C'est par une journée ensoleillée mais froide d'un printemps Bernois que deux demoiselles déambulent à travers les rues à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent, d'un lieu sûr pour se mettre à l'abri du froid. Syla marchait un pas derrière alyS, regardant à droite à gauche tandis qu'elles traversaient les allées marchandes à la recherche de quelque chose à se mettre sous la dent. Visiblement, elles avaient mal choisis la rue, celle-ci proposant uniquement des échoppes de parfums, de vêtements et de divers objets sans importance pour les estomacs vides des deux jeunes femmes en tenue de Maid. Pourtant la chance était de leur côté, un petit cabanon sur la droite vendant crêpes et gaufres par ce temps frisquet. C'est les babines alléchées qu'elle se mis à courir en direction de l'objet de sa convoitise. Un pas, deux pas, trois pas, elle se rapprochait quand soudain, elle fut traversée d'une drôle de sensation et Pouf, disparition de la petite bicoque en bois, tout simplement volatilisée ? La demoiselle au cheveu bleu regardait autour d'elle, à gauche, à droite mais où étaient donc passé les immeubles ? A ni rien comprendre, à peine quelques secondes plus tôt, elle était entourée d'édifices tous plus grand les uns que les autres. Elle se tourna vivement dans le but de demander à sa soeur ce qui venait de se passer. Ses yeux se distendirent lorsqu'elle se rendit compte qu'elle avait également disparue et de part ce fait, elle se retrouvait toute seule.
Syla était paniquée, il n'y avait plus qu'une plaine à perte de vue. Elle était perdue mais où ? Elle n'en avait strictement aucune idée. Elle devait avancer, tenter de retrouver sa soeur au plus vite. Elle se mit en route, le pas rapide, stressée par la situation. Elle marcha ainsi, une bonne demi-heure sans trouver la moindre trace d'habitant si ce n'est quelques animaux timides. Elle avait envie de pleurer sur son sort mais se retenait tant bien que mal voulant garder la tête haute. Elle devait se débrouiller seule, sans son aînée pour veiller sur elle. Elle reprit donc la marche tandis que le soleil avançait dans le ciel, la dardant d'une chaleur dérangeante. La maid allait devoir trouver de l'eau et de quoi se mettre à l'abri sous peu si elle ne voulait pas déssécher sur place. Elle tourna donc sur elle même de 360 degré afin de voir dans quelle direction se rendre mais aucune ne semblait réellement prometteuse. Elle continua donc d'avancer tout droit tout simplement. Ses pas se faisaient de plus en plus lent, c'est frôlant l'insolation qu'elle mettait un pied devant l'autre de manière de moins en moins en moins assurée sur ses appuis. Elle leva la jambe gauche, tanguant vers la droite avant de s'écrouler purement et simplement au sol. Elle ne pouvait s'arrêter, elle devait continuer d'avancer. Elle avait lu certains livres dans la bibliothèque du manoir où des héros étaient confrontés à de telles situations. La conclusion était simple, avancer ou périr. Elle n'avait plus de force, Syla s'occupait du ménage et n'avait guère l'habitude de faire de telles randonnées. Elle porta un dernier regard devant elle avant de tout simplement perdre connaissance.