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Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

vendredi 22 janvier 2016, 15:06:02




Pas trop tôt !
Ïrika poussa un soupire de soulagement lorsqu'elle posa enfin les pieds sur un chemin digne de ce nom. Voilà bien plusieurs jours qu'elle errait entre forêts et plaines à la recherche d'un semblant de civilisation ! Elle commençait à croire que ces terres étaient totalement inhabitées. Elle s'en était bien tirée finalement, n'ayant eu à fuir qu'une créature féroce s'apparentant à un loup. Elle était tombé dessus au détour d'un fourré et l'avait dérangé pendant son repas, ce qui l'avait manifestement mit en rogne. Ïrika n'avait alors pas réellement prit le temps d’étudier l'animal avant de détaler aussi vite que ses jambes le lui permettait. Et bien heureusement pour elle, elle était taillée pour le course et avait acquis une très bonne endurance durant sa jeunesse. La bestiole, quand à elle, était plus lourde, plus grosse et avait peiné à la rattrapé entre les arbres, si bien qu'il avait finit par abandonner sa chasse. Le ciel soit loué, les Dieux ne l'avaient pas totalement abandonnées !

La jeune femme prit tout de même le temps de retirer quelques brindilles venues se nicher dans sa chevelure avant de reprendre sa marche sur le sentier. D'après les traces, il y avait du passage dans le coin et c'était une excellente nouvelle. Elle marcha durant deux longues heures avant d’apercevoir enfin des habitations. Son cœur bondit de joie dans sa poitrine face à ce spectacle. La civilisation ! Enfin !
Revigorée, l'irlandaise se pressa dans cette direction. A sa droite, elle put apercevoir la mer, signe qu'elle avait plus ou moins longé la côte depuis son naufrage. L'endroit semblait être une sorte de ville portuaire, assez riche. Du moins à ses yeux, elle qui n'avait vécu que dans un clan modeste. Espérons qu'il s'agisse d'un peuple pacifique.

Elle parvint enfin aux portes de la ville et tomba sur une petite poignée d'hommes armés. Ïrika se sentit mal à l'aise lorsque ceux-ci sortirent leurs armes, manifestement méfiants, lorgnant sur elle avec des regards peu avenants. L'un d'eux l'apostropha d'une voix sévère :

- Hey ! Qui t'es, toi ? Qu'est-ce qu tu fiche ici ?

L'homme s'appelait Verod, une recrue prometteuse qui prenait son rôle très à cœur ici. Depuis que leur colonie s'était rebellée face aux ashnardiens, les lieux n'étaient plus très sûrs et chaque jour qui passait, ils priaient pour que les renforts Nexusiens viennent leur prêter main forte. A ce train là, il n'allaient pas résister bien longtemps. Bref, depuis quelques semaines, les colons n'avaient plus le droit de sortir des murs de la ville et seuls les soldats du coin avait cette autorisation pour rejoindre le poste avancé un peu plus loin. Alors que faisait cette fille seule ici, habillée comme une roturière et visiblement perdue ? Étais-ce un piège ?
Ïrika, de son côté, avait remarqué que les hommes armés étaient nombreux. Sans doute y avait-il quelques tensions entre eux et une autre peuplade ? La jeune femme décida qu'il valait mieux répondre :

- Je... je me trouvais à bord d'un bateau qui s'est échoué à quelques kilomètres d'ici. Je cherche simplement un abri, de quoi manger...

Et surtout savoir où elle se trouvait exactement avant d’obtenir un moyen de retrouver son frère et un moyen de rejoindre l'Irlande pour libérer son clan du joug barbare. Ce qui l'intriguait, c'était que ces hommes parlaient sa langue. Enfin, c'était bien heureux tout de même. Le garde parut surpris, mais sembla se détendre.

- Tu fais partie de ces pauvres bougres qui ont fait naufrage dans le coin ? On a repêché quelques survivants y a plusieurs jours.

Ïrika sentit une vague d'espoir déferler en elle. Peut-être que Caelan était vivant ! Peut-être était-il ici ! Elle esquissa un large sourire et s'approcha un peu plus en hochant la tête.

- Oui ! C'est cela ! Où sont-ils ?

Bien entendu, le sort des barbares ne l'intéressait guère. Mais elle pensait plutôt à retrouver son frère ou ses camarades de clan devenus esclaves. Le garde prit tout de même la peine de la fouiller et de s’assurer que personne ne l'avait suivie avant de finalement la laisser entrer en ville.
C'était un lieu gigantesque et assez merveilleux. Et si elle n’était pas été follement curieuse de savoir où se trouvait Caelan, elle aurait volontiers fait un tour des lieux.
On lui avait dit d'aller sur le port et de chercher « L'auberge des Plaisanciers ». Elle suivie donc la rue qui descendait vers le littoral sous les yeux étonnés des passants entre lesquels elle se frayait un chemin. Elle devait avoir une drôle d'allure dans ces guenilles. Mais ce n'était pas ce qui l'importait à l'instant.
Lorsqu'elle trouva enfin l'établissement, elle pénétra à l'intérieur et promena son regard dans la salle avec avidité, cherchant le visage si particulier et familier de son frère. Cependant, elle ne le vit pas. Peut-être était-il sortit ? Peut-être la cherchait-il également ? Pas de trace non plus de compagnon de clan. En revanche, plusieurs barbares buvaient et mangeaient joyeusement.
Ïrika préféra ne pas se faire remarquer et sortit de l'établissement. Que faire maintenant ? Elle n'avait pas d'argent et avait pourtant bien besoin d'un repas, de vêtements et d'une bonne nuit de sommeil.

En attendant de trouver une solution, elle décida de visiter le port, dans l'espoir toujours, de tomber sur Caelan. Il avait forcément survécu. Elle ne pouvait pas imaginer un seul instant qu'il ai trouvé la mort. Les heures passaient et toujours aucune trace du prince. Exténuée, affamée, Ïrika tenta d'aborder quelques passants dans l'espoir que l'un d'eux lui offre une pièce, mais personne ne lui accordait la moindre attention. Elle frappa à quelques porte, demandant l'asile ou simplement un fruit à manger. Mais tout le monde lui claquait la porte au nez.
Ce ne fut qu'à la tombée de la nuit, alors que la jeune femme s'était assise sur le port, le regard perdu à l'horizon, qu'une vieille dame lui apporta une pomme. Elle fut cependant avare de paroles et lorsque l'irlandaise la remercia, la dame se contenta d'un sourire avant de s'éloigner.
Tout en croquant goulûment dans sa pomme, laissant couler un peu de jus sur son menton, Ïrika se promit de ne jamais baisser les bras. Peu importe les obstacles et les dangers, elle retrouverait Caelan et partirait libérer son peuple et récupérer ce qui leur revenait de droit !

Elle ignorait sans doute à quel point cela serait compliqué...
« Modifié: lundi 28 novembre 2016, 17:12:06 par Ïrika Ó Briain »
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 1 vendredi 22 janvier 2016, 22:53:30

Cahir n’aurait jamais cru se retrouver dans un endroit aussi reculé… Un archipel très éloigné des îles côtières, peuplé d’individus à forte tête, des insulaires comme on les aimait bien, avec de grosses barbes, des muscles saillants, et une fierté inébranlable. C’était un archipel qui appartenait à Ashnard depuis des siècles, suite à un conflit entre l’Empire et les multiples clans peuplant l’archipel. Les jarls étaient très divisés entre eux, et n’avaient pas pu faire front commun face aux Ashnardiens, qui, après quelques années, avaient progressivement réussi à s’implanter. La tâche, en réalité, n’avait guère été aisée, car l’archipel était éloigné, sauvage, austère, et il était fréquent de se fracasser contre les multiples récifs l’entourant, sans parler des multiples tempêtes et créatures océaniques peuplant les fonds marins environnants. Après tout, l’accès marin le plus rapide passait par l’Abysse de Sedna, un endroit que les navigateurs avaient tendance à éviter, en raison des courants océaniques, mais aussi du fait que l’Abysse était au croisement de plusieurs plaques tectoniques, ce qui entraînait régulièrement des séismes sous-marins… Et, à Terra, outre provoquer des tsunamis, ces séismes libéraient aussi de redoutables monstres, s’échappant des abysses de la planète.

