Le Grand Jeu - Forum RPG Hentai

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Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

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Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

samedi 23 septembre 2017, 08:53:32

Eklektikos est un univers précieux aux yeux de Thaïs.
De même que nous n'avons pas de nom pour notre univers, les peuples d'Eklektikos n'en ont pas pour le leur et seule la pérégrine l'utilise pour le désigner.
Le monde d'origine de Thaïs observait une philosophie éclectique qui consistait à ne pas adopter une doctrine définie mais plutôt à s'adapter en fonction d'opinions nouvelles pour toujours s'approcher d'une justesse morale exemplaire. Eklektikos est plus ou moins une version exotique de ce qu'avait dû devenir son monde depuis qu'elle l'avait quitté: c'était un empire galactique hétéroclite composé de plusieurs milliers d'espèces différentes vivant toutes en harmonie sous l'égide d'une fédération des planètes bienveillante, et ce malgré leurs cultures, modes de vie et religions parfois radicalement différents.
Dans ce vaste univers futuriste, Thaïs avait jeté son dévolu sur Anthéa, une planète au carrefour de plusieurs voies commerciales importantes, berceau d'un métissage encore plus prégnant que dans le reste de la galaxie. La variété de l'architecture offrait un décor idéal aux sonorités des innombrables langues utilisées et Thaïs aimait plus que tout se perdre dans les dédales du quartier Ekrhit dont l'enchevêtrement de marchés et de boutiques toutes plus improbables les unes que les autres fournissait un régal d'enivrement sensuel pour l'âme d'artiste de la jeune femme.

C'est dans ces ruelles que Thaïs perçoit pour la première fois une résonante à son don, son nòmos comme elle l'appelle. Comme une petite pulsation musicale qui ferait écho au rythme du sien, une gamme complémentaire aux consonances étranges et irrégulières.
Thaïs suit la musique dans la foule bigarrée, à la recherche de son origine pendant plusieurs heures, curieuse d'en trouver la source et heureuse d'enfin rencontrer quelqu'un ou quelque-chose qui puisse lui fournir des informations sur son nòmos. Étrangement, elle n'a jamais rien pu trouver à ce sujet dans son grimoire et la perspective d'enfin ajouter elle même une page à son manuel la met dans une euphorie inhabituelle.
Autour d'elle, les transactions vont bon train dans une bonne humeur typique d'Eklektikos et Thaïs se met à danser en marchant, accordant alternativement son rythme à celui de la foule et à celui de la mélodie singulière.
Et puis la musique évolue progressivement, d'une ritournelle assez simple vers un hymne aux accords mineurs inquiétants mais envoutants qui évoque à Thaïs une complainte chargée de mélancolie. Elle ne remarque pas tout de suite l'extra-terrestre insectoïde qui s'écroule au sol laissant tomber son cabas chargé de légumes, le coeur explosé dans son thorax chitineux. La mélopée s'intensifie peu à peu, tirant une larme à Thaïs et un couple de vargiens poisseux s'effondre derrière elle, leurs coeurs en bouillie. Ce n'est qu'au moment ou Thaïs atteint l'épicentre du cantique qu'elle remarque enfin l'épidémie en œuvre autour d'elle. Les corps de nombreuses espèces différentes tombent comme des mouches dans une sinistre hécatombe et avant la fin du sombre chant, il ne reste plus âme qui vive dans les ruelles du quartier Ekrhit.
Un silence terrifiant s'est abattu sur la cité. Paniquée, Thaïs sort son Krùstall de sa besace afin de consulter l’alignement des petites lumières.
Son coeur bat sourdement dans sa poitrine et un mélange désagréable de colère intense et de tristesse incontrôlable envahit la petite pérégrine. Il n'y a plus âme qui vive sur la surface d'Anthéa, tous les êtres vivants, sentients comme animaux ont péri.
Thaïs, incapable de trouver un moyen de sauver la situation se met à pleurer. Elle pleure comme jamais il ne lui était arrivé de pleurer, sauf peut-être à l'enterrement de ses parents. Elle ressent la même impuissance qu'à l'époque mais il y a aujourd'hui une différence. La mort n'est pas naturelle, et elle peut empêcher que cela se reproduise.
Puisant dans sa colère la force nécessaire pour effacer sa douleur, Thaïs essuie ses larmes et ajuste son caban décidée à mettre tous les moyens à sa portée pour venger les habitants d'Anthéa.
D'un pas décidé, elle ouvre la porte de la maison d'où provenait la sombre musique pour découvrir une faille qu'elle n'avait jamais répertoriée.
Sans un regard en arrière, Thaïs s'engouffre vers l'inconnu et vers son destin.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 1 mercredi 04 octobre 2017, 01:10:35

- Grayle....

- Hm ?

Grayle ouvrit les yeux. Il était debout, habillé, marchand sur (ou dans ?) les nuages. Autour de lui, le ciel était tenté de rose et de rouge.

- Qu'est ce que... ?

En réaction, Grayle regarda ses mains. Elles étaient floues, comme courbées par des brumes de chaleur. Le stress disparu instantanément.

- Oh. Je suis dans un rêve, n'est ce pas ?

- En effet Grayle.

Il se retourna. Derrière lui se trouvait, s'il en jugeait la voix, une femme. Il plissait les yeux, mais n'arrivait pas à percevoir une forme complète. Plus grande que lui, c'est spur. Habillée d'une robe... des cheveux longs ? Alors que le pérégrin avait pris conscience qu'il était dans un rêve, ce dernier s'écroulait peu à peu, la psychée de Grayle mettant fin à cette illusion qu'elle prenait pour réalité. D'un seul coup, la femme se métamorphosa. Sous les yeux de Grayle, une jeune fille, petite, fine, presque maigre, habillée d'une sorte de manteau violet, et aux longs cheveux blancs, le regarda en souriant d'un air pené, avant de s'exprimer d'une voix inquiète.

- Grayle... cette pérégrine a besoin de toi. Retrouve là. Protège là. Thaïs...

- Hein ?!

Il s'était reveillé en sursaut, le corps moite de sueur. Il cligna des yeux. La fille avait disparue. Il n'avait même pas "senti" la transition du rêve à la réalité. Rapidement, il se saisit d'un crayon et, faute de papier, se mit à écrire sur le mur de béton près du lit.

* Rêvé d'une fille aux cheveux blancs. Jeune. Cheveux violets. Thaïs ? *

Il laissa tomber le crayon et reposa sa tête contre l'oreiller, en nage. Il avait l'habitude de se souvenir de ses rêves, et même de rester lucides dans ces derniers. Mais celui-là était... étrange. Direct. Sensé, alors que les rêves sont généralement absurdes et complètement fous. Était-ce un message télépathique ? Une vision divine ? Il avait vu assez de choses complètement folles pour n'écarter aucune possibilité.

- Bon... je n'aurais qu'à être attentif...

Il se leva de son grand lit, et ouvrit les volets, puis la fenêtre, regardant la rue en contrebas. Le soleil, haut dans le ciel, s'était levé, et illuminait la ville volante d'Ereshkigal. Les habitants, peu matinaux, n’étaient pas très nombreux dans la rue, entièrement piétonne et bordée d’arbres aux feuilles orangées. Presque aucun bruit. Sur ce monde (que ses habitants avaient nommés, avec une imagination débordante « La Terre), que Grayle « habitait » depuis plusieurs mois, les véhicules indépendants avaient été bannis. Il n’y avait que des transports en commun, des trains ultra-rapides passant à toute vitesse dans de grands tubes longs de plusieurs centaines de kilomètres et reliants les villes bâties sur les rochers flottants. Même si le terme « rocher » était assez ridicule, quand ces derniers faisaient des dizaines de kilomètres de rayon…

Et en dessous ? Mort et désolation. Grayle s’intéressait à l’histoire en général, mais celle de ce monde était bien compliquée. Guerre mondiale longue de plusieurs décennies, alliances, trahisons, re-alliances, armes atomiques, et une planète quasiment ravagée.
Apparemment, il y avait des gens en bas. Grayle n’avait pas envie de vérifier…

Lui qui ne pouvait rester au même endroit sous peine de mourir profitait de pouvoir rester dans ces villes. Errantes, grâce aux rochers flottants de manière aléatoire, elles parcouraient chaque jour des dizaines de kilomètres… oui, pour la première fois, Grayle avait un endroit où se poser. Il en profitait, tant que l’ennui ne vienne pas toquer à sa porte…

Il frissonna. Ses cheveux, cils et sourcils, seule pilosité présente sur son corps, se dressèrent sur sa tête, alors qu’il attrapa instantanément la chair de poule. Puis, sans explication, son coeur s'accélléra. Une boule se créa au fond de son ventre, celle d'une peur et d'une tristesse effroyable, qui lui faisait tellement mal qu'il se plia en deux.

- Que...

Il avait peur. EFFROYABLEMENT PEUR. Une tristesse colossale le secouait, et un flot de larmes se fit à couler de ses yeux, alors qu'il convulsait au sol, soudainement envahi par des émotions qui ne lui appartennaient pas. La torture durant, selon lui, une éternité, avant d'être remplacée par une froide détermination, et de s'en aller, laissant Grayle assis contre le mur, le corps en nage et le visage ravagé par les larmes.

- Bordel... c'était... snif... quoi ça ?

