Nouveau départ? [PV MJ Watson]

Après sa conversation avec Coulson, MJ n’était pas plus avancée. Certes, elle et Susan venaient de New York, mais elles avaient tellement de différences entre elles... Comment MJ était-elle supposée faire pour aider Susan ? Mis à part lui acheter des livres de physique quantique, elle ne voyait vraiment pas quoi faire... Un peu désemparée, MJ en venait à se dire qu’elle allait encore inciter la jeune femme à rejoindre l’université de Seikusu, et la rejoignit dans la cuisine. Susan avait préparé un hamburger, et MJ tiqua quand elle l’appela...

*Valéria ?*

Évidemment ! Il s’agissait de la fille de Susan, MJ le savait. Valéria et Franklin, les jeunes prodiges, des enfants surdoués, pour une famille parfaite. Leur naissance avait été un évènement national. Le Président des États-Unis en personne s’était rendu pour voir ceux qu’on décrivait comme les Einstein du 21^ème siècle. Valéria... MJ se pinça les lèvres, et sourit, évitant de relever ça.

*Oui, elle doit leur manquer...*

Le reste de la journée se passa plutôt bien. MJ parla à Susan du Japon, de toutes les choses bizarres qu’il y avait sur ce pays... Comme la manie des cosplays, les maids cafés, les rues sans trottoirs, et tout ça... Mais elle relativisa, en insistant sur la générosité du peuple japonais, et la sécurité des rues. C’était, pour le dire simplement, un endroit agréable, où il faisait bon vivre. Elle aurait bien été pour une sortie, mais Susan était fatiguée. MJ lui présenta donc sa chambre, avant d’aller assurer la soirée.

Après tout, elle, elle vivait la nuit, mais, fort heureusement, les murs de l’appartement étaient insonorisés, ce qui permit à Susan de s’endormir... Et de faire un rêve étonnant.


C’était Central Park, et il neigeait. Des couples faisaient de la raquette sur un lac glacé improvisé, et Ben et Johnny se disputaient pour faire un épais bonhomme de neige.

« Hihi ! Les gros doigts d’Oncle Ben n’arrivent pas à faire de bons blocs ! »

Valéria gloussait, tenant sa mère par la main. Elle portait un bonnet, et ses longs cheveux blonds, si similaires à ceux de sa mère, tombaient déjà en cascade sur ses cheveux. Franklin, de son côté, était à sa gauche, tenant sa mère par l’autre main, et Reed, leur père, était sur le devant, profitant de l’air frais, et des flocons de neige. Surtout, il espérait bien pouvoir faire un peu de patinage avec sa femme.

« Foutue neige, ça tient pas ! bougonna Grimm.
 -  Si tu arrêtais de te comporter comme une brute avec tes doigts boudinés, tu aurais fait ce bonhomme de neige il y a bien longtemps. »

Comme d’habitude, les deux se disputaient entre eux. Une image typique, quand le doigt de Franklin se tendit brusquement sur une étonnante créature devant eux.

« Regarde, Maman ! Une tortue ! »

Effectivement, une tortue verte était sur le devant de la route. Valéria se rapprocha alors, se défaisant des doigts de sa mère, et l’attrapa précautionneusement entre ses doigts.

« Hihi... Elle est trop belle !
 -  J’avoue... »

Valéria continuait à l’observer, avant de se mettre à fredonner une étonnante comptine :

« Vois la tortue comme elle est ronde !
 -  Sur son dos repose le monde.
 -  Tu veux des rires et des chansons ?
 -  Suis donc le chemin du Rayon ! »

Le bonhomme de neige explosa soudain entre les doigts de Grimm, et les flocons s’accentuèrent soudain. Un rire cristallion résonna au loin, et du sang tomba sur la tête de Susan, tandis qu’une ombre immense émergeait dans le ciel, comme une sorte de carapace colossale, aussi grande que la Lune même, et qui semblait saigner de partout.

« La Tortue pleure, Maman ! Elle a cessé de chanter ! Elle ne chante plus ! ELLE NE CHANTE PLUS !!
 -  Les chansons n’apaisent plus son affliction, et il n’y a plus personne pour ramener les enfants qui flottent, maintenant. »

Une main se posa soudain sur l’épaule de Susan, qui, si elle se retourna, vit le visage ensanglanté de son mari.

« Trop tard, Susan, trop tard... »

Des corps, partout. New York en feu. Les immeubles tombant comme des châteaux de cartes sous un souffle de vent trop violent. Et la carapace de la Tortue, transpercée de multiples tentacules rouges. Le ciel tout entier était devenu écarlate, et les corps jonchaient le sol. Grimm. Johnny. Iron Man. Les héros de la League, les Avengers au grand complet... Et d’autres, encore, tant d’autres, tandis que les mugissements de la Tortue emplissaient le ciel.

Les éclairs fendillèrent le ciel.

« Tu dois la retrouver, Maman ! Souviens-toi ! SOUVIENS-TOI DE MATURIN, SOUVIENS-TOI DU BERCEAU DE LUD ! Des enfants rieurs qui connaissent le chemin de la Tortue ! Lud ! Lud ! Lud ! Maturin ! Maturin !! Souviens-toi ! Lud ! Maturin !! »

Et, au milieu du ciel de sang, la carapace de la Tortue s’ouvrit en deux, les tentacules laissant place à une vision cauchemardesque. Une figure marqua le ciel de sang, l’OEil !

« Susan Storm... Tes enfants sont miens... Je me nourris chaque jour de leur chair. Ils t’implorent, ils pleurent en se demandant où est leur mère, Susan Storm... ! All Hail The Crimson King ! »

Susan vit ensuite ses enfants, empalés sur les pattes d’une énorme araignée, leur chair ensanglantée, tandis qu’un être enveloppé d’une longue cape rouge se dressait devant eux. Ses yeux étaient aussi rouges que le sang, et il se rapprocha de la carcasse de Valéria, qui remua lentement la tête, essayant en vain de le supplier... Puis la créature fondit sur elle,e t Valéria hurla, répétant, dans sa douleur, les mêmes mots, encore et encore :

« MATURIN !! LUD !! MATURIN !! MATURIN !! HAAAAAAAAAAAAAAAAAAAAA... !! »


« Susan ? Susan, réveille-toi ! »

La voix de MJ arracha brusquement Susan à son cauchemar agité, et ses deux mains se posèrent sur ses épaules, la secouant légèrement. MJ se retira ensuite quand elle vit Susan rouvrir les yeux, une expression de panique s’affichant sur le visage de la rouquine.

