Le sexe était un domaine dans lequel Mélinda avait une forte expérience. Malgré son apparence, la vampire avait plusieurs siècles d’existence à son actif, et, si elle restait encore jeune, d’un point de vue vampirique, pour les humains, elle était déjà une antiquité… Une antiquité très bien conservée, mais qui ne faisait pas son âge. La délicate vampire n’allait donc pas sauter de joie, mais elle appréciait la visite, et les installations de Madame Yu. Yukiko lui présenta alors autre chose, et demanda à ce que Kimura se déshabille. La chatte humaine regarda sa Maîtresse, qui, sans rien dire, acquiesça en remuant un peu la tête. Kimura se déshabilla alors, ôtant son plug anal, et ôta donc ce qu’elle considérait comme sa fourrure. Elle retira son long corset en latex, ses collants, et ses gants, finissant toute nue.
En la voyant ainsi, Mélinda se faisait la réflexion qu’elle n’avait pas souvent l’habitude de la voir ainsi, ce qui ne manqua pas de la faire doucement sourire. Cependant, pour l’heure, elle s’intéressait surtout à Yukiko. Tout ça était très bien, et la démonstration avait convaincu Mélinda de l’utilité de faire affaire avec elle. Mais, au-delà des pures négociations contractuelles, il y avait, pour l’Ashnardienne qu’elle était, une tradition à respecter. Comme un mariage, un bon contrat se devait d’être consommé, et c’était surtout sur ce point qu’elle avait des doutes. Elle ressentait une évolution sanguine particulière chez Yukiko. Est-ce que tout ça excitait la jeune femme ?
*Ce qui est troublant, c’est de ne pas ressentir une excitation sexuelle prononcée… Qu’est-ce qui ne va pas chez cette fille ?*
Silencieuse, mais intriguée, elle la regarda palper le corps de Kimura avec une sorte de gelée noirâtre, ce qui fit frémir la chatte humaine. À quatre pattes, Kimura soupira faiblement. La gelée était froide, mais se mit, peu à peu, à s’étaler sur elle, comme une sorte de symbiote luisant, qui viendrait la recouvrir, en la réchauffant un peu. La gelée prit ainsi l’apparence du latex, et recouvrit peu à peu tout le corps de Kimura, qui en gémissait de plaisir, tâchant le sol de sa mouille. Yukiko la caressait partout, frottant ses seins, son cou, faisant, encore et encore, doucement couiner la jeune femme. Madame Yu se redressa finalement, tout en expliquant que cette texture était très particulière, car elle s’ajustait en fonction de la température corporelle.
Or, Kimura étant déjà bien chaude, la tenue moulait à la perfection ses formes. Cette espèce de combinaison noire épargnait son dos, filant sur ses côtes et ses hanches, ainsi que son bassin, dévoilant ainsi ses belles fesses et son intimité, pour recouvrir ensuite l’intégralité de ses jambes, jusqu’à ses doigts de pied. Il en allait de même pour ses bras, eux aussi tout recouverts de cette matière. Mélinda se rapprocha alors, et vint palper cette texture, caressant le ventre de Kimura, puis ses jambes.
« Nyaaahh… couina la jeune chatte.
- Hhmmm… Cette tenue te va bien, hein, ma petite Kimura ?
- Nyyyuuu… !! »
Mélinda sourit doucement, et appuya sur les seins de la femme, pinçant ses tétons, la faisant couiner davantage. Souriant légèrement, la vampire cessa de s’amuser avec son esclave, et se retourna vers Yukiko, qui lui présenta alors une sorte de structure en bois, se composant de quatre poteaux formant un carré, avec de multiples liens et crochets fixés sur eux. En voyant l’étalage de cordes, la vampire comprit rapidement à quoi Yukiko faisait allusion, et un fin sourire vint orner ses lèvres.
« Oui… Je suis au courant. Le bondage n’est pas qu’un simple plaisir sexuel ici, c’est un art, enseigné par des maîtres. »
On appelait ça le « kinbaku ». Mélinda avait toujours été fascinée par le bondage, et Seikusu comptait plusieurs maîtres, qui réalisaient des enseignements privés. Autrement dit, Mélinda en connaissait un rayon dans la matière. C’était un art très complexe, riche, effectivement utilisé initialement à des fins militaires, pendant l’ère Sengoku. Par la suite, le kinbaku, ou shibari, s’était diversifié, complexifié. C’était un art subtil, complexe, mais magnifique.
« Vous êtes donc une spécialiste, Yukiko ? Je vous en prie, n’hésitez pas à nous faire une démonstration, Kimura sera absolument ravie de vous servir de cobaye ! »
La jeune chatte ne put qu’acquiescer, hochant la tête, en allant ensuite frotter cette dernière contre le corps de Yukiko.