allez la boucler oui ?! » Lâcha-t-elle sèchement en découvrant le banal salon. « J’en ai ma claque de vous entendre gémir, alors à moins que vous vous décidiez à être honnête, fermez votre gueule. »

Le sang palpitait aux tempes de Natacha. L’énervement la gagnait peu à peu, et elle tâcha de se maitriser sans quoi… Alexandre et elle avaient suffisamment expérimenté les conséquences de sa propre rage lorsqu’elle perdait totalement ses moyens, et sa mission présente n’était pas de transformer Takahta en bouillie sanguinolente. Encore fallait-il que ce dernier ne tente aucune action d’éclat stupide.
Le craquement sur le vétuste plancher se fit entendre dans la pièce voisine, et si même le commerçant put le percevoir, cela n’avait aucune chance d’échapper aux sens aiguisés de la lycanthrope. Natacha fusilla Takahta du regard, puis s’approcha à pas décidé de la porte suivante en ignorant complètement ses protestations véhémentes. Bien mal lui en pris.

La jeune femme n’eut qu’à peine le temps de poser sa main sur le panneau de bois, qu’une formidable explosion le fit voler en éclats, la propulsant elle-même à travers la pièce jusqu’à traverser violemment la cloison précédente. Son dos fit brutalement connaissance avec le mur du fond, en brique cette fois, et aussitôt son crâne se mit à carillonner comme un clocher de cathédrale à midi.

« C’est quoi ce merdier ? Je devais venir ici inspecter des armes !
-  Ce n’est pas de ma faute si cette salope a débarqué ! Elle a des pouvoirs, bordel ! J’ai pas signé pour ces conneries, moi ! »

Momentanément sonnée par le choc, et assourdi par l’onde sonore, elle ne perçut qu’à peine ces dernières paroles, si ce n’est la voix geignarde de Takahta accompagnée d’une seconde inconnue. Ses oreilles engourdies captèrent faiblement le terme « salope », et un grognement sourd s’échappa de ses lèvres tandis que Natacha remuait pour s’extirper des monceaux de débris, planches brisées et restes de mobilier.

« Vous l’avez loupé ! Elle remue encore, bordel ! » Couina le bijoutier, son regard affolé rencontrant celui, glacé, du Shocker.
« Ta gueule, je l’ai pas loupé… » Répondit celui-ci.

L’onde de choc avait effectivement frappé sa cible de plein fouet. Sans sa robuste constitution de lycanthrope, la puissance de l’onde l’aurait tué net, et même ainsi, Natacha mit deux bonnes minutes à se remettre sur pied. Si son audition n’était pas encore revenue complètement, sa mauvaise humeur, elle, venait de croitre en une fureur menaçant d’exploser à chaque instant. Les cheveux dans tous les sens, la jeune femme jeta un coup d’œil à sa tenue auparavant impeccable, et désormais déchirée par endroits, pleine d’esquilles de bois et de poussière.

*Et voilà, j’ai bousillé tout le costume… Alexandre va encore me chier une pendule.* Songea-t-elle en passant le doigt sur sa joue, décorée d’une légère estafilade.

 Les deux hommes l’observaient toujours, l’un prêt à faire dans son froc, l’autre hésitant sur la tactique à adopter pour la mettre hors jeu. Natacha se redressa en grognant, étirant son dos, faisant craquer sa nuque et finalement cracha un filet de sang au sol.

« Ok… Dire que j’avais fait un foutu effort pour rester propre et polie. Cette fois les gars, vous allez ramener vos miches avec moi, mais pas sans perdre deux-trois dents, c’est garanti. »

La trahison de Takahta dépassait désormais de loin son champ de décision. Manifestement, l’homme avait fait bien plus qu’acheter une simple arme aux Russes : il était leur revendeur, et ils lui montraient suffisamment d’intérêt pour leur envoyer un homme de main. L’idée ne lui plaisait guère, mais Natacha avait sacrément intérêt à les ramener vivants pour satisfaire la hiérarchie.

« Tu crois ça, pétasse ? » Ricana le Shocker pendant que Takahta, émettant un couinement angoissé, recula précipitamment vers la porte opposée.
« Et PERSONNE NE SORT ! » Aboya-t-elle, armant en même temps son bras droit. Un morceau de bois brisé traversa la pièce à toute vitesse, frôlant de justesse le Shocker avant de se planter dans le mollet du bijoutier qui s’effondra en hurlant. Si le super vilain était stupéfait, il ne le montrait guère. Natacha avait lancé l’esquille avec tant de force, que le morceau avait franchi la distance à la vitesse d’un carreau d’arbalète pour se ficher dans la chair de Takahta.

