Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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L'Initiation [Keira Metz]

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Princesse Alice Korvander

Humain(e)

L'Initiation [Keira Metz]

mardi 27 février 2018, 19:55:52


Boston, Massassuchetts
 
Alan Crooker était particulièrement impatient ce soir. Inhabituellement nerveux, il observait depuis la fenêtre de son studio le soleil qui se couchait lentement, prêt à passer à un nouveau cap dans sa relation amoureuse avec Lisbeth Parker. Un couple atypique, une romance digne d’un conte de fées moderne. Lui était un simple étudiant en photographie, un genre de flagorneur qui n’était pas destiné à une grande carrière professionnelle. Il se voyait bien finir dans un journal de mode, car, en réalité, la beauté féminine avait toujours intéressé Alan. Il avait toujours été passionné par les corps, et, surtout, par l’alchimie entre la beauté naturelle et la beauté artificielle, celle découlant des vêtements. Une attirance troublante, qui avait toujours rebuté ses anciennes partenaires, quand il en venait à évoquer sa passion pour les cordes, les combinaisons moulantes et brillantes, le latex… Une passion difficilement avouable en public, mais qu’il avait pu exprimer sur les réseaux sociaux.
 
C’est de cette manière qu’il avait rencontré Lisbeth Parker. Un profil totalement différent du marginal rouquin. Blonde talentueuse, Lisbeth était une étudiante en droit, qui tirait l’université de Boston par le haut, et était destinée à devenir avocate, ou magistrate. Une rencontre totalement fortuite, sur l’un des réseaux Discord de l’université. Alan tenait un blog « public », comprenant des photographies de Boston, de quelques femmes. Rien de trop osé, tout était « Safe For Work », selon l’expression usuelle en la matière. Il l’avait appâté comme ça, puis ils avaient pris un verre le soir, dans l’un des bars branchés de Boston, et elle avait fini dans son lit. Suite à ça, ils avaient continué à être ensemble, à sortir tous les deux, à se familiariser davantage. Il lui avait expliqué qu’il était un urbain, qu’il avait né et grandi à Boston, et n’était pas plus attiré que ça par le travail. Un poète dans l’âme, un artiste, guère militant, mais qui votait plutôt du côté des démocrates. Opposé à la NRA, il s’était trouvé des terrains d’entente avec Lisbeth. Et la flamme avait continué à fleurir. Simple amourette qui ne résisterait pas aux grandes vacances d’été ? Il n’en avait rien été, ils avaient continué à se voir pendant l’été, et Alan avait même utilisé le peu d’argent qu’il avait pour rejoindre Lisbeth lors de ses vacances à New York.
 
Et, à la rentrée, ils avaient pris la décision de quitter leurs studios respectifs pour emménager ensemble dans un appartement un peu plus grand. Il fallait dire qu’à New York, Alan avait sorti le grand jeu, invitant la jeune femme le long d’un des restaurants huppés à Central Park. Pour autant, il avait franchi un cap, et avait finalement décidé de se risquer à lui présenter son jardin secret.
 
Là, elle revenait de son stage, et il était nerveux. Leur relation était tendue depuis quelques semaines.
 
*Et j’espère qu’elle ne me traitera pas de cinglé, comme Mélanie…*
 
Intelligente, Lisbeth avait su qu’Alan lui cachait quelque chose. Elle avait même cru à une maîtresse, alors il lui avait confié sa passion pour le latex, le bondage… Plus généralement pour le BDSM. Il lui avait expliqué que, en parallèle de son blog public, il tenait un autre blog, plus osé, avec des photographies de corps en latex, de cordes… Et lui avait transmis le lien du blog ce matin. Il n’avait pas encore eu l’occasion de la revoir depuis, et redoutait le pire. Qu’elle le prenne pour un cinglé, qu’elle le plaque… Certes, il l’avait initié progressivement à des actes sexuels plus osés que la simple position du missionnaire, comme la fellation, ou encore la sodomie… Mais là, il prenait des risques.
 
Alan en était donc nerveux, car, pour le dire honnêtement… Il était vraiment amoureux de Lis’. Bien plus qu’un simple crush passager, c’était du sérieux, et il n’avait pas envie que tout foute le camp. Mais, d’un autre côté…
 
*On ne pourra pas avoir une relation saine et durable si elle ne partage pas mes goûts là-dessus…*
 
C’était inévitable, et c’était bien pour ça qu’il s’était confié à elle… Assis sur la chaise du salon, il attendait maintenant son retour…
« Modifié: lundi 09 avril 2018, 01:10:59 par Princesse Alice Korvander »

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 1 mercredi 28 février 2018, 18:00:26

Lisbeth avait toujours été une grande romantique dans l'âme, s'extasiant depuis toute petite sur l’icône du prince charmant. Néanmoins, même si elle n'avait pas perdu son coté fleur bleue en grandissant, la jeune femme était réaliste. Les coups de foudre étaient beaux dans les contes de fées, mais dans la vraie vie, cela n'arrivait jamais. Et pourtant, même si sa rencontre avec Alan n'avait pas été un merveilleux coup de foudre dès le premier regard, cela s'en approchait suffisamment pour en faire un beau conte de fée.

Tout avait commencé un soir où, lassée de potasser ses bouquins de droit fiscal, elle était passée sur le Discord de l'université où elle se connectait régulièrement, pour discuter et décompresser. Un lien y avait été partagé, menant vers le blog d'un photographe amateur, et lorsqu'elle le visita, vit ses clichés, elle ressentit... quelque chose. C'était beau, et d'une certaine manière, touchant. Elle le contacta, pour partager ses impressions, et de fil en aiguille, une relation amoureuse s'était nouée entre eux. Lisbeth était tombée sous le charme de son âme d'artiste.

Ils se fréquentèrent ainsi toute l'année durant, malgré ses études de droit qui accaparaient presque tout son temps libre. Si elle avait choisi cette voie, ce n'était pas particulièrement pour le prestige, ou pour l'argent, même si elle ne pouvait nier que son coté matérialiste l'apprécierait. Lorsqu'elle était plus jeune, elle vit son père mourir au cours d'une fusillade, le braquage d'une supérette qui avait mal tourné. Le responsable avait fini par être acquitté, sous prétexte d'instabilité mentale, et admis en hôpital psychiatrique. Ne comprenant ni comme un tel dégénéré pouvait s'en sortir aussi facilement, ni comment il avait réussi à mettre la main sur une arme à feu, elle s'était promise de lutter contre ce fléau. Même si Alan ne partageait pas sa véhémence à ce sujet, elle était heureuse de savoir qu'ils avaient malgré tout la même opinion, et qu'elle pouvait compter sur son soutien.

L'année terminée, ils emménagèrent ensemble dans la grande ville de New York, the Big Apple, où elle avait réussi à dégoter un stage. Ils s'aimaient énormément, et filaient le parfait petit amour, pendant quelques mois encore, mais comme souvent au sein des couples, une période de trouble vint agiter leur quotidien. Lisbeth avait remarqué que son compagnon lui cachait quelque chose. Elle n'y voyait aucun problème, en soi, comprenant bien que chacun avait droit à son petit jardin secret. Cependant, le fait qu'il ne voulait strictement rien révéler l'intriguait. Lorsqu'elle finit par découvrir que son secret impliquait de mystérieuses discussions avec des destinataires inconnus, et des rendez-vous clandestins, la jeune femme fût dévastée, ne doutant pas un instant qu'il avait une voire plusieurs maitresses. Étant une personne plutôt franche et directe, et surtout impulsive, elle le confronta sans prendre de pincette, au cours d'une dispute tumultueuse, où les menaces fusaient entre les cris et les pleurs, et qui se termina heureusement sans blessé ou vaisselle brisée, juste une porte claquée et une nuit passée à l'hôtel.

Le lendemain, à tête reposée, Alan eu l'occasion de s'expliquer, et de lui montrer qu'il ne s'agissait pas d’infidélité, pendant qu'elle était à son stage. Elle était toujours furieuse contre lui, persuadée qu'il la trompait, mais sa révélation lui fît l'effet d'une douche froide qui la calma rapidement. *Quoi !? Mais qu'est-ce qu'il raconte... ?* Fan de ses photos, elle connaissait son blog par cœur, aussi resta-t-elle sceptique de n'avoir jamais entendu parler de ce deuxième. Et lorsqu'elle le visita...

« What... the... fuck ? »

Lisbeth ne jurait qu'assez rarement, mais pour le coup, elle ne pu s'en empêcher. Elle y découvrit une série de photos qui lui paraissaient invraisemblables, avec un érotisme qui penchait fortement vers le fétichisme. Si elle n'avait pas clairement reconnu le style de photographie d'Alan, elle n'aurait probablement jamais cru qu'elles étaient de lui. Des photos de femmes, nues ou en latex, parfois attachées, souvent soumises. *C'est ça, son kiff ?* Elle passa régulièrement sur le site, au cours de la journée, curieuse, intriguée, mais surtout troublée, ne sachant pas trop qu'en penser.

Plus tard, en fin d'après-midi, l'apprentie avocate termina son stage et rentra chez elle. Elle était toujours aussi confuse que ce matin, et aurait aimé avoir un peu de temps pour y réfléchir, quelques jours au moins. Mais, après avoir retiré ses escarpins, elle croisa Alan, qui l'attendait au salon. Il allait bien falloir qu'ils en discutent, entre adultes, mais ce n'était pas le moment, pas tout de suite. Ne sachant pas s'il allait dire quelque chose, elle prit l'initiative de lever l'index devant elle, lui faisant signe de ne rien dire.

« Je... je vais boire un verre. »

Elle se dirigea ensuite vers la cuisine, pour s'y servir un verre d'eau fraiche. Lisbeth avait un peu soif, oui, mais c'était surtout pour gagner du temps. Elle n'avait aucune idée de ce qu'elle allait dire, ce qu'elle devait dire, ce qu'elle voulait dire. En rétrospective, elle comprenait qu'il n'ai pas voulu lui révéler son secret, c'était quelque chose de très personnel, de très intime. Et, pour pouvoir le partager avec quelqu'un, cela nécessitait une forte relation de confiance. La jeune femme ne le jugeait pas sur ses penchants, ce n'était pas son genre. A vrai dire, elle était davantage déçue qu'il ai fallu cette petite crise de couple pour l'apprendre. Ils étaient ensemble depuis quelques temps déjà, très proche et fou amoureux l'un de l'autre, elle aurait espéré qu'il se confie à elle de lui même... même si elle comprenait que c'était un sujet délicat. La question restait toujours en suspens. Que lui dire ? Il était au salon, probablement à se mordre les doigts en attendant sa réaction, à peut-être imaginer le pire, qu'elle se moquerait de lui, voire qu'elle le larguerait. Pour être honnête, elle y avait sérieusement songé, en pensant qu'il l'avait trompé, mais ça, non, ce n'était pas une raison. Il suffisait juste, de... mettre les choses à plat, d'en discuter. Oui, voilà. Elle allait simplement être honnête avec lui, et lui dire ce qu'elle avait sur le cœur.

