• Alix de Beaumont
• 17 ans
• Humain
• Mâle hétérosexuel inexpérimenté
• Inévitablement lorsque l'on évoque l'apparence d'Alix, la question de son genre fini par dominer la conversation. Ce personnage aux angéliques traits fin que les demoiselles en viennent à lui envier pour sa spectaculaire beauté délicate peut-il, sérieusement, être un
homme ?
Alors oui ; Alix de Beaumont est bel et bien né nanti d'un appareillage masculin. Il n'y a aucune facétie coquine ou coquette derrière cette fine silhouette longiligne d'adolescente à peine pubère, si ce n'est celle de Dame Nature, qui s'est montrée décidée à brouiller les cartes à propos de cette création en particulier.
Le plus jeune des héritiers de la famille de Beaumont possède un corps aux allures androgynes très marquées évoquant celui d'une jeune fille aux premières heures de la puberté. Une chrysalide qui, pour les critères de genres les plus établis, n'évoluera plus vraiment. Pas vraiment Mars ni tout à fait Vénus (même si le damoiseau flirte davantage avec cette dernière par jeu autant que par habitude), Alix est une curiosité qui s'est accommodé par fatalité de ce que le sort lui a donné.
Un visage délicat donc, un teint de porcelaine réhaussé par une légère pointe carmin sur les pommettes - et cela sans une once de maquillage, si l'on excepte la mouche qu'Alix s'amuse parfois à porter au coin d'une lèvre. De grand yeux lavande, teinte héritée raconte t'on d'un lointain lignage elfique.
Assurément, le cadet Beaumont est beau ou pour le moins loin d'être déplaisant et ce ne seront pas les jeunes femmes officiant au manoir familial qui diront le contraire -même si il faut passer du temps à faire accepter aux nouvelles le sexe réel de celui qu'on confond aisément avec sa soeur aînée.
Un faciès angélique aux accents féminins très prononcés donc, qui sont plus ou moins tranchés par cette coupe bâtarde qu'Alix affectionne tant ; mi-longue et bouffante, laissant naviguer les légères anglaises de ses cheveux d'un blanc laiteux. Faciles à coiffer au besoin, peu gênants le reste du temps et surtout lorsqu'il s'agit de faire de l'exercice.
En ce qui concerne la garde-robe de notre troublant adolescent, force est de reconnaître qu'elle aussi est essentiellement unisexe. Les coupes de ses vêtements les plus usuels n'aident pas à identifier davantage le genre d'Alix mais possèdent comme point commun l'expression d'un certain sens de l'élégance et du pratique.
Toutefois, malgré l'envie du jeune homme d'affirmer un peu plus son sexe, certaines facéties (et parfois nécessités) le poussent à adopter un style purement féminin. Ce qui explique, dans ses armoires, la présence de quelques robes et autres perruques qu'il porte avec bonheur, se grimant grâce à ces artifices en une demoiselle plus que crédible... Ce qui, l'air de rien, s'est avéré plusieurs fois pratique.
Alix ne se sépare que très peu de ce quil considere comme l'élément indispensable de sa tenue : le baudrier de cuir noir à boucles d'argent supportant le fourreau de sa rapière
Rosalie portée à droite et de sa dague Henri, ceinturée elle traditionnellement au niveau de ses reins. Le dernier des Beaumont porte beaucoup d'affection à cet ensemble, qu'il entretient avec un soin presque maladif.
• Contrairement à ce qu'on pourrait imaginer venant d'une personne au physique si androgyne parfois sujette au travestissement, Alix est parfaitement déterminé sur son sexe et ses attirances. C'est un garçon qui aime les femmes (mais qui sait apprécier la beauté chez les hommes, paradoxalement) et qui affirme haut et fort sa virilité lorsque cela lui semble nécessaire.
Puisque l'allure ne l'aidera pas à se poser en "mâle", Alix compte sur son caractère pour compenser. Ainsi le jeune homme ne s'en laisse t'il pas compter, forte tête aux idées bien arrêtées qui les impose envers et contre tout... et parfois à tort, trop pressé qu'il est de ne pas être considéré comme une "simple" femme. Ses détracteurs le taxent ainsi facilement de gosse inutilement gouailleur et péteux, lui offrant ça et là une réputation peu flatteuse dont Alix dit se moquer alors qu'il ne perdra en fait pas une occasion de rétablir la vérité.