La lycanthrope n’avait jamais fait dans la dentelle, et Alexandre était bien placé pour le savoir. Dans un rugissement furieux, elle bondit en avant pour foncer sur son adversaire, écrasant et bousculant tout ce qui se trouvait sur son passage. Conservant pleinement son sang froid, le Shocker campa sur ses positions, déjà prêt à repousser la jeune femme qui le chargeait tête baissée à l’aide ses redoutables bracelets.
Cependant, au dernier moment, Natacha fit un bond prodigieux jusqu’au plafond, y traçant de profonds sillons comme si ses mains étaient pourvus de griffes. Sa stupéfiante vitesse de course fut drastiquement ralentie par cette manœuvre, comme si elle s’accrochait brièvement au plafond pour basculer ses jambes en avant. Si bien qu’au lieu du percuter le Shocker au niveau de la taille comme un rugbyman, celui-ci, surpris par la vitesse d’exécution, reçu les bottes de la femme en plein buste.
L’attaque n’avait duré qu’une fraction de seconde, car il était clair qu’aucun humain normalement constitué n’aurait sprinté si rapidement,  ni bondit si haut. Tout comme Natacha l’avait été, le Shocker fit un vol plané à travers la pièce, atterrissant violemment parmi les autres caisses d’armes entreposées sous le regard tétanisé de Takahta. Le bijoutier n’en croyait pas ses yeux. Non seulement cette femme encaissait les bracelets mortels de l’homme de main, mais ses capacités physiques dépassaient de loin la normale.

« Déjà terminé ? » Lança-t-elle effrontément. « Magne-toi de te relever, faut que je te casse la gueule avant que la réception du patron commence ! »

Sautillant sur ses pieds, les poings en avant comme une boxeuse à l’échauffement, Natacha affichait des mains déformées par d’impressionnantes griffes couvertes de poussière de plâtre. Le visage déformé par la colère, ses dents étaient étrangement longues, et ses yeux brillaient d’un intense éclat jaune, nota avec horreur Takahta. Elle n’était que partiellement transformée, et pourtant, sa puissance d’attaque dépassait allégrement un simple mortel.

La lycanthrope restait néanmoins sur ses gardes en fixant l’endroit où le Shocker avait atterri. Qu’il soit déjà hors course ? Hé, elle n’y croyait pas ! Ou bien elle ne voulait pas y croire. Avant d’être la femme de main d’Alexandre, Natacha était avant tout une bête fauve : une fois déchainée, difficile de la calmer. Et pour l’instant, elle n’avait pas encore eu son compte de bagarre…

Alexandre Dowell

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 8 lundi 05 novembre 2018, 00:36:45

Les individus surnaturels jouaient un rôle non négligeable dans la vie quotidienne de Seikusu. Même avant que les super-héros occidentaux ne déferlent, les manifestations paranormales étaient récurrentes. La présence des Portails avait attiré son lot de curieux, et, face aux menaces de Terra, de simples katanas, ou même des armes à feu (quand on arrivait à se les procurer) étaient difficiles à obtenir. Les Yakuzas avaient donc fait appel à des individus aux talents très particuliers... Tout comme les Russes. Shocker était un mercenaire, initialement un simple braqueur de banque new-yorkais, mais qui était loin d’être une menace de premier plan. Hermann Schultz, de sa véritable identité, avait toujours été un second couteau, quelqu’un qui n’avait jamais réussi à percer et à s’imposer. Il s’attendait à une simple mission de routine en allant chez ce bijoutier idiot, à s’assurer que les armes étaient bien là... Le hasard avait voulu que cette salope déboule au même moment !

Une salope qui s’avéra également pleine de surprises, car Hermann était sûr de l’avoir touché. Au lieu de ça, la femme avait survécu, et, quand elle bondit au plafond, Hermann prit conscience qu’elle n’était pas comme les autres, lui rappelant même cet insupportable homme-araignée qui n’avait eu de cesse de le neutraliser à New York... Puis la femme le frappa alors. Un coup d’une puissance inouïe, qui envoya à son tour valser Le Shocker. Takahta, de son côté, les yeux écarquillés, regardait cette femme, qui commençait à se transformer en une espèce de monstre.

« Je vous en supplie, c’est un malentendu, je ne voulais pas ! »

Des protestations bien vaines, mais Natacha avait effectivement un autre souci. Son attaque avait envoyé Shocker à l’autre bout de la pièce, et il tendit sa main en se mettant à genoux, envoyant une décharge sonique que la femme esquiva, témoignant de son agilité.

« Putain ! »

Takahta continuait à couiner.