Il essuya son visage d'un revers de bras. Il sentait son coeur battre, à un rythme non naturel, qui n'était pas le sien, écho de celui d'une jeune pérégrine qui venait d'arriver dans son monde. Il se redressa et s'assit en tailleur, reprenant le rythme de sa respiration. Il médita ainsi, une minute, deux minutes, calmant son coeur, reprenant le contrôle de cette respiration commune.

- Calme toi... fiouuuu...

Il ouvrit les yeux, et se surpris de regarder fixement sa porte. Il avait une irrépréssible envie de sortir, comme un chien laissé trop longtemps à l'intérieur. Sans même se doucher, il se leva, et se saisit de quelques habits. Son pantalon marron, des converses, et un t-shirt bleu, qui allait très bien avec ses yeux. Il ressemblait à n'importe quel jeune homme humain. Naturellement, son sac à dos apparu, directement harnaché en bandoulière.

Pressé par le temps, il sorti de chez lui en précipitation. Il ne savait pas qui, ou quoi il cherchait, mais il allait le trouver. Irrésistiblement attiré vers le centre-ville, il s'en alla.
« Modifié: samedi 07 octobre 2017, 13:14:23 par Grayle le pérégrin »

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 2 vendredi 06 octobre 2017, 14:00:52

La Promenade Paisible est une coulée verte qui relie la Place du Soleil au monument en souvenir des victimes de la Grande Guerre. Longue de plusieurs kilomètres, elle forme un large sentier de terre battue serpentant au milieu des arbres au-dessus desquels on peut apercevoir la cime des buildings et on y trouve autant de joggers et de cyclistes que de badauds circulant d'un quartier à un autre les bras chargés de sacs de shopping. Tout du long, on y trouve les meilleurs bars, restaurants et boutiques diverses ainsi que de nombreuses stations de transports en commun pour rejoindre tout le reste de la ville. La Promenade Paisible est donc une très agréable alternative aux rues piétonnes et son ambiance sylvestre en fait l'une des artères les plus fréquentées de la ville.
C'est derrière un taillis de bouleaux que la faille précédemment empruntée par Thaïs aboutissait et celle-ci  consulte immédiatement son Krùstall.

Aaaah! Je me disais bien que je reconnaissait l'endroit, c'est toujours un plaisir de faire étape à Ereshkigal.

Thaïs prit une grande bolée d'air pur.

Si je n'avais pas plus important à régler, j'aurai pu passer un moment ici.

L'hécatombe vécue un peu plus tôt fit revenir à Thaïs un frisson d'effroi. Elle sera les poings, bien décidée à trouver le fin mot de l'histoire. La mélodie s'était tue cependant et il fallait bien se rendre à l'évidence: la piste était froide et l'être qui avait commis ce méfait se tenait coi. Ou alors il était déjà loin ce qui, si c'était le cas, demanderai à Thaïs un enquête approfondie qu'elle n'était pas sûre d'avoir le temps d'effectuer avant le prochain massacre, car elle n'en doutai pas, ce n'était pas un incident isolé. Il fallait qu'elle trouve la source de cette musique au plus vite.
Elle s'engagea dans l'allée de terre, faisant de grands sourires aux passants et se mit à l'écoute.
Rien.
La ville était calme, mais c'était un calme dû à l'absence de véhicules personnels, pas le silence de la mort d'Anthea. Elle chercha un banc ou s'asseoir et ouvrit son grimoire au hasard. Fait suffisamment rare pour être reporté, il n'y avait aucune mention d'une mélodie ayant de telles facultés dans le multivers. C'était important pour Thaïs puisqu'il ne pouvait signifier qu'une chose qu'elle redoutait déjà inconsciement: il y avait un lien entre son Nòmos et l'horreur qui avait eu lieu.
Elle se releva aussi sec et rangea son grimoire dans sa besace avant de se diriger vers un couple d'amoureux en train de se bécoter un peu plus loin sans imaginer un seul instant qu'elle puisse les déranger.
"Bonjour! Vous ne sauriez pas ou je peux trouver une borne InfoNewsNet par hasard?"
"Hein? Heu, oui. Vous prenez ce sentier jusqu'à la station des Chênes Bleus. La borne est juste en face de la sandwicherie."
"Merci!"
Le couple s’apprêtait à reprendre son activité quand Thaïs les interrompit à nouveau:
"Dites, il va faire beau ces jours prochains?"
Elle n'obtint pour toute réponse que la fuite des tourtereaux.

Les informations officielles d'Ereshkigal n'offrirent pas plus à Thaïs d'information que son grimoire et, prise de colère, elle flanqua un magistral coup de pied à la borne, sourde à la douleur.
C'est à ce moment qu'elle ressenti un nouvel écho. Plus fluide que le précédent, celui ci était emprunt de légèreté et de solitude et offrait à Thaïs un accompagnement charmant qu'elle se plût à écouter. La mélodie était étouffée mais néanmoins parfaitement perceptible à Thaïs: Ce n'était pas une sensation qu'elle éprouvait tous les jours.Elle arrêta brusquement un piéton qui, surpris, manqua de tomber:
"Chut! Vous entendez cette mélodie?"
L'homme la regarda comme une folle, ce qui n'était pas loin d'être le cas, et s'éloigna en secouant la tête.
"C'est dans ta tête ma pauvre, va te faire soigner!"

Thaïs continua d'écouter la petite musique plusieurs minutes, ignorant le brouhaha ambiant et finit par en définir une direction probable.
"Bon! Allons-y!"

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 3 samedi 07 octobre 2017, 13:53:21

Grayle fermait paresseusement les yeux lors de sa marche, profitant du soleil puissant qui inondait la ville. Il marchait rapidement, sans non plus courrir, se laissant guider par son instinct, qui guidait ses pas vers le centre de la ville. Il fit un rapide salut au boulanger de la rue, chez lequel il venait de temps en temps se ravitailler. Puis, pris d'une inspiration soudaine, il alla le voir.

- Mark, auriez vous vus une jeune fille aux cheveux... blancs ou argentés ?

Mark hocha la tête.

- Non, rien du tout. Pourquoi ? T'a flashé sur une fille en surfant sur mariageder ? dit-il en faisant référence à l'application de rencontre (pour mariage) en ligne très populaire sur Ereshkigal. Si les relations entre amoureux et mariés étaient bien vues, la,limite était là. La ville et son gouvernement autoritaire mettaient l'accent sur la force de la cellule familial et l'unité de la ville, tout en luttant contre la surpopulation. Autant dire que les rencontres libertines, elles,  étaient presque dangereuses, si vous étiez dénoncés...

- Hélas, non. Mais merci quand même !
répondit le pérégrin avant de s'en aller. Il traversa la rue, évitant les vélos de plusieurs habitants pressés.

La ville était petite en superficie, mais relativement dense. Deux heures de marche tranquille suffisait pour la traverser de part en part. A chaque mètre gagné, Grayle sentait qu'il se rapprochait de son objectif. Sa peau était envahie de frissons, d'une douce chaleur réconfortante. Il avait besoin de trouver la source de cette sensation. Quelque chose en son for intérieur lui disait qu'il ne serait tranquille et ne reviendrait véritablement à ses esprits qu'une fois ceci fait.

Il arriva au centre de la ville



Son coeur battait plus fort. Il, ou elle y était. Ici. Au sol, près de l'herbe ? Ou au dessus, dans ces chemins tout de verre, servant à ce centre de carrefour infini vers les extrémités de la ville ? Il regarda autour de lui. Il n'y avait pas de foule, mais suffisamment de monde pour ne jamais retrouver quelqu'un en particulier. Etrangement, la mélodie dans son coeur était devenue plus calme, décidée, tranquille, bien loin du torrent de larmes et d'horreur qu'il avait subit il y a à peine une heure.

Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ? Où es tu ?

Elle glissa devant ces yeux, et pendant un bref instant, le monde fut suspendu. Allait-il la rater, alors qu'elle s'évanouissant dans le coin de son oeil ? Mais non. Il s'immobilisa, et retourna son visage. Elle était là. Petite. Mince, presque maigre, emmitouflée dans un manteau violet qui détonnait dans cette ville aux tons blancs, verts et neutres. Un manteau trop grand pour elle, aux manches épaisses, et qui tenait un énorme bouquin. Comme si elle s'était rendue compte d'être observée, elle s'immobilisa, et leurs regards se croisèrent.

Il respira un grand coup. Il se sentait mieux, sans savoir pourquoi, et il avança vers elle, en souriant

Faites qu'elle ne parte pas. Faites qu'elle ne parte pas. Faites qu'elle ne parte pas. Faites qu'elle ne parte pas.Faites qu'elle ne parte pas.Faites qu'elle ne parte pas. Faites qu'elle ne parte pas.

Ils n'étaient plus qu'à un mètre de l'autre.

- Tu... es Thaïs, non ? dit-il d'une voix rauque. Je te cherchait. Je m'appelle Grayle...
« Modifié: samedi 14 octobre 2017, 00:01:44 par Grayle le pérégrin »

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 4 dimanche 08 octobre 2017, 12:04:03

Suivant son inspiration, Thaïs avait porté ses pas vers la source probable de cette nouvelle musique, dansant sans se soucier du regard étonné des autochtones. La musique d'abord ténue s'était faite plus forte à mesure qu'elle s'approchait du centre ville et lorsqu'enfin l'air se fit plus net, Thaïs s’arrêta brusquement. Quelqu'un l'observait. Pas les badauds, elle avait pris l'habitude d'ignorer les regards appuyés et surpris sur sa personne, non, quelqu'un l'observait attentivement cherchant son regard.