Visiblement, le sommeil de Susan avait été loin d’être paisible...

La journée avait terminé plutôt normalement, rien de spéciale pour Susan mais rien de grave. Passant à peine quelques dizaines de minutes au travail de MJ, elle quitta cet endroit pour se reposer. Que ce soit le changement d'air ou simplement pas sa tasse de thé, elle était partie se coucher. Un rêve qui débutait somme toute normalement. Même amnésique, elle savait qu'un rêve ne se contrôlait pas, il était issu du subconscient, pouvant bien montrer de vieux souvenir mêlée à une histoire imaginaire. Et dans ce rêve, Susan n'était pas amnésique, elle était en famille, avec ses enfants, ça aurait pu être un beau rêve qui, à son réveil lui aurait amener de nouvelles choses ? Ne serait-ce qu'un sourire, mais non...

Le rêve en apparence si agréable vira au cauchemar en un claquement de doigts, le blanc de la neige laissait la relève au rouge sang, la joie à la peur et à l'effroi. Bref, ce fut pire qu'un cauchemar pour Susan qui finissait par ouvrir les yeux, sauvé de ce cauchemar par MJ qui la tirait de cette horrible vision. Ouvrant les yeux en voyant la rouquine devant elle, elle observa d’abord l'endroit, sa chambre, MJ, pas de neige, pas de sang, pas d'enfant, pas d'araignée, cela la soulageait un peu, mais son cœur ne cessait de battre à une vitesse folle ! Elle prit MJ dans ses bras, la serrant contre elle en ayant toujours cette peur, car outre l'aspect effrayant de la chose, elle ne savait pas comment interpréter ce rêve ? Un avertissement ? Un simple cauchemar ? Un épisode du passé dont elle ne se souvenait pas ? Après tout, avec l'amnésie, elle était incapable de dire de quoi il s'agissait.

Muette, elle ne pouvait pas fermer les yeux plus d'une seconde, cherchant le moindre danger autour d'elles. Elles ne pouvaient pas s'en rendre compte, mais dans la panique, Susan avait formé une bulle autour d'elles, tant protectrice qu'invisible. MJ avait beau demander ce qui n'allait pas, elle était incapable de parler et de décrire ce qu'elle avait vue. Ce fut de longues minutes de silence où Susan refusait de lâcher MJ en observant la pièce sous le moindre recoin à chaque seconde. Quand enfin, elle relâchait la rouquine, elle était toujours paniqué, mais elle pouvait parler.

« MJ... Je crois que... Je suis en danger ! Moi, mes enfants, tout le monde !!! Mais... Je ne sais pas... Je ne sais pas si c'est vrai ! Je ne sais pas ce que tout ça veut dire !!! »

En temps normal, ce genre de rêve mettrait bien des doutes, mais quand on ignore beaucoup d'épisode de son passé, c'est encore pire ! 

« Il faut qu'on parte, MJ ! Non, c'est... je vais partir... Non ! On ne doit pas se séparer, sinon, ça va arriver ? »

Elle ne savait pas, l'une des femmes les plus intelligente du monde doutait de la moindre décision à prendre. Une chose était sûre, du moins presque, c'est que sa carrière de comptable n'aura pas duré longtemps, Susan ne sera pas peut-être sur le terrain à se battre contre des méchants, mais elle ne va pas rester là à se tourner les pouces et espérer que des gens lui dise que son cauchemar n'était qu'un rêve, ça semblait trop réel pour être faux. Une chose était sûre, du moins presque, c'est que sa carrière de comptable n'aura pas duré longtemps, Susan ne sera pas peut-être sur le terrain à se battre contre des méchants, mais elle ne va pas rester là à se tourner les pouces et espérer que des gens lui dise que son cauchemar n'était qu'un rêve, ça semblait trop réel pour être faux.

MJ s’était couchée plus tard que Susan, et, alors qu’elle était en train de chercher le sommeil, elle avait entendu les hurlements de cette dernière. La réveiller avait été difficile, et, dans la confusion, MJ l’avait entendu parler de ses enfants, d’une « tortue » et d’une « araignée », répétant qu’ils étaient en danger, répétant ensuite deux mots successifs : « Lud », et « Maturin ». Rien de tout cela ne parlait à Mary Jane, qui voyait surtout son amie en pleine panique. Susan venait finalement de se réveiller, et, complètement paniquée, fut incapable de répondre à MJ sur le coup, et se cramponna à elle. La jeune rousse, en chemise de nuit, serra Susan dans ses bras, sans rien dire. Fort heureusement, MJ avait une certaine expérience en matière de phénomènes paranormaux. Pas assez pour dire qu’elle était habituée aux crises nocturnes, mais suffisamment malgré tout pour pouvoir gérer la situation sans se laisser aller à paniquer inutilement.

La jeune femme nota silencieusement que, sous la panique, Susan avait généré une bulle recouvrant tout le lit. Se calmant progressivement, la belle blonde lui expliqua que tout le monde était en danger, qu’il fallait vite agir, qu’elles devaient rester ensemble, ou alors, « ça » allait arriver. Fronçant les sourcils, MJ posa ses mains sur les épaules de Susan, et planta son regard dans le sien.

« Regarde-moi, Susan... Susan ! »

MJ haussa le ton pour sortir la jeune femme de ses pensées, et posa sa main sur son menton, relevant son visage. En d’autres circonstances, la scène aurait pu être très sensuelle, MJ en portant rien d’autre qu’une courte chemise de nuit ouverte avec une culotte. Elle avait pris l’habitude, en effet, de dormir presque nue, et n’avait enfilé la chemise qu’en entendant les cris de Susan.

*Ce n’était pas qu’un cauchemar... Un simple cauchemar n’aurait pas pu la plonger dans cet état.*

La rouquine reprit alors :

« Raconte-moi ce que tu as vu. »

Susan semblait avoir, fort heureusement, des souvenirs assez précis de ce « rêve »... Du moins, sur le coup. Elle lui expliqua avoir rêvé de jeunes enfants, probablement ses enfants, alors qu’elle se promenait dans un grand parc. MJ en déduisit rapidement qu’il devait s’agir de Central Park, et que Susan avait eu un rêve de son ancienne vie, quand elle était encore à New York. Seulement, ce doux rêve avait dégénéré en une sorte de cauchemar sanglant, où elle avait vu une tortue attaquer par une araignée, en train de mourir, tandis que ses enfants la prévenaient d’une menace imminente, répétant inlassablement deux mots : « Maturin », et « Lud ».