Lisbeth termina donc son verre d'eau, et revint vers Alan, en lui intimant de ne pas parler, avec ce même geste de l'index. Elle s'installa sur le canapé face à lui, assise les jambes croisées, penchée sur l'accoudoir. La jeune femme portait encore son tailleur bleu marine, avec ses bas en nylon, sa jupe courte aux genoux, son top beige au décolleté discret, et sa veste aux manches mi-longues. Elle prit alors une inspiration, et commença, en le regardant dans les yeux.

« Écoute, Alan, je... j'ai passé la journée à y réfléchir, et, je ne sais toujours pas quoi te répondre, alors, je vais simplement être franche... »

Un peu nerveuse, elle tritura une mèche de sa chevelure blonde, et se lança.

« D'abord, je m'excuse pour ce qui s'est passé hier. J'ai cru que, enfin, tu sais, que tu me trompais... et je me suis laissée emporter, sans te laisser le bénéfice du doute, c'était injuste, et j'en suis vraiment désolée... »

Elle ajouta ensuite, un peu taquine, malgré le sérieux de la conversation.

« Même si, malgré tout, je n'avais pas tout à fait tort, n'est-ce pas ? Enfin, tu avais quand même des rendez-vous avec d'autre femmes. C'était peut-être simplement pour des photographies, il n'en reste pas moins que j'ai vu les résultats, et c'était parfois... très érotique, quand même. Bon, je veux bien croire que c'était purement professionnel, je te fais confiance. Mais si jamais je découvre que tu me trompes avec l'une d'elles... »

Elle ria légèrement, détendant l'atmosphère. Elle l'avait mentionné sur le ton de la plaisanterie, mais au fond, c'était une crainte qu'elle éprouvait quand même un peu. Elle aimait Alan, énormément, et elle devait bien l'admettre, elle ne savait pas du tout ce qu'il faisait avec ces femmes là, en dehors de ces photos. Ce n'était pas absurde d'imaginer que, parfois, ces prises en photo de leur fantasmes ne débordent vers quelque chose de plus intime, non ? Un peu moins anxieuse à force de se livrer, elle poursuivit son monologue.

« A vrai dire, je suis surtout un peu déçue. Je veux dire, je comprends très bien que tu ne souhaite pas forcément laisser n'importe qui pénétrer dans ton jardin secret. Mais cela fait près d'un an que nous sommes ensemble, heureux, amoureux ? J'aurais préféré que tu me fasse suffisamment confiance, pour m'y inviter, plutôt que d'avoir à en forcer l'entrée, par peur de t'avoir perdu... d'avoir perdu l'Alan que j'aimais... »

Lisbeth sentit l'émotion l'étreindre, en y repensant. Elle l'aimait énormément, c'était un fait, et elle ne savait pas ce qu'elle serait devenue s'il l'avait effectivement trompé. Balayant ces spéculations qui ne faisaient que l'attrister, elle ajouta, se remémorant une anecdote.

« Après tout, je t'ai bien avoué que je voulais essayé la sodomie avec toi, et regarde, ça ne s'est pas si mal terminé, non ? »

L'étudiante se mordilla la lèvre inférieur, en souriant, une légère lueur perverse dans les yeux. "Pas si mal terminé" était un bel euphémisme. Après cette confession, et sa première sodomie, elle découvrit qu'elle adorait ça, et lui aussi, depuis leurs relations sexuelles n'en étaient devenue que plus intense. Elle avait néanmoins bien conscience qu'entre ça, et le BDSM, il y avait un fossé assez large, essentiellement culturel. Ce n'était pas si facilement comparable.

« Enfin, bon, voilà... »

Elle finit par marquer une pause, laissant l'opportunité à son partenaire de répondre. Lisbeth avait prit son temps, à tel point que la mèche de cheveux qu'elle ne cessait de triturer était maintenant toute bouclée. Au moins, elle avait pu s'ouvrir, et lui dire ce qu'elle avait sur le cœur. Du moins, en partie. Car elle avait beau s'être exprimé sur plusieurs points, elle n'avait toujours pas dit ce qu'elle pensait de ses œuvres, et de sa passion en générale. Pour la simple et bonne raison qu'elle était encore très mitigée sur le sujet.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 2 lundi 05 mars 2018, 00:38:40

Il sortait suffisamment longtemps avec Lisbeth pour savoir que leur relation était sérieuse. Ce n’était pas une romance sans lendemain, un truc sous le coup d’un soir. Lis’ était une femme pleine de qualités, et, si Alan ne pouvait pas savoir de quoi demain sera fait, il avait encore envie d’être avec elle. Ça, c’était bel et bien une certitude. Quand il la vit rentrer, il la salua donc, tout en s’attendant à ce que la tempête explose. D’un autre côté, et fort curieusement, il connaissait Lisbeth depuis une année, et, s’il pouvait prétendre savoir tout ce qu’elle aimait et détestait, elle arrivait encore à le surprendre par ses réactions... Ce qui faisait qu’il ignorait totalement ce qui allait se passer. Lisbeth avait découvert qu’Alan était un fétichiste amateur de latex, de quoi surprendre cette jeune femme bien sous tout rapport. Alan avait ressassé cette conversation dans sa tête, envisageant toutes les hypothèses, toutes les possibilités... Pour que, à chaque fois, la conclusion soit une claque, et Lisbeth partant en claquant furieusement la porte, avec quelques variantes... Comme lui jeter un verre d’eau à la figure, lui cracher dessus (mais ça, il n’imaginait pas Liz’ le faire), ou lui faire un doigt d’honneur en sortant (ça, ça lui ressemblait plus). Calme et posée, Liz’ lui faisait parfois l’effet d’un volcan sur le point d’entrer en éruption. Il s’était d’ailleurs souvent demandé si ce n’était pas le droit qui faisait ça sur les gens.

Quoi qu’il en soit, Lisbeth était là, et se dirigea dans la cuisine. Alan ne dit rien, conscient que la suivre risquerait de l’amener au scénario où elle lui jetait le verre d’eau à la figure. Il resta donc dans le salon, frictionnant nerveusement ses mains entre elles. Liz’ revint ensuite, et, comme à son habitude, aborda le sujet frontalement. Il ne dit rien pendant tout son discours, se relevant quand même, en croisant les bras, ou en glissant ses mains dans ses poches. Nerveux, maladroit, qu’était-il supposé dire ? Il n’allait pas nier, il n’allait pas mentir, car il savait que Liz’ avait horreur de ça.

Elle lui expliqua être « déçue », déçue qu’il ne lui ait pas dit la vérité... Mais pas pour son fétichisme ? Alan connaissait suffisamment sa chérie pour savoir que le moindre mot avait son importance, tout comme l’absence de mots. Alors, qu’elle choisisse d’insister sur le fait qu’il ne lui ait pas suffisamment fait confiance, et non sur le fond de l’histoire elle-même... Ça signifiait nécessairement quelque chose. Elle évoqua même l’exemple de la sodomie, ce qui le fit sourire. Effectivement... À l’origine, Lisbeth avait été plutôt hostile à cette pratique. Alan lui avait dit de lui faire confiance, et avait longuement caressé et léché ses fesses, répétant à loisir qu’un aussi beau cul comme ça se devait d’être utilité. Petit à petit, au cours de la soirée, Lisbeth avait fini par fondre. Alan, honnêtement, ne s’en sortait pas trop mal de ses doigts, et s’était amusé à lécher son fondement, sa langue titillant sa porte arrière, tout en la masturbant avec ses doigts... Et en arrêtant aux bons moments, afin de la frustrer. C’était d’ailleurs l’une des rares fois où Lisbeth s’était transformée en véritable poissonnière.

Lisbeth se tut finalement, sans trop savoir quoi dire. Alan décroisa alors les bras, et se rapprocha d’elle.

« Je... Je suis désolé, Lisbeth. Tout ce que je peux faire, là, c’est te présenter mes excuses... »

Il avait remarqué qu’elle avait passé son temps à triturer ses cheveux avec son doigts, un tic qui, chez elle, exprimait sa nervosité. Et un signal pour Alan. Quand il la voyait triturer ses cheveux en planchant sur ses cours, il savait qu’il devait faire très attention aux blagues qu’il allait faire, car il rentrait en « zone rouge ». Il reprit ensuite :

« Je voulais t’en parler, tu sais... Mais, euh.. Disons que je reportais ça à chaque fois au lendemain, parce que... La dernière fois que j’en ai parlé à quelqu’un, elle m’a plaqué... En me traitant de taré. »

Tout en disant ça, il massait sa nuque avec sa main, son propre tic nerveux, tout en souriant nerveusement.

« Enfin voilà, j’aurais dû te le dire plus vite, mais... Honnêtement, tu me voyais arborer ça pendant que tu révisais tes partiels ?  ‘‘Hey, chérie, tu veux enfiler une catsuit ?’’ Je... Euh... »

Conscient que sa blague pouvait mal passer, il se pinça les lèvres, et se racla la gorge, avant de revenir sur autre chose.

« Enfin... Dans tous les cas, Liz’, je ne t’ai jamais trompé. Et je ne le ferais jamais. »

Cette fois, il ne plaisantait pas, et avança ses mains pour les poser sur les siennes, comme pour lui montrer qu’il était sérieux. Alan reprit alors, en souriant, ayant toujours une petite blague en tête pour détendre l’atmosphère :

« Le jour où je ferais un plan à trois, tu en feras partie, rassure-toi ! »

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 3 mardi 06 mars 2018, 16:24:52

Après avoir exprimé ses sentiments sur la situation, Lisbeth écouta calmement ce que son compagnon avait à répondre. Elle remarqua qu'il était encore plus nerveux qu'elle, ce qui la fît légèrement sourire. Elle hocha doucement la tête au fil de ses explications, et se leva en même temps, debout devant lui.  Ses mains jointes aux siennes, elle l'écouta partager ses appréhensions et ses craintes. La jeune femme comprit un peu mieux pourquoi il avait gardé ça pour lui aussi longtemps, sa peur d'être jugé, d'être rejeté, de perdre son amour. Au fond, Lisbeth avait eu la même crainte récemment, à cause de son infidélité présumé, et était vraiment soulagée maintenant en ayant appris qu'elle était infondée. Elle partagea un brin de ce réconfort avec lui, en écartant tout doute qu'il pourrait y avoir sur ses sentiments, avec toujours autant de franchise.