Les Ashnardiens avaient été, du reste, suffisamment malins pour soudoyer plusieurs jarls, et pour utiliser l’espionnage, empoisonnant et tuant les seigneurs de clans trop rebelles. Ainsi, leur emprise sur l’archipel avait été totale… Du moins sur le papier.

Skellige leur appartenait, mais le bel archipel restait encore empreint d’une fantastique beauté sauvage. Il était peuplé de multiples petits villages, de rivières, de montagnes épaisses, abritant les précieuses mines de Skellige. Ces mines avaient justifié la campagne militaire de Skellige, et, depuis lors, les Ashnardiens s’étaient implantés dans la plus grande île de l’archipel, Aard Skellig, et leur fief était à Kaer Trolde, nom désignant aussi bien le fort, planté sur la montagne, que la grande ville portuaire située en-dessous. Traditionnellement, Kaer Trolde avait abrité le siège du plus puissant jarl de Skellige, et le gouverneur ashnardien s’y trouvait donc, le jarl n’étant plus, comme la plupart des jarls, qu’un souverain de papier, fantoche, administrant un gouvernement existant. Officiellement, les Ashnardiens étaient une autorité supérieure, intervenant par exemple pour régler et trancher les litiges entre jarls, et ce de manière à éviter de nouveaux conflits. Mais, en pratique, les Ashnardiens étaient partout, et avaient commencé à peupler l’île en envoyant des colons, espérant ainsi, sur le long terme, inverser la courbe démographique.

Mais tous les jarls ne l’entendaient pas de cette oreille, et l’un d’entre eux avait choisi de se révolter. C’était un Skelligien pure souche, répondant au nom de Thane. Thane était un guerrier solide, qui haïssait les Ashnardiens, mais qui, malgré sa force, était intelligent… Suffisamment pour savoir qu’il ne pouvait pas gagner une révolte contre Ashnard, et qu’il avait besoin de réunir les jarls… Et, pour ça, il y avait plusieurs options.

« Nous sommes encore bredouilles aujourd’hui…
 -  Pas d’Ashnardiens tués ? s’amusa Cahir.
 -  Et aucun indice sur la Corne de Pentaghast non plus. »

Les cavaliers venaient de dépasser les tours de garde d’Undvik. Undvik était le nom de l’île, une petite île au nord d’Aard Skellig, avec un fleuve qui la traversait de part en part, et dont les terrains sûrs étaient délimitées par des miradors équipés de brasiers, comme d’anciennes alarmes.

Cahir était là depuis plusieurs jours maintenant. Il avait rejoint Undvik depuis un navire marchand nexusien, qui était venu officiellement ici pour marchander, mais en réalité en abritant des émissaires de la cité-État, afin de discuter d’une alliance… Ce qui n’empêchait pas, par ailleurs, Thane de continuer à rechercher une antique relique, susceptible de l’aider à  s’imposer auprès des autres jarls : la Corne de Pentaghast. Pour cela, il avait chargé sa redoutable et belle fille, Ailwën, de rechercher la relique, mais l’enquête piétinait.

Le groupe approcha des abords de la capitale, qui s’appelait, comme l’île, Undvik. Cahir traversa ainsi un agréable village côtier, l’air marin faisant virevolter ses cheveux. Comment diable l’apatride ashnardien avait-il fait pour se retrouver à faire partie d’une révolution contre son pays natal ? Bien sûr, Thane et ses hommes ignoraient que Cahir était, de base, un Ashnardien. Ils le voyaient comme un mercenaire nexusien, ce que, à bien des égards, Cahir était effectivement.

« Je vais aller voir mon père… »

Le groupe se dispersa, et Cahir délaissa son cheval aux écuries, avant de marcher. Undvik était plus petite que Kaer Trolde, et n’avait pas de kaer, terme désignant une forteresse. Thane était dans un grand manoir en bois, mais, mis à part cela, cette petite ville était agréable… Surtout pour l’homme, qui s’était senti légèrement agoraphobe à force d’être au sein de Nexus. Il avança près des quais, voyant les drakkars, les navires marchands, les pêcheurs. Les soldats de Thane étaient des hommes valeureux, mais tous redoutaient de voir les Ashnardiens venir depuis Aard Skellig pour les massacrer. Cahir ne prenait pas part à ces discussions, mais, en tant qu’observateur externe, il savait que le seul espoir de Thane reposait dans l’horizon, sur l’arrivée d’une flotte nexusienne. Nexus était tout simplement la seule puissance mondiale qui avait la volonté et les capacités requises pour repousser Ashnard.

Tout en observant la mer, le regard de Cahir se porta soudain sur une silhouette à la longue chevelure rousse, qui était sur les quais, et qui, visiblement, guettait, elle aussi, l’horizon. Cahir fronça les sourcils, et se rapprocha d’elle.

« Vous cherchez quelqu’un, Madame ? »

Lorsqu’elle se retourna, il lui sourit.

Cahir portait des vêtements noirs ainsi qu’un long manteau de fourrure en ours sur ses épaules.

« Je m’appelle Cahir, et je crois ne vous avoir encore jamais vu ici… Vous voulez repartir pour Nexus ? »

Il supposait que cette femme faisait partie de l’équipage nexusien…

Une femme tout simplement magnifique.
DC d’Alice Korvander.

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 2 samedi 23 janvier 2016, 17:56:28


Ïrika se sentait un petit peu mieux maintenant qu'elle mangeait. Bon, ce n'était qu'une petite pomme, mais c'était déjà mieux que rien. Elle pouvait désormais réfléchir sans être perturbée par les revendications de son estomac. Il faisait nuit, alors elle fixait le reflet de la lune immense à la surface de l'eau. Celle-ci étant particulièrement calme, le reflet bougeait à peine, se contentant d'onduler gracieusement, accompagné par le bruit des petites vagues. Elle soupira.
Tous ces bateaux à quais lui donnaient envie d'embarquer et de rentrer en Irlande sur le champ ! Mais elle ne pouvait pas partir sans Caelan, c'était tout bonnement impossible d'abandonner son frère ici. Il était forcément vivant... quelque part. Il le fallait.
L'Irlandaise sentit son cœur se serrer. Mélancolique, elle repensait à son pays, sa famille, son clan tout entier. Si seulement elle avait été plus forte, elle se serait elle-même occupée de ces satanés barbares ! Mais même si elle savait se servir d'une épée, elle était loin de faire le poids face à eux.
Parfois, son regard quittait l'horizon pour s'attarder sur des silhouettes, des visages, espérant trouver parmi eux son cher frère. Elle n'imaginait pas que quelqu'un puisse faire attention à elle. La plupart des gens s'étaient enfermés chez eux et s'apprêtaient à se coucher paisiblement dans de bons lits confortables. Veinards.
Cependant, un homme la remarqua et décida de s'approcher d'elle. Ïrika ne le remarqua pas, alors lorsqu'il fit entendre le soin de sa voix, elle parût assez surprise et se retourna vivement. La première chose qu'elle fit alors fut de l'observer. Il était plutôt jeune, de taille moyenne, d'assez bonne carrure sans être particulièrement musclé. Des cheveux mi-longs et noirs. Noirs comme l’ensemble de sa tenue d'ailleurs. Une tenue qui assura à la demoiselle qu'elle n'avait pas à faire à un simple villageois. Il se tenait droit, l'air plutôt assuré. Que lui voulait-il au juste ?
Sa question laissait peut-être penser qu'il trouvait sa présence ici un peu louche. Ou tout simplement étrange. Mais il souriait, signe sans doute qu'il voulait se montrer aimable.
Comme elle ne répondit pas tout de suite, il se présenta, lui demandant ensuite si elle voulait repartir pour Nexus. Ah. Il y avait donc un endroit appelé de la sorte dans ce monde. C'était déjà bon à savoir. Ïrika secoua la tête et finit par répondre :

- Non en fait...