Il est là. Ici. Dans cette foule. Il me regarde. Il est là. Où ça? Où es-tu? Qui es-tu?

Thaïs stoppa net sa danse. Un bel homme se dirigeai vers elle, le sourire aux levres:
"Tu... es Thaïs, non ?" dit-il d'une voix rauque. "Je te cherchait. Je m'appelle Grayle..."

"Grayle dis-tu?" Thaïs jeta un rapide coup d’œil dans son grimoire: "Non, personne avec ta description. C'est ton vrai visage?" Dit-elle en claquant son livre avant de le remettre dans sa besace.

"J'aime beaucoup ton Nomós, il sonne bien, c'est toujours le même?"
.
Bien entendu, la question n'était pas tout à fait innocente, Thaïs craignait que la musique de Grayle puisse être à l'origine du massacre d'Anthea.
Pourtant, la mélodie de Thaïs s'était mise à partir dans des envolées chromatiques exaltées complétant les silences ou appuyant les phases les plus portées d'émotion de celle de Grayle, appuyant sur les notes les plus ténues pour former de nouvelles gammes annexes, déformant les deux mélodies pour former une envolée de plus en plus complexe. Le rythme s'était accéléré lui aussi en se synchronisant aux battements cardiaques exaltés de la jeune femme.  
Thaïs ressentait une excitation inhabituelle, même pour elle, certainement due à la proximité avec cet être si semblable à elle et pourtant très différent. Dans ce genre de situation, c'est à dire quand les événements la dépassaient, il était dans sa nature de penser à voix haute et d'assourdir ses interlocuteurs d'un flux de paroles plus ou moins cohérent.
Son verbiage se fit presque fébrile et elle enchaîna ses phrases sans trop laisser l'occasion à Grayle de répondre et lui coupant la parole à de multiples reprises. Tout en parlant, elle faisait le tour du pérégrin et l’examinai sous toutes les coutures.

"C'est marrant de te rencontrer ici, j'ai entendu une autre mélodie récemment; pas la même, un air beaucoup plus triste. Je n'avais jamais entendu ça en..."
Elle s'arrêta brièvement et sembla compter sur ses doigts.
"Rooh, ça fait trop là, je dirai quelques millénaires."

Elle se remit à danser, pirouettant gaiement et faisant voler les pans de son manteau laissant apparaître sa très courte culotte et la naissance de ses fines jambes de gazelle.
"C'est long l'éternité toute seule! Je me suis beaucoup ennuyée. Tu en connaît d'autres des comme nous? J'aime bien ton sourire, il me rappelle celui de quelqu'un que j'ai connu. J'en ai connu beaucoup des hommes à sourire, mais pas des comme toi. Et des comme moi? Tu en as connu? Tu as beaucoup voyagé non, je me trompe?"
.

Thaïs fit une nouvelle pause, prit une profonde inspiration afin de sentir Grayle et son regard se porta sur l'attirail de celui-ci:

"Oh, c'est un sac magique! J'en ai rarement vu des comme ça, il doit être pratique. Il peut servir de bibliothèque? Il te suit partout non? Il parle? Bonjour le sac! Moi c'est Thaïs, comment tu t'appelle?"
.

Voletant tel un oiseau, Thaïs laissa le sac sans attendre une réponse qui ne risquait pas de venir et s'accroupit face à Grayle, la tête au niveau de son entre-cuisses pour observer les jambes de Grayle:
"Mmm. Solides. T'as du en faire du chemin sur ces engins là. C'est aussi viril partout sous la ceinture? Tu peux courir vite comme ça?"

Elle se releva brusquement et fit plusieurs fois le tour de l'homme abasourdi en courant, faisant une démonstration de sa vivacité excessive. Tout en courant, elle continuait de parler sans paraître un seul instant essoufflée par l'effort.
"Musclé mais pas trop, tu n'aurais aucun mal à me soulever et me porter dans tes bras. Ou à me serrer un peu fort sans me faire mal. Oui, c'est bien ça un homme costaud. J'aime bien quand on me serre, ça m'aide à me poser."

Thaïs fit une brève pose en face du pérégrin et se mit sur la pointe des pieds, son visage presque à toucher celui du voyageur:
"C'est joli les yeux bleus. J'aime bien ça aussi les yeux bleus. Ton regard est calme et doux. Tu dois plaire aux filles, ça c'est sûr."
Elle reprit sa danse et se mit à rire. "Tu peux pas savoir à quel point ça me fait plaisir de te rencontrer. Ça ne se voit peut-être pas mais je suis heureuse et enthousiaste. Je peux te mordre? Non, c'est un peu bizarre ça. Excuse moi, des fois je suis bizarre pour les autres, j'y peux rien, c'est mon Nomós qui fait ça."

Ce n'est définitivement pas la même mélodie que tout-à-l'heure. Impossible. Un gaillard comme lui ne me semble pas capable de commettre de telles horreurs. Mais rien ne me dit qu'il n'est pas de mèche avec l'autre Nomós sordide. Il aurait même pu commanditer le massacre sans se salir les mains... Restons sur nos gardes.

Sa mélodie s'était tue petit à petit et un regard inquiet apparut subrepticement sur le doux visage de Thaïs.

"Qui es-tu réellement Grayle?"
La question se voulait sans appel et ne fut pas suivit d'autre intervention, comme si la petite pérégrine venait soudain d'être prise d'une crise de lucidité. Cette fois, elle attendait réellement une réponse et elle était aussi sérieuse que sa nature le lui permettait...
« Modifié: dimanche 08 octobre 2017, 17:54:52 par Thaïs la Pérégrine »

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 5 samedi 14 octobre 2017, 02:49:23

Il l'avait trouvée, et elle l'avait trouvé. Son coeur s'était instantanément calmé, revenant à un rythme normal, calme et paisible en présence de la jeune femme. Il la regarda se mettre en branle avec les yeux ronds, la laissant en roue libre. Elle était... étrange. Un peu plus perchée que lui, voir carrément dérangée, mais sans émettre aucune menace ou quelconque danger. Une petite folie douce et innocente, bien loin de son... sens commun et son caractère plus terre à terre. Aussi similaires que différents. Quoi que, similaire... ? Il n'avait aucune idée de ce qu'était un Nomos. Il compris qu'il s'agissait d'une sorte de musique qu'elle entendait. Propre à chaque personne peut-être ?

" Je n'entend pas le Nomos des gens. " dit-il calmement alors qu'elle tournait autour de lui. Il arriva à cacher une exclamation. Des millénaires ? S'il avait perdu la notion de son âge, il était plus ou moins certains d'être âgé de quelques siècles, guère plus. Elle était donc bien plus " vieille " que lui. Ce qui pouvait sans doute expliquer son caractère... frappé ? Quoi qu'il en soit, il ne jugea pas. Il doutait s'en tirer aussi bien à son âge. Quoi qu'il en soit, elle semblait plus jeune que lui... une adolescente pas encore adulte, au corps fin et élancé, alors que lui, s'il n'était pas imposant, était bien bâti et solide.

Il la laissa le découvrir, le toucher, sentant un frémissement à son entre-jambe lorsqu'elle s'agenouilla devant lui, après qu'elle se soit présentée à son sac. Même si elle semblait dans la lune, elle pouvait voir qu'il rougissait alors que leurs visages se rapprochait... avant qu'elle s'écarte encore, tournant dans une dernière pirouette. Elle devint sérieuse pour la première fois, et le regarda d'un air presque inquiet.

* Qui je suis ? *

" En ce moment, l'homme le plus heureux de cette ville. " dit-il dans un tendre sourire. Il lui prit gentiment la petite main dépassant de la large manche du manteau. Les mains de Grayle étaient surprenament petites, presque de la taille d'une fille, et douces, mais étaient puissantes et calleuses, celles d'un artisan et d'un voyageur. Il l'amena vers un des parcs du centre ville, là où les gens s'allongeaient pour déjeuner et bronzer. Il s'étala sur le sol, et l'invita à faire de même. Le parc était légèrement en pente, donnant l'impression d'être sur un transat.

" On est mieux ici, hein ? "

Il remit en ordre ses cheveux qui étaient décoiffés par le vent frais, et inspira l'air.

" Il y a bien longtemps, j'étais un être humain normal, un simple fermer. J'ai voulu découvrir le monde, et la déesse de ma planète me donna l'occasion de découvrir le multivers à la place. Chez moi, on appelle ça un pérégrin. Un voyageur éternel et immortel. Je regarde les gens vivre et périr, les civilisations se dresser et s'effondrer, et je marche, encore et encore. Si je m'arrête, je meure. Ici... c'est l'exception. Je fais... partie du paysage. Je prefère ne toucher à rien, et laisser les choses se faire... "

Il ne le savait pas, mais en confiant ça, il révélait une de leurs cruciales différences.

Pendant un instant, sa voix chevrota.

" Oh, j'ai tellement d'histoires à te raconter ! Pas autant que toi. Je n'ai que quelques siècles, mais... " Puis, il reprit son calme et la regarda, fixant ses yeux violets.

