Un boss plus gros que prévu [PV Kelen]

Là où se cache le danger se trouve bien souvent des trésors et quand il n’y a pas de trésor, l’humanité est suffisamment tordue pour aller quémander auprès de son voisin ses biens. Ryiah l’a très bien compris. Aujourd’hui, elle ne fait pas dans le mercenariat en quête d’employeur et qui pillent les villages qui osent ne pas offrir gracieusement l’hospitalité mais plutôt dans quelques choses de plus traditionnels telle une virée dans un donjon. Il faut dire que la miss a un peu l’habitude de trainer avec les vilains garçons : pour faire les quatre cents coups ils sont forts mais dès qu’il n’y a plus de faibles à qui s’en prendre comme quelques villageois armés d’une fourche et le milicien plus apte à lever son verre que son arme, ils finissent par trouver une tête de turcs au sein même de leur propre groupe. Inutile de dire qu’une terranide avec un pelage blanc argenté, c’est un coup à se voir passer toute la bande dessus avant de finir sur le marché aux esclaves ! Donc ouai, un soir où la moitié du groupe s’était saoulé, Ryiah n’a pas attendu son reste pour se barrer… avec une bonne partie du butin ou du moins tout ce qui pouvait tenir dans son sac à dos.

Pourquoi conter ce genre d’aventure ? Pour se donner une idée de sa mentalité… Et aussi tout simplement que l’hybride à un chic monstrueux de choisir le groupe d’aventurier avec qui elle compte vider un donjon. Vous savez ce groupe de Loyal Con Bon que tout le monde évite ? Pourtant elle avait une chance sur cent de tomber sur ce genre de groupe avec une annonce dans un village qu’elle a renommé « le trou du cul du monde ».

Das Rorso, un petit dernier d’une famille de noble proche du clergé. C’était soit l’aventure pour se faire un nom, soit le couvent de l’Ordre et il a choisi la première option. Le genre de personne en quête de gloire et d’aventure pour éradiquer le mal, avec les idéaux qui vont avec vu le milieu où il a grandi. Bref : un gros naïf qui, selon le point de vue de Ryiah qui, plus fine psychologue que l’on ne le croit, est juste là pour prouver qu’il est meilleur que ses frères et les rabaisser.

Le second larron et une elfe du nom de Nyna Quinelis. Sur le front il est écrit « archère bi classé rodeuse » et son air rêveur en dit long. Le genre d’elfette qui a trop lu de roman à l’eau de rose et qui croit en la justice. Bref : une grosse naïve qui, toujours selon le point de Ryiah, n’a rien compris à la vie. En espérant que ses compétences à l’arc soient aussi bonne que sa poitrine car l’hybride se pose déjà des questions sur la manière dont elle tire à l’arc avec de tel bagage.

En conclusion, ses deux-là font la paire et s’ils n’ont pas fini dans le même lit, c’est juste que ses deux tourtereaux préfèrent se regarder dans le blanc des yeux avant de passer à l’acte sinon ça ne ferait pas assez chevaleresque. En même temps quand on a dans le groupe une Terranide qui hausse les épaules et qui claque un « quand est-ce que vous allez enfin vous décidez de baiser ? » comme si de rien n'était, autant dire que le romantisme tombe tout de suite à l’eau. A peine une journée que Ryiah les connait et elle a déjà plombé l’ambiance en faisant rougir l’autre vache à lait…

Faisant quelques pas à l’entrée d’une grotte on ne peut plus classique, Ryiah alluma la torche après une brève incantation pendant que l’humain du groupe commençait à s’habituait à l’obscurité. Déjà, à peine arrivée et que l'habitat de ce cher démon prendra une remarque déplacée, surtout de la part d'intrus comme ce groupe.

« Elle ne paie pas de mine cette grotte. J’espère que ce poivrot n’a pas trop forcé sur la bibine pour me donner la position d'un tel endroit. »

En même temps cette information, Ryiah l’a eu quand d’habitude : à rincer le gosier aux piliers de bar et à éviter leurs mains baladeuses. Le problème, il faut tirer le vrai du faux et si possible ignorer le « mais c’est dangereux, personne n’est revenu ». En même temps si ce quelqu’un était déjà revenu, il n’y aurait plus de trésor à récupérer.