MJ resta silencieuse. Tout ça ressemblait à un délire de junkie sous acide, mais la réputation de Susan parlait pour elle.

« J’ignore totalement ce que cela signifie, Susan... Si ce n’est qu’il va falloir que nous allions voir l’agent Coulson dès demain matin. »

S’il y a bien quelqu’un qui pouvait les aider dans les menaces paranormales, ce serait bien le S.H.I.E.L.D... MJ ne voyait en tout cas personne qui ne soit plus indiqué. Elle sourit alors à Susan.

« Dans tous les cas, si ce que tu as vu n’est pas un rêve, c’est au moins une vision... Quelqu’un qui te prévient de quelque chose à venir. Donc... C’est que ça ne s’est pas encore produit. Ce que j’en déduis, moi, c’est que tes enfants vont bien. »

MJ tentait de la rassurer, en lui proposant une solution (aller voir le S.H.I.E.L.D.), et en lui expliquant que ses enfants n’avaient sûrement rien. Elle reprit ensuite, cherchant à amener l’esprit de Susan à se focaliser sur autre chose que cette sinistre vision :

« Tu... Tu te souviens de tes enfants, alors ? »

C'était la panique. Susan s'était réveillé dans la confusion et la peur, ignorant où elle se trouvait, si elle dormait ou non, si ce cauchemar allait prendre forme dans la réalité ou si ce n'était qu'une peur issue de son cerveau. Elle était totalement désemparée et malgré la présence de MJ, elle n'était là que pour lui servir à mettre le monde en garde, à la tirer ou non en dehors de ses rêves diabolique. Mais une fois calmée par MJ, elle lui raconta tout, de façon un peu cafouillis, mettant parfois la charrue avant les bœufs, mais elle était totalement paniqué donc comment lui jeter la pierre ? La seule solution qu'avait la rouquine était de prévenir le SHIELD, c'était peut-être une des meilleures choses à faire, mais actuellement, Susan était la personne la moins rassurée au monde. Même les films d'horreur, de nos jours, ne pourraient pas rendre une telle chose si réelle. Même les films d'horreur, de nos jours, ne pourraient pas rendre une telle chose si réelle. 

« Mais comment faire pour vaincre ça ?! Jejejeje... Je suis à peine capable d'utiliser mes pouvoirs, souvent sans le savoir, comment je pourrais agir en étant consciente de ce que je peux faire ou non ?! »

MJ rebondissait sur autre chose, du fait qu'elle se souvenait de ses enfants ? Dans son rêve, elle agissait en mère avec ses enfants, avec son mari, son frère, Ben qui était comme un membre de la famille et pourtant... La réponse était toujours sur une balance, tantôt, elle voulait dire oui, tantôt non, difficile de trancher vraiment. Pour seule réponse, elle baissa la tête, elle voulait dire oui, mais, le pensait-elle vraiment ? Avoir vu « ses » enfants mourir comme ça, ça lui avait mis un choc, elle ne voulait pas les laisser mourir, mais pourquoi ? Simplement, car c'est cruel ou bien, c'est le fruit de sa chair ?

« Oui... »

Ce oui manquait de conviction, mais elle espérait que cela serait bien la vérité sous peu. Sa main venait se lever pour attraper la manche de la rouquine, relevant un peu la tête pour une autre demande.

« Reste avec moi cette nuit, s'il te plaît... »

Une simple demande qui était pourtant un ordre. Elle ne voulait pas la voir partir et dormir seule, si MJ dirait non, elle serait obligée de la maintenir de force, car la simple idée de dormir ou de rester seule la terrifiait. Elle ne savait même pas si elle pourrait fermer l’œil cette nuit, mais elle ne voulait pas rester seule, pas ce soir, ni demain dans la journée... il lui faudra un moment pour retrouver une certaine autonomie mais pour le moment, la grande Miss Fantastic avait autant de courage qu'un enfant qui avait peur du noir...

« On pourra m'aider ? Vraiment ? »

Elle avait peur que même le SHIELD soit face à un mur. Autant Susan restait une femme normale, mais le SHIELD avait dû vivre bien des choses, alors pourquoi ils ne trouveraient pas une solution ? Et s'il était déjà trop tard ? Comment dormir avec ce genre d'idée en tête ? Le simple fait de fermer les paupières une seconde était déjà assez effrayant à vrai dire... Elle n'allait pas coller forcément MJ, mais elle avait besoin d'une présence humaine, qu'elle connaissait un minimum près d'elle. 

MJ n’aurait jamais cru que Susan puisse se trouver dans un état pareil. Elle, la Femme Invisible, celle qui avait voyagé d’un bout à l’autre du Multivers, qui avait défié Galactus, Annihilus, Fatalis, et tant d’autres tyrans cosmiques ou surpuissants dont MJ n’avait jamais entendu jusqu’à présent. La jeune femme la voyait se crisper contre elle, après un rêve effrayant où elle avait évoqué un certain « Maturin ». Ce mot ne disait toutefois absolument rien à MJ, qui était totalement désorientée, et voyait juste une femme à réconforter. Impossible que ce soit un simple cauchemar sans conséquence, la jeune femme était troublée, très perturbée... MJ ne pouvait malheureusement rien faire d’autre que faire acte de présence, et hocha la tête quand Susan lui demanda de rester avec elle.

« Oui, Susan, bien sûr... »

Elle lui caressa le visage, et lui sourit tendrement. Susan était encore très nerveuse, et MJ hocha la tête en la regardant.

« Il n’y a qu’eux qui peuvent t’aider, Susan, oui... Mais, pour l’heure, il ne sert à rien de paniquer, tu sais. Peu importe ce que tu as vu, ce n’était qu’un rêve. »

Susan semblait toutefois toujours aussi nerveuse. Elle laissa passer quelques secondes, en constatant que la femme avait encore du mal à rester calme, et serra ses bras contre ses cheveux. Le visage de Susan se blottit contre son épaule, et elle ferma les yeux pendant plusieurs secondes. Constatant que Susan ne se calmait pas, MJ rapprocha alors son visage du sien.