« Hé bien, rassure-toi, je ne te trouve pas taré... certes un peu weird, haha, mais pas plus que d'habitude ! Et puis... non... sache que je suis heureuse avec toi, ce n'est pas dans mes intentions de te plaquer... »

« ...pour l'instant. », ajouta-t-elle sur le ton de la plaisanterie, un sourire aux lèvres, avant de l'embrasser avec tendresse. Ses mains avaient quitté les siennes, pour venir prendre affectueusement son visage, caressant sa barbe et se posant contre ses joues. La petite avocate dû se mettre sur la pointe des pieds, pour atteindre les douces lèvres de son homme. Jusque là, elle avait beaucoup hésité, n'étant pas trop sûre de ce qu'elle pensait, ou de ce qu'elle devait faire, mais les choses lui paraissaient beaucoup plus claires à présent. Elle trouvait cela assez bizarre, cette engouement qu'avait Alan pour le latex, le bondage... mais c'était tout. Elle ne le jugeait pas, ni ne le trouvait taré ou dépravé. Elle ressentait juste un peu d'incompréhension, dans la mesure où elle n'y voyait pas l’intérêt, le truc qui le passionnait tant. Ce qu'elle s'expliquait par le fait qu'elle ne s'y était jamais vraiment intéressée, probablement. Comme elle le disait parfois, lorsqu'elle arrivait à rester raisonnable face à quelque chose qui ne méritait pas une dispute ou une scène dramatique, no big deal. Lisbeth resta ainsi suspendue à ces lèvres, profitant un moment de ce baiser. Elle ne le rompit que pour mieux le taquiner.

« Par contre, pour le plan à trois, on verra ça une autre fois, mmh. Un fantasme à la fois. »

Elle lui souriait, un poil provocatrice, et vint déposer un nouveau baiser sur ses lèvres, bref et léger. C'était vrai qu'après tout, pour le moment, elle avait déjà beaucoup à faire pour assimiler celui-ci. Cela faisait longtemps qu'ils sortaient ensemble, et Lisbeth avait appris à l'aimer tel qu'il était, autant pour ses qualités que pour ses défauts. Ses penchants n'étaient donc qu'une formalité à accepter, cela ne lui posait pas de problème. La jeune femme passa les bras autour de ses hanches, et se blottit chaudement contre lui, sa poitrine se pressant contre son torse, la tête posée contre son épaule. C'était même davantage que de la simple acceptation. Elle était plutôt curieuse de découvrir l'univers de son compagnon, ce qui lui plaisait tant, cette nouvelle facette de son homme qu'elle n'avait encore jamais rencontré. A commencer par le terme anodin qu'elle n'avait pas compris, plus tôt. Elle lui demanda donc, sans détour.

« D'ailleurs... qu'est-ce que c'est, qu'une catsuit ? »

La blonde s'imaginait, assez innocemment, une tenue de femme-chatte et ses divers accessoires, tel que les oreilles sur la tête, le petit museau à moustache, les gants en forme de pattounes, la queue féline attachée à un plug anal. Ce dernier point lui paraissait d'ailleurs tout à fait crédible, compte tenu du désir qu'il portait envers ses fesses, et qu'il lui avait facilement transmis, conquise par les plaisirs du sexe anal. Néanmoins, malgré cette image qu'elle se faisait, elle n'avait rien vu de tel lors de la visite de son blog, ou du moins rien dont elle ne se souvienne. Lisbeth se dit qu'elle avait certainement beaucoup à apprendre, des passions de son petit copain. Elle même n'était pas très portée sur les fantasmes, à vrai dire. Ce qui ne signifiait pas qu'elle n'était pas perverse, au contraire. Elle était plutôt de nature curieuse, prête à tenter de nouvelles expériences. La sodomie en était un bel exemple, Alan l'y avait initiée, et maintenant elle n'hésitait pas à réclamer qu'il lui défonce le cul, d'après ses propres termes, lorsqu'elle était d'humeur.

Toutefois, Lisbeth avait beaucoup d'idées reçues concernant le fétichisme d'Alan, et le BDSM en général, avec cette vision largement véhiculé d'un domaine pervers et dépravé, qu'il valait mieux éviter. Une image stéréotypée qui ne tint finalement pas la route, face au blog qu'elle avait visité, n'y ayant en effet rien vu de si choquant que ça, même si ça restait un peu étrange à ses yeux. Aussi, elle se disait que, si c'était si important pour Alan, elle devrait au moins essayer de s'y intéresser. Peut-être aimera-t-elle, ou peut-être que non, mais ce qui était sûr, c'était qu'elle voulait le découvrir à ses cotés. Elle lui demanda donc, lovée contre lui, le serrant affectueusement dans ses bras.

« ... hmm, peut-être qu'on pourrait le regarder ensemble ? Enfin, ton blog. Tu sais, me montrer deux trois trucs. »

La jeune femme s'exprimait avec une certaine précaution. Elle avait l'impression d'avancer en territoire inconnu, à devoir poser lentement un pas devant l'autre. C'était donc une main tendue qu'elle lui offrait, en espérant qu'il la prenne, pour la guider. Lisbeth n'avait qu'une très vague idée d'où elle mettait les pieds, mais elle faisait pleinement confiance à Alan.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 4 lundi 12 mars 2018, 00:58:13

Au moins, il avait évité le verre d’eau à la figure. Le petit volcan qu’était Lisbeth se calmait doucement, et se laissa même aller à exprimer sa curiosité en lui demandant... Ce qu’était une catsuit. Surpris, Alan la regarda en clignant des yeux à plusieurs reprises. Était-elle sérieuse ? Mais oui, il savait quand Liz’ plaisantait. Et là, elle était sincèrement curieuse. Alan se mit à légèrement rougir, et se pinça brièvement les lèvres.

« Hum... Euh, c’est... Comment dire... »

Un peu nerveux, il n’eut pas l’occasion d’ajouter quoi que ce soit, car Liz’ se pressa contre lui. Il l’enlaça alors, posant sa main sur ses longs et magnifiques cheveux blonds. Sentant la nervosité du jeune homme, Liz’ proposa de jeter un coup d’œil à son catalogue. En soi, il n’y avait aucun gros dossier compromettant dessus, aucune image où on le voyait, et aucune image où on voyait les parties intimes des femmes qu’il photographiait. Alan sourit, en tout cas, et hocha la tête.

« Ma foi, je dois dire que c’est une excellente idée. »

Fort heureusement, Alan n’avait pas besoin de se rendre sur son blog pour ça. D’ailleurs, il ne diffusait dessus que des images en petite résolution, avec un copyright en plein milieu. De quoi faire rager les internautes adeptes du free share, mais Alan assumait franchement ses pulsions libérales. Il dit à Lisbeth d’aller s’asseoir sur le sofa, et se rendit dans ses affaires. Alan étant un photographe, il avait aménagé une partie de l’appartement pour en faire son atelier. Il ne tarda pas à en revenir, tenant entre ses mains un portfolio noir.

L’homme s’assit alors à côté d’elle, tenant toujours le catalogue entre ses mains.

« Tu... Euh... Tu as conscience que c’est mon jardin secret, ça ? Tu sais, comme... Comme l’histoire de Barbe-Bleue, et de la femme trop curieuse qui... Enfin, j’veux pas dire que tu vas voir des photos de femmes mortes ou des trucs gores là-dedans, mais... Voilà, quoi ! »

Alan pouvait parfois se montrer très sûr de lui, mais aussi, comme en ce moment, extrêmement nerveux. Toutefois, inutile de vouloir faire changer Lisbeth d’avis.

« Je... Tu sais, j’ai un petit boulot dans une sorte de maison de couture spéciale. Je suis leur photographe, les photos qu’ils achètent servent à illustrer leurs gammes de vêtements, et... Ça marche plutôt bien, leur truc. Ils ont même un site Internet, et participent à divers salons, c’est vachement cool ! »

Cherchait-il à noyer le poisson ? C’était tout à fait lui, le jeune homme pouvait être un peu lâche, parfois. Il se racla alors la gorge, et posa alors le catalogue sur une page soigneusement choisie par Alan.

Une image superbe, sobrement intitulée : « Racial domination ». Une superbe femme noire dans une élégante tenue blanche, assez indescriptible, et dont la tenue brillait, réfléchissant les reflets du soleil couchant. Alan observa encore l’image en souriant brièvement.

« Et je ne l’ai même pas retouché sur Photoshop... Enfin, si, pour diminuer un peu les effets lumineux derrière, mais... Pour tout le reste, c’est... Enfin voilà... »

Il observa encore l’image, et se racla à nouveau la gorge, sentant comme une inspiration nouvelle le traverser en contemplant l’image.

« Tu vois, Liz’... Le BDSM, au sens large, c’est pas juste un truc avec de la cire, des bougies, où on se fouette le cul et tout ça, c’est... C’est une expérience, tu vois ? C’est... Hum... C’est du sexe sophistiqué, tu sais... Le mélange entre la beauté naturelle du corps et la beauté apportée par la technologie et le savoir-faire humain. C’est... C’est du fétichisme, ouais, mais ça se limite pas juste à ça. C’est... Enfin voilà... Regarde juste l’image, Liz’, et... Dis-moi ce que tu en penses. »

C’était quelque chose d’assez instinctif, en vrai. Soit on accroche instinctivement, soit on accroche pas... Mais il n’y a pas d’alternative.