Adolescent enflammé et passionné, de Beaumont est une personne à l'esprit vif et bien formé. La position sociale de sa famille lui a ouvert les portes d'une éducation d'excellent calibre lui offrant culture, connaissance et savoir-vivre. Alix compte également sur son intelligence et sa sagacité pour se sortir des mauvais pas ou pour démêler les situations complexes, en plus de ce qu'il considère comme son atout secret le plus utile : ses talents (incontestables et maintes fois éprouvés) de comédien, puisqu'il a été dès l'enfance formé à cet art de l'interprétation, de l'improvisation et de l'imposture. Endosser un rôle pouvant lui être utile n'est donc pas difficile pour ce jeune homme doué, qui sait tirer partie de l'ensemble de ses compétences en fonction de ses besoins.
Si Charles et Vangeline de Beaumont attendaient de pied ferme un troisième enfant, ils étaient persuadés de mettre au monde une fille -comme deux fois jusque là. C'était comme une blague entre eux, humour intime et léger qui avait prit une importance grotesque lors de la grossesse de Vangeline. "Je suis faite pour mettre au monde des filles, c'est certain !", plaisantait-elle. Et Charles de confirmer, fier de la beauté de ses aînées et de l'assurance de sa femme quant aux capacités de ses cuisses à délivrer un troisième joyau pour orner la couronne familiale.
Mais Alix, point d'utérus ne présenta lorsque l'heure de la délivrance fut venue pour sa tendre mère. Un véritable coup de tonnerre ! La belle assurance de ses parents vola en éclats lorsque la sage-femme dévoila le sexe du dernier-né. Les réactions furent froides, amères. Le ciel avait-il trompé ces nexusiens d'excellente naissance alors qu'ils étaient si sûrs de la suite de leur lignage alors que s'accomplissait la gestation ? Peut-être qu'on en voulait, quelque part dans les cieux, à leur belle réussite.
Le gamin fut, dès les premières minutes de sa vie, une déception. Pourtant, le malvenu avait tout d'un véritable de Beaumont : une peau diaphane évoquant la porcelaine, de belles pommettes roses et un regard pétillant d'une couleur singulière. On devinait ses cheveux d'un blanc laiteux, à l'image des crinières de ses soeurs aînées. Mais, contrairement à ces dernières, il était né homme... Là était son erreur, à ce brave petit ange.
Comme si l'on pouvait choisir !
Parents désappointés et soeurs mitigées ; l’accueil d'Alix ne fut pas des plus chaleureux. Si sa mère ne put jamais lui pardonner, son père entreprit très tôt de ne plus s'en soucier. Charles ne porterait à cet enfant qu'un amour filial plat, le laissant aux bons soins de ses propres caprices tandis qu'il suivrait une éducation classique. Une seule consigne : ne pas salir, par ses actions et ses propos, le nom qu'il portait.
Le rôle de mère fut dévolu à une bonne nourrice, qui s'occupa de lui soigneusement lors des premières années de sa vie. En cela, elle fut épaulée d'une alliée inattendue en la personne de Lya, second enfant de la famille qui se prit d'affection le nourrisson braillard et se mit en tête de très tôt veiller sur lui.
Au contraire de Geneva, tête de file des héritiers. Proche de sa mère, elle s'accomoda de la considération qu'elle accordait à Alix et devint rapidement la bête noire de ce dernier, tortionnaire juvénile et cruelle d'un gamin qui allait devoir affronter d'autres épreuves.
Laissé aux bons soins de la facétieuse Lya, Alix se vit ouvrir les portes du travestissement et du jeu de scène par cette dernière lorsqu'elle lui conseilla d'enfiler quelques vêtements de femme pour aller dans le sens des brimades et mauvais coups que ne manquait jamais de lui infliger Geneva. Elle pensait le rabaisser en l'assimilant à une fille ratée, Alix en prit le contre-pied en découvrant très tôt qu'il pouvait se grimer en une demoiselle confondante de réalisme une fois paré dans les bons atours. Comprenant que cela pouvait lui épargner la cruauté de son aînée la plus âgée que d'entrer dans son jeu, le marmot se tourna très vite vers le théâtre. Autant apprendre à jouer la fille, puisqu'il ressemblait autant à l'une d'entre elles !
