Tekhoïsation [pv Miranda Forge]

Au dessus de Tekhos Metropolis volait un hélicoptère de transport avec à son bord deux femme armée, visiblement des militaires, surveillant une sorte de container, plus semblable à un cercueil qu'à une caisse de matériel. Les deux soldates étaient charger d'acheminer ce paquet jusqu'au Dôme de la GeoWeapon Corp. pour des raisons qu'il ne leur a pas été divulguées. Elles faisaient partie d'une unité de soutien logistique et allait très peu sur le terrain, sauf en cas de livraison d'urgence, malgré ça elles possédaient un équipement conséquent pour défendre leur marchandise.

- Je ne comprend pas pourquoi on doit livrer cette fille à la GWC.

- Ce sont les ordres tu sais bien. Ce sont eux les têtes qui inventent l'équipement qu'on utilise sur le terrain. S'ils veulent cette gamine, alors on doit leur donner.

- Mais pourquoi ils en ont besoin? À part les cornes elle semble normale.

Les deux femmes faisaient mention d'Angurva qui avait été capturer la veille alors qu'elle trainait au alentour de la ville. La fille sabre était enfermée dans le container-cercueil, enchainée et attendant ce de voir le traitement que ces femmes lui réservaient. 

- J'ai fait partie de l'équipe qui a capturer cette petite et bon sang elle en a dans le bide, je peut te le dire. On était une quinzaine tu vois? Préparées et en plus on avait le soutien de trois robot blindés. Bah elle a balancer des ondes d'énergie partout et les blindés ont bien morflé. Enfin rien d'irréparable cela dit mais ils vont passer du temps en réparation.

- Il y a eu des morts?

- Non. Mais à force de balancer ses attaques sur l'équipe de capture, bah elle en a blessées certaines. Des os brisés à force d'être envoyer dans les airs. Moi j'étais à l’arrière pour m'occuper de la logistique comme d'hab donc ça va j'ai rien eu. C'est dans ses moments là que je me dit que j'ai bien choisie mon affectation.

- Et on est que toutes les deux pour surveillé un monstre pareil?

La femme commençait à pâlir en regardant en direction du container où ce trouvait le sujet capturée.

- Ne t'en fait pas. On lui a mit des menottes en Obsidienne, ça neutralise la magie, un cadeau venu de Nexus je crois bien. Parce que ce serait une créature magique, tu vois? Comme les licornes mais en plus mignon. Il parait que les filles dans les labo aiment bien ce genre de bestiole, paraitrait même qu'il y aurait un dragon dans un labo de recherche en ville. Non mais t'imagine un dragon à Tekhos? C'est sans doute des conneries mais imagine un peu le truc.

- Je vois ouais... J'y connais rien en magie moi. 

- Moi non plus, je sais juste que ça peut nous péter à la tronche si on fait pas gaffe. Je suppose que les grosses têtes veulent étudier la petite pour ses capacités magiques. M'enfin c'est tout de même plus agréable à transporter qu'un Formiens, surtout que là elle semble calme.

- Tiens en parlant de Formiens je t'ai pas dit la dernière? Il parait que Vanessa a réus.....

À partir de là, les blabla des deux soldates n'intéressait plus la fille sabre qui écoutait leur élucubration depuis le début. Elle ne savait pas ce que le destin lui réservait et ces deux femmes non plus on dirait. Enfermée dans sa boite, la demoiselle réfléchissait à la suite des événements et cherchait à comprendre pourquoi elle avait été agressée par ses femmes. Elle ne faisait que vagabonder la veille quand un groupe de soldates lui tombèrent dessus près d'une grande ville faite de tour brillante à l'horizon, comme si elles étaient faite de miroir. Angurva dût ce battre contre cette attaque soudaine, envoyant ses ondes d'énergie sur ses assaillants, surtout sur les trois robots qu'elle confondit avec des géants en armure. Les tirs laser qui avait pour but de la neutraliser semblait inefficace, sa capacité à absorber l'énergie environnante lui permettait de compenser rapidement les dégâts subit. Pas habituée à la technologie, elle finit par s’écrouler après un âpre combat quand une des soldates utilisa un fusil envoyant des impulsions électriques qu'elle était incapable d'absorber. Paralyser et inconsciente, on lui mit rapidement les menottes d'obsidiennes pour éviter toute mauvaise surprise. C'est après qu'elle se retrouva dans cette boite en direction d'un lieu inconnu.

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Quelques heures on passées et la fille-sabre ce trouvait à présent dans un lieu totalement inconnu et probablement secret. Dans une salle au mur blindée et sans tain donnant la possibilité au chercheuse d'observer le cobaye sans que l'inverse soit réciproque. Angurva avait déjà essayée de détruire les murs à l'aide de ses attaques mais au vue des pauvres résultats, elle finit par abandonner et s'assoir par terre dans un coin de la pièce. De l'autre côté des vitres, deux femmes en blouse blanche observait la demoiselle en regardant de tant à autre leurs notes.

- Donc voila le dossier: Cette créature ce fait appeler Angurva, le ruisseau de l'angoisse ou l'épée banshee, par les peuples moins cultivé. Ce serait une épée enchantée ayant prit conscience et forme humaine il y a deux milliers d'années d'après les dire.

- Et qu'en ai t'il de ses capacités?

- Elle serait capable de manipuler l'énergie vitale et magique à sa guise, en l'absorbant et en la relâchant via des attaques fulgurantes. Cette capacité là pourrait être un atout si on arrive à l'appliquer sur nos unités blindées, elles n'auraient pas besoin de ce recharger.

- Ça c'est à la cheffe du projet de décider de ce qu'on en fera. Quoi d'autre?

- Elle peut reprendre sa forme de katana à tout moment, et octroie à son manieur une force et une vitesse accrue, sans oublier son aura protectrice.

- Les anciens ont vraiment fabriquer une créature étonnante... Est ce qu'elle a passé le teste psychologique?

- Oui en arrivant. Elle semble docile, même si je suppose qu'elle n'aime pas la situation dans laquelle elle est, mais elle ne semble n'avoir aucune émotion plutôt des sortes de.. mime. Elle semble mimer les humains pour essayer de comprendre leur comportement.

- Une arme qui cherche à devenir humaine? Je trouve ça effrayant.

- Mise à part ça, la psychologue n'a rien relever de spécial mais avec une créature ne possédant que des brides d'émotion c'est sans doute normal. Elle propose de faire d'autre séance pour....

- Pas la peine. Essayons de profiter de sa docilité pour mener à bien nos expériences. On attend la cheffe et les autres puis on lance les premiers test sur ses capacités.

C'est dans ce laboratoire à l'allure froid que la lame vivante était retenue contre sa volonté. Les scientifiques de Tekhos lui préparaient un paquets de test mais elle ne s'en doutait pas, Angurva ne comprenais tout simplement pas ce qu'elle faisait ici et elle restait dans son coin à attendre.

Le Dôme
Salle de Test 17

Situé sur le fleuve de Tekhos, le Dôme était la structure centrale de GeoWeapon Corp., véritable ville dans la ville, une île entièrement artificielle qui s’enfonçait profondément sous terre, et abritait, au bas mot, des milliers d’employées. C’était le poumon industriel et économique de la surpuissante firme, un ensemble incroyable de couloirs, d’ascenseurs, d’escaliers, de chaînes de production, d’entrepôts, de laboratoires, abritant tous les projets de GeoWeapon Corp.