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 5 mardi 13 mars 2018, 22:32:56

Lisbeth s'était blottie contre son homme, affectueusement. Sa question était sincère, et sérieuse. Les tenues qu'elle avait pu voir sur son blog étaient assez inédites, et elle se demandait de quoi Alan parlait exactement. S'il avait mentionné vouloir qu'elle porte cette catsuit, même si c'était sur le ton de la plaisanterie, ce ne devait pas être si anodin. Aussi, pensait-elle que peut-être, il trouvait que ça lui irait bien... et elle aurait donc aimé savoir de quoi il parlait. Cependant, au lieu de cela, il s'était mis à bredouiller, et à esquiver la question, la laissant ainsi sur sa faim. *C'était sans doute un peu trop tôt.* Elle ne lui en tint pas rigueur, se disant qu'il s'agissait d'un sujet encore un peu trop sensible, pour l'instant. Plus tard, peut-être, pourront-ils parler de ces choses là plus librement. Lisbeth n'avait pas de problème de ce coté là, étant plutôt franche et n'hésitant pas à aller droit au but, s'il le fallait. Même si pour le coup, c'était plus facile pour elle, ce n'était pas de son jardin secret qu'il s'agissait.

« D'accord, à tout de suite chéri. »

Elle l'embrassa tendrement sur la joue, souriante, avant de se diriger vers le salon. La jeune femme avait l'impression de vivre un moment très particulier, avec lui. Elle qui pensait le connaitre, voilà qu'elle lui découvrait une facette totalement inconnue. C'était assez étrange, mais ça lui plaisait bien. L'avocate aimait en effet beaucoup son bel artiste, et voulait partager ses passions avec lui, du moins autant que ses goûts le permettaient. Elle était prête à faire quelques efforts, mais si ça ne lui plaisait pas, elle n'allait pas se forcer, ou encore moins se montrer hypocrite, c'était quelque chose dont elle avait horreur. Elle s'installa donc confortablement sur le canapé, et gratifia le retour du photographe d'un sourire, le voyant apporter son portfolio. Lisbeth le laissa s'asseoir près d'elle, puis vint se lover contre lui. Bien qu'elle fût si indécise, plus tôt, elle trépignait d'impatience maintenant, légèrement en tout cas. Et elle le connaissait suffisamment pour savoir que lui ne l'était pas tant que ça. Ses propos un peu confus et maladroits trahissaient son anxiété. Elle chercha une blague à faire, soucieuse de détendre l'atmosphère, et de mettre Alan un peu plus à l'aise, mais rien ne lui vint à l'esprit. Les juristes n'étaient pas reconnus pour leur sens de l'humour, après tout. Elle se contenta donc de tendre le bras, caressant affectueusement sa barbe soigneusement taillée, et lui répondit sur un ton facétieux.

« Haha, je me doute bien que tu n'es pas un meurtrier, Barbe-Brune. »

Elle reporta ensuite son attention sur la photo qu'il voulait lui montrer. Silencieuse, pendant un long moment, à la regarder, l'analyser même, elle finit par commenter.

« Ce que j'en pense... hmm... ça ne doit pas être facile de voir autour de soi, avec ça sur le visage. »

Elle gloussa légèrement, amusée. Lisbeth plaisantait manifestement, même si en réalité, c'était bien la première chose qu'elle avait remarqué, ce masque qui paraissait peu pratique. C'était une personne très pragmatique au fond, et qui, malgré son coté romantique prédominant, n'avait pas une très grande affinité avec l'aspect artistique des choses. C'était l'une des raisons pour lesquels elle appréciait beaucoup Alan, d'ailleurs, sa sensibilité pour ce domaine, qui la touchait, et lui ouvrait parfois les yeux. Pour en revenir à la photographie, elle n'y était pas insensible non plus, et la trouvait quand même superbe, ce qu'elle ne manqua pas de préciser.

« Plus sérieusement... je crois que je vois ce que tu veux dire... c'est une très belle photo, oui... la modèle, bien sûre, mais aussi la tenue qu'elle porte... comme si l'une et l'autre se mettait mutuellement en valeur... c'est sensuel, et distingué... et puis cette pose, sur ce décor... ça a son charme... on en ressent une certaine forme d'autorité... Racial domination, le titre est bien trouvé, mais c'est un peu provocateur quand même... »

Lisbeth ne quittait pas la photographie des yeux, tout en lui répondant. Elle disait ce qui lui passait par la tête, ce que cela lui évoquait, en toute sincérité. La photo était jolie, et la tenue raffinée, mais ce n'était pas tout à fait dans ses cordes. La jeune femme aimait beaucoup se faire belle, en générale, et la lingerie qu'elle portait ne faisait pas exception. Néanmoins, même si elle s'assumait assez pour porter des tenues parfois très coquines, elle devait bien admettre que celle-ci était très sophistiquée. Lisbeth se demandait, hypothétiquement, comment elle se sentirait dans une telle tenue... plutôt belle, ou plutôt ridicule ? Difficile de juger, sans avoir essayé. Après un petit moment d'hésitation, elle ajouta.

« Bon, après, pour porter ça, il faut quand même oser, haha. C'est très joli sur elle, mais je ne suis pas sûre que cela m'irait. »

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 6 mercredi 14 mars 2018, 01:19:28

Il était en train de faire tapis. Est-ce que Liz’ allait le suivre ? Est-ce qu’elle allait lui balancer ça à la figure ? Face à ce genre de choses, il n’y avait souvent que deux réactions-types : soit la curiosité, même sous forme d’étonnement humoristique, soit le rejet brusque, qui exprimait souvent une forme de déni. Alors, oui, il avait peur. Certes, il connaissait bien sa Liz’, mais... Enfin, Alan avait toujours un don inné pour envisager le pire ! Nerveusement, il observait donc l’image. Le portrait... C’était Hannah. Une fille insoupçonnable, qui était fleuriste. Qui aurait pu croire qu’une fleuriste puisse aimer se travestir ? Elle était l’un des meilleurs modèles qui soit, pourtant, le studio adorait lui enfiler toute sorte de tenue. Et, silencieusement, Lisbeth observait la photo, pensive, avant de commenter le masque, ce qui fit sourire Alan.

« La privation sensorielle... Il est vrai qu’on a encore jamais essayé ça, toi et moi. »

C’était pourtant l’un des éléments centraux du BDSM, mais il préféra la laisser contempler l’œuvre... Et sourit en voyant ses réactions. « Sensuel et distingué »... C’était une bonne manière de résumer ça... Ainsi que le terme « provocateur ». Alan sourit légèrement, amusé plus qu’autre chose, et acquiesça.

« Ma foi... Il y a toujours un peu de provocation dans ce genre de tenues. Si tu t’imagines qu’on est une bande qui sort avec ça sur le dos en public, comme tous ces tarés sur Internet... Non, eux, ce sont des tarés ! »

L’analogie n’était peut-être pas si juste que ça, à la réflexion. Mais Liz’ pouvait clairement voir que le sujet fascinait Alan. Il tremblait sur place, ce qui lui arrivait toujours quand il parlait d’un truc génial... Comme un blockbuster hollywoodien, une obnne série sur Netflix, ou un Big Mac.

« Tu sais, ça n’a rien d’exceptionnel d’enfiler ça. Même un gros, on pourrait mettre une tenue qui lui irait à la perfection, tu sais ! »

Réalisant ce qu’il venait de dire, Alan se tut brièvement, avant de rajouter, en levant les mains :

« Enfin, j’dis pas ça pour toi, bien sûr ! T’es... T’es superbe et tout, Liz’, je te jure ! Je t’assure, t’as la silhouette parfaite pour enfiler des catsuits ! »

Il l’avait lâché spontanément, et, quand il réalisa ce qu’il venait de dire, Alan se pinça nerveusement les lèvres, avant de se masser l’arrière des cheveux, grattant sa nuque, le regard légèrement fuyant.

« Je... Il faut le prendre comme un compliment, ce que je viens de dire... »

Alan se racla la gorge, ayant tout d’un coup très chaud.

« Tu sais, cette fille, elle est fleuriste IRL... ‘Fin, c’est un hobby pour elle ! Tu vois, c’est... C’est comme du cosplay, en quelque sorte ! Mais... Euh... Un peu différent quand même, enfin... C’est pas un truc zarbi’ ! On l’attache pas dans une cave, on lui met pas de la cire sur les seins, on... C’est juste un truc de passionnés, tu vois ? »

Il se racla encore la gorge, et précisa :

« Franchement, c’est du mannequinat sexy. Et toi, avec ton profil... Ton corps a les proportions parfaites ! »

Alan se contredisait un peu, puisqu’il venait de dire, tout à l’heure, qu’il existait des modèles pour tout poids... Mais c’était tout de même facile quand on était pas obèse ! Enfin... Il n’avait pas le sens de la rhétorique de Lisbeth. Il se racla alors la gorge, et tourna la page, montrant une autre photographie plus sensuelle. Une image qui s’appelait : « Red Succubus ».

Alan sourit ensuite :

« Après, je te cache pas que... C’est pas destiné à un contenu public. Mais bon, entre ça et un clip de Snoop Dogg, je trouve quand même que mes photographies sont plus acceptables. C’est de l’érotisme, pas du porno’ idiot. Elle, tu vois, c’est une bibliothécaire... »

Outre la beauté de l’image, il était sûr que Lisbeth ne tarderait pas à s’interroger sur la queue caudale, puisqu’elle prenait sa base à un endroit... Très précis.

« Désolé, j’dis que des conneries, je crois... Mais, tu vois, t’as vu mon book, et tu m’as pas encore jeté un verre d’eau à la figure, alors... Voilà, c’est cool... »

En fait, il avait carrément envie de dire qu’il était très excité, mais... Ce n’était pas respectueux à dire ouvertement !

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 7 mercredi 14 mars 2018, 09:21:19

Lisbeth souriait, heureuse. De toute évidence, Alan était très passionné par le BDSM, ou en tout cas par sa vision à lui, et son enthousiasme faisait plaisir à voir. Elle ne dit rien, et le laissait s'exprimer, passant davantage de temps à le regarder lui que la photographie de son portfolio, tout en l'écoutant. Tout allait bien, jusqu'à ce que, emporté dans son élan oratoire, il fasse la remarque de trop, qui n'échappa pas à l'avocate. Ses sourcils se froncèrent presque immédiatement, et elle répliqua aussitôt, la mine sévère, sur un ton si calme qu'elle paraissait d'autant plus menaçante.

« ... tu insinues que je suis grosse ? »

La remarque pouvait être anodine, mais Lisbeth avait parfois un tempérament explosif. L'analogie du volcan lui allait comme un gant. Douce, lorsqu'il était en sommeil, elle pouvait devenir une véritable furie lorsqu'il entrait en éruption, et spontanément. Heureusement, la situation n'était pas dramatique, et Alan parvint à se reprendre de justesse, à l'amadouer par des compliments. Ses traits s'adoucir, et elle n'insista pas plus que ça, non sans lâcher un « M'ouais. » suggestif, avec un sourire en coin. Elle continuait de le fixer avec intensité, assez amusée, pour l'embêter pendant qu'il essayait de se ressaisir. Sa petite vengeance à elle. Alan continua d'expliquer son point de vue, et mentionna un concept qui attira son attention. Le cosplay. Non pas qu'elle s'y intéressait, mais cela mettait toute cette histoire en perspective.