« Arrêtez de tout casser !!
 -  Oh, ta gueule, connard ! »

La femme était très rapide, mais Hermann avait l’expérience. Il avait encaissé bien des coups avec Spider-Man, et anticipa donc le prochain mouvement de cette femme. Elle lui bondit dessus quand il la repoussa avec ses ondes, l’envoyant valser à travers la fenêtre. La jeune femme rebondit contre un auvent, et s’écrasa ensuite sur une fourgonnette, au sein d’une petite cour intérieure, déclenchant au passage l’alarme intérieure du véhicule. Un portail au fond permettait d’entrer et de sortir, la cour intérieure servant pour les fournisseurs de Takahta, ou pour une sortie plus discrète. Des dépendances se trouvaient à droite et à gauche, sous des toits de tôle, et, à voir les linges et les draps qui pendaient ici et là, il semblait que Takahta s’amusait à louer ces dépendances pour permettre aux gens d’y vivre, une activité annexe à son bail commercial qu’il n’avait sans doute pas cru bon de déclarer.

Le Shocker bondit par la fenêtre, et atterrit sur l’auvent, tirant encore. Ses ondes frappèrent les pavés, ciblant la femme. Le tout était de rester à distance, et Shocker tâchait de rester prudent, conscient que la femme était plus rapide et plus puissante que lui... Et que, même s’il disposait d’une armure protectrice, Shocker n’en restait pas moins qu’un simple humain.
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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 9 samedi 10 novembre 2018, 14:58:12

Les supplications de Takahta allaient sans aucun doute demeurer vaines. Le style de combat de Natacha n’épargnait guère le mobilier, et son employeur était d’ailleurs bien placé pour le savoir. La lycanthrope sautillait sur place, encore et encore, les bras peu à peu déformés par des griffes et des muscles noueux qui allaient s’épaississant. Elle guettait le moindre mouvement dans les monceaux de planches et de poussière dont le Shocker tentait de se dépêtrer après son vol plané, si bien qu’elle évita l’onde de choc sans aucune peine lorsque celui en émergea.

*Il doit recharger son truc…* Estima-t-elle en se précipitant à sa rencontre tandis que l’onde de choc précédente défonçait encore davantage de meubles au grand dam du propriétaire.

Mauvais calcul. Natacha utilisa pourtant les parois de la vieille maison comme appui pour augmenter sa vitesse, y plantant rageusement ses griffes, mais manifestement, les bracelets du Shocker ne souffraient pas d’un temps de recharge. L’onde la frappa de plein fouet au ventre, lui coupant ainsi le souffle non sans l’envoyer voltiger à la travers la fenêtre, rebondir sur une surface molle et terminer sa course sur le toit d’un véhicule.
Les oreilles de la jeune femme carillonnaient comme jamais, des tintements amplifiés par l’alarme stridente de la camionnette qui s’éteignit dans un couinement lorsque l’onde de choc suivante heurta son capot. Natacha roula sur le côté de justesse pour éviter la nouvelle attaque. Elle avait beau bénéficier d’une constitution extrêmement robuste grâce à ses pouvoirs, il était hors de question d’encaisser ces ondes de plein fouet. Sans quoi, elle-même risquait de terminer au tapis.

Fort heureusement pour elle, la cour intérieure était très mal éclairée, et il faisait nuit noire. Natacha jura tandis qu’une nouvelle onde frappait la pauvre camionnette, et se précipita en l’espace de deux bonds puissants, à plusieurs mètres de l’engin, en relative sécurité. Sa transformation ne cessait de s’amplifier. La jeune femme laissa son pouvoir prendre davantage possession de son corps, et ses jambes se déformèrent à leur tour, de puissantes griffes déchirant les belles chaussures offertes par Alexandre quand les muscles doublèrent de volume.
Sa vision nocturne émergeante ne l’empêcha pas de s’empêtrer quelques instants dans les fils à linges, si bien que le Shocker en profita pour tirer dans sa direction en pure perte, mais parvenant à déclencher une pluie de vêtements. Natacha se débarrassa d’une petite culotte, une élégante en dentelle noire nota-t-elle, et se hâta de gagner l’obscurité. Son adversaire continuait d’arroser la zone à l’aveugle, ce qui déclenchait de multiples explosions inutiles qu’elle n’eut aucun mal à esquiver.