" Je n'ai jamais rencontré d'autre personne comme moi. Mais toi... je sens quelque chose. "

Comment expliquer ça sans passer pour un taré ou un amoureux vraiment désespéré ?

" Un lien. Magnétique. Je me suis laissé guider par mes pas et je t'ai trouvé. En te regardant, je pense à moi, mais j'ai aussi l'impression de voir... un femme ? Ma mère ? Ma sœur ? " Il reprit les deux mains de la jeune femme et les posa sur leurs trachées respective, et ils restèrent ainsi pendant un long moment.

" Mes battements de cœur suivent les tiens. "

Devait-il lui parler de son rêve ? Il hésitait. Cette Thaïs lui inspirait une confiance quasiment totale, évidente. Il s'en méfiait, un peu. Il savait qu'il était incroyablement vulnérable aux charmes ou magies influençant le comportement. Peut-être qu'il était victime d'une sorte... d'attirance spontanée ? Il avait envie de la toucher, la sentir, la serrer contre lui.

" Mais toi, comment as tu... obtenu le don ? Je pensais qu'il ne venait que de la... enfin, ma déesse. Comment est ce que tu a recue ce don ? Enfin... je ne pense pas que ce soit le plus important. Viens. "

Il lui fit signe de s'approcher, de venir se reposer contre lui, tête sur le torse. Elle semblait hésiter, et lui avait conscience qu'il se montrait très... entreprenant. Très, trop vite ?

" Ce matin, en dormant, j'ai fait un rêve. Tu apparaissait dedans, et me disait de te trouver et te protéger. C'est comme ca que j'ai su à quoi tu ressemblait, et quel était ton nom. Et lorsque je me suis réveillé... j'ai sentit une tristesse immense. J'ai chialé comme jamais à cause de ca. "

C'était à lui de quitter son insouciance amicale pour le sérieux.

" Qu'est ce qui a pu te rendre triste à ce point, Thaïs ? "
« Modifié: lundi 23 octobre 2017, 20:38:12 par Grayle le pérégrin »

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 6 mardi 17 octobre 2017, 22:52:02

"Je n'entend pas le Nomos des gens."
"Oh, mais les gens n'ont pas de Nomos. C'est la première fois aujourd'hui que j'entends une autre musique que la mienne. J'appelle mon don le Nomos, c'est la petite mélodie qui me pousse à toujours voyager, sans fin, c'est ce qui me fait voir les failles, sentir et comprendre les frémissements de la magie. "

Thaïs ne vit aucun inconvénient à ce que Grayle la prenne par la main, elle sentait bien à présent qu'il ne pouvait pas être la source de la sombre incantation, elle le ressentait au fond de son être, et le contact de ses mains à la fois douces et fortes lui permirent de se calmer un peu.
Thaïs gambadait aux côtés du gaillard, insouciante, tirant parfois sur sa main pour s'approcher de telle ou telle plante, ou juste humer les senteurs de la nature urbaine.
" On est mieux ici, hein ? "
"Je suis déjà venue ici. Mais ils n'aiment pas trop la copulation dans les lieux publics à Ereshkigal. J'ai passé la nuit en cellule pour attentat à la pudeur."
Thaïs partit d'un rire franc, cristallin et ravissant:
"Si tu veux mon avis, ils ne savent plus vraiment s’amuser ces gens là."
Thaïs écouta avec attention l'histoire de Grayle. Elle avait réussi l'exploit de rester assise pendant plusieurs minutes, ce qui était rare chez elle, et elle s'amusait à observer les expressions de son visage alors qu'il lui contait son attachement pour ce monde si particulier. Mais elle prit un air plus sérieux, presque adulte, quand elle l'entendit évoquer sa préférence pour laisser les événements suivre leur cour:
"J'étais ici pendant la grande guerre. Si je n'avait rien fait, il n'y aurai même plus les villes flottantes. Crois moi, des fois il faut agir!"
Thaïs était pourtant émue par l'émotion du jeune homme, car c'est ce qu'il était finalement pour elle: il n'avait pas même le dixième de son âge. Elle ressentait aussi la même solitude que lui, et le même bonheur à rencontrer enfin quelqu'un qui ne dépérirait pas au cours des décennies suivantes, quelqu'un qui lui ressemblait et qui ressentait les mêmes choses.
Elle fut surprise lorsqu'il prit sa main pour la mettre sur sa trachée. Leurs battements étaient coordonnés et Thaïs fut très étonnée de sentir son coeur s'emballer en même temps que celui de Grayle. Elle rougit légèrement alors qu'elle sentit l'envie de lui sauter au cou, de lui retirer ses vêtements et de coller sa peau contre la sienne. Elle se retint pourtant, non par peur d'une quelconque arrestation, ni par pudeur, elle ne se piquait guerre de ce genre de considérations, mais parce-que son Nomos lui imposait une forme de sérénité nouvelle.

" Mes battements de cœur suivent les tiens. "
"Oui."
Thaïs regardait l'homme droit dans les yeux alors qu'il l'interrogeait sur son don. Elle n'osa pas lui avouer qu'elle n'avait pas de réponse à cette question mais fut piquée d’intérêt par l'évocation de sa déesse.
"Enfin... je ne pense pas que ce soit le plus important. Viens. "
Elle hésita à poser sa tête contre son torse, elle n'était pas spécialement familière d'épanchements excessifs de tendresse, mais cela semblait faire tellement plaisir à son nouvel ami. Elle l'écouta raconter son rêve, mais lorsque son récit prit fin, elle se releva brusquement.
" Qu'est ce qui a pu te rendre triste à ce point, Thaïs ? "
"Anthéa!"
Elle recommençait à faire les cents pas dans l'herbe verte, mélangeant ses pensées et ses paroles à vive allure:
"Nous ne sommes pas les seuls Grayle. Il y a un autre Nomos! Quand je suis arrivée sur Ereshkigal, j'étais à sa poursuite."
Elle se mit à se parler à elle même:
"Pourquoi ce monde? Y est-il déjà venu lui aussi? Pourquoi je ne l'entends plus?"
"Il fait exploser le coeur des êtres vivants! Il a anéanti toute forme de vie sur Anhéa!"
Les larmes lui montèrent au visage:
"Ces gens vivaient en harmonie Grayle, c'était une des plus belles civilisation que j'aie pu rencontrer! J'y avait des amants! Ils sont morts... Ils sont tous morts!"
Thaïs serra ses petits poings, sa mâchoire se crispa, son regard s'était fait intense, furieux, elle n'avait à cet instant plus rien d'une jeune fille.
"Il doit encore être là, j'aurai senti son passage par une faille. Il doit se terrer quelque-part. Exterminer une planète à du l'affaiblir. A moins qu'il ne digère. Je dois le retrouver!
Je vais le retrouver! Et il paiera pour son crime!"
Dans un geste théâtral, Thaïs sorti son grimoire de sa besace, comme si elle allait régler tous ses problèmes d'un coup mais un large sourire avait remplacé subitement la colère:
"J'ai faim! Y'a pas un endroit sympa dans le coin?"
Puis, comme à son habitude et sans attendre de réponse, elle consulta les pages antiques, usées par le temps à la recherche d'horaires et de commentaires élogieux sur les restaurants du quartier.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 7 mercredi 25 octobre 2017, 00:30:53

Il l'écouta parler. Ainsi donc, elle connaissait déjà ce monde, mais celui d'avant, d'avant la catastrophe. Il se promit de lui en parler, plus tard, à quoi ressemblait cette planète avant la Grande Guerre. Et également en quoi elle avait pu aider à faire ces villes flottantes. Quoi qu'il en soit, il compris vite que Thaïs était son opposée sur bien des points, préférant l'action et se mêler des affaires des autres, alors que lui était plus pour laisser faire.

Grayle restait accoudé dans l'herbe, regardant la jeune fille refaire les cents-pas, excitée comme une puce et paniquée. Il avait du mal à suivre ses mots, mais devint grave lorsqu'il comprit ce qu'elle essayait de lui expliquer. Ainsi donc, elle avait détectée quelqu'un comme lui, comme elle, comme eux deux, et ce quelqu'un avait... tué tous les habitants d'un monde ?! Lorsqu'elle se remit à pleurer, son coeur accélérera, et il se leva, les larmes montant aux yeux, plié en deux par la douleur des émotions de Thaïs, qui s'écrasaient sur lui comme des vagues sur un rocher... avant que l'horreur ne se stoppe d'un coup et qu'elle ne retrouve sa joie de vivre habituelle.

Il posa sa main sur son épaule, la forcant à se retourner. Il avait encore les yeux rouges et essuyait une larme coulant sur son visage.

" Hey... la prochaine fois que tu t'attriste, préviens s'il te plaît... " il inspira un grand coup, encore secoué, avant de sourire.

" Je connais un bon restaurant dans le coin, suis moi... " dit-il en lui prenant la main. " Et range un peu ce livre ! Tu a tes yeux pour découvrir les choses ! ".

Malgré le regard des gens, Grayle continuant de tenir la main de Thaïs, autant parce qu'il aimait le contact avec ses petits doigts fins et doux que pour être sur de ne pas la perdre en route. Elle était du genre à s'arrêter d'un coup et s'émerveiller devant un rien, et il ne voulait pas la voir courrir ici et là.

