Cahir avait peur, effectivement, d’avoir dépassé les limites de ce qu’Ïrika voulait et souhaitait. Il avait joui dans sa bouche, après l’avoir traité comme une catin, en lui serrant ses beaux cheveux, et en forçant le passage, baisant sa bouche incroyable. Le sexe était une force terrible, en ce qu’il s’emparait de vous, de votre âme, de votre être, et vous commandait totalement. Il vous empêchait de faire quoi que ce soit, de penser à quoi que ce soit d’autre que le sexe. L’apatride avait donc joyeusement joui en elle, et, maintenant, il se trouvait là, assis sur le sol, face à elle, dans le doute... Un doute qui s’envola néanmoins très vite quand la Princesse se déplaça à quatre pattes vers lui, son bassin ondulant de gauche à droite, son visage encerclé par ses longs cheveux roux tombant de manière sauvage sur ses épaules. Et, avec le reflet du feu sur son corps, elle était une pure beauté, qui amena Cahir à déglutir, comme si tout son corps, marqué par la beauté de ce spectacle, se refusait désormais à bouger. Il se contentait d’observer cette femme, silencieusement, sans rien dire, puis la femme approcha son visage du sien, apposant son front contre le sien.
Lorsque ses doigts caressèrent ses lèvres, Cahir les entrouvrit, soufflant dessus, et, quand elle lui demanda si elle était belle, l’homme sentit un sursaut la parcourir. Cette question méritait-elle vraiment une réponse ? La réponse n’était pas, en elle-même, évidente ? Il sourit lentement, et embrassa tendrement chacun des doigts de la femme, avant de caresser son visage... Puis, d’un coup de reins, la fit tomber entre ses bras. Ïrika tomba sur la peau de bête, lui glissant également, la femme dans ses bras. Finalement, la belle femme se retrouva couchée sur le dos, avec Cahir au-dessus et à côté d’elle, son visage près du sien, une main continuant à caresser sa joue. Ce fut, ensuite, à lui de glisser ses doigts contre les tendres lèvres de la femme.
« Comment pourriez-vous ne pas me plaire, Ïrika ? Vous... Tu es vraiment... Magnifique. »
Pouvaient-ils vraiment continuer à se vouvoyer, maintenant que les deux amants étaient nus, et que son sexe caressait les hanches de la femme. Il écarta ses doigts, son visage se rapprochant encore du sien. Magnifique, oui, c’était bien le mot à employer, le seul qui vaille pour décrire la femme, pour décrire sa beauté, ses talents... Comment ne pas tomber sous le charme ? L’apatride approcha ses lèvres, et l’embrassa finalement. Ce fut un baiser fort, sensuel, plein d’énergie, où son corps s’aplatit contre le sien, ses jambes s’entremêlant avec les siennes, à l’image de sa langue qui joua avec celle d’Ïrika, sa main serrant ses cheveux, les seins de la femme heurtant son torse. Il n’était pas une montagne de muscles, mais l’homme était bien bâti, et, si on caressait son dos, on pourrait sentir les quelques cicatrices qui témoignaient de son passé de guerrier.
Cahir embrassa cette femme avec toute la passion dont il était capable, goûtant à ses lèvres, s’abreuvant de ses charmes, de sa sulfureuse beauté. Il se perdit tout contre elle, en soupirant longuement. Et, pendant toute la durée de ce long baiser, Cahir descendit sa main, flattant le sein de son amante, pinçant et tirant sur son téton, avant de caresser son corps, descendant tendrement et lentement vers son bassin. Il en profitait pour caresser sa magnifique peau, douce, chaude, tendre, infiniment agréable, et ses doigts vinrent caresser ses lèvres intimes.
Il les glissa en elle, tout en lui souriant, et déplaça sa bouche, venant embrasser son cou, léchant sa peau douce, la mordillant également.
« À toi de parler, Ïrika... Dis que tu veux que je te prenne, que je te pénètre... Que nos corps s’unissent ensemble... »
Cahir en avait clairement envie, et, pour s’en rendre compte, il suffisait de sentir son érection, virulente, même après la fellation merveilleuse qu’il avait subi. Cette longue étreinte avait en effet permis de réveiller sa flamme... Et son désir ardent était maintenant là.