« Et pourtant je sens le Mal présent dans ce lieu. » Avec l’éternel point de vue de paladin à la con.
« Moi je sens surtout le souffre. »
« Et même si ce n’était pas le bon endroit, que risque-t-on de croiser ? Affronter une horde de loups affamés ? Des gobelins ? On aura quand même de quoi raconter au barde pour nous conter une histoire. »
« Ouai mais on n’aura pas de fric. Et puis les gob’ ça ne paie pas bien. »
« L’argent, toujours l’argent. Ce n’est pas ainsi que vous vous ferez un nom. »
« Se faire un nom ne remplit pas une assiette à ce que je sache. »

Le groupe finira par se taire, avançant dans les pénombres. Ryiah avance en tant qu'éclaireuse, guettant la trace du moindre piège.

Cela faisait des long mois que Kelen était perdu au sein de cette grotte sans fin, les fesses et la queue de scorpion rivé sur un trône en pierre taillé du plus bel effet. Crânes, ossements et autres joyeuseté macabres rendaient des plus détaillés cette chaise fournit pour l'emploi qu'on lui avait demandé de remplir, enfin l'emploi, quand on est forcé à rester ici pour protéger une pierre sur un socle pour éviter que des aventuriers des plus lambdas posent la patte dessus, peut on dire que c'est un emploi ? Et bien pas réellement. D'ailleurs c'était bien une chose qu'il n'avait jamais compris, pourquoi diantre fallait-il laissé une pierre sur un piedestale ? Pour qu'elle se recharge ? C'était une sorte de chargeur de batterie pour objet magique ? Le sorcier qui l'avait lié à cette dernière n'avait pas prit le plaisir de lui expliquer la raison de ceci, en fait, il n'avait même pas eut le droit de dire un mot, il s'était retrouvé enchaîné, de manière spirituelle, à cette dernière, mais le stricte minimum en confort lui avait été donné. Ce qui était dingue en soit, c'était la facilité que les sorciers avaient à se refiler le véritable nom de Kelen, comme s'il était devenu une pute de lue qui ne demandait pas d'argent pour le travail réalisé. Mais un jour, cela changerait ! Et il aura l'occasion de se retourner contre l'un de ses détracteurs et de le briser physiquement et mentalement pour se venger de tout ceux qui lui avait causé du tord.

Mais dans l'immédiat, Kelen était enfermé au fond d'un gouffre, déservi par un tunnel qui remontait inlassablement vers une grotte, formant un dédale de couloirs exigus. Quelques peaux vertes lui avaient donnés comme chair à canon. Des serviteurs bien utiles pour des tâches simples et classiques, comme lui apporter à manger ou à boire, mais le reste, c'était peine perdu, nul besoin de fournir plus, car de toute manière, dés que deux d'entre eux avait la même tâches, c'était l'engueulade assuré sur qui devait servir le démon avant qu'un orc s'en mêle et que ça ne deviennent le chaos plus total dans le dédale.

Quand la torchère éclaira l'entrée du tunnel, ce ne fut pas les paroles de la petite dame qui résonna dans cet antre mais les cliquetis, facilement identifiable, de pattes martelant les parois. Reculant pour s'enfoncer dans les tunnels alors que, plus le groupe avancait et plus les murs se voyaient couvrir d'un film blanc, léger et doux comme de la soie au début, pour finalement devenir épais et collant par la suite, nul doute que des araignées avaient choisis de pondre dans le coin et au vue de l'ouverture de la grotte, Das ne touchait pas les murs creusés de son armure et son bouclier, les arachnides devaient être d'un beau gabarit.

Cela avait déjà d'ailleurs moultes problèmes pour les peaux vertes, bien incapables de sortir par l'entrée principale et se trouvant obligé, à chaque fois, à prendre une sortie à peine assez grande pour un gobelin, mais ceci était le cadet des soucis du puant à l'odeur de souffre, lui n'avait pas le droit de bouger de sa pierre et encore moins de son trône. Quand les araignées firent demi-tour dans les tunnels, l'un des orcs arriva dans la pièce ou se trouver Kelen et baragouina

« Che... Sei.. Dé... »

Ce fut un moment de latence à cet instant, bien incapable de savoir comment nommer le colosse des abysses aussi imposant qu'un ogre ou un troll et à la musculature équivalente. Il devait tomber juste pour éviter de se faire briser à cet instant et c'est tout bêtement qu'il lâcha.
« Y'A DES GENS ! »

Ce fut au moins clair et précis, sans prise de risque de sa part. Il reparti quatre à quatre en direction des tunnels, espérant que le nid d'araignées serait bien suffisant pour arrêter le groupe qui était entrain d'arriver.