La mégacorporation avait beau être une entreprise privée, elle bénéficiait, comme les autres mégacorporations, de contrats avec l’armée. Ces contrats étaient fondamentaux, car, depuis l’arrivée des Formiens, le Sénat avait conféré à l’armée des pouvoirs considérables, tout en faisant voter de nombreuses lois ultralibérales, de telle sorte que Tekhos ressemblait maintenant plus à un subtil mélange entre une oligarchie et une junte militaire, qu’à la démocratie voulue par les Mères Fondatrices. Et c’était l’un de ces contrats qui amenait aujourd’hui Miranda à se rendre aux alentours de la 17^ème Salle de Test. Très épaisse, la pièce était une sorte de grande structure cylindrique métallique, entourée par des murs particulièrement épais. C’était là qu’on avait déposé le caisson retenant Angurva, et qu’on réveillait cette dernière.

C’était une opération à laquelle l’armée tenait énormément. Angurva faisait peut-être partie de ce que l’armée appelait les « Artefacts », à savoir des instruments magiques ancestraux, recélant une puissance phénoménale, et que l’armée voulait utiliser dans le cadre de la lutte contre les Formiens. Autrement dit, cette expérience était centrale, et c’était pour ça que Miranda y assistait en personne, et avait confié la supervision du projet à l’une de ses principales chercheuses, le Docteur Aeris Rossa.

« Est-ce que le sujet se réveille ?
 -  Ses signes vitaux s’activent, elle est en train de se réveiller. »

Aeris hocha la tête. Pour commencer les tests, visant à améliorer la puissance d’Angurva, il fallait déjà évaluer ses capacités. L’artefact avait été ramassé près de Tekhos Metropolis, et Aeris avait vu les vidéos de sa capture, et lu consciencieusement les rapports des soldats survivants. Il en ressortait qu’Angurva était une épée dotée de conscience, et très puissante. Pour l’heure, il n’avait pas semblé nécessaire de lui expliquer ce qui se passait, car, aux yeux des Tekhanes, Angurva n’était pas un être humain, mais un objet. Et on ne demandait pas son consentement ou son avis à un objet.

La sécurité du projet était assurée par la Lieutenante Kusanagi, une femme aussi belle que puissante.

« Bien... Commençons le premier test ! »

Rossa appuya sur un bouton, et des lumières s’allumèrent dans la pièce, éclairant le caisson, ainsi que les alentours. La jeune femme pouvait désormais sortir de son caisson, et Rossa appuya sur un bouton, qui lui permit ensuite d’utiliser le haut-parleur :

« Bonjour, Angurva. J’ignore si tu peux me comprendre... Je suis le Docteur Aeris Rossa, et tu te trouves dans une salle d’expérience, où nous allons évaluer tes performances, afin de pouvoir t’améliorer. »

Rossa coupa ensuite le haut-parleur, et démarra le test, en ordonnant de déployer le premier robot.

Immédiatement, la machine se mit en branle, et Angurva vit des appareils, devant elle, matérialiser des espèces de cubes, de pixels lumineux, qui s’assemblèrent rapidement, et formèrent un redoutable robot de combat, qui cibla rapidement Angurva comme cible... Et lui tira dessus à l’aide de ses deux canons-lasers.

Enfermée dans cette pièce sans fenêtre, semblable à une cellule de prison, Angurva ne pouvait qu'attendre que lui dise ce qu'elle doit faire. Elle avait bien rencontrée une jeune femme avant qui lui avait poser pas mal de question sur elle mais depuis l'or rien. Ce n'est pas comme si elle avait une besoin vital d'aller quelque part ou qu'elle soit pressée, mais la fille sabre n'aimait pas s'ennuyer. Elle avait déjà connu des prisons avant ça mais généralement ils la libérait vite car ses geôliers avaient d'autre projet pour elle et là encore ce devais être le cas. Les "créatures", la façon d'Angurva qu'avait de parler des autres, étaient toujours intéressés par ses capacités uniques et cherchaient toujours à l'avoir pour eux afin d'écraser leurs ennemis. C'était ainsi depuis sa création, c'était d'ailleurs le but premier de sa naissance, être une arme. Et en tant que telle elle ne ce plaignait pas de son sort, là où d'autre ce serais insurgés contre ça, contre la création même, la lame acceptait parfaitement sa condition car elle n'aspirait à rien d'autre ou alors elle en était incapable.

Une voix résonna dans la pièce et il était impossible de savoir d'où elle venait mais la demoiselle d'ébonite cherchait tout de même où était la femme qui venait de lui parler, cette Aeris Rossa. Elle connaissait son nom mais il lui était impossible de mettre un visage dessus puisque la personne n'était pas présente. Peut être était ce une magie, ou alors une sorte de machine. Mais au moins la fille sabre savait maintenant à peu prêt où elle se trouvait et ce qu'on voulait d'elle: l'évaluer et l'améliorer. Elle ne comprenait pas trop ce que voulait dire cette femme ni même ce qu'elle lui voulait vraiment. Si elle cherchait à l'améliorer pourquoi n'était elle pas dans une forge? Tout ça était nouveau pour elle mais l'inconnu ne l’effrayait pas. Il fallait juste savoir qu'une sorte de verrou magique empêchait quiconque de reforger la lame et du coup de la modifier. Mais Angurva ignorait aussi l'étendu des moyens et des capacités des femmes qui l'avait capturées.

Tout à coup, devant la lame une machine démarrait. Méfiante, elle ne s'approcha pas de l'engin par peur d'avoir une mauvaise surprise. Et mauvaise surprise il y a eu puisque cette appareil fit apparaitre un robot, qu'Angurva nommait "Armure hantée", et qui se mit à l'attaquer sans raison apparente. C'était sans doute l'évaluation dont parler Aeris à l'instant. Les tires de laser frappa de plein fouet la lame qui utilisa son aura pour ne pas subir de dégât mais fut tout de tout de même repoussée plus loin. Et pour répondre à cette subite attaque, elle lançait une onde d'énergie sur la machine qui ne subit qu'une éraflure sur la coque. Ses attaques n'étaient pas assez puissante pour le détruire d'un coup, dans ce cas la demoiselle d'ébonite se rapprocha du robot d'assaut malgré les tirs et elle vint le frapper avec ses poings sur la zone qui c'était prise le coup. Sa force n'était pas suffisante pour le briser mais c'était bien assez pour créer une ouverture dans la coquille. Suite à ça, Angurva chargea une nouvelle onde d'énergie dans sa main et fit en sorte que l'attaque s'infiltre dans la "blessure" pour le frapper de l'intérieur. Ce qu'elle ne savait pas c'est qu'en faisant ça, elle provoquerais l'explosion de l'appareil qui l'éjecta à l'autre bon de la salle contre le mur.

Les scientifiques, derrière leurs écrans, prirent des notes et analysait les piques d'énergie provoquer par l'épée incarnée sans que celle-ci ne ce doute de quoique ce soit. Elles imaginaient déjà comment elles pourraient utiliser ses capacités dans le domaine de l'armement, elles trouvaient même plutôt impressionnant la capacité d'adaptation de cet "artefact" en plein affrontement, c'était le résultat de deux milles ans de combat. Mais elles n'avaient pas encore suffisamment de données et envoyèrent un autre robot.

- Encore un combat contre vos machines? Pourquoi faire?