Grondante de frustration, la lycanthrope, au lieu de partir dans la direction attendue, fit demi-tour et contourna la camionnette en demeurant dans la zone plongée dans le noir. Elle le voyait, lui, aucunement. Natacha escalada le mur qui fermait la cour intérieure, grimpa sur la façade à toute vitesse en plantant ses griffes dans la brique tendre, ce qui lui permit de gagner le auvent tout proche. L’escalade de plusieurs mètres ne lui prit qu’à peine quelques secondes, et elle en profita pour se dissimuler un instant près d’un rebord de fenêtre.
Le Shocker était là, lui tournant le dos tandis qu’il arrosait au hasard la zone où il l’estimait caché. Le cœur de Natacha battait à tout rompre. L’excitation de sentir sa proie proche et vulnérable, la fièvre du combat, tout cela menaçait de la submerger pour libérer totalement ses pouvoirs, et la bête monstrueuse au fond. Elle se força mentalement à juguler ces instincts. Alexandre l’avait entrainé suffisamment pour se maitriser ainsi, mais en cas de transformation complète… La jeune femme n’était pas certaine d’être capable de se calmer sans une aide extérieure.

Au lieu de foncer tête baissée comme auparavant, la lycanthrope s’accrocha à l’aide de ses griffes nouvellement transformées sur la façade de la boutique. Le Shocker ne l’entendit que trop tard. Lorsque le poids de Natacha fit frémir le auvent, alertant ainsi son adversaire, il était déjà trop tard : elle chargeait, mettant tout son poids en avant pour décocher un formidable coup de poing, atteignant l’homme en plein ventre. Plié en deux sous le choc, tout l’air de ses poumons expulsé, le Shocker n’eut même pas le temps de réagir que le genoux de la jeune femme fusa vers son visage exposé, le laissant K.O sous le coup.
Après tout, si Natacha avait suffisamment de force pour tordre le métal en temps normal, elle en avait bien assez pour fracturer les os, et sans son armure protectrice, le Shocker en aurait probablement fait les frais. Toutefois, son calvaire n’était pas terminé. Emporté par un élan furieux, la jeune femme le saisit par les épaules, alors que l’homme était déjà sonné, le lançant à travers les airs comme un sac de patates.

« Oh merde… Pourquoi j’ai fait ça… » Jura-t-elle en voyant le corps inanimé du Shocker virevolter à l’extérieur de la cour.

Le fait est qu’elle maitrisait encore mal sa force. Natacha sprinta jusqu’au bord de l’auvent mais bien trop tard : l’homme assommé était retombé dans la ruelle bordant la bijouterie. Pile dans la direction où était garé le patron, songea-t-elle, j’espère que sa voiture n’était pas dessous… Sans perdre de temps, la jeune femme escalada à nouveau la façade, brisant une nouvelle fenêtre pour y rentrer sans le moindre égard pour l’architecture, et retrouva la piste olfactive de Takahta.

« Non… Attendez !... Pitié, me tuez pas… » Le commerçant tentait lamentablement de s’enfuir malgré son mollet blessé et, saisit par une peur primaire face à un prédateur, suppliait la jeune femme.

Natacha n’eut plus qu’à le cueillir sur son épaule en grognant de fermer sa gueule. La mission n’avait pas été sans casse, mais les deux suspects étant hors course, elle espérait qu’Alexandre ne la sermonnerait pas trop sur les dégâts. Encore à moitié transformée, elle descendit à nouveau les escaliers, Takahta couinant sur son épaule, et émergea dans la rue mal éclairée. Il ne lui restait plus qu’à rejoindre le corps du Shocker et son patron probablement mécontent du tapage.
Les vêtements déchirés ouvrant tantôt sur son soutien-gorge, tantôt sur son ventre, les cheveux en bataille, un homme chauve et en pleurs sur l’épaule avec des mains et des pieds griffus, elle donnait un sacré spectacle. Grâce à ses sens surdéveloppés, Natacha prit rapidement la direction où était garée la berline du vampire, un sourire satisfait peint sur son visage poussiéreux.

Alexandre Dowell

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 10 mardi 13 novembre 2018, 01:16:45

Le Shocker n’était pas le super-vilain le plus dangereux qui soit. Il disposait d’un équipement de pointe, qui avait été amélioré par les bons soins du Bricoleur. Les gantelets sonores du Shocker n’avaient effectivement pas besoin de se recharger, mais il fallait faire attention à la surchauffe. Plus il les utilisait, et plus les gantelets chauffaient, jusqu’à risquer le point de rupture. Pour autant, l’homme faisait attention, mais avait bien compris que cette étrange tueuse n’était pas une simple femme. Elle avait en elle des pouvoirs surnaturels, suffisamment pour résister à un choc frontal avec ses gantelets. Ce seul élément témoignait de sa dangerosité, mais il ne s’attendait pas à ce qu’elle soit également... Particulièrement agile.

Le Shocker continuait à la chercher quand il entendit des bruits de pas.

« Merde ! »

Il se retourna en la ciblant, mais la femme fut plus rapide... Et Le Shocker connut une nouvelle défaite à son actif.



