Je décidais, une bonne fois pour toute, d'arrêter d'attaquer en vain. Crachant du sang, j'allais me cacher derrière un petit bâtiment, avant que ma consœur ne décide de me rejoindre. Et elle venait de me donner une chic idée. Je maîtrisais cette technique, autant l'utiliser. Cependant, je me demandais pourquoi je ne l'avais pas utilisée plus tôt. Par moments, je pensais que je ne réfléchissait tout simplement pas assez, et ça me mettait sur les nerfs. Je pouvais vraiment être conne par moments, et je détestais ça par-dessus tout. Ce n'était pas dans mes habitudes de ne pas réfléchir à ce point. Heureusement qu'elle était là, car j'aurais passé un moment sans même me dire que je pourrais utiliser cette foutue technique. Je sortais de mon abri, afin de recommencer à me ruer sur cette saloperie, espérant qu'il attaque avant que je n'arrive sur lui, pour un nouveau vol plané. Ma mâchoire n'allait pas le supporter longtemps.
Une fois proche de lui, il m'attaqua, attaque que j'esquivais en faisant une sorte de roue. Et une nouvelle fois, le temps se figea. Il fallait que j'en profite pour localiser cette saloperie de collier. Raté. Je décidais donc de multiplier ces esquives. Je le provoquais, tout en me déplaçant, histoire qu'il m'attaque. Esquivant à plusieurs reprises ses attaques, je finis enfin par localiser cette saleté de pendentif. Je me jetais sur ce dernier pour le garder sous moi, afin qu'il ne puisse pas le récupérer, et laisser le temps à ma partenaire de venir. Il fallait que je gagne du temps. Malheureusement, il m'attaqua, de façon sournoise, sa force me plaquant au sol, faisant craquer mon dos. Ma seule peur, c'était que cette saloperie me brise la colonne vertébrale. Je tentais tant bien que mal de résister, mais la douleur qui se propageait dans mon dos, allait vite me faire regretter ce geste des plus stupides. Il fallait impérativement qu'elle vienne.
Je peinais à saisir mon 500, alors que la douleur devenait de plus en plus vive. Dans un ultime geste, je me disloquais l'épaule avec force, pour saisir le collier qui était sous moi, et le garder fermement dans la main. Ceci dit, la douleur fut encore plus vive dans mon épaule, ce qui me fit littéralement hurler. Je tentais de glisser en dehors de cette emprise, mais rien n'y faisait. Le seul moyen serait de me disloquer l'autre épaule, mais la douleur serait si affreuse que cette simple idée m'effrayait au plus haut point. J'allais devoir, pendant des semaines entières, ne plus utiliser ce bras, et cela me faisait bien chier. Heureusement que j'étais droitière. Faisant lentement glisser mon corps vers l'arrière, je trouvais un créneau pour sortir de son emprise. Gardant toujours le collier dans ma main gauche, je me relevais lentement, saisissant mon 500 de la main droite, plaquais le canon sur l'une des extrémités de cette enflure, et tirait à bout touchant, ce qui me fit basculer en arrière. J'en profitais pour me diriger vers Bayonetta aussi vite que je le pouvais. Tout allait maintenant dépendre d'elle.