« Regarde... Ça, c’est la réalité. »

MJ alla l’embrasser sur les lèvres. Un geste imprévu, inné, qu’elle ne put elle-même pas s’expliquer, mais qu’elle fit malgré tout. Le baiser dura pendant quelques secondes, comme pour chasser les mauvais esprits de Susan. MJ ne sut d’ailleurs pas quoi dire ensuite, et rougit légèrement.

« Je... Hmmm... Enfin voilà, Susan, tout ira bien ! J’ignore ce que tu as vu, mais... Tu en as vu d’autres, non ? »

C'était plus qu'un simple cauchemar, chaque fois qu'elle fermait les yeux, elle avait l'impression que les ouvrir à nouveau serait un réel danger, comme si elle allait retourner dedans, voyant cette énorme araignée percer le corps de ses enfants. Brrrr... Rien que d'y penser, elle en tremblait. MJ avait beau tout tenter pour la calmer, la prenant dans ses bras en la rassurant, mais rien à faire, elle ne faisait que voir les mêmes images tourner en boucle dans son esprit et plus elle les voyaient, plus elle devenait folle ! C'était gentil de vouloir aider, mais malheureusement elle ne pouvait pas voir autre chose que ce cauchemar prendre forme à chaque fois ! Qu'à-t-elle fait pour mériter cela ?! MJ tentait de lui fournir une ultime preuve que c'était la réalité en l'embrassant. Pas avec la langue, juste ses lèvres contre les siennes, rien de plus. Mais était, ce était étonnant que ce soit la première fois pour Susan ? Même si elle ne se souvenait pas qu'une telle chose avait pu se produire avant sa perte de mémoire, c'était bel et bien une grande première. 

La belle blonde n'avait eut pour seule aventure que son mari et depuis toujours, le plaisir sexuel était partager avec lui et personne d'autre, jamais elle n'a pu tester ce genre de chose, au lycée, la fac, l'université. MJ s'arrêta en lui prouvant que tout cela était réel et qu'elle en avait vu d'autres. Surement, oui, mais pas aussi réaliste. Elle en a entendu des discours de mégalomane qui voulait conquérir des mondes, des planètes, visiter les enfers pour récupérer l'âme de son fils ou de sa fille, bref, des choses hors du commun, mais une telle vision horrible, ça non. 

« Je... Je ne sais plus... »

C'était la vérité, mais elle était caché dans ses souvenirs. Mais ce petit baiser avait rapidement fait oublier ce cauchemar, sans l'effacer, mais doucement éclipser. Susan restait à ses côtés, contre elle à chercher le sommeil, mais sursautant au moindre bruit de mouche dans le coin. Ce fut difficile, mais elle avait réussi à s'endormir un peu, pas longtemps, mais juste un peu. Et quand Morphée ne voulait plus d'elle, elle observa MJ qui dormait paisiblement. Sa chemise n'était pas entièrement boutonnée. Susan y aventura une main, caressant son ventre doucement en guettant le moindre signe de réveil de la belle rouquine. Passant sa main sur ses cuisses, toujours en observant MJ, elle découvrait une nouvelle facette d'elle-même, pourtant propre à tout scientifique, la curiosité. Doucement, elle venait la chevaucher, sans écraser son corps, juste se placer au-dessus d'elle...

*Qu'est-ce que je fais... Si elle se réveille maintenant ?*

La belle blonde pouvait faire demi-tour, mais non... elle restait figer au-dessus son corps à se demander ce qui pouvait bien arriver ensuite ? Elle se retirait doucement, frôlant le point de non-retour, mais elle sentait un certain désir, une envie... Celle de l'inconnue ou un plaisir nouveau qu'elle voulait essayer ? En temps normal, elle serait une femme fidèle oubliant cette idée stupide, mais là... comment avoir un certain remord alors que pour elle, son mari était juste un homme qu'on lui avait dit marier à elle, seulement. Collée à elle, elle passait sa bouche dans son cou, baisant doucement ce dernier pendant qu'elle se frottait à la jambe de la rouquine, son entrejambe était toujours couvert par sa culotte, mais cette dernière s'humidifiait doucement. Elle fermait les yeux et si MJ se réveille d'un coup, elle pourrait toujours feindre qu'elle bougeait dans son sommeil... Une idée loin d'être stupide, elle pourrait ainsi jauger la situation elle se passait différemment en étant toutes les deux consciente... 

MJ s’endormit avec Susan. Elle sentait la nervosité de la belle blonde, et ne savait pas trop pourquoi elle l’avait embrassé. Pour elle, c’était un geste anodin, mais, visiblement, ce contact surprit Susan, car son esprit y revint plus tard. MJ avait fini par s’endormir, un sommeil léger. Elle portait une culotte avec une simple chemise de nuit, déboutonnée, et qui lui allait plutôt bien. D’un autre côté, MJ avait un véritable corps de mannequin, de sorte que beaucoup de tenues lui convenaient. En tout cas, Susan se redressa, et, quand elle commença à caresser le corps de Mary Jane, celle-ci soupira légèrement, mais sans ouvrir les yeux, et se laissa atterrir sur le dos. Couchée ainsi, MJ dormait du sommeil du juste, un sommeil paisible, tandis que Susan grimpait lentement à califourchon sur elle.

« Hmmm... » soupira MJ quand Susan se pressa contre elle.

Le corps de Susan se blottissait contre le sien, et elle délivra plusieurs baisers dans son cou, une zone très sensible chez MJ, qui avait toujours aimé qu’on l’embrasse par ici. Elle soupira donc, et cligna alors des yeux, remontant ses mains pour caresser les hanches de Susan, et glissa sur son corps, remontant doucement le long de ses côtes.

« Su... Susan... »

Un sommeil léger, en effet. La rouquine ouvrit alors les yeux, et vit, devant elle, le souffle de la femme. Susan avait été prise sur le fait, et un ange sembla passer... Avant que la main de MJ ne se crispe sur ses cheveux, et qu’elle ne vienne l’embrasser plus franchement. Un baiser intense, son corps se serrant d’un coup contre le sien. Elle le rompit ensuite, et sourit brièvement, l’excitation sexuelle venant la réveiller. Comme quoi, Susan n’avait, semble-t-il, pas été la seule à fantasmer secrètement sur le corps de sa partenaire.

Après ce baiser, MJ renversa Susan à côté d’elle, et caressa son épaule, l’embrassant de nouveau, plus énergiquement. Sa langue partit à l’assaut des lèvres de la femme, et MJ s’allongea contre le corps de sa partenaire, se lovant sur le sien, le désir se mettant brusquement à croître dans le creux de sa poitrine.