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Le tunnel employé ne faisait que s’agrandir et, contre toute attente, la torche ne semblait pas embrasé les fils de soies qui semblaient imperméables à ce genre chose, après tout, faudrait être le dernier des cons pour coller des araignées et pouvoir foutre le feu à tout ça si on était bien incapable d'y voir quoi que ce soit à l'intérieur ! Peu à peu, la dizaine d'araignées s'étaient recluses dans une pièce ovale ou se trouvait un pilier de pierre que le temps avait taillé par l'usure, comme une sorte de poutre maintenant la structure debout. Au plafond comme sur les murs, les yeux luisaient dans le noir d'une lueur rougeâtre et étrange, comme si elles étaient possédés ou éclairés de l'intérieur, Tout dépend du point de vue que l'on souhaite avoir, mais dans le second cas, elles feront beaucoup moins peur, il faut bien se l'avouer. Quelques pack d’œufs pouvaient être croisés, encore clos et aucun bruit de biscuits séchés et écrasés ne résonnaient sous les pas du trio. Les araignées ne faisaient point de bruit, non, non, elles étaient là, présentes, attendant sagement que les créatures se présentent à elles. Alors qu'à l'autre bout de la salle, l'un des orcs sapeur présents pour étudier et vérifier que la roche ne s'écroulent pas sur la tête des habitants mais surtout sur la pierre artefact de leur maître, installaient diverses pièges en sifflotant sagement, comme si de rien était, comme pour faire passer le temps plus vites, fils, clous, huiles inflammables, il reculait toujours dans les tunnels sombres et labyrinthique, installant des pièges plus ou moins simples pour ralentir ou exténués le reste des aventuriers qui seront vivant après la rencontre avec les huit pattes.

Le manque d'aération pouvait aussi se faire ressentir, les os blanchis ne dégageaient pas d'odeur et le souffre ne faisait qu'être de plus en plus important, si cela chatouillé au début et que l'on pouvait avoir un doute sur le parfum, cette fois si, il était bien présent.

Quand on a un chevalier dans le groupe, on peut oublier toute discrétion, les bruits métalliques dans le couloir en ait la preuve. C'est aussi pour cela que Ryiah préfère les barbares ou les sauvages : ils sont peut-être plus cons mais tant qu'un ennemi ne se pointe pas devant eux, ils ne hurlent pas comme des détraqués. Aussi pour l'absence de morale, c'est qu'ils sont chiants ses moralisateurs...

Arrivant dans une pièce plus grande, Ryiah arrêta net quand elle verra les cocons et les toiles araignées là où l'elfe recula d'un pas malgré qu'elle fermait la marche. Quand à Das, il est plus aux aguets qu'autres choses.

« Oh non des araignées... »
« Oh non des araignées... »

Deux voix féminines en même temps, bien que intonations ne soit pas tout à fait exact. L'une des voix semblent être plus blasée que l'autre.

« Nul crainte mes Dames, je suis là pour vous protéger. »
« Je hais les araignées. »
« Putain c'est d'un cliché ! Là on se bouffe des araignées et la suite ça va être quoi ? Des chauves-souris ? »

La terranide n'est pas heureuse du décor et sa réaction laisse perplexe ses deux compagnons. Il faut dire que la pauvre, il y a un mois, en arpentant des égouts à la recherche d'un laboratoire de mage abandonnés, elle est tombée sur la meute de rats. Le bon côté ça ne monte pas à l’échelle et ça brûle bien avec du liquide inflammable mais ses saloperies, à défaut d'avoir pu grignoter ses jambes, elle a découvert plus tard qu'ils se sont vengés sur les recherches du défunt mage. Il faut dire qu’après avoir retrouver les restes de ce mage, Ryiah a surtout compris que ce crétin n’a pas été capable de surveiller ses sujets d’expérience… Bref, ou comment bouffer un loot en une leçon.

« Ca reste des araignées, elles peuvent être dangereuses. »
« Et sournoises ! Ça se cache n’importe où des araignées. Ça rentre n’importe où ! »

L’épée au poing, Ryiah haussa les épaules avant de jeter sa torche au milieu de la pièce pour l'éclairer. Jusque là, c'est le bon réflexe d'aventurier mais la suite fera moins preuve de subtilité. Elle posa la main sur le pommeau en recitant une forme qui ne tarda pas à embraser son épée.