Elle se tue subitement. Elle ne pouvait pas parler de ça à un parfait inconnu. S'il venait à en parler et que sa présence et ses intentions parvenaient aux oreilles des barbares mêlés aux colons locaux, elle serait dans de beaux draps. Elle se leva et épousseta la robe déchirée qu'elle portait encore. Il devait sûrement la prendre pour une pauvresse. C'était tant mieux.

- Je suis un peu perdue. J'ai été enlevée il y a quelques temps, je me suis enfuie et... je suis arrivée ici.

Bon. C'était un piètre mensonge, mais ça ferait sans doute l'affaire. Du moins elle l'espérait. Elle guetta la réaction de l'homme. Devait-elle lui parler de Caelan ? Peut-être l'avait-il vu. Mais elle n'en savait pas encore assez sur cet individu pour lui faire confiance.

- Cahir, c'est ça ? Moi c'est Élie.

Oui, elle lui avait donné un faux nom. Un nom qui appartenait à son amie, esclave à ses côtés sur le navire. Un prénom qui ne sonnait pas typiquement Irlandais, un peu passe-partout et qui n'attirerait pas l'intérêt des barbares.
Au moins, elle s'était présentée avec assez d'assurance pour que l'homme ne se méfie pas. Espérons qu'il ne pose pas trop de questions...
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 3 dimanche 24 janvier 2016, 00:20:48

Cahir se fit la réflexion qu’il n’était peut-être pas dans une tenue très présentable pour une dame. En effet, il avait rarement l’occasion de se raser à Undvik, et il portait donc une barbe de quelques jours. Rien de bien méchant, bien sûr, mais l’apatride aimait bien se raser. Quand il était en campagne, il considérait le fait d’être barbu comme un relâchement de la discipline, mais, depuis qu’il avait été renvoyé de l’armée, et frappé d’apatridie, il avait tendance à relativiser ce genre de choses. La belle femme face à lui semblait hésitante, avant de lui avouer qu’elle s’était perdue ici, en avouant avoir été enlevée. Cahir fronça lentement les sourcils. Élie avait l’air perdu, et il hocha rapidement la tête :

« Je vois… Vous êtes à Undvik, ici, Élie… Une petite île qui fait partie de l’archipel de Skellige. C’est… Et bien, on pourrait dire que c’est le trou-du-cul du monde, mais je vous déconseille de répéter cette formule aux autochtones, ils sont plutôt du genre susceptibles. »

L’homme lâcha cette phrase avec un léger sourire, et observa les navires. Le vent continuait à faire remuer les cheveux. Les couchers de soleil, à Skellige, étaient magnifiques. Oui, Skellige avait beau être isolé et difficile d’accès, l’archipel n’en restait pas moins un endroit magnifique. Cahir avait été sur l’un des bateaux, et avait fait le tour de l’île. Il avait ainsi pu voir, depuis la mer, le spectacle incroyable de ces montagnes enneigées qui finissaient directement dans la mer. La nuit, des aurores boréales venaient régulièrement faire verdoyer l’obscurité, et, quand le soleil se couchait, on avait l’impression que la mer était en feu. Skellige était une île vivant en amour entier pour la mer

Cahir se déplaça un peu.

« Vous vous êtes enfuie à bord d’un navire, n’est-ce pas ? Je ne veux pas vous décevoir, mais vous risquez d’être coincée ici pendant quelques semaines… Aucun navire n’osera partir, il y a des tempêtes au large… Sans parler de la menace des Ashnardiens. »

Critiquer son propre Empire lui faisait toujours un peu mal au cœur, alors, pour se rassurer, il se disait que c’était Ashnard qui l’avait renvoyé. Mais se verrait-il vraiment se battre contre eux ? Il ne le savait pas… Cahir avait rejoint cette galère, allant de Charybde en Scylla, comme toujours depuis qu’il avait été renvoyé d’Ashnard. S’il avait espéré pouvoir se trouver un champ dans la campagne pour y planter ses navets et ses betteraves, et vivre des produits et des fruits de la terre, on pouvait dire que, depuis cette époque d’innocence, il avait largement déchanté.

« Si vous ne savez pas où dormir, vous pouvez vous reposer à l’auberge… Je pense d’ailleurs que nous y serons mieux pour poursuivre cette conversation. Si vous voulez bien me suivre… »

Le duo marcha à l’intérieur, et pénétra dans une auberge le long du port, en forme de U. Ils entrèrent, Cahir ouvrant galamment la porte, et le duo arriva devant le comptoir. L’auberge était grande, avec beaucoup de gens. On servait des tonneaux de vin, des poulets rôtis, les cheminées brûlaient. En entrant, ils avaient d’ailleurs vu, à côté de la porte d’entrée, des broches sur lesquels on faisait cuire de la volaille.

Cahir entra donc, et alla s’asseoir à une table dans un coin, retirant son manteau de fourrure et ses gants.

« Je vous invite, Élie… Je suppose que vous devez avoir une sacrée histoire à me raconter. Vous êtes une esclave en fuite ? »
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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 4 dimanche 24 janvier 2016, 01:29:48

Ïrika observait scrupuleusement la figure de l'homme face à elle, histoire d'être certaine qu'il n'avait pas de doute suite au bobard qu'elle venait de lui raconter. D'après elle il n'y avait pas de raison que son histoire ne soit pas valable... à moins qu'il existe un monde ou personne ne kidnappe personne, mais elle en doutait fortement. Quant à son allure, elle collait fort bien avec le personnage qu'elle s'était inventée. Heureusement donc, l'homme ne parut ni étonné, ni méfiant. Semblant la croire sur parole, il finit par lui indiquer où ils se trouvaient. Une île un peu perdue au milieu de nulle part en résumé. Les noms évoqués, évidemment, ne disaient absolument rien à la princesse qui se contenta donc de hocher la tête, étirant tout de même un sourire lorsqu'il lui conseilla de ne pas nommer ces lieux suivant les termes qu'il avait employé face aux habitants. Oui, mieux valait en effet ne pas les froisser. Elle même n'aurait pas bien apprécié qu'on décrive l'Irlande ainsi.
L'homme sembla un instant admirer le paysage, plus particulièrement en direction des bateaux et de la mer comme elle le faisait plus tôt. Elle l'imita un instant. C'était un beau spectacle, mais la demoiselle ne l'appréciait pas à sa juste valeur. Elle avait bien trop le mal du pays et pour le moment, ce monde inconnu était pour elle un endroit maudit.

Cahir s'exprima de nouveau, supposant qu'elle avait du s'enfuir de l'un de ces bateaux, lui précisant néanmoins que si elle comptait reprendre la mer, aucun navire ne se risquerait à voguer avant plusieurs semaines, à cause des tempêtes et de ce qu'il appelait des Ashnardiens. Un clan ennemi sans doute. Le visage de l'Irlandaise s'assombrit.