« Huuuuh, je vois oui, c'est vraiment comme du cosplay, sauf qu'au lieu de se déguiser en un personnage de manga, et chercher le réalisme, vous optez pour des tenues plus particulières, plus... sexy, c'est le mot oui, tu as raison. »

La jeune femme avait l'impression de se sentir comme un poisson dans l'eau. Elle était toujours aussi inexpérimentée dans ce domaine, mais elle comprenait parfaitement ce qu'Alan lui disait, ses émotions, ce qu'il ressentait, ce qu'il en pensait. C'était assez grisant. Elle ne partageait pas sa passion, pas encore, mais au moins elle était d'accord avec lui. Même pour elle, c'était une bonne chose, elle n'aurait pas supporté de devoir rompre avec lui parce qu'il avait des fétichismes de détraqué. Ce qu'elle ne pensait pas de lui, heureusement. Lisbeth reporta son attention sur la nouvelle photo qu'il lui montra. Une démone, dans une tenue aussi érotique que la précédente, et à la pose très suggestive. Elle ne manqua pas de l'analyser, comme avant, et immanquablement, elle remarqua comment sa queue pouvait tenir. L'idée même la fît rougir, et elle ne se gêna pas pour en parler.

« Mmh, c'est... oui, effectivement. En même temps, si le BDSM était une activité tout publique, ça se saurait, héhé. Encore que, je trouve que cette photo est plutôt soft quand même, on peut voir des choses beaucoup moins décentes dans les publicités pour parfums... enfin, excepté ça. »

Elle montra du doigt l'accessoire représentant la queue de la succube.

« J'imagine mal un enfant tomber sur cette image à la télévision, et demander "Maman, comment elle fait la dame pour pas que la queue de son déguisement elle tombe ?". Heureusement, je ne suis pas une enfant. »

Elle ria légèrement. Il était évident, en tout cas pour elle, que la passion d'Alan n'était pas innocente, et que derrière sa fascination pour l’esthétisme des photographies se cachait certains penchants sexuels. Assumés, ou non, Lisbeth ne savait pas trop, il n'en avait pas encore parlé sous cet angle là. Ce qu'elle comprenait parfaitement. Quelques minutes plus tôt, il balbutiait encore de gêne à l'évocation de la catsuit. Peut-être que maintenant, voyant que la jeune femme était compréhensive, et qu'elle appréciait même ce qu'il lui montrait, il serait plus à l'aise. C'était en tout cas ce sur quoi elle comptait. A l'évocation du verre d'eau, elle ne pût s'empêcher une petite pique à son égard.

« Haha, figure-toi que tu as failli recevoir un verre d'eau tout à l'heure, mais ça va, je te rassure. Sauf si tu me dis que tu as aidé la modèle à enfiler ses accessoires... »

Avant d'ajouter, après avoir marqué une courte pause, souriante.

« Non, je te taquine, j'imagine bien que non. En revanche... »

Laissant ses mots en suspends, elle se lova plus chaudement contre Alan, se serrant contre lui. S'il avait parfois quelques scrupules à ce sujet, Lisbeth en revanche se gênait rarement pour laisser son coté pervers s'exprimer, lorsqu'ils partageaient un moment intime tous les deux. Ce qui était un peu le cas, à vrai dire, ils regardaient ensemble des photos à tendances érotiques depuis tout à l'heure. Sa main, douce et chaude, se faufila insidieusement sous le t-shirt de son homme, et vint se poser contre son torse, en caressant lentement sa peau en chemin. Elle susurra alors, d'une voix mielleuse, et avec une franchise qui pouvait être assez déroutante.

« Je dois bien avouer que cette petite séance découverte m'a toute émoustillée, pas toi ? »

La réponse était assez évidente, pour elle. Bien qu'étant profane en la matière, les photos avaient quand même réussi à l'exciter un peu, alors elle imaginait bien l'effet que ça pouvait avoir sur quelqu'un qui y était très sensible. Lisbeth lui laissa l'opportunité de répondre, tout en caressant sensuellement ses pectoraux, y pressant sa paume ou l'effleurant avec les doigts. Elle poursuivit ensuite, innocemment.

« Je me disais, aussi... puisque apparemment, j'aurais le profil parfait pour apparaitre dans ta collection, aux cotés de toutes ces photos superbes, et sexy... tu as déjà dû m'imaginer sur l'une d'entre elles... »

Elle n'en dit pas plus, laissant les sous-entendus conclure sa question. L'avocate était certes une personne franche, qui avait tendance à aller droit au but, mais cela ne voulait pas dire qu'elle n'appréciait pas une pointe de mystère, de temps en temps, ni d'être surprise. La jeune femme continuait à jouer de ses doigts sur le corps d'Alan, dessinait des formes abstraites, le caressait du bout de l'index, en descendant progressivement sur ses abdominaux.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 8 vendredi 16 mars 2018, 00:21:49

Alan savait qu’il jouait en terrain miné avec Lisbeth. L’avocate en herbe avait tout le piquant des juristes, à continuellement jouer sur les mots et sur ses sentiments. Il adorait ça, bien sûr, mais... C’était quand même parfois à s’en arracher les cheveux ! Elle le torturait dans tous les sens, à sa manière, oscillant entre la vexation réelle et la fausse, lui reprochant ensuite de ne pas savoir dissocier l’humour de ses colères sérieuses. Le verre d’eau, toutefois, était généralement un bon indicateur. Si les fantasmes d’Alan avaient pu faire flipper certaines de ses partenaires passées, il savait que les crises de colère subites de Liz’ avaient également refroidi quelques-uns de ses partenaires. Mais lui, à la réflexion, il trouvait que ça fonctionnait plutôt bien dans leur couple. Il était cinglé là où elle était raisonnable, et raisonnable là où elle était cinglée. C’est ce qu’on appelle la complémentarité. Pour ce qui était des relations professionnelles, Liz’ tenait la dragée haute, mais, pour tout le social, il fallait davantage compter sur Alan. C’était lui qui sortait Liz’ de ses bouquins pour l’emmener dans des soirées, et l’initier à tous ces trucs de geekqui étaient, pour elle, un véritable monde inconnu. Il n’y avait pas que le BDSM, Alan était aussi un rôliste invétéré, et un très grand gamer. Liz’ s’en moquait souvent, d’ailleurs, indiquant que les règles de procédure civile étaient bien plus faciles à comprendre que les règles de lancer de dés à Warhammer.

Les deux se retrouvaient sur le sexe, et, tandis que Liz’ commentait la queue de la succube rouge, elle se rapprocha de lui, et le fit frissonner en glissant sa main sous son haut, remontant jusqu’à ses pectoraux. Alan n’avait clairement pas le profil d’un sportif. Il faisait d’ailleurs assez peu de sport, mais entretenait sa ligne. Physiquement, il s’estimait donc plutôt quelconque, mais très largement passable. Et puis, il était roux, donc il avait forcément une forte valeur ajoutée. Liz’ se pencha vers lui, avec cette lueur malicieuse qu’il connaissait bien, ce léger plissement des sourcils, cette manie qu’elle avait de dire que, ce soir, les choses allaient barder. Un véritable volcan... Dans tous les sens.

« Hm... »

Alan ne répondit pas immédiatement à sa question sur la catsuit, ce qui, chez lui, équivalait à une réponse.

« En fait... Je ne fais pas que photographier. Je dessine aussi... Des modèles, des trucs comme ça. Et... »

Il se massa l’arrière du crâne, rougissant sur place, et déplaça l’une de ses mains, attrapant la jambe de Liz’, et la rapprocha de lui. Le corps de Liz’ se retrouva ainsi à califourchon sur le sien, Alan se collant contre le dossier du fauteuil. Il l’embrassa alors, goûtant à ses lèvres, ce délicieux contact, sa main jouant avec les cheveux de la femme.

« Tu te souviens, il y a quelques semaines, on... Euh... On a... Bon, je peux le dire, parce que c’est honnête, on a baisé comme des porcs en rut une bonne partie de la nuit. Et... Le matin, pendant que tu dormais au milieu du lit, je t’ai regardé, j’ai observé ton corps. Avant que je n’embrasse tes fesses et tes cuisses, et que ça te réveille et tout, je me suis dit que tu avais des mensurations vraiment parfaites... C’est vrai, j’te jure, je t’ai observé pendant une heure avant de réaliser que je bandais comme un taureau. »

S’il fallait faire un Top de leurs soirées de cul, celle-ci décrochait la timbale. À l’origine, il y avait eu les résultats positifs d’un examen où Liz’ avait bossé dur, et où elle était anxieuse. Finalement, elle avait décroché une excellente note. Ils avaient bu (un peu), puis avaient fini par baiser (beaucoup). Peut-être que ça venait du fait qu’elle avait passé les derniers jours à réviser comme une folle, et qu’il avait dû faire ceinture... En tout cas, ils avaient longuement fait l’amour, et, le matin, Alan s’était réveillé le premier. Généralement, il en profitait pour aller chercher des croissants à la boulangerie du bas, mais, en l’occurrence, elle était fermée, et il était à poil, avec une seule envie, de passer la grasse mat’ avec Liz’. Le fait est qu’il s’était levé pour aller pisser, et, quand il était revenu, il avait vu l’une des jambes de Liz’, sortant de la couverture. Tout avait commencé de là. Il avait écarté délicatement la couverture, et avait observé Lisbeth, admiratif... Il avait délicatement caressé son corps, et avait pris des mesures, avant d’embrasser sa peau, ce qui l’avait réveillé... Puis ils avaient refait l’amour.

Et là, tandis que Liz’ était contre lui, elle dut probablement sentir une légère bosse partir du pantalon de l’homme. « Légère », car son jean étouffait son érection, et il reprit :

« J’ai dessiné une tenue en pensant à tes mensurations... Personne ne l’a encore essayé, et je n’ai pas proposé le croquis, d’ailleurs. Je... Hum... Peut-être que je te le montrerai ce soir, c’est... C’est un peu confidentiel, tu comprends ! »

Oui, il n’était pas clairement aussi doué que Liz’ pour faire chanter les gens...