Demandait-elle en se relevant pour repartir au combat. Ce n'est pas tant que ça la dérangeait, mais la demoiselle aimait savoir ce qu'on attendait d'elle. Des expériences elle en a subit au cours de sa vie, mais c'était la première fois dans ce genre de contexte et au moins à chaque fois les scientifiques, ou plutôt mages, avaient la décence d'être en face d'elle pendant le processus. Donc puisqu'une autre machine venait d'apparaitre, Angurva n'avait sans doute pas le choix que de le combattre. Mais cette fois-ci elle adopta une autre stratégie en lançant ses attaques au niveaux des "pieds" du guerrier de métal pour lui faire perdre son équilibre, puis la demoiselle alla frapper les jointures et autres partie qui donnait l'impression d'être les plus fragile. Cette fois-ci le sabre avait réussit à vaincre la machine sans une égratignure et sans le faire exploser, preuve de son talent martial innées.

« Elle est puissante...
 -  Et elle est capable de parler !
 -  On aurait du mal à croire qu’elle n’est pas une humaine... Ni un cyborg. »

C’était pourtant le cas. Angurva était une arme, une épée capable de prendre une forme physique. Un concept tout simplement exceptionnel, qui justifiait amplement sa capture, et, a fortiori, son étude. Qu’était-elle ? Qui l’avait fabriqué ? Comment l’exploiter au mieux ? Pour les Tekhanes, des femmes qui étaient, sur Terra, à la pointe de l’armement militaire, Angurva représentait de formidables promesses d’évolution. Le Docteur Rossa notait tout ce qui se passait, et, sur de multiples écrans d’ordinateur, on pouvait voir, à chacune des réactions d’Angurva, des capteurs, des chiffres, des courbes qui étaient en train de se former.

Usant de sa force surnaturelle, Angurva avait endommagé l’ossature d’un des robots de combat, avant de le faire exploser, créant une violente explosion qui la repoussa. La jeune et fragile créature s’envola comme une plume, et s’écrasa lourdement contre l’un des murs de la salle d’expérience, avant de se relever, visiblement indemne. Ce fut suite à cela qu’elle demanda à quoi rimait ceci. Rossa ne répondit pas immédiatement, et laissa la femme se débarrasser des autres robots, les attaquant à hauteur de leurs jambes. Petite et rapide, elle évita les tirs et les missiles à concussion que ces derniers lançaient, frappant fort, perçant les jointures, envoyant les robots s’écrouler sur le sol, démantibulés.

Les tests sur sa peau avaient montré que la lame vivante était faite dans un acier extrêmement résistant, l’ébonite. C’était un acier qu’on trouvait principalement à Ashnard, car l’Empire disposait de mines permettant de produire l’ébonite. Un métal d’apparence noire, qui, une fois raffinée, permettait de forger des armures et des armes extrêmement résistantes, tout en étant aussi très souples. Les armures en ébonite équipaient souvent les guerriers d’élite, car elles étaient aussi très faciles à enchanter. Leur seul défaut, en définitive, restait le coût de fabrication, très élevé, car il fallait extraire de l’ébonite, une substance naturelle très difficile à obtenir, puis la raffiner, et la tailler.

Les tests étaient formels : Angurva était faite en ébonite. C’était incroyable. Elle acheva les robots, puis Rossa, après quelques hésitations, lui parla à nouveau, à travers le haut-parleur :

« L’armée tekhane t’a repéré et capturé aux abords de la ville, Angurva. Tu es considérée comme hostile, et... Non-humaine. L’armée nous a confié afin que nous t’examinions, comprenions ce que tu es, et trouvions comment te faire fonctionner. Ces tests ne servent qu’à évaluer tes capacités de combat. »

Les premiers examens faisaient d’Angurva une épée magique, avec des runes visiblement très complexes sur son corps. Rossa décida de passer à un test supérieur, et les carcasses fumantes des robots disparurent. Elles furent remplacées par un robot doté d’un alliage beaucoup plus résistant, une machine à tuer dotée d’une longue queue caudale érigée de pics, capable de cracher des éclairs, et disposant de puissants poings. La créature était rapide, pouvait s’accrocher aux murs, transformer ses poings en une longue griffe acérée.

« Vous ne pouvez pas la barre trop haut, Docteur Rossa ? CQC-12 est encore un prototype, et, pour l’heure, aucun soldat n’a réussi à le battre...
 -  Je pense qu’il faut la pousser dans ses retranchements. De toute façon, si l’expérience dégénère, nous arrêterons la simulation. »

Pour l’heure, Rossa se disait surtout qu’elle allait assister à un sacré spectacle...

Les robots d'assauts finirent en tas de ferraille sous les coups d'Angurva. Ils étaient résistants mais la lame avait réussit à comprend comment ils agissaient et avait trouvé les failles. Leurs comportements n'avaient rien de vivant, c'était des machines qui agissait selon une logique calculer via une certaine magie, du moins c'est comme ça qu'elle le voyait, du coup ils n'arrivaient pas à improviser ni à réfléchir sur le long terme, ils attaquaient c'est tout. Dans une bataille rangée c'était toujours bien d'avoir des être qui obéissait sans discuté les ordres, mais si l'adversaire comprenais le protocole pour les parer ils n'avaient plus aucune chance. C'était le raisonnement que la fille sabre avait put en tiré de cet affrontement. Elle n'en tirait aucune fierté, ni aucune frustration, elle ne faisait que ce défendre et à fortiori suivre les instructions des Tekhannes.   

La voix du docteur Rossa résonna de nouveau dans la pièce pour donner de nouvelle information à l'arme vivante. Et comme tout à l'heure elle ne comprenait pas où elle voulait en venir. Ces tests, à quoi ça rimait? Généralement pour jauger sa force, les manieurs ce servait d'elle quelques instants et ils avaient une bonne idée de ce dont elle était capable. Mais là on testait sa forme humaine contre des machines de guerre pour avoir un aperçu de sa force. Ces femmes voulaient peut être se servir d'elle comme combattante et non comme arme, ce qui était bien plus rare.

- Je ne suis pas hostile. C'est vous qui m'avez attaqué en premier.... Je n'ai rien de demandé moi.

Mais une fois de plus sa réflexion tomba dans l'oreille d'un sourd et elle ne reçu aucune réponse. Ces femmes ce moquaient pas mal de ce qu'elle avait à dire, elles ne cherchaient qu'à faire des tests. Les carcasses détruites des robots disparurent et un autre modèle fit son apparition. Il semblait moins pataud et bien plus dangereux que ses homologues. Il avait l'air d'être un adversaire plus coriace pour Angurva. La créature ne laissa guère le temps à la lame de ce préparée et lui fonça dessus pour lui assené un puissant coup de poing qui la fit voler à travers la pièce et la faire s'écraser contre le mur. Oui, cette chose était plus susceptible de lui poser problème que les machines précédente. En contre attaque, la demoiselle envoya une onde d'énergie sur son adversaire qui esquiva agilement en sautant sur les mur pour se rapprocher d'elle et lui donner un autre coup de poing violent qui la repoussa de nouveau contre le mur blindé. Elle devais changer de tactique et ce décida à foncer sur le prototype en lui envoyant divers ondes, mais celui-ci évita avec la même agilité les salves de la lame. Le bras de la créature se changea en griffe et la fille sabre dût utiliser ses bras pour la parer cette fois-ci.