Grâce à sa facilité d'apprentissage et ses dons innés de comédie, Alix se montra sans mal excellent acteur et eut de moins en moins de mal à intervertir ses rôles et apparences au gré des besoins. Pour le plus grand bonheur de Lya, qui se fit forte d'enseigner à son frère des leçons inédites pour un garçon : l'être et le paraître d'une jeune fille de son temps.
De la danse au maquillage en passant par les tendances de la mode et le savoir-être d'une demoiselle bien sous tous rapports, Alix explora tous les domaines traditionnellement dévolus aux demoiselles. Ses rôles et son maintien n'en devinrent que plus bluffants -même pour Geneva qui chercha dès lors à l'attaquer sur la qualité de ses aptitudes avant de se tourner vers un registre plus intime : celui de la virilité que l'approche de la puberté rendait sensible.
Habitué à jouer la fille, Alix en avait du mal à reprendre ses oripeaux de garçon. Son apparence s'était naturellement orientée vers des accents plus féminins par habitude et il en vint à comprendre que cela commençait à le desservir. Trop tard pour se défaire totalement de ses goûts, mais encore à temps pour les adapter et les diversifier. Ce fut de cette façon qu'en plus du théâtre, Alix se lança dans l'étude du combat armé et embrassa un apprentissage forcené dans le maniement de la rapière et de la dague tout en s'intéressant davantage aux us et habitudes masculines jusque là laissés de côté -non sans mal, sa notion de masculinité ainsi remise grandement en question par rapport à ce qu'il avait été jusque là, ce qui le plongea dans une importante période de doute et de remise en question.
Dans le sablier, le temps continua de s'écouler pendant qu'Alix s'entraînait. Ses soeurs plus âgées eurent à suivre leur propre chemin. Même si le départ de Geneva pour la cour de Nexus fut plus un soulagement qu'un poids pour le jeune homme, celui de Lya pour une académie de magie elfique fut bien plus douloureux. La jeune femme partait pour longtemps et Alix perdait ainsi son alliée historique, néanmoins fier que sa soeur soit choisie pour intégrer les rangs d'une prestigieuse école. Cette séparation fut un coup dur à assumer, mais eut rapidement des échos inattendus.
Ses aînées parties, Alix se retrouvait seul héritier à rester au manoir familial des de Beaumont. Et comme ses parents ne lui accordaient qu'une très vague importance (sa mère ayant même exprimé haut et fort son dégoût sur cet enfant incapable de choisir son sexe), il se retrouva à avoir toute latitude pour s'occuper et s'instruire. Ce qui fut parfait !
Ainsi, Alix put se pencher sur la politique intérieure et extérieure de Nexus, comme il eut le temps de vagabonder dans la cité et ses environs sous l'un de ses "visages", découvrant tous les aspects de la royauté de la reine Ivory. Était-ce plus une étude sociologique qu'une façon de tuer le temps ? Lui-même aurait été bien en peine de répondre honnêtement.
Pour autant, tout cela devint vite passionnant. De l'espionnage des affaires de quelques nobles à des duels livrés pour l'argent ou pour défendre quelques hères des bas-fonds contre la tyrannie de certains membres de la garde urbaine sans oublier les adversaires qu'il s'était constitué au fil de ses aventures, celui qu'on surnomma bientôt "
La Ronce" eut vite de quoi faire, en plus de ses propres occupations personnelles un peu moins tumultueuses.
Néanmoins, ce ne fut pas lors de l'une de ces drôles de péripéties qu'Alix découvrit l'objet de toutes ses attentions à venir, non. Ce fut lors d'un banquet donné par l'un des amis de sa famille, un seigneur qui siégeait au Conseil de Régence de Nexus. Alors que le jeune homme avait fini par s'éclipser pour aller fouiner ici et là (pour tuer le temps lors d'un événement diablement ennuyeux plus que parce qu'il cherchait réellement quelque chose) qu'il surprit une conversation entre deux personnes qu'il ne put identifier, au risque de se faire prendre et immédiatement reconnaître. Il écouta donc, et ne retint qu'une chose qui lui glaça le sang : un complot était en cours contre la reine Elena Ivory elle-même et impliquait apparemment toute une organisation dont Alix attrapa le nom au vol avant de devoir filer, sa présence révélée par une servante trop zélée.