« Oui, Susan, haaaa... »

En utilisant ses mains, MJ la déshabilla un peu, et massa ensuite l’un de ses seins le caressant tout en se frottant contre elle.

« Tu es si belle... Susan... » soupira-t-elle encore.

Susan était envahie par une curiosité presque malsaine. Depuis ce baiser dans la nuit, elle avait réussi à fermer l’œil, prise dans des rêves à mi-chemin entre l'angoisse et la luxure, cela dépendait des moments. Et maintenant éveillée avant MJ, elle avait envie de pousser ses expériences plus loin, de découvrir la source de ce sentiment, de cette nouveauté en elle. Comme bien des gens de son époque, Susan n'avait pas fait d'expérience à la Fac ou l'université, du moins pas les mêmes que les jeunes peuvent dire de nos jours. Pas de baiser avec un garçon ou une fille sans arrière-pensée, pas de drogue, ect... Et en un instant, MJ avait réveillé en elle une de ses envies de jeunesse. Dans sa jeunesse, elle ne pensait pas vraiment à ça puis elle était avec Richard... du moins même si ses souvenirs ne le montre pas, elle le savait. Mais maintenant que Richard n'était qu'un nom et une personne censé la connaître sans qu'elle ne sache dans son cœur qu'il était vraiment son mari, elle se tournait vers MJ. Non pas qu'elle était amoureuse mais curieuse.

Mais de peur de franchir un cap inconnu, elle jouait sur la carte du sommeil, baisant son cou en fermant les yeux contre elle. Si elle réagit négativement, elle pouvait sortir cette carte de sa manche, sinon... Entre les soupirs de MJ avaient réveillé en elle de drôles d'envie et le simple fait d'avoir entendu cela lui donnait envie de gémir, mais elle ne le fit pas. De même, en sentant ses mains sur elle, elle continua de garder ses lèvres dans son cou, muette, mais son esprit en voulait plus de ses mains. Face à ce passionnant baiser, elle tenait bon son rôle, mais une fois renversé, impossible de garder les yeux clos, de peur d'avoir été trop loin, mais elle se retrouva uniquement face à MJ, sur elle.

« Oh ? »

Devait-elle dire pardon ? User de son atout faussement endormi ? MJ ne semblait pas furieuse ou choqué, au contraire. Le baiser se fit de plus belle pendant qu'elle soulevait le long tee-shirt lui servant de pyjama. Mise à part ce vêtement et sa culotte, elle n'avait rien. MJ avait un corps de déesse, si bien taillée et proportionné. Susan était loin d'être bonne à jeter, mais elle a quand même donnée naissance deux fois et bien qu'il faut le voir pour le remarquer, ça marquait quand même légèrement son corps. Les mains de la rouquine malaxaient son corps un moment pendant qu'elle la complimentait.

« Huuum, non... Toi, tu es belle. »

Elle aurait pu poser ses mains sur le lit et se laisser faire, mais Susan sentait un sentiment inconnu lui brûler le corps. Elle ignorait à quand remontait son dernier rapport sexuel, mais une chose lui semblait sûre, avec une femme, c'était une grande première. Ses bras venaient s'enrouler autour d'elle, elle ne voulait pas abandonner cette expérience maintenant, elle en voulait plus, bien plus. Toi, tu es belle.

MJ et Susan étaient en train de se découvrir mutuellement, de s’explorer ensemble, et Mary Jane comptait bien aller jusqu’au bout. En quittant New York, elle avait, de ce point de vue, eu l’occasion de faire son coming out. À Los Angeles, elle avait couché avec de très belles femmes. C’était en compagnie d’une star qu’elle avait découvert les plaisirs du sexe féminin. Une star qui l’avait invité dans son manoir, dans un film où MJ avait fait de la figuration. Elle avait été la première surprise, et avait pu, grâce à cette aventure, à ce flirt dont elle n’avait jamais parlé à Peter, découvrir pendant quelques jours une vie de paillettes, de luxures, de débauches et de folles fêtes nocturnes. Des fêtes comme dans ces films où on invitait des centaines de personnes, où l’alcool coulait à flots avec la drogue et la prostitution, sous la complaisance silencieuse des autorités locales. Une vie tentante, mais que MJ avait fini par refuser. La fête, oui, mais MJ avait aussi ses limites. La fête ne devait pas être un prétexte à la débauche, à l’hédonisme absolu. Cette relation n’avait pu durer, mais elle avait ouvert à MJ des voies insoupçonnées… Qui se concrétisaient là, devant Susan.

Des frissons parcoururent le corps de MJ quand les mains de la jeune femme glissèrent sur son corps, caressant doucement sa peau, lui arrachant plusieurs soupirs. Sa tête bascula légèrement en arrière, et MJ remua sur place, caressant à son tour le visage de Susan, glissant le long de sa joue. Elle la chevauchait, bien posée, et se pencha ensuite en avant, venant embrasser la femme sur les lèvres. Cette dernière lui assura qu’elle était belle, comme un retour à son compliment, mais, honnêtement, Susan n’avait pas trop à s’en faire. Avoir des enfants ne l’avait nullement enlaidi, bien au contraire. La belle blonde était tout simplement magnifique, et c’était avec un indéniable plaisir que MJ l’embrassait longuement, frottant son corps au sien.

« Hmmm… »

Cette fois, les deux femmes étaient pleinement réveillées, et totalement aptes à faire ce qu’il convenait de faire. Soupirant encore, MJ rompit ce nouveau baiser, et déplaça ses mains sur son corps, massant les seins de Susan.

« J’espère ne pas avoir trop perdu la main. Faire plaisir à une femme, ce n’est pas comme un homme… »

La torpeur les envahissait, une délicieuse tornade de plaisir. Elles succombaient toutes les deux, s’absorbant dans le sexe, s’y plongeant sans gêne. Le plaisir les unissait, permettant de balayer les interrogations de la jeune femme, leurs doutes, leurs hésitations… MJ déplaça son visage, et vint embrasser les seins de la femme fantastique, mordillant ses tétons, léchant ces généreux seins, souples et droits, très agréables. Oui, oui, elle était une pure merveille, et MJ s’amusait à les suçoter, tout en levant fréquemment les yeux, observant le visage de la femme, guettant la moindre de ses réactions.