Alexandre regarda posément sa montre. Initialement, il avait hésité entre laisser Natacha agir sur place, filer à sa soirée, ou l’attendre patiemment. Mais c’était sa première mission, et, même si elle avait suivi un entraînement pour contrôler sa lycanthropie, en temps réel, Alexandre ne pouvait totalement écarter l’hypothèse qu’elle perde le contrôle. Se tenant dans sa voiture, le vampire, toujours propre sur lui, inspectait son téléphone portable, quand il entendit des bruits de pas précipités.

Il regarda alors par la fenêtre, et fronça les sourcils en voyant Natacha revenir. Torse nu, elle avait également défoncé ses chaussures et déchiré le bas de son pantalon, ses pieds et ses mains transformés. Elle emmenait Takahta avec elle. Concernant Le Shocker, celui-ci avait réussi à fuir. Surpris, Alexandre laissa son chauffeur ouvrir la porte, et Natacha rentra à l’intérieur, emmenant Takahta avec elle.

« Je vois que tout ne s’est pas passé aussi bien que je l’aurais espéré », commença sobrement Alexandre.

C’était le moins qu’on puisse dire, et Natacha lui résuma rapidement la situation. Les armes, mais aussi la présence d’un type doté d’armes impressionnantes avec une combinaison jaune à carreaux. Takahta, terrorisé, ne savait plus où donner de la tête.

« Je vois. »

Il hocha doucement la tête, tandis que Takahta continuait à gesticuler sur place.

« Je vous en supplie, je... Ayez pitié, je ne ferai rien, je... Je ne ferai plus affaire avec ces gens-là, je vous le promets !
 -  Takahta-san... » commença Alexandre.

Il n’y eut aucune réaction de la part de l’autre, qui continuait à se tortiller sur place.

« TAKAHTA-SAN !! » répéta alors Alexandre, d’une voix plus ferme.

Cette fois, le commerçant s’interrompit.

« Vous avez grièvement blessé l’une de mes employées, Takahta-san, par vos mensonges éhontés.
 -  Mais je...
 -  Et vous m’énervez à pleurnicher sur votre sort. »

Alexandre s’élança alors sur lui, et l’étrangla. Il ne le tua pas, mais l’assomma pour le compte. Ceci fait, le vampire laissa passer plusieurs secondes, le temps de retrouver son calme, puis observa ensuite Natacha.

« Je ne pensais pas que ta première fois serait aussi compliquée. Désolé... Heureusement, il y aura des robes pour te changer, mais... Il faut savoir quoi faire de ce gros sac. »

Les options étaient en réalité plutôt limitées, et, tandis que la berline se mettait à rouler, Alexandre les énuméra calmement :

« Il y aura beaucoup des membres de mon clan à cette soirée. Nous avons pour habitude de nous repaître du sang d’individus répugnants comme lui. Mais il est aussi bien gras, et ce ne serait que justice que tu t’en occupes... Sous ta forme de Lycane. »

Autrement dit, qu’elle le dévore en bonne prédatrice. Alexandre haussa les épaules.

« Je te laisse le choix. »

En toute hypothèse, Takahta-san avait clairement franchi la ligne rouge, et était d’ores et déjà un mort en sursis.
DC d’Alice Korvander.

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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 11 dimanche 18 novembre 2018, 18:11:30

Natacha eut beau flairer la piste du Shocker une fois parvenue dans la ruelle chichement éclairée par les réverbères, l’individu avait mis les voiles. Elle avait pourtant cru l’avoir frappé suffisamment fort pour le mettre hors course un long moment, mais manifestement, l’armure de l’homme encaissait mieux les coups qu’elle ne l’aurait imaginé. Dommage, songea-t-elle, déçue, ça aurait fait une belle prise.
Le temps que la jeune femme récupère Takahta en pleurs, verrouillant sa boutique au passage, le Shocker en avait sous doute profité pour disparaitre dans la nuit. Frustrée de ce petit échec, Natacha hésita longuement à se lancer à sa poursuite, puis se ravisa, préférant rejoindre son patron qui patientait dans la berline. Tâchant d’ignorer au mieux les jérémiades du bijoutier, la lycanthrope rejoignit à petites foulées rapides la voiture, veillant à rester dans les ombres pour masquer ses membres transformés.

« C’est le moins qu’on puisse dire, ouais. » Répondit-elle en poussant Takahta sur le vaste siège arrière de la luxueuse voiture.