- La tempête... oui. C'est évident.

Et pour cause, c'était bien cette fichue tempête qui l'avait amenée ici. Elle soupira. De toute manière, elle devait encore retrouver Caelan. Et qui sait combien de temps cela prendrait ? Le plus vite serait le mieux.
L'homme l'invita alors à le suivre à l'auberge pour y dormir et poursuivre leur conversation. Ïrika eu une seconde d'hésitation. Si elle devait encore croiser des barbares là-bas, elle risquait de se faire repérer. Mais enfin... elle devait prendre le risque. Elle n'avait aucune envie de rester dormir dehors, d'autant que l'air se rafraîchissait. Et étant exténuée, une bonne nuit de sommeil dans un lit, ça ne se refusait pas. Elle suivit donc Cahir, non sans vérifier plusieurs fois s'ils n'étaient pas suivis ou épiés.

Une fois à l'intérieur, la jeune femme ne regretta pas son choix. Il y faisait bon et une odeur délicieuse de nourriture flottait dans l'air, réveillant de nouveau sa faim. Heureusement pour elle, Cahir était un homme galant et visiblement généreux puisqu'il l'invita à prendre un repas. Ça non plus ça ne se refusait pas ! Elle sourit donc et s'installa à la table. Il y avait un peu de monde, mais aucun barbare en vue. C'était peut-être enfin le moment d'avoir de la chance.
La conversation tourna de nouveau à son sujet. Ça ne l'arrangeait pas beaucoup, mais il était encore possible de rectifier le tir. Elle esquissa un timide sourire et répondit :

- Oui. On peut dire ça.

Quelle ironie. C'était en effet à peu près le cas. A la différence que l'Irlandaise ne se considérait absolument pas comme une esclave, même après cinq ans en tant que tel. Non, elle était une princesse, fille d'un grand Chef de clan. Mais cela, mieux valait ne pas crier sous les toits, hein ?
C'était le moment de parler de lui.

- Et vous Cahir, qui êtes vous au juste ? Il est bien rare de croiser des gens tel que vous. On invite rarement une esclave en fuite à sa table, je me trompe ?

Oui, tiens, qu'est-ce qui le motivait au juste ? Elle espérait ne pas être tombé dans un piège et avoir à faire à un homme ramassant les esclaves au quatre coins du pays pour se faire de l'argent... ou les rendre à leur propriétaire. Il ne manquerait plus que ça ! Enfin en cas de doute, elle pouvait encore trouver un moyen de fuir...
« Modifié: dimanche 24 janvier 2016, 01:37:14 par Ïrika Ó Briain »
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 5 dimanche 24 janvier 2016, 11:43:13

L’auberge d’Undvik était une auberge très vivante, à la hauteur de Skellige. Ainsi, autre manger, on pouvait jouer, ou encore se battre. Dans un coin de l’auberge, il y avait un cercle de pugilistes, où les habitants venaient se défier aux poings. Des combats rapides à mains nus, où le premier finissant à terre, ou hors du cercle, perdait le combat. L’ambiance, à Undvik, était assez particulière, mais, une fois qu’on s’y faisait, on finissait par l’apprécier. Il était, en revanche, indispensable d’aimer le vin et la viande. Undvik avait bien quelques plantations et quelques fermes agricoles, mais la nourriture venait surtout de la chasse, ou de l’élevage. Les Skelligiens faisaient surtout pousser des pommes de terre, et ils s’amusaient notamment à les découper en fines tranches pour les faire bouillir ensuite. Les frites… Ils fournissaient ça presque à chaque repas, de manière systématique.

Élie, cette belle et étrange femme, lui demanda alors qui il était. Cahir avait beau être naïf, à force, il finissait par savoir quand on ne lui disait pas la vérité. Et la manière dont cette femme regardait autour d’elle, ou le peu d’explications qu’elle lui avait donné… Certes, on pouvait mettre ça sur le compte de la peur, mais, pour Cahir, ça n’était pas logique. Elle parlait trop peu pour être crédible dans son rôle d’esclave. Son histoire ressemblait à un bobard fraîchement inventé, mais Cahir se disait que, pour amener cette femme à se confier, il se devait d’être honnête.

Ainsi, suite à la question de la femme, l’homme répondit :

« Non, vous ne vous trompez pas… La tradition est plutôt de les renvoyer vers les services légaux, en réalité… Mais je serais bien mal placé pour le faire. »

Il attendait, l’étudiant. Pouvait-il lui confier d’où il venait vraiment ? Les insulaires étaient du genre butés et bornés. S’ils apprenaient que Cahir était un ancien Ashnardien, il risquait d’avoir des problèmes… Y compris avec l’équipage nexusien. Mais quelque chose lui disait que cette femme n’avait rien à voir avec cette histoire, et, de plus, il ne pouvait pas vouloir qu’elle soit honnête si lui-même ne l’était pas.

*Et puis, les jolies femmes m’ont toujours embobiné… Celle-ci ne fera pas exception.*

Cahir but un peu de sa coupelle, avalant un peu de vin, se réchauffant la gorge, avant de lui répondre :

« Je suis un apatride ashnardien. J’ai été déchu de ma nationalité il y a de ça quelques années, et j’ai rejoint Nexus, à la recherche… Et bien, de pitance pour survivre. J’ai rejoint un équipage nexusien qui voguait par ici. »

Il but encore un peu, avant de reposer son verre sur la table.

« Je vous demanderai de garder ça pour vous, Élie… Undvik s’est révoltée contre l’Empire, et, même si je ne suis plus un soldat ashnardien, si le jarl venait à connaître mes origines lointaines, on pourrait me voir comme un espion. »

C’était l’évidence même. Il laissa planer quelques secondes, avant de reprendre :

« Je n’ai pas de foyer fixe, je suppose que les vagabonds et les personnes en fuite m’attirent plus que les autres… Surtout quand ils ont votre charme, sans vouloir vous flatter. Maintenant, dites-moi… D’où fuyez-vous ? »

Vu sa beauté, il imaginait une histoire sinistre de viol, un grand classique avec les esclavagistes. En réalité, la théorie de Cahir était qu’Élie avait tué son maître, ce qui expliquait pourquoi elle se montrait si silencieuse et si méfiante. Tuer un esclavagiste, quand on était un esclave, c’était s’assurer la peine de mort à coup sûr. Il était donc compréhensible de se montrer méfiante…
DC d’Alice Korvander.

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 6 dimanche 24 janvier 2016, 15:44:26


Ïrika était bien entendu persuadée désormais que l'homme avait avalé son histoire. Sinon il l'aurait certainement empréssée de d'avantage de questions, ou bien il l'aurait dénoncée, se serait agacé... non ? A moins qu'il prenne cela pour un jeu et de dévoile ses cartes qu'au bon moment. Impossible de savoir, après tout elle ne savait rien de lui et à part surveiller ses traits, elle ne possédait aucune moyen d'en savoir d'avantage.
On leur servit du vin et de la nourriture que l'Irlandaise ne connaissait pas. Si ce n'est qu'elle reconnue de la viande, sans pour autant parvenir à déterminer de quel animal elle provenait. Elle n'était pas experte dans ce domaine, il faut dire.
L'homme lui assura qu'il n'avait pas l'intention de l'envoyer dans les griffes des « services légaux ». Tant mieux ! Et même si la princesse ne pouvait que le croire sur parole, elle avait envie de lui faire confiance. Pourquoi donc ? A cause de sa jolie petite gueule ? Inconsciemment, c'était peut-être le cas.
Elle l'imita lorsqu'il prit une gorgée de vin et eut un air surpris. Cette boisson, elle la connaissait bien sûr, ils buvaient un peu de vin en Irlande, mais ils étaient davantage friand de bière, qu'ils confectionnaient eux-même. Le vin était beaucoup plus rare. Elle trouvait celui-ci plutôt bon. Elle enchaîna donc une seconde gorgée avant de reposer son verre et d'écouter le récit de son compagnon de table.