Et, comme si cela ne suffisait pas, MJ enchaîna ensuite :

« Tu aimes, ma belle ? »

Susan était en train d'expérimenter quelque chose de totalement nouveau. Elle était amnésique, mais se souvenait de tas de choses, concernant les expériences et trouvailles qu'elle a pu faire seule ou avec d'autres personnes, elle s'en souvenait, mais pas des gens à ses côtés. Mais pour ce qui était de faire certaines choses avec une autre femme, elle n'en avait pas le moindre souvenir, preuve qu'elle était sur un terrain inconnu. Elle ne se souvenait pas avoir eu ce genre d'échange avec qui que soit. Son mari, c'était évident vu qu'ils étaient marié et qu'ils avaient eu deux enfants, mais mis à part ça, elle ne se souvenait de rien, pas du moindre acte. Donc, ce soir, c'était un peu comme une nouvelle première fois pour Susan, elle avait de vagues idées de ce qui pourrait se passer, mais elle n'avait jamais mis cela en pratique.

Elle écoutait les quelques commentaires de MJ sans y répondre, car qu'elle pourrait dire après tout ? Elle en savait des choses sur l'univers, mais le plaisir humain ? C'était presque un monde inconnu pour elle et MJ avait le luxe de lui apprendre des choses sur ce monde étrange pour elle. Laissant la rouquine guider la danse, la jeune femme se laissait faire, la laissant descendre vers sa poitrine qu'elle commença à lécher, et même à les mordiller doucement, la faisant gémir. Susan avait ramené ses mains près de son visage, n'osant pas toucher à MJ pendant qu'elle se faisait plaisir, elle qui savait des choses qu'une grande majorité du monde ne comprenait même pas, elle était totalement perdue face à elle. Elle était sûrement plus âgée qu'elle et pourtant, elle était comme une enfant face à l'inconnu, ne sachant pas ce qui devait être fait ou non ? MJ posa une question toute bête et pourtant, elle était incapable d'articuler quelques syllabes pour y répondre, elle remua doucement le visage pour dire oui, mais impossible d'ouvrir la bouche pour dire un si court mot.

Mais elle réagissait quand même un peu au bout d'un certain moment, se redressant sur ses coudes sans trop gênée sa partenaire.

« MJ... »

Impossible de dire ce qu'elle voulait vraiment, mais au moins elle avait son attention, elle retourna l'embrasser à nouveau, roulant doucement avec elle sur le lit pour échanger leur position, se retrouvant ainsi sur elle. Sauf que cette fois, Susan se montrait plus entreprenante en venant passant sa main sur sa poitrine, caressant doucement celle de MJ, sans même passer ses doigts sous le tissu, pas besoin, ça restait tout aussi doux comme ça, et tout aussi agréable. Rompant le baiser en s'arrêtant d'un coup, ses lèvres quittaient celles de MJ, séparer de quelques millimètres à peine. Elle gardait les yeux ouverts, mais ils étaient aussi mi-clos.

« Haaaa.... D-désolé MJ, je... je ne sais pas ce qui m'arrive... »

Une curiosité trop poussée, une envie insoupçonnée, elle ne savait pas. Elle voulait continuer, mais elle sentait son corps se raidir, comme si bouger devenait de plus en plus compliqué. La vérité était tout autre. Sans le vouloir, pas consciemment, Susan se faisait pousser quelque chose entre les jambes. Pas de pénis, elle en était incapable, mais une petite barrière d'une trentaine de centimètres avait été formée entre ses jambes, invisibles, il était difficile de percer le secret à jour avant de passer à l'acte. Agissant comme un gode ceinture, pour le moment, il ne faisait que pointer vers MJ, mais une fois en elle, Susan aura droit au même traitement. Reprenant le baiser avec plus d'énergie et de fougues, elle s'allongea plus sur elle, sentant cette chose qui la dérangeait entre les jambes, mais sa curiosité la poussait au-delà de ça, inutile d' y faire attention, elle en voulait plus. En s'allongeant sur elle, se pénétrant mutuellement, elle ignorait les propos de la rouquine, bien trop préoccuper à l'embrasser avec passion en remuant sur elle. Elle était pratiquement dans un état second pour le moment.

MJ savait que Susan avait, outre la faculté d’être invisible, celle de générer des champs de force. Un pouvoir redoutable, car les champs qu’elle générait étaient particulièrement résistants, suffisamment pour contenir Hulk un certain temps. MJ couchait donc avec elle, sentant Susan s’étaler contre son corps. Bien que chacune ait repris ses esprits, elles poursuivaient leurs ébats, Susan avouant ne pas comprendre ce qui lui arrivait, et présentant humblement à MJ ses excuses. En retour, celle-ci, qui caressait ses cheveux d’une main, lui sourit, et l’embrassa encore, tout en déplaçant son autre main sur les fesses de Susan, caressant son délicieux cul.

« C’est pourtant toi la scientifique, Susan... Mais ne sois pas désolée, j’adore ça... »

Comme Susan, Mary Jane avait longtemps cru être hétérosexuelle. En fait, il avait fallu qu’elle arrive à Seikusu, et qu’elle côtoie certaines femmes très belles, pour sentir des goûts nouveaux naître en elle. Elle aimait maintenant le corps des femmes, et Susan... Eh bien, Susan Storm était l’un des plus grands fantasmes de super-héroïnes, après tout. Une femme à la beauté renversante, une magnifique blonde américaine aux yeux bleus, symbole pictural et éternel de l’Amérique. MJ l’embrassa encore, et, tandis que les deux femmes se frottaient l’une contre l’autre, elle soupira en sentant quelque chose pointer contre ses cuisses.

Sous ce contact, elle mordilla involontairement les lèvres de Susan, et rompit un baiser fiévreux et humide, papillonnant des yeux en rougissant, sentant ses lèvres intimes s’élargir.

« Hnn... Mais qu’est-ce que... Haaaa... »

Ses doigts posés sur le cul de Susan se serrèrent, tandis qu’elle sentait une sorte de gode s’enfoncer en elle. Baissant les yeux, elle vit une sorte de reflet argenté, comme si l’air se comprimait autour de Susan, et comprit que cette dernière venait de générer un champ de force à hauteur de son sexe, pour se doter d’un chibre, qui s’enfonça également dans le corps de Susan. Contre ses doigts, MJ sentit ce champ de force, et put le saisir entre ses doigts. Un objet invisible, mais palpable, qui l’amena à gémir encore.