Grâce à son aura, Angurva n'avait subit aucune blessure, mais celle-ci s'affaiblissait et elle devait puiser dans l'énergie ambiance pour la maintenir. Les capteurs des Tekhannes notèrent une diminution dans l'énergie ambiante de la salle mais rien de vraiment fulgurant, mais des données restaient des données et c'était toujours intéressant à prendre en compte. La fille sabre fit face de nouveau aux monstres mécanique et elle savait très bien que ses réflexes et sa technologie lui donnait un énorme avantage qui allait être difficile de contrer, sauf en affaiblissant son adversaire. Mais une machines ne pouvait pas vraiment être affaiblis, elles restaient au meilleur de leurs formes sauf si on leur retirait un élément comme une arme. Du coup il fallait lui siphonner son énergie. La fille au cheveux blanc ferma les yeux et semblait prendre une grande inspiration avant de pousser un cri effroyable, pas un cri de panique mais un cri qui angoissait ceux qui l'écoutait. Les appareils de mesure de la pièces s'affolait et enregistrait des chutes drastique de l'énergie ambiant. Des creux vraiment significatifs qui avait tendance à être remarqué sur les graphiques. D'autres part la pression dans la salle augmentait comme pour contrebalancer la perte d'énergie. Les capteurs qui analysaient la peau d'Angurva remarquèrent une croissance rapide du flux d'énergie traverser son corps et qui semblait venir de ses cornes, comme si c'était elles qui adsorbait tout. Avant les femmes regardaient avec une certaines froideur le combat derrière leurs murs sans teint et leur moniteur, maintenant une partie du personnel courrait dans tout le sens en essayant de maintenir en état de fonctionnement les divers appareils avant qu'ils ne lâchent. La fille sabre dévorait tout ce qui l'entourait, c'est ça Le cri de la Banshee.

Le robot de combat utiliser pour les test était la première victime de ce siphon, elle semblait avoir du mal à alimenter tout ses systèmes à cause du manque d'énergie. En parallèle, la demoiselle aux cheveux blancs était charger à bloc et commença à générer une onde d'énergie dans la paume de sa main. La sphère ainsi créée crépitait entre ses doigts et les capteurs pouvaient enregistrer une quantité d'énergie énorme dans celle-ci, comme si tout ce que la pièce contenait avait été compressé dans cette simple boule lumineuse. Quand l'onde toucha le prototype, qui n'arrivait plus à bouger correctement, celle-ci créa une violente explosion qui le transforma en tas de taule tout juste bon pour la ferraille. La jeune femme possédait un pouvoir extraordinaire si on savait s'en servir.

- Faut il encore que je me batte pour vous montrer mes pouvoirs? Je ne suis pas hostile...

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Dernière la parois, les scientifiques remarquèrent la scène en prenant des notes et en faisant des hypothèses ou des suggestions sur comment ce servir de cette capacité, pendant que les techniciennes remettaient en ordre les dégâts subit les moniteurs et les capteurs. Parallèlement, des tests sur le katana que transportait Angurva avait été entreprit pour savoir s'il s'agissait d'une arme magique ou disposant des mêmes capacités qu'elle.

- Hum... Les tests sur le katana sont achevé... Et rien de spécial c'est une arme ordinaire, ni magique, ni enchanté, ni rien... Bonne facture cela dit, sans doute Edorassien mais rien de plus. Nous l'avons entreposé ailleurs. Enfin on peut vous l'apporter si vous désirer.

Le katana qu'utilisait Angurva lui servait surtout à transformer ses ondes d'énergie en rayon tranchant et à ce battre, même si elle avait démontrer qu'elle n'en avait pas spécialement besoin.

Dans la cabine, ce fut tout simplement la panique. Miranda voyait tous les voyants s’affoler, tandis que, depuis les vitres, un spectacle étincelant avait lieu. La PDG avait toujours eu un peu de mal avec la magie, et elle avait ici droit à une manifestation de magie très impressionnante. Depuis la salle de test, l’air était en train de se purifier, et Angurva créait autour d’elle un siphon magique, qui devint de plus en plus puissant, provoquant d’intenses vibrations, comme si la salle faisait l’objet d’un séisme. Quelques fissures se formèrent sur les vitres protégeant la salle de test, étonnant même Miranda.

« On ne contrôle plus rien ! Tous les capteurs s’affolent !
 -  Calmez le jeu ! Empêchez les machines de surchauffer ! »

Miranda restait silencieuse, calme au milieu du chaos. Entre ses mains, Angurva était en train de fabriquer une sphère magique, une épaisse onde d’énergie, qu’elle balança ensuite, ce qui provoqua une puissante explosion. Le robot explosa sur place, réduit à un tas de ferraille fumant, et les vibrations se calmèrent ensuite, presque instantanément, instaurant un silence troublant dans la pièce. Les alarmes s’étaient tues. Les murs étanches de la salle de test avaient tenu le coup, mais des herses de sécurité s’étaient fermées le long des vitres, plongeant la pièce dans une lumière rouge blafarde.

On finit par rouvrir les herses, et Angurva leur demanda maintenant ce qu’elles attendaient. Le CQC-12 n’avait eu aucune chance contre cette décharge d’énergie incroyable.

*Serait-ce l’un des Artefacts Légendaires, alors ?*

Miranda savait que l’armée traquait ces Artefacts Légendaires, et que plusieurs avaient été identifiés à Tekhos, comme le Witchblade. Ils étaient très mystérieux, car ils recelaient en eux un pouvoir magique potentiellement infini. On disait en effet que ces items avaient été forgés, non pas à partir d’une simple source magique, ou d’un enchantement classique, mais à partir de l’énergie fondamentale de l’Univers, celle issue de la période précédant le Big Bang, quand toutes les forces de l’Univers étaient regroupées en un point. Angurva avait fait surchauffer plusieurs ordinateurs, grillant les processeurs charger d’établir sa puissance.

Ce faisant, elle n’eut pas une réponse immédiate, tandis que, au milieu de ce débâcle, on informa Miranda, et le Docteur Rossa, que le katana qu’Angurva transportait n’avait rien de magique.

« C’est curieux, nota Kusanagi. Une épée qui se bat avec une autre épée ?
 -  Peut-être ne se considère-t-elle pas comme une arme... »

Rossa réfléchissait à voix haute sur la suite des évènements. Des robots, GWC pouvait encore en envoyer un tas, mais... Pour l’heure, c’était surtout le doute qui régnait. Miranda, qui assistait également à la démonstration après tout, trancha pour les autres.

« Arrêtons de tester sa puissance pour le moment... C’est une arme, non ? Essayez de l’intoxiquer. Pas un poison mortel, mais... Un somnifère puissant. Je veux en savoir plus sur ce qu’elle est. »

Autrement dit, avoir une conversation entre quatre yeux.

Obtempérant, les techniciennes appuyèrent sur différents boutons, et des trappes s’ouvrirent, répandant dans la pièce un gaz blanchâtre destiné à endormir le sujet... Mais est-ce que cette méthode allait marcher sur Angurva ? Si non, les scientifiques allaient ajuster, en essayant différents types de somnifères, et, en définitive, on utiliserait aux impulsions électriques, qui avaient réussi à neutraliser Angurva lors de sa confrontation avec les Tekhanes.

Et, quand la jeune femme se réveillerait, elle ne serait plus dans la salle de test, mais dans une agréable salle, avec, néanmoins, ses menottes en obsidienne autour des poignets...

