La jeune lycéenne – qui vêtue comme elle l’était passait aisément pour majeure, même si son minois resté enfantin la rajeunissait un peu – avait passé la soirée entière dans sa chambre. A vrai dire, elle avait détaillé la pièce, pris une longue douche chaude, appréciant la caresse de cet élément le long de sa peau, puis, s’était faite jolie, comme à son habitude. Les cheveux bien coiffés, et elle avait – déjà – changé de tenue. Comme elle ne comptait pas quitter le lieu ce soir, ne sachant pas quand l’hôtesse passerait, si elle venait. Mais elle avait tout de même envie d’être à l’aise, et opta finalement pour la nuisette qu’elle avait emportée. Simplement noire, soyeuse, moulante forcément, mais opaque, et elle enfila juste un petit string, noir également, histoire de, et passa la soirée sur le lit, à la fois à réfléchir, ou laisser ses pensées s’égarer, puis elle s’était finalement assoupie.
Elle n’avait pas vraiment dormi, juste deux heures d’une douce somnolence, puis, une fois sortie de cette torpeur, la jeune rouquine se mit devant la télé, en buvant l’une ou l’autre des boissons non-alcoolisées qu’elle trouvât dans le minibar. Elle commençait à se demander si Irina viendrait, vu l’heure tardive, et cet air déjà épuisé qu’elle avait de nombreuses heures plus tôt. Elle s’était mise devant son armoire, ouverte, dans laquelle elle avait rangé ses affaires, et regardait quelle tenue mettre pour aller s’amuser un moment au Club, avant de revenir dormir, peut-être pas seule. En pleine réflexion, mais nullement changée encore, elle cru entendre un frappement léger sur la porte, et, trouvant un large sourire, elle ferma les portes de l’armoire, et se dirigea vers l’entrée de sa chambre. Puis, avec un sourire redevenu plus doux, plus léger surtout, elle ouvrit lentement la porte, et aperçut une demoiselle qu’elle attendait, dans une tenue bien stricte, alors que la seule chose qu’elle semblait avoir besoin, c’était sans doute une bonne nuit de sommeil, et peut-être une douche, aussi, afin d’évacuer toute la tension accumulée.
- Bonsoir Irina, j’ai presque cru que la fatigue vous avait vaincue ! Ne restez pas dehors, entrez, je vous en prie.
Naysha semblait contente de retrouver la jolie hôtesse, et dès que celle-ci eût franchi le seuil, elle referma la porte, et se dirigeant vers le lit, elle invita cette dernière à s’y asseoir.
- Si vous préférez être un peu moins rigoureuse, ne vous gênez pas. Vous avez soif, je nous commande quelque chose ?
Elle restait douce, souriante, joviale aussi, et semblait dans son attitude presque inverser les rôles, mais tout était naturel, spontané, sincère.