Astro.
Difficile pour Astro de faire le point. Pendant un long moment, il ne parvint pas à accéder à ses informations de géolocalisation, mais il ignorait si cette déconnexion était due à l'épaisseur du sous-sol, ou à un dérèglement de ses capteurs. Le fait de percevoir d'autres flux numérisés lui donna la réponse. Le choc avait altéré la façon dont son corps recevaient les signaux électriques. Le cyborg ne pouvait dire pour le moment dans quelle mesure. Ses programmes étaient bien capables d'auto-diagnostique, mais le retour à la normale pouvait prendre du temps.
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L'agent sentait le sol rapper contre sa peau. Parfois, son visage heurtait un pavé qui dépassait particulièrement, l'étourdissant brièvement. Ses oreilles surtout le tiraient douloureusement. Elles n'avaient jamais été conçues pour qu'on traîne derrière elles tout le poids de son corps. Les rats pouvaient être en train de l'emmener n'importe où ; loin de sa mission, loin de Noa. S'il n'avait pas été aussi terrifié et incapacité, il aurait peut-être activement paniqué.
– Alors, Michelle, qu'est-ce que vous nous préparez aujourd'hui ?
– Eh bien aujourd'hui, Michel, ce sera un carpaccio de terranide !
– De quelle espèce de terranide parlons-nous, Michelle ?
– Pour cette émission, Michel, j'ai choisi un terranide vache. Ce sont mes préférés. Leur viande est très tendre… Je vais l'assaisonner avec des pignons de pin et de la roquette…
– Et très accessible ! Parfait pour les petits budgets. Oh, mais Michelle, ce terranide est encore vivant ! Il respire !
– Bien sûr Michel. Il faut toujours choisir ses produits bien frais ! Bon, on va pas le faire souffrir, d'abord, on va s'assurer qu'il est bien assommé… Allez mon joli, on ne bouge pas…
Il avait l'impression de s'être encore évanoui. Mais ses perceptions n'étaient pas aussi claires que s'il venait de se réveiller. Naturellement, il tenta de reprendre une position verticale. Il ne lui fallut qu'un instant pour réaliser qu'il était attaché. Progressivement, il retrouvait la vue. Les ombres se précisèrent. Il connaissait ce rongeur. Ce n'était pas Noa. Noa n'était pas aussi grand, et Noa ne se serait jamais exhibé ainsi…
Et maintenant, retrouvons Cassandra et Julianne. Dans le dernier épisode, Cassandra devait partir pour le front, combattre la fourmilière et rejoindre sa mère, générale dans l'armée. Mais Julianne tente de l'en empêcher, en lui faisant croire qu'elle est enceinte :
– Je… je ne savais pas que tu étais enceinte !
– Ah…
– Je… je ne peux plus partir pour le front combattre la fourmilière, maintenant !!!
– Oh…
– Que va penser ma mère qui est gé...né...rale... DANS l'AR...mooé ?!
Les interruptions n'en finissaient pas de perturber son système sensoriel. Son ouïe revenait peu à peu, apportant elle aussi des informations nouvelles. Les tambours firent vrombir ses grandes oreilles. Il y avait beaucoup plus qu'un rat… quant à la magie diffuse dans l'air, il n'aurait encore su l'identifier. L'agent comprenait seulement que ce qui se passait le dépassait considérablement. Sans sa combinaison, il se semblait terriblement vulnérable.
Astrid ! Astrid ! Astrid !
[…]
– Alors, on est pas content de me voir ?
Ce message là était différent. Il était à la fois plus faible et plus proche. Il identifia la fréquence où émettait le bracelet du major. Pour le capter alors qu'il n'était pas en mode émission, il devait être vraiment proche. En temps normal, il n'aurait même pas pensé ça possible. Astro se demanda s'il n'était pas tout simplement en train de délirer. L'électricité l'avait tellement déréglé qu'il ne pouvait pas en être certain que les flux n'avaient pas été mélangés…
– Gnn.
La brutalité de griffes qui labourèrent son dos le tirèrent de sa réflexion, et le ramenèrent impitoyablement à sa situation présente. Son corps se tendit pour surmonter la douleur. Rien à voir avec une décharge, mais il fut angoissé par la sensation de son sang qui coulait, imbibant sans qu'il puisse le voir sa fourrure brune. Les serres remontèrent vers ses épaules, laissant une traînée brûlante dans sa peau rose, avant de se planter dans ses épaules. Astro gémit de nouveau.
Même cette torture cependant n'était pas suffisante pour lui faire perdre de vue l'imposant sexe qui s'approchait de lui. Rien que l'odeur du mâle lui piquait les narines. L'hygiène n'était sans doute pas une préoccupation majeure dans les égouts, et celles des parties intimes des rats était à l'évidence pire encore. De quoi être largement dégoutté lorsque le gros morceau de chair rouge vint frapper sur son visage, tout près de sa bouche. Le jeune cyborg eut un haut le cœur.
La femelle derrière lui enfonça ses crocs dans sa gorge. Ce n'était manifestement pas pour tuer, mais Astro n'avait pas de moyen de le savoir. Dans un réflexe de survie, il se débattit, cambrant le dos et libérant une de ses mains. La réaction fut immédiate.
– Nnn !