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 9 lundi 19 mars 2018, 15:53:21

Les doigts de la jeune femme filaient sensuellement sur le torse et l'abdomen de son bel homme. Il n'était pas très musclé, mais entretenait suffisamment sa ligne pour que, sous la pulpe de ses doigts, se dessinent les reliefs d'une musculature naissante. Et elle l'aimait très bien ainsi, ça la faisait même un peu craquer, Lisbeth n'était pas vraiment fan des physiques de bœufs sous stéroïdes. En revanche, en ce qui la concernait, elle participait régulièrement à des séances de fitness à la salle de sport. C'était autant pour entretenir son corps, que pour décompresser et se changer les idées, après avoir passé des heures le nez plongé dans diverses jurisprudences à apprendre par cœur. Même si, et au moins Alan la rejoignait sur ce point, son activité physique favorite restait le sport de chambre, incontestablement. Ils avaient ce petit quelque chose, cette subtile alchimie, qui rendait chaque nuit passée ensemble intense et mémorable. Ce n'était pas la raison pour laquelle elle était tombée amoureuse d'Alan, mais quand même, c'était un bonus fort appréciable.

Suivant l'impulsion de sa main, Lisbeth s'installa naturellement à califourchon sur lui, légèrement cambrée et les mains encore chaudement glissées sous son t-shirt. Si elle se souvenait de cette fameuse soirée ? Une nuit de sexe aussi torride ne s'oubliait pas si facilement. Après avoir passée plus d'une semaine à bachoter un examen important, à enchainer les nuits courtes et les tasses de café, à piquer d'injuste crise de nerf envers Alan, puis à déprimer en pensant qu'elle l'avait raté malgré tout... quelle ne fût pas sa surprise en apprenant qu'elle avait finalement réussi, bien au delà de ses espérances. Toute cette tension relâchée, la nuit qui s'ensuivit fût, effectivement, mémorable. Elle était même parvenue à jouir trois fois, trois véritables orgasmes, ce dont Alan prenait fièrement crédit. A raison, d'ailleurs, il l'avait rendue folle de plaisir durant des heures. Donc, oui, elle s'en souvenait même très bien, et ces délicieuses réminiscences la firent se mordiller la lèvre inférieur d'excitation.

« Ho, oui, je m'en souviens très bien, mmmhh... D'ailleurs, pour être franche, ce matin là, j'étais déjà à moitié reveillée, lorsque tu as retiré mes draps. Je voulais te faire une surprise, lorsque tu m'aurais rejoint, mais tu as préféré rester là à me regarder d'abord... j'ai trouvé ça adorable, et n'ai pas voulu te déranger. J'aurais juré que mes regards ou mes sourires n'étaient pas assez discrets et m'avaient trahie, mais il faut croire que mes belles jambes étaient une distraction suffisante, huhu... »

Ses mains quittèrent alors son torse, et la jolie blonde enroula ses bras autour de son cou, tendrement, puis vint l'embrasser une nouvelle fois. Ses hanches remuaient lentement, et se frottaient avec envie contre l'érection naissante qu'elle sentait à travers ce jean. Elle était ravie de constater qu'elle n'était pas la seule à être assez excitée, et son baiser en devint un peu plus passionné. Lorsque, enfin, elle le rompit, son regard se perdit dans celui d'Alan, et un sourire éclairait son visage.

« En tout cas, je suis flattée que tu trouves que je fasse un bon modèle, vraiment flattée... j'ai un peu été ta muse, du coup. Je serais ravie de voir le résultat ! Mais, si c'est confidentiel... »

Lisbeth revint à la charge, cette fois non pas pour l'embrasser, mais pour lui mordiller le lobe de l'oreille, et chuchoter au creux de celle-ci.

« Je ne le répéterais à personne d'autre, promis... »

Non pas qu'elle avait l'occasion de le révéler à qui que ce soit, au fond, mais ça l'amusait de le lui dire ainsi. C'est vrai qu'il lui arrivait parfois de discuter avec sa meilleure amie, et de partager des détails croustillants avec elle, mais elle se voyait mal parler de la passion d'Alan pour le BDSM. C'était quelque chose d'intime qu'il avait partagé avec elle, comme une confidence, qui resterait donc au sein de leur couple. Elle quitta son oreille, pour se redresser devant lui, et continua d'une voix mielleuse.

« Si tu veux bien me le montrer... on peut faire monter les enjeux d'un cran. J'ai beaucoup aimé la plupart de tes photos, à vrai dire, mais certaines étaient quand même... disons, un peu trop poussée, à mon goût. Que dirais-tu d'un petit jeu ? Si j'aime ton dessin, la prochaine fois que nous ferons l'amour... je ferais tout ce que tu voudras. Mais s'il ne me plait pas, c'est moi qui aurait ce privilège. »

L'idée lui était venue de manière assez naturelle, sans autre arrière pensée que le fait qu'ils feront l'amour. Elle se rendait compte que ça pouvait, sans doute, exacerber la nervosité d'Alan, qui avait déjà été bien anxieux en lui dévoilant ses photos, mais ce n'était pas dans ses intentions de le tourmenter inutilement. Au contraire, elle avait pris soin de lui avouer, avec sincérité, qu'elle aimait son travail, en tout cas une bonne partie. Ce qui laissait la place au suspense. Et puis, à ses yeux, qu'elle n'aime ou pas, dans les deux cas de figure, ça se terminerait par une nuit de sexe, et le sexe, c'était toujours bon à prendre.

D'ailleurs, elle avait également pris soin de préciser la prochaine fois qu'ils feront l'amour, plutôt que tout à l'heure, ou ce soir. En effet, il se faisait tard, et Lisbeth devait encore dîner, se doucher, terminer deux trois trucs, et dormir suffisamment pour le lendemain. Ce n'était pas l'envie qui lui manquait, bien au contraire, mais l'avocate essayait d'être raisonnable. Son stage était très important pour elle, déterminant pour sa future carrière, et comme cette histoire l'avait distraite toute la journée, elle avait pris beaucoup de retard sur ses dossiers. La jeune femme souhaitait donc être en forme demain pour rattraper cela... même si, se connaissant, elle aura du mal à résister. Heureusement que sa notion de raisonnable restait assez large pour inclure une petite gâterie ou un quickie. Mais, pour l'heure, elle se demandait si elle pourrait voir ce fameux dessin, en s'impatientant un petit peu, ses mouvements de bassin entretenant légèrement l’érection d'Alan.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 10 dimanche 25 mars 2018, 20:46:17

Ah, Liz’ et ses défis ! Liz’ et ses propositions tordues de juriste ! Alan n’était pas paré pour lutter contre ça, mais il savait qu’il en avait trop dit. En fait, dès qu’il avait parlé de ce costume, c’était dans l’intention de lui montrer. Il avait titillé la curiosité de Lisbeth, et elle n’en démordrait pas. La jeune femme avait toujours été très curieuse, ce qui avait toujours surpris Alan. Avant de la connaître, il s’était toujours imaginé les juristes comme des gens sans imagination, vivant dans leurs petites cases, et sans aucune inspiration. Une idée reçue qui l’avait souvent influencé, et même en ce moment, puisqu’elle hésitait encore à lui faire totalement confiance, et à lui montrer son croquis.

*T’es trop con, Alan ! se sermonna-t-il. Elle est emballée !*

Le jeune homme sourit alors, frissonnant sous les caresses et les baisers de sa copine. Elle savait clairement y faire pour le stimuler, et, somme toute, il commençait vraiment à se sentir serré dans ce pantalon. Il l’embrassa sur les lèvres, et hocha la tête.

« Tu sais, je crois que tu serais une parfaite dominatrice... Donc, si tu dois faire tout ce que je veux, ça se résumerait à être une dominatrice. T’es gagnante dans tous les cas, tu le sais, ça, hein ? »

Encore un de ces trucs de juriste, aurait-il pu dire. Exactement comme quand elle s’enflammait contre un démarcheur, ou contre un vendeur qui, après avoir mis en ligne une annonce promotionnelle, refusait ensuite de l’appliquer. Ouais, il l’imaginait vraiment trop dans ce rôle ! D’ailleurs, le costume qu’il avait dessiné, à sa manière, illustrait cela. Il hocha donc la tête.

« Okay, beauté... Je peux rien te refuser, de toute façon. Écarte-toi, c’est dans mon atelier, bébé. »

Il l’embrassa encore, puis se releva, et respira lentement, soudain un peu nerveux. Ce qu’il allait lui montrer était quand même très intime. Alan se dirigea de nouveau dans son atelier, et en sortit quelques instants plus tard, avec une sorte de classeur. Il retourna s’asseoir à côté de Lisbeth, et soupira lentement.

« Tu sais, tu me fais vraiment bander dur, là, c’est cruel de vouloir observer toutes mes œuvres sans me... »

Il préféra ne pas insister, et déglutit lentement, puis ouvrit le classeur. Il comprenait de multiples croquis, des images parfois délirantes, fruit de son imagination. Il y avait des posts-its ici et là, et il attrapa un, sur lequel était sommairement écrit : « Lisbeth ». Comme quoi, Alan n’avait pas menti en disant que la tenue avait été pensée pour elle. Il souleva la page. Le croquis avait été dessiné sur un format A3, et Alan avait été très attentif dessus, le colorant proprement. L’une de ses meilleures pièces, selon lui, et il présenta la double page à Lisbeth.

C’était un élégant corset violet et blanc, remontant jusqu’au cou, formant une sorte de protection qui enserrait le cou, avec de longs bras, le tout soutenant des collants blancs.

« La dominante est le violet, pour le désir que tu es, avec des motifs blancs, pour... Ta pureté. Enfin, c’est comme ça que je me le visualise. »

Il fallait bien sûr s’imaginer dedans, en réalité.

« Normalement, ton cou devrait rentrer à la perfection dedans, ça formera comme une élégante protection... Et un truc assez classe, assez noble. Parfait pour une avocate, non ? »

Alan lui sourit doucement.