La succession de combat avait un peu embrasée la lame incarnée. Ce n'est pas comme si elle appréciait les batailles et les jutes mais de sa nature propre d'arme, elle avait un léger attrait pour tout ce qui concernait les duels et était plutôt bonne dans ce domaine. Quand on a passé la majeur partie de son existence entre les mains calleuses de guerrier sur le sentier de la guerre on finit par avoir le combat dans le sang, métaphoriquement. Pour Angurva c'était le but premier de sa création, même si maintenant qu'elle possédait une sorte de conscience elle "désirait" autre chose, mais elle n'avait aucune idée de ce que ça pouvait être. L’errance avait conduit la jeune femme un peu partout sur le continent et elle avait rencontrer un tas de personne dont elle ne se souviens même pas pour la plupart.

Ces pérégrinations avaient entrainé la créature aux portes d'une ville de technologie avancé où des femmes l'ont agressées pour la capturer et lui faire faire des tests. Ce n'était pas la première fois que ça lui arrivait mais les tests en question n'était qu'une succession de combat sans manieur pour juger sa puissance véritable. Elle avait terrassé une puissante créature mécanique en ce servant de son cri de Banshee ce qui avait provoqué quelques soucies du côté de la salle d'examens, mais rien qui refroidit les envie des Tekhannes. Mais rien depuis la destruction du dernier robot il y a plusieurs minutes, du coup la demoiselle tranchante attendait la suite. Elle savait patienter, quand on a 2 000 ans la patience est importante, mais elle s'imaginait qu'elle avait tuée les gens qui cherchait à l'étudier en absorbant leur vie à cause du combat. Si c'était bel et bien le cas elle serais coincé dans cette pièce aux murs très solide pendant un long moment.

Mais au bout d'un certain temps, la pièce se remplie de gaz. Un gaz qui ne fit aucune effet à la lame incarnée car celle-ci ne respirait pas. Elle entendait l’élément vaporeux sortir des trappes en ce demandant ce que les scientifiques pouvait bien lui vouloir. Différents produit s'évaporèrent dans la salle avant qu'un fort courant électrique ne neutralise Angurva, le même genre qui l'avais mise KO peut de temps avant. La jeune femme s'écroula sur le sol quand cette énergie la traversa et elle entra dans un état proche du coma ou d'un profond sommeil. C'était les instruction que les techniciennes de labo avaient reçues, essayer les différents gaz somnifères puis, si cela était inefficace, d'utiliser les impulsions électriques pour assommer l'épée. 

La fille sabre se réveilla bien plus tard dans un autre endroit, on l'avais envoyer dans une autre pièce avec du mobilier et qui donnait moins l'impression qu'on n’allait l'agresser en envoyait des machines. Malgré tout, un poids la gênait, on lui avait mit des menottes d'Obsidiennes, un matériaux capable de neutraliser la magie et lui empêchait d'absorber l'énergie ou de ce changer en lame. Angurva avait déjà eu affaire à ce genre d'accessoires et à chaque fois elle ce sentait mal de les porter. Incapable de s'alimenter, elle s'affaiblissait de plus en plus jusqu'à ce que le moindre mouvement devenait particulièrement difficile à effectuer. La demoiselle craignait un peu pour sa "survie" et essayait de retirer ses maudits bracelets qui allaient la tuer à petit feu. Elle devait économiser ses forces mais elle devais surtout ce débarrasser de ces trucs, du coup elle les frappa, avec toute la force qu'elle pouvait disposer à ce moment là, contre le sol. Mais rien n'y fait, ils étaient bien trop solide.

- Retirez-moi ça.... Je ne vous serez d'aucune utilité si mon être est incapable de bouger.

Angurva pensait que les femmes avaient placer un moyen pour lui parler et l'écouter comme tout à l'heure dans la salle de test. Ce qui serait logique car elles n'allaient pas laisser une créature, qu'elles considéraient comme dangereuse, sans surveillance. Ignorant pourquoi elle avait été amenée ici, l'épée incarnée ce souciait bien plus de ces choses sur ses poignets. Peut être voulaient elles la torturer. Mais torturer une arme n'avait aucun sens logique. Les humains aimaient faire souffrir leurs pairs mais ça elle ne l'avait jamais comprit. Peut être que les Tekhannes voulaient satisfaire un besoin de souffrance spécifique pour X raison.

Il fallut attendre quelques instants, après le réveil d’Angurva, pour que la porte face à elle s’ouvre. Elle était dans ce qui ressemblait à un confortable salon, avec des fenêtres à droite, montrant le ciel et les gratte-ciel de Tekhos Metropolis, au loin. Kusanagi entra la première, suivie par le Docteur Rossa, puis par Miranda. La porte se referma derrière la PDG, qui s’avança, et se mit face à Angurva, s’asseyant, elle aussi, sur un fauteuil. Elle croisa les jambes, et observa la jeune femme, avant de parler :

« Retire-lui ces menottes, Kusanagi... »

La Lieutenante cligna des yeux, tout comme Rossa. Ce n’était pas prudent... Mais un ordre direct de Miranda restait un ordre. En conséquence, la Lieutenante se déplaça, et sortit un trousseau de clefs, puis l’enfonça dans la serrure, et retira les menottes, avant de les reprendre.

« Est-ce que tu veux boire quelque chose, Anrugva ? Du café, du thé ? Tu n’as qu’à demander à Kusanagi. Prépare-moi un cappuccino, ma belle. »

Kusanagi rougit encore. Elle était une guerrière d’élite... Et on la convoquait pour servir du café ! Elle se retourna donc, et se dépêcha de préparer les boissons. Miranda, de son côté, soupira légèrement, et sourit encore à l’attention d’Angurva.

« Pour commencer... Je crois que nous te devons des excuses, Angurva. Quand tu t’es approchée de Tekhos, nos drones et nos sentinelles t’ont repéré comme une menace potentielle. C’est pour ça que tu as été attaquée. Ensuite, nous t’avons examiné, afin de voir ce que tu étais. Je dois admettre que... Je ne m’attendais pas à ça. Une épée qui parle ? Qui a une conscience ? On ne voit pas ça tous les jours, tu sais... »

Angurva avait sans aucun doute des raisons de leur en vouloir, mais il ne fallait pas oublier qu’elle était à Tekhos, un pays connu pour l’arrogance de sa population. Les Tekhanes se savaient technologiquement très avancées par rapport au reste du monde, et, en conséquence, traitaient avec un air supérieur toutes les personnes ne venant pas de Tekhos. Miranda vit ensuite Kusanagi revenir, et attrapa son café, puis souffla dessus, avant de commencer à en boire.

« Qu’est-ce que tu es exactement, Angurva ? Une épée qui a acquis conscience ? Une humaine piégée dans une lame ? Je dois t’admettre être très intriguée, et... Ah, au fait... Je m’appelle Miranda. Miranda Forge. »

Frappant le sol avec les menottes pour les faire céder, à la manière d'un animal qui essayait d'arracher sa laisse ou de briser ses chaines, Angurva voulait absolument être débarrasser de ces entraves qui l'étouffait au sens propre. Sans ses pouvoirs elle était incapable de se "nourrir" et finirait par ne plus pouvoir rien faire, comme une voiture roulant sans faire le plein. Ce n'était donc pas qu'une question de gêne mais de "vie ou de mort" même s'il s'agissait de notion qui échappait au fonctionnement de l'épée. Les femmes ignoraient surement que c'était grave de privé la jeune femme de ses pouvoirs, mais d'un côté elles n'avaient sans doute pas d'autre moyen pour la garder prisonnière. Heureusement, peu après le réveil de la lame incarnée, la porte de la salle s'ouvrit et trois femmes entra sous son regard limite accusateur, mais l'une d'entre elle retira l’éteinte qui la fatiguait. L’atmosphère de la pièce s'alourdit un petit peu pendant une fraction de seconde dû à l’absorption de l'énergie environnante pour récupérer un peu de sa santé. Les trois femmes avaient sans doute eu un coup de fatigue passager mais rien de grave au final.