« Non c’est con une araignée, surtout quand ça se planque et que l’on sait comment les faire sortir à moindre frais. Soit le gazage, soit CA !

La subtilité dans toute splendeur : c’est en plantant sa lame enflammée dans le cocon pour en faire un barbecue de sa progéniture. C’est beau l’instinct maternel, on en aurait presque l’arme à l’œil. Par contre à voir la réaction des deux compagnons, ils ne s’attendaient pas à cette réaction, surtout sans aucune préparation et sans les avoir prévenus car ses bébêtes risquent de tous lui tomber dessus dans peu de temps et la situation risque de se transformer en boucherie.

« CHEF !!! CHEF !!! C'est un groupe de... »

C'est avec un nouveau moment de latence que l'orc se stoppa pour compter sur son immense paluche et annoncé, après quelques secondes de repit, soit quelques bonnes minutes en temps réels qui semble être quelques secondes pour lui.

« Trois ! C'est ça... Un groupe de trois... On est plus qu'eux en fait... »

Kelen bloqua sa respiration en fixant cette pierre face à lui, un soupir le prenant quelques instant, entre lassitude, envie de meurtre, de partir d'ici et de maudire, une énième fois, le maudit mage qui l'avait noué à ce lieu. C'est unique mouvement de tête positif qui accueilli la réponse de l'orc mais aucun mot, rien, pas un sourire, d'ailleurs l'orc resta stoique devant ce genre de réaction... Il sembla hésiter en restant assis, regardant bêtement le cornu avant de regarder à droite, à gauche et d'hésiter en marmonnant.

« Du coup... On fait quoi ? »

Nul besoin de répondre par des mots que lentement, tel un cobra, la queue de scorpion se redresse lentement, dans une danse lente avant de partir, tel un animal en chasse, en direction de l'orc, mais voilà que la distance qui sépare sa cible est bien trop importante et l'arrêt se fait de quelques mètres face à l'orc qui a tout de même le recule de faire un bon en arrière et de souffler, après, comme pour se rassurer de ne pas être mort. Ni une, ni deux, il quitte la pièce en hurlant pour se donner du courage et de la motivation avant de disparaître dans l'obscurité.

« Je vous hais les peaux vertes mais réellement... Même en vidoir à couilles vous trouvez le moyen d'être chiant. »

Grogna en demi tinte le démon avant de refermer les yeux et de concentrer ses sens sur les bruits se trouvant plus haut.

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Les araignées reculèrent sous le bruit mais surtout sous la torche qui fut jeter en plein milieu de la pièce, laissant visible le nombre de huit pattes dans cette pièce, la dizaine remontèrent le long des parois pour s'écarter de la lueur vive et vivante pour s'éloigner et restaient voilées dans la pénombre. L'aventurière à l'épée enflammée sembla attirer toute l'attention des amis à huit pattes et ce n'était pas pour rien, quand elle glissa sa langue de feu dans le cocon, au point de faire brûler l'épaisse toile blanche et de créer une nouvelle source de vie incandescente que le groupe d'arachnide passa à l'attaque tout chélicères sortis qu'elles se jetèrent sur le trio de manière désordonnée et irréfléchis, voulant uniquement protéger leur création et petits de la folie de la jeune femme qui s'était donné le loisir et le plaisir de les torturer en les défiant du regard. Les cliquetis se faisant entendre et de venait presque assourdissant dans cette pièce sous l'effet que cela eut sur le mental des animaux. Ce ne fut pas pour autant que les créatures se mirent toutes sur l'agressive jeune femme, non, malgré le chaos qui s'était mit à régner après l'action, les huit pattes sautèrent, littéralement sur le trio sans se répartir réellement les tâches, espérant pouvoir mordre ou même coucher certains sous le peu poids qu'elle faisaient ou sous l'élan du saut.  Ce qui ne devait pas être prévu, c'était que certaines bestioles restèrent à distance, et pour cause, abdomen devenant arme tel une artillerie, des filets de soies fut cracher littéralement aux visages des gens et des araignées par la même occasion, tel une mauvais de gang bang finissant de manière un peu trop sale ou crue sous les flots qui arrivait vers eux. Ce qui ne manquait pas de faire faire demi tour à l'orc valeureux qui avait quitté la pièce du démon pour se projeter dans la bataille, mais au vue de la situation présente, de ce qui arrivait à l'instant, il préféra tourner les talons, passant à nouveau, avec précautions, au dessus des pièges tendus par le sapeur et prenant les jambes à son cou pour se terrer à nouveau de tout ce brouhaha ambiant.