« Su... Susan, haaaa... Hmmmm... »

Elle gémit encore, et sentit le corps de la femme fantastique filer en arrière, puis s’enfonça encore en avant, lui arrachant un nouveau soupir, et même un premier cri. La tête de MJ s’enfonça contre l’oreiller,  et elle gémit une nouvelle fois, avant de libérer Susan en lui caressant le visage, et en disant, d’une voix tremblotante, entrecoupée par le désir :

« En... Encore, hmmm... »

Entre les bras de MJ, Susan découvrait une nouvelle chose. Elle avait beau être amnésique, ses oublies concernaient surtout les gens, elle était toujours aussi intelligente, pouvant parler sans soucis de termes scientifiques sans être perdue. Elle savait donc que dans sa vie, jamais elle n'avait embrasser de fille ou fait ce genre de chose. Du moins, en théorie ? Si elle ne se souvenait pas des gens, comment savoir si c'était bel et bien sa première fois ? Laissons cela de côté. Embrassant la rouquine en savourant les courbes de son corps, sa chaleur, elle était vraiment concentré sur tout ce qui se passait avec MJ, tant de nouveauté, un plaisir nouveau et si intense même ! Susan pourrait continuer des heures, tout simplement. Sauf que, sans vraiment s'en rendre compte, presque inconsciemment, elle venait concentrer de son énergie autant en elle qu'en MJ, formant ainsi un tube allant de son anatomie à celle de sa partenaire. Une queue invisible, tout simplement. Pas de risque de la couvrir d'une substance blanche, mais elle garantissait au moins un peu plus de plaisir.

Naturellement, face à plus de plaisir, MJ en demandait plus ! Mais Susan n'était pas non plus un poulpe, d'autant que là, elle faisait ça sans vraiment le vouloir, son corps parlant pour elle. Mais loin de stopper ses efforts pour autant, elle venait continuer de l'embrasser en se frottant contre elle, sa queue allant toujours en elles avec toujours plus de plaisir. Si l'ont devait imager cela – car après tout, il était invisible – il serait comme un double gode, autant pour MJ que pour Susan. Cela faisait très bizarre si une autre personne verrait cela, car entre leurs jambes, pas la moindre trace de quoi que ce soit si ce n'est leur intimité dilatée au rythme de leur vas et viens. Qui sait, avec de l’entraînement, elle pourrait peut-être aussi s'occuper de leur trou arrière ? Mais pas pour le moment. Actuellement, Susan continuait de lui faire l'amour sans se prendre la tête, laissant ses soucis et ses ennuis ailleurs. Tout cela sera pour plus tard. 

Ne répondant que par quelques gémissements, Susan réalisa plus ou moins les désirs de la jeune femme, car, bien qu'elle ne devenait pas plus grande, elle venait cependant grossir, laissant à Susan un long gémissement de plaisir le temps de s'en accommoder avant de reprendre de plus belle ses mouvements. Scellant ses lèvres aux siennes, elle en profita pour décupler le plaisir avec des coups plus précis et plus fort, ô combien délicieux ! Y avait-il une meilleure façon de commencer la journée ? Même si après cela, il y aura sûrement une bonne discussion entre elles et si ce n'est pas le cas, Susan ne saura pas où se cacher...

MJ soupira doucement. Elle était en train de s’envoyer en l’air avec Susan Storm, avec son idole, et, même si cette scène semblait surréaliste, la jeune femme plongeait pleinement dedans. Oui, elle acceptait totalement cette situation, le fait de coucher avec cette superbe blonde. L’air de Seikusu y était peut-être pour quelque chose, et elle continuait à embrasser la femme, avant de sentir l’air continuer à se creuser autour de son vagin. Un long frisson la traversa à ce contact, et elle gémit une nouvelle fois. Ses lèvres intimes s’écartèrent encore, tandis que Susan, usant de ses pouvoirs, s’était dotée d’une verge artificielle, consistant en un champ de force minuscule, de forme phallique, qui s’enfonçait en elle. Susan générait sûrement ça inconsciemment, mais, à voir la facilité avec laquelle elle le faisait, MJ ne pouvait que constater que Susan s’en sortait très bien. Qui sait ? Peut-être avait-elle fait ça jadis, avec d’autres femmes, ou dans d’autres situations ? MJ se mettait à fantasmer à cette idée, qui confirmait, à ses yeux, que Susan Storm devait être moins innocente et chaste que ce que son image publique laissait apparaître.

En tout cas, le gode grossissait en elle, et MJ se mettait à mouiller frénétiquement, sentant le corps de Susan s’abattre régulièrement contre le sien, Susan mettant en mouvement le double gode qui les reliait toutes les deux, gémissant également en retour. Elle ne parlait pas, se contentant de soupirer, mais Mary Jane, elle, caressa d’une main les cheveux de Susan, et lui sourit tendrement, le visage en sueur.

« Su-Susan, haaaa... »

Elle l’embrassa alors, serrant ses doigts sur ses cheveux, et lui sourit nerveusement, entre plusieurs baisers fiévreux, où sa langue allait jouer avec celle de Susan. Le baiser se faisait également plus mordant, MJ n’hésitant pas à tirer sur la lèvre inférieure de la femme. Plus le temps passait, et plus la sulfureuse ancienne mannequine laissait s’exprimer ses pulsions. Elle se laissait aller, et MJ alla même jusqu’à poser une main sur le cul de Susan, le serrant, le pinçant même. Peter avait déjà eu l’occasion de constater combien la belle MJ pouvait se laisser aller en matière sexuelle, et, pour ne rien arranger à la situation actuelle, MJ était aussi, sexuellement parlant, en manque. Entre son déménagement au Japon et le développement de son commerce, elle n’avait guère eu le temps de songer aux plaisirs purement matériels. Cette séance imprévue avec Susan était donc aussi surprenant que bienvenue.

MJ remonta donc sa main, et l’abaissa, venant gifler la croupe de Susan, terriblement excitée à l’idée d’être en train de gifler le postérieur de la Femme Invisible, de l’une des Quatre Fantastiques ! C’était une manière jouissive de ramener près d’elle la brillante Susan Storm, un génie incroyable. Tout ça ne manquait donc pas d’exciter encore MJ, qui se mettait à mouiller encore plus, approchant rapidement de l’orgasme.

