Les deux âmes étaient ainsi dans le bel appartement du loup. Enfin "bel" était un adjectif plutôt relatif. En comparaison du foyer de n'importe qui, le lieu de vie de Ghanor ressemblait bien plus à une tanière. L'endroit n'était pas sale, non, mais plutôt bordélique, un espèce de chaos contrôlé dont seul le Terranide connaissait l'ordre. En effet, même si l'endroit semblait n'être qu'un ramassis d'objets posés ici et là aléatoirement, le contrebandier en connaissait en réalité la position précise de tout ce joyeux petit bordel. De ce fait, il retrouvait toujours ce qu'il désirait, sans que ça ne pose réellement de problème. Ça expliquait plutôt simplement pourquoi le mâle ne rangeait rien.
Prenant place dans son domaine, il commença directement à glisser ses pattes sur certains meubles, à la recherche de la bague. Bien décidé à impressionner sa potentielle partenaire et à passer une nuit délicieuse, le mâle contemplait un peu les divers artefacts présents. Oui, artefacts. Ce n'était pas vraiment de bon ton de laisser traîner de tels objets, mais ce n'était que les objets magiques de bas étages, aux effets mineurs sans grandes importances. Bien-sûr, ceux aux effets destructeurs, à la magie puissante, étaient cachés dans des lieux spéciaux et non pas simplement chez lui. Généralement, il n'y mettait que les artefacts prêts à être vendu, par simplicité, histoire de ne pas avoir à faire d'énormes détours avant de réaliser une vente.
Attrapant quelque chose, il laissa alors la belle Astrid s'approcher de lui, et caresser son corps touffu de ses petites mains. Toujours dominant, et toujours envieux de profiter de cette belle femelle, il glissa alors sa main libre dans le dos de sa future amante pour la coller d'un coup à lui. Leurs corps sont l'un contre l'autre, et son torse musclé comprime la poitrine opulente de sa cliente. Frémissant, il approche lentement son visage du sien, laissant s'entremêler leurs souffles.
« Je vais bien sûr te montrer l'objet. Regarde. » Lance-t-il, espiègle, taquin.
D'un mouvement, il attrape alors la main d'Astrid, et glisse alors une bague autour de son doigt. L'objet est ancien, légèrement poussiéreux. C'est une fine bague dorée, qui doit certainement briller de mille feux une fois propre. En son centre, un petit cristal bleuté, qui se mit à briller quelques secondes après être porté. C'est à ce moment que ses effets s'activèrent. Comme expliqué déjà avant, la bague bloquait tout simplement les sentiments amoureux. Elle empêchait son porteur de ressentir de l'amour envers quelqu'un, tout en laissant néanmoins les envies bestiales de sexe. Grossièrement, elle pouvait apprécier quelqu'un, coucher avec, et faire ce qu'elle désirait, sans jamais tomber amoureuse, le moindre instant. Même si l'effet n'était pas réellement vérifiable tout de suite, Astrid pouvait néanmoins sentir qu'une chose avait changé en elle. Au plus profond de son être.
« Et voilà. Maintenant, tu ne tomberas plus dans les bras d'un vulgaire prince charmant aux mensonges bien ficelés, Astrid. » Dit-il, satisfait.
Maintenant que tout ça était terminé, le mâle rapprocha un peu plus le corps de la belle contre le sien. Envieux, impatient, il revint prendre d'assaut la croupe dodue de sa partenaire, utilisant la main dans son dos pour malaxer sa chair douce. Sa langue s'échappa de ses babines, et il se mit à doucement lécher la nuque de la jeune femme, avec perversion. Bordel, il avait envie. De la sauter. D'en faire sa petite pute, le temps d'une nuit, ou deux.
« J'espère que tu es satisfaite... Comment souhaites-tu me payer ? » Dit-il, toujours un peu... taquin.