Natacha résuma aussi consciencieusement que possible le déroulement de l’affrontement, malgré l’adrénaline excitant encore ses cinq sens, tandis que ses membres reprenaient peu à peu leur aspect humain. A sa grande surprise, au fil de son récit, elle réalisa combien cette expérience l’avait extasié. La violence du combat, l’odeur de sang, la tension de la traque… Ces sensations n’avaient fait que la stimuler, et désormais au calme, la lycanthrope ressentait une profonde impression de vide.
Alexandre avait sans doute raison sur toute la ligne en ce qui la concernait : elle n’était rien d’autre qu’une bête fauve incontrôlable. Pendant que celui-ci calmait de force Takahta, Natacha se débarrasse des restes de chaussures, déchirant les lambeaux de sa robe qui pendouillaient et jeta le tout par la fenêtre. La belle veste de son ensemble s’ouvrait complètement, dévoilant son soutien-gorge encore intact, et les bas collants de ses jambes apparaissaient au grand jour dans la robe déchirée.

« Pas la peine de t’excuser, t’imagines pas combien c’était génial. Plus que je ne l’aurais jamais cru en fait. J’avais jamais vraiment eu un combat aussi sportif, par contre ma coiffure est foutue. »

Comme si ses cheveux avaient été électrifiés, les mèches blondes platines de Natacha voletaient au gré du vent filtrant par la fenêtre ouverte. Elle cracha un peu de sang pour l’ouverture, remuant ses mains redevenues humaines pour en tester la réactivité. Les bracelets l’avaient tout de même suffisamment secoué pour la faire saigner ci et là, mais rien d’inquiétant à ses yeux.

« T’aimes pas mon nouveau look ? » Lâcha-t-elle d’un ton moqueur, tandis que les vestiges de son ancienne tenue laissaient indécemment entrevoir son anatomie et ses sous-vêtements sexy. Elle lorgna sur le bijoutier assommé, un filet de bave s’échappant de ses lèvres. « Hors de question de bouffer ça par contre. Rien que l’idée me soulève l’estomac, je vous le laisse. »

La perspective première d’évoluer au milieu d’une clique de vampire ne l’enchantait guère. L’entente avec Alexandre avait été longue et douloureuse à mettre en place, et même encore maintenant, l’accord demeurait fragile. Si bien que sa confiance en ces suceurs de sang restait pour le moins limitée. D’autant plus que le combat de ce soir, et sa transformation partielle, avaient fait bouillir son sang, éveillant en elle ses instincts bestiaux et leurs excès sauvages.

« Il va falloir que je me change là-bas ? Ça m’enchante pas des masses d’arriver au milieu de vampires fringuée comme ça, et faudrait que je vire le sang avant. Il y aura qui à cette soirée ? »

Natacha réajusta son collant dont le noir profond ressortait honteusement sur sa peau claire. Aux yeux des vampires, le sang qui s’écoulait de ses petites écorchures n’allaient rien arranger, et avec ses propres nerfs à fleur de peau, la soirée pouvait définitivement prendre une vilaine tournure. Le diner vampirique était sensé être Takahta et, d’une manière ou d’une autre, elle n’avait aucune envie de le remplacer.

Alexandre Dowell

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 12 mardi 20 novembre 2018, 07:30:49

Après cette entrée en matière, il était temps pour Natacha de passer à une partie moins violente de la soirée. Alexandre n’aurait pas été jusqu’à dire qu’elle serait plus calme, car les réceptions vampiriques étaient traditionnellement ardentes, et pouvaient très facilement dégénérer... Dans le bon sens du terme. Pour l’heure, Alexandre sourit légèrement en voyant la tenue déchiquetée de Natacha, et en constatant le surplus d’adrénaline qui battait dans ses veines. La femme se réconciliait avec sa nature lycanthropique, et l’idée de l’avoir près de lui plaisait beaucoup à Alexandre. Avoir une Lycane à ses côtés comme garde du corps, c’était la preuve qu’il était un grand vampire, ce qui était toujours une bonne chose face aux autres. Les vampires étaient après tout des gens orgueilleux, pour qui le paraître était très important. Alexandre hocha donc doucement la tête quand elle lui demanda si elle allait se changer avant :

« C’est préférable, oui. »

La berline remontait vers les quartiers huppés de la ville, tandis que Natacha se renseignait sur les convives de la soirée, et sur ce qui allait se passer. L’honnêteté régnant entre eux, Alexandre lui répondit très naturellement :

« Le Japon dispose de plusieurs clans vampiriques assez ancestraux, et qui partagent la xénophobie japonaise ambiante. Nous trouverons donc des membres de mon clan, mais aussi des membres d’autres clans, ainsi que des humains normaux, qui travailleront pour tel ou tel clan. »

Quel était le but de cette soirée ? Alexandre allait y venir.