« Si je le commande, tu pourras l’avoir d’ici une semaine environ... Si ça te dit, bien sûr ! Je ne veux rien t’imposer... »

Mais il avait quand même sacrément envie de l’imaginer dedans, ce qui l’amena finalement à poser la seule question qui vaille :

« Tu en penses quoi ? »

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initation [Keira Metz]

Réponse 11 jeudi 05 avril 2018, 00:41:02

Les fines lèvres rosées de Lisbeth s'étirèrent en un léger sourire. Effectivement, si la volonté d'Alan était qu'elle prenne les rennes, alors dans les deux cas, elle sera gagnante. *Enfin, NOUS serons gagnants, du coup.* Toutefois, cette proposition sonnait comme un aveux inattendu, pour la juriste blonde. Parmi le large éventail des possibilités qui aurait pu s'offrir à lui, la chose qui le tentait le plus était de la voir dans le rôle d'une dominatrice ? Est-ce que cela faisait d'Alan un soumis ? Elle n'avait jamais imaginé que son homme puisse aimer ce genre de relation... d'un autre coté, elle n'avait jamais imaginé non plus qu'il soit fétichiste de tenues BDSM non plus, et pourtant.

La jeune femme ne répondit pas, et pendant qu'il allait chercher son fameux dessin, elle en profita pour se poser et réfléchir rapidement. A priori, ce rôle lui irait comme un gant, se disait-elle. Lorsqu'il s'agissait de prendre des décisions, ou de porter la culotte, elle avait bien souvent le dernier mot. Si ses raisonnements logiques et son argumentaire irréfutable ne parvenait pas à convaincre, son fort caractère et son tempérament s'avérait être assez efficace pour persuader. Il était donc assez rare qu'elle n'obtiennent pas ce qu'elle voulait. Cependant, elle doutait que son attitude naturelle correspondait à la notion de dominatrice telle qu'il l'entendait, du moins d'après ce qu'elle-même s'imaginait. Une femme en tenue de cuir ou de latex, tenant une cravache dans une main, et une laisse dans l'autre, avec à son extrémité un homme à genoux, à ses pieds. Une image assez caricatural, en somme.

Elle aura cependant tout le temps de dissiper ses doutes plus tard. Pour l'heure, Alan revint avec un nouveau classeur. La jeune femme le laissa s'installer à ses cotés, et vint se lover contre son bras, en portant son attention vers son fameux dessin. Elle était loin d'éprouver le même niveau de nervosité que lui, mais restait très curieuse de le voir, de découvrir ce qu'elle avait pu lui inspirer.

« Ooohh... »

Et, le moins que l'on puisse dire, c'était qu'elle ne fût pas déçue. Lisbeth regarda longuement son dessin, admira la qualité du tracé, le soucis du détail, et tout particulièrement la beauté de la tenue, tout simplement. Elle sourit toute seule, amusée, en pensant qu'il fallait, au bas mot, un bon quart d'heure pour l'enfiler ou l'enlever, tant elle paraissait complexe et sophistiquée. Néanmoins, elle approuvait Alan. Cela lui plaisait beaucoup.

« Ce que j'en pense ? J'en pense, que... »

Lisbeth poursuivit sa phrase au creux de son oreille, en chuchotant d'une voix taquine.

« ... tu as gagné ta nuit avec une dominatrice. »

Elle posa ensuite sa tête contre son épaule, tendrement, en regardant à nouveau son œuvre. Pendant ce temps, sa main s'était glissée sur la bosse de son pantalon, audacieuse et coquine. De quelques gestes habiles, elle parvint à ouvrir sa fermeture d'une main, et caressa alors sa masculinité à travers le fin tissus de son sous-vêtement.

« Oui, le dessin est très beau, et la tenue a l'air magnifique, ça me plait beaucoup. »

Son ton devint légèrement plus sérieux, même si elle continuait à doucement jouer avec son érection.

« Je sais que ça ne doit pas être facile, de partager tes secrets comme ça, surtout avec la pression que je dois te mettre... mais, tu sais, je suis vraiment contente que tu m'ai montré ton dessin, et ton album photo. Je trouve ça chouette, ce que tu fais. »

Lisbeth parlait en toute sincérité. Sans aller jusqu'à s'excuser ou avoir des regrets, c'était tout de même loin d'être nécessaire, elle avait conscience de lui avoir un peu forcé la main. L'avocate réalisait bien l'ampleur de ses "confessions", et souhaitait simplement qu'il le sache. Néanmoins, même en essayant de rester sérieuse, elle ne pouvait pas s'empêcher de s'amuser avec lui, c'était plus fort qu'elle. La jeune femme avait évidemment entendu sa remarque plus tôt, anodine, et avait fini par le libéré de l'étroitesse de son jean, le caresser un peu, mais elle ne s'arrêta pas là. Ou plutôt, si, elle s'arrêta, subitement, et retira sa main pour la poser simplement sur sa cuisse. Sa voix se fit plus douce, plus suave, susurrant ses mots à travers ses lèvres souriantes.

« C'est vrai que tu étais à l'étroit, dit donc. Tu dois être tout excité, huhu... Bon, je ne suis pas en dominatrice, —d'ailleurs, j'aimerais que l'on en discute un peu, à l'occasion—, mais là je me demande quand même, si ça avait été le cas, est-ce que tu me demanderais gentiment de te soulager ? »

Elle ne connaissait pas encore les rouages de la domination, mais elle aimait jouer le jeu, et cela venait naturellement chez elle. On pouvait même dire qu'elle y prenait goût.

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initiation [Keira Metz]

Réponse 12 lundi 09 avril 2018, 01:11:05

Alan avait tout déballé... Du moins, le plus important. Des fantasmes plus osés, il en avait encore, mais il ne s’envisageait pas en parler à Lisbeth pour le coup. Il n’avait pas encore parlé de tout, par exemple du Crimson Club. Ça, il le conservait pour plus tard, le temps d’initier sa douce Lisbeth. Effectivement, Alan l’imaginait très bien en dominatrice, et c’était bien pour ça que la tenue qu’il avait dessiné présentait un port très altier. Elle avait un comportement dominateur par nature. Lisbeth, c’était le genre de femmes qui piquaient vite un fard, et c’était aussi pour ça qu’il l’aimait. Au sein de leur ménage, c’était elle qui dirigeait le couple, qui avait les pieds sur terre, qui gérait les finances. Et lui, Alan, avait toujours été très bonne pâte. Alors, quitte à lui faire goûter à de tels plaisirs, Alan était bien décidé à la laisser dominer. Il ne fut donc pas surpris de voir que Lisbeth le suivait en ce sens, et soupira lentement en laissant son amante la caresser intimement. Ses doigts se glissèrent sous son pantalon, déboutonnant la ceinture, et elle s’attaqua à son sexe, en caressant son caleçon. C’était le genre d’attentions qu’il aimait. Alan n’avait jamais caché qu’il aimait que Lisbeth s’occupe de son sexe, et il soupira lentement.

Sa copine était clairement emballée par sa tenue, et apprendre ça ne manqua pas de l’exciter. C’est à ce moment qu’il réalisa qu’il avait une trique d’enfer, et Lisbeth prit le temps de le remercier pour partager avec elle ses plus grands fantasmes.

« C’est normal, Liz’, je... En fait, j’aurais dû t’en parler bien plus vite... »

Alan s’en voulait encore d’avoir laissé sa peur le guider, au lieu de faire naturellement confiance à Liz’. Fort heureusement, elle ne lui en voulait pas, et semblait même, au contraire, très emballée par tout ça.

« Je... Enfin, c’est vraiment super que tu aimes ça, Lisbeth, je... »

Il l’embrassa alors, poussé par un élan subit, et sentit son sexe enfler encore. Son érection se poursuivait, sa queue devenant plus douloureuse, car son esprit était déjà en train de s’emballer, d’imaginer tout ce qu’ils pourraient faire ensemble. Alan rompit le baiser, et lui sourit encore.

« Je t’aime... »

C’est tout ce qu’il avait trouvé à dire d’intelligent. Clairement, Alan était moins habile que Lisbeth avec les mots, et cette dernière enchaîna alors, demandant comment être une bonne dominatrice. Alan réfléchit à sa phrase, à sa question, et sourit alors :

« On ne demande rien à une dominatrice, Liz’, on la supplie... C’est un vrai jeu de rôles, tu sais. Et là, tu vois, si tu étais ma dominatrice, je t’appellerai Maîtresse, et je te vouvoierai, car un esclave est naturellement inférieur à sa Maîtresse. Et je vous dirais, Maîtresse, que vous voir comme ça, sentir votre main sur mon sexe, ça m’excite énormément, et je vous présenterai mes excuses de ressentir un tel désir pour vous, en vous disant que je suis un bien vilain esclave, parce que, quand je vous vois comme ça, Maîtresse, tout ce que j’ai envie, c’est... »

Il se tut pendant quelques secondes, se rapprochant encore d’elle... Et murmura dans le creux de son oreille :

« ...De sentir vos délicieuses lèvres se poser sur mon sexe, et de me faire jouir comme jamais, parce que, Maîtresse, pour être honnête... À vous imaginer dans votre future tenue, vous me faites bander comme un taureau ! »

Keira Metz

Humain(e)

Re : L'Initiation [Keira Metz]

Réponse 13 mercredi 02 mai 2018, 20:44:03

« Je t’aime... »

Il ne s'agissait que de quelques mots, simples, loin du style plus verbeux de l'avocate. Et pourtant, il n'en fallut pas davantage pour la troubler, la faire fondre de tendresse. Un effet subtil, presque imperceptible, qui ne tarda toutefois pas à se manifester par une réponse passionnée, qu'elle accompagna d'un long et tendre baiser.

« Je t'aime aussi, mon amour. »

Les deux jeunes amants avaient beau avoir une vie sexuelle épanouie, ils n'avaient encore jamais vraiment eu l'occasion de s'essayer aux jeux de rôles. C'était du moins le cas de Lisbeth, qui n'avait d'ailleurs pas eu l'occasion d'essayer grand chose tout court, avant de rencontrer Alan. Ses précédentes relations, certes très agréables, n'étaient jamais sorties des sentiers battus, et c'était grâce à Alan qu'elle pouvait découvrir le sexe d'une nouvelle façon. La liste n'était pas bien longue encore, mais elle incluait notamment la sodomie, le sexe sous la douche, ou encore le 69, et la jeune femme ne doutait pas qu'elle s'allongerait encore avec le temps. Pour le moment, déjà, elle avait droit à un petit avant-goût du jeu de rôles, entre maitresse et esclave.