Ryiah et s’emmerder, ça fait deux et les araignées en font les frais. Au moins l’embuscade qui devait avoir lieu s’est bien vite transformer en combat rangé car Dias comprendra assez vite son rôle en voyant les ennemis chargés de manière désordonnée. Il donnera un coup d’épée pour en planter avant de lever son bouclier pour en repousser une qui comptait lui sauter au visage. Comme ce n’est pas la boite de conserve avec le pavois qui allait avec, l’une d’elle passera sous les pieds, plus intéressées à grignoter la renarde que de vouloir s’occuper du jeune homme. Elle en embrochera une avant de passer à côté de son compagnon, donnant un coup dans le vide pour faire une vague de feu, certes peu importante sur plusieurs mètres mais de quoi griller quelques-unes de ses arachnides. Pas de quoi les tuer sur le coup mais du feu reste du feu, face à ce genre de créature ça fait toujours son petit effet et surtout, la douleur est là, rendant leurs gestes plus hasardeux, moins précis. Quelques flèches passeront près des aventuriers, Nyna s’étant décalée sur le côté pour ralentir cette nuée.

Jusque-là, le groupe s’en sort bien, avec des gestes plutôt bien coordonnées pour un groupe qui ne s’est rencontrée que la veille à l’auberge. Par contre le jet de filet qui viendra par la suite compliquera un peu la chose. Dias se prendra un filet de soie sur le bouclier, rendant les mouvements de celui-ci plus lourd au point qu’il devra l’abandonner. Ryiah de son côté, plus agile, évitera un jet qui aurait dû la toucher de face… exposant à sa place Nyna qui se prendra le jet en plein visage, la manquant de peu de la faire chuter. La première vague d’ennemi dispersé, la Terranide ne manquera pas de refaire un jet enflammé sur les artilleuses pour les séparer quelques instants avant de leur foncer dessus pour trancher les pattes à l’une d’elle. Dias ne tarda pas à suivre, ayant abandonné son bouclier pour l’occasion. Bref, le carnage a eu lieu, il va falloir recommander des cocons pour refaire de l’élevage d’araignées à moindre coût.

« Je hais les araignées, au visage c’est dégoûtant. » L’elfe peste de son côté, retire la soie comme elle peut pendant que la terranide remue la queue, fière de sa boucherie… avant de se rendre compte que celle-ci est quelques peu gêné dans ses mouvements avec de la toile dans sa queue. Queue qu’elle attrapa.
« Dans le visage ? Moi je dis que c’est un signe. » C’est dit de façon assez espiègle, avec plein d’arrière pensé que l’elfe ne sembla pas saisir.
« Non c’est dégueulasse ! Ça colle même aux cheveux ! »
« Je pense que tu finiras par adorer ça. Tu ne crois pas Dias ? » C’est avec un sourire que la Terranide regarda le chevalier.
« Je… » Il toussera, se grattant le menton avant de se retourner pour ramasser son bouclier mais surtout pour éviter que l’on le voie rougir. « Vous dites cela mais dans vos poils, ça doit être tout autant désagréable. »
« Oh mais il y a plus de monde que tu ne le crois qui aime ma queue. Aaprès, je t'avoue que le fait que ça colle au poil c'est un peu chiant mais un bon un bain et le tour est joué. » Elle finit par retirer les quelques filaments dedans avant de la regarder, satisfaite.

Le fait de continuer arrangea grandement Dias, qui, visiblement n’était pas près d’avoir le dernier mot face à l’hybride. Le trio finit par reprendre la marche, à l’aguet de la moindre embuscade. Ou de piège mais comme cette fois-ci c’est Dias qui mène la marche avec une nouvelle torche pour la simple raison qu’il était pressé d’avancé pour éviter d’avoir à faire aux sous-entendus de Ryiah, ce n’est pas dit qu’il les repère immédiatement. Surtout que l’experte en détection ici, c’est soit l’elfe, soit la guerrière-mage qui est une habituée du donjon qui sont plus apte à les détecter. Et part dessus une épaule, difficile d’y voir quelques choses.