Un nouveau courant partit de son crâne et se diffusa dans tout son corps. Les muscles du cyborg se contractèrent, bloquant net son mouvement. Plus surprenant, son pénis se dressa soudainement, parfaitement raide et dur, comme si l'électricité y avait remplacé le sang… et ce fut tout. Pas de désorientation, pas de catatonie, le choc le laissa parfaitement lucide. La décharge n'avait pas eu la même intensité que les deux assauts précédents. Le cyborg ne pouvait dire si c'était une manœuvre volontaire de la part du rat, ou si c'était simplement parce que la seule zone de contact avait été sa verge appuyée sur ses joues…
– On se calme, je peux faire ça à des endroits beaucoup plus désagréables… prévint le terranide.
Pour toute réponse, Astro lui adressa un regard confus. Les muscles de sa mâchoires fourmillaient. Ses options de fuite étaient limitées.
Je pourrais facilement arracher mes liens mais… il est rapide. Ses décharges sont encore plus rapides. Il pourrait me neutraliser encore… Je… Je ne veux pas revivre ça… tout plutôt que ça…
Le jeune cyborg baissa les yeux…
Noa.
C'était décidément une bonne soirée pour Ergos. Le banquet avait été succulent, la soirée distrayante, son plan se déroulait à merveille… et la seule personne qui aurait pu lui faire obstacle était à sa merci, en train de couiner misérablement entre ses pattes.
– Ahah, souris, je suis curieux de savoir comment tu compte me tuer. Tu vas me le dire, oh oui, tu vas tout me dire sur l'équipe qui doit venir te sauver, et quand… Aah, mais tu sais qu'on pourrait s'arranger…
Les frictions de sa grosse main sur le sexe de Noa ralentirent, jusqu'au moment où elles s'arrêtèrent totalement. L'ours faisait durer le plaisir. Toujours, il parlait à voix relativement basse, mais son volume avait un peu augmenté. S'il était moins discret, c'est sans doute qu'il se sentait à l'aise… et de plus en plus excité.
– …si tu avais quoi que ce soit à m'offrir. Syn est insignifiant… mais tu l'es encore plus… La seule chose que j'ai envie de te faire, c'est de te baiser. Mais tu n'y survivrais pas… Bah ! T'empaler mettrait une mauvais ambiance. Encore que…
C'est sur ces paroles inquiétantes qu'Ergos passa son bras derrière les genoux de Noa. Il serra, l'obligeant ainsi à remonter son postérieur vers le haut. En diagonale, tête presque en bas, l'agent exposait maintenant son anus à la vue de tous ceux devant lui. L'ours, juste au-dessus, en avait aussi une vue plongeante. L'orifice ne semblait pas au cœur de ses préoccupations, cependant.
– Voyons d'abord si tu es souple, petit rat ! annonça le terroriste, cette fois publiquement.
L'ours libéra son autre main, et la plongea dans la chevelure de Noa… avant de pousser sur sa tête. Fermement, le dos du terranide fut forcé à la contorsion, dirigeant son visage vers sa propre entrejambe. Ergos s'arrangea tant bien que mal, sans ménager sa victime, pour que la bouche de celle-ci entre en contact avec son sexe. Puis il continua à appuyer, jusqu'à ce que Noa soit obligé d'avaler sa propre verge.
– J'allais pas te laisser venir sur moi… tu vas juste te jouir dessus, comme un petit branleur… Dis-moi que ça te fait pas envie… fit-il, pervers.
Le terroriste ne plaisantait pas. Jouant toujours de sa force et de la souplesse de l'agent, il initia un mouvement de balancier. Par intermittence, le pénis de Noa ressortait, mais ce n'était que pour être plus vivement enfoncé de nouveau dans sa cavité buccale. Il s'arrangerait, évidemment, pour que le moment final soit particulièrement salissant pour le rongeur.
– La souris ne va pas tarder à s'en mettre partout ! Prenez les paris sur combien de passes il va tenir ! Combien de temps tu penses résister, souris ? Il marqua une brève pause pour le laisser parler. Ahah, allez : UNE !… DEUX !…
L'indécente scène était de nouveau au centre de toute l'attention. Quelques mercenaires parmi les plus enthousiastes se risquèrent même à de rapides estimations. Le décompte fut bientôt repris par un chœur masculin joyeux et moqueur. Pourtant, à la grande frustration du colosse, la jouissance de Noa se faisait attendre. Soucieux de ne pas laisser aller la salle à l'ennui, Ergos augmenta la cadence de ses poussées sur le crâne de sa victime... Malheureusement, cela ne semblait pas suffire.
– Besoin d'un peu d'aide, rongeur ? Tu vas adorer… chuchota-t-il.
Sans relâcher sensiblement la pression que les jambes de Noa (son bras était bien assez énorme), l'ours releva la main. Enfin, il commença à caresser l'anus de la souris, du bout de ses griffes. Il en fit brièvement le tour, appréciant la douceur de la peau rose... Un jeu qui le lassa vite. Le muscle était assez détendu, du moins c'était son avis. Un majeur épais et griffu s'enfonça alors directement dans le fondement de l'agent. Ergos était assez expérimenté pour ne pas blesser la muqueuse délicate avec le bout tranchant de son appendice. Cependant, ce qui pénétrait dans l'orifice du petit terranide était à lui seul bien suffisant pour que son passage se fasse sentir. Expert, il vint presser avec assez de précision la prostate du rongeur. Restait pour ce dernier à espérer qu'il puisse donner satisfaction avant que son bourreau ne soit suffisamment frustré pour en enfourner un deuxième.