« Susan, ma chérie, haaaa... »

Et, si Susan songeait à la sodomie avec ses champs de force, MJ, elle, avait ses doigts, et, justement, ceux-ci s’approchaient de la croupe de Susan. Elle les y nicha, les serrant fermement, et continua encore à les approcher de sa petite rondelle, de sa délicate porte arrière, attentive à la réaction éventuelle de Susan... Mais, sauf opposition de la belle blonde, MJ comptait bel et bien s’insinuer sournoisement en elle !

Comment cela était-il arrivé ? Susan ne s'en souvenait même plus, le bonheur était tel qu'elle oubliait ce genre de détail pour se concentrer uniquement sur ce qui était important, à savoir, son plaisir. Un grain de sable avait produit tout cela, comme bien souvent, un rien suffit à provoquer de terribles choses. Quoique. C'était grave ? Dans un sens oui, Susan était marié, mère de deux enfants, mais d'un autre côté, son esprit était totalement libre. On lui disait qu'elle avait de la famille, mais elle n'en a aucun souvenir. C'est triste pour elle comme pour sa famille si c'est vrai mais peut-t-on la forcer à aimer quelqu'un ? Pour le moment en tout cas, elle se tenait loin de tout cela, supposant qu'il lui serait préférable d'avoir un environnement stable plutôt que d'insister pour lui faire rappeler quelque chose.

Contre le corps de MJ, elle se laissait aller, continuer de lui faire l'amour, oubliant tout soucis de la veille, pour le moment, ce cauchemar était loin derrière. Elle devra y songer à nouveau après cela terminé, mais pour l'heure, elle n'y pensait pas, pas le moins du monde. Le sexe était actuellement trop fort pour penser au reste, plus le temps défilait et plus Susan se sentait comme envahit par le désir, ne faisant qu'un avec le corps de la rouquine. Elle cherchait pourtant à aller plus loin, venant lui faire circuler le sang en laissant sa main retomber sur sa fesse, cela lui arracha un petit gémissement de plaisir. MJ ne s'arrêtait pas là puisqu'elle caressa ses fesses, approchant ses doigts de plus en plus de ce petit trou étroit et secret. MJ tentait des choses et elle ne disait rien, elle était bien trop prise dans le feu de l'action ! Et puis ce n'était pas si désagréable. Elle y avait goûté auparavant ou cela était encore une première ? Un grand mystère même si on est en droit de se dire que, même en étant plutôt de la vieille école, avec son mari, il a dû s'en passé des choses.

Mais à force de jouer avec elle, Susan venait enfin de jouir, se cambrant légèrement en se sentant si légère après tout cela. Reprenant son souffle, elle observait MJ en l'embrassant du bout des lèvres alors que le champ de force en elle se rétractait doucement. Elle n'en avait pas fini avec elle, juste avec ce trou pour le moment.

« Dis donc... tu as été un peu trop curieuse, tu ne crois pas ? En fouillant un coin précis... celui-là. »

Ce fut son tour de laisser ses doigts parcourir le petit trou de MJ, caressant doucement l'entrée en y plantant la graine qui allait tout déclencher. Un petit champ de force qui allait grossir et lui ouvrir la voie. Il ne lui suffira que de prendre la place pour le fusionner à sa queue et bouger en elle en rythme. Elle aurait pu y aller directement, mais elle ne voulait pas s'imposer, plutôt proposer. C'était difficile à croire et pourtant, Susan se sentait plutôt bien pour le moment... ce sera moins le cas en remettant les pieds sur Terre mais pour le moment, laissons la savourer tout cela.

Aucune des deux femmes ne semblait décidée à sortir de son cocon, à quitter leur délicieuse bulle de sexe. Elles étaient dedans, et elles étaient plutôt bien là-dedans, chacune oubliant leurs soucis, leurs problèmes, dans les bras de l’autre. MJ couchait avec une femme qu’elle avait toujours admiré. Susan était l’exemple typique de la MILF, une beauté parfaite, tel un diamant de perfection que rien ne semblait devoir entailler ou écorner, que ce soit le poids des années, ou, de manière plus générale, l’écoulement du temps. Susan était parfaite, et elle usait de ses pouvoirs au mieux. MJ gémissait sur place, sentant ce gode d’air la pénétrer, ce champ de force, tandis que son doigt se crispa sur sa croupe. Les yeux de la belle rouquine se révulsèrent dans ses orbites, et elle poussa un long couinement en sentant l’orgasme la traverser.

« Haaaaa... !! »

Dans un soupir, MJ s’abandonna au plaisir suprême, et se calma ensuite progressivement, la respiration lourde. Susan avait également joui, et la belle blonde la nargua, ayant noté cette main perdue contre ses fesses. Les deux beautés s’embrassèrent tendrement, et MJ lui sourit doucement, sans pour autant ôter sa main de son fessier, la maintenant bien en place, palpant son délicieux cul. Susan lui rendit alors la pareille, mais en usant encore de ses champs de force.

MJ, de son côté, était particulièrement espiègle ce soir, et commença par répondre à la remarque de Susan, avec un sourire moqueur sur le coin des lèvres :

« Je crois n’être jamais trop curieuse, Susan... »

Elle n’ignorait pas que Susan était mariée, mais elle savait aussi que son mariage avait été en difficulté. Il y avait sans doute des mois qu’elle n’avait pas eu la chance de revoir son mari, alors... MJ ne s’en formalisait pas trop. Ses éventuelles questions s’envolèrent brusquement, lorsqu’elle sentit quelque chose remuer en elle. Un autre champ de force en forme phallique s’enfonça dans ses fesses, et elle gémit sur place, avant de se serrer contre le corps de sa partenaire. Son doigt s’enfonça plus profondément dans son fessier. Elle sentit ce trou rose, la chair venir bloquer le passage, avant de se dilater progressivement.

MJ l’embrassa encore, se frottant contre elle, et sentit Susan remuer encore, à l’unisson, arrachant à MJ des soupirs de plaisir. Tout son corps se mettait à trembler, et elle gémit une nouvelle fois, de la sueur coulant le long de ses joues, son corps trempé se collant contre celui de sa partenaire, tandis qu’elle accompagnait ses mouvements.

« En-Encore, Susan ! Encore, haaaa... B-Baise-moi, vas-y, hmmm... Plus f-fort, ouiii... Encore, haaaa... »

La jeune femme était totalement conquise par les talents de sa partenaire, indiscutablement ! Elle en demandait plus, elle en voulait davantage, car elle savait que la jeune femme pouvait largement la satisfaire sur ce point !