Identité : Cleo, Louison, Odette LENVERS
Âge : 21 ans
Sexe : Féminin
Race : Humaine
Groupe souhaité : Créature (cf "Autre")
Sexualité : Ce sont des hommes qui peuplent ses rêves, mais ils n'existent qu'en rêve. Pour l'heure, elle est aussi pure que le jour de sa naissance.
Physique :
Cleo est une toute jeune femme au corps gracile. Plutôt grande, plutôt mince, elle a une apparence tout à fait banale pour quelqu'un de son âge. Cependant, s'il faut donner davantage de détails, on peut dire qu'elle est plutôt mignonne, mais qu'elle n'a pas la maturité pour qu'on la trouve belle et qu'on lui dise sincèrement. Physiquement elle fait son âge, bien qu'elle ne soit pas dotée d'atouts féminins vraiment notable, mais il y a tant d'innocence et de malice sur son visage qu'on la considère plus volontiers comme une grande adolescente que comme une femme épanouie.
Mais voyez vous-même avec ces quelques faits.
Un mètre soixante-dix pour cinquante cinq petits kilo, des épaules un peu larges, une taille qui se devine sans être vraiment marquée, des hanches où l'os se dessine timidement sous la peau, une poitrine franchement négligeable puisqu'elle ne remplit pas même entièrement le plus petit des soutien-gorge et de longues jambes fuselées. Il s'agit bien d'un corps de femme, des courbes délicates certes, mais des courbes tout de même, seulement ne correspondant pas aux canons de beauté en vigueur, loin des beautés plantureuses à la taille de guêpe et à la peau de pêche doucement hâlée par le soleil.
Cleo a la peau blanche et elle ne supporte pas le soleil. Chaque exposition trop prolongée lui déclenche d'affreuses allergies qui la force à aller faire les yeux doux au premier pharmacien du coin pour vider son rayon de calmants, d'anti-allergènes et de protection solaire. Cela explique en grande partie pourquoi elle sort rarement avec trop de peau découverte si elle n'a pas une large ombrelle avec elle. Et quand il fait vraiment trop chaud, elle reste sagement chez elle, volets fermés.
Sous cette peau pâle, on devine régulièrement les stries bleutées de ses veines mais elle se teinte d'un rose délicat aux bouts de ses doigts. Nul doute qu'avec quelques kilos de plus, elle aurait fait une muse de choix pour les peintres romantiques avides de nus féminins pour représenter telle ou telle figure mythologique. La finesse de ses mains et de ses chevilles n'y seraient pas non plus étrangers.
Mais pour en venir aux détails plus intéressants, il faut remonter jusqu'à son visage. Une mâchoire fine, des lèvres souvent étirées en sourires mutins, un nez droit un peu long, et des yeux de biches aux longs cils. Ils sont un peu perturbant ses yeux car le premier a une prunelle d'un vert pâle alors que l'autre est complètement dépigmenté et ne regarde pas tout à fait dans la même direction que l'autre. Une malformation de naissance semble-t-il qui la rend presque aveugle de cet oeil. En vérité, elle distingue les ombres et les lumières, comme si un filtre opaque blanc était déposé sous sa paupière.
Et puis il y a ses cheveux. Mi-longs, ils glissent jusqu'à la moitié de son dos dans une cascade cuivrée. Une cascade oui, car ils ont beau ne pas être immensément longs, il y en a une telle quantité qu'on pourrait s'y noyer. Plus courts, on peut imaginer que cela ferait une jolie crinière.
A noter qu'elle souffre d'une mauvaise circulation sanguine, ce qui fait que si elle reste assise ou inactive trop longtemps, ses jambes se refroidissent bien plus que la normale et idem pour ses mains. Autre petit détail amusant, elle a plusieurs grains de beauté savamment placer pour orienter le regard : une ligne sur le côté du dos, un dans le décolleté qui mène à un autre sur le sein, un sous l'index et sur la hanche.
Caractère :
Cleo est une personne calme, qui s'énerve rarement, mais c'est essentiellement parce que c'est une solitaire, donc elle évite généralement les conflits. La pauvre petite souffre d'un profond inconfort en présence de foule, si bien qu'elle a l'impression d'être épiée en permanence dès qu'elle met un pied dehors. Ce malaise ne se perçoit pas spécialement, parce que son naturel calme fait qu'elle ne presse pas le pas, qu'elle se ne recroqueville pas sur elle-même, mais pourtant... Pourtant, elle n'est clairement pas à l'aise.
Et cette méfiance se comprend à l'aulne d'un autre problème : les contacts physiques, à plus forte raison quand elle ne peut pas les prévoir, la révulsent, jusqu'à lui faire mal. C'est une gêne purement psychologique et elle parvient à la surmonter quand elle s'y prépare mais si on se met à lui tapoter l'épaule en arrivant dans son dos ou que dans un métro bondé, on la frôle, elle serre les dents, ou sursaute, essaie de s'éloigner. Ses réactions peuvent être parfois violentes selon son degré de fatigue, son humeur du jour et divers facteurs qui peuvent jouer au sein de la journée.
Car caractère calme ne signifie ni manque de confiance en soi, ni tempérament effacé. Cleo n'est pas le genre à se laisser marcher sur les pieds, à s'effacer ou arrêter de vivre pour faire plaisir aux autres.
Elle s'attache rarement parce qu'avec ses quelques soucis et particularités, ça l'agace de devoir s'expliquer à chaque fois ou parler d'elle ou sentir la pitié ou le dégoût chez ses interlocuteurs. Mais c'est aussi parce qu'elle s'adonne à des pratiques ésotériques desquels on se moque volontiers en société. Ainsi si elle commence à parler de ses croyances dans le tirage de cartes ou plus particulièrement au pouvoir des pierres, on rit ou la juge quand on constate qu'elle y croit, pour de vrai.
De fait, elle est également rêveuse, et ses rêves sont extrêmement importants pour elle puisqu'ils sont particulièrement intenses et mettent à contributions presque tous ses sens. Les inhibitions faisant leur travail, elle apprécie tout particulièrement son petit jardin secret.
Dans le côté anecdotique, elle a des goûts de princesse, adore chanter sous la douche ou en travaillant, picorer dans des paquets de gâteaux ou un pot de nutella plutôt que de faire un vrai repas, s'habiller avec les habits les plus colorés et désaccordés quand elle est chez elle et rigoler devant son miroir. Elle raffole aussi des bonbons à la violette, s'extasie devant des morceaux de musique classique ou des airs d'opéra, mais connaît par cœur les paroles de groupes de hard rock ou de métal qui tournent en boucle chez elle.
Histoire :
Cleo est née il y a vingt-et-un ans en Europe. Elle a été élevée par des parents très catholiques qui l'ont éduquée comme doit l'être une jeune fille de bonne famille : dans la rigueur, la discipline et l'amour de dieu. Enfant docile et agréable, la petite fille faisait son possible pour faire plaisir à ses parents et vivre sa vie passionnante de petite fille.
C'est assez tôt, entre ses cours de catéchisme et ses leçons de violon, qu'elle s'est prise d'amour pour le dessin. Tout support était bon pour assouvir ses besoins de représentation, feuille libre, carnet de coloriage, livre de cours, cahier de vacances, murs des toilettes, de sa chambre, dessous de table, pavé dans le jardin, bac à sable. Ce n'était pas compliqué, partout où elle passait, on retrouvait sa trace. Et il fallut déployer beaucoup d'énergie pour lui faire comprendre que ce n'était pas bien de dessiner aux murs ou de faire des marques sur la terrasse avec un caillou crayeux.
Rapidement, elle finit par emporter un petit carnet partout où elle allait, une sorte de journal intime où elle gribouillait à sa guise, notait ses impressions, collait des petits trésors. Bref, elle développait le jardin secret qui ne la quitta plus.
En grandissant, elle multiplia les carnets, les noircissant à une vitesse impressionnante, mais au profit de sa vie sociale. L'enfant n'avait pas beaucoup d'amis et ne faisait aucun effort pour élargir son cercle de connaissances. Elle était plutôt bonne élève cependant, alors on la laissait dans son monde. Le propre des artistes disait-on avec un brin de fierté car elle jouait effectivement bien du violon.
Seulement, à force de s'isoler et de dessiner, elle devint certes très douée en la matière, mais elle se détourna du reste. Son école religieuse lui faisait l'effet d'être dans un autre monde que ses camarades et les bonnes sœurs qui tenaient le lieu ne voyaient pas d'un bon œil qu'elle passe tout son temps le nez plongé dans son carnet. A force de remontrances et autre critiques, Cleo finit par se détourner de dieu, celui qui semblait régner sur l'école et sa famille en maître incontesté et franchement bizarre.
Cleo arrivait à l'adolescence et se rendit compte de l'univers gris dans lequel elle évoluait, si loin des couleurs acidulées de ses illustrations et de la fraîcheur de ses traits. Le contraste était tellement violent qu'elle se plongea d'autant plus dans son univers imaginaire qui finit par empiéter sur ses rêves, les emplissant de sensations qu'elle ne connaissait pas. Sa vue, puis son ouïe et même jusqu'à son toucher étaient mis à l'épreuve. C'était comme des visions, des rêves qui avaient toujours l'air un peu plus vrai chaque nuit et dont elle finissait par prendre le contrôle dans une certaine mesure.
Plus le temps passait et plus la jeune fille s'isolait, endormie comme éveillée dans ce monde de rêveries et de fantaisie. Ses dessins n'en étaient que plus beaux, plus vibrants, mais cela s'accompagna d'un mal être qui la poussa à détester tout contact physique et à redouter toute présence à ses côtés : elle ne pouvait rêver bien qu'en étant seule. Et elle voulait rêver pour toujours.
Puis elle découvrit internet auprès de la seule amie qu'elle avait. Une fille rencontrée sur le chemin de l'école chaque jour parce qu'elle séchait les cours. C'était la seule touche de couleur dans la réalité de Cleo. Elle était radicalement différente du reste de sa vie et des personnes qu'elle connaissait. Et puis surtout, elle était rebelle. Et une merveilleuse confidente. Cleo lui laissait souvent lire ses carnets, s'amusant des commentaires qu'elle pouvait lui en faire, et flattée des nombreux compliments qu'elle recevait. Cette amie était de surcroit fascinée par les rêves de Cleo qui se faisait un devoir de lui raconter en détails.
Ensemble elles cherchèrent d'autres phénomènes identiques sur le net. Fabuleuse invention qui leur fit découvrir des théories folles sur tout et sur rien, mais aussi sur les rêves lucides. Un site en particulier parlait de la capacité de certaines personnes à ne pas seulement rêver mais à envoyer leur esprit lorsqu'ils dormaient dans un autre monde, raison pour laquelle ces rêves étaient si criant de vérité. Mais l'auteur prévenait aussi des risques que pouvaient engendrer de tels voyages, car non maîtrisés, ils pouvaient envoyer dans des endroits dangereux peuplés de créatures ou personnes capable de détecter cet esprit et de s'en emparer ou de le suivre, remontant avec lui jusque dans la réalité.
Cleo avoua alors à son amie qu'il lui arrivait de rêver de mondes terrifiants mais qu'elle avait toujours su se réveiller avant de s'y explorer. A la fois effrayées et excitées par cette découverte, les filles poussèrent encore leurs recherches et tombèrent sur des conseils pour éviter ce genre de désagréments : utiliser des pierres protectrices comme l'améthyste ou les cristaux de roche pour veiller sur son sommeil.
L'amie de Cleo lui offrit rapidement un petit médaillon en améthyste à l'occasion de son anniversaire, non pas parce qu'elle croyait vraiment au pouvoir des pierres (en vérité elle avait essayé quelques combinaisons pour accéder à des rêves comme ceux de Cleo mais ça avait été un échec), mais parce que c'était leur point commun et que personnes ne devinerait leur passion naissante même si Cleo arborait le pendentif. Un signe d'amitié, comme les adolescentes font souvent en s'offrant des bracelets tressés ou en liant leur sang sur des promesses qui ne tiennent jamais vraiment mais dont le souvenir est plus précieux que n'importe quel diamant.
Contre toute attente Cleo au contact de la pierre réveilla son potentiel et reçut des résultats incomparables. Dès qu'elle en eut l'occasion, elle essaya avec d'autres types de pierre et constata bien vite que si avant son contact, les pierres n'étaient rien de plus que des pierres, une fois qu'elle les avait porté ou serré dans le creux de sa main pendant quelques minutes, elles prenaient les propriétés qu'on leur prêtait. Ainsi l'oeil de tigre porté en collier rendait malade quiconque avait de mauvaises intentions envers elle, le quartz rose l'apaisait, la pierre de soleil l'aidait à se rendre plus sociale etc etc. Après de multiples expériences menées avec son amie, Cleo fut à la tête d'une jolie collection de petites pierres en pendentifs qu'elle avait appris à charger et décharger au moyen d'une lecture assidue et secrète de divers guides qu'elle dégotait ici et là.
Et puis un jour, elle finit par demander à ses parents de lui offrir une géode d'améthyste pour fêter sa première place à un concours de violon. Trouvant eux-même les pierres d'un grand raffinement, ils acceptèrent sans se douter de l'utilisation dont en avait leur fille. Mais une géode était une autre paire de manches que des petites pierres roulées. Cleo, quand elle voulut la charger, sentit une véritable fatigue dans le processus, qui la fit somnoler presque au même moment. Et elle finit par se laisser gagner par la lassitude et plongea dans un rêve sans nul autre pareil.
Un rêve où l'attendait un charmant jeune homme, l'incarnation de tout ce qu'elle trouvait séduisant. Et comme dans tous les rêves, il était là pour elle, rien que pour elle, lui apportant ce qu'elle n'osait avouer quand elle était réveillée. Elle sentait la chaleur de son souffle contre sa peau, la douceur de sa langue sur la sienne et ses mains parcourir son corps. Une myriade de nouvelles sensations s'emparèrent de l'adolescente et quand elle se réveilla le lendemain matin, en plus des courbatures d'avoir passé une nuit par terre auprès de sa géode, elle sentit les restes de son rêve. Elle avait chaud et elle avait l'impression qu'un cœur lui avait poussé entre les jambes tant cette zone jusque là si peu sollicitée ou jugée digne d'intérêt palpitait au moindre de ses gestes. Un rêve érotique. Le premier d'une longue lignée.
Et chaque fois l'expérience était aussi délicieuse, mais soucieuse malgré tout de ce qui pouvait lui arriver en chemin, la jeune fille s'entourait toujours de pierres de protection avant d'entamer ses odyssées fantastiques car elle se souvenait de quelques visions étranges qui l'avaient déjà mises mal à l'aise et elle ne voulait surtout pas prendre de risque avec cela.
Plus les années passaient, plus il lui était facile de se plonger dans ses rêves vibrants de vérité. Et elle prenait confiance en elle. Un peu trop, car un jour à table, elle avoua son secret à sa famille comme s'il s'agissait de rien. Drame ! On la pensa possédée par le démon, par satan lui-même. Quelle diablerie avait-elle ainsi convoquée ? De la magie impie, paillarde. Dieu devait être furieux contre elle. La conversation qu'elle avait lancé en toute innocence, contente de partager un peu de sa joie avec sa famille eut des proportions qu'elle n'escomptait pas.
Pour que jamais on n'apprenne cet outrage et surtout pour qu'elle ne puisse pas embrigader ses camarades de classe là-dedans, on l'envoya en pension ailleurs, la privant de ses pierres -sauf de celles qu'elle avait caché, dont l'améthyste offerte par son amie. Grand bien lui prit, car avec de si petites protections, elle fit de nombreux cauchemars dont elle parvint toujours à s'extraire de justesse, alors si elle n'avait rien eu pour se protéger... Elle dut apprendre à moduler ses rêves en fonction des protections dont elle disposait, ce fut un travail long et fastidieux mais elle y parvint et alors tout rentra dans l'ordre.
Loin de sa famille et de sa seule amie, elle se promit de ne plus jamais parler de son secret à personne, se contentant de se livrer à ses carnets quand elle en ressentait le besoin. Et puis elle continuait à dessiner et participait à des concours amateurs où elle finit par être remarquée. On l'exposa dans de petites galeries de temps en temps, jusqu'à ce qu'elle devienne populaire sur les réseaux sociaux et dans le milieu. Une fois le bac en poche, elle signa avec une maison d'édition pour travailler la colorisation de bandes dessinés. Mais pour ce faire, elle dut quitter l'europe et se rendre au japon, dans une ville qu'elle ne connaissait pas, où on lui fournit un appartement de fonction, pas plus qu'une chambre étudiant en vérité et où on lui paya l'université pour qu'elle y apprenne le japonais et les usages dans le monde du manga.
Avec l'argent qu'elle a gagné, elle est aujourd'hui à vingt-et-un ans heureuse propriétaire d'une collection de pierres précieuses et semi précieuses impressionnantes, au dépend de son logement qui est toujours sa chambre étudiante. Elle vient de terminer ses études, et se consacre donc pleinement à son activité, exposant rarement mais travaillant avec succès pour divers éditeurs et sur de nombreux projets.
Quant à ses rêves, elle ne s'y est jamais plongée avec autant de délice...
Autre :
Tout ce qui a été présenté sur Cleo est ce que verrait tout humain lambda et ce qu'elle croit être. Mais la vérité est tout autre. Ses souvenirs sont faux, implantés dans son esprit pour lui faire croire que tout est vrai. Cependant une partie d'elle lutte contre cela et cela explique son rejet du moindre contact et son malaise dans la société humaine.
Une créature magique le verrait immédiatement : Cleo porte un sceau. Et pas un petit sceau de rien du tout contraignant à un ordre simple et basique. Non, un sceau qui s'étend sur tout son corps, le jonchant de symboles étranges et qui prend racine dans son œil, celui avec lequel elle ne voit plus et qu'elle perçoit comme malformé.
Pour le comprendre, il faut être coutumier de ce genre de pratiques. Et même être d'un bon niveau. Ce qu'il scelle, c'est sa nature profonde. Cleo n'est pas humaine, elle n'a rien à faire sur Terre, d'ailleurs elle n'y est pas depuis longtemps. Si sa véritable apparence est masquée par le sceau, il y a des signes qui ne trompent pas : son sang d'abord, qu'elle perçoit comme tout à fait normal mais qui est gorgé de magie en vérité, lui donnant une teinte et une consistance particulière.
On le voit, ce sceau n'est pas parfait. Il ne l'est plus. Parce que ce qu'il essaie de cacher le ronge petit à petit. La magie qui coule dans le sang de Cleo l'efface peu à peu, démontrant qu'elle devait posséder une puissante forme de régénération. D'ailleurs, elle ne tombe jamais malade, si ce n'est d'épuisement quand elle recharge trop de géodes à la fois.
Ses rêves ne sont par ailleurs bien évidemment pas de simples rêves. Ce sont des visions, ou des voyages, vers d'autres plans. Son esprit s'y perd, comme échappant à l'emprise du sceau quand elle dort et lui renvoie des images « comme si elle y était », alors que tout est déformé dans ses rêves par le sceau. Ce qu'elle vit n'est pas réel et jamais elle ne s'incarne ailleurs, mais elle sent, ressent et son esprit fait le reste. Sans ses pierres de protections, elle encourt le risque d'être repérée et pistée pour de bon. Peut-être est-ce déjà le cas et quelques mauvaises personnes sont déjà sur sa trace. Mais ça, elle n'en sait rien.
Pourquoi l'avoir envoyée sur terre avec de faux souvenirs ?
De sombres affaires. On veut la protéger. La protéger de subir un sort funeste sans doute, l'empêcher de se rappeler de vilains souvenirs et lui laisser une chance de vivre une vie tranquille et en sécurité. Malheureusement, quoi qu'il se soit produit, elle n'y échappera pas éternellement car le sceau faiblit de jour en jour et elle rêve de plus en plus loin, de plus en plus fort. Ses pierres de protection l'empêchent de se laisser submerger mais les cauchemars sont bien plus prêts qu'elle ne le croit. Il suffirait d'un faux pas. Une seule vision trop longue dans ces univers qu'elle ne comprend pas, un sursaut de curiosité, une trop grande confiance à travers son ignorance pour qu'elle se laisse séduire par quelques engeances maléfiques.