Le Concile de Ravaillac.
Quelles preuves avait-il ? N'avait-il pas extrapolé, même complètement inventé cette conversation délirante et ses implications ? La question le travailla des jours durant, jusqu'à ce que le transformiste ne se décide à prendre le taureau par les cornes et ne retourne dans les rues de Nexus faire fonctionner amitiés et contacts.
A la faveur d'une période de vacances de Lya qui revint au manoir familial pour y passer quelques semaines, Alix lui raconta toute l'histoire. La jeune femme ne put s'empêcher de s'en amuser, impressionnée par les frasques de son frère auxquelles elle eut vite envie d'apporter sa petite pierre. Ainsi donc, usant de ses talents de magicienne, Lya enchanta une montre à gousset pour qu'elle donne durant deux heures une apparence purement féminine (et radicalement différente) à son cadet, ainsi qu'une tenue de cuir magiquement créée par le même artefact. Ainsi, l'alter-ego d'Alix qui n'était jusque là qu'un nom devint un personnage tout à fait réel.
Il était temps pour la Ronce d'aller saigner les traîtres à la couronne...
Galeries de portraits ~Cliquez sur le nom pour une image complèteL'aînée de la famille de Beaumont. Aussi belle qu'elle est hautaine, c'est une personne intelligente et cruelle. Polie, racée et glaciale, Geneva est un personnage trouble. Vipère au venin douloureux, elle a été assez maligne pour se parer d'une image publique agréable lui ayant rapporté de nombreux amis et amants très influents. Mariée à
Valentin d'Estraie qui siège au Conseil de Régence, elle n'a fait que profiter du faible caractère de son mari pour profiter de sa position et approcher la reine Ivory et sa cour. On pourrait penser que c'est uniquement mondain, mais il y a fort à parier que Geneva aie planifié bien plus que quelques soirées...
Seconde des soeurs d'Alix, c'est depuis toujours la seule qui aie prit soin de lui. Gentille et généreuse, elle est attentionnée et aime beaucoup son frère. Cette jeune femme est connue pour ses charmes féminins redoutables et sa tendance à jouir de tout. Lya croque la vie à pleines dents et semble ne rien prendre au sérieux si ce ne sont ses expériences sexuelles qui "font l'intérêt de la vie", comme elle le dit si bien. Néanmoins, son acceptation dans l'une des académies de magie les plus prestigieuses de Terra prouve bien qu'elle a la tête aussi bien faite que son corps ; aussi serait-il une très mauvaise idée que de la négliger ou de ne pas la prendre au sérieux...
Justicière sautant de toits en toits et dégainant son épée dès lors que c'est nécessaire, La Ronce est un personnage évoluant dans la nuit de Nexus afin de lutter contre les crimes et délits. Ennemie de la garde urbaine et héroïne d'une partie de la population, cette énigmatique femme vêtue de cuir sombre n'est autre qu'Alix sous une apparence parfaitement féminine conférée par un objet magique enchanté par Lya. Si le combat mené par la Ronce semble bien naïf, il ne s'agit pour autant jamais que d'un prétexte pour le dernier des Beaumont qui peut ainsi enquêter sur les actions du Concile de Ravaillac sans attirer l'attention sur son identité publique... Tout en s'attirant les foudres de nouveaux ennemis, bien décidé à mettre la main sur la gênante Ronce.
• Bretteur émérite, Alix manie avec bonheur dague et rapière, de façon séparée ou en symbiose.
• Quelques vagues connaissances en magie, grâce à l'étude. Pour la pratique, il sait à peine lancer une boule de feu.
• Grâce à sa soeur, Alix possède une
montre à gousset enchantée lui permettant d'acquérir pour deux heures l'apparence d'une femme d'environ trente ans, qu'il utilise pour devenir la Ronce. Parce que la magie est bien pratique, la tenue de cuir noir ainsi que le masque et le tricorne font partie de l'enchantement.
• Alix l'ignore encore, mais un pouvoir d'ESPer latent dort en lui.