Toshiro tourna la tête en entendant une femme leur dire d’arrêter. Il fronça les sourcils, et regarda Benji, son comparse et ami. Ils étaient tous les deux en train d’utiliser l’une de ces nouvelles drogues expérimentales sur l’une des étudiantes de la fac’. Eux n’avaient jamais eu de bons résultats au test Senta, et n’avaient donc pu rejoindre la fac’. Ils étaient des zonards, membres d’un petit gang, une bande sans grande importance. Ils avaient donc retrouvé cette étudiante, qu’ils avaient repéré en surveillant la faculté, et en cherchant de belles filles. Ils n’avaient aucune autre envie que celle d’une séance de sexe crapuleuse. Ce ne serait même pas du viol, car la drogue qu’ils utilisaient, et qu’on trouvait sur le campus Mishima, avait pour effet de stimuler considérablement la libido, aussi bien des hommes que des femmes. Pour autant, l’étudiante protestait quand même, le temps que la drogue fasse effet. C’est ce qui conduisit Benji à la gifler sèchement.
« Ferme ta gueule, salope ! »
Benji abaissa la fermeture Éclair de son pantalon, révélant son sexe, un membre bien durci, et sourit malicieusement.
« Allez, sale pute, ouvre la bouche, ouvre ! »
Et c’est donc suite à ça, alors que Benji forçait le passage, que la rouquine approcha. Toshiro la regarda en fronçant les sourcils.
« Qu’est-ce tu veux, salope ?! » grogna-t-il rapidement.
Dans le dos de Lucy, un troisième lascar s’approcha, et, le temps que Lucy réalise ce qui se passait, l’homme la poussa rapidement en ricanant.
« C’est une gaijin ! Et bien roulée, en plus !
- Tant mieux, une seule pute pour trois, c’était quand même un peu court ! » s’exclama Toshiro.
Il se rapprocha de la femme, tandis que son comparse, Daiki, se mettait à califourchon sur elle. Il posa ses mains sur ses poignets, la coinçant au sol, un sourire vicieux sur les lèvres. Avec son haleine fortement alcoolisée, il se rapprocha d’elle, et lécha sa joue, en grognant encore.
« On va te baiser toute la nuit comme l’autre pute, sale chienne, te faire découvrir l’hospitalité japonaise... »
Toshiro cherchait une pilule pour cela. Avec les pilules, c’était toujours plus simple, car les gaijins étaient des rebelles. Elles vivaient dans des sociétés occidentales décadentes, où on ne croyait plus à rien, et où les femmes se voulaient indépendantes, libres... Et, sans l’autorité d’hommes pour les guider, elles faisaient n’importe quoi, couchaient à droite et à gauche, ce qui, à terme, provoquait le délitement de leurs sociétés, et la déchéance de toute la civilisation. Toshiro avait toute une théorie là-dessus, et était bien content d’avoir cette drogue inconnue pour l’aider.
Benji, de son côté, était à l’œuvre, violant l’étudiante contre le tronc d’arbre. Toshiro lui tourna le dos, et, récupérant la pilule rose, s’approcha de la femme.
« Avale ça, sale pute, allez, bouffe-moi ça ! »
Alors que ses doigts gantés s’approchaient de ses lèvres, Toshiro entendit soudain un cri et un choc sourd. Il se retourna brusquement, surpris, et vit Benji, au sol, se tortillant sur place en gémissant, recouvert d’une sorte de texture grisâtre collante.
« Hein ? Mais qu’est-ce que... ? »
Il s’approcha, surpris, et entendit du mouvement. Une silhouette rouge bondit d’un arbre pour atterrir sur un autre. De plus en plus surpris, Toshiro regarda autour de lui, et entendit alors Daiki gémir à son tour. Se retournant vers la gaijin, il vit Daiki s’envoler contre un arbre, poussé par une sorte de... D’étonnante créature rougeâtre avec quatre pattes arachnéennes dorées. Les yeux de Toshiro s’écarquillèrent.
« Putain ! Mais t’es quoi, toi ?!
- Tu n’as pas honte de t’en prendre à des femmes sans défense ? Les hommes ne devraient pas se comporter ainsi !
- Hein ? Mais... »
La mystérieuse créature à la voix robotique bondit alors sur lui, et il se reçut un coup de genou dans le ventre, qui lui coupa la respiration, et tomba à genoux. Mary Jane se retourna alors vers la jeune rouquine. L’armure avait contacté la police, et elle se pencha vers elle.
« Vous allez bien, Madame ? Rien de cassé ? »