Cet odeur, cet puanteur qui se répandait de plus en plus dans les couloirs, dans le dédale rocheux de cette mine, était le signe que quelque chose avait brûlé et, par expérience, ce n'était pas de la chair humanoïde ou humaine, même s'il n'avait pas de don pour sentir la différence d'odeur en terranide serpent et un terranide souris cuit à la broche, alors que l'humain, c'était tout autre chose. Mais nous ne sommes pas là pour parler culinaire, n'est ce pas. Kelen eut un soupir de lassitude bien plus important encore alors que son appendice caudal se posa sur son épaule, comme si elle cherchait les caresses de son maître pour l'apaiser, ce qu'il fit par mécanisme pour laisser filer ses griffes dessus, n'abîmant par la chitine mais laissant un léger crissement se faire entendre dans la pièce. Un pas de course régulier se fit entendre dans l'unique couloir menant à la pièce principal, un coude forçant les gens à ne pas voir ce qui les attends à l'intérieur, l'orc déboule dans la pièce le souffle haletant.

« Y'A PLUS D'ARAIGNEES CHEF ! ELLES ONT TOUTES CRAMEES ! »

Lâche t il sur un ton entre la bêtise et l'enfantin dans le ton employé et pour la simplicité des mots et de la tournure de phrase. Le silence retombe la seconde d'après, clignant des yeux, il semblait attendre un ordre, une directive, mais rien n'arriva vraisemblablement. Kelen prit une longue, puissante inspiration, bloquant la respiration, le dard du scorpion recula de quelques centimètres et finalement, un hurlement venant des abysses se fit entendre à travers la mine, déchirant l'obscurité de la grotte et résonnant dans les cavernes souterraines tel un crie de rage faisant écho à l’atrocité perpétré sur les huit pattes, mais surtout devant cette frustration de rester bloqué ici.

"HAAAAA !!!"

L'orc tressaillit plus sous la violence du cri que sous la peur que cela aurait dû engendrer, alors que le souffre devenait presque étouffant dans la pièce au fur et à mesure que la nervosité du démon s'amplifiait.

« Rejoins Alork le sapeur ! Et reste avec lui ! Ta vie vaut mien que la sienne ! Tu va chercher tes merdeux de peaux vertes, petits comme grands et tu les postes à chaque embranchement, je ne veux pas qu'on puisse remonter à ce lieu avec la même facilité qu'ils ont pu écraser les araignées. DEGAGE ! »

Sautillant sur place, il fit demi-tour aussi vite qu'il était arrivé pour retrouver le sapeur qui continuait à tendre les traps dans les couloirs, sa carte à la main. Offrant volontiers une copie à son semblables pour qu'il puisse programmer les différents barrages ou même agressions pour ses troupes.

Ce fut des guerriers comme des chamans accompagnaient d'assassin gobelin qui furent dépêché. La crème des peaux vertes !

Les pièges étaient variés, allant des simples clous sur le sol pour faire boiter les aventuriers, aux cordes qui se rompent pour faire venir une planche couverte de pieu à la figure des aventuriers. Tout avait été calibré au centimètre près... Au centimètre près manquant, car si on avait la jugeote de s'arrêter dés que quelques choses se déclencher sous ses pas ou ses mains, alors le piège se déclenchait à un centimètre de la cible, ne provoquant rien. Si l'orc avait un compas dans l'oeil, c'était au sens propre du terme car le sapeur travaillait avec un œil crevé et l'estimation des distances ne semblait pas être son fort depuis un petit moment.

Les quelques choix de voie étaient vivants, tantôt les orcs et gobelins alors que d'autres, bien plus travaillés et sérieux se terraient dans l'ombre, prêt à bondir, mais bien souvent en sous effectif pour représenter une menace. Kelen avait un pressentiment d'ailleurs la dessus, pourquoi se sentait il déjà acculé alors que ce n'était que les araignées de l'entrée qui venait de mourir ? Surement que la stupidité transpirait de l'orc en chef et qu'il savait que ça devait mal tournés à un moment ou un autre, ce n'était qu'une parodie de donjon, mais il ne voulait pas se l'avouer.