« Un vampire éminent d’un clan japonais a été assassiné récemment. Un meurtre plutôt brutal, qui ravive de vieilles tensions entre les clans. Je vais t’épargner les cours d’Histoire, Natacha, mais les clans japonais se sont très souvent battus entre eux. Il existe maintenant une paix globale, mais elle est fragile, et ce meurtre amène les clans sur le pied de guerre. J’ai réuni un conclave, un regroupement de vampires, pour maintenir l’alliance entre les clans. Parallèlement, j’ai aussi enquêté sur les personnes à l’origine de ce meurtre, mais l’enquête n’a toujours donné aucun élément concluant. »

Ce conclave était très important, et Alexandre espérait y tirer son épingle du jeu afin d’accroître son influence locale. Seikusu était une ville particulière pour les vampires, car sa proximité avec Terra rebutait les clans locaux autant qu’elle les attirait, ce qui expliquait pourquoi des vampires terrans comme Alexandre Dowell, ou encore Mélinda Warren, avaient pu se développer.

La berline rejoignit finalement le manoir de Dowell, situé à l’extérieur de la ville, le long de la falaise. Les invités n’étaient pas encore arrivés, et la berline se gara dans l’un des multiples garages de la demeure. Alexandre avait une belle villa, avec plusieurs balcons, une piscine extérieure et intérieure, une salle de sport, plusieurs chambres... La voiture se gara dans le garage, et Alexandre sortit ensuite, attrapant doucement la main de la femme, tout en laissant ses hommes emmener Takahta ailleurs.

Alexandre guida la femme jusqu’à sa salle de bains, la tenant par la main. En chemin, elle put voir que a villa comprenait un grand salon de réception où un buffet était en train de se mettre en place. Ils avaient encore un peu de temps avant le début de la réception. Le vampire rejoignit donc la salle d’eau, et sourit alors à Natacha, avant d’observer son corps.

« Tes vêtements déchirés me plaisent bien, à moi... Et tu as encore plein d’énergie à revendre, non ? Je le sens dans tes veines... Et je dois bien admettre que... Ce sang furieux qui bat dans tes veines est un appel auquel il m’est difficile de lutter. »

Le désir commençait ainsi doucement à pulser dans le corps du vampire, remontant graduellement en lui... Un désir très agréable à ressentir.
DC d’Alice Korvander.

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Natacha Landefeld

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Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 13 jeudi 22 novembre 2018, 21:42:08

Natacha ne parvenait pas se concentrer. Les sens surexcités par sa transformation refoulée, et par la dose d’adrénaline circulant dans ses veines, elle essayait de focaliser son attention sur les informations distillées par Alexandre. En vain. Le gratin vampirique de Seikusu se réunissait pour parler politique, ce qui l’assommait d’avance, voilà à peu près tout ce que la jeune femme enregistra sur l’instant.
Observant les lampadaires défiler à l’extérieur tandis que la berline roulait silencieusement vers le manoir Dowell, Natacha poussa un long soupir, à mi chemin du grognement. Certes, elle n’avait jamais assisté à une soirée mondaine entre ses vampires, mais à entendre la description de son patron, la nuit promettait d’être particulièrement assommante. En tant que garde du corps, son rôle serait sans aucun doute celui d’une potiche de service, songea-t-elle amèrement, cantonnée dans son coin pendant qu’Alexandre siroterait du champagne. Ou des coupes de sang.

« Ouais, ouais, je vois. Il va falloir que je me tienne bien quoi. »

La berline de luxe s’arrêta sans le moindre cahot dans l’un des grands garages de la demeure. L’odorat encore éveillé, Natacha flaira silencieusement les arômes de riches nourritures s’échappant par les aérations des fenêtres avant de suivre Alexandre dans l’allée. Le vent frais soufflant le long de la falaise caressa agréablement la peau nue de la jeune femme, un air nocturne piquant et sauvage qui faisait encore davantage pulser son sang.
L’appel de nuit était toujours aussi difficile à résister. Cela variait bien entendu selon la lune, mais à cette heure-ci, Natacha ressentait toujours cette envie furieuse de s’échapper, de courir sans aucun but, de déchirer la chair… Ou d’expérimenter dans un récent exutoire, le sexe. La jeune femme lorgna vers son maitre qui la conduisait à travers les couloirs du luxueux manoir jusqu’à la salle de bain, mais au prix d’un gros effort, elle se garda de tout commentaire lubrique.

« Bon, je fais ça vite et… » Natacha s’interrompit en fixant le vampire avec un sourire carnassier. « Tu aurais pu le dire plus tôt, dire que je me forçai à être sage… »

La jeune femme bouillonnait littéralement. L’adrénaline du combat n’avait fait qu’exacerber sa nature prédatrice et désormais, Natacha avait plus que jamais besoin de se défouler d’une manière ou d’une autre. Sans même prendre le temps de retirer ses guenilles, elle repoussa sans ménagement Alexandre contre le mur, le plaquant contre la faïence fraiche avant de l’embrasser sauvagement.
Un baiser furieux, au goût de sang, tandis que les mains de Natacha cherchèrent à ouvrir la chemise du vampire. Trop impatiente, incapable de se contenir, les mains de la lycanthrope déchirèrent d’un seul le beau et coûteux costume de l’avocat, balançant les morceaux au petit bonheur. Au même titre que le mobilier, le contenu des armoires souffraient malheureusement bien trop souvent des explosions caractérielles de la jeune femme.

