On est presque à court de munitions ! Si on peut pas se dégager un allez vers l'armurerie, on est foutus !
Putain ma gueule le plus fort ! J'suis sur que ces connards t'ont pas entendu !
La miliciens échangeaient, comme ils le pouvaient, leurs points de vue sur la tactique à employer tout ennuyant des tirs à couvert. Leurs munitions baissaient à une vitesse alarmante, car ils ne pouvaient se permettre de laisser les raiders s'avancer de trop, ou de leur laisser trop l'occasion de le faire. Ce qui était rageant, c'est que juste à l'autre bout de la rue, leur armurerie était là, mais elle avait été envahie par un petit groupe de raiders. Les quelques hommes qui avaient pris possession du bâtiment n'étaient en soit pas tant un problème, mais plutôt les dizaines de leurs confrères qui mitraillaient et empêchaient les milicens de sortir. Quelques uns avaient bien tenté leur chance pour récupérer des munitions, mais ils s'étaient systématiquement pris des tirs de feu croisés, abattus comme des pauvres lièvres à l'ouverture de la chasse.
Ils étaient presque encerclés, et Jane tirait par courtes rafales sur leurs assaillants, et tâchait de faire en sorte qu'un maximum de ses balles compte. Elle avait tué beaucoup de types durant ces deux heures là, mais elle voyait mal maintenant comment ils pourraient s'en sortir, tant leur situation était délicate. Les hommes avec qui elle tâchait de protéger ce village étaient pour la plupart de braves types, et qui savaient bien se défendre, mais ils allaient se faire massacrer si les choses continuaient d'évoluer dans ce sens. Jane avait été la prochaine à se porter volontaire pour tenter une sortie vers l'armurerie, mais elle ne voyait pour le moment pas d'opportunité qui lui donnerait au moins une chance de ne pas crever pour rien.
Soudainement, sortie de nulle part, cette opportunité se présenta comme un signe du destin. Une très vive explosion retentit, un peu plus au loin, et pendant un moment les raiders semblèrent arrêter de tirer. Jane visualisa la scène en une fraction de seconde, leur attention avait été attirée par cette explosion, et elle y vit l'occasion qui lui manquait. Sans un mot, pour ne pas attirer sur elle une quelconque attention, elle se rua en dehors de la bâtisse, déboulant en plein milieu de la rue principale. Cette rue abritait quelques cadavres, car ceux qui avaient eu le malheur de s'y trouver durant la fusillade avaient été des proies faciles. Seuls quelques mètres la séparaient de l'armurerie, et elle pouvait même voir les silouhettes des raiders l'occupant, mais elle se trouvait dans une zone complètement à découvert, et fit donc vite, profitant de cette diversion dont elle ignorait la cause...mais sur laquelle elle s'interrogerait plus tard. Elle sprinta, tout juste quelques secondes, pour foncer dans la porte non verrouillée de l'armurerie, qu'elle défonça d'un coup d'épaule pour se laisser emporter par son élan. Durant le laps de temps qui s'écoula entre le passage de la porte, et celui où elle s'affalla sur le sol, Jane eut l'occasion de vider le dernier chargeur qu'il lui restait sur les raiders, qui se firent donc plomber allègrement.
Puis, juste après qu'elle aie effectivement réussi à nettoyer l'armurerie, Jane entendit des coups de feu retentir depuis l'une des extrémités du village, là où l'explosion avait eu lieu. De l'aide ? Jane n'osait y croire, mais une partie des raiders avaient détourné leur attention, c'était donc une possibilité. La jeune femme était toutefois trop concentrée sur le fait de récupérer des cartouchières et des bâtons de dynamite pour se pencher d'avantage sur la question. Elle mit son fusil en bandouillère, prit sur ses épaules deux sacs de munitions, et porta autant de cartouchières qu'elle le pouvait au niveau de ses bras, et sprinta à toute vitesse de l'autre côté. Jane essuya ce coup-ci quelques tirs, mais ses camarades miliciens, conscient de la réussite de son expédition, avaient attendu le moment opportun pour tirer de grosses rafales afin de la couvrir, et qui lui permirent effectivement de revenir dans le bâtiment où ils s'étaient barricadés. Elle balança sur le sol les cartouchières et les deux sacs, essoufflée, mais vivante.
Oh putain tu l'a fait ! On va ptet s'en sortir.
Vends pas...la peau de l'ours...
Avant de l'avoir tué ouais je sais, allez reprends ton souffle et recharge. J'ai vu une donzelle là bas, étrangement fringuée, mais qui flingue les raiders comme nous. Si on lui apporte notre soutien, on aura ptet tous une chance de voir l'aube se lever.
Ainsi, tandis qu'une partie des miliciens tiraient leurs dernière balles, une autre refit le plein de munition, Jane entre autres qui se retrouva avec plusieurs chargeurs plein. Cela se sentit de suite, quand les Miliciens reprirent leur assaut, car les tirs se firent bien plus denses, la résistance bien plus farouche, car ils avaient recouvré espoir. Les raiders, le sentirent, et commencèrent doucement à douter...