" Je pense que tu va l'aimer. Au pire, j'ai surement de la nourriture dans mon sac... tu préfère quoi ? Bah. Si tu es comme moi, tu devrais aimer de tout... "

Ils arrivèrent devant un restaurant nommé "la Dame Blanche". En terrasse, des couples et des employés prenaient paisiblement leur déjeuner, assis autour de petites tables rondes.

" Je n'aime pas les terasses. Trop de monde ici. Mais l'intérieur... héhé... il est bien ! "

L'intérieur était cossu, avec du bois d'acajou, des fauteuils en cuir beige et une moquette orange pâle, donnant une sensation de douceur au lieu. Une jolie hotêsse d’accueil noire arriva tellement vite sur eux que Grayle jura qu'elle s'était téléportée. Ses longs cheveux tombaient en cascade sur son dos, alors qu'elle était vpetue d'une élégante chemise blanche au très discret décolleté, et d'une jupe noire serrée et fendue sur le côté.

" Bonjour mademoiselle et monsieur. Une table pour deux je présume ? "

" Oui s'il vous plait. " répondit Grayle en s'inclinant. "Une table du fond, est ce possible ? "

La serveuse se mit à sourire d'un air entendu et coquin. " Bien entendu... suivez moi " dit-elle avant de s'en aller dans un superbe déhanché qui fit loucher Grayle. Il se retourna vers Thaïs.

" On aura beaucoup de choses à se dire je pense, et dans les tables du fond, on est tranquille. Je n'ai pas envie que des voisins de table trop proches écoutent nos conversations... "

Ils traversèrent ainsi le restaurant, jusqu'à arriver aux "tables du fond", de grandes tables rondes aux nappes blanches coulant paresseusement sur le sol. Il s'agissait de la seule table occupée. Les autres étaient vides, même si Grayle se doutait qu'elles finiraient par être remplies de clients, elles aussi. La serveuse leur donna les menus, avant de s'éclipser dans un grand sourire amical, les laissant avec leurs couverts en argent et les assiettes de porcelaine. Une légère mais non déplaisante odeur de thym embaumait les lieux.

" Prend ce que tu désire, je t'invite. " assura Grayle, regardant autant Thaïs que le menu. " Si tu veux bien m'en parler... c'était comment, avant la Grande Guerre ? "
« Modifié: mercredi 25 octobre 2017, 22:48:20 par Grayle le pérégrin »

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 8 samedi 28 octobre 2017, 07:47:09

Thaïs éprouvait en elle une incontrôlable excitation qu'elle n'avait que rarement vécu. Elle n'avait pas conscience qu'elle subissait et partageait à son tour les émotions de son alter-ego pérégrin et sa réponse fut donc à double sens lorsqu'il lui demanda ce qu'elle aimait.
"Oui, j'aime un peu tout, surtout quand..."
Elle s'arrêta comprenant subitement qu'elle n'abordait pas le bon sujet.
"Oui. De tout. J'ai un petit faible pour le poisson pané à la crème anglaise, mais en général je m'adapte."

Grayle la tirait par la main, impatient comme un enfant qui attend l'ouverture des cadeaux un matin de Noël, et Thaïs courait derrière lui, riant gaiement à ce comportement nouveau qui ne lui était pas étranger.
Grayle du la retenir d'aller goûter aux plats dans les assiettes des clients en terrasse, la poussant presque vers l'intérieur. Elle ne put s'empêcher de détailler la serveuse des pieds à la tête et lui fit un grand sourire enjôleur en répondant "Bonjour madame!" aussi gaiement que possible. Elle aurait bien aimé jeter un coup d'oeil sous sa jupe, mais elle connaissait la susceptibilité des habitants d'Ereshkigar quant au sexe. Elle se contenta donc d'un long regard sans équivoque tout en suivant Grayle dans l'arrière salle, portant alors son regard sur ses fesses à lui. Elles avaient l'air fermes et musclées, ce qui n'était pas non plus pour lui déplaire.

L'ambiance tamisée plut tout de suite à Thaïs qui se mit rapidement à son aise, suspendant sa veste au dossier de sa chaise. Une fois assise, elle se défit de ses bottes sans se soucier de la bienséance; elle était plus à l'aise comme ça, et ses petits pieds étaient très sensibles.
Elle fit vaguement mine de jeter un oeil au menu, mais elle n'avait de regards que pour Grayle.
Tout en l'écoutant parler et lui poser ses questions, elle alla poser ses pieds sur les genoux de celui-ci avant de répondre:
"Ereshkigal était un monde follement amusant. Leur technologie était rudimentaire mais efficace, machines à vapeur, débuts de l'électricité, tout ça.. Les mœurs étaient assez lâches et c'était facile de passer une bonne soirée au cabaret avant de finir la nuit à danser le charleston, ou mieux.."

Tout en parlant, elle posa ses pieds su les solides cuisses de Grayle, consciente de l'effet qu'elle avait sur lui; elle venait de comprendre leur lien émotionnel et elle comptait bien en jouer un peu; en toute innocence bien sûr. Elle comptait bien tirer profit de cette nape trop longue pour éviter de passer la nuit au poste de police.
"La mafia contrôlait la vente d'armes et la prostitution, et il y avait une sorte de stabilité politique entre les états. Malheureusement, ils ne faisaient pas assez de profits avec leur trafic, il n'y avait pas vraiment besoin de prostituées pour passer une nuit agréable, si tu vois ce que je veux dire..."

Elle se mit à caresser son entrejambe d'un peu plus prêt, sentant sa propre excitation monter sans trop savoir si cela venait d'elle ou de lui. Elle essaya même de jauger la virilité de Grayle du bout des pieds, comme pour confirmer qu'il était aussi excité qu'elle.
"Et puis la mafia a décidé de faire une opération d'éclat, ils ont manigancé pour restreindre les libertés, faisant passer des lois moralisatrices dans plusieurs pays. C'est grâce à l'argent de la prostitution remise au goût du jour qu'ils ont pu développer leur industrie d'armes lourdes. La guerre qui éclata ensuite n'était qu'une autre de leurs manœuvres pour mettre à profit leur production guerrière."

Elle fit à Grayle un sourire qui aurait pu passer pour innocent dans d'autres circonstances et referma son menu, décidée.
"Je vais prendre comme toi!"
Les yeux toujours rivés dans ceux de Grayle, elle se glissa sous la nappe un instant à peine avant que la serveuse ne vienne prendre les commandes. A genoux sous la table, elle entreprit de défaire les boutons du pantalon de Grayle, observant avec attention la réaction de son membre viril.
"Est-ce que vous avez fait votre choix ou voulez-vous que je repasse quand mademoiselle sera revenue?"
Thaïs s'était mise à caresser doucement la verge de Grayle de ses petites mains. Son excitation était montée à un point si haut que sa faim de nourriture avait complètement disparu, laissant place à un appétit tout autre.

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 9 jeudi 09 novembre 2017, 22:32:32

Grayle avait regardé Thaïs d'un air amusé et coquin lorsqu'elle s'était débarrassée de son manteau. La jeune fille n'était guère vêtue dessous, son haut étant court et sérré, et son mini-short, descendant à peine en dessous de son bassin. Pieds nus, elle détonnait dans l'ambiance feutrée et plutot élégante (sans etre snobe) du restaurant. Ils étaient vraiment très différents, elle, exubérante, lui, discret et intégré aux moeurs locales. Il se raidit comme si la foudre venait de le frapper, en sentant le contact des petits pieds de Thaïs contre ses genoux.

* Bon, c'est sans doute sa manière à elle de se détendre... * pensa t-il avec une naïveté qui ne lui ressemblait pas. La jeune fille continuait de répondre à ses questions, innocemment, le regardant d'un air mutin, étendant encore ses jambes sous la petite table ronde, remontant petit à petit. Le coeur de Grayle s'accéléra, et une vague de chaleur l'envahit. Il avait envie d'elle. Ou ressentait-il l'envie qu'elle avait pour lui ? Sa verge se gorgea de sang lorsqu'il sentit les doigts de pied contre cette dernière. Thaïs avait dépassé la limite du "flirt" et s'en éloignait à chaque instant. Il regarda nerveusement autour d'eux. Personne. L'excitation dû à l'initiative de sa compagne et le danger de se faire découvrir aussi donnaient un cocktail détonnant de désir, qui enflammait petit à petit le corps du pourtant très raisonnable pérégrin.

Lorsqu'elle glissa sous la table, il poussa un presque pitoyable "non, non, non..." et serra les dents lorsqu'il la sentit se poser entre ses jambes et déboutonner son pantalon. Il tira la nape pour qu'elle tombe sur son bassin, afin d'être sur de masquer son pantalon ouvert, et son sexe découvert.

" C'est pas une bonne idée... " chuchota t-il sans pour autant faire quoi que ce soit pour l'en empêcher. Au contraire, il écarta ses jambes et descendit légérement sur sa chaise, facilitant grandement la tâche de la pérégrine.

"Est-ce que vous avez fait votre choix ou voulez-vous que je repasse quand mademoiselle sera revenue?"

Un mini-arrêt cardiaque plus tard, Grayle regarda la belle noire d'un air hagard. " Hein ? Que... ah, oui ! Elle est parti... aux toilettes. On va prendre un... "

Il regarda attentivement la carte du menu. La serveuse se pencha près de lui. Elle sentait bon, et son parfum à la fraise n'aida pas Grayle, dont la verge déjà gonflée entre les petites mains de son aie cachée se mit à durcir à toute vitesse.

