« Nan mais t’es sérieux mec ? T’as cru quoi oh ? Que j’étais ta chienne peut-être ? » Un coup de pied dans le ventre ponctua les mots. « Apprend ça et reste à ta place, je suce qui je veux, où je veux et quand je veux ! Rien à foutre que tu ne sois pas satisfait ! » Un autre shoot suivit. « Maintenant ferme ta gueule et estimes-toi heureux que je ne t’arrache pas les couilles ! Elles ont plus de valeur que toi ! Pauvre merde !
- Heu … Jessica …
- QUOI ?!
- Je, je crois qu’il a compris, si tu continue faudra l’emmener à l’hôpital. »
Bonjour à tous, je m’appelle Jessica Skyangel et je suis officiellement la grande patronne du lycée Kohaï. La big boss, celle qui donne les ordres, celle qui fait l’objet de tous les fantasmes, celle qui a dépuceler tous les garçons de cet établissement, sans exception. Une pute ? Non non, la dernière personne a m’avoir traité ainsi vous le savez, elle a encore son affiche parmi les gens disparus, au bureau de ma mère. Et ça va faire plus de cinq ans que personne n’à retrouver sa trace, héhé. Mais bref, tout ça je vous l’ai déjà raconté. Le garçon par terre qui pleurniche en se tenant le ventre, c’est Tosuko, un nouveau de première année qui n’a pas encore tout à fait intégrer le fait que ce n’est pas parce que je lui ai tailler une pipe dans le vestiaire, qu’il a le droit d’en réclamer plus. Et la chieuse à côté, qui demandait à ce que j’arrête, c’est ma rouquine favorite. Elle a de ces seins ! Mon fan-club n’a de cesse de grossir au fil des semaines, des années et tous propagent les mêmes règles. Ne jamais m’insulter en-dehors des séances de baise. Jamais.
« Bien, j’espère pour toi que tu auras retenu la leçon. Ciao merdeux. »
Héhé, j’adore me la jouer tyrannique. Ça en rajoute à mon charme, vous ne trouvez pas ? Le genre bad-girl, caïd des lieux. Je suis en terrain conquis ici, même les profs ne disent plus rien. Et le proviseur, c’est limite s’il ne rêve pas que je le bâillonne et que je l’attache au portail de l’école pour le fouetter devant tout le monde … Ouais ça atteins des sommets dans la débilité ici.
Mais bon, c’est ainsi. Oh ? Maman qui m’envoie un mail ? Rare ça, qu’est-ce qu’elle me veut encore celle-là ? Tellement envahissante et irrespectueuse de ma vie privée !
J’ouvris mon téléphone et lu les quelques lignes avant de le refermer et de soupirer, avachie sur ma table. Je suis déjà bien assez sportive comme ça, justement Copperhead pourrait ne pas aimer si je me mets à prendre du muscle alors franchement, flemme … « Ce n’est pas une option » nya nya, j’avais peut-être quelque chose de prévu cet aprèm hein ! Punaise, bon ils ont intérêt à me plaire les mecs qu’elle ramène, sinon je me barre direct. Un coup d’œil à l’horloge, il me restait un peu de temps. Un passage à la cantine, un crochet dans le vestiaire des garçons et ce sera bon.
Hop, plus que vingt minutes. Je montai dans le bus tout en terminant de remettre mes vêtements. Le chauffeur me regarda d’ailleurs avec étonnement mais c’était le cadet de mes soucis. Un coup de peigne dans les cheveux une fois installée au fond du véhicule, et ce sera suffisant. Ça va hein, ce n’est pas la reine d’Angleterre non plus. C’est juste une vieille peau qui ne peut pas s’empêcher de me mettre des bâtons dans les roues quand j’essaye de faire ce qui me plait.
Embouteillages et feux rouges interminables, j’arrivai à destination avec plusieurs minutes de retard. Et qu’est-ce que je m’en cogne ! Poussant avec nonchalance la porte du gymnase, je repérai rapidement le groupe et m’y approcha. Maman était sur le ring, dans sa tenue traditionnelle de boxe, et elle faisait face à une femme qui devait quasiment avoir le même âge que moi. Tous les hommes observaient à l’extérieur des cordes, mais bon ça on s’en fiche un peu. Non j’observai l’inconnue qui commençait à échanger des coups avec son adversaire. Elle me ressemblait beaucoup. Même style de bronzage, même forme de visage, même hanches, même poitrine opulente qui mmmmh se balance bien à chaque mouvement vif.
« Yo m’man. Dit donc c’est qui celle-là ? Elle fait partit de ta brigade aussi ? » Un des flics me chuchota que non. « En tout cas elle te domine, ahah ! Ça craint un peu ! Et dit donc, t’as ramené des changes pour moi ? Si tu veux que je fasse du sport … sinon je reste assise là hein, ça me va très bien aussi. »