Il lui parla encore des Ashnardiens et de Nexus, évoquant les raisons qui l'avaient amenées ici. Si elle avait bien tout compris, pour résumer, il avait été arraché à son clan natal et contraint de plus ou moins rejoindre le clan adverse pour subvenir à ses besoins. Et mieux valait éviter que cela se sache. Hum... Ils n'étaient pas si différents l'un de l'autre finalement. Le compliment qu'il glissa rapidement au passage ne secoua pas vraiment Ïrika qui se contenta d'un bref sourire.
Il semblait honnête et n'avait pas hésité à lui confier son secret. S'attendait-il à la même chose de sa part ?
Pour se permettre de réfléchir, Ïrika reprit une gorgée de vin.La bienséance voudrait qu'elle se montre honnête envers lui également. Après tout, il n'avait rien à voir avec les barbares et n'avait aucune raison de se ranger de leur côté et de la tromper. Si ? Pour l'argent peut-être. Mais avec ce naufrage les barbares ne disposaient sans doute pas de richesse. Elle hésitait.

On leur resservit du vin. Sans doute parce que la jeune femme, assoiffée et affamée, avait déjà engloutie la moitié de son assiette et la totalité de son verre. Mais ce fut finalement le vin qui la poussa à se montrer honorable. Elle inspira, soupira, puis rapprocha un peu sa chaise de Cahir avant de plonger les yeux dans les siens. D'une voix assez basse pour être certaine de ne pas avoir été entendue, elle se confia.

- Très bien, je pense qu'il est préférable que je joue franc jeu avec vous, Cahir. Je ne m’appelle pas Élie.

Elle prit une autre gorgée, comme pour lui permettre d'avaler cette introduction.

- Je suis la Princesse Ïrika Ó Briain, fille de Rodahl, Chef du clan Ouenniknioi d'Irlande. Ma famille et mon peuple ont été asservis par une tribu barbare il y a cinq ans. Mon père a été décapité. Depuis notre nom a été traîné dans la boue, nous sommes obligés de les servir. Le chef barbare a voulut prendre la mer pour découvrir un nouveau monde, nous avons été surpris par la tempête et nous avons fait naufrage ici.

Étais-ce suffisant ? Il valait peut-être mieux lui dire qui elle cherchait au juste et quel était son but. Elle s'apprêtait à le faire, mais une serveuse s'était un peu trop approchée et Ïrika craignait les oreilles traînantes.
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 7 dimanche 24 janvier 2016, 23:55:03

La vérité vint donc, et, comme Cahir s’y attendait, Élie n’était pas le vrai nom de cette femme. Ça, honnêtement, on pouvait presque l’anticiper, car les individus en fuite, surtout les anciens esclaves, utilisaient presque systématiquement des pseudonymes. Élie s’appelait donc Ïrika Ó Briain, et était la Princesse d’un clan irlandais. L’Irlande... Un terme qui ne disait absolument rien à Cahir, pas plus que le nom de son clan. Cahir grimaça en apprenant que le père d’Ïrika, soit le chef du clan, avait été décapité, et elle asservie. En définitive, Ïrika ne lui avait pas menti. Elle était bien une esclave en fuite. Son navire s’était probablement aventuré dans l’Abysse de Sedna, et s’était échoué au large de Skellige. C’était, hélas, relativement fréquent. On ne comptait plus le nombre de navires se fracassant contre les récifs de l’archipel, ou en étant attaqués par les sirènes et les Krakens traînant autour de l’archipel, venant tout droit de l’Abysse de Sedna. Ïrika avait servi un chef barbare ayant tué son père, qui était visiblement parti de leur île, l’Irlande, pour s’aventurer sur la mer.

« D’accord... Vous avez eu bien de la chance de survivre, alors... L’Abysse de Sedna est un endroit très dangereux, et les courants océaniques peuvent, soit vous envoyer vers cet archipel, soit vous envoyer dans les profondeurs de l’océan. »

Une servante s’approcha, et Cahir mit provisoirement fin à la conversation, le temps de commander des plats. La femme les remercia, et fila, leur offrant un peu d’intimité supplémentaire. Néanmoins, sa présence avait causé une interruption qui amena Cahir à rester silencieux, en observant la femme. Oui... Elle avait un charme assez princier. Elle était d’une beauté incroyable, en réalité.

« Mais... Vous parlez de vous au pluriel. Oh, je sais que les Princesses ont parfois l’habitude d’employer le pluriel pour parler d’elle, mais... Je suppose que vous mentionnez le reste de votre équipage, n’est-ce pas ? Les autres... Prisonniers de votre clan. »

Cahir n’avait aucune raison de douter des propos de la femme, et, de plus, il était, lui aussi, quelqu’un qui reconnaissait les valeurs de la loyauté. Quand il avait été un militaire ashnardien, et qu’il avait des hommes sous ses ordres, il essayait toujours de limiter les dégâts, et de préserver ses hommes. Cette femme semblait être pareille, forgée avec la même trempe. L’apatride reprit donc, prudemment :

« Où... Où sont-ils ? Vous les avez retrouvés ? »
DC d’Alice Korvander.

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 8 lundi 25 janvier 2016, 19:46:34


La vérité était dîtes. Elle  réaliserait peut-être plus tard qu'elle avait fait une erreur, mais tant pis. Ïrika savait qu'elle ne parviendrait jamais à trouver son frère toute seule dans ce monde inconnu. Il fallait qu'on lui donne un coup de main. Quelqu'un qui avait voyagé, qui connaissait les environs et qui savait aussi se battre un minimum en cas de grabuge. Et justement, Cahir semblait être un de ces hommes là. Les Dieux lui avait peut-être envoyé cet individu, après tout. Il paraissait solide et intelligent, prêt à lui accorder sa confiance, alors il serait bien mal venu de la part de la jeune femme de ne pas profité de ces atouts. Elle trouverait bien un moyen de le convaincre et de le remercier en tant voulu.
L'auberge était animée, mais pas bondée et surtout, il n'y avait aucun barbare. Une serveuse approcha de leur table après que l'homme lui ait confié qu'elle avait eu beaucoup de chance de survivre. Ïrika tentait de se rappeler ce moment cauchemardesque, mais beaucoup de détails lui échappaient. Elle revoyait seulement la vague titanesque fondre sur le navire... puis plus rien. Elle avait du perdre connaissance. Comment avait-elle donc pu éviter la noyade ? Comment expliquer qu'elle s'était retrouvé sur le sable quasiment indemne alors que quelques cadavres de barbares bien plus costauds qu'elle jonchaient le sol ?

La serveuse disparut pour aller commander leur plat. Cahir l'observait, mais elle finit mine de l'ignorer, perdue dans ses pensées. L'homme finit cependant par la questionner sur le fait qu'elle parlait au pluriel. Il devait avoir comprit qu'une partie de l'équipage appartenait à son clan et lui était cher. Où étaient-ils ? Les avaient-elle retrouvés ? Bonnes questions. Ïrika sentit sa gorge se serrer, envahit par une subite envie de fondre en larmes. Voilà trop longtemps qu'elle se montrait forte et encaissait toutes ces horreurs. Elle eut un sanglot, mais serra les poings et se força à garder le contrôle. Une seule et discrète larme parvint à briser sa barrière. Elle l'essuya bien vite et attendit de retrouver un minimum le contrôle de sa voix avant d'annoncer, le visage tout à coup sévère.