" Deux... confits de canards avec pommes de terre et du thym. " dit-il, avant de reprendre " a point pour nous deux s'il vous plait ". Il lui rendit les menus dans un grand sourire alors que, en bas, sa jambe droite caressait doucement le visage de Thaïs, comme pour l'encourager. La serveuse mit un temps infini à repartir, et Grayle se mordit la lèvre inférieur en sentant un muscle chaud et humide passer sur son gland. Une langue, celle de la jeune fille à ses pieds, qui semblait humer son odeur, avant de continuer de le lécher sur toute la longueur. Il grimaca en sentant qu'elle "tirait" légérement son sexe vers le bas. Il faut dire qu'en érection, le mât de Grayle cognait contre la table, et il se pencha un peu en avant afin d'avoir un meilleur angle.

Toujours personne. Dieu merci. Il poussa un soupir en sentant Thaïs gober entièrement sa verge et l'aspirer peu à peu. Il passa une main sous les draps et caressa tendrement les cheveux de la jeune fille, les ébouriffants un peu, frôlant sa joue, encouragements muets et inutiles, tant son sexe, en fusion, lourd et pulsant, tressaillait sous les assauts lents et doucereux de la jeune fille.

Il sentait le plaisir grimper en lui, mais de manière diffuse, dans tout son corps, et pas seulement dans la zone autour de son bas-ventre. Comme s'il pouvait sentir son odeur, mais aussi celle de quelqu'un d'autre. Il ouvrit la bouche, avant de la refermer, clignant des yeux. Inconsciemment, il avait amorcé de lents gestes du bassin, rendant la fellation encore plus sensuelle. Il était évident, d'un oeil extérieur en tout cas, de deviner à quelle activité le jeune homme se livrait avec sa partenaire invisible...

Cette invisibilité d'ailleurs, était aussi excitante que frustrante. Il ne voyait pas son sexe, ni Thaïs, mais regarder la table, et DEVINER ce qui se passait, faire correspondre la scène avec les sensations qui remontaient le long de ses fesses et sa colonne vertébrale, était bien plus excitant que ce qu'il aurait admis. Il continuèrent ainsi pendant de longues minutes, aussi silencieux que possible. Mais, immanquablement, le plaisir grimpait. Vite. Bien trop vite que d'habitude, et il pouvait sentir, entre ses jambes, la jeune fille s'agiter et pousser parfois quelques gémissements. Il cligna des yeux, forts, pour retrouver ses esprits. Il tapota rapidement la tête de Thaïs, avant de se saisir de ses cheveux, sentant une vive chaleur remonter d'un seul coup le long de son sexe...

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 10 lundi 13 novembre 2017, 18:15:40

Thaïs écarta les pans de tissu du pantalon de Grayle pour dévoiler un sexe qui n'avait rien de modeste et qui, à la surprise de Thaïs continuait de s'enfler. Toute à la fois ravie de découvrir ce sexe vigoureux et l'effet qu'elle pouvait produire sur Grayle, elle ressenti à son tour le feedback d'une excitation intense produisant chez elle un effet équivalent entre ses jambes. Il y faisait à présent aussi chaud et humide qu'un jour de mousson sur la vallée de l'Indus.

Elle se retint un moment , se contentant de douces caresses tandis que la serveuse prenait la commande, mais aussitôt partie, elle se précipita sur la bite de Grayle. Sa langue parcourait le membre avec envie, suivant les courbes du gland quand elle atteignait le sommet avant de redescendre jusqu'à la base. Elle prit plaisir pendant quelques instants à profiter de ce partage de sensations nouveau pour elle; sans aller jusqu'à percevoir tactilement la même chose que le pérégrin attablé, elle profitait tout autant du plaisir qu'elle lui procurait. Aussi fut-elle particulièrement attentive quand elle englouti le membre; ajustant les mouvements de sa tête pour s’accommoder au mieux à son plaisir et celui de Grayle.
Le plaisir était tel qu'elle ne put s'empêcher de pousser des gémissements de conserve avec le voyageur jusqu'à atteindre le moment inévitable et attendu.

L'avertissement muet de celui-ci était superflu, Thaïs savait parfaitement qu'elle allait jouir en même temps que Grayle et elle n'ignorait pas quelle était la conséquence directe de cet orgasme.
Elle reçut le jet de sperme chaud dans sa bouche avec un bonheur manifeste et poussa un petit cri étouffé en même temps, laissant s'échapper un mince filet qui coula le long de sa joue.
Elle garda le membre en bouche quelques instants puis se décida à passer la tête hors de la nappe, entre les jambes de son partenaire, un sourire radieux s'affichant sur son visage.

"Waoh! Alors ça c'était vraiment top! C'est toujours comme ça avec toi?"

Puis elle prit la serviette sur la table afin de s'essuyer et retourna s'asseoir en repassant sous la table. Son excitation sexuelle s'était quelque-peu calmée pour laisser la place à son énergie naturelle débordante.

"Donc! Confit de canard? C'est bien, ça m'a ouvert l'appétit! C'était la première fois que je prenait autant mon pied en m’occupant de quelqu'un; si seulement ça pouvait toujours se passer de la même manière! J'espère que ce ne seront pas des pommes de terre vapeur, j'ai horreur de ça."

Elle reposa à nouveau ses pieds sur les genoux de Grayle, sans intention particulière que de détendre ses jambes et ses pensées retournèrent à la sombre mélodie qui avait décimé Anthéa alors qu'elle sortait son Krùstall, cherchant à nouveau une source à celle-ci.
Une ombre passa brièvement sur son visage, rapidement balayée par sa fougue.

"Et si on cherchait de quoi s'occuper en attendant de trouver la source? Tu connaît des coins sympas? Ooooh, mais j’espère qu'elle ne va pas trop tarder à nous apporter nos plats, je meurs de faim!"

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 11 jeudi 23 novembre 2017, 21:37:36

Conscient que son entêtée partenaire ne reculerait devant rien, Grayle ne se fit pas prier et se lâche complètement entre ses lèvres, le corps tendu, tentant malgré tout de garder un visage le plus neutre possible (spoilers : il n'y arriva pas). Il ne put s'empêcher de sourire en la voyant surgir de la table, entre ses jambes, les joues rondes comme un hamster, et excité par la vue de sa propre semence sur elle.

- Toujours. Et tu n'a encore rien vu.
dit-il avec l'arrogance de l'homme qui a tiré son coup récemment. Il semblait fatigué, sans être dans l'état quasi-catatonique qui caractérise la majorité des hommes après l'éjaculation. C'est avec regret qu'il la vit partir, et, lorsqu'elle repris sa place, il avait refermé son pantalon sur son sexe encore un peu dur. La voir souriante, enjouée et innocente lui donnait encore plus envie de voir ce qu'il avait manqué : voir ses expressions lorsqu'en pleine débauche. Mais avec un peu de chance, ce serait pour plus tard.

- Non, ce sont des pommes noisettes en général. De toute facon, ils ne se ratent jamais niveau nourriture ici.. c'est bien une des qualités de cete ville.

Elle avait reposé ses pieds sur ses genoux, et, machinalement, ses mains glissèrent sous la table. Il se saisit doucement du tout petit pied droit de la jeune fille et commença à caresser avec douceur le pied, le massant presque machinalement, sans arrière-pensée autre que lui être agréable. Il se débrouillait comme un chef dans le domaine, et, pendant un petit moment, il resta silencieux, l'écoutant à demi, prêtant plus attention au son de sa voix qu'à ses paroles, un demi-sourire sur ses lèvres. Il se sentait... insouciant avec elle. Comme si les petits tracas du monde n'avaient, au final, que peu d'importance. Thaïs proposa de trouver une activité pour s'occuper en attendant que la "source" se manifeste.

Même s'il ne la pensait pas folle (bon... un peu), il n'avait pas vu, ni sentit ce "chant" auquel elle avait fait référence, et il ne s'inquiétait pas autant qu'elle. Il réfléchit... avant d'être coupé en pleine réflexion par la serveuse, qui leur apporta leurs deux plats ainsi que de l'eau.

- Bon appétit à vous... dit-elle d'une voix chantante avant de faire un clin d'oeil à Thaïs et de chuchoter "les amoureux" avant de s'enfuir en pouffant un petit rire. Grayle servit de l'eau à Thaïs en soupirant.

- Il y a souvent des vieux ici. Elle doit être contente de voir des jeunes comme nous ici. Enfin, jeunes... bref ! Bon appétit !

Alors qu'ils dégustaient leurs repas, ils discutèrent de choses et d'autres. Où Grayle vivait, depuis cimbien de temps il était ici, ce qu'il faisait dans la ville. Il lui raconta également ce qui s'était passé récemment, avant de claquer les doigts !

