Il ne pouvait qu’apprécier. Apprécier et savourer. Natacha avait un talent inné en la matière, qu’elle ne cessait de démontrer à chaque fois. Dans la cabine de douche, le vampire savourait les lèvres de la jeune femme, son ardeur... Sa bestialité et sa violence. Il grogna quand elle ne put s’empêcher de le mordiller. Son sexe était un endroit très sensible, fragile et délicat. Mais il adorait ça. Clairement. Sa main se crispait régulièrement sur les cheveux de la femme, et ses mouvements de bassin accompagnaient la délicieuse bouche de Natacha. Elle continuait à le pomper, encore et encore, avec un appétit sans cesse renouvelé, jusqu’à le pousser dans ses derniers retranchements. Le vampire ferma les yeux en s’appuyant contre le mur, et récompensa enfin sa partenaire par un superbe orgasme. Sa queue tressauta dans la bouche de la jeune femme, et il s’abandonna copieusement en elle, crachant des filaments de sperme.
«
Hmmmm... !! »
Natacha eut droit à de belles gorgées de foutre, et se releva ensuite, rassasiée... Et impatiente de passer à la suite. Alexandre ne put que lui sourire doucement, sa main venant caresser tendrement son visage, et il l’embrassa une ultime fois sur les lèvres.
«
Pourtant, le sang te va bien... Mais tu as raison, il faut être présentable. Nos invités risquent de s’impatienter. »
Alexandre avait un élégant manoir en bordure d’une falaise. Une villa moderne qui se trouvait à l’extérieur de la ville, où on trouvait d’autres villas appartenant à de riches propriétaires. Une grande cour se trouvait à l’entrée, remplie de voitures de luxe et de quelques limousines. Tout le rez-de-chaussée du manoir était alloué à la fête, incluant les jardins de la propriété, comprenant un héliport en fond et une piscine extérieure, chauffée et allumée pour l’occasion. Depuis les balcons du jardin ou des terrasses, on apercevait, au loin, la baie de Seikusu, avec la ville qui brillait de mille feux.
Il y avait ici tout le gratin de Seikusu, mais aussi, plus généralement, de toute la région, et même de tout le pays... Et un gratin très particulier. Alexandre organisait une réception vampirique. Comme il l’avait à maintes reprises expliqué à Natacha, les vampires formaient une race très organisée, calquée sur les rapports de force humains. Le Japon disposait ainsi de puissants clans ancestraux, très xénophobes. Un invité de marque ce soir était
Zetsu Amon. Un vampire qui avait de multiples facettes, dirigeant des clans yakuzas, et ayant même des députés au sein de la Diète japonaise. Autrement dit, un gros bonnet, avec qui Alexandre entretenait des rapports...
Doux aimables. Ils n’étaient pas amis, mais n’étaient pas ennemis non plus... Du moins, pas
encore.
Le vampire descendit à la réception dans un élégant costume blanc. Mais les convives n’avaient surtout d’yeux que pour la femme qu’il tenait avec lui, que ce soit en reniflant son odeur très particulière de Lycane (ce qui aiguisa quelques crocs), ou pour sa robe très somptueuse. Avec ses cheveux argentés, Alexandre avait opté pour
une robe dorée, élégante, au dos nu (ce qu’il adorait beaucoup), et sertie de paillettes et de pierres précieuses. Une très belle robe, indéniablement, d’autant que Natacha n’était guère habituée à en porter. Mais, comme Alexandre le lui avait souvent répété, il voulait d’elle pour l’exhiber, car il n’était pas courant qu’un vampire soit en compagnie d’un Lycan.
«
Mes chers amis, bien le bonsoir ! »
Distraitement, il présenta à Natacha quelques cibles potentielles, au physique peu oriental. Il y avait notamment la
Comtesse Anastasia von Delboor, une femme qui travaillait pour le clan Dowell, et qui venait tout droit d’Ashnard. Elle avait de légers yeux plissés témoignant de légères origines orientales, et se déplaçait dans une indécente robe mettant en valeur ses somptueuses formes. Il y avait encore
Clara Armstrong, une riche héritière qui portait une robe encore plus indécente que la Comtesse.
Natacha put également constater qu’Alexandre avait incorporé sur les longues tables faisant office de buffet une pratique japonaise typique : le
nyotaimori. Une pratique particulière consistant à déposer de manière artistique sur le corps de femmes (en l’occurrence, des esclaves), des plats à manger.
«
Tu risques d’avoir du mal à faire ton choix, Natacha, plaisanta doucement Alexandre,
il y a beaucoup de monde. »