- Je me suis toujours sentie responsable de mon peuple, même si je ne suis qu'une femme et que mon rôle n'est ni de les gouverner, ni même des les protéger. Je devrais passer mon temps à coudre et à faire du commérage avec des filles de mon âge. Mais j'ai toujours voulue me rendre utile. Mon clan est aussi ma famille.

Sa voix faillit se briser, mais elle déglutit, prit une grande gorgée de vin, inspira profondément et reprit :

- J'ai échoué. Sur toute la ligne. J'ai laissé Padraigh salir mon nom et mon corps. Je n'ai rien fait pour éviter ça. Et pendant cinq ans j'ai obéis à ces chiens sans broncher. J'aurais du... je ne sais pas. Faire quelque chose. Aujourd'hui ils sont peut-être morts.

Elle termina son deuxième verre. L'alcool l'aidait à tenir le coup, même si ce n'était pas digne de sa condition. Mais elle n'était plus à ça prêt aujourd'hui.

- Mon frère, Caelan. C'est lui qui aurait du succéder à mon père. Il est le nouveau chef de clan. Il a été épargné pour servir d'esclave lui aussi. Il... il a prit la mer sur un autre navire. Je dois le retrouver. Je sais qu'il est vivant... quelque part. J'espérais le trouver ici et rentre chez nous pour reprendre ce qui nous appartient.

Elle soupira. A deux ils n'iraient pas bien loin. Mais il valait mieux mourir à tenter de retrouver leur liberté plutôt qu'en tant que vulgaire esclave.

- Je m'excuse de vous raconter tout cela, je dois vous paraître pathétique.

Ïrika avait pour habitude de toujours rester fière et courageuse. Craquer ainsi n'était pas dans ses habitudes, bien qu'elle était rassurée de ne pas s'être mise à pleurer en cascade comme une idiote.
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 9 lundi 25 janvier 2016, 23:16:38

Cahir voyait l’émotion troubler le regard d’Ïrika. Elle s’inquiétait pour son peuple, et ce même si, comme elle le lui expliqua, elle avait appartenu à un clan de rustres, ces clans typiques où la femme avait un rôle ingrât. Les Ashnardiens affrotnaient régulièrement des clans de ce genre. Ils avaient la particularité d’être très rivaux entre eux... Un peu comme les clans de Skellige, en réalité. Silencieusement, Cahir écouta la femme lui expliquer que le véritable chef du clan était son frère, Caelan, qui avait été embarqué sur un autre navire, tandis qu’elle-même avait passé cinq années de servitude, en voulant se rebeller, mais sans oser le faire, et en étant régulièrement abusée. Oh, inutile de rentrer dans davantage de détails, Cahir avait pu se faire une assez bonne idée de la cruauté humaine. Ashnardien, il avait participé à de multiples campagnes militaires dans des régions arriérées. Il avait vu les sauvages s’adonner aux pires travers de l’âme humaine : cannibalisme, excision... Il y avait, chez l’être humain, une part indestructible de cruauté et de folie, et, même chez les Ashnardiens, elle s’exprimait quand ils menaient leurs pogroms, et violaient les femmes, abusant des vaincus, dans le silence complice et la tolérance criminelle des officiers supérieurs. Cahir avait son lot de squelettes dans le placard, et, quand Ïrika s’excusa, il secoua négativement la tête, et, instinctivement, alla saisir l’une des mains de la femme.

« De quoi auriez-vous à vous excuser ? Et devant qui ? Je ne suis qu’un vagabond... Et je ne suis même pas rasé pour être face à une Princesse. »

Les mains d’Ïrika étaient froides, signe qu’elle avait passé beaucoup de temps dehors, probablement à fixer le rivage, en espérant voir le bateau transportant Caelan arriver par ici.

« Skellige comprend une dizaine d’îles et de multiples îlots. Vos hommes peuvent y avoir échoué. J’en parlerais au clan et aux pêcheurs qui s’aventurent le long de la côte, afin de voir s’ils n’ont rien repéré. »

Cahir s’humecta les lèvres pendant quelques secondes, sans retirer ses mains de celles de la femme, douce et tendre.

« Et nous pourrons les explorer aussi... Et en profiter pour nous renseigner. Comme je vous l’ai dit, les tempêtes sont récurrentes dans l’Abysse, mais peut-être que des navires marchands ont recueilli des naufragés. Ne perdez pas espoir, Ïrika, et n’ayez pas honte de ce que vous êtes. »

Cahir la regardait fixement. Devait-il parler de son passé, lui dire qu’elle n’avait pas à avoir honte de ce qu’elle avait fait ? Il estimait que ce serait la prendre en pitié, et qu’elle pourrait se courroucer, ou se sentir encore plus gênée qu’on la considère ainsi. Il choisit donc d’aborder cette question sous un autre angle :

« Quels sont vos talents martiaux ? Savez-vous manier l’épée ? L’arc ? La magie, peut-être ? Je ne vais pas vous mentir... Skellige est un environnement dangereux. L’autorité centrale, les Ashnardiens, est malmenée, et peine à éteindre les rivalités claniques. En réalité, le seul lien commun entre les multiples clans vivant dans l’archipel est leur haine mutuelle contre Ashnard... Et, à côté de ça, les îles sont remplies de monstres, tout comme les fonds marins. Les villes sont encore relativement sûres grâce aux gardes, mais, si vous vous aventurez au-delà... Bref, vous aurez besoin de quelqu’un pour vous assister. »

Il reprit ensuite, en lui souriant :

« Laissez-moi vous accompagner dans votre quête... »

Un tel engouement avait de quoi surprendre, Cahir faisant preuve de ce qu’on pourrait appeler un sentiment de noblesse des plus arriérés. Mais ainsi était l’homme, très chevaleresque... Et, au-delà de ça, il ne fallait pas oublier qu’il n’avait plus aucun but dans ce bas monde. Alors, pourquoi ne pas mettre ses talents au service d’une Princesse ? C’était une reconversion tout à fait honorable. Bien sûr, Ïrika pouvait lui mentir, mais quelque chose disait au guerrier qu’elle était honnête et sincère. Sa naïveté ? Peut-être... Mais ce ne serait pas la première fois qu’il se laisserait guider par un joli minois.

Et, jusqu’à preuve du contraire, il en était toujours en vie.
DC d’Alice Korvander.

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 10 mardi 26 janvier 2016, 01:22:58


Ïrika pensait sincère que ses histoires pouvaient ne pas intéresser du tout Cahir, voir même l'ennuyer. Après tout ça ne concernait abolument pas et il avait sans doute bien mieux à faire que d'écouter les jérémiades d'une femme inconnue sortie de nulle part. Mais il l'écouta son récit sans un mot, sans interrompre, avant de poser une main sur la sienne.
La demoiselle n'en prit pas ombrage et resta immobile, le regard plongé dans son verre. En fait ce geste de sollicitude avait un côté apaisant. Ça faisait bien longtemps qu'elle ne s'était confiée à quelqu'un. Ça faisait du bien.

Cahir tenta de la rassurer et ajouta, comme pour donner un ton d'humour, qu'il n'était même pas rasé pour faire face à une princesse. Elle aurait aimé sourire, mais ses lèvres ne bougèrent pas, figées.
L'homme essaya de lui redonner espoir, racontant qu'il était probable que le navire où était son frère avait pu résister à la tempête et atterrir sur l'une des nombreuses îles composant l'archipel. Mais ce qui surpris davantage l'Irlandaise et la poussa à regarder l'homme plutôt que le fond de son verre, c'est lui lui proposait carrément de questionner les pêcheur et d'aller explorer les îles.
Elle fut touchée par sa compréhension. Il semblait vraiment vouloir l'aider. Elle retrouva un peu le sourire.