- Je sais ! Ca te dirait d'aller au musée historique ? Il paraît qu'il est très intéressant, et ça te permettra de rattraper ce que tu a raté entre aujourd'hui et la fois où tu es partie.
Il lui dit un mince sourire Je n'ai pas beaucoup d'amis ici. Une petite sortie à deux me ferait plaisir... je payerais ton billet, pas d'inquiétude.
« Modifié: mardi 16 avril 2024, 09:19:02 par Grayle le pérégrin »

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 12 mercredi 06 décembre 2017, 23:16:51

La gâterie sous la table avait laissé à Thaïs un arrière goût d'insatisfaction, entre autres, que le canard n'avait bien entendu pas pu atténuer. Elle avait longuement hésité suite à la proposition de Grayle d'aller visiter le musée, elle avait espéré un lieu plus intime, mais la perspective de découvrir ce qu'il était advenu d'Ereshkigal deux cent ans après sa dernière intervention titillait sa curiosité, peut être plus encore que le besoin de satisfaire ses instincts primaire qu'elle n'avait pourtant pas pour habitude de mettre de côté.

Il n'y avait pas cinquante manières de se rendre au musée. Ils auraient pu traverser la ville par la Promenade, mais ça leur aurait pris plusieurs heures de marche, aussi commanda-t-elle un TaxiDrone depuis une borne INN. Elle se servit de son Krustal pour régler les frais depuis la borne puis elle consulta son grimoire.

"Oh, tu as vu? La Coupole du Souvenir ou se trouve le musée est située en bordure du roc. Il paraît qu'on peut voir toute la ville d'un côté et le vide de l'autre."


Elle tendit son grimoire à Grayle, ce qui était exceptionnel, elle n'aimait pas laisser son livre entre les mains d'autrui. Les pages antiques étaient finement calligraphiées mais les photos étaient très nettes.

"Ooh chic chic chic! J'ai trop hâte d'aller voir ça!"
dit-elle en tapant dans ses mains.

Le taxi ne mit pas longtemps à arriver et les deux immortels furent assis côte à côte dans la petite cabine automatisée. Leur navette décolla sans un bruit et leur offrit rapidement un panorama splendide sur la cité verte. Thaïs avait pourtant du mal à décrocher son regard de Grayle, son excitation n'était pas du tout retombée et elle se demandai si il ressentai la même chose qu'elle.
Elle tenta une approche et glissa sa main vers son entrejambe quand une voix préenregistrée sortit des enceintes de l'appareil:
"Mademoiselle, veuillez cesser s'il vous plait. Les débordements a caractère sexuels sont strictement interdits dans l'enceinte de ce véhicule!"

Thaïs sursauta. Elle avait horreur de se faire surprendre, à plus forte raison par une stupide machine.

"Dis donc la boîte de conserve, si tu veux pas te faire désactiver tu ferais mieux de te mêler de ce qui te regarde!"

"Attention mademoiselle, tout acte de vandalisme contre ce véhicule est passible d'une peine d’emprisonnement pouvant aller de ..."

Le son s'était tu alors que Thaïs avait manipulé son Krustal sur le tableau de bord.

"Là! Ca va bien cinq minutes ces conneries!"
Mais son regard s'était déjà égaré vers le paysage urbain en contrebas.
"Oh! Regarde! La Stèle de la Paix, elle paraît toute petite d'ici!"

Grayle le pérégrin

Humain(e)

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 13 dimanche 24 décembre 2017, 21:35:23

Consulter le livre de Thaïs avait beaucoup intéressé Grayle. Il avait remarqué à quel point ils étaient tous deux diamétralement opposés sur presque tout, excepté peut-être leur fort appétit sexuel. Que ce soit de caractère ou d'apparence, ils n'avaient guère de points en communs. Et le grimoire de Thaïs, qui semblait être liée à elle tout comme l'était son sac, en était une autre preuve. Avec ce tome, elle avait accès à toutes les informations du monde, et il feuilletait d'un air fasciné les pages d'apparence ancienne, mais solides comme s'il sortait de l'imprimerie. Elle ne pouvait pas se perdre, et toujours savoir ce qui se passait. Un outil incroyable pour un pérégrin, et que Grayle aurait énormément aimé posséder.

Mais lui avait son sac et sa besace, capables de générer et conserver objets, nourriture et boisson. Certes, il ne savait rien des endroits où il se trouvait, toujours égaré, sans cesse perdu. Mais il ne souffrait jamais de la faim, ni de la soif, ni du froid ou de la chaleur. Si Thaïs pouvait décrypter le monde qui l'entourait et comprendre les menaces, Grayle seul avait toujours en main les cartes pour lutter contre ces derniers. Planification contre improvisation. Connaissance contre pouvoir. Deux facettes d'une même pièce, et deux philosophies opposées et complémentaires du voyage.

En redonnant le livre à Thaïs, il fut heureux de voir ce qu'elle était, une jeune femme enjouée, curieuse, souriante et coquine. Un tel grimoire, tout comme son sac, seraient des armes bien dangereuses entre les mains de personnes moins bien intentionnées...

Lorsque Thaïs avait commencé à le toucher, il l'avait regardé avec surprise, ne s'attendant pas à ce qu'elle se montre aussi... directe, même s'il compris rapidement, qu'après sa fellation au restaurant, il devait désormais s'attendre à tout. Ce n'est pas seulement le geste et la sensation des doigts sur son entrejambes qui firent gonfler ce dernier, mais le fait de savoir qu'a côté et avec lui se trouvait quelqu'un avec qui il avait tant à dire, à partager, et tant de choses en commun -leur propre nature-, et qui avait, en plus, une très forte libido...

La réflexion de la machine, et la réaction scandalisée et boudeuse de Thaïs, presque enfantine, le fit rire. Il s'était serré contre elle et avait chastement embrassé sa joue et son front alors qu'elle éteignait la machine.

- Ca va ! Ce n'est pas grave...


Ils regardèrent ensuite la ville en contrebas. Même s'il était là depuis plusieurs mois, Grayle n'avait jamais pris de Taxidrone sur ce chemin, et découvrait la ville autant que Thaïs.

- Ils ont vraiment fait de belles choses oui. Même s'ils ont un balai dans le cul, au moins, ils n'essaient pas de s'étriper entre eux, ou de conquérir le voisin... dit-il de bonne humeur. Ils jouèrent les touristes un petit bout de temps, avant qu'il ne pointe le musée du doigt. Il tenait toujours Thaïs par la taille, collé contre elle amoureusement, sans l'être de façon lascive, toujours dans l'implicite.

Il décida d'être un peu plus... entreprenant. Maintenant que la machine était pour ainsi dire stoppée, ils ne craignaient rien, non ? Il fit glisser une main sous le manteau, puis une autre, et il se mit à tenir Thaïs par la taille, caressant doucement sa peau à travers le très fin haut marron qu'elle portait. Il se colla légèrement contre elle, embrassant doucement son crâne, puis son cou découvert, arrachant un adorable soupir à la jeune fille, dont il sentait l'excitation grimper en flèche, au point que son sexe devenait dur comme le roc. Il caressa les longs cheveux gris de la jeune fille afin de les écarter, et lécha sa gorge, puis son épaule.

Elle essaya de se retourner, mais il lui interdit, la poussant légèrement vers la vitre. Bien plus fort physiquement qu'elle, Grayle en profitait outrageusement, et Thaïs, bras collés contre le long du corps, se retrouvait emprisonnée par ceux de Grayle, qui caressait sans vergogne son petit corps en lui interdisant toute réponse. Ventre, flanc, cuisses, même ses bras. La seule partie qu'il ne touchait pas était sa poitrine, s'en approchant à chaque fois à la frontière.  Il se frottait doucement contre elle, la laissant sentir, même malgré le pantalon et son manteau, son sexe encore lourd d'envie. Leurs coeurs battaient à l'unisson, et il sentit une accélération drastique lorsque de ses mains s'engouffra encore les jambes de la pérégrine, qui avaient écartées ces dernières à l'extrême, presque inconsciemment. Son petit short rouge était brûlant et humide, et elle poussa un gémissement lorsqu'il y apposa la paume de sa main. Il la couvait du regard, voyant la respiration de la jeune fille faire de la buée contre la vitre. Lui, restait silencieux, exprimant son désir par ses gestes toujours aussi doux, mais qui transmettaient un désir impérial et contenu. Il la caressa encore un long moment, la sentant s'échauffer de minute en minute. Il se pencha sur elle, parlant doucement à son oreille, son souffle chaud s'écrasant contre elle.

- J'ai très envie de te faire l'amour, tu sais ? Mais nous sommes arrivés.

Et, comme un fantôme, en laissant longuement ses mains trainer contre elle, il s'écarta, et sortit du taxi.

Ils étaient arrivés devant la coupole, qui se trouvait, comme l'avait dit Thaïs, en bordure du roc. Elle était immense, de plusieurs dizaines de mètres de haut, et il fallait encore grimper des dizaines de marches pour y accéder. Il regarda sa partenaire avec un sourire presque méchant, sentant une petite pointe de colère au milieu d'une mer de frustration et de désir. Il la prit par la main, et ils se dirigèrent vers le bord, espérant contempler le vide en bas... pour se rendre compte que ce dernier était caché par un sol artificiel qui s'étendait au dessus du vide, impossible d'accès à cause de barrières. Grayle regarda plus loin

- Ah les sa... on va devoir payer pour vraiment profiter de la vue. Bon, je t'invite hein... mais c'est pas sympa de leur part !

Il n'y avait pas tant de monde que ca. La journée était encore en cours, et pas mal d'enfants étaient tout simplement en classe, et les adultes, au travail. Ils montèrent les marches de marbre blanc en se tenant par la main. Grayle fronca les sourcils alors qu'ils croisaient quelques visiteurs sortant de la coupole.