C’est en marchant de façon assez imprudente que le groupe avança. Un guerrier qui ne se fiait qu’à la lumière de sa torche là où l’elfe et l’elfe regardait les hauteurs du couloir dans la crainte de se faire surprendre par une araignée. Quant à la Terranide, elle leva les yeux mais pas pour la même raison : Das n’a aucun répondant et préfère snober les remarques de Ryiah et Nyna est trop cruche pour comprendre les sous-entendus.

Un cri grave raisonnera au couloir fera stopper le groupe quelques instants, brisant ce silence qui commençait à devenir lourd.

« Ce n’est pas humain ce cri, on aurait dit la voix d’un géant. »
« Géant, ogre, démon. Le Mal peut prendre différente forme. »
« Meuh nan, c’est juste un type qui a marché sur un clou rouillé. »
« Ne sous-estimez le Mal sous toutes ses formes ma chère. »
« Regardes plutôt devant-»
« Vous pourriez vite le-HAAAAAAAAAieuh... putain ça fait maleuuuh… »

L’homme se tétanisa, avant de relever le pied et reculer. Sous l’effet de la douleur, il se baissera pour regarder son pied gauche. Quelques venait de le transpercer. Dix centimètres plus loin, un clou de charpentier dépasse, sur une planche qui semblait être un mécanisme. Si le mécanisme n’a pas bougé d’un millimètre, le clou lui non plus, encore plein de sang. Quant à l’état du pied, disons qu’il a traverser la semelle en cuir, le pied et déformé la partie en métal de la botte.

« C’est sûr qu’un clou rouillé, il ne faut jamais sous-estimer le pouvoir du tétanos… »

Oui, avec le contact de Tekhos, les gens de Terra sont devenus un peu moins neuneus sur les maladies, les microbes et tout le reste. Se foutant totalement de l’état du pied de son compagnon de voyage, la Terranide regarda un peu plus sérieusement les alentours du mur pour en chercher les coins d’ombres qu’elle ne pourrait voir de son point de vue. Même si son point de vue s’arrêta surtout sur les hanches et postérieurs de l’elfe qui s’inquiétant plus de l’état du pied de son ami. Ah oui, c’est sûr, Das est un beau gosse que Ryiah ne dirait pas non pour se faire prendre, dommage qu’il soit trop con et fleurs bleues. Pour Nyna, elle la ferait bien gueuler un soir mais dommage qu’elle ne fasse débiter que des niaiseries et…

« Tu pourrais t’inquiéter un peu de son pied. Il aurait pu le perdre ! »
« Perdre je ne sais pas, le crétin qui a monté le piège n’a pas vérifier le mécanisme. Les lames planquées dans le mur à gauche ne sont pas enclenchées. »

L’elfe commencera à marmonner un sort de soin léger pour soigner le pied du chevalier.

« Ça va calmer le saignement. »
« Ouai enfin, je ne sais pas si ça sauvera quand même son pied. Si c’est bien des gob’, ils ont dû certainement chié ou pissé sur le clou. Quoique c’est violent, ça désinfecte net du tétanos ça… Et puis ça ne colle pas trop, c’est pour un piège à la base, foireux mais un piège quand même. »
« Mais c’est dégoûtant. » Suivi de près par un marmonnement pour l’incantation du soin des maladie mineurs.
« Parce qu’un pied coupé et la gerbe de sang contre les murs, tu ne trouves pas ça dégueu de base ? » L’incantation de sort de soin mineur raisonnera de nouveau dans le couloir. Après tout, elle n’a pas fait le bon ordre et à dû se reprendre quand la Terranide a commencer à parler d'infection plutôt grave « Et euh… ne te dépenses pas trop vite ta magie car- »
« -Oui mais tu n’es pas ma mère ! Ne me dis pas quoi faire avec MA magie. Je n’ai pas fait de remarque sur la manière dont tu as utilisé la tienne. »

La terranide leva une nouvelle fois les yeux au ciel. Ou plutôt au plafond. Mais c’est qu’elle se rebiffe la petiote ! La première à détester les araignées et c’est la première à geindre que Ryiah est une sans cœur quand elle a fait une brochette avec les cocons.

N’empêche, les quelques peaux vertes qui attendaient un peu plus loin, devront attendre un peu plus car visiblement, ses aventuriers sont visiblement aussi abrutis qu’eux malgré une certaine expérience. Ou à moins que ça soit les remarques du moulin à parole qui les accompagne qui commence à taper sur le système de l’elfe et du chevalier.