Natacha avait effectivement beaucoup d’énergie à revendre. Ses lèvres assaillirent celles de l’homme de baisers furieux, jouant de sa langue, mordant sa bouche, son menton, son cou… Tandis que ses mains attrapaient sa ceinture, le pantalon héritant du même sort que la veste déchirée. Les ongles de la lycanthrope remontèrent le long du torse d’Alexandre, le griffant jusqu’au sang au moment où elle mordit à nouveau son cou, lui laissant une belle marque de dents.

« Je me demande si ça va partir d’ici la réception… » Ricana-t-elle avant de coller son corps à moitié nu contre Alexandre.

Alexandre Dowell

Créature

Re : Femme de main [Natacha Landefeld]

Réponse 14 lundi 26 novembre 2018, 00:39:43

Quelques centaines de dollars de tissus partirent en lambeaux sous l’excitation fébrile de Natacha, qui, dès qu’elle reçut le signal du vampire, bondit sur lui. L’homme fut encore surpris par sa force redoutable. Depuis qu’elle apprenait à contrôler sa lycanthropie, elle pouvait user de ses pouvoirs même sans se transformer. Ses ongles s’étaient également rallongées, formant de belles griffes, et il frémit en sentant sa chemise partir, tout comme sa veste. Il se retrouva ainsi torse nu, son pantalon se déformant par une belle érection. Il fallait bien admettre que lui aussi se retenait. Depuis le trajet en berline, il sentait la fébrilité de Natacha, son sang impatient, témoignant de la profonde excitation qu’elle ressentait, d’une énergie féroce à revendre. Elle griffa Alexandre jusqu’au sang, et ce dernier soupira, en mordillant la lèvre de Natacha, ses canines pointant sous l’effusion de sang. L’une de ses mains vint soutenir Natacha contre lui, empoignant ses fesses, et il répondit à son baiser, avant qu’elle ne mordille son cou, e se moquant ensuite de lui, et du fait qu’il puisse éventuellement réussir à dissimuler ces marques avant la réception à venir.

Alexandre en sourit à son tour, et posa son autre main sur les cheveux de la femme.

« Depuis le temps, tu devrais savoir que les vampires adorent les morsures, non ? Ton cou porte encore la trace des miennes... »

Difficile de croire que leur relation avait pu évoluer jusque-là. Natacha retourna l’embrasser, tandis que, fugacement, il repensait aux débuts. À cette Lycane rebelle, sauvage, incontrôlable, qu’il avait torturé, violé, humilié, avant de finalement la raisonner, la « soumettre »... Et en faire finalement son amante. Il buvait régulièrement son sang, ce qui était une bonne manière de la contrôler, et elle le lacérait très souvent. Alexandre sourit brièvement, puis se déplaça, et emmena la femme contre la paroi de la cabine de douche, puis entreprit de déchirer à son tour les derniers vêtements de la femme, usant de ses muscles saillants, son pantalon étant retiré par Natacha. En soi, perdre des vêtements était usuel pour Alexandre, qui, en conséquence, avait une garde-robes très bien fournie.

Il l’embrassa encore, appuyant son sexe sur elle. Son sang, qui commençait à perler le long de sa poitrine. Alexandre finit avec elle dans la douche, une belle cage en plexiglas. Sa queue s’enfonça dans la chatte de Natacha, et il la plaqua contre le mur, l’embrassant encore avec mordant, faisant couler du sang. L’eau de la douche s’enclencha, tombant sur les deux amants.

« Griffe-moi, ma sauvage... »

C’était tout le côté paradoxal du vampire, parfaitement incarné chez Alexandre. Un vampire respectable, bien sous tout rapport, appartenant à la très haute société, très bien inséré dans la vie, un individu qui avait réussi, respectable... Et qui était parallèlement très violent, appréciant le sexe intense et brutal, comme il le prouvait en ce moment, en se collant contre elle, en réclamant du sang, des morsures, des griffures, et en lui infligeant tout autant.

« Oh, Natacha, Natacha... ! » soupira-t-il contre elle, l’eau ruisselant sur son dos, marqué par les ongles tranchants de la Lycane.

Et sa que, elle, s’était bien plantée en elle, se gorgeant de sa mouille intime...
DC d’Alice Korvander.

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