- Il y a bien trop de gens qui te mattent... dit-il d’un ton qui sonnait un poil trop jaloux à son goût.
Il n’avait pas tort ceci dit. Beaucoup hommes comme femmes, regardaient la jeune pérégrine d’un air à la fois surpris, amusé et intéressé. Il amena Thaïs plus près de lui, main au bas du dos, la prenant par la taille et faisait des regards méchants aux inconvenants. Le regard, particulièrement appuyé du vendeur, lorsque Grayle acheta les deux tickets de visite, acheva de le rendre d’humeur massacrante. Thaïs était plus… détaillée du regard qu'autre chose, englobée de haut en bas d’un air plus étonné que pervers.

Il l’amena à sa suite en insistant un peu et ils entrèrent à l’intérieur du bâtiment, construit en pierre beige et avec un style antique, de lourds colonnes soutenant la coupole. L’endroit était plutôt calme, malgré les dizaines de touristes. Seul un léger brouhaha de fond se faisait entendre.

-   Hum… je ne suis jamais allé à la partie Est. Juste à l’Ouest. On y va du coup ?
proposa t-il d’un ton qu’il essayait d’être léger, même s’il ne pouvait pas cacher au cœur de Thaïs le léger énervement et trouble qui l’avait envahi, et qu’elle devait aussi ressentir.

Malgré toute sa technologie, Ereshkigal était assez rétrograde concernant les musées. Pas de casque audio, mais des visites guidées ou libres. Ils entrèrent donc dans l’aile Est, dédiée à l’histoire précédent l’établissement des citées, qu’elle soit lointaine ou toute proche.

-   Ah, l’histoire toute proche c’est ici, et… hein ?

Les deux pérégrins croisèrent une jeune femme, sensiblement de leur âge. Rousse aux yeux clairs, elle était grande et plutôt mignonne, mais ce qui attira leur regard, ce n’était pas son visage, ni ses formes, mais… son accoutrement.

Elle portait exactement les mêmes vêtements que Thaïs. Elle les regarda, et fixa Thaïs en souriant et lui fit un clin d’œil complice.

-   Son style est génial hein ?
Dit-elle avant de poursuivre sa route dans l’autre direction. Ils la regardèrent silencieusement, ébahis.

-   Heu… c’est normal ? demanda Grayle, un peu abruti, et méfiant. Il regarda autour d’eux, et ses yeux s’ouvrirent en grand lorsqu’il vit quelque chose, au loin. Il courut, traînant Thaïs par la main.

-   Que…

Une salle absolument grandiose de l’exposition, par laquelle transitait toutes celles de l’Aile Est, servait de mémorial. A son centre, une énorme statue…d’une jeune femme, habillée comme Thaïs. Non. Mieux, il s’agissait de Thaïs. Sur une plaque, gravée sur le socle de la statue de plusieurs mètres, on pouvait y lire « à la mémoire de Thaïs la batisseuse, arrivée comme une comète et sauveuse de l’humanité. ». Elle était vêtue de son grand manteau et d’un livre, semblant diriger des gens invisibles, le visage joyeux et déterminé. La ressemblance était parfaite… excepté au niveau du physique. La statue était clairement mieux… pourvue au niveau de la poitrine et des fesses.

Une classe d’écoliers était devant la statue, leur maitresse faisant la lecon et expliquant l’histoire et les origines de Thaïs. Une des élèves était habillée comme le sujet de leur attention.

* C’est donc pour ça que les gens fixaient Thais ? Ils pensaient qu’elle était déguisée ?* pensa Grayle avec stupéfaction. Il regarda sa partenaire.

-Hé bien, tu a laissé de bons souvenirs on dirait…

« Modifié: mardi 16 avril 2024, 09:15:29 par Grayle le pérégrin »

Thaïs la Pérégrine

E.S.P.er

Re : Le Chant de Kardiù (Grayle et Thaïs les pérégrins)

Réponse 14 mercredi 17 avril 2024, 17:37:17

"Ca va ! Ce n'est pas grave..."

"Mouais, j'ai horreur qu'on me dise ce que je ne dois pas faire."

Boudeuse, elle admirait cette ville qu'elle aimait tant malgré sa pudibonderie à travers la vitre. Cependant, son excitation reprit bien vite le pas sur sa colère, Grayle n'y étant bien entendu pas étranger, tant par son comportement que par sa propre excitation qui transpirait à travers leur Nómos en accord. Elle accueillit son bras sous son manteau avec un plaisir qu'elle n'essaya pas de dissimuler puis se mit à gémir en sentant son souffle chaud sur sa nuque. Grayle se faisant plus pressant, elle pouvait sentir son sexe durcir derrière elle alors qu'elle s'apprêtait à se retourner pour lui rendre ses attentions.
"J'ai très envie de te faire l'amour tu sais ? Mais nous sommes arrivés."

Elle le regarda sortir du taxi avec un frustration qu'elle décida d'utiliser comme combustible pour plus tard.
Tu ne perd rien pour attendre cher pérégrin

Tout en réajustant son manteau, elle en profita pour décocher un petit coup de pied mesquin au taxi-drone en passant. Geste inutile qui lui permit à peine de décharger son énervement.

"Il y a bien trop de gens qui te matent..."

Thaïs haussa les épaules. Elle se fichait éperdument des regards réprobateurs qu'elle ne manquait pas de susciter dans son sillage; la force de l'habitude, forgée au cours des siècles la rendait imperméable à l'avis d'autrui, tant qu'on ne lui dictait pas ce quelle ne devait pas faire.
Inconsciente du fait que son irritation n'était plus vraiment la sienne mais celle de Grayle, elle suivit celui-ci dans les allées du musée.

"Hum... je ne suis jamais allé dans la partie Est. Juste à l'Ouest. On y va du coup ?"

"Oui, ça me va." répliqua-t-elle d'un ton qu'elle eut voulu plus léger.

Grayle semblait absorbé dans son observation des visiteurs et il ne remarqua pas les deux gardiens qui passèrent en courant auprès d'eux en direction de la salle des portraits.
Il se passait quelque-chose d'anormal. Sans être une habituée des musées, Thaïs savait qu'une constante du multivers, et ce dans toutes les civilisations qui disposaient de musées, c'était que les gardiens ne courent pas. Jamais. Sauf si un visiteur tente de toucher à une oeuvre, ou pire.

"Ah, l'histoire toute proche c'est ici, et... hein ?"

Thaïs sentit son humeur s'alléger à la vue de la jeune femme portant la même tenue qu'elle.
"Son style est génial hein?"
Elle acquiesça vivement et se mordit la langue pour ne pas répondre "Merci".
La jeune femme reprenant son chemin, Thaïs reporta son attention vers les voix qui provenaient de la salle attenante. Des voix trop fortes pour un musée, et qui ne ressemblaient pas à la diction d'un guide.
"Hé bien, tu as laissé de bons souvenirs on dirait..."

"J'en aussi gardé de très bons" jeta-t-elle par dessus son épaule sans même regarder la prodigieuse statue à son effigie. Elle se mit à courir vers la salle d'où provenaient les voix.

Les deux gardiens étaient en train de donner l'alerte dans leurs communicateurs. Face à eux, une peinture à l'huile représentant Thaïs dans une posture tellement sérieuse qu'on aurait pu croire à une autre personne. Quelqu'un avait grossièrement appliqué du rouge à lèvres violet sur les lèvres de la jeune femme et une spirale noire partant de sa main avait été tracée avec force, au point de percer la toile.
Thaïs consulta son Krùstall: il y avait un portail qu'elle n'avait pas perçu de prime abord derrière la sortie de secours de cette salle.

Derrière la porte, le cri d'une mouette accueillit les deux pérégrins.
Quelle ne fut pas la surprise pour Thaïs de retrouver cette plage de sable fin. Le soleil était bas sur l'horizon et dardait sa lumière chaleureuse de fin d'après midi sur la petite baie en croissant d'une île paradisiaque. Deux transats étaient installés sur la grève autour d'une petite desserte. Le vent tiède soufflait légèrement, apportant du mouvement aux cocotiers et le ressac sonnait agréablement à l'oreille.

"Mais! Mais mais mais, il nest pas censé y avoir de portail sur cette plage!"

Thaïs enleva ses bottes et apprécia la sentation du sable chaud sous ses petits pieds.
"Bon en même temps, je ne suis pas venue ici depuis une bonne centaine d'années. Viens, mon repaire est par là."
Le changement de cadre avait eu un effet lénifiant sur le moral de Thaïs, effet qui s'était fort probablement reporté sur le pérégrin qui l'accompagnait.

Thaïs s'empressa de remonter une petite allée qui menait à une maison moderne toute en baies vitrées. Le grand salon donnait l'air d'être entretenu, on pouvait voir une corbeille de fruits frais sur le comptoir de la cuisine et des fleurs fraîchement coupées agrémentaient la décoration à plusieurs endroits. Manifestement, si Thaïs n'était pas venue ici depuis un siècle, quelqu'un s'était occupé des lieux en son absence. La pièce étaient décorée avec goût et sobriété. A vrai dire, la décoration ne reflétait en rien la personnalité de Thaïs et on aurait pu croire à une petite villa de location.
Elle jeta son manteau sur le dossier d'une chaise et laissa ses bottes en plan au milieu du salon.
"As-tu soif?"


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