Lisbeth, novice, écoutait attentivement la réponse de son homme. Sa première remarque, sans être très surprenante, ne tomba pas dans l'oreille d'une sourde, et elle comptait bien la garder à l'esprit pour les prochaines fois. C'était elle qui décidait, qui avait autorité sur lui, et à Alan d'obéir, de suivre ses désirs... ou de la supplier. La perspective lui plaisait beaucoup, en réalité, ce qu'elle réalisa concrètement à l'entendre jouer le jeu, et l'appeller Maitresse. C'était une sensation légèrement grisante, même.

« Mmmhh, je vois... Oser vouloir enfoncer ton sexe dans la bouche de ta maîtresse, tu es effectivement un bien vilain esclave. »

Ce fait étant établi, elle se demandait alors ce qu'elle comptait faire. Comment est-ce qu'une maîtresse réagirait ? En toute honnêteté, elle n'en avait aucune idée, et comme souvent lorsqu'elle se retrouvait dans ce genre de situation, elle réfléchissait à toute vitesse, soupesant avantages et inconvénients, cherchant une réponse rationnelle. Le choix le plus évident, à ses yeux, aurait été la frustration, pour le punir de ses pensées, mais elle opta finalement pour la seconde solution.

« Et un vilain esclave mérite une vilaine punition... mais, heureusement pour toi, tu as réussi à beaucoup exciter ta maîtresse, huhu. Et, à ce titre... mmh, tu mérites bien un petit quelque chose. »

Après l'avoir chauffé plus tôt, laisser Alan sur sa faim aurait été assez cruel, et ce n'était pas une attitude qu'elle pourrait assumer. De plus, elle avait été tout à fait franche dans sa réponse, et ses propos très explicite sur son désir et son érection avait suscité en elle une délicieuse excitation, qui lui donnait envie de profiter un peu de la situation.

Elle vint ainsi se blottir un peu plus contre lui, chaudement, sa poitrine se pressant contre son épaule, et grimpa à moitié sur lui, sa jambe en collants remuant doucement contre sa cuisse. Elle finit ensuite par prendre son sexe entre ses doigts, et à le masturber doucement. Alan n’exagérait pas sur son érection, il bandait comme un taureau.

« Hé bien... tu es si dur... ça doit te faire un peu mal, non ? »

Lisbeth lui sourit, et continuait d'astiquer son épais mandrin, lentement, de haut en bas.

« Tu es chanceux aujourd'hui, ta maitresse va prendre soin de toi et te soulager... alors tu peux te laisser aller... »

Elle marqua une pause, et réfléchit, quelques instants, puis se décida à pousser le bouchon un peu plus loin. Quitte à jouer les maîtresses, autant le jouer vraiment. Elle rapprocha ses lèvres de son oreilles, et lui murmurant en douceur.

« Inutile de te retenir... ta maîtresse t'autorise à jouir... profites-en... »

Elle continua à le masturber, à un rythme de plus en plus soutenu. Sa douce main le serrait comme elle pouvait, et glissait de haut en bas, frottant sa hampe et son gland dans toute leur longueur. C'était assez contre-intuitif pour elle, que ce soit la maîtresse qui donne du plaisir à son esclave, mais elle devait bien admettre que ça l'excitait beaucoup. Au delà de la masturbation, en soi, le contexte d'Alan lui étant soumis donnait une dimension beaucoup plus excitante à leur jeu, et elle adorait ça. Lisbeth poursuivait donc, lui prodiguant de longues caresses appuyés, elle-même enivrée par les pulsations de son sexe entre ses doigts, par les réactions de plaisir qu'elle percevait. Elle ne cessa pas, fixant Alan en souriant, remuant tendrement contre lui, l'embrassant à plusieurs reprises, jusqu'à ce qu'il finisse par jouir.

Son sperme gicla, de manière incontrôlable. Une partie s'était retrouvée sur sa main, tandis qu'elle continuait à le branler, même après l'orgasme, avec plus de douceur. Elle finit ensuite par le lâcher, et porter ses doigts à ses lèvres. En temps normal, et Alan le savait, elle refusait catégoriquement d'avaler lorsqu'il jouissait dans sa bouche, mais ne rechignait pas à y gouter, parfois. Ce qu'elle fit à l'instant, léchant un peu de son sperme chaud sur ses doigts, en le taquinant.

« Mmh, quel vilain garçon, tu as joui partout. ♥ »

Elle l'embrassa une dernière fois, et se leva, devenue un peu plus sérieuse. Elle aimait jouer, mais restait responsable et n'oubliait pas non plus qu'elle avait des choses à faire. Après lui avoir dit qu'elle allait se doucher, elle se dirigea vers la salle de bain, se déshabilla et se glissa dans la cabine de douche. Détendue sous l'eau chaude, Lisbeth repensa à ce qu'il venait de se passer. Elle avait beaucoup aimé sa première expérience en tant que dominatrice, et songea qu'elle n'avait pourtant qu'abordé la surface. La jeune femme avait conscience d'avoir encore beaucoup à apprendre, avec Alan... et elle était très impatiente de remettre ça !

Princesse Alice Korvander

Humain(e)

Re : L'Initiation [Keira Metz]

Réponse 14 dimanche 06 mai 2018, 22:24:31

Oh oui, Alan était amoureux ! Comment aurait-il pu ne pas l’être ? Sa Lisbeth était tout simplement merveilleuse, parfaite ! Non seulement elle était super belle, mais, même au-delà de ça, elle était une femme ordonnée, intelligente, carrée… Ce qui était idéal pour quelqu’un comme Alan,s i prompt à se laisser aller, à s’endormir, à laisser parler sa paresse, et qui avait très clairement des difficultés à s’organiser, à avoir un budget, et à envisager l’avenir de manière sereine. Alan avait un comportement de bohémien qui jurait avec le style ordonné de Lisbeth, et qui faisait que leur couple s’entendait à merveille, lui apportant un degré de fantaisie, et elle une pointe de calme. Et, pourtant, malgré ça, Lisbeth avait aussi, en elle, ce zeste de folie, d’indécence, qui lui plaisait énormément. Aurait-il pu trouver ailleurs une personne comme elle ? Une personne qui, tout en étant ordonnée, était prête à sombrer dans le vice et dans la luxure avec lui ? Il s’était attendu à ce qu’elle soit étonnée par les passions secrètes d’Alan, qu’elle prenne le temps de réfléchir, mais… Eh bien, peut-être qu’il l’avait sous-estimé, car elle écouta silencieusement ce qu’il disait au sujet de la domination, et le mit très rapidement en pratique, avec un talent inégalable.

Elle arriva ainsi à hauteur de son sexe, et, effectivement, Alan était bien excité. Si ça lui faisait mal ? Ah ! Il se pinça les lèvres, les joues légèrement rouges (ce qui allait plutôt bien avec ses cheveux roux), et sourit légèrement :

« À… À ton avis, hum ? Enfin… À votre avis, Maî-Maîtresse ? »

Un brin insolent comme esclave, mais c’était si inattendu ! Qui aurait cru que Liz’ puisse se prendre aussi bien au jeu, hey ? Mais, après tout, c’était bien pour ça qu’il l’aimait ! Elle le faisait fantasmer, et elle s’attaqua donc à son sexe. Pas de succion, pas de fellation, mais ses doigts posés dessus, se serrant autour de son membre, étaient déjà suffisamment excitants comme ça ! L’homme frémit sur place, et ferma les yeux, avant de les rouvrir, bien décidé à regarder sa Maîtresse pomper son dard, tirant dessus, le secouant et le serrant entre ses doigts. En fait, à bien y réfléchir, il y avait bien des mois qu’Alan ne s’était pas masturbé tout seul. C’était toujours Liz’ qui le faisait à sa place, un peu comme une sorte de rituel entre eux… Et ce n’était pas plus mal, Alan adorait sentir sa main jouer sur son sexe, le branlant énergiquement. Ça, pour le coup, Liz’ n’y allait vraiment pas de main morte !

Et, tandis qu’elle secouait son sexe, et qu’il frémissait sur place, son membre endolori continuant à lui faire terriblement mal, tant sa queue était pressée de relâcher tout ce qui s’accumulait en elle, il soupira le nom de son aimée, ou, plutôt, le surnom qu’elle risquait désormais de fréquemment prendre :

« Maî-Maîtresse, haa… Hnnn… !! »

Il pinça les dents, une veine ressortant de son cou sous l’effet du désir, sous l’effet de cette vague qui était en train de contracter ses muscles, de comprimer tout son corps, et de lui faire atteindre des monts de plaisir exquis. Là, sur le canapé, il soupira encore, essayant vainement de résister, de croire qu’il pourrait lutter contre ses propres pulsions, ou contre l’engouement de Lisbeth. Il l’observa encore, entrouvrit les lèvres, puis les serra. Ses yeux se fermèrent pendant quelques secondes, sa bouche s’ouvrit en un soupir silencieux, puis tout son corps se relâcha. Le sperme éclata, formant un jet blanc qui mouilla les doigts de Lisbeth, avant de tomber sur ses propres cuisses, et sur le sol.

« Hmmmm… !! »

La respiration d’Alan reprit un rythme plus normal, et il regarda encore son aimée, avant de sourire en la voyant lécher légèrement ses doigts, se montrant encore plus perverse qu’auparavant. Si Alan ne voyait aucune objection à avaler la cyprine de sa copine quand il la léchait, l’inverse n’était pas réciproque. Le sperme était moins agréable que la cyprine, plus collant, plus… Plus gluant. Lisbeth prétexta alors devoir prendre une douche, et s’éclipsa, plantant Alan au milieu du salon. Ce dernier cligna des yeux, et regarda autour de lui, comme s’il était en train de réfléchir… Puis se redressa à son tour.

Quelques instants plus tard, l’homme se retrouva à son tour dans la salle de bains, et entra dans la cabine de douche, refermant la porte derrière elle, puis se glissa dans le dos de Lisbeth. Ils avaient également pris l’habitude de prendre leur douche ensemble, et Alan caressa les épaules de Lisbeth, descendant le long de ses hanches. Nus l’un contre l’autre, il déposa ensuite un premier baiser dans le creux de son cou.

« N’espère pas t’en sortir si facilement, Lisbeth… Après m’avoir excité comme ça… »

Sa main descendit encore, filant sur le ventre de la femme, caressant son nombril… Et continua à descendre, venant se perdre entre les cuisses de la belle blonde. Alan souriait, parlant d’une voix calme et posée, et la caressa intimement, tout en remontant son autre main, et la posa sur l’un des seins de Liz’. Il pinça alors son téton en souriant encore.

« Tu vois… Moi aussi, je peux faire le Maître, ma chérie… »


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