- Vous feriez vraiment ça ? Merci. Merci Cahir.

Il était temps de parler un peu pratique cependant. L'homme se questionnait quand à ses capacités. Si elle savait se servir d'une arme ou pratiquait la magie, au cas où ils tomberaient sur des monstres rodant dans la région.
Ïrika haussa les sourcils, ne répondant pas tout de suite, attendant d'être certaine d'avoir bien tout entendu. Cahir insista entre temps pour l'accompagner dans sa quête. Elle laissa couler encore une ou deux seconde, puis fut prise d'un petite rire nerveux.

- Vous plaisantez, n'est-ce pas ? Je veux dire... la magie, les monstres, tous ça. Vous me faîtes marcher, hein ? Enfin je veux dire... tout le monde sait que ça n'existe pas !

Et oui... Ïrika était toujours persuadée d'être sur Terre. Et dans son monde à elle, il n'y avait ni magie ni monstres ! Tout juste une peu de « sorcelleries » auxquelles elle n'avait jamais cru et des animaux féroces. Rien de plus !
En tous les cas, même s'il racontait des idioties, c'était un homme bien. Et elle appréciait sincèrement la générosité chevaleresque dont il faisait preuve.
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 11 mardi 26 janvier 2016, 21:43:59

Le rire de la femme le surprit, encore plus que ses explications. On put le voir froncer les sourcils, et nullement sourire, comme s’il partagerait la prétendue plaisanterie qu’il venait de faire. Il fronça donc les sourcils, et remua légèrement les lèvres.

« Je... Non, je ne plaisante pas... Vous devez vraiment venir d’une île éloignée, si vous ignorez la magie. Quant aux monstres... Et bien, je n’ose croire que vous veniez d’un endroit paradisiaque où les loups, les ours, les nekkers, les goules, ou les noyeurs, n’existent pas. »

C’était vraiment très bizarre, car Ïrika semblait convaincue de son fait, convaincue du fait que Cahir semblait se payer sa tête avec cette histoire. Qu’est-ce qui se passait ? L’apatride ne pouvait pas prétendre connaître toutes les régions de Terra, mais il avait eu ouï-dire que la magie était présente partout. Un léger trouble s’instilla donc en lui, qui fut rompu quand la servante approcha, avec deux écuelles en bois.

« Voilà pour vous ! »

Mettant fin à ce gêne, la femme déposa un poulet blanc pour chacun, avec une sauce, un peu de salade, et des frites.

« Et bien... Je vous souhaite un bon appétit, Ïrika. Ensuite... Je pense que je vous montrerai quelque chose. »

Ils mangèrent donc, et, comme Ïrika venait de loin, Cahir en profita pour lui parler un peu mieux de Skellige. Il lui expliqua ici que l’archipel était composé de multiples clans, les plus puissants étant sur la grosse île au centre, Aard Skellig. IL lui expliqua que cet archipel était éloigné d’un immense continent, le cœur du monde, qui était dominé par trois grandes puissances : Tekhos, Nexus, et Ashnard. Il s’attarda peu sur Tekhos, évoquant le conflit entre Nexus et Ashnard.

« Ce sont deux conceptions diamétralement opposées. Ashnard est une puissance continentale, qui veut contrôler le monde depuis le cœur de ce dernier, la terre, tandis que Nexus, puissance économique, pense que le cœur du monde ne se contrôle qu’en ayant la mainmise sur les frontières. Puissance militaire et territoriale d’un côté, puissance économique et océanique de l’autre. Mais, comme vous le voyez, les Ashnardiens savent aussi voguer. Ils veulent le contrôle de Skellige, car Skellige dispose de mines et de multiples gisements de matières précieuses, de gemmes et de pierre. Les gemmes sont utilisées pour enchanter l’équipement militaire ashnardien. »

La magie continuait à se heurter au scepticisme d’Ïrika, renforçant l’idée de Cahir de lui faire une petite visite, ensuite, qui ferait aussi office de promenade digestive. Le duo mangea donc, jusqu’à ce qu’ils eussent terminé.

« Bien... Alors, êtes-vous prête pour cette petite promenade digestive avec moi ? »
DC d’Alice Korvander.

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 12 mercredi 27 janvier 2016, 01:45:23


Difficile de dire qui était le plus surpris des deux. Ïrika qui venait d'entendre prononcer les mots « magie » et « monstres » ou bien Cahir qui la voyait se moquer de ses propos sans le prendre au sérieux ? Dans ce monde la magie était monnaie courante et les monstres sévissaient partout. Hors, la demoiselle ne venait pas de ce monde là. Elle venait de la Terre. Mais si on avait tenté de le lui faire comprendre, elle ne l'aurait pas cru.
L'homme tenta de se défendre, supposant qu'elle devait vraiment venir de très loin pour ignorer toutes ces choses. Il avait peine à croire qu'aucune bête sauvage n'existe dans ses contrées. Mais si Ïrika n'avait jamais entendu parler de nekkers, de goules ou de noyeurs, elle connaissait néanmoins le reste. Haussant légèrement les épaules.

- Oui, nous avons des loups et des ours. Mais tant qu'on ne les surprend pas pendant un repas ou lorsqu'ils défendent leur petit, il préfèrent en général détaler en nous voyant. Il leur arrive d'attaquer de petits villages quand ils ont très faim lors des hivers rudes, cependant.

Rien d'insurmontable en somme.
Mettant fin à cette conversation étrange, la serveuse apporta leur plat. Les yeux de la jeune femme se mirent à briller à la vue d'un tel festin et elle attaqua rapidement son assiette, se resservant au passage un dernier verre de vin. Elle n'en boirait peut-être plus avant longtemps si ça se trouve. Alors autant en profiter.
Durant le repas, Cahir lui donna quelque précision sur les lieux et la situation dans laquelle elle se trouvait. Il lui parla aussi en particulier de deux puissances qui se battaient depuis quelques temps déjà, chacun désirant obtenir le contrôle totale. Décidément la guerre existait partout. Il allait sans doute être compliqué de retrouver Caelan dans ses conditions. Espérons que chacun se tienne encore un peu tranquille...
Lorsque l'homme lui parla de gemmes et de sertir des équipements pour les enchanter, Ïrika cru qu'il parlait tout simplement de décorer les armures pour les rendre plus jolies. Les « enchanter », quoi. Mais une fois de plus, les traditions de ce pays devaient lui échapper.

La discussion terminée, Cahir lui proposa alors de le suivre pour aller se balader, histoire de digérer un peu. Ravie, la demoiselle accepta volontiers et le suivit jusque dehors.
Alors qu'un vent frais s'était levé, Ïrika frissonna. Elle était toujours très peu vêtue. Heureusement, elle avait vécu toute sa vie dans le nord de l'Irlande et ne craignait pas tant le froid que ça, elle y résistait plutôt bien en générale.
Il faisait sombre dehors et les bateaux sur le quais n'étaient plus que de grande silhouettes dont le bois craquait parfois sous le bercement des eaux.
Se rappelant de l'une de leur conversation un peu plus tôt, la jolie rousse se tourna vers son compagnon du soir.

- Au fait, vous m'avez demandé plus tôt si je savais me servir d'une arme. On m'a en effet enseignée les rudiments du combat à l'épée. Et je suis plutôt bonne archère. Mais pour être franche, je n'ai jamais eu a véritablement me battre. Mes seuls rivaux étaient mes enseignants.