La blonde semblait être la chef, ou du moins elle était assez haute dans la hiérarchie pour donner des ordres. Elle proposa à boire à Angurva mais celle-ci répondit en secouant la tête pour signifier son refus. Elle ne s’alimentait pas normalement et évitait de faire traverser des aliments ou des liquides à travers sa gorge, elle trouvait ça désagréable. La femme s'excusa par la suite pour la traitement qu'elle avait subit au cours de ses dernières heures, au moins elle était un brin compatissante, même si ce n'était que des paroles.

- J'ai entendue parlé d'armure mouvante dans lesquelles ont aurait mis une conscience... Une intelligence créer par l'humain. Une arme possédant une conscience, ce n'est pas si rare par ici j'ai l'impression.

Ce n'était pas le même genre de conscience forcement, Angurva parlait des robots et des intelligences artificielles, chose qu'elle considérait comme de la magie alors qu'il s'agissait de science, un domaine inconnu pour elle. Elle en avait affronter récemment mais ignorait beaucoup de chose sur ses être mécaniques et surtout leur fonctionnement, mais c'était un sujet qui ne l'intéressait pas.

Puis vint les questions existentiels dont elle avait l'habitude d'avoir à chaque fois qu'une nouvelle personne l'interrogeait. Angurva avait ses réponses mais elles n'étaient parfois pas suffisante pour ceux qui les entendaient, les êtres humains aimaient avoir les solutions à leurs interrogations quitte à détruire quelque chose pour l'étudier. La lame incarnée avait la possibilité de parler, donc ils leur suffisaient de lui demander pour savoir ce dont ils avaient besoin, mais les réponses de celle-ci pouvaient être confus ou pleine d'une sagesse que seule elle était capable de saisir.

- Je suis une erreur, Miranda Forge.  " Il y a longtemps, un groupe d’artisans eurent pour projet de concevoir l'arme la plus puissante au monde pour satisfaire un roi cupide désirant du pouvoir. La récompense était immense mais le risque en qu'à d’échec était grand. Ils usèrent de savoir magique, alchimique et de nécromancie afin de mener une expérience capable de créer cette arme, sans savoir ce qu'ils allaient obtenir à la fin. Il forgèrent un sabre aussi sombre que les ténèbres et capable de dévorer la vie, ainsi naquit la lame banshee, Angurva le ruisseau de l'angoisse. Quand le katana fut achevé, une jeune femme pâle au cheveux d'ivoire et aux cornes d’ébène prit sa place. Elle était muette et n'exprimait qu'une émotion sur son visage tel une poupée. Le roi était satisfait, il n'avait peut être pas l'arme la plus puissante mais la plus unique, une capable de prendre forme humaine à volonté. L'ironie voudra que ce roi mourut du pouvoir dévorant de l'épée, lui et son royaume fut détruit en quelques secondes. Personne ne sait ce qu'il advint de cette fille épée, mais certains disent qu'elle voyagent en quête d'âme mauvaise à avaler."

Il s’agissait d'une histoire pour enfant raconté il y a longtemps, c'était les restent d'une légende raconté presque mot pour mot. Avec le temps celle-ci c'est un peu modifier mais Angurva avait garder la version original vieille de 2 000 ans.

- Je suis une arme à qui le destin à donné, par erreur, une sorte de conscience. Je ne sais pas si on peut appeler ça ainsi je pense que c'est à chacun de savoir si on veux me considérer comme tel. Je suis une arme mais certain vois en moi une enfant, d'autre y vois un être de deux millénaires, parfois je suis considéré comme une sorte de divinité de la mort incarnée dans une lame pour punir les pécheurs. Considérez moi comme vous voulez, ce n'est pas important, cela ne va pas changer ce que je suis.

Sa voix nonchalante et son air froid donnait à Angurva l'impression qu'elle se sentait supérieur aux femmes ou qu'elle leur en voulait, mais ce n'est pas le cas. Elle ne jugeait pas et n'était pas rancunière, c'était sa façon d'être tout simplement. Elle était incapable de sentiment tel que la vengeance ou autre.

- Si vous êtes venu me poser des questions, c'est parce que vous avez quelque chose en temps, Miranda Forge. Vous désirez être ma manieuse pouvoir avoir la possibilité de vaincre vos ennemis?

C'était souvent le cas, les manieurs posaient rarement des questions désintéressées il y avait toujours un fond derrière, une envie de dérivé la discussion sur la vraie question: Puis je t'avoir pour moi? La blonde ne semblait pas être une guerrière, cette Kusanagi donnait plus l'impression d'être apte à ce battre. Mais l'apparence est souvent un mensonge, la preuve avec cette jeune demoiselle à corne qui n'était autre qu'une lame capable de boire la vie.

Les explications vinrent donc, et Miranda rejeta, dans sa tête, l’hypothèse qu’Angurva soit un Artefact Légendaire de même catégorie que le Witchblade ou le Darkness. Elle avait été créée dans des conditions différentes, mais n’en restait pas moins un puissant artefact. Une épée magique, conçue à partir d’un ensemble impressionnant de sortilèges... Du moins, ce fut sa première version. Angurva elle-même ne savait pas trop ce qu’elle était. Une divinité incarnée dans une épée magique ? Miranda songea fugacement à cette épée magique située sur la planète Terre, la Soultaker Sword, une épée magique qui extrayait les âmes des personnes qu’elle tuait, les stockant dans sa lame. Est-ce que ces mages avaient conçu une variante de la Soultaker ? Angurva était-elle vraiment une épée ? Ou une âme rattachée à cette dernière, pour l’animer, la rendre vivante ? Les hypothèses se multipliaient dans la tête de Miranda. Elle n’était certes pas une scientifique, mais la Forge disposait d’une intelligence accrue.

Angurva la sortit alors de ses réflexions en lui demandant ce qu’elle comptait faire d’elle. Miranda, jambes croisées, sourit alors, et commença par ouvrir l’emballage d’un petit chocolat amené avec son café.

« Eh bien... Je n’affronte pas mes rivales avec une épée, ma petite... Je les affronte avec des OPA hostiles, des procès, des campagnes marketing, des délits d’initiés... Aussi talentueuse que tu sois dans le découpage de membres et l’éviscération, j’ai bien peur que tes talents me soient totalement inutiles. »

Elle lui sourit alors, et avala son chocolat, le croquant goulûment avec ses dents. Quelques secondes passèrent donc, et, comme elle savait très bien ce qu’Angurva devait se demander, elle reprit ensuite :

« C’est l’armée qui voudra se servir de toi, probablement pour combattre les Formiens. Nous, notre mission se borne juste à t’étudier, déterminer ce que tu es, l’étendue de tes capacités, si tu es dangereuse ou non. C’est une procédure classique. L’armée dispose de ses propres laboratoires, mais il est de plus en plus fréquent qu’ils sous-traitent l’étude d’artefacts et de spécimens aux entreprises privées, faute de moyens. »

Miranda but un peu de son café, et reposa ensuite la tasse.

« Tu as une histoire assez originale, je dois bien l’avouer. Mais...  Comment tu fonctionnes ? Tu n’as pas besoin de t’hydrater, ni de manger, et encore moins de respirer... Mais peux-tu avoir mal ? Ressens-tu la douleur, la faim ? Est-ce que tu as besoin de consommer de la magie pour continuer à exister ? »

Satisfaire sa curiosité en en sachant plus sur Angurva, c’était là ce que Miranda comptait faire.

Cette Miranda Forge était bien plus une politicienne qu'une guerrière d'après l'interprétation que faisait la lame incarnée. Elle ne comprenait pas vraiment de quoi elle parlait en citant des termes tel que OPA, marketing etc... Mais ce qu'elle avait compris c'est que cette femme utilisait la parole comme arme bien plus que des lames. La langue de cette femme devait être aussi acérée que le tranchant d'Angurva si elle comptait gagner en puissance, donc il est normal qu'un sabre ne lui était pas d'un grand secours avec ce genre de tactique. Le ruisseau de l'Angoisse avait tout de même connue beaucoup de femmes et d'hommes d'influence usant de son pouvoir et de sa présence pour augmenter leurs réputations et établir des stratégies politiques, il est ironique de noter que ces mêmes êtres finissaient souvent tranché par la demoiselle pâle entre les mains de rivaux. C'était le noble jeu, plein d'intrigue à droite à gauche, d'alliance improbable et de trahison. Un univers que la lame avait eu l'habitude de côtoyer de temps à autres sans réellement comprendre comment cela fonctionnait. Les créatures vivantes étaient un mystère pour elle.

Après avoir manger son chocolat, Miranda avoua travaillé sous commande de l'armée et qui désirait ce servir de la demoiselle pour combattre des "Formiens". Des créatures dont elle avait vite fait entendu parlée, via les deux femmes qui la transportaient ici, et ce serait des sortes d'insectes ou de monstre qui s'en prendrait à Tekhos pour des raisons dont elle ignorait tout. Mais le comportement des animaux et autres créatures étaient surement plus facile à comprendre pour Angurva que le reste des êtres "intelligent" et humanoïde, ils réfléchissaient à l'instinct et ne s'encombraient pas de fioritures comme les émotions ou les sentiments. Ces femmes devaient l'étudier pour répondre à plusieurs questions niveau sécurité. Une "Procédure classique" comme disait la blonde.

- Bien sûr que je suis dangereuse. Je suis une arme.

C'était à nouveau une réponse logique venant de cette fille bimillénaire même si elle devait sans doute la desservir actuellement si elle voulait un jour revoir l'extérieur. Encore une fois, Angurva ne comprit pas les explications de Miranda concernant cette histoire de sous-traitance, mais encore une fois ce n'était pas un sujet qui l’intéressait. Puis vint les questions plus... technique sur le fonctionnement de l'arme. La lame incarnée ignorait beaucoup de chose sur elle malgré le nombres de personnes qui c'étaient attelés à essayer de la comprendre. Des mages et des hommes de science y sont passés et un grand nombres d'hypothèses vint le jour si bien qu'elle ignorait quel était la bonne parmi les mauvaises.

- Je ne peut répondre avec précision car je l'ignore. Je suis tel que je suis et je me moque de savoir comment je fonctionne. Malgré tout des personnes ont fait des test pour me comprendre. Pour me maintenir dans cette forme et utiliser mes pouvoirs pleinement je puisse mon énergie des éléments qui m'entourent comme les sources de magie ou même les être vivant. J'absorbe de manière constante l'énergie vitale, magique, ésotérique et autres qui ce trouve dans l'air. De ce fait, je ne ressent pas tout à fait la douleur de la même manière car pour compensé les blessures, je draine plus d'énergie ce qui sert un peu de ce que vous appelez anesthésiant. Si je tombe à cours de magie je reste immobile jusqu'à ce que je puisse en ravoir. C'est pour cela que je vous ai demandez de retirer ces menottes.

Angurva était coopérative jusqu'à présent mais elle ce demandait ce qu'on lui voulait concrètement avec ces tests. Si elle devait combattre les Formiens, qu'est ce qu'elle faisait encore ici? Les coutumes de ces femmes étaient une nouvelle fois étrange pour elle, tous les êtres vivants l'étaient à son goût.

- Si je doit combattre vos Formiens, pourquoi le guerrier qui doit me manier n'est pas ici?

Tekhos était une nation de femme, gouverné par des femmes. Par conséquent aucun mâle ne pouvait porter d'arme ou alors c'était quelque chose de très restreint. Angurva ignorait ça, mais tout de même, elle avait bien remarqué qu'aucun homme était présent et avait utiliser le masculin de guerrier pour voir on allait lui faire une remarque à ce sujet. Les us et coutumes des régions n'était pas son centre d’intérêt mais c'était une information qui pouvait éventuellement servir plus tard.

Miranda continuait à réfléchir, et à savoir ce qu’elle allait pouvoir faire d’Angurva. Elle n’avait encore jamais rencontré une telle créature, et ne savait, pour l’heure, même pas comment la qualifier. Pouvait-on dire qu’il s’agissait d’une créature vivante, humanoïde ? Angurva elle-même se définissait plutôt comme une simple épée, mais Miranda n’avait encore jamais rencontré d’épée capable de parler, de réfléchir, d’agir consciemment. Tous ces éléments tendaient à éloigner Angurva de la définition classique de l’objet, pour en faire une créature plus vivante. Plus elle y songeait, et plus Miranda voyait en Angurva l’équivalent d’une IA très perfectionnée, conçue par le biais de la magie et de l’alchimie.

Angurva lui expliqua qu’elle fonctionnait en se chargeant de magie environnante, cette dernière lui permettant de s’alimenter et de combattre. Et, quand il n’y avait plus de magie à proximité, elle se désactivait tout simplement, jusqu’à pouvoir encore se gorger de magie. Autant dire que, si l’armée la déployait dans la Fourmilière, il n’était pas sûr qu’Angurva puisse être utile, la magie étant perturbée au sein du repaire des Formiens. Silencieuse, la PDG l’écoutait parler. Elle était ravie de pouvoir examiner une telle créature, mais ne pouvait s’empêcher d’avoir de nombreuses questions à l’esprit.

La jeune femme la tira de ses réflexions en lui demandant où était le guerrier censé la porte rua combat contre les Formiens.

« Le... Le guerrier ? »

On pouvait percevoir l’étonnement de Miranda, qui se racla même la gorge, avant d’hésiter un peu, puis regarda brièvement Kusanagi. Un « guerrier » ? Voilà une demande qui était... Totalement inattendue. Devant le trouble de Miranda, cette dernière finit par se racler la gorge, et reprit :

« Mais... Euh... En quoi aurais-tu besoin d’un guerrier, exactement ? Je veux dire, tu... Tu peux te battre toute seule, non ? »

Pour Miranda, on était encore dans la phase d’exploration et d’apprentissage, à découvrir ce qu’Angurva était, et ce dont elle était capable...

La discussion entre la lame et la femme d'affaire continuait dans cette salle qui ressemblait plus à un salon qu'à une cellule. Il n'était pas rare que les êtres humains passent du temps à parler avec Angurva pour mieux appréhender la créature et en savoir plus sur les pouvoirs qu'elle pourrait leur apporter. Elle avait l'habitude maintenant et répondait presque toujours la même chose aux mêmes questions, tel une boucle qui se répétait encore et encore à travers les siècles. La lassitude aurait put la gagner à force, mais elle ne ressentait pas ce genre de chose, elle restait neutre et nonchalante face aux événements de ce monde. La jeune femme pâle ce savait unique et par conséquent ce genre de questionnement arrivait toujours à un moment ou à un autre.

Miranda semblait plus étonné par le fait qu'il fallait un manieur à la lame incarnée que par le fait qu'elle demandait un mâle. Il est vrai que de temps à autres, les acquéreur du Ruisseau de l'angoisse préféraient l'envoyer aux combats tel quelle, mais c'était plutôt rare généralement ils utilisait sa forme de sabre ou demandait à leur champion de la manier au combat. C'est ce que la blonde semblait avoir comme idée derrière la tête et c'était sans doute pour ça qu'elles n'avaient pas encore fait de test avec sa véritable forme.

- Puisque je suis un katana. Il arrive très fréquemment que l'on me manie tel quel. Mes pouvoirs sont similaires, à la différence que j'offre un part de ceux-ci à mon bretteur, lui octroyant une aura protectrice et une force supérieur.

Angurva avait remarqué que les femmes ici utilisaient principalement des sortes d'armes à feu mais tirant des rayons ou des obus. Les armes de ce type semblaient courante dans le coin et elle comprenait après réflexion que la présidente fut surprise en demandant un guerrier, car elles ne semblaient pas être trop du genre à combattre aux corps à corps. Les armes à distance rendaient de temps en temps l'utilisation de la lame incarnée contraignante mais son aura compensait cette contrainte.

- Avez vous d'autre test ou question à me soumettre?

Ce n'était pas que la discussion l'ennuyait mais elle attendait de savoir ce qu'elles allaient faire d'elle puisque la fille sabre n'était pas destiné à avoir de manieuse.

Miranda avait encore du mal à discerner la nature d’Angurva. Beaucoup trop de questions restaient en suspens, mais peut-être était-ce aussi parce qu’elle n’avait encore jamais rencontré une créature pareille. Angurva, sous bien des aspects, était une créature exceptionnelle, et, en ce moment, la PDG sentait que sa curiosité à son égard n’était pas totalement rassasiée. Que pouvait-elle faire d’Angurva sur le long terme ? Aussi forte soit-elle, Angurva était trop unique pour être dupliquée. Et l’utiliser comme garde du corps ne la tentait pas plus que ça, dans la mesure où la femme/épée ne lui apporterait rien d’utile, Miranda ayant déjà suffisamment de personnes comme ça allouées à sa protection.

Angurva lui demanda donc ce qu’elle comptait faire, et Miranda réfléchit encore un peu.

« Eh bien... En réalité, tu es une étrange énigme, Angurva. Je crois bien n’avoir jamais rencontré une créature telle que toi... Ce qui s’en apparente le plus sont les IA que nous développons en laboratoire, mais toi, ce n’est pas la technologie qui t’a conçu, mais la magie. »

Pour les Tekhanes, il n’existait aucune différence fondamentale entre les deux disciplines, la magie n’étant, selon la philosophie tekhane, qu’une forme de science non encore résolue. Miranda partageait cette philosophie, mais, ici, elle en trouvait une application difficile. Elle réfléchissait donc, et reprit ensuite :

« Je m’interroge, vois-tu, sur toi... Est-ce que... La question va te sembler bizarre, mais... As-tu des désirs ? Des émotions ? Comprends-tu l’humour ? Est-ce que... Est-ce que tu as une raison d’être, ou est-ce que tu te contentes de vivre passivement, et d’attendre qu’on te donne des ordres ? »

On en revenait, finalement, toujours à cette idée fédératrice : vouloir cerner davantage l’énigmatique Angurva...

La blonde semblait avoir du mal à définir la nature d'Angurva, ce n'était pas la première et ce ne sera pas la dernière. Les plus curieux manieur du sabre c'était souvent posé des questions philosophique sur la nature et les motivations de celle-ci. Était ce correct de ce servir d'une créature consciente comme arme? Enfin ça avait déjà été fait avec des chiens de guerre ou des monstres dressés. Dans ce cas qu'est ce qui définit une arme? Est ce que les humains qui combattait étaient des armes au final? Ce genre de réfection avait réussit à rendre pacifique un guerrier plutôt sensible qui avait réalisé l'absurdité de la chose en discutant avec la lame incarnée. C'était un cas à part dans la longue liste des bretteurs qui avaient croisé sa route, il faut dire qu'elle avait rencontrer pas mal d'être assez étrange. Il n'était pas facile de résoudre l'énigme que représentait le ruisseau de l'angoisse, même elle n'avait pas de réponse. Elle se définissait simplement comme étant issu d'une erreur lors de sa conception. Peut on vraiment définir la nature d'une erreur? Elle existe, c'est tout.

La jeune femme pâle attendait que Miranda Forge sorte de ses songes en observant les deux autres femmes présentes. Elles n'avaient rien dit depuis le début. L'une semblait noter des choses mais l'autre, qui ressemblait plus à une guerrière, se contentait d'être là. Enfin si, elle avait servie une boisson au début mais après plus rien. Angurva observa cette femme avec attention, le visage neutre, sans expression, ce qui semblait la rendre mal à l'aise, mais ça, la lame ne s'en rendait pas compte. Son regard ce reposa sur son interlocutrice qui était sorti de ses réflexions pour lui adressé quelques mots.

- Je suis unique, je le sais. 

Ce qui rendait la compréhension de cette lame incarnée assez difficile voir impossible pour des êtres mortels possédant des émotions et esclaves du rouage du temps. À sa connaissance, Angurva était la seule représentante de son "espèce". Il existait bien des armes dit vivante, mais c'était surtout des objets capable de parler et de réfléchir, comme si un humain les possédait. Son cas était à part et transcendait la définition même de la vie.

- Des désirs et des émotions?... J'en suis dépourvu. Enfin je crois. À force de côtoyer les êtres vivants et à les imiter, je pense que j'ai commencé à ressentir des brides d'émotion... Mais ce serait sans doute précipité de dire qu'il s'agissait vraiment de sentiment et de désir comme ceux des humains. Par exemple, je me suis mit à redouter le jour où j'aurais de vrai émotion et envie. C'est comme avoir des émotions que d'avoir peur d'en avoir, n'est ce pas?

La lame se tus un instant. Un silence lourd de sens pour elle. Toute cette histoire était trop compliqué pour elle. Angurva avait peur d'avoir peur. Elle avait peur de ce perdre et de pleurer, de rire et d'être heureuse.

- Donc au final je voyage à travers le monde pour servir de lame à ceux désirant m'utiliser pour des raisons qui leur sont propre. Je suis là. J'existe tout simplement. Il n'y a pas de raison à ça. C'est la seule réponse que je peut vous offrir pour le moment, peut être que si j'existe encore quelques années j'aurais des sentiments humains et je pourrais satisfaire votre curiosité à mon égard.

La fille-sabre semblait comme désolé de ne pas fournir plus d'information que ça à Miranda comme le laissait suggérer son humble hochement de tête.