Et autant dire que ces idiots l'avaient toujours un peu trop couvée, y mettant rarement tout leur cœur à l'ouvrage pour éviter de blesser la princesse. Imaginez le drame ! Ils auraient pu être écartelés pour ça.
La jeune femme ignorait si cela serait suffisant, mais c'était toujours mieux que rien. Elle ferait sans doute un poids moins lourd à traîner pour Cahir si les choses tournaient mal durant leur enquête.
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Cahir

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 13 mercredi 27 janvier 2016, 12:54:52

Ïrika lui glissa avoir, en la matière, quelques talents légers au maniement de l’épée, ainsi que de l’arc. Cahir hocha lentement la tête.

« Il faudra voir de quoi vous êtes capable, alors… Mais, pour l’heure, il me faut vous montrer quelque chose. »

Undvik était une ville côtière placée sur une plage, bordée par de hautes falaises et par une série de récifs escarpés. Le duo s’avança le long des quais, ressemblant, somme toute, à une sorte de couple marchant le long des quais. Le soleil était en train de se coucher, et on pouvait commencer à voir, dans le ciel, les étoiles. Le champ astral blanc sur une couche noire, formant une mer infiniment plus vaste et plus grande que celle qui cerclait Undvik. Le duo rejoignit un escalier en pierre remontant le long de la falaise.

Le vent marin continuait à faire virevolter leurs cheveux, ce qui, néanmoins, était surtout vrai pour Ïrika, qui avait une longue chevelure, et qui, partant de là, était plus démonstrative.

« Il va nous falloir grimper jusqu’en haut… »

Fort heureusement, la falaise n’était pas excessivement élevée, mais il leur fallut bien une dizaine de minutes pour en atteindre le sommet, grimpant les marches et suivant le sentier escarpé qui se dessinait devant eux. Une curieuse promenade romantique, qui les amena finalement sur le sommet, où une palissade en bois avait été érigée. On pouvait entendre les embruns et le bruit persistant des vagues se fracassant contre les flancs de la falaise. Undvik était, à n’en point douter, une très belle ville.

« Si je vous ai amené ici, Ïrika, ce n’est pas que pour vous montrer le paysage... Ce mur a été dressé pour protéger la ville des créatures venant de la mer. Tenez, regardez... »

Cahir lui tint la main à nouveau, ce qu’il avait longuement fait pendant la traversée de la falaise. L’apatride grimpa des marches en bois, et rejoignit le pont d’observation. On pouvait voir, à gauche et à droite, des miradors en bois avec des archers et des braseros. Mais, ce qui intéressait surtout Cahir, c’était ce qu’on voyait de l’autre côté. La palissade était plantée le long de la falaise, et offrait une vue plongeante sur une crique en contrebas, une crique très éloignée, avec, le long de la plage, de sinistres créatures.

« Voici les noyeurs... Ils arrivent depuis la mer et passent par les criques et les grottes souterraines pour attaquer les pâturages. »

Les noyeurs étaient des créatures humanoïdes amphibies, particulièrement laides. Cahir siffla ensuite à l’attention des gardes, et leur ordonna d’attaquer. Hochant la tête, un archer planta sa flèche dans le brasero, puis visa. C’était une flèche argentée, parcourue de runes, et Cahir conseilla à Ïrika de regarder... La flèche partit alors, et, quand elle atteignit un noyeur, elle créa une violente explosion, qui tua trois noyeurs, forçant les quelques autres à fuir.

« Hahaha !
 -  Décarrez, bande de salopards ! »

Ils rigolèrent joyeusement, puis Cahir regarda la femme.

« Alors, Majesté ? Êtes-vous toujours aussi sceptique sur l’existence de la magie ? »
DC d’Alice Korvander.

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Ïrika Ó Briain

Humain(e)

Re : Tar cabhrú linn, Nexus ! (Cahir)

Réponse 14 mercredi 27 janvier 2016, 21:17:54


La soirée était belle et le soleil se couchait lentement à l'horizon. Tout était calme. En temps normal, elle n'appréciait pas vraiment la chose en ce monde ci. Comme si elle en voulait à cet endroit de lui avoir prit son frère quelque part, alors qu'elle ne savait pas comment l'apprécier. Pour elle, ce n'était d'aucune utilité  que de s'attacher à ce monde et elle voyait mal pourquoi il faillait s'émerveiller devant tout cela. Bientôt elle rentrerait chez elle et ce ne serait plus qu'un lointain souvenir. Mais ce soir, elle du bien avouer qu'il y avait quelque chose... de surprenant. De poignant. Comme si son corps se rendait subitement compte qu'il faisait partit de tout cela, d'un tout.
Elle observa tout ce beau monde autour d'elle. Les arbres, la forme de leur feuille qui frémissaient doucement, le chant joyeux des oiseaux qui s'apprêtaient à rejoindre leur nid douille et passaient parfois à tire d'aile d'une cime à l'autre, les rayons du soleil couchant qui dessinaient des astres lumineux sur les maisons et la surface de l'eau, la mer sombre et inquiétante, le parfum de l'iode mêlé aux fumets de viande qui venaient de l'auberge, l'air frais...

Cahir l'entraîna le long des quais, jusqu'à un escalier de pierre grimpant le long d'une falaise. Il prit sa main dans la sienne durant tout le long de leur progression vers les hauteurs. Elle se demandait ce qu'il voulait lui montrer. Le paysage ? La vue imprenable qu'il y avait là-haut ? Non ça semblait peu probable. Une fois arrivés, cependant, elle devait bien avouer que ça valait le détour. Le vent s'étant levé, elle du glisser quelques mèches de cheveux derrière ses oreilles pour y voir plus clair.
La ville était entourée d'un mur solide, sans doute pour éviter d'éventuels envahisseurs. C'est dans cette direction que l'homme lui demanda de regarder.Plissant les yeux, elle vit d'abord des silhouettes qu'elle prit pour des gens originaires. Mais en regardant mieux...

- Ils sont... répugnants ! S'exclama t-elle en grimaçant de dégoût.

Jamais elle n'avait vue pareille créature. Ils avaient une apparence humanoïde, squelettiques, visqueux, bref, ils étaient hideux et repoussants. Cahir fit un signe a des hommes postés un peu plus loin. L'un d'eux mit en joue l'une des créatures et tira une flèche, atteignant sans mal sa cible. Mais ce n'était pas tout... lorsque la flèche frappa la créature, une violente explosion retentit. Sous la surprise, Ïrilka sursauta violemment, peinant à croire ce qui venait de se passer. Mais comment avait-il... ?!
Les hommes poussèrent des cris victorieux et Cahir se tourna vers elle, lui demandant alors si elle était aussi sceptique quant à l'existence de la magie. Un peu secouée, elle se tourna vers lui et humecta ses lèvres avant de répondre :

- J'ignorais... que c'était possible. Enfin... je ne sais pas. Quelque cloche ici... partout.

Comme pour appuyer ses propos, elle fit un mouvement ample de la main, désignant l'océan et les terres qui les entouraient.

- Je quitte une terre au climat froid, et parfois hostile. Nos bateaux ont prit la direction du Nord, sur des eaux glaciales et presque gelées par endroit. Nous avons vogué seulement quelque jours, il y a eut cette tempête. J'ai perdu connaissance et... et je me réveille ici. Sur une plage de sable chaud où le soleil est brûlant, indemne. L'air ici est emplit d'une aura bizarre. Et puis vous me parlez de magie, de monstres et que sais-je encore ?

Elle prit un instant sa tête entre ses mains, tentant de trouver une explication logique à tout cela. Leur bateau n'avait pas pu dériver assez loin pour s'échouer sur une terre si chaude. C'était impossible. Où bien elle serait mort bien avant.
~ Ceci est mon compte principal ! Mais j'ai aussi des personnages secondaires si ça